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Production écrite 

: Le plaidoyer et le réquisitoire

Méthodologie

1- Définition :
a- Le plaidoyer vise à innocenter un accusé, à convaincre un jury de ses qualités. Le
plaidoyer peut aussi transformer un personnage ordinaire en héros.
b- Le réquisitoire vise l'effet inverse : montrer qu'un héros est en réalité un
personnage néfaste ; qu'un accusé est coupable.

2- Caractéristiques :

  PLAIDOYER RÉQUISITOIRE
Qui parle ? Nous, je (forte implication de l'émetteur) Nous, je (implication de l'émetteur)

A qui ? Implication de l'auditoire à convaincre Forte implication de l'auditoire à convaincre

De qui,
D'un sujet considéré comme victime D'un sujet considéré comme coupable
de quoi ?

Vocabulaire Mélioratif Péjoratif

Registre Pathétique Polémique

Interrogations oratoires, injonctions,


Procédés Effets pathétiques et déplorables, longues
exclamations exprimant la colère,
oratoires phrases rythmées
l'indignation ; longues phrases rythmées

Stratégie Appel à la pitié Ironie, appel à la raison

 3 – plan

Le plaidoyer et le réquisitoire suivent un schéma de quatre étapes

 L’exorde : il s’agit de capter l’attention du public et d’attirer sa sympathie,


 La narration : raconter les faits, c’est-à-dire le relevé des faits observés à
propos du sujet,
 La confirmation : présentation des preuves pour défendre une idée ou une
personne (le plaidoyer) // preuves qui réfutent, les arguments adverses
(réquisitoire),
 La péroraison : c’est la conclusion qui récapitule les arguments et vise
aussi à émouvoir le public
4 – Exemple : Réquisitoire contre le travail des enfants

Selon le rapport du BIT (Bureau International du Travail), dans le groupe des


enfants de 5 à 17 ans, un sur six - soit 200 millions - est astreint au travail. Le travail des
enfants est la participation de personnes mineures à des activités à finalité économique
qui devraient être exercées par un adulte. En quoi cette situation est-elle scandaleuse,
voire révoltante ? Pourquoi doit-on y remédier immédiatement ?

D’abord, parce que tous les enfants ont le droit de vivre dignement. Et pourtant,
aujourd’hui, 111 millions d’enfants de moins de 15 ans sont astreints à des travaux dangereux
qui ont des conséquences négatives sur leur développement, et 8,4 millions d’enfants sont
réduits en esclavage ou à une forme de travail forcé.
Cette situation est intolérable. C’est une violation de l’article 1 de la Convention
internationale des droits de l’enfant car cette situation est le reflet des intérêts des
employeurs et non de ceux des enfants. Il faut que les états concernés réagissent et appliquent
l’article 19 de la Convention internationale des droits de l’enfant.
Dans un reportage sur la production de briques au Pakistan, j’ai vu des enfants de six ans au
travail. Comment ne pas être choqué par ces images qui montrent des enfants ployer sous le
poids de leur charge ?
Par ailleurs, l’éducation est un droit fondamental, or, l’exploitation économique à
laquelle des enfants sont soumis ne leur permet pas d’aller à l’école et ceci en violation de
l’article 28 et 32 de la Convention internationale des droits de l’enfant.
Et, quel avenir pour ces enfants ? Aucun, que de la misère dès qu’ils auront grandi et ne
seront plus utiles aux entreprises qui les emploient.
C’est aussi une insupportable atteinte à leur liberté ! La meilleure preuve que l’éducation est
nécessaire pour sortir de la misère est fournie par l’histoire d’Iqbal Massih qui a été vendu à
4 ans pour travailler dans une fabrique de tapis et qui a pu échapper à son sort en apprenant
clandestinement à lire et à écrire, avant d’être assassiné à l’âge de 12 ans.
Enfin, les enfants ne sont pas des marchandises. Ils ne doivent servir de monnaie d’échange.
Sur les 8.4 millions d’enfants qui effectuent un travail forcé, la plupart le sont pour payer des
dettes des parents.
C’est intolérable, c’est une atteinte à leur dignité que de les considérer comme des objets.
Et les enfants ne sont pas responsables des actes de leurs parents.
Prenez le cas de Candace, une jeune Soudanaise de 13 ans : ses parents devaient une
forte somme d’argent à un notable de leur village. Et comme ils ne pouvaient rembourser
cette dette, Candace est devenue domestique au service de la famille du notable et cela pour
toute sa vie. C’est honteux !

On ne peut qu’exiger que le travail des enfants disparaisse.

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