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Clause de non-responsabilité
Le présent document vise à promouvoir l'accès du public aux informations relatives à ses initiatives
et aux politiques d’Action contre la Faim en général. Notre objectif est de diffuser des informations
exactes et à jour à la date de création. Nous nous efforcerons de corriger les erreurs qui nous seront
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Dans de nombreux pays, les programmes visant à traiter la MAS relèvent maintenant de la
responsabilité et de la direction du Ministère de la Santé et des autorités sous-nationales. Cela
favorise la mise en place du traitement de la MAS dans le système de santé car il est intégré
comme une composante du paquet des soins de santé de base.
Une meilleure compréhension des obstacles (ou goulot d’étranglements) pour accéder à la prise
en charge de la MAS (PCMA)
Depuis quelques années, la communauté internationale évalue activement la couverture des
services de prise en charge à base communautaire de la MAS. Récemment, le réseau crée pour
mener ce type d’évaluation, le Coverage Monitoring Network – CMN en anglais a étudié les facteurs
influençant l'accès à la prise en charge et a publié un rapport sur le sujet. (Chloe Puett et al ‘Access
for All Volume 2 What Factors influence access to community-based treatment of Severe acute
malnutrition’, CMN- 2013.)
La plupart des obstacles identifiés sont communs à tous les services de santé et l'amélioration de
l'accès "doit commencer par l’amélioration des aspects fondamentaux de la prestation des services".
Les conclusions suggèrent également que l'intégration de la prise en charge de la MAS dans les
services du Ministère de la Santé semble avoir négligé un élément essentiel du modèle de la PCMA :
la sensibilisation a été largement ignorée.
Des efforts importants doivent maintenant être réalisés tant dans le renforcement de la disponibilité
des services que dans l'amélioration de la demande / de l’accès, principalement grâce à la
sensibilisation et la mobilisation des communautés.
Une approche verticale ou basée sur la maladie propose des interventions portant sur des
problèmes de santé spécifiques menées grâce à des services de santé spécifiques qui ne sont pas
entièrement intégrés dans les systèmes de santé. Cette approche, si elle a d’abord permis de mettre
l’accent sur ces maladies et de focaliser l’attention des décideurs, a aussi montré ses limites. En
effet, la plupart des pays concernés souffraient globalement d’une fragilité de leur système de santé,
luttant en permanence pour fonctionner efficacement et pour offrir une disponibilité de soins de
qualité standard. Au milieu des années 2000, il a été reconnu que la situation d'un système de santé
était intrinsèquement liée à la réussite des initiatives globales de santé (Global Health Initiatives –
GHI an anglais). Les systèmes de santé faibles présentaient des goulots d'étranglement pour
l’atteinte des objectifs de ces initiatives, et à l'inverse, les GHI, en utilisant une approche verticale,
étaient susceptibles de surcharger le système, ayant ainsi un effet défavorable voir délétère sur lui.
Au cours des dernières années, la communauté internationale en nutrition a dû faire face à des
défis et des questions similaires à ceux des GHI dans le cadre de l’intégration de la MAS.
Une tendance mondiale vers des approches horizontales et vers le renforcement des systèmes de
santé (RSS)
La communauté internationale a pris conscience des effets potentiellement contre-productifs de
l'approche verticale et a commencé à se tourner vers des schémas horizontaux. Afin de mettre en
œuvre des approches horizontales, les systèmes de santé doivent être renforcés. Les outils et guides
proposés en matière de renforcement des systèmes de santé (RSS) sont relativement comme celui
définissant 6 piliers développé par l'OMS en 2005. En outre, c'est seulement au cours de la 62e
Assemblée Mondiale de la Santé en 2009 qu’une résolution sur les soins de santé primaires,
comprenant le renforcement des systèmes de santé, a été adoptée.
Un nouveau rôle pour les ONG internationales: aborder la nutrition dans la santé
En raison de la forte implication des ONG internationales dans le développement du modèle de la
PCMA, l'approche jusqu’ici proposée était très verticale. L'objectif couvrant la prise en charge de la
MAS pour les ONG internationales s’est désormais élargi: il n’est plus ni suffisant ni pertinent de
simplement fournir directement les soins curatifs mais plutôt de s'assurer que le traitement est et
restera régulièrement disponible et accessible sur le long terme dans le cadre des services de
routine. En d'autres termes, quand un enfant fréquente un établissement de santé ou est visité par
un agent de santé communautaire, son PB sera systématiquement dépisté dans le cadre du
processus de consultation de base (signes et symptômes de la maladie). Aujourd'hui il devient
essentiel d'examiner le cadre du renforcement des systèmes de santé (RSS) comme une nouvelle
opportunité, et de s'adapter en conséquence.
Cet accent mis sur le renforcement de la disponibilité des services ne devrait toutefois pas minimiser
l'effort essentiel et complémentaire qui doit être consenti pour repenser la prestation des services,
en simplifiant et décentralisant davantage les paquets minimum de santé, en les proposant au cœur
de la communauté. Sensibiliser et mobiliser la communauté pour améliorer les comportements de
recours à la santé doit par ailleurs faire partie de l'approche globale proposée dans ce document.
1
Vers le milieu des années 1990, une approche axée sur la technologie a émergé dans le développement de la santé et a été soutenue par
un important bailleur de fonds pour la santé mondiale, la Fondation Gates. D'importantes ressources financières ont été accordées à des
initiatives visant des maladies spécifiques. En conséquence, plusieurs initiatives de santé mondiales (GHI) sont apparues, les plus
importantes étant l'Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI) en 2000, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la
tuberculose et le paludisme (Fonds mondial) en 2002 et le plan d'urgence du président des États-Unis pour le SIDA (PEPFAR) en 2003.
Ce manuel décrit une approche étape par étape pour évaluer le système de santé et la communauté
et pour programmer des interventions au niveau du district. Le but de l'évaluation est d'obtenir un
aperçu du système de santé et de la structure de la communauté ainsi que de comprendre leurs
forces et leurs faiblesses (diagnostic), afin de déterminer les actions prioritaires nécessaires à
l’élaboration d'une stratégie de renforcement du système de santé et de la communauté (phase de
programmation).
Cette approche étape par étape devrait aider les praticiens dans le domaine à identifier les étapes
clés nécessaires pour effectuer un diagnostic et une programmation de qualité, et à articuler ces
étapes avec ce qui est déjà existant (si c’est un outil de diagnostic ou un questionnaire, ou s'il s'agit
d'une plate-forme de programmation au niveau du district).
Impliquer tous les acteurs et obtenir un fort leadership des autorités sanitaires du district est
clairement le plus grand défi de l'approche proposée, néanmoins réussir à construire ou à renforcer
le partenariat et la coordination peut être considéré comme un premier résultat et une réussite car
cela permettra, sur le long terme, d'accroître les synergies.
Le processus et les outils proposés ici ont été développés dans «l'esprit» de cette approche
diagonale. Le premier accent est mis sur le diagnostic de l'ensemble du système (horizontal), et
des éléments supplémentaires sont proposés pour la prise en charge de la MAS comme une
orientation secondaire possible (diagonal).
Selon la spécialité des intervenants, toute autre prise en charge d’une autre maladie pourrait
également être ajoutée.
La méthodologie proposée pour les étapes du diagnostic est une combinaison des deux approches
suivantes: une méthode mise au point par le Dr Camille Eric Kouam et utilisée par ACF au Bangladesh
en 2010, et un outil d’évaluation développée par Anne Berton-Rafael et l'UNICEF en 2011. La
méthodologie proposée pour l'étape de programmation est basée sur un article écrit par Peter
Hailey et Daniel Tewoldeberha “Suggested New Design Framework for CMAM Programming” (ENN
Field exchange 39)2. L'approche pour la programmation suit également la logique promue dans le
guide de l'OMS publié en 2011: “District Planning Tool for Maternal and Newborn Health Strategy
Implementation -A practical tool for strengthening Health Management System”3.
Autres méthodes
Comme indiqué précédemment, il existe différentes méthodes d'évaluation du système de santé et
différentes approches de programmation4. Ce document propose un processus standard promu par
ACF. Il doit être considéré comme un guide pour la mise en œuvre de ce processus, plutôt qu’une
méthode obligatoire et des outils à utiliser. Si les outils existent déjà dans le district et / ou le pays où
vous travaillez, il est important de voir d'abord comment cette approche étape par étape peut
compléter les outils et méthodes existants et comment les articuler.
Le diagnostic est censé fournir des informations détaillées sur les forces et faiblesses du système de
santé en ce qui concerne les six piliers du système de santé définis par l'OMS à savoir: i) la
gouvernance et le leadership; ii) le financement; iii) la prestation des services; iv) les ressources
humaines pour la santé; v) l'approvisionnement, et vi) le système d'information sanitaire.
Étant donné que la participation communautaire est une caractéristique clé pour le succès de la
prestation des services, l'évaluation fournit également des informations sur la capacité de la
communauté à être impliquée dans le service, selon les neuf «domaines» de la capacité de la
communauté5,, à savoir i) la participation; ii) le leadership; iii ) les réseaux sociaux et inter-
organisationnels iv) le rôle de l'aide extérieure; v) l’interrogation / la réflexion critique; vi) la
mobilisation des ressources; vii) les compétences, les connaissances et l'apprentissage; viii)
Relations avec les autres, et ix) la gestion du programme.
2
http://fex.ennonline.net/39/suggested
3
http://whqlibdoc.who.int/publications/2011/9789241500975_eng.pdf
4
En annexe 1 vous trouverez un résumé des méthodes d’évaluation existantes.
5
Grâce à un examen de la littérature pertinente avec une référence particulière aux domaines de la santé, des sciences sociales et de
l'éducation, les auteurs ont identifié, interprété, testé et validé neuf «domaines» qui décrivent la capacité de la communauté. (voir annexe
2)
La dernière étape (programmation), même si elle implique avant tout le développement d'une
stratégie pluriannuelle, peut être effectuée sur une base régulière (une fois par an / tous les 2 ou 3
ans) selon par exemple le choix des autorités de santé, ou les mécanismes de programmation
existants ou encore selon les mécanismes de budgétisation.
Durée
Constitution du partenariat
Il est absolument essentiel que les parties prenantes importantes soient activement impliquées
dans le processus de conceptualisation, de planification et de réalisation de l’approche, idéalement
avec le Ministère de la Santé en tant que leader du processus. Ces parties prenantes sont les
organisations impliquées dans les services de SMNI (Santé Maternelle Néonatale et Infantile) et leurs
mises en œuvre dans le district. Ils comprennent les décideurs politiques, le Ministère de la Santé,
les donateurs, les agences des Nations Unies, les ONG et les organisations de la société civile. C’est
essentiel pour la transparence et l’appropriation du processus d'intégration depuis le début.
Un comité de pilotage sera créé avec les principaux intervenants et interviendra pour chaque
élément de la phase de préparation décrite ci-dessous et tout au long du processus.
Il est essentiel de comprendre dès le départ que l'aspect de partenariat sera le plus grand défi de
toute l'approche. Cet aspect doit être surveillé régulièrement et une charte de partenariat (avec des
principes clés de partenariat) pourrait être élaborée par le comité de pilotage.
Risques
Déséquilibre des pouvoirs: les ONG internationales ont souvent tendance à imposer
leurs idées aux autorités sanitaires locales, aux OSC (Organisations de la Société Civile)
ou aux ONG locales et cette lutte de pouvoir peut également se produire entre les
organismes des Nations Unies et les ONG internationales.
Neutralité: Il y aura tout au long du processus un risque pour l'ensemble des acteurs
d’influencer le diagnostic en fonction de l’image qu’ils veulent, ou ne veulent pas,
renvoyer ou en fonction de ce qu’ils veulent, ou ne veulent pas, se voir proposer de faire
à un stade ultérieur.
Pour l'évaluation de la communauté, les principaux documents à étudier incluent (la liste n'est pas
exhaustive) :
Un tableau (Annexe 4) présente des indicateurs / informations qui doivent être identifiés par
« domaines » de capacité pour l'évaluation de la communauté.
Les informations primaires sont des informations nouvelles qui doivent être recueillies.
L'équipe d'évaluation recueille de nouvelles données sur les six piliers et sur les 9 domaines de
capacité de la communauté, grâce à trois techniques différentes de collecte de données:
L'observation directe,
Les entretiens individuels,
Les focus group discussions.
Observation directe
L’observation est principalement utilisée pour évaluer les infrastructures de santé au niveau du district, en
particulier en ce qui concerne les six piliers. Le questionnaire combiné à la check-list en annexe 5 donne un
aperçu des éléments à observer. Cela peut être adapté et utilisé en fonction du contexte de chaque district
de santé. Idéalement, tous les centres de santé du district doivent être évalués afin d'obtenir une image
complète de la situation du système de santé local. Dans le cas où cela n'est pas possible au moins 10% à
15% des centres de santé doit être observés, en respectant les règles classiques d'évaluation (les centres de
santé sélectionnés doivent être autant que possible "représentatifs" des différents centres de santé du
district)
Un outil pour l’observation directe ou check-list est proposé en annexe 5.
Entretiens individuels
Les entretiens individuels semi-structurés sont utilisés pour recueillir des données primaires auprès
des informateurs clés. Ce sont des questions ouvertes préparées à l'avance pour orienter la
discussion. Le style de l'entrevue est une conversation, et les personnes interrogées sont
encouragées à dire ce qu'elles pensent sur une question donnée. Elles sont également encouragées
à soulever des questions qu'elles veulent aborder dans la cadre de la discussion. La procédure de
sélection des participants à l'entrevue est la technique en boule de neige6. Les entretiens sont
menés jusqu'à saturation de l'information, ce qui se produit lorsque de nouveaux entretiens
n'ajoutent plus rien aux conclusions précédentes ou répètent ce qui a déjà été trouvé dans les
entretiens précédents. Les séances d'entrevue sont enregistrées ou bien les réponses aux questions
sont transcrites. La discussion devrait durer un maximum d'une heure.
Pour l'évaluation du système de santé, sont interrogés les personnes impliquées dans les services
de SMNI au niveau des districts. Cela comprend les décideurs politiques, les bailleurs de fonds, les
partenaires de mise en œuvre pour la santé et la nutrition, des agents de santé et de nutrition. Des
questions liées aux différents piliers sont abordées pendant les entretiens.
Des guides d’entretien sont proposés en annexe 6 et 7.
Pour l'évaluation de la communauté, les participants aux entretiens comprennent les autorités
administratives locales, ainsi que les leaders tels que, les enseignants de l'école, les chefs religieux
ou les anciens. Les groupes communautaires devraient également être interrogés. Des questions
liées aux différents «domaines» de capacité sont posées aux participants.
Un guide d'entretien est proposé en annexe 8
6
L’échantillonnage en boule de neige est une technique d'échantillonnage non probabiliste où les sujets d'étude existants
recrutent les futurs sujets parmi leurs connaissances. Le groupe de l'échantillon semble grandir comme une boule de neige,
et au fur et à mesure que l'échantillon se construit, suffisamment de données sont recueillies.
Les FGD sont effectués lors de l'évaluation de la communauté. Les participants ciblés sont des
travailleurs bénévoles de santé communautaire, les agents de santé communautaires (ASC) du
gouvernement et des ONG, ainsi que les parents des enfants de moins de cinq ans. Ainsi, au moins
trois FGD devraient être menés dans chaque district évalués. Chaque groupe doit être composé de 6
à 12 personnes et être hétérogène (avec les deux sexes représentés lorsque c’est culturellement
accepté) et les différents groupes d'âge doivent être représentés, avec des milieux et des
perspectives différentes. Des guides de FGD sont également préparés à l'avance abordant chaque
domaine de la capacité de la communauté. Les séances de groupe de discussion ont lieu dans la
langue locale, si nécessaire, avec l'aide d'un traducteur, et elles sont enregistrées, ou les réponses
sont écrites. Afin de limiter le biais lié au contrôle social, chaque participant doit être encouragé et
motivé pour donner honnêtement son avis sur chaque sujet abordé. Les questions en annexe 9
donnent des informations sur ce qui pourrait orienter les discussions.
Un guide pour les FGD est proposé en annexe 9
Les données recueillies au travers des check-lists d’observations sont entrés dans des feuilles Excel
pour calculer les fréquences. Certains résultats qui pourraient être obtenus à partir d’un calcul
quantitatif sur Excel sont:
Les notes recoltées lors des entretiens et des FGD sont résumés pour chaque thème d'étude (pilier
ou "domaine" de capacité) en forces, faiblesses, opportunités et menaces (SWOT), accompagnés
des parties pertinentes des documents examinés et des résultats quantitatifs.
L'atelier est l'une des étapes les plus importantes de tout le processus. Il permettra à tous les
partenaires non seulement de participer à la collecte des données, mais aussi de commenter et de
vérifier les données recueillies au cours des étapes 2 et 3.
Un outil «d’auto-évaluation» (sous la forme d’un tableau de bord) sera utilisé lors d'un atelier
spécifique. Il permettra des discussions ouvertes avec toutes les parties prenantes. Cet atelier peut
être géré en 3 à 5 jours (selon le contexte) et doit être préparé dès l'étape 1.
Présentation de l’outil
L'outil est adapté à partir du cadre de l'UNICEF pour l'intégration de la prise en charge de la
malnutrition aiguë7. L'objectif principal de cet outil dans sa forme initiale était d’appuyer les pays
dans l'évaluation des obstacles et des goulots d'étranglement rencontré par le système de santé,
dans la planification des actions prioritaires pour éliminer ces goulots d'étranglement et pour guider
la mise à l’échelle durable de la prise en charge de la MAS au travers des soins de santé primaires.
L'outil «d’auto-évaluation» comprend des composants qui ont été initialement développés pour
trois niveaux: national / local et communautaire. L’approche étape par étape d’ACF a été
développée en priorité pour le niveau du district et portera donc uniquement sur les composants
suivants:
Une matrice de référence pour le niveau de district (tableur Excel en annexe 10)
Un outil visuel pour aider à résumer les principaux résultats de l’évaluation
Un outil de priorisation
Un outil de planification pour faciliter l'établissement des mesures prioritaires et le Suivi
& Evaluation.
Pour utiliser cet outil dans le cadre d'une approche plus globale de RSS, les critères initiaux de la
matrice ont été adaptés à une approche plus horizontale. Initialement la prise en charge de la MAS
était l'objectif principal. Dans la version modifiée, le paquet de base des services de santé sont
évalués (services SMNI). Il devrait dans tous les cas inclure la prise en charge de la MAS en fonction
du pays / contexte. La matrice de référence est conçue pour mesurer la référence initiale (baseline)
et les progrès dans les services de SMNI offerts par le Système de Santé (SS), selon les 6 piliers du
système de santé au niveau du district (un onglet par pilier dans la fiche Excel).
7
“Guidance on the framework of integration of management of acute malnutrition”, First version, September 2012, Anne
Berton-Rafael, UNICEF
Le comité de pilotage constitué lors de l'étape 1 du processus devrait de manière continue suivre,
diriger et coordonner l'auto-évaluation au travers de l'atelier.
Après les étapes 2 et 3 (collecte de des informations secondaires et primaires), les principales parties
prenantes seront invitées à participer à «l'exercice de notation" afin de fournir une autre série de
données primaires et de les trianguler avec celles déjà recueillies.
Il est important de laisser la possibilité à ceux qui ne faisaient pas partie du processus
initial de se joindre à la démarche à ce stade
Des représentants de la communauté et des utilisateurs du système de santé ne doivent
pas être oubliés dans le processus
Une fois que la révision du groupe des principaux intervenants est faite et avant que l'atelier ait lieu,
une réunion présidée par le comité de pilotage doit être organisée afin de:
Facilitation/animation de l’atelier8
Certains participants peuvent ne pas être familiers avec certains aspects du paquet minimum de
santé, d'autres peuvent être plus spécialisés dans le traitement d’une pathologie ou centré sur un
pilier spécifique (par exemple, le pharmacien du district est susceptible d'être la meilleure personne
pour le pilier qui concerne l’approvisionnement en médicaments). En outre, permettre à tous de
s’exprimer sur chaque point inclus dans cet outil d'auto-évaluation serait très fastidieux. Par
8
Adapté de Assessment of IMSAM integration into the HS- Samburu central- April 2012, Anne Berton-Rafael, UNICEF
Néanmoins, à chaque fois que l'évaluation est menée par un sous-groupe de participants, des efforts
doivent être faits pour s'assurer qu’un retour et des débats à propos des résultats ait lieu. Cela sera
nécessaire pour atteindre l'objectif d'informer et de dégager un consensus entre toutes les parties
prenantes.
Le principal avantage d'une approche d'auto-évaluation est qu'il engage tous les partenaires dans
une expérience partagée d'apprentissage. Les animateurs peuvent apporter leur support afin
d’accélérer l'évaluation et rendre les conclusions plus comparables, mais il est important qu'ils
n'interfèrent pas avec le processus d’auto-découverte entre les parties prenantes du district.
L'auto-évaluation peut conduire à une véritable volonté d'améliorer de manière
significative le système de santé et la prise en charge de certaines maladies.
En annexe 11, vous trouverez le nombre d’indicateurs de référence dans l'évaluation par pilier et
sous-fonctions.
Exemple de sous-fonctions
Gouvernance
1. Capacité d'évaluation / niveau d'information
2. Formulation politique et planification
3. Participation social et réactivité du système
4. Responsabilité
5. Réglementation
Pour chaque référence inclus dans l'outil, un éventail de scénarios possibles est fourni permettant
une évaluation objective et quantitative du score le plus élevé au score le plus bas:
(3) le score le plus élevé est attribué pour un scénario considéré comme Très
adéquat par rapport à une norme idéale
(2) pour un scénario considéré comme Adéquat
(1) pour un scénario comme Présent mais pas adéquate
Et (0), est attribué pour une situation considérée comme Pas du tout adéquate.
Les notes peuvent être accordées par des individus ou par des groupes. Il y a des espaces prévus
pour enregistrer les notes attribuées jusqu'à 3 personnes, avec un espace adjacent pour renseigner
des observations détaillées sur les principales lacunes, contraintes, solutions possibles et priorités
d'intervention.
Les expériences antérieures avec ce genre d'outil d'évaluation suggèrent qu'il est
important de saisir ces remarques qualitatives détaillées.
Les différents répondants peuvent évaluer chacune des questions et les réponses sont agrégées
pour obtenir un score global. Des espaces pour enregistrer les notes peuvent être ajoutés en
fonction du nombre de participants.
La note finale pour chaque catégorie est calculée et comparée à la note maximale possible pour
donner une note en pourcentage.
Pour les besoins du rapport final, les résultats sont convertis en quartiles (voir tableau ci-dessous).
Les éléments avec des notes se situant dans le quartile inférieur sont classés comme Pas du tout
adéquat. Les notes se situant dans quartile inférieur suivant sont classées comme Présent mais pas
adéquat, suivi par Adéquat, et Très adéquat pour ceux dans les troisième et quatrième quartiles
respectivement:
Lorsque la matrice est complétée, un outil de visualisation, l'un des deux derniers onglets du
document Excel, présente les résultats par des codes couleur et des diagrammes en radar pour
chacun des piliers et ses sous-fonctions.
Cela permet d'avoir un aperçu rapide et de comprendre les principales conclusions de l'atelier qui
seront utilisées pour finaliser le diagnostic et pour élaborer la stratégie.
Onglet de visualisation
A ce stade, il est important de s'assurer que les résultats de cet exercice de notation s’accordent
avec le résumé des résultats des étapes 2 et 3.
C'est ce qu'on appelle la phase de triangulation : lorsque les résultats de l'étape 4 sont
comparés aux résultats de l'étape 2 et 3. Cette comparaison supplémentaire permet de
s'assurer que l'ensemble du processus conduit à un diagnostic qui reflète la réalité.
La triangulation est effectuée afin d'assurer cohérence et fiabilité.
Si les résultats ne sont pas cohérents, une discussion doit avoir lieu afin de déterminer pourquoi et
de trouver un consensus.
Après que tous les éléments aient été marqués et visualisés, une session plénière d'au moins 3
heures doit être organisée pour examiner et parvenir à un consensus sur les principaux résultats de
l’évaluation. Même si certains intervenants clés n'ont pas été en mesure de participer aux réunions
précédentes au cours desquelles ont été notés les indicateurs, ils devraient être encouragés à
participer à cette séance plénière de clôture de l’atelier.
Les résultats de la réunion iront au-delà des notes individuelles des indicateurs incluant les
commentaires enregistrés pour chaque élément, et les points importants partagés au cours des
discussions plénières.
Un groupe de travail spécial devra être créé pour produire un rapport préliminaire de la réunion
d'évaluation et de ses résultats. Avant sa finalisation, ce rapport devra être distribué à un large
éventail de parties prenantes pour être relu et commenté.
Une fois terminé, ce processus devrait considérablement aider à identifier les prochaines étapes, et
devrait fournir un lien entre les résultats de l'évaluation et la planification stratégique.
Les données recueillies au cours des étapes 2, 3 et 4 ont, tout au long du processus, été analysées
et triangulées par le groupe de partenaires.
A la fin de la phase 4, le groupe est parvenu à un consensus sur les principaux résultats de
l'évaluation et un rapport sera rédigé. L’annexe 12 propose un format de rapport9.
Encore une fois, des efforts doivent être faits pour impliquer toutes les parties prenantes dans la
hiérarchisation des principaux goulots d'étranglement à traiter et identifier les prochaines étapes.
En effet, il est nécessaire de réévaluer si oui ou non le comité de pilotage représente encore les
acteurs essentiels impliqués dans le système de santé au niveau du district, et également d’inviter
les parties prenantes du niveau national.
Certaines organisations ont pu ne pas être très impliquées dans la phase de diagnostic, mais
sont intéressées pour participer à la hiérarchisation des priorités et à la phase de
programmation. Ces acteurs devraient être encouragés à participer à cette réunion de
hiérarchisation des priorités.
Idéalement, la réunion d'hiérarchisation des priorités doit être tenue à un moment où les
participants sont bien reposés et capable de réfléchir sur les résultats de l'évaluation. Cela donnera
du temps au comité de pilotage initial pour rédiger le rapport et se préparer en conséquence.
Présentation des principales conclusions des 3 étapes triangulées suivie d'une discussion.
Validation finale des résultats de l'atelier. Cette étape consiste juste à officialiser l'accord
conclu à la fin de l'étape 4 (attention: éviter de passer trop de temps à débattre de ce qui a
déjà été discuté à la fin de l'étape 4, les intervenants qui n'étaient pas présents lors des
étapes précédentes devraient préalablement recevoir le rapport et être invités à poser des
questions en avance)
Définition des critères de priorité: Ces critères devraient être préparés à l'avance et
proposés à l'ensemble du groupe pour être commentés et validés (exemples de critères:
faisabilité dans les 5 prochaines années, le coût-efficacité, les ressources, la cohérence, etc.)
Hiérarchisation des résultats en utilisant les critères choisis par le groupe. Le processus de
prise de décision pour la définition des priorités doit commencer en sélectionnant les
mauvais scores dans la matrice de référence, ou le « moins de 1 » dans les diagrammes en
radar, et en les confrontant aux critères sélectionnés.
L'image finale avec les priorités devrait être acceptée par tous les partenaires et conduire à
une traduction en objectifs (voir ci-dessous)
9
Adapté de “How to conduct a food security assessment. A step-by-step guide for National Societies in Africa”. International Federation of
Red Cross and Red Crescent Societies. Second edition, 2006 .
Le groupe travaillera enfin sur l’élaboration « d’objectif d'amélioration » pour chacune ou une série
des priorités (si elles sont liées entre elles). Une fois terminé, ce processus devrait considérablement
aider à identifier les prochaines étapes, et doit fournir un lien entre les résultats de l'évaluation et la
planification stratégique.
Important: Alors que la phase de diagnostic s'articule autour des 6 piliers, qui sont très reliés les uns
aux autres et se chevauchent souvent, la phase de programmation mettra l'accent sur des objectifs
d'amélioration. En effet, l'approche des piliers est un bon outil pour commencer, mais cela ne
permet pas d'englober la complexité du système.
L'étape de programmation conclue l'ensemble du processus. Elle permettra à tous les partenaires
non seulement de développer leur propre programmation pour l'année(ou les années) à venir,
mais elle permettra aussi d’assurer une synergie entre les différents acteurs présents dans le
district en ayant comme objectif commun le renforcement du système de santé.
De la priorisation à la programmation
Le comité de pilotage formé à l'étape 1 préparera et organisera un atelier avec les parties prenantes
sur la programmation. Cet atelier devrait être organisé très rapidement après la réunion sur la
hiérarchisation des priorités afin de ne pas perdre l’intérêt développé par les partenaires sur la
question, une bonne préparation doit néanmoins être assurée.
A retenir: ne pas oublier "l’approche axée sur les processus", une notion clé présentée à la
page 9 de ce manuel. Si les processus de planification et de programmation sont déjà en place
au niveau du district, des efforts devraient être faits pour fusionner cette étape avec ces
mécanismes déjà en place. Cette réflexion doit débuter à partir de la phase de préparation à
l'étape 1.
Par exemple: Un objectif d'amélioration sur le système d'information sanitaire (SIS) a été
développé par les partenaires et l'une des ONG internationale présente dans le district a été
particulièrement impliquée dans le passé avec le Ministère de la Santé à ce sujet. ACF
pourrait entamer des discussions préliminaires afin de s'assurer qu'ils sont prêts à prendre le
lead et afin de faire en sorte que les indicateurs nutritionnels soient inclus dans leur plan de
renforcement. Ils définiront également quelles activités l’ONG prévoit à court terme à ce
sujet.
La méthode ABC a été inspiré d'un article écrit par Peter Hailey et Daniel “Suggested New Design
Framework for CMAM Programming” (ENN Field exchange 39)10.
Le but de la méthode est d’appuyer l’élaboration de stratégies globales visant non seulement à
renforcer le système de santé mais aussi à tenir compte de ce qui doit être fait sur le court terme
pour répondre aux besoins de la population, et des actions spécifiques qui doivent être mises en
place pour gérer des crise prévisibles, ou des épidémies.
La méthode ne peut être utilisée que si un diagnostic a été réalisé avant. Ce diagnostic mettra en
évidence la capacité réelle du système de santé dans un district à proposer des services qui sont en
ligne avec les normes nationales / internationales.
Le diagnostic permettra d’aider à cerner ce qu’il est nécessaire de faire afin de:
1. S’assurer que la population dispose d'un accès amélioré aux services de santé
disponibles à court terme (avec une approche dite de substitution)
2. Renforcer le système de manière à assurer un accès et une disponibilité à plus long
terme (approche renforcement)
3. Gérer les épidémies prévisibles et les pics saisonniers de sorte que cela ne perturbe pas
la stratégie à long terme
10 http://fex.ennonline.net/39/suggested
Les éléments A, B et C permettent de détailler la stratégie formulée (par pilier) afin d’augmenter la
capacité tout en améliorant la disponibilité et l’accès immédiat aux services et en faisant en sorte
que les crises soient anticipées.
A = SUBSTITUTION. Cette stratégie est basée sur la capacité initiale du système de santé à gérer un
paquet minimum. La différence entre le nombre total de cas attendu et le nombre que la structure
est capable de gérer sera approximativement estimée et les partenaires définiront une stratégie qui
devrait accroître l'accès immédiat à des services de bonne qualité. Cette stratégie propose une
substitution à court terme sur les principaux éléments pré-identifiés au sein des 6 piliers. Elle ne
devrait pas être maintenue, mais devrait décroître au fur et à mesure que les capacités du système
sont renforcées (progrès stratégie B).
B = RENFORCEMENT. Cette stratégie repose sur le diagnostic initial présenté. Chacun des
partenaires définit sa propre contribution au renforcement du système (en fonction de son rôle
spécifique, de son expertise et de son expérience). Les stratégies de renforcement élaborées par ACF
ne viseront pas systématiquement l’ensemble des six piliers mais viendront compléter d'autres
initiatives développées par les partenaires (approche systématique). Cette stratégie ne devrait pas
cibler exclusivement une maladie mais le paquet minimum de santé en entier, et devrait être
complémentaire des stratégies A & C.
C= PREPARATION. Les pics saisonniers et les épidémies doivent être identifiées et conduire à
l'élaboration d'une stratégie spécifique en plus des deux autres stratégies mentionnées ci-dessus.
Les mécanismes de soutien en situation de crise seront prédéfinis avec les acteurs concernés et
négociés avec les bailleurs de fonds. Elles viseront à traiter les cas dus à la crise sans déstabiliser les
stratégies A et B.
RSS – Du diagnostic à la programmation – Une approche étape par étape 31
Outil pour la phase de préparation en interne
Phases de l’atelier
Atelier de programmation
1. Introduction
2. Fixer des objectifs clairs
3. Choisir des activités par objectifs en suivant la méthode ABC
4. Accord sur les objectifs et les activités proposées et sur les rôles et les responsabilités (R & R)
5. Planifier les étapes suivantes: estimation des ressources nécessaires; plan d'action du district
pour la SMNI; plan de suivi et d'évaluation; approbation du plan pour la SMNI et plaidoyer
1. Introduction
La première session de l'atelier devrait résumer brièvement les résultats du diagnostic.
La carte 3W (qui fait quoi où) sera présentée, révisée et ajustée en conséquence (elle doit être
visible dans la salle de réunion tout au long de l'atelier)
SMART
Spécifique: identifie des événements ou des actions concrètes qui auront lieu.
Mesurable: quantifie le niveau de ressources, d'activité, ou de changement devant être déployés et
obtenus
Approprié: est logiquement lié à l'énoncé du problème global et aux effets recherchés par le
programme.
Réaliste: Fournit un cadre réaliste qui peut être atteint avec des ressources disponibles et des plans
de mise en œuvre.
Temporalisé: indique le temps prévu pour atteindre l'objectif.
Comme indiqué précédemment, un ou plusieurs animateurs/ facilitateur devra animer les ateliers.
En plus d'aider à diriger les séances, l'animateur doit:
Circuler entre les groupes pour aider à clarifier l’utilisation de la méthode ABC,
Encourager les participants à identifier également les actions nécessaires au niveau
central,
Encourager les participants à identifier des actions qui cibleront l'appropriation du
problème par d'autres acteurs (ou par la communauté).
Important: Une partie importante des activités qui seront répertoriées lors de l'atelier peut ne pas
dépendre du niveau du district mais nécessitera des actions au niveau central. La plupart de ces
actions sont souvent liées au plaidoyer (voir ci-dessous stratégie de plaidoyer). Il est donc
important d’Encourager les participants à réfléchir sur des activités de plaidoyer
4. Accord sur les objectifs et les activités proposées et sur les Rôles & Responsabilités
A la fin de l'atelier, un plan commun doit être clairement rédigé, avec une articulation
ABC visible entre objectifs, résultats attendus et activités.
Définir les rôles et les responsabilités peut être assez difficile car de la concurrence peut
apparaître entre les acteurs, la carte 3W devrait aider à définir les R & R.
Encore une fois, le format utilisé pourrait suivre le format LFA.
Health System 20/20 Basé sur les six piliers du système de santé Période d’évaluation plus longue
Assessment Approach15 Examine chaque pilier en détail grâce à des (de 10 semaines à plus de 6 mois)
modules et des indicateurs
Approche d’évaluation Basée sur les six piliers et sur les domains
développée par ACF en de capacité communautaire (prend
collaboration avec pleinement en compte les aspects
l’Université de communautaires) De quatre semaines à 2 mois
Montréal et utilisée au Méthode structure avec une description d’évaluation
Bangladesh en 201016 des techniques de collecte des données
Utilisée à la fois pour de la planification ou
de l’évaluation
Outil de programmation à mentionner: One health tool est un nouveau logiciel conçu pour renforcer
l’analyse du système de santé et de son coût, et pour développer des scénarios de financement au niveau
national.
http://www.futuresinstitute.org/onehealth.aspx
11
Tanahashi T. Health service coverage and its evaluation , Bulletin of the World Health Organization, 1978, 56 (2).
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2395571/pdf/bullwho00439-0136.pdf
12
Knowledge for Action: Emerging experiences in Social and Economic Policy that support equitable outcomes for children, Selected
Innovations and Lessons Learned from UNICEF programmes, Volume 3, UNICEF, April 2012, p.6.
13
Katrien Khoos and Anne Berton-Rafael (2012). Framework for integration of management of SAM into national health systems. Field
Exchange, Issue No 43, July 2012. p58. http://fex.ennonline.net/43/framework
14
Training Guide for Community-based Management of Acute Malnutrition (CMAM), Module 7, 2008.
http://www.fantaproject.org/sites/default/files/resources/CMAM_Training_Mod7_ENGLISH_Nov2008.pdf
15
The Health System Assessment, Approach: A How-To Manual, version 2.0.
http://apps.who.int/medicinedocs/documents/s19838en/s19838en.pdf
16
Report of CMAM integration feasibility assessment in Bangladesh (2010), conducted by Camille Eric Kouam
INDICATORS/INFORMATIONS
Participation Implication des organisations communautaires dans
les interventions en santé/nutrition
Facteurs de motivation pour la participation de la
communauté
Méthodes utilisées pour informer les membres de la
communauté à propos des interventions en
santé/nutrition
Leadership Rôles et responsabilités clés des leaders
communautaires
Influence des leaders sur les membres de leur
communauté et capacité à mobiliser leur communauté
Implication des leaders communautaires dans les
interventions en santé/nutrition
Cartographie des structures traditionnelles et
politiques; identification des décideurs et des
personnes influentes
Réseaux inter-organisationnels et sociaux Domaines/marges d’amélioration des structures
communautaires sur lesquels l’intervention pourrait
travailler
Identification de la structure sociale et des relations
intra-communautaire et au sein des foyers en ce qui
concerne la prise de décision et le soutien/la solidarité
Role de l’aide extérieure Soutien fourni par des organisations extérieures
S’interroger / Réflexion critique Causes sous-jacentes des maladies / de la malnutrition
Implication de la communauté dans la démarche pour
identifier les causes
Implication de la communauté pour trouver des
solutions aux causes
Mobilisation des ressources Ressources internes disponibles pour la réussite des
interventions en santé/nutrition
Ressources externes disponibles pour la réussite des
interventions en santé/nutrition
Compétences, connaissances et Compétences et connaissances des équipes pour la
apprentissages réussite du programme
Opportunités d’apprentissage pour les membres de la
communauté
Relations avec les autres Création d’un réseau/de liens entre les différentes
interventions communautaires
Gestion de programme Implication des membres de la communauté dans le
processus de décision à propos de la planification, de
la mise en œuvre, de la gestion et de la rédaction des
rapports pour les interventions communautaires
Commentaires
Salles de consultation � 1. Oui � 2. Non � NSP
Salles d’hospitalisation � 1. Oui � 2. Non � NSP
Existence d’un service pédiatrique � 1. Oui � 2. Non � NSP
Cuisine équipée � 1. Oui � 2. Non � NSP
Aire de jeux � 1. Oui � 2. Non � NSP
Dans le cas où les services de la PCIMA sont proposés par le centre de santé, évaluer le processus
de prestation des services hospitaliers, en ambulatoire/de jour, ou mobiles/de proximité (tableau
ci-dessous)
Activités en santé et en nutrition à l’hôpital et en Qualité: Commentaires
ambulatoire 1– Oui/ 2–Oui, mais
besoin d’amélioration /
3– Non
Organisation du site / installations / personnels
Le site est bien organisé/ gestion des foules
Le personnel accueille les accompagnants, et ils sont
amicaux et serviables
Système de collecte des déchets pour les déchets
médicaux et les sachets d’ATPE
Installation pour le lavage des mains
Description de poste pour tous le personnel
APPROVISIONNEMENT
Installation de stockage
Installation de stockage Commentaires
Espace adapté � 1. Oui � 2. Non � NSP
Rayonnage / Etagères suffisants � 1. Oui � 2. Non � NSP
Stockage au froid/frigorifique � 1. Oui � 2. Non � NSP
fonctionnel
Suivi de la température du stockage au � 1. Oui � 2. Non � NSP
froid/frigorifique
Cartes de contrôle du stockage � 1. Oui � 2. Non � NSP
Bons de commande et rapports � 1. Oui � 2. Non � NSP
disponibles
Equipements et fournitures
Type de produits/marchandises Commentaires
Fournitures pour les examens médicaux � 1. Oui � 2. Non � NSP
Fournitures pour les mesures � 1. Oui � 2. Non � NSP
anthropométriques
Médicaments essentiels � 1. Oui � 2. Non � NSP
Médicaments VIH � 1. Oui � 2. Non � NSP
Vaccins � 1. Oui � 2. Non � NSP
Aliments thérapeutiques � 1. Oui � 2. Non � NSP
Fournitures de laboratoire � 1. Oui � 2. Non � NSP
Fournitures de radiologie � 1. Oui � 2. Non � NSP
Formulaire d’enregistrement et format � 1. Oui � 2. Non � NSP
Lieu____________________________ Date____________________________
GOUVERNANCE
Que pouvez-vous dire à propos des politiques et des stratégies nationales disponibles en
nutrition?
Comment sont mis en place les mécanismes de coordination en nutrition au niveau national
et au niveau du district?
Quel est votre rôle en santé et en nutrition/pour la mise en œuvre de la PCIMA dans le
pays ?
FINANCEMENT
Quels sont les principaux bailleurs en santé dans le pays?
Quels sont les principaux bailleurs en nutrition et pour les interventions de PCIMA dans le
pays?
Quel est le mécanisme de financement de la santé en place dans le pays du niveau national
au niveau sous-national ?
Jusqu’à quel point les supervisions sont-elles intégrées entre les différents programmes
(santé primaire, tuberculose, VIH, paludisme, nutrition, etc.) ?
Comment vous assurez-vous que les soins fournis dans les centre de santé soient de bonne
qualité?
Comment décririez-vous les liens entre les services de santé existants et les services de la
PCIMA?
A votre avis, quelles sont les barrières essentielles/clés pour l’accès aux services de santé ?
Et quelles seraient les solutions possibles pour supprimer ces barrières?
Quels sont les facteurs qui jouent le plus sur leur motivation et leur satisfaction?
A quand remonte la dernière formation reçue par le personnel de santé ? Quelle type de
formation était-ce ? Qui l’avait-organisé / parrainé?
APPROVISIONNEMENT
A quels défis êtes-vous confronté concernant l’achat de produits et de fournitures?
Quels défis rencontrez-vous pour la livraison des produits et des fournitures dans les
différents centres de santé ?
Lieu____________________________ Date____________________________
GOUVERNANCE
FINANCEMENT
Ce cente de santé collecte-t-il des paiements directs par les patients pour des services/des
prestations rendus ?
Comment recevez-vous des fonds alloués à votre centre de santé par le gouvernement?
Expliquez comment vous arrivez à atteindre les objectifs opérationnels du centre de santé
avec les fonds reçus ?
Quelles difficultés rencontrez-vous dans le cadre de l'exercice de vos activités dans le centre
de santé?
Lorsque vous référez un patient au centre de santé ou à l'hôpital, comment vous assurez-
vous qu'il y arrive?
Comment la communauté participe-t-elle afin de s’assurer que les services offerts répondent
à leurs besoins?
Comment interagissez-vous avec les agents de santé communautaire, les services de santé
communautaire et les guérisseurs traditionnels dans votre zone de couverture?
Comment vous assurez-vous que les soins fournis dans le centre de santé sont de bonne
qualité?
Quels sont les facteurs qui influent le plus sur votre motivation?
Quand avez-vous reçu une formation pour la dernière fois? Quel type de formation était-
ce ? Et par qui était-elle parrainée?
APPROVISIONNEMENT
A quelle fréquence avez-vous des ruptures de stock pour des fournitures médicales, des
médicaments et autres produits de base?
Quels sont les défis/les obstacles fréquents lors de la soumission mensuelle des
formats/formulaires de résumé?
Comment utilisez-vous les rapports mensuels pour éclairer les décisions en ce qui concerne
la prestation des services ou la gestion/le management?
Lieu____________________________ Date____________________________
PARTICIPATION
Quelles sont les différentes activités dans lesquelles les membres de la communauté sont
impliqués dans cette localité?
LEADERSHIP
Quels sont les liens existants entre les différents groupes impliqués dans diverses activités
communautaires de la localité?
Quels sont les principaux organismes de financement en ce qui concerne les interventions
communautaires dans le district?
Qui peut être impliqué dans la résolution des problèmes de santé / nutrition
communautaire?
50 RSS – Du diagnostic à la programmation – Une approche étape par étape
Quels sont les autres ressources disponibles qui peuvent être utilisées pour résoudre ces
problèmes?
Quel pourrait être le rôle des guérisseurs traditionnels dans la résolution de ces problèmes?
Expliquez à quel point vous êtes capable de participer à la gestion des interventions de santé
et de nutrition, y compris la PCIMA?
Quels sont les partenariats et les réseaux existants entre différentes organisations
communautaire afin d’aborder des questions de santé / de nutrition dans cette localité
GESTION DE PROGRAMME
Lieu____________________________ Date____________________________
PARTICIPATION
Quelles sont les différentes activités communautaires dans lesquelles vous êtes impliqué
dans cette localité?
LEADERSHIP
Quels sont les groupes de femmes existants impliqués dans différentes activités
communautaires dans la localité?
Qui peut être impliqué dans la résolution des problèmes de santé / nutrition
communautaire?
Quels sont les autres ressources disponibles qui peuvent être utilisés pour résoudre ces
problèmes?
Quel pourrait être le rôle des guérisseurs traditionnels dans la résolution de ces problèmes?
Quelles sont les relations entre les différents groupes sociaux dans cette localité?
GESTION DE PROGRAMME
Résumé
Brève description de l'évaluation présentant les principales conclusions
Présentation / Historique
Brève description du contexte
Raison pour conduire une évaluation
Objectifs de l'évaluation
Méthodologie
• Calendrier de l'évaluation
• Composition et formation de l'équipe d'évaluation
• Collecte des informations secondaires (sources et processus)
• Collecte des informations primaires
o Observation directe (processus de sélection et d’observation des centres de santé)
o Entretien individuel (informateurs clés et critères de sélection utilisés)
o Focus group discussions (Description de la composition des groupes et du processus
de sélection)
o Atelier (Description des participants et du processus de sélection)
Résultats
Contraintes pratiques de l'évaluation
Évaluation du système de santé
Présentation des résultats selon chaque thème d'évaluation, organisés en forces, faiblesses,
opportunités et menaces
Évaluation au niveau communautaire
Présentation des résultats selon chaque thème d'évaluation, organisés en forces, faiblesses,
opportunités et menaces
Conclusions
Conclusions sur l'évaluation du système de santé
Conclusions sur l'évaluation au niveau de la communauté
Recommandations
Suggestions de stratégie possible / de scénario d'intégration et/ou perspectives pour la
conception/l’ajustement de l'intervention
Le tableau suivant donne un aperçu des 7 étapes pour élaborer une stratégie de plaidoyer, avec une
explication pour aller à travers chaque étape.
Explication du problème Etapes Description
QUOI Quel changement 1. Analyse Utilisez les informations primaires et secondaires recueillies
voulons-nous apporter? du pour identifier:
Il s’agit de déterminer ce qui ne contexte et Quel est le problème et comment il est lié à des lacunes
va pas et ce qui a besoin de du ou un manque de cadre politique ou institutionnel
changer (analyse du contexte et problème à Quelles sont les opportunités pour provoquer le
du problème). Il est important travers changement: l'existence d'un processus politique
de fournir des éléments de l’évaluatio national, des engagements internationaux et nationaux,
preuves solides et d’être clair n des etc
sur ce qui doit être stoppé, en capacités
comparaison avec ce qui doit du SS
changer, et quelles solutions 2. a. Prioriser grâce à plusieurs critères: existence de leviers
alternatives peuvent être Définition pour le changement par le plaidoyer, les opportunités,
adoptées (buts de changement d’objectifs l'expertise, les preuves existantes, les risques potentiels
et objectifs). de b. Formuler un objectif de plaidoyer : Un objectif de
plaidoyer plaidoyer doit être SMART et doit expliquer: quel est le
spécifiques changement ciblé, quelle est la solution proposée, qui
peut apporter le changement et quand.
QUI peut faire advenir le 3. Analyse a. Identifier les parties prenantes engagées dans le
changement? des parties processus, ceux qui font ou influencer les politiques
Il s’agit de s’interroger sur les prenantes b. Travailler sur une analyse du pouvoir pour comprendre le
personnes qui ont le pouvoir de et du processus de prise de décision
provoquer le changement voulu pouvoir
et les personnes qui peuvent 4. a. Identifier les institutions et les individus qui ont le
être de potentiels alliés et Identificati pouvoir d'influer sur le changement souhaité, dans le
opposants (analyse des parties on des cadre des politiques ou de la mise en œuvre.
prenantes, les cibles et les cibles et b. Identifier avec qui travailler: organisations / acteurs qui
alliés). Il est également des alliés partagent un but / un intérêt commun, groupe ou
important de comprendre la coalition existants qui pourrait nous aider à atteindre
manière dont les parties l'objectif
prenantes sont impliquées dans
la prise de décision (analyse des
pouvoirs).
COMMENT pouvez-vous leur 5. Un message de plaidoyer doit expliquer ce qui est attendu
faire effectuer le changement Développe de chaque partie prenante. Les messages de plaidoyer
voulu? ment des doivent être:
Il s’agit de réfléchir aux messages - Clair, concis, simple et adapté au public ciblé
stratégies et tactiques - Fondé sur des preuves et orienté vers l'action avec des
potentielles pour influencer demandes concrètes au public ciblé et des suggestions
ceux qui ont du pouvoir, mais de solutions adaptées pour y répondre
aussi de définir les messages 6. Le succès de l’initiative de plaidoyer dépendra largement de
que vous voulez transmettre Identificati la capacité à être au bon
aux différentes cibles et on des endroit au bon moment (qui sont liés au processus de prise
d’identifier les moments et les périodes de décision) et de s’adresser aux bonnes personnes.
lieux les plus opportuns pour de temps Opportunités clés: réunions, conférences, etc
défendre vos idées et votre et des lieux
17
Report of CMAM integration feasibility assessment in Bangladesh (2010), conducted by Camille Eric Kouam