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ÉCONOMIE POLITIQUE & SOCIALE

EL AMRANI Moulay Hicham


Email: elamrani@mondeannuaires.com
Comment fonctionne l’économie ?
Défintions

«La science économique est l’étude de la manière dont les individus, les
entreprises et les gouvernements effectuent des arbitrages au sein de notre
société. Les arbitrages sont inévitables car les biens, les services et les
ressources désirés sont inévitablement rares».
(Stiglitz, prix nobel d’économie 2001).

« L’économie est l’étude de la façon dont l’homme et la société choisissent, avec


ou sans recours à la monnaie, d’employer des ressources productives rares qui
sont susceptibles d’emplois alternatifs, pour produire divers biens et de les
distribuer en vue d’une consommation présente ou future ».
(Paul Samuelson, prix Nobel d’économie en 1970)
les  grandes étapes de  la  pensée économique contemporaine

les courants traditionnels

q La  réflexion économique avant A.  Smith  (1776)  :

Ø Précurseurs:

Ø Platon et  Aristote (différence entre  l’économique et  chrématistique)


Ø Mercantilistes (16e  et  le  18e  siècle)
Ø Physiocrates (milieu  18e  – fin  18e  siècle)  

Ø Science économique moderne:

Ø partir de 1776. -­ le courant libéral classique


Ø le courant marxiste
Ø le courant néoclassique (ou marginaliste)
Ø le courant keynésien
Ø le monétarisme et la nouvelle Economie classique
les  grandes étapes de  la  pensée économique contemporaine

Les  mercantilistes :  les  auteurs  


Ø - Principaux membres :  
ü Antoine de Montchrestien (1575-1621),
ü Jean-Baptiste Colbert (1619-1683),
ü John Locke (1632-1704),
ü Bernard de Mandeville (1670-1733),
ü Richard Cantillon (1680-1734)
ü Jean Bodin et D. Hume
ü Colbert J-B
les  grandes étapes de  la  pensée économique contemporaine

Les  thèses  mercantilistes  


ü Abondance  d’or  
ü •  Abondance  d’hommes
ü Commerce  comme  «  jeu  à  somme  nulle  »
ü Exporter  pour  booster  la  demande  nationale  
ü Interventionnisme  

Les  critiques  du  mercantilisme  


•  Une  théorie  commerciale  aujourd’hui  dépassée  ?  (OMC)  
•  Confusion  entre  or  et  richesse.  
les  grandes étapes de  la  pensée économique contemporaine

Les  physiocrates
ü La  nature  au  centre
ü la  terre avant tout
ü Analyse en  termes de  circuit
ü Une société  divisée en  classe
ü Pensée  pré-­libérale

Classiques :  Contexte historique ?  


David Ricardo: THEORIE DE LA VALEUR TRAVAIL
Thomas R. Malthus: CONFIANCE DANS LE LIBERALISME
les  grandes étapes de  la  pensée économique contemporaine

Les thèses classiques


• Autorégulation des marchés (loi de SAY)
• Vertus du libre échange et de la division du travail (Smith et Ricardo)
• Intervention minimale de l’Etat (main invisible)
• « Laisser faire, Laisser passer » : Etat gendarme, ouverture des frontières,
pas d’Etat social (« au banquet de la nature, il n’y a pas de place pour tout le
monde »)

Désaccord classique : Etat stationnaire?

Optimistes:
-­ SMITH (Division du travail) - SAY (Loi des débouchés)
Pessimistes
-­ Ricardo ( les rendements décroissants) - Malthus (Loi de population)
les  grandes étapes de  la  pensée économique contemporaine

La  critique  de  Marx:


-­ Classique  ?  Iconoclaste?  
-­ Acceptation  de  la  théorie  de  la  valeur  
-­ Mais  réfute  les  grandes  conclusions  classiques  
-­ Baisse  tendancielle  du  taux  de  profit  et  crise  du  capitalisme  

La  révolution marginaliste
- William Stanley Jevons -­ Léon Warlas
-­ Vilfredo Pareto
- La notion d’utilité marginale
- Une nouvelle théorie de la valeur
- « L’homo oeconomicus »
les  grandes étapes de  la  pensée économique contemporaine

Quelle théorie de  la  valeur ?  


Paradoxe de  la  valeur :  usage/échange
Valeur-­travail  :  classique
Valeur-­utilité :  néoclassique
Valeur d’Echange élevée -­ Valeur d’Usage faible
Valeur d’Echange faible
Valeur d’Usage importante
les  grandes étapes de  la  pensée économique contemporaine

La révolution keynésienne

• Contexte
• Naissance de la macroéconomie moderne et comptabilité nationale
• Remise en cause de la loi des débouchés
• Equilibre de sous-­emploi
• Interventionniste pour le soutien de la demande Revenu 1883-1946
• Demande anticipée
• Production
les  grandes étapes de  la  pensée économique contemporaine

La pensée économique contemporaine: Courants Traditionnels

•  La  synthèse  classico-­keynésienne  (politiques  de  «  go  and  stop»)  -­ Hicks,  
Hansen  et  Samuelson  
•  Les  néokeynésiens  de  Cambridge  -­ Robinson,  Chamberlain  
•  Le  renouveau  néoclassique  (Friedman  et  Hayek)  
les  grandes étapes de  la  pensée économique contemporaine

La pensée économique contemporaine: Courants Traditionnels

Friedrich Von Hayek


•Contestation radicale de Keynes et  préférence pour la non intervention
•Formé  à l’école  néoclassique
•Hayek ou l’ordre  spontané
•Rejet de la justice sociale : pas de salaire min, pas d’impôt progressif
•Vive la  liberté : « l’homme est libre aussi longtemps qu’il n’obéit  à personne
sauf aux lois »
•Liberté  économique et politique vont de pair
•Neutralité de la monnaie
les  grandes étapes de  la  pensée économique contemporaine

La pensée économique contemporaine: Courants Traditionnels

Milton Friedman et le courant monétariste:


• Friedman= lutte contre l’inflation
• Neutralité de la monnaie et  théorie quantitative de la monnaie
• Naissance de l’école de chicago
« Everything reminds Milton Friedman of the money supply. Everything
reminds me of sex, but I try to keep it out of my papers »
(Robert  Solow,  nobel  1987).  
L’économie est la production de tout ce qui est nécessaire à la vie des
hommes en société
Alimentation (agriculture, élevage et pêche),
Objets, outils, machines (industrie),
Energie,
Services (transports, conseils, santé, loisirs etc…)

production besoins

Biens et services

L’utilisation de ces biens et services s’appelle la consommation


La production est réalisée par les entreprises :
exploitations agricoles,
entreprises industrielles,
entreprises de services.

production consommation

ENTREPRISES MÉNAGES

Biens et services

Les « ménages » consomment la production des entreprises


les ménages doivent payer les biens et services qu’ils veulent consommer

production consommation

Biens et services MÉNAGES


ENTREPRISES

paiement
Producteurs et consommateurs réalisent leurs échanges
sur le marché

production consommation

Biens et services MÉNAGES


ENTREPRISES MARCHÉ

paiement
Mais d’où provient l’argent des ménages ?

Des entreprises ! (salaires, dividendes, honoraires, etc…)

Marché des biens


et services

entreprises Ménages

Marché du travail
Que devient le produit des ventes reçu par l’entreprise ?
Le produit des ventes permet de financer
1. Les salaires versés 2. L’énergie, les matières premières consommées, l’usure des machines, etc…
3. De financer les nouveaux investissements pour moderniser l’entreprise ou augmenter ses capacités de productions

4. De rémunérer le ou les propriétaires de l’entreprise

CAPITAL

TRAVAIL
Produit
des ventes

Investissements
productifs
Énergie,
Matières premières,
Amortissement
de l’usure
du matériel, etc
Que faut-il pour que l’économie fonctionne bien ?
Il faut que toute la production réalisée soit « consommée »
C’est-à-dire qu’il faut que les producteurs trouvent suffisamment de clients

Mais il faut aussi que les « consommateurs » aient les moyens financiers d’acheter…
c’est la demande solvable

Il faut donc qu’il y ait autant de produits proposés à la vente (l’offre)


que de produits demandés à l’achat (demande)

Des difficultés économiques apparaissent


dès qu’il y a un déséquilibre entre l’offre et la demande
Si : demande > offre , le prix augmente
car tous les demandeurs ne seront pas servis.
C’est l’inflation, la monnaie perd de sa valeur.

Si à l’inverse : demande < offre, le prix baisse


car la production a été trop importante par rapport à la demande solvable.
C’est la déflation. Si le déséquilibre est très important
cela peut produire un récession et si cela se prolonge une dépression
Comment une récession peut se développer à partir d’une situation de surproduction
ou ce qui revient au même d’une situation de sous-consommation…

Des travailleurs sont licenciés

Une partie de la production


n’ayant pas été vendue, Le développement du chômage
Les entreprises vont réduire leur production diminue le pouvoir d’achat global
pour l’adapter à la demande de la population

L’offre de biens et services La demande solvable,


est supérieure à la demande c’est-à-dire
la consommation, baisse

La crise s’aggrave
Le déséquilibre persiste,
un processus de récession est engagé
Dans les années trente, pour combattre la dépression
Puisque laLeur
consommation
but estune
de chercher
(la demande) est insuffisante,
certains gouvernements ont mis en œuvre des « politiques de relance » .
Financer politiqueà augmenter
de grandslatravaux
consommation
l’État
pour doitune
Imposer
Distribuer
inciter intervenir
les réduction
des pour
allocations
entreprises à l’augmenter.
duaugmenter
temps deleur
travail
de chômage production.
pour obliger Plusieurs
(l’économiste
les anglaismoyens
entreprises àJohn Maynard
embaucher sont
et possibles
Keynes
donc en :le chômage
a fait la théorie,
à réduire
on appelle aussi ces politiques des « politiques keynésiennes »)

Les entreprises écoulant ainsi


leurs stocks d’invendus sont incitées
à reprendre la production

Augmentation du pouvoir d’achat Elles ont donc besoin d’embaucher


et donc de la consommation

Politique de relance :
l’État embauche pour les grands travaux
ou distribue du pouvoir d’achat

Diminution du chômage

l’État a « réamorcé la pompe »


La croissance économique est relancée, elle s’entretient d’elle même.
Comptabilité?

Types
Utilité?
Limites
INTRODUCTION

q Les principes généraux, le champ d’application et les règles d’enregistrement de la


comptabilité de l’Etat ont été définis au niveau du règlement général de comptabilité
publique (Décret royal du 21 Avril 1967).

q La comptabilité est tenue par les comptables, par année budgétaire, selon la méthode de
la partie double et elle comprend :

Ø une comptabilité budgétaire qui retrace l’exécution des autorisations budgétaires,

Ø et une comptabilité générale qui retrace à la fois les opérations budgétaires et les
opérations de trésorerie.

q Les opérations comptables peuvent recevoir, selon le cas, une imputation provisoire ou
une imputation définitive.

q Les comptables assignataires sont seuls habilités à donner une imputation définitive
aux opérations de recettes et de dépenses.
ORGANISATION DE LA
COMPTABILITE DE L’ETAT

qLa comptabilité de l’Etat est organisée autour d’une comptabilité générale et d’une
comptabilité budgétaire.
qLa comptabilité budgétaire comprend, pour sa part, une comptabilité administrative,
tenue par les ordonnateurs et sous-ordonnateurs de l’Etat, et une comptabilité trésor tenue
par les comptables publics de l’Etat.
q La comptabilité trésor comprend:
üUne comptabilité deniers,
ü Une comptabilité matières, valeurs et titres.
qLa comptabilité générale, tenue par les comptables publics, permet de suivre aussi bien
les opérations budgétaires que les opérations de trésorerie.
q Elle est organisée de manière à permettre de dégager les résultats d’exécution de la loi
de finances ainsi que des opérations de trésorerie qui en découlent.
ORGANISATION DE LA
COMPTABILITE DE L’ETAT

La comptabilité générale est tenue de manière déconcentrée par le réseau des


comptables de l’Etat et comprend:

Øla comptabilité des comptables de base ;

Øla comptabilité des comptables pré-centralisateurs au niveau préfectoral et


provincial;

ØCes comptabilités sont centralisées au niveau national par un opérateur national ;

ØLa tenue des comptabilités par le réseau des comptables est portée par des
applications informatiques développées en interne d’une manière progressive.
ORGANISATION DE LA
COMPTABILITE DE L’ETAT

q La comptabilité de l’Etat est tenue par le réseau des comptables publics, composé :

ü Du Trésorier principal, comptable centralisateur national,

ü Des trésoriers ministériels ou interministériels,

ü Des comptables spéciaux du Parlement et de la Cour des Comptes,

ü Des trésoriers préfectoraux et provinciaux,

ü Des percepteurs,

ü Des receveurs de l’Administration Fiscale,

ü Des receveurs comptables des douanes et impôts indirects.


ORGANISATION DE LA
COMPTABILITE DE L’ETAT

qLa comptabilité administrative, comptabilité à partie simple, est organisée de manière à


permettre aux ordonnateurs de suivre l'exécution des autorisations budgétaires, à savoir :

üla consommation des crédits aux stades de l’engagement et de l’ordonnancement des


dépenses, ainsi que le suivi des effectifs budgétaires d’une part,

üet l’émission des ordres des ordres d’autre part.

qLa comptabilité administrative est tenue par l'ordonnateur pour les opérations de son
département.

Les opérations comptabilisées par les sous-ordonnateurs sont reprises dans les écritures de
l'ordonnateur dont ils dépendent.
ORGANISATION DE LA
COMPTABILITE DE L’ETAT

qLes ordonnateurs tiennent une comptabilité pour suivre l'exécution donnée :

üau budget général de l'Etat ;

üà chacun des budgets des services de l’Etat gérés de manière autonomes (SEGMA);

üà chacune des catégories de comptes spéciaux.

qA l'expiration de la gestion, les ordonnateurs établissent leur compte administratif par
chapitres, articles et paragraphes.
ORGANISATION DE LA
COMPTABILITE DE L’ETAT

q Le compte administratif fait ressortir :

ü les prévisions de recettes,


ü les crédits définitifs découlant de la loi de finances de l'année, des lois de finances
rectificatives, des prélèvements opérés sur le chapitre des dépenses imprévues et des
virements de crédit,
ü les engagements de dépenses,
ü les dépenses visées par les comptables,
ü les recettes ordonnancées au cours de la période budgétaire considérée.

q Ces résultats sont présentés en deux tableaux, l'un concernant les recettes, l'autre les
dépenses.
ORGANISATION DE LA
COMPTABILITE DE L’ETAT

q Des développements annexes aux tableaux visés ci-dessus font connaître, avec les
détails propres à chaque nature de service :

Ø Pour les recettes, les prévisions définitives, les droits nets constatés et leur
différence ;

Ø Pour les dépenses, les crédits résultant des lois de finances, les dépenses liquidées,
les ordonnancements visés par le comptable, les créances restant à ordonnancer, les
dépassements de crédit ou les crédits sans emploi ;

Ø Les acquisitions, aliénations de propriété et concessions de jouissance du domaine


privé de l'Etat effectuées pendant l'année considérée ;

Ø Enfin, tous les renseignements de nature à éclairer l'examen des faits relatifs à la
gestion administrative et financière de l'exercice budgétaire ou à en compléter la
justification.
PORTEE ET LIMITES DE LA COMPTABILITE DE L’ETAT

q La comptabilité générale de l’Etat actuelle :


Ø se limite au classement et à l’enregistrement des opérations budgétaires et de
trésorerie dans une simple nomenclature de comptes qui s’articule difficilement avec
la comptabilité nationale,
Ø est qualifiée de comptabilité de « caisse » et ne permet de suivre que les mouvements
liés aux paiements et aux décaissements.
PORTEE ET LIMITES DE LA COMPTABILITE DE L’ETAT

q La comptabilité générale ne prend en compte ni le principe de la constatation des


droits et des obligations, ni la comptabilité d’exercice,

q Elle ne prend pas en compte non plus la dimension patrimoniale de l’Etat,

q En ce sens que c’est le système de gestion qui prévaut actuellement, puisque :

§ seuls les flux (encaissements et décaissements) sont comptabilisés,

§ et les opérations prises en compte, sur la « base caisse », au titre de la gestion au


cours de laquelle :

ü une dépense a été visée par le comptable assignataire, indépendamment de la


date de son paiement;

ü la recette a été encaissée par un comptable public.

q La comptabilité générale ne permet pas non plus une intégration «directe» des
opérations financières de l’Etat dans la comptabilité nationale, sans que celles-ci
n’aient donné lieu au préalable à des retraitements.
PORTEE ET LIMITES DE LA COMPTABILITE DE L’ETAT

qLa nomenclature actuelle qui remonte à 1935, a été révisée en 1960 mais sans
évolution majeure.
qElle comporte 9 groupes de comptes qui se présentent comme suit:

1- Disponibilités et valeurs mobilisables,


2- Opérations budgétaires,
3- Comptes spéciaux du trésor,
4- Avances et prêts du trésor,
5- Dettes de l’Etat (Emprunts et Engagements),
6- Correspondants administratifs,
7- Opérations de tiers,
8- Opérations à classer,
9- Comptes de Résultats.

Cette nomenclature est loin de répondre aux objectifs d’une véritable


comptabilité d’entreprise et ne permet donc pas de donner une image fidèle de la
situation financière et patrimoniale de l’Etat.
PORTEE ET LIMITES DE LA COMPTABILITE DE L’ETAT

En dépit de ses limites, la comptabilité générale de l’Etat permet, après retraitement des
opérations au niveau central, d’assurer :

Øl’analyse financière, le suivi des flux de trésorerie et l’élaboration des tableaux de bord
nécessaires au pilotage de l’exécution du budget;

Øla consolidation des comptes de l’Etat et ceux des collectivités locales, après retraitement
et neutralisation des opérations d’ordre;

Ø la production à la cour des comptes, dans les délais, des comptes des services de l’Etat
totalement informatisés, dont certaines pièces justificatives ont été dématérialisées;

Ø l’élaboration des comptes généraux de l’Etat et des projets de lois de règlement


présentés au parlement.
HANDICAPS DU CADRE COMPTABLE ACTUEL

q Le principal handicap du cadre comptable actuel c’est qu’il s’enserre dans une logique
de comptabilité budgétaire se limitant à l’enregistrement des opérations budgétaires et de
trésorerie dans la seule optique: «encaissements-décaissements».

q Cette optique réductrice ne favorise pas la production d’informations financières


ciblées, à même de permettre :

üL’appréciation des résultats ;

üLa mesure des performances ;

üLa pertinence de la décision .

D’où la nécessité ressentie de moderniser le cadre comptable existant et


d’élaborer et mettre en place un plan comptable général de l’Etat, s’inspirant
du code général de normalisation comptable (CGNC) adopté par le Maroc au
début de la décennie 90.
OBJECTIFS ASSIGNÉS A LA RÉFORME COMPTABLE

q Le Plan Comptable de l’Etat s’est fixé pour objectif :


Ø de permettre de consolider toutes les réformes engagées depuis, pour moderniser la
gestion publique;
Ø d’être le pivot du futur système d’information financière de l’Etat.
q En faire un outil à même d’appréhender l’ensemble de l’actif et du passif de l’Etat,
en vue :
ü d’une connaissance exhaustive des situations financière et patrimoniale de l’Etat ;
ü de la production d’une information de meilleure qualité ;
ü de la mise à la disposition, des gestionnaires publics, d’outils de pilotage et
d’évaluation permanents ;
ü de l’intégration de la comptabilité nationale et de la nécessaire consolidation des
comptes de la Nation.
APPORTS ATTENDUS DU PLAN
COMPTABLE DE L’ETAT

q Il devrait également offrir:

Ø une transparence de la situation patrimoniale de l’Etat et de sa situation financière,

Ø la prise en compte des stocks,

Ø la comptabilisation des risques potentiels,

Ø la vision des charges futures, etc…

q Or, en dépit des apports attendus, le projet a connu une longue période
d’hibernation: comme la réforme comptable va de pair avec un système d’information
performant, un retard de plus de plus de six ans a été enregistré à ce niveau.
GENÈSE DE L’ÉLABORATION DU PLAN
COMPTABLE DE L’ETAT

q 1989: Constitution de l’Equipe-projet pour l’élaboration du projet de plan


comptable de l’Etat, mise à niveau des équipes et démarrage des travaux,
q 1989- 199o: Elaboration du plan de comptes et des règles de fonctionnement,
q 1990- 1995: Large consultation des partenaires: DGI, Ministère du plan,
professionnels (experts comptables),
q 2000-Présentation du projet au SGG pour adoption,
q 2001- 2002: Adoption par la CNC.
q Faute d’un progiciel capable de le porter, le projet n’a pu être mis en œuvre, mais
l’élaboration des instructions comptables a été engagée.
q Il a fallu attendre 2008, pour qu’un appel à manifestation d’intérêt soit enfin lancé
auprès des éditeurs de progiciels.
GENÈSE DE L’ÉLABORATION DU PLAN
COMPTABLE DE L’ETAT

q 1ÈREÉTAPE: Mars- Décembre 2008 :


Ø Mars- Juin: Réalisation des travaux de convergence qui ont permis d’élaborer un
recueil des normes comptables marocaines,
Ø Juillet: Adoption du nouveau cadre comptable par le comité permanent du conseil
national de la comptabilité (CNC),
Ø Décembre: Adoption définitive du nouveau référentiel comptable par l’assemblée
plénière du CNC.
q 2ÈME ÉTAPE : Juin - Décembre 2009 :
Ø Définition des modalités de fonctionnement des comptes et réécriture de l’ensemble des
instructions comptables, afin de faciliter une mise en œuvre efficace de ce nouveau
référentiel comptable auprès des gestionnaires et des comptables publics.
Ø Approbation en octobre 2009 par le conseil du gouvernement du projet de décret portant
adoption du nouveau référentiel comptable.
Ø Opération d’intégration et de paramétrage du progiciel nouvellement acquis
L’économie sociale et solidaire:
Caractéristiques,
Acteurs
Enjeux
Economie sociale et solidaire ?

Deux composantes

– Économie sociale : « organisations dont l’objectif premier


est de satisfaire les besoins de leurs membres selon une
gouvernance démocratique »

• Associations, Fondations, Coopératives, Mutuelles


• Finalité différente des sociétés de capitaux (rémunérer le
capital investi)
• Mode de décision spécifique (« une personne, une
voix »)

Economie solidaire : « organisations d’utilité sociale »


Entreprises d’insertion, associations intermédiaires,
chantiers école, commerce équitable, etc.
Economie sociale et solidaire ?

Double dimension de l’ESS

• Fonction de réparation sociale

–Complément du système de Protection Sociale


–Aide aux personnes en situation de vulnérabilité / précarité
–Relations avec l’Etat
–Place ESS dans les politiques publiques

• Secteur économique à part entière


–Participation à la création de richesses
–Outils de mesure mal adaptés
•activités en grande partie non marchandes
–Emploi / travail bénévole
–Biens et services vendus / réponses à des besoins non marchands, lien
social
Economie sociale et solidaire ?

Eléments de débats
• « Tiers secteur » entre marché et interventions publiques
• Rôle de régulateur du système économique et social
• Effet demande / effet offre?
• Potentiel de transformation du modèle économique ?
• Modèle alternatif d’efficacité, de gestion par rapport à
logique actionnariale

• Place des interventions sociales

– Forte dépendance de certaines composantes de l’ESS à l’égard des


financements publics

– Solidarité de proximité / portée globale


Economie sociale et solidaire ?

Les organisations de l’Economie sociale :


formes institutionnelles multiples

– Coopératives : Sociétés de personnes


– Rendre des services individuels et collectifs aux membres
– Modèle d’organisations démocratiques fondé sur des valeurs :
responsabilité, solidarité, transparence
– Coopératives d’entreprises (agricoles), d’usagers (consommateurs,
habitants, élèves), de production (scop), banques coopératives

– Mutuelles : Personnes morales de droit privé, régies par le code de la mutualité


(prévoyance/santé) ou celui de l’assurance (biens/assurance-vie)
– Action de prévoyance, de solidarité et d’entraide au moyen de cotisations
versées par les membres et dans leur intérêt
– Contribuer au « développement culturel, moral, intellectuel et physique
des membres et à l’amélioration de leurs conditions de vie»
Economie sociale et solidaire ?

q Les 5 principes de l’ESS (1)

• Liberté d’adhésion
– « Nul ne peut être contraint d’adhérer ou de demeurer adhérent d’une structure de
l’économie sociale »
• Scoop : structures à capital variable

• Non- lucrativité individuelle


– Possibilités d’excédents financiers, mais pas d’appropriation individuelle
• dans les associations, aucun dividende aux adhérents
• dans les coopératives, salariés peuvent recevoir une part du bénéfice réalisé
(participation ou dividendes)

• Gestion démocratique
– Décisions stratégiques prises en assemblée générale selon le principe « une
personne = une voix »
• Égalité des membres quel que soit leur apport (en capital dans une coopérative,
en temps dans une association)
Economie sociale et solidaire ?

q Les 5 principes de l’ESS (2)

• Utilité collective/ utilité sociale du projet

– Structures de l’économie sociale au service d’un projet collectif (et non d’un projet
conduit par une seule personne dans son intérêt propre)
• « Collectif » :
– Territoire (ESS et projets de développement local)
– Groupe social (mutuelles des artisans, instituteurs, etc., réponse à des
besoins spécifiques)
– Collectif de travail (coopératives = valoriser le fruit du travail des
salariés)
– Idée qui fonde le projet d’une association
• « Utilité sociale » :
– Biens et services produits
– Démarche participative associant différents partenaires
Economie sociale et solidaire ?

q Les 5 principes de l’ESS (3)

• La pluralité des ressources


– Ressources privées (coopératives et mutuelles)
– Ressources mixtes (associations)

– Les organismes de l’économie sociale sont indépendants des pouvoirs publics, mais :
• Interlocuteurs privilégiés des pouvoirs publics dans la mise en œuvre de
politiques d’intérêt général (emploi, santé, développement local, citoyenneté,
solidarité Nord-Sud, etc.)
• Subventions, Aides spécifiques à l’emploi ou avantages fiscaux
Dév. Social & Promotion Santé

Assistance au développement local

Promotion de la Santé

Ensemble des processus qui permettent aux gens, individuellement et


collectivement, d’augmenter leur contrôle sur leur santé et sur ses
déterminants, et d’améliorer celle-ci. / OMS 1986

« La santé est donc perçue comme une ressource quotidienne, et non


comme le but de la vie ; il s’agit d’un concept positif mettant en valeur les
ressources sociales et individuelles. Ainsi donc, la Promotion de la santé
ne relève pas seulement du secteur sanitaire : elle dépasse les modes de vie
sains pour viser le bien-être. » OMS 1986
Dév. Social & Promotion Santé

Assistance au développement local


Des démarches convergentes
– les actions contribuant au développement seraient celles qui accroîtront la
capacité des acteurs sociaux à se prendre en main, à élaborer et réussir
leurs propres projets, à analyser et résoudre les problèmes qui se posent à
eux, à intervenir sur les situations qu’ils vivent.
– Il ne s’agit pas seulement de la capacité de l’Etat, mais aussi de celle des
acteurs de la société civile.

un processus global [...] de caractère essentiellement endogène, [...] exigeant la


participation active des individus et des groupes qui en sont les sujets et les
bénéficiaires

processus par lequel les structures sociales et leur contenu culturel


tendent à élargir la satisfaction des besoins humains de tous ordres
dont sont porteurs les membres du groupe social considéré, selon
le projet qu’ils expriment et dont ils maîtrisent la réalisation
Dév. Social & Promotion Santé

Assistance au développement local


Des démarches convergentes
• Importance primordiale de la place des habitants comme acteurs de leur
santé aussi bien dans l’organisation des soins que dans l’élaboration de
projets de santé. Et on a pu proposer de parler plutôt d’action(s)
communautaire(s) en santé

la promotion de la santé: souvent confondue avec l’éducation pour la santé (alors que
celle-ci peut être organisée en dehors des principes de promotion de la santé, et
qu’inversement, le champ de la promotion de la santé ne saurait se limiter à
l’éducation pour la santé). Quoiqu’il en soit, nous utiliserons ici les termes de
Promotion de la santé et de Santé communautaire dans le sens qui donne la plus
grande place aux habitants.

différence• la santé communautaire concerne toujours des groupes de populations


• la promotion de la santé peut concerner des individus.
Dév. Social & Promotion Santé

Assistance au développement local

Les convergences

La promotion de la santé partage avec le développement des objectifs communs:


• permettre aux hommes et aux femmes d’un territoire
• mieux maîtriser leurs conditions de vie
• leur offrir l’opportunité d’être acteurs de leur devenir.

Elle interpelle les institutions dans leurs fonctionnement, et elle dérange bien souvent.
Dév. Social & Promotion Santé

Assistance au développement local

Les convergences

L’approche communautaire de la santé, la promotion de la santé constituent une porte


d’entrée vers le développement puisqu’elles s’appuient sur les potentialités d’une
population pour permettre aux personnes de maîtriser leur santé et ses déterminants

La santé communautaire s’enracine dans l’action, parce que « c’est dans


l’action qu’une communauté [...] acquiert ses propres caractères, qu’elle
existe. »
Par l’action, les personnes développent leurs capacités et en acquièrent de
nouvelles

Les actions de santé communautaire ne prennent tout leur sens que dans la mesure où
elles impliquent des communautés, groupes d’habitants en relation avec d’autres sur
leur lieu de vie. Ces communautés doivent pouvoir échanger leurs expériences au sein
de réseaux ouverts. De cet enrichissement mutuel pourront naître d’autres actions de
santé, impliquant ainsi une plus large part de la population.
Dév. Social & Promotion Santé

Assistance au développement local


La citoyenneté

La nouvelle citoyenneté peut être définie, pour chaque individu et pour chaque
groupe social, comme possibilité (comme droit) de connaître et maîtriser
(personnellement et collectivement) ses conditions d’existence (matérielles et
intellectuelles), et cela en même temps comme acteur politique, comme producteur
et comme citadin-usager-consommateur, dans son lieu de résidence, dans sa cité et sa
région, dans ses activités professionnelles comme dans ses domaines du non-travail,
mais aussi dans sa nation et dans le monde

la citoyenneté c’est « le droit d’intervenir qu’une personne peut avoir sur les
décisions qui la concernent » , être acteur, être auteur de sa vie et de sa santé,
c’est être citoyen à part entière.
Dév. Social & Promotion Santé

Assistance au développement local

• L’accès aux soins

L’accès aux soins lui-même peut être une question de citoyenneté

Du côté de l’offre :

Le constat est souvent fait d’un usage particulier du système de soins par les
populations en situation de précarité. Faire appel au médecin plutôt que de se rendre à
son cabinet, se rendre aux urgences hospitalières plutôt que faire appel à la médecine de
ville sont les révélateurs d’une offre de soins inadaptée et d’un système inaccessible
pour des raisons matérielles (la densité médicale dans les quartiers en difficulté est
souvent faible) et/ou financières.
Dév. Social & Promotion Santé

Assistance au développement local

• L’accès aux soins

L’accès aux soins lui-même peut être une question de citoyenneté

Du côté de la demande:

La demande de soins ne peut se résumer à la demande de services.


• Quels sont les lieux où l’on peut dire sa crainte d’aller chez le médecin, d’affronter
une salle d’attente et d’éventuels regards réprobateurs ?
• A qui demander des explications pour comprendre, pour choisir un traitement ou une
solution pour un proche malade ou handicapé ?
• la solvabilité de la demande?

Redonner sa place au patient


Dév. Social & Promotion Santé

Fondements du communautaire

La communauté : une profusion de définitions

La démarche communautaire est décrite comme une remise en cause de


l’approche individuelle des problèmes pour lui privilégier une approche
collective et globale fondée sur la communauté

La communauté pourrait se définir autour de quatre composantes:


– Ecologique : une concentration de plusieurs individus dans un espace
géographique déterminé ;
– macro-sociale : l’existence d’une structure et d’une organisation sociale
partagée dans des domaines décisifs (conseil municipal, organisations...) ;
– micro-sociale : des relations sociales continues et permanentes entre les
groupes et les personnes ;
– psycho-sociologique : un sentiment d’appartenance groupale, de partage
de quelque chose en commun.
Dév. Social & Promotion Santé

Fondements du communautaire

La communauté de la démarche communautaire

OMS: « Une communauté est un groupe d’individus qui vivent ensemble dans
des conditions spécifiques d’organisation et de cohésion sociales. Ces
membres sont liés à des degrés variables par des caractéristiques politiques,
économiques, sociales et cul- turelles communes ainsi que par des aspirations
et des intérêts identiques, y compris en matière de santé. Les communautés
sont de tailles et de profils socio-économiques extrê- mement variés, allant de
grappes d’exploitations rurales isolées à des villages, des villes et des districts
urbains plus structurés »
OMS. Alma-Ata 1978. Les soins de santé primaire. Genève : OMS 1986.
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Fondements du communautaire

La participation : un même terme pour des réalités différentes


Dév. Social & Promotion Santé

Fondements du communautaire
La participation en tant que moyen

La participation est considérée comme un moyen pour parvenir à un


objectif donné et pour mobiliser des ressources et des énergies en vue de
contribuer à la réussite des projets

Les avantages:
•– L’augmentation de l’efficience.
•– L’accroissement de l’efficacité des actions.
•– L’accroissement du nombre de   bénéficiaires potentiels des actions
entreprises ;;
– Une meilleure accessibilité et acceptabilité des services offerts
La  promotion  de  l’équité  par  le  partage  des  responsabilités,  la  solidarité,  la  
fourniture  de  services  à  ceux  qui  en  ont  le  plus  besoin  ;;  
– La  promotion  de  l’autosuffisance.  
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Fondements du communautaire

La participation en tant que processus


En tant que processus, la participation contribue au renforcement du
pouvoir de la communauté: Empowerment

la sociologie de l’acteur de Touraine

A travers une sociologie de l’action, le sociologue Alain Touraine présente


des concepts relatifs au fonctionnement et au processus de changement
dans différentes structures sociales. Ce cadre théorique peut nous aider à
analyser la nature du chan- gement recherché et engendré par la démarche
communautaire. Touraine décrit 3 niveaux de l’action sociétale:
1/ l’organisation sociale / 2/ l’action sociétale (le niveau institutionnel et
politique) / 3/ le pouvoir de gérer les ressources et les jeux
contradictoires de l’ordre social
Dév. Social & Promotion Santé

Fondements du communautaire

Conscientisation et renforcement du pouvoir populaire

Paolo Freire= les structures sociales sont oppressives et doivent être


transformées par les individus afin qu’ils prennent le contrôle de leur
vie et de leurs destinées

La participation de type démocratique

La participation démocratique s’inscrit dans la perspective d’une évolution du


capitalisme vers un mode d’organisation plus démocratique. Elle cherche à
répondre aux principes démocratiques tels que la représentativité des
différents groupes sociaux
Dév. Social & Promotion Santé

Fondements du communautaire

La participation au quotidien

q la participation-approbation
q la participation-consommation
q la participation-alibi
q la participation-action
q la participation-gestion
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Fondements du communautaire

Les modifications des rapports avec la communauté

– Modification du rapport traditionnel entre les professionnels et la


communauté
– Modification du rapport entre les institutionnels et la communauté

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