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The majority of African savannas are traversed by fires each year for the benefit of hunting and agropastoral activities. The
objective of this paper is to evaluate the contribution of Landsat imagery to the definition and the discretization of the zones
affected by seasonal fires. The methodology used consists of three modes of treatment, namely the algorithm of detection of
burned surfaces worked out by Eva and Lambin (1998), the unsupervised isodata classification realized on the thermal infra-red
channel and the supervised classification by maximum likelihood carried out on optimized three-colour processes combining
channels 6.1, 5 and 6.2. The treatments made it possible to highlight the areas affected by recent and old fires, the unburned
forests and savannas. The method of thresholding of Lambin and Eva and the supervised classification give rather concordant
results in quantitative terms as well as space covered. These two methods indicate that respective percentages of 28,25 and 27,9
of the total surface were affected by fires (old and recent). Automatic classification reduced the proportion of the territory
affected by fires to 18%. This undervaluation of fires is related to the maladjustment of this last method to effectively
discriminate the surfaces affected by relatively old or not very virulent fires and underlines the need for a joint use of channels 5
and 6 in the discretization of the burned surfaces. The distribution of the surface areas by type of vegetation indicates that 36%
of shrub savannas, Ce23%site utilise
of tree des7%
savannas, cookies et collecte
of degraded des0,4%
forests and informations
of humid densepersonnelles vousatconcernant.
forests were burned this period
which corresponds just to the middle of the dry season in the study area. These experiments
Pour plus de précisions, nous vous invitons à consulter notre politique de confidentialité (mise must however be taken again onà jour le 25 juin 2018).
other sites and at other periods of the year to better appreciate the contribution of the Landsat system in the study of vegetation
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fires in the Cameroonian territory.
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Entrées d’index
/
Mots-clés : classification automatique, classifications supervisées, image Landsat ETM+, superficies brûlées
Keywords : automatic classification, burned areas, Landsat, supervised classification
Texte intégral
Introduction
1 L’Afrique est souvent considérée comme le « continent de feu » en raison de la grande fréquence des feux de
végétation qui l’affectent sur de grandes superficies. En effet, les biomes de savanes du continent sont chaque
année parcourues dans leur quasi-totalité par des feux. La susceptibilité des savanes africaines aux feux de
végétation s’explique dans une large mesure par l’irrégularité saisonnière des précipitations qui induit une saison
de pluies et une saison sèche au cours de laquelle les plantes deviennent séniles.
2 Les feux de végétation ont un impact important dans les changements globaux, notamment en termes
d’émissions atmosphériques de gaz à effet de serre (Liousse, 1993). Ils sont aussi présentés comme ayant un impact
significatif sur l’ordonnancement et la dynamique des peuplements végétaux (Monnier, 1968, 1981 ; Mertens et
Lambin, 1997 ; Eva et al, 2003 ; Achard et al., 2002), occasionnant périodiquement des dégâts matériels
importants, voire des pertes en vies humaines. Ce qui justifie l’intérêt croissant des Communautés internationale et
nationale pour l’étude des feux de végétation. Plus de 150 Etats signataires de la convention des Nations Unies sur
les changements climatiques (UNEP/WMO, 1995) à l’instar du Cameroun, sont astreints à produire
périodiquement un inventaire national des gaz à effet de serre. Si d’importants efforts ont été réalisés dans les pays
développés, très peu d’actions concrètes ont été à l’inverse engagées dans les pays sous-développés. Ceci s’explique
notamment par l’insuffisance des moyens financiers, matériels et humains mobilisés. Aujourd’hui, la télédétection
apparaît comme un outil précieux et peu onéreux d’observation des écosystèmes terrestres. Elle peut être utilisée,
dans le cas du Cameroun, pour tester les méthodes de suivi des feux de végétation qui fournissent l’essentiel des
émissions de gaz à effet de serre dans le territoire national.
3 L’objectif principal de cet article est donc d’évaluer les apports de quelques méthodes habituellement utilisées
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pour la détection des surfaces brûlées par imagerie Landsat dans le cas particulier du contact forêt savane du centre
PourCameroun.
plus de précisions, nous vous invitons à consulter notre politique de confidentialité (mise à jour le 25 juin 2018).
4 La présente contributionEnest
poursuivant
structurée envotre
quatrenavigation, vous
grandes parties. Laacceptez
première l'utilisation
partie présentedes cookies. le
succinctement
contexte de l’étude. La deuxième partie, relative à la méthodologie, décrit les principes physiques d’identification
des surfaces brûlées ainsi que leur application à travers trois modes de traitement d’une image Landsat ETM. La
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troisième partie et la quatrième présentent respectivement les résultats obtenus et leur interprétation.
/
Contexte de l'étude
Zone d’étude
5 La zone faisant l’objet d’étude est située dans le contact entre les forêts denses humides au sud et les savanes
arbustives et arborées au nord. Elle s’étend grossièrement au sud, entre la confluence Lom-Pangar-Mékié le cours
inférieur de la Kadéi, et au nord entre la localité de Ngaoundal et la ville frontalière de Garoua Boulaï. Dans
l’ensemble, la distribution de la végétation se calque moins sur les moyennes annuelles des précipitations que sur la
répartition annuelle de celles-ci.
6 Autour de la vallée inférieure de la Sanaga au sud-Ouest de la zone d’étude, la saison sèche s’étend sur 2 à 3 mois
avec des moyennes annuelles de pluies qui varient entre 1400 et 1800 mm (Suchel, 1988). Le couvert dominant est
la forêt dense humide semi-décidue à Sterculiacées et Ulmacées (Letouzey, 1968). Cette forêt progresse sur ses
marges - à la faveur de recrûs forestiers - au détriment des savanes péri-forestières non brûlées (Youta Happi,
1998) même si des actions anthropiques créent en son sein un « paysage domestiqué » où s’entremêlent les grands
arbres caractéristiques, les cultures et les recrûs broussailleux, communément appelés forêts dégradées.
7 Sur les franges septentrionales de cette forêt s’étend une zone de mosaïque où forêts et savanes s’interpénètrent à
l’infini. Ces savanes péri-forestières faiblement arbustives, présentent localement des faciès herbeux
essentiellement constitués d’Imperata, de Pennisetum purpereum et d’Andropogon. Les conditions climatiques
actuelles ne sont pas différentes de celles qui prévalent dans les forêts semi-décidues. L’existence d’un climat sec
passé justifie probablement la présence des savanes péri-forestières1 ainsi que les conditions écologiques locales
(mauvais drainage, cuirassement de surface) et dans une moindre mesure les techniques actuelles de mise en
valeur (Letouzey, 1968).
8 Au-delà de la forêt et de ses franges, se trouve le domaine des savanes arbustives ou arborées à Daniella oliveri et
Lophira lanceolata du plateau de l’Adamaoua. La moyenne annuelle des précipitations varie ici entre 1400 et 1600
mm comme dans le domaine du contact forêt-savane, mais la saison sèche se prolonge sur 4 à 5 mois.
9 Faute d’une carte récente sur la végétation de la zone d’étude, la carte des principales formations végétales de la
zone d’étude (Fig.Ce 1) asite
été extraite de lacookies
utilise des carte de la
etvégétation de l’Afrique
collecte des centralepersonnelles
informations au 1/5 000 000,vous
réalisée dans le
concernant.
Pourcadre
plusdu deprojet « TREES » (Mayaux et al, 2002) à partir de l’imagerie NOAA. Toutefois, si le découpage de la zone
précisions, nous vous invitons à consulter notre politique de confidentialité (mise à jour le 25 juin 2018).
forestière, réalisé à partir des données à 1 km de résolution, a été maintenu, celui des savanes, effectué à partir des
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données re-échantillonnées à 4 km de résolution a été remplacé par le découpage de la carte écologique du
Cameroun, élaborée par l’ONADEF en 1984 à partir des images LANDSAT.
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/
10 Les superficies calculées des différents types de couvert végétal sont contenues dans le tableau 1.
Type de couvert végétal Superficie (en ha) Pourcentage par rapport à la superficie totale
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Image Landsat utilisée /
17 L’image Landsat utilisée dont les caractéristiques sont présentées au tableau 2 a été obtenue à partir du site de
« Global Land Cover Facility » (GLCF) de l’Université de Maryland aux Etats-Unis. Elle est de bonne qualité et
dépourvue de signaux perturbateurs comme des couverts nuageux. Elle couvre la zone forestière au Sud, les
savanes guinéennes ou périforestières au centre et les savanes guinéennes arbustives et arborées au Nord.
Path/Row 184/056
Nombre de canaux (bandes) 9 (B1, B2, B3, B4, B5, B6.1, B6.2, B7 et B8)
Azimut 125.5782693
Figure 2 : Représentation schématique du profil spectral des savanes tropicales (Eva & Lambin, 1998)
la conversion des comptes numériques en radiance Lλ par la formule de Markham et Barker (1987) : Lλ =
Lmin + (DN) [(Lmax- Lmin)/255] où DN désigne le Digital number ou compte numérique, Lmax= 2.719 mW
cm-2 sr-1 µm-1 et Lmin= -0.037 mW cm-2sr-1µm-1
Conversion des radiances en reflectance TOA (ρ) par la formule de Markham et Barker (1987) : ρ = π Lλ
d² / cosθ Esun en prenant Esun= 2493 mW cm-2µm-1
Conversion des comptes numériques du canal 6.1 en radiance, puis en température de surface par la
formule de Mansor et al. (1994) :
L6.1 + 0.00563225 (DN) + 0.1238 mW cm-2sr-1µm-1
T6.1 = K2 / [ln (K1/L6.1 +1)]
K1 = 60.776 mW cm-2sr-1 µm-1 et K2= 1260.56 K
Application des seuils, déterminés à partir des signatures spectrales des différentes unités spatiales : feux
récents, anciens feux, savanes non brûlées, forêts denses humides (cf. tableau 3).
Tableau 3 : Signatures spectrales des différentes formes identifiées sur Landsat TM.
Les valeurs du PIR expriment la reflectance TOA (mW cm-2µm-1) et celles de l’IRT, les températures de surface (en Kelvin)
Ce
Source : Eva et Lambin siteetutilise
(1998) des
calculs des cookies
et collecte des informations personnelles vous concernant.
auteurs
Les signatures
Pour plus
21 spectrales
de précisions, nousmoyennes ci-dessus
vous invitons ont été calculées
à consulter sur la base des
notre politique de relevés de terrain réalisés
confidentialité (miseenà jour le 25 juin 2018).
Centrafrique, dans des contextes bioclimatiques similaires à celui de la région d’étude qui est d’ailleurs frontalière
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entre le Cameroun et la République Centrafricaine. Il faut par ailleurs souligner que ce sont non pas les types de
peuplements végétaux, mais plutôt les cendres qui marquent la radiométrie des surfaces brûlées, en relevant la
Fermer ces mesures peuvent être valides pour la
radiation absorbée et en diminuant la radiation refléchie. Par conséquent,
/
présente étude. Cependant, pour minimiser la marge d’erreur, des valeurs seuils appliquées pour la présente étude
ont été déterminées dans l’intervalle Moyenne Ecart-type (Tableau 3, 3ème ligne)
24 Des « parcelles d’entraînement » ont été définies pour chacune d’elles. A la suite de la classification supervisée
par maximum de vraisemblance et de la vectorisation automatique, quatre couches géométriques ont été exportées
Ce site
vers le S.I.G-ARCGIS 9.0 utilise des cookies
pour permettre et collectedes
la superposition descouches
informations personnelles
vectorielles vouscours
(centres urbains, concernant.
d’eau)
Pourissues
plus des
de cartes
précisions, nous
existantes vous
d’une partinvitons à consulter
et le calcul notre
des superficies politique
d’autre part. de confidentialité (mise à jour le 25 juin 2018).
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Figure 3 : Similarités entre les résultats de la classification supervisée par composition colorée et ceux de l’algorithme
d’Eva et Lambin, (1998).
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30 Il ressort de la classification non supervisée que les superficies brûlées couvrent seulement 607 877,67 ha, soit
18% de l’aire totale de l’étude sans qu’il soit possible de discriminer les feux anciens des feux récents. Dans
l’ensemble, on note leur recouvrement quasi parfait avec les superficies récemment brûlées estimées à travers
l’algorithme de seuillage (Eva et Lambin, 1998) d’une part et la composition colorée d’autre part (cf. fig.5).
Figure 5 : Comparaison des résultats obtenus par classification non supervisée et par seuillage
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Répartition des surfaces brûlées par types de peuplements
végétaux
31 L’analyse de la répartition des surfaces brûlées en fonction des différents paysages végétaux (cf. fig.6) laisse
apparaître une plus grande occurrence des feux dans les paysages de savane. En effet, suivant l’algorithme d’Eva et
Lambin, les superficies affectées par les feux représentent 36,51% de la superficie des savanes arbustives et 23,63%
de celle des savanes arborées. On peut d’ailleurs observer l’important relèvement de toutes les courbes dans ces
deux classes. Dans les forêts dégradées et les recrûs forestiers, les superficies affectées par les feux ne représentent
qu’environ 7,64%Cede site
la superficie totale.
utilise des Dans et
cookies lescollecte
forêts denses humides, elles personnelles
des informations sont insignifiantes
vous(0,42% de la
concernant.
superficie).
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En poursuivant
Figure 6 : Répartition des superficies votre
brûlées en navigation,
fonction vousetacceptez
des méthodes l'utilisation
des peuplements des cookies.
végétaux.
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/
32 Le rapport entre les superficies anciennement brûlées et celles récemment brûlées est plus faible dans les forêts
denses humides, les recrûs forestiers et les mosaïques forêt- savane (environ ½) que dans les savanes boisées et
arbustives où il se situe entre 0,93 et 0,65 (Tableau 4). Dans les savanes herbeuses, il est même supérieur à 1 et
souligne de ce fait l’importance des feux anciens par rapport aux feux récents.
Tableau 4 : Répartition des superficies brûlées en fonction des différents paysages végétaux.
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Interprétation
35 La répartition des surfaces brûlées souligne l’importance et l’étalement des feux de végétation dans les savanes.
Cette importance s’explique par le stress hydrique précoce et prolongé, conjugué aux pratiques d’élevage
extensives. En effet, la saison sèche qui débute entre octobre et novembre participe à un assèchement plus ou
moins important des fourrés d’Andropogonés et de la strate herbacée en général (Cymbopogon giganteus,
Diheteropogon hegerupii, Andropogon gayanus, Elymandra androphila, Thelepogon Hyparrhenia rufa et
Loudetia spp). Ces tapis sont par conséquent parfaitement combustibles dès le mois de décembre.
36 Dans cette zone où les pratiques d’élevage restent extensives pour l’essentiel, les éleveurs allument des feux dès
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décembre pour débarrasser les terres de parcours du bétail de leurs tiques et y favoriser la repousse de l’herbe. La
Pourlutte
pluscontre
de précisions, nous vous»invitons
l’ « embroussaillement à consulter
des espaces notre
de pacage par politique
les feux de broussedeestconfidentialité (mise
d’ailleurs une technique trèsà jour le 25 juin 2018).
répandue chez les éleveursEnpeuls
poursuivant votre
de la région. Evanavigation,
et al. (2003)vous acceptez
souligne à justel'utilisation desest
titre que le feu cookies.
un élément
intégré dans le système de régulation et de stabilisation des savanes pâturées. Autrement dit, « la suppression
totale des feux ferait évoluer les savanes vers des milieux plus fermés en termes de couverture arborée et
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modifierait la physionomie et la composition de la végétation et l’équilibre de l’écosystème dans son ensemble ».
/
37 Début février, période à laquelle l’image a été enregistrée, il n’est évidemment pas possible d’identifier toutes les
surfaces brûlées au mois de décembre, en raison du caractère éphémère des manifestations physiques des feux en
savane. Toutefois, les superficies anciennement brûlées (fin décembre, mi-janvier) soulignent une importante
rémanence des feux de savane. Par ailleurs, les superficies récemment brûlées sont tout aussi importantes et
attestent du caractère inadapté ou, du moins, de la difficulté à appliquer la réglementation camerounaise en
matière d’environnement, qui n’autorise que les feux précoces (décembre et début janvier pour le cas précis de la
zone d’étude).
38 Dans le domaine forestier, l’hygrométrie élevée et le rapport pluviométrie-évaporation réelle, positif en faveur de
l’humidité pendant la majeure partie de l’année (10 mois) limitent l’intensité et l’ampleur spatiale des combustions
végétales. Seules les zones de forêts dégradées ainsi que les recrûs forestiers montrent une relative susceptibilité
aux feux. Ceci s’explique par les travaux champêtres et la présence d’importants tapis d’herbacées facilement
inflammables au-dessous des strates ligneuses devenues discontinues ou ouvertes.
39 Dans l’ensemble, les superficies brûlées obtenues ne couvrent qu’une période très limitée de la saison sèche
(environ un mois et demi sur les trois à cinq que dure la saison sèche dans la zone d’étude). De plus cette période
n’intègre pas entièrement les feux précoces fréquemment allumés sur les hautes terres d’élevage de l’Adamaoua,
pour des impératifs liés au renouvellement des pâturages. Elle ne couvre pas non plus la période de fin de saison
sèche pendant laquelle l’extrême sénescence des savanes péri-forestières conjuguée aux défrichements agricoles et
aux pratiques de chasse, participe à une grande occurrence des feux sur les marges de la forêt.
40 Des études sur la distribution des feux de végétation faites en République Centrafricaine (Eva et Lambin, 1998)
révèlent que 28% de savanes soudaniennes et 52% des savanes guinéennes brûlent chaque année et que les
incendies de forêt sont plutôt peu importants (13,5% de la superficie des forêts denses semi-décidues). Il faut
cependant se garder de toute transposition car à l’opposé des climats camerounais qui bénéficient largement des
influences adoucissantes des flux océaniques et des hauts reliefs, les climats centrafricains sont fortement marqués
par la continentalité et la monotonie du relief. Ceci pourrait favoriser un stress hydrique plus important et prolongé
des peuplements végétaux et, par ricochet, leur plus grande susceptibilité aux feux.
41 L’analyse comparative des résultats obtenus par les différentes méthodes laisse apparaître une superposition
quasi parfaite des superficies brûlées. La classification automatique isodata, basée uniquement sur le principe
d’augmentation des températures de surface est bien adaptée pour l’identification des surfaces récemment brûlées,
c'est-à-dire celles Ce
quisite
sontutilise
encore des
biencookies et collecte
recouvertes desCette
de cendres. informations personnelles
condition est bien réalisée vous concernant.
dans les milieux
Pourouverts
plus deoùprécisions, nous
le tapis végétal vous invitons
sénescent à consulter
est complètement notre par
parcouru politique de confidentialité
les flammes. (mise
Dans les zones de forêts parà jour le 25 juin 2018).
contre, les feux, à cette période de l’année, sont
En poursuivant relativement
votre cloisonnés
navigation, et peu virulents
vous acceptez puisqu’une
l'utilisation desbonne partie de
cookies.
la végétation est encore active. C’est ce qui explique sans doute la sous-estimation des superficies récemment
brûlées obtenues par la classification non supervisée. Par ailleurs, l’utilisation conjointe des canaux 5 et 6 dans
l’optique d’un renforcement du contraste de réflectance entre laFermer
végétation non encore brûlée et les surfaces brûlées
apparaît comme une condition essentielle à l’identification des superficies anciennement brûlées. /
42 La classification supervisée donne des résultats quasi-identiques que le seuillage par l’algorithme d’Eva et
Lambin si on prend en compte la superficie totale des terrains brûlés. Les légères différences observées peuvent
être imputées au caractère manuel de la délimitation « des terrains d’entraînement ». Mais, si on prend
séparément les superficies récemment brûlées et celles anciennement brûlées, des distorsions peuvent s’avérer plus
importantes et plus précisément en zone de savane. Cela tient à la complexité des situations associées à la notion de
feu ancien ou de superficie anciennement brûlée. Le seuil entre les feux récents et les feux anciens n’est pas
toujours clairement défini. La présence d’une couverture continue de cendres est utilisée comme indice de
classification, mais en réalité, cette méthode ne s’affranchit pas de la variabilité des types de feux (feux de fauche,
feux de feuillage, feux de cime), qui conditionne dans une large mesure la reprise de la végétation.
43 Les feux de fauche, agissant à la manière d’une tondeuse sur un matériau herbacé et très désséché, produisent
d’importantes quantités de cendres. La reprise de la végétation est d’autant plus rapide (une semaine après) que la
surface du sol est dégagée et que les plantes, en réaction au stress, mettent abondamment à profit leurs réserves
racinaires (César, 1974). Les feux de feuillage ou de cimes par contre ne consument qu’une partie de la végétation,
laissant des chaumes et des troncs nus sur pied. La reprise dans ce cas devient plus lente.
44 Il faut aussi relever qu’à la suite des feux, la reprise de la végétation est variable en fonction des types biologiques
et des types de végétation. Suivant la strate herbacée, les savanes à Imperata cylindrica verdissent en premier lieu,
souvent quinze jours seulement après le passage des feux. Le long rhizome d’Imperata lui permet en effet de capter
les réserves nutritives du sol, jusqu’à des profondeurs et des rayons latéraux dépassant le mètre. Les savanes à
Hyparrhenia et Andropogon, démarrent par contre plus lentement (20 à 25 jours après les feux). Les chaumes
laissées sur pied par les feux, l’organisation en touffes des espèces herbacées dominantes et leur système racinaire
essentiellement superficiel sont des facteurs favorables à cette lente reprise.
45 Annona senegalensis et Bridelia ferruginea sont des espèces de la strate haute dont le long système racinaire en
fait des plantes pyrorésistantes. Ce sont des espèces qui connaissent aussi une reprise rapide de l’activité
photosynthétique contrairement aux jeunes Albizia qui sont pour la plupart complètement calcinés par les feux. Au
regard de toutes ces considérations, il n’est pas exclu que des feux de même âge aient des signatures spectrales
différentes.
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Conclusion
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46 Les images Landsat ETM En poursuivant votre
représentent un navigation,
précieux vous
outil dans acceptez
l’étude l'utilisation
des feux des Elles
de végétation. cookies.
peuvent
permettre d’une part d’identifier et d’évaluer la superficie des terrains affectés par les feux, d’autre part de suivre
leur évolution à travers le temps dans un territoire où le suivi des feux de végétation dépasse le simple cadre des
Fermer
recommandations internationales pour devenir une nécessité de protection civile et de gestion durable des
/
écosystèmes. Les grandes tendances déterminées à l’échelle planétaire grâce à l’imagerie faible résolution (NOAA-
AVHRR, TRMM, SPOT VEGETATION) sont incertaines à l’échelle locale en raison de la taille inappropriée du pixel
et de l’inadaptation des algorithmes utilisés à la variabilité des écosystèmes. Les images de moyenne résolution
comme Landsat peuvent dès lors être d’un apport significatif dans la validation locale des tendances globales. Les
trois méthodes utilisées pour évaluer le potentiel de imagerie Landsat ETM dans la discrétisation des surfaces
brûlées, sont basées sur la diminution de la réflectance dans le Moyen infrarouge (canal 5) et/ou sur
l’augmentation des températures de surface observable dans l’infrarouge thermique (canal 6). Les résultats obtenus
par classification non supervisée du canal 6 concordent relativement bien avec ceux obtenus des classifications et
seuillage utilisant les canaux 5 et 6. Toutefois, la première méthode ne permet d’identifier que les superficies
récemment brûlées et comportant encore un important tapis de cendres. Les superficies plus anciennement
brûlées, où la reprise de la végétation masque les cendres, n’ont été détectées de façon exhaustive que par les deux
dernières méthodes. Ces hypothèses, doivent toutefois être vérifiées sur d’autres sites et à d’autres périodes de
l’année en raison de la diversité des types de feux et du caractère peu précis des notions de « feux récents » et
d'« anciens feux ».
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PourMertens
plus de B. and Lambin E.F.,
précisions, 1997,vous
nous "Spatial modelling
invitons of deforestation
à consulter in southern
notre Cameroon:
politique Spatial disaggregation of
de confidentialité diverse
(mise à jour le 25 juin 2018).
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Notes
1 D’après les études récentes, elles résultent d’une phase climatique sèche passée qui s’est manifestée entre 3 000 et 2 000 ans
BP. (Schwartz, 1991 ; Giresse et al., 1994 ; Guillet et al., 2001). Dans les conditions climatiques humides actuelles, elles sont en
voie d’absorption lente par la forêt, envahissement dont la vitesse varie localement surtout en fonction de la fréquence des feux
de brousse (Youta Happi, 1998).
2 Top- Of- Atmosphere
Auteurs
Collins Etienne Kana
Institut National de Cartographie- Cameroun, Tel : (237) 766 93 24 ou (237) 732 70 58, B.P. 157, Yaoundé, Cameroon
ckana71@yahoo.fr
Joachim E Etouna
Institut National de Cartographie- Cameroun, Tel : (237) 766 93 24 ou (237) 732 70 58, B.P. 157, Yaoundé, Cameroon
jetouna36@yahoo.fr
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