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Ch02 - Les Sources de La Réglementation Comptablre
Ch02 - Les Sources de La Réglementation Comptablre
UV 104 Comptabilité
Série 1 : Le modèle comptabilité financière
Chapitre 2 : Les sources de la réglementation comptable
1. Traités internationaux
2. Textes législatifs
3. Textes réglementaires
4. Jurisprudence
5. Doctrine
Ces directives couvrent des domaines variés, trois d’entre elles concernent la comptabilité :
• la 4e directive du 25 juillet 1978 porte sur les comptes annuels,
• la 7e directive du 13 juin 1983 porte sur les comptes consolidés,
- la 8e porte sur les conditions d’agrément des contrôleurs légaux des comptes.
La 4e directive, intitulée Bilans et comptes, a pour objet de coordonner les garanties qui sont
exigées dans les États membres, pour protéger les intérêts tant des associés que des tiers, en ce qui
concerne la structure et le contenu des comptes annuels et du rapport de gestion, les normes
d’évaluation ainsi que la publication de ces documents.
D’autres dispositions d’ordre comptable sont également intégrées dans des textes relevant du droit
social, du droit fiscal et notamment du droit des sociétés (loi du 24 juillet 1966).
Par ailleurs, le Plan Comptable Général (PCG), qui est un texte d’origine réglementaire, définit :
• l’objet et les principes de la comptabilité ;
• les éléments constitutifs du patrimoine et de l’activité des entreprises ;
• les règles de comptabilisation et d’évaluation ;
• les règles de tenue, structure et fonctionnement des comptes ;
• les règles d’élaboration et de présentation des documents de synthèse.
Le plan comptable actuel dit « PCG 99 » résulte de l’homologation par arrêté ministériel du 22 juin
1999, du règlement du CRC (Comité de la Réglementation Comptable) en date du 29 avril 1999. Il
est depuis régulièrement modifié par des règlements du Comité de la Réglementation Comptable.
http://www.finances.gouv.fr/CNCompta/index.html
Les dispositions du Plan comptable général sont néanmoins en accord avec celles des autres textes,
et ce sera donc notre référence principale en matière de réglementation comptable.
Rendu obligatoire par arrêté ministériel du 27 avril 1982, pour toutes les entreprises industrielles et
commerciales (à compter du premier exercice ouvert après le 31 décembre 1983), il a complété et
modifié par un arrêté du 9 décembre 1986. Le Plan comptable général de 1999 a été approuvé
par un arrêté du 22 juin 1999 portant homologation du règlement 99-03 du Comité de la
réglementation comptable. La réforme de 1999 a marqué l’avènement d’un droit comptable
évolutif : des règlements du CRC modifient régulièrement le corps des normes applicables.
Le champ d’application du PCG est défini par son premier article, l’article 110-1, libellé ainsi :
« Les dispositions du présent règlement s’appliquent à toute personne physique ou morale soumise
à l’obligation légale d’établir des comptes annuels comprenant le bilan, le compte de résultat et une
annexe, sous réserve des dispositions qui leur sont spécifiques.
Les personnes physiques ou morales visées au premier alinéa sont dénommées entités dans le
présent règlement ».
Les dispositions du PCG s’appliquent donc à toutes les entités : entreprises industrielles et
commerciales, associations (au-delà d’un seuil ou sous conditions), dans la mesure où elles ne sont
pas soumises à des dispositions particulières.
4°) La jurisprudence
Il s’agit d’arrêts ou de jugements dans lesquels les juges sont amenés à préciser certaines règles
comptables. Cela se produit notamment dans les litiges entre commerçants ou en matière de délit
pénal (Exemple : faux et usage de faux en écritures, distribution de dividendes fictifs……).
5°) La doctrine
En droit, le mot « doctrine » est utilisé pour désigner les travaux contenant les opinions exprimées
par des juristes, et constituant le résultat d'une réflexion sur une règle ou sur une situation.
a) La doctrine en France
Le Conseil national
de la comptabilité Le Conseil national de la comptabilité est chargé de donner un
(CNC) avis sur toutes les questions comptables étudiées par les pouvoirs
publics ainsi que sur les normes comptables internationales.
http://www.finances.gouv.fr/CNCompta/
Le Comité de la
réglementation Le Comité de la réglementation comptable est chargé
comptable (CRC) d’élaborer en relation avec le CNC, des règlements qui, après
homologation par arrêté interministériel, deviendront obligatoires.
http://www.finances.gouv.fr/CNCompta/rcrc/regsom.htm
http://www.experts-comptables.fr/
http://www.cncc.fr/
http://www.cob.fr/
b) La doctrine internationale
Créé en 1973, l’IASC regroupe des organisations comptables professionnelles de nombreux pays ; la
France y est représentée par l’intermédiaire l’OEC et de la CNCC.
http://www.iasc.org.uk/
II La normalisation comptable
La normalisation comptable est l’ensemble des règles communes applicables pour l’établissement
et la présentation des comptes et des états de synthèse. Elle est le résultat des usages, des
conventions et de textes législatifs et réglementaires. Elle subit l’influence des banques, des
professionnels de la comptabilité et de la finance, ainsi que des pouvoirs publics.
Comité de la Réglementation
Comptable
b) acteurs
Le processus d’élaboration des règles comptables en France a été revu et modernisé à la fin des
années 90. Avec l’adoption de la loi portant réforme de la réglementation comptable, la
normalisation comptable française est désormais structurée autour de deux organismes publics
placés sous la tutelle du ministère de l’Economie et des Finances : le Conseil national de la
comptabilité (CNC) et le Comité de la réglementation comptable (CRC).
Par ailleurs, la production de normes comptables n’est pas du ressort des organismes
professionnels (Ordre des experts-comptables et la Compagnie nationale des commissaires
aux comptes)
Le CNC a pour mission d’émettre, dans le domaine comptable, des avis et recommandations
concernant l’ensemble des secteurs économiques. En liaison avec les services, associations ou
organismes compétents, il est notamment chargé :
• de donner un avis préalable sur toutes les dispositions d’ordre comptable d’origine nationale
ou communautaire ;
• de donner un avis sur les normes élaborées par les organismes internationaux ou étrangers
de normalisation comptable ;
• de proposer toutes mesures relatives à l’exploitation des comptes, dans l’intérêt des
entreprises et des groupements professionnels ou en vue de l’établissement des statistiques
nationales ;
• d’assurer la coordination et la synthèse des recherches théoriques et méthodologiques, de
réunir toute information, de procéder à toute étude, de diffuser toute documentation relative
à l’enseignement comptable, à l’organisation, à la tenue et à l’exploitation des comptes.
Le Comité de la réglementation comptable (CRC) : le CRC a été créé par la loi du 6 avril 1998,
le CRC est l’organisme qui a le monopole du pouvoir réglementaire en matière comptable. Il se
compose de 15 membres et est présidé par le ministre de l’Economie et des Finances.
Les règlements comptables du CRC doivent ensuite être homologués par arrêté conjoint du ministre
chargé de l’Économie, du ministre de la Justice et du ministre chargé du Budget. Dès leur
homologation, ces règlements s’appliquent à toute personne physique ou morale légalement
soumise à l’obligation de tenir une comptabilité.
Son rôle n’est pas de définir la doctrine. Mais, à l’attention de ses membres, elle définit des règles
relatives au contrôle des comptes. Le bureau du Conseil national des commissaires aux comptes
établit, en application des dispositions légales et réglementaires, à l’attention des commissaires, des
normes, des commentaires et des informations techniques.
b) Acteurs
L’International Accounting Standards Board (IASB) joue un rôle central dans l’harmonisation
comptable internationale.
Des représentants des principales organisations comptables de différents pays ont fondé en 1973 un
organisme dénommé International Accounting Standards Committee (IASC), pour contribuer au
développement et à l’adoption de normes comptables comparables au niveau international (normes
IAS : International Accounting Standards). Il s’agit d’une organisation privée indépendante des
gouvernements, qui n’a, à ce titre, aucun pouvoir pour rendre obligatoire les normes publiées.
Cet organisme s’est restructuré en 2001. L’organisme s’intitule désormais IASB et son nouveau
Conseil (Board) a changé le nom des normes internationales, qui deviennent des normes appelées
International Financial Report Standards (IFRS). Ce changement de dénomination témoigne de la
volonté de privilégier l’information financière, c’est-à-dire le « produit fini » de la comptabilité.
Il regroupe actuellement plus de cent pays. La France y est représentée par la Compagnie nationale
des commissaires aux comptes (CNCC) et l’Ordre des experts-comptables (OEC).
L’IFAC, créée en 1977, a son siège à New York et regroupe les organisations professionnelles de plus
de cent pays. Son objet est de promouvoir et favoriser une profession comptable mondiale
coordonnée et appliquant des normes harmonisées de grande qualité.
Au niveau mondial, deux référentiels sont en concurrence : le référentiel de l’IASB et celui du FASB
(normes US GAAP).
Un tournant décisif a été pris par l’Union européenne, qui a clairement choisi le référentiel IASB. Le
règlement européen publié le 11 septembre 2002 rend obligatoire l’application des IFRS dans
les comptes consolidés des sociétés européennes cotées pour les exercices ouverts à compter du 1er
janvier 2005.
En France, les sociétés publiant des comptes consolidés (1 000 sociétés et 35 000 filiales et sous
filiales environ) doivent le faire en appliquant les normes IAS/IFRS. Les entreprises publiant des
comptes individuels doivent respecter le PCG mais peuvent opter pour les normes IAS/IFRS.
Par ailleurs la transposition dans le PCG, de certaines normes IAS/IFRS applicables à partir du 1er
janvier 2005, conduit à une accélération du processus de convergence du cadre comptable français
vers le référentiel IAS/IFRS.