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MONITEUR DE GAZ HALOGENES

Autres désignations

Moniteur de gaz anesthésique


Analyseur de vapeurs halogénées

Anglais

Halogenated anesthisics analysers

Applications médicales
Utilisation principale
Le moniteur de gaz halogénés est un appareil de monitorage des gaz halogénés administrés lors d’une anesthésie.

Les gaz halogénés ou gaz anesthésiques permettent d’endormir ou de garder un patient endormi.
Le moniteur de gaz halogénés garantit la surveillance continue des cinq gaz anesthésiques inspirés et expirés
suivants :
 Desflurane
 Sévoflurane
 Isoflurane (peu utilisé)
 Halothane (peu utilisé)
 Enflurane (peu utilisé)
Il permet aussi la surveillance du protoxyde d’azote (N2O), de l’oxygène (O2) et FiO2 inspirés et du dioxyde de
carbone (CO2) inspiré et expiré.
Le moniteur permet de surveiller le patient (si le patient est susceptible de se réveiller, s’il n’a pas de réactions
négatives vis-à-vis de l’anesthésie et s’il n’y a pas de surdosage de gaz anesthésiants) et d’administrer les gaz
halogénés selon le niveau d’anesthésie.
Ce moniteur s’utilise en complément d’un ventilateur d’anesthésie et d’un moniteur multiparamétrique
(ECG/SPO2/PNI…).
Domaines d’application
 Anesthésie
 Salle de réveil
Principe de fonctionnement
Le gaz est prélevé grâce à une ligne de prélèvement (tubulure) puis, est filtré à l’aide d’un filtre antibactérien et
d’un piège à eau (celui-ci sert à enlever l’eau contenue dans le gaz de prélèvement). Ensuite, il est transporté dans
la chambre de mesure.

 Principe de mesure des gaz halogénés et du dioxyde de carbone (CO2) :


La mesure de la concentration de ces gaz se fait sur la base de leur propriété d'absorption de la lumière infrarouge.
La lumière infrarouge est émise par le détecteur, passe à travers la chambre de détection et est détectée par un
récepteur infrarouge. Chaque gaz peut être identifié par une longueur d’onde spécifique, il est donc aisé de
retrouver la quantité d’ondes infrarouge absorbée par chaque gaz. Plus la concentration d’un gaz dans la chambre
de mesure sera élevée et plus les ondes infrarouges émis à la longueur d’onde correspondante seront absorbés.
Une mesure simultanée de la température et de la pression dans la chambre de mesure permettent de déterminer
les concentrations respiratoires totales.

 Mesure de l’oxygène (O2) :


La mesure de la concentration en oxygène s’effectue dans une cellule O2 qui fonctionne selon le principe d’une
cellule galvanique. En effet, elle est composée de deux cathodes et d’une anode. Les molécules d’oxygène sont
réduites (ionisées) sur les cathodes. Le courant circule ensuite de la cathode vers l’anode et ce courant est
proportionnel à la pression partielle en oxygène du gaz expiré. La cellule O2 se trouve soit dans le circuit patient
soit directement dans le moniteur.

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Options et versions disponibles sur le marché
 Moniteur de gaz modulaire (modules insérés indépendamment dans le moniteur : un pour CO2, un pour
chaque type de gaz halogéné et un pour le N2O)
 Moniteur compact ou intégré au ventilateur
 Moniteur avec ou sans reconnaissance automatique des gaz anesthésiques

Structures adaptées
 Hôpital de référence possédant un site d’anesthésie avec ou sans bloc opératoire (endoscopie, radiologie
interventionnelle, cardiologie interventionnelle …).
Consommables et accessoires à prévoir
Désignation Fourchette de prix
- Piège à eau - de 200 à 300 €
- Ligne de prélèvement (tubulure) - de 3 à 30 €
- Filtre bactérien (usage unique) - environ 50 €
Commentaires
Les prix des consommables et accessoires varient de manière importante selon la marque de l’appareil.
Entretien
 Les surfaces externes de l’équipement doivent être nettoyées avec un chiffon doux et propre, une éponge
ou du coton, humidifiés à l’aide d’une solution de nettoyage non corrosive.
 Le piège à eau doit être vidé régulièrement à l’aide d’une seringue à usage unique.
Maintenance
Niveau de formation requis
 La maintenance de ce type d'appareil est spécifique et doit être effectuée par un technicien biomédical qui
a préalablement suivi une formation par le constructeur ou par un organisme habilité.
Maintenance
 Niveau :
Ce type d’équipement appartient à la classe de criticité IIb. Cette maintenance est considérée comme
critique car il s’agit d’un dispositif médical impliquant la vie du patient.
L’inspection de sécurité ou la maintenance doivent être uniquement exécutées par des techniciens
biomédicaux compétents et habilités. Dans le cas contraire, le bon fonctionnement de l’équipement et la
santé des patients peuvent être menacés.

 Maintenance préventive :
La maintenance préventive doit être effectuée une fois par an ou après un réétalonnage des capteurs de
mesure :
 Vérification des paramètres de calibration à l’aide de bonbonnes de gaz étalon (une pour chaque
type de gaz) dédié au moniteur avec le manomètre adapté et la tubulure avec le connecteur dédié.
 Vérification du bon fonctionnement des alarmes
 Remplacer le piège à eau tous les mois
 Remplacer le filtre antibactérien tous les six mois

 Maintenance corrective :
Toute anomalie doit donner lieu à une intervention technique.
Les pannes possibles sont les suivantes :
 Capteurs de mesures défaillants : à ré-étalonner ou à remplacer lorsque l’étalonnage n’est plus
possible
 Module d’analyse de gaz défaillant : à réparer (coût : environ 7 000 €)

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 Cellule O2 défaillante : à remplacer

Utilisation
Niveau de formation requis
Ce matériel doit être utilisé par un médecin anesthésiste et/ou un infirmier anesthésiste, ayant suivi une formation
sur son utilisation dispensée par le constructeur, un organisme ou une personne compétente. Cette formation doit
avoir lieu lors de sa mise en service.
Précautions d’utilisation
 La surveillance continue du patient est obligatoire par un médecin anesthésiste et/ou un infirmier
anesthésiste pendant toute la durée d’utilisation de l’appareil pour observer les réactions qu’il peut avoir
vis-à-vis des gaz, de l’anesthésie ou de l’intervention chirurgicale.
 Avant chaque utilisation, le médecin anesthésiste et/ou l’infirmier anesthésiste vérifie le bon
fonctionnement de l’appareil, vérifie et règle les alarmes, contrôle le réglage de la FiO2 (en utilisant un
ballon au bout des tuyaux et une FiO2 à 21% sur le ventilateur) et vérifie son calibrage (à l’aide de
bonbonnes de gaz étalon).
Contraintes d’installation
 Réseau électrique avec prise à la terre indispensable.
 Alimentation et protection électrique selon les recommandations des constructeurs propres à chaque
modèle. Ces recommandations sont indiquées sur le manuel d’utilisation.
 Eviter l’installation de l’appareil à proximité des champs magnétiques et à l’abri des flammes et des
étincelles.
Acheminement
Volume Environ 15 dm3
Poids 5 à 15 kg
Précautions particulières Débrancher tous les accessoires du moniteur et conditionner
les avec l’appareil.
Prévoir un emballage protecteur (sensibilité aux chocs) pour
protéger l’appareil.
Personnes ressources
Vincent Boisserie – Cabinet B2C - boisserie.2bc@wanadoo.fr
Jean-Louis SERGENT – Cadre infirmier anesthésiste - APHP - masheurope@orange.fr

REMARQUES

Cette fiche n'est mise à disposition qu'à titre informatif et ne constitue en aucun cas un mode d'emploi. Pour obtenir
des renseignements supplémentaires sur un modèle précis de matériel, adressez-vous directement au fabricant
concerné. Vous pouvez également contacter les personnes ressources dont les coordonnées sont indiquées en fin de
fiche.

Ce document fait partie d’une série de fiches-infos matériel en accès libre sur le site www.humatem.org. Celle-ci a été
préparée par les étudiants de la licence professionnelle MCIM de l’IUT d’Annecy (promotion 2012-2013) puis
retravaillée par Humatem et validée par le groupe de travail « Le matériel médical dans les actions de coopération
internationale » coordonné par l’association Humatem.

La présente fiche a été élaborée avec l’aide de l’Union européenne. Son contenu relève de la seule responsabilité
d’Humatem et ne peut aucunement être considéré comme reflétant le point de vue de l’Union européenne.

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Fiche réalisée dans le cadre du programme d’action « Renforcement des outils de coopération et structuration du dialogue entre les acteurs du don de matériel médical :
pour une amélioration des pratiques dans les projets d’appui à l’équipement des structures de santé des pays en développement » - DCI-NSA/2009/205-811. Ce
programme est cofinancé par:

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