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risques financiers
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J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 1 / 44
Un exemple réel pour commencer
Pour financer le nouveau gymnase, MA commune (3 000 habitants) a
contracté un emprunt de 3 Me en décembre 2007, sur 30 ans, avec les
conditions de taux d’intérêt suivantes :
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 2 / 44
Un exemple réel pour commencer
Pour financer le nouveau gymnase, MA commune (3 000 habitants) a
contracté un emprunt de 3 Me en décembre 2007, sur 30 ans, avec les
conditions de taux d’intérêt suivantes :
Le calcul des intérêts se fait sur la somme empruntée (3 Me) et non
sur le capital restant dû,
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Un exemple réel pour commencer
Pour financer le nouveau gymnase, MA commune (3 000 habitants) a
contracté un emprunt de 3 Me en décembre 2007, sur 30 ans, avec les
conditions de taux d’intérêt suivantes :
Le calcul des intérêts se fait sur la somme empruntée (3 Me) et non
sur le capital restant dû,
La commune rembourse chaque année 100 000e du capital restant
dû,
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Un exemple réel pour commencer
Pour financer le nouveau gymnase, MA commune (3 000 habitants) a
contracté un emprunt de 3 Me en décembre 2007, sur 30 ans, avec les
conditions de taux d’intérêt suivantes :
Le calcul des intérêts se fait sur la somme empruntée (3 Me) et non
sur le capital restant dû,
La commune rembourse chaque année 100 000e du capital restant
dû,
Les 7 premières années, le taux des intérêts est fixe est vaut 0,38%,
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 2 / 44
Un exemple réel pour commencer
Pour financer le nouveau gymnase, MA commune (3 000 habitants) a
contracté un emprunt de 3 Me en décembre 2007, sur 30 ans, avec les
conditions de taux d’intérêt suivantes :
Le calcul des intérêts se fait sur la somme empruntée (3 Me) et non
sur le capital restant dû,
La commune rembourse chaque année 100 000e du capital restant
dû,
Les 7 premières années, le taux des intérêts est fixe est vaut 0,38%,
Les 23 années suivantes, le taux de l’année 20xx est indexé sur la
parité CHF/USD, il vaut 0,38% + 50% × «Prix d’1 CHF en USD
-1 le 15 décembre de l’année 20xx -1»
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Un exemple réel pour commencer
Pour financer le nouveau gymnase, MA commune (3 000 habitants) a
contracté un emprunt de 3 Me en décembre 2007, sur 30 ans, avec les
conditions de taux d’intérêt suivantes :
Le calcul des intérêts se fait sur la somme empruntée (3 Me) et non
sur le capital restant dû,
La commune rembourse chaque année 100 000e du capital restant
dû,
Les 7 premières années, le taux des intérêts est fixe est vaut 0,38%,
Les 23 années suivantes, le taux de l’année 20xx est indexé sur la
parité CHF/USD, il vaut 0,38% + 50% × «Prix d’1 CHF en USD
-1 le 15 décembre de l’année 20xx -1»
Questions :
Ma commune a-t-elle fait une « bonne affaire » en 2007 ?
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Un exemple réel pour commencer
Pour financer le nouveau gymnase, MA commune (3 000 habitants) a
contracté un emprunt de 3 Me en décembre 2007, sur 30 ans, avec les
conditions de taux d’intérêt suivantes :
Le calcul des intérêts se fait sur la somme empruntée (3 Me) et non
sur le capital restant dû,
La commune rembourse chaque année 100 000e du capital restant
dû,
Les 7 premières années, le taux des intérêts est fixe est vaut 0,38%,
Les 23 années suivantes, le taux de l’année 20xx est indexé sur la
parité CHF/USD, il vaut 0,38% + 50% × «Prix d’1 CHF en USD
-1 le 15 décembre de l’année 20xx -1»
Questions :
Ma commune a-t-elle fait une « bonne affaire » en 2007 ?
Est-ce une « bonne affaire » maintenant ?
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Un exemple réel pour commencer
Pour financer le nouveau gymnase, MA commune (3 000 habitants) a
contracté un emprunt de 3 Me en décembre 2007, sur 30 ans, avec les
conditions de taux d’intérêt suivantes :
Le calcul des intérêts se fait sur la somme empruntée (3 Me) et non
sur le capital restant dû,
La commune rembourse chaque année 100 000e du capital restant
dû,
Les 7 premières années, le taux des intérêts est fixe est vaut 0,38%,
Les 23 années suivantes, le taux de l’année 20xx est indexé sur la
parité CHF/USD, il vaut 0,38% + 50% × «Prix d’1 CHF en USD
-1 le 15 décembre de l’année 20xx -1»
Questions :
Ma commune a-t-elle fait une « bonne affaire » en 2007 ?
Est-ce une « bonne affaire » maintenant ?
Y-a-t-il un moyen « financier » de se débarrasser des risques ? à quel
coût ?
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Un exemple réel pour commencer
Pour financer le nouveau gymnase, MA commune (3 000 habitants) a
contracté un emprunt de 3 Me en décembre 2007, sur 30 ans, avec les
conditions de taux d’intérêt suivantes :
Le calcul des intérêts se fait sur la somme empruntée (3 Me) et non
sur le capital restant dû,
La commune rembourse chaque année 100 000e du capital restant
dû,
Les 7 premières années, le taux des intérêts est fixe est vaut 0,38%,
Les 23 années suivantes, le taux de l’année 20xx est indexé sur la
parité CHF/USD, il vaut 0,38% + 50% × «Prix d’1 CHF en USD
-1 le 15 décembre de l’année 20xx -1»
Questions :
Ma commune a-t-elle fait une « bonne affaire » en 2007 ?
Est-ce une « bonne affaire » maintenant ?
Y-a-t-il un moyen « financier » de se débarrasser des risques ? à quel
coût ?
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 2 / 44
Que faut-il savoir/faire pour répondre à ces
questions ?
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 3 / 44
Que faut-il savoir/faire pour répondre à ces
questions ?
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 3 / 44
Que faut-il savoir/faire pour répondre à ces
questions ?
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Que faut-il savoir/faire pour répondre à ces
questions ?
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Que faut-il savoir/faire pour répondre à ces
questions ?
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Que faut-il savoir/faire pour répondre à ces
questions ?
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 3 / 44
Plan
1 Introduction
2 Quelques notions fondamentales de la finance
3 Notions de calcul stochastique
Construction du mouvement Brownien
Variation quadratique
L’intégrale stochastique
4 Modélisation financière
Le modèle de Black–Scholes
Portefeuille de couverture
Le point de vue risque neutre
5 Conclusion : retour sur le prêt
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 4 / 44
Instruments financiers
Montant
+M(t4)
+M(t2)
+M(t3)
+M(t1)
t=0
Temps
t1 t2 t3 t4
-M0
Acheteur / Vendeur
Montants certains ou aléatoires
Nombre de dates fini ou infini
Dates certaines ou aléatoires
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Exemples
-S0 -M
Montant Option d’achat (call) européenne, sur une action S,
prix d’exercice K, Max(S(T)-K, 0)
date d’exercice T.
t=0
Temps
T
-C0
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3 « hypothèses » sur le comportement des
agents économiques
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 7 / 44
3 « hypothèses » sur le comportement des
agents économiques
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 7 / 44
3 « hypothèses » sur le comportement des
agents économiques
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 7 / 44
3 « hypothèses » sur le comportement des
agents économiques
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 7 / 44
3 « hypothèses » sur le comportement des
agents économiques
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 7 / 44
3 « hypothèses » sur le comportement des
agents économiques - suite
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 8 / 44
3 « hypothèses » sur le comportement des
agents économiques - suite
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 8 / 44
3 « hypothèses » sur le comportement des
agents économiques - suite
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 8 / 44
3 « hypothèses » sur le comportement des
agents économiques - suite
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 8 / 44
3 « hypothèses » sur le comportement des
agents économiques - suite
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 8 / 44
3 « hypothèses » sur le comportement des
agents économiques - suite
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 8 / 44
Évaluation d’un actif financier, « Juste
valeur », « Valeur de marché »
Quel est le « juste prix » que je dois payer aujourd’hui pour avoir le
droit de recevoir dans le futur des flux financiers ?
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 9 / 44
Évaluation d’un actif financier, « Juste
valeur », « Valeur de marché »
Quel est le « juste prix » que je dois payer aujourd’hui pour avoir le
droit de recevoir dans le futur des flux financiers ?
Efficience des marchés :
I Les prix reflètent l’ensemble des informations disponibles sur le marché.
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Évaluation d’un actif financier, « Juste
valeur », « Valeur de marché »
Quel est le « juste prix » que je dois payer aujourd’hui pour avoir le
droit de recevoir dans le futur des flux financiers ?
Efficience des marchés :
I Les prix reflètent l’ensemble des informations disponibles sur le marché.
I Ce qui fait bouger les prix, c’est donc l’arrivée de nouvelles
informations (non anticipables aujourd’hui).
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 9 / 44
Évaluation d’un actif financier, « Juste
valeur », « Valeur de marché »
Quel est le « juste prix » que je dois payer aujourd’hui pour avoir le
droit de recevoir dans le futur des flux financiers ?
Efficience des marchés :
I Les prix reflètent l’ensemble des informations disponibles sur le marché.
I Ce qui fait bouger les prix, c’est donc l’arrivée de nouvelles
informations (non anticipables aujourd’hui).
I Compte tenu des hypothèses précédentes (préférence pour le présent,
non satiété et riscophobie), on obtient le prix de marché :
"∞ #
X M (ti )
M(0) = E0
i=1
1 + R (0, ti )
où
F E0 est l’espérance conditionnelle à l’information disponible en t = 0,
F M (ti ) est le montant versé à la date ti ,
F R (0, ti ) est le taux d’intérêt «risqué» requis par le marché sur [0, ti ].
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Évaluation d’un actif financier, « Juste
valeur », « Valeur de marché »
Quel est le « juste prix » que je dois payer aujourd’hui pour avoir le
droit de recevoir dans le futur des flux financiers ?
Efficience des marchés :
I Les prix reflètent l’ensemble des informations disponibles sur le marché.
I Ce qui fait bouger les prix, c’est donc l’arrivée de nouvelles
informations (non anticipables aujourd’hui).
I Compte tenu des hypothèses précédentes (préférence pour le présent,
non satiété et riscophobie), on obtient le prix de marché :
"∞ #
X M (ti )
M(0) = E0
i=1
1 + R (0, ti )
où
F E0 est l’espérance conditionnelle à l’information disponible en t = 0,
F M (ti ) est le montant versé à la date ti ,
F R (0, ti ) est le taux d’intérêt «risqué» requis par le marché sur [0, ti ].
La finance « regarde le futur » !
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 9 / 44
Absence d’opportunité d’arbitrage
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 10 / 44
Absence d’opportunité d’arbitrage
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 10 / 44
Absence d’opportunité d’arbitrage
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Absence d’opportunité d’arbitrage
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 10 / 44
Absence d’opportunité d’arbitrage
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 10 / 44
Plan
1 Introduction
2 Quelques notions fondamentales de la finance
3 Notions de calcul stochastique
Construction du mouvement Brownien
Variation quadratique
L’intégrale stochastique
4 Modélisation financière
Le modèle de Black–Scholes
Portefeuille de couverture
Le point de vue risque neutre
5 Conclusion : retour sur le prêt
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 11 / 44
Construction du mouvement Brownien
Soit (Xi )i une suite i.i.d. de v.a. de Bernouilli P(Xi = ±1) = 12 . On définit
le processus constant par morceaux
1 X
Wtn = √ Xi
n i≤bntc
0.4
0.2
-0.2
-0.4
-0.6
-0.8
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
0.4
0.2
-0.2
-0.4
0.8
0.6
0.4
0.2
-0.2
-0.4
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9
0.5
0.3
0.1
-0.1
-0.3
Soit (Xi )i une suite i.i.d. de v.a. de Bernouilli P(Xi = ±1) = 12 . On définit
le processus constant par morceaux
1 X
Wtn = √ Xi
n i≤bntc
Théorème (Donsker)
Le processus (Wtn )t≤T converge en loi quand n tend vers l’infini vers un
processus limite défini sur [0, T ] appelé mouvement Brownien.
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Le mouvement Brownien réel
Soit (Ω, F, P) un espace de probabilités et W un processus à valeurs
réelles défini sur cet espace, tel que W0 = 0. On dit que W est un
mouvement Brownien standard si
P − p.s., t 7−→ Wt (ω) est une fonction continue ;
pour tout s < t, Wt − Ws est indépendant du passé jusqu’à s inclus
(indépendant de la tribu σ(Wu , u ≤ t)) ;
pour tout s < t, L(Wt − Ws ) = L(Wt−s ) = N (0, t − s).
0.5
0.3
0.1
Brownienne -0.3
-0.5
-0.7
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1.0
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Le mouvement Brownien réel
Théorème
Soit W un mouvement Brownien, hW it = t p.s.
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 14 / 44
Le mouvement Brownien réel
Preuve.
h i
Var (Wti+1 − Wti )2 = (ti+1 − ti )2 Var(G 2 ) = 2(ti+1 − ti )2
où G ∼ N (0, 1).
n−1 n−1
!
X X h i
2
Var (Wti+1 − Wti ) = Var (Wti+1 − Wti )2
i=0 i=0
≤ 2|∆n |t −−−−→ 0
|∆n |→0
P
P
2
n−1 2
n−1 2
Puisque Var i=0 (Wti+1 − Wti ) =
i=0 (Wti+1 − Wti ) − t
2 , la
L
L2 de n−1
i=0 (Wti+1 − Wti )2 existe et vaut t.
P
limite au sens
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Le mouvement Brownien réel
Corollaire
Les trajectoires du mouvement Brownien sont p.s. à variation infinie sur
tout intervalle.
Preuve.
n−1
X n−1
X
2
(Wti+1 − Wti ) ≤ sup |Wti+1 − Wti | |Wti+1 − Wti |
i=0 i i=0
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Le mouvement Brownien réel
Corollaire
Les trajectoires du mouvement Brownien sont p.s. à variation infinie sur
tout intervalle.
Preuve.
n−1
X n−1
X
(Wti+1 − Wti )2 ≤ sup |Wti+1 − Wti | |Wti+1 − Wti |
i=0 i i=0
| {z } | {z }
−→t −→0
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 16 / 44
Le mouvement Brownien réel
Corollaire
Les trajectoires du mouvement Brownien sont p.s. à variation infinie sur
tout intervalle.
Preuve.
n−1
X n−1
X
(Wti+1 − Wti )2 ≤ sup |Wti+1 − Wti | |Wti+1 − Wti |
i=0 i i=0
| {z } | {z }| {z }
−→t −→0 −→+∞
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Variation quadratique I
Théorème
Pn−1 Rt
∀f ∈ C 0 (R+ ), lim|∆n |−→0 i=0 f (ti )(Wti+1 − Wti )2 = 0 f (u)du p.s.
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Variation quadratique II
n−1
X Z t
f (ti )(Wti+1 − Wti )2 − f (u)du
i=0 0
n−1
X Z t
= fε (ti )(Wti+1 − Wti )2 − fε (u)du
i=0 0
| {z }
(1)
n−1
X Z t
2
+ (f (ti ) − fε (ti ))(Wti+1 − Wti ) + fε (u) − f (u)du .
i=0
| {z } |0 {z }
(3)
(2)
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L’intégrale stochastique
Le mouvement Brownien est p.s. non dérivable en tout point et pourtant
on peut définir une notion d’intégrabilité par rapport au mouvement
Brownien : l’intégrale stochastique ou intégrale d’Itô.
Pour un processus X étagé sur la subdivision ∆n , on définit
Z t n−1
X
Xu dWu = Xti (Wti+1 − Wti )
0 i=0
Proposition
Rt
Soit X ∈ L2 , alors E 0 Xu dWu = 0 pour tout t ≤ T .
Rt Pn−1
Preuve. Par définition 0 Xu dWu = lim|∆n |→0 i=0 Xti (Wti+1 − Wti ).
P
n−1
Or E − Wti ) = 0.
i=0 Xti (Wti+1
Justification du passage à la limite : uniforme intégrabilité.
n−1
!2 n−1
X X
E Xti (Wti+1 − Wti ) = E(Xt2i )E[(Wti+1 − Wti )2 ]
i=0 i=0
n−1
X Z T Z T
= E(Xti )2 (ti+1 − ti ) −−−−→ E(Xu2 )du = E Xu2 du < ∞
|∆n |→0 0 0
i=0
2
n−1
− Wti ) < ∞, ce qui assure u.i. et
P
Donc supn E i=0 Xti (Wti+1
justifie le passage à la limite.
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L’intégrale stochastique
Rt
Exemple X = W . On souhaite calculer 0 Wu dWu .
n−1 n−1
X X 1 1 n−1
X
Wti (Wti+1 − Wti ) = Wti Wti+1 − Wt2i = Wt2n − (Wti+1 − Wti )2 .
i=0 i=0
2 2 i=0
Quand |∆n | −→ 0,
Z t
1 1 1 1
Wu dWu = Wt2 − hW it = Wt2 − t.
0 2 2 2 2
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La formule d’Itô
Théorème
Rt 0 1 R t 00
Soit f ∈ C 2 (R, R), f (Wt ) = f (0) + 0 f (Wu )dWu + 2 0 f (Wu )du
Pn−1
Preuve. On écrit f (Wt ) = f (0) + i=0 f (Wti+1 ) − f (Wti ).
Un développement de Taylor à l’ordre 2 donne
1
f (Wti+1 ) − f (Wti ) = f 0 (Wti )(Wti+1 − Wti ) + f 00 (ξi )(Wti+1 − Wti )2
2
où ξi ∈ (Wti , Wti+1 ).
n−1 n−1
X
00 00
X
2 2
f (ξi )(Wti+1 − Wti ) − f (Wti )(Wti+1 − Wti ) ≤
i=0 i=0
n−1
sup |f 00 (ξi ) − f 00 (Wti )|
X
(Wti+1 − Wti )2 −−−−→ 0
i |∆n |→0
i=0
1 Introduction
2 Quelques notions fondamentales de la finance
3 Notions de calcul stochastique
Construction du mouvement Brownien
Variation quadratique
L’intégrale stochastique
4 Modélisation financière
Le modèle de Black–Scholes
Portefeuille de couverture
Le point de vue risque neutre
5 Conclusion : retour sur le prêt
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 23 / 44
Modélisation d’un marché financier
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 24 / 44
Modélisation d’un marché financier
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 24 / 44
L’actif sans risque I
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 25 / 44
L’actif sans risque II
F (t, T )
∂t F (t, T ) = ∂t F (t, u)F (u, T ) = ∂t F (t, u)
F (t, u)
∂t F (t,T )
F (t,T ) = rt où rt ∈ C 0 (R+ , R∗+ ).
RT
ru du
F (t, T ) = e 0
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Le marché multi–devise
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 27 / 44
Le modèle de Black–Scholes
où
le processus (Wt )t≥0 est un mouvement Brownien standard
σ > 0 est la volatilité du taux de change
µ > 0 est la tendance ou rendement
Xt représente la valeur en e et à la date t d’un CHF investi à la date 0 au
taux sans risque étranger. X modélise indirectement le taux de change
CHF/e.
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 28 / 44
Le modèle de Black–Scholes I
On impose qu’il n’y ait pas d’apports extérieurs d’argent après la date
0, ie. les variations de Vt ne sont dues qu’à celles de Xt et ert
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Le modèle de Black–Scholes II
Théorème
Pour toute fonction φ mesurable, positive et de carré intégrable, il existe
(Ht )t≤T tel que VT = φ(XT ).
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Portefeuille de couverture et EDP
Théorème
Soit u ∈ C 1,2 solution de
(
u(T , x ) = φ(x ) x ∈ R∗+
∂t u − ru + rx ∂x u + 21 σ 2 x ∂xx u = 0 (t, x ) ∈]0, T [×R∗+
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Portefeuille de couverture et EDP
∂t v = ∂t u + ∂x u∂t f σ2
∂t f = µf − f
∂y v = ∂x u∂y f 2
∂y f = σf
∂yy v = ∂xx u(∂y f )2 + ∂x u∂yy f
∂yy f = σ 2 f
1
du(t, Xt ) = (∂t u + ∂x u∂t f )dt + ∂x u∂y fdWt + (∂xx u(∂y f )2 + ∂x u∂yy f )dt
2
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Portefeuille de couverture et EDP
∂t v = ∂t u + ∂x u∂t f σ2
∂t f = (µ − )f
∂y v = ∂x u∂y f 2
∂y f = σf
∂yy v = ∂xx u(∂y f )2 + ∂x u∂yy f
∂yy f = σ 2 f
1
du(t, Xt ) = (∂t u + ∂x u∂t f )dt + ∂x u∂y fdWt + (∂xx u(∂y f )2 + ∂x u∂yy f )dt
2
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Portefeuille de couverture et EDP
∂t v = ∂t u + ∂x u∂t f σ2
∂t f = (µ − )f
∂y v = ∂x u∂y f 2
∂y f = σf
∂yy v = ∂xx u(∂y f )2 + ∂x u∂yy f
∂yy f = σ 2 f
1
du(t, Xt ) = (∂t u + ∂x u∂t f )dt + ∂x u∂y fdWt + (∂xx u(∂y f )2 + ∂x u∂yy f )dt
2
1
du(t, Xt ) = (∂t u + ∂x uµf )dt + ∂x uσfdWt + ∂xx u(σf )2 dt
2
1
= ∂t udt + ∂x udXt + ∂xx uσ 2 Xt2 dt
2
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Portefeuille de couverture et EDP
1
du(t, Xt ) = ∂t udt + ∂x udXt + ∂xx uσ 2 Xt2 dt
2
Puisque u est solution de l’EDP
1
∂t u − ru + rx ∂x u + σ 2 x ∂xx u = 0,
2
on obtient
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Portefeuille de couverture et EDP
1
EDP : ∂t u − ru + rx ∂x u + σ 2 x ∂xx u = 0
2
Remarques
la solution u ne dépend pas de µ mais uniquement de r et σ.
En posant u(t, x ) = ert w (t, σ1 log(x ) − (r − 12 σ 2 )t), on trouve que w
est solution de
σ2
w (T , y ) = e−rT φ(e(r − 2
)T +σy )
) y ∈R
∂ w + 1 ∂ w = 0 (t, y ) ∈]0, T [×R
t 2 yy
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Equation de la chaleur
Soit l’équation
(
w (T , y ) = Ψ(y ) y ∈R
1
∂t w + 2 ∂yy w = 0 (t, y ) ∈]0, T [×R
z 2
et soit le noyau gaussien g(T , z) = √ 1 e − 2T .
2πT
La solution w (0, ·) s’écrit
Z
w (0, y ) = Ψ(y + z)g(T , z)dz = E(Ψ(y + WT )).
R
Proposition
V0 = e −rT E(φ(X T )) où X T suit la même dynamique que XT avec µ ← r .
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Signification financière de la couverture
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Exemple numérique
On considère une option permettant dans 3 ans d’acheter 1 CHF pour 0.9
f
e de payoff (XT e−r T −0.9)+ .
Calibration. Volatilité historique sur la période sept. 2010 – avr.
2011 : σ = 0.1.
Aujourd’hui le prix d’1 CHF est X0 = 0.78.
maturité T = 3.
Autres paramètres de marché : r = 1.25%, r f = 0.3%.
V0 = 0.0216.
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1.4
1.3
1.2
Figure: Evolution
1.1
du taux de change
f
1.0
(XT e−r T −0.9)+ =
0.9 0.3807.
0.8
0.7
0 0.4 0.8 1.2 1.6 2.0 2.4 2.8 3.2
0.4
couverture.
0.1
VT = 0.3835.
0
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0.93
0.89
0.85
Figure: Evolution
0.81
0.77
du taux de change
f
0.73 (XT e−r T −K )+ =
0.69
0.
0.65
0.61
0.12
0.08
Figure: Evolution
0.04 du portefeuille de
0
couverture.
-0.04
VT = −0.0016.
-0.08
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Le point de vue risque neutre I
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Le point de vue risque neutre II
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Plan
1 Introduction
2 Quelques notions fondamentales de la finance
3 Notions de calcul stochastique
Construction du mouvement Brownien
Variation quadratique
L’intégrale stochastique
4 Modélisation financière
Le modèle de Black–Scholes
Portefeuille de couverture
Le point de vue risque neutre
5 Conclusion : retour sur le prêt
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Retour sur le prêt
Si on arrange la formule des intérêts risqués, on voit que pour chacune des
23 dernières années du prêt, la mairie de mon village a vendu 1,5 million
d’options de change CHF/USD payées en euro. C’est ce qu’on appelle une
option Quanto sur option sur devise.
Il existe une formule fermée d’évaluation des ces options, semblable à celle
que vous venez de voir. Le calcul donne une valeur de marché du contrat
autour de 7 Me à la date de la signature, autour de 6 Me aujourd’hui. La
banque a acheté ce contrat 3 Me.
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Retour sur le prêt
Si on arrange la formule des intérêts risqués, on voit que pour chacune des
23 dernières années du prêt, la mairie de mon village a vendu 1,5 million
d’options de change CHF/USD payées en euro. C’est ce qu’on appelle une
option Quanto sur option sur devise.
Il existe une formule fermée d’évaluation des ces options, semblable à celle
que vous venez de voir. Le calcul donne une valeur de marché du contrat
autour de 7 Me à la date de la signature, autour de 6 Me aujourd’hui. La
banque a acheté ce contrat 3 Me.
Le seul moyen « financier » de se débarrasser des risques de ce contrat
aujourd’hui, est d’emprunter 6 Me pour racheter le contrat, soit une
augmentation de 100% du prix de l’emprunt !
J. Lelong - O. Taramasco (Ensimag) Gestion des risques financiers Jeudi 12 mai 2011 43 / 44
Retour sur le prêt
Si on arrange la formule des intérêts risqués, on voit que pour chacune des
23 dernières années du prêt, la mairie de mon village a vendu 1,5 million
d’options de change CHF/USD payées en euro. C’est ce qu’on appelle une
option Quanto sur option sur devise.
Il existe une formule fermée d’évaluation des ces options, semblable à celle
que vous venez de voir. Le calcul donne une valeur de marché du contrat
autour de 7 Me à la date de la signature, autour de 6 Me aujourd’hui. La
banque a acheté ce contrat 3 Me.
Le seul moyen « financier » de se débarrasser des risques de ce contrat
aujourd’hui, est d’emprunter 6 Me pour racheter le contrat, soit une
augmentation de 100% du prix de l’emprunt !
Une dernière question : Pourquoi les banques refusent-elles de
renégocier les emprunts toxiques ?
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Paradoxe de Saint-Petersbourg - D. Bernouilli
Quel prix êtes vous prêts à miser pour jouer avec moi ?
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Paradoxe de Saint-Petersbourg - D. Bernouilli
Quel prix êtes vous prêts à miser pour jouer avec moi ?
Le « paradoxe » est que l’espérance de gains est INFINIE et que vous
n’êtes pas prêts à m’acheter le ticket à un prix élevé. Retour
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