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Sur la figure 1b, les viroles sont obtenues par l’enroulage de la
tôle d’un coil (bobine de tôle continue) sur un noyau, avec utilisa-
tion éventuelle d’un insert. L’épaisseur des couches est faible
(6 mm le plus souvent) et la longueur de la virole est limitée à la
largeur de la tôle du coil : 1 200 mm couramment.
Sur la figure 1c, les viroles sont fabriquées à partir de couches
cylindriques. Deux processus de fabrication sont possibles :
— dans le premier, la génératrice des couches est soudée in situ,
le retrait du joint longitudinal suffit à assurer le serrage ; un noyau
est nécessaire et l’épaisseur maximale des couches est de l’ordre
de 22 mm ;
— dans le second processus, les couches sont fabriquées sépa-
rément et emboîtées une à une pour constituer une virole ; un chauf-
fage à 500 oC est nécessaire pour faire dilater la couche à monter ;
le retour à la température ambiante assure le serrage définitif.
Les fonds qui équipent les appareils multicouches sont le plus
souvent des fonds classiques forgés ou emboutis et monoblocs.
Des fonds multicouches peuvent être utilisés. La figure 2 montre
les dispositions constructives qui peuvent être retenues. Ce sont des
formes géométriques simples, hémisphère et cône, qui sont choisies
afin de faciliter l’assemblage.
Sur la figure 2a, les fonds hémisphériques et coniques sont
constitués de segments de petite dimension.
Sur la figure 2b, les fonds hémisphériques et coniques sont
construits à partir d’éléments hémisphériques et coniques complets,
montés et serrés à la presse.
2.1.2 Appareils frettés
Les frettes sont des anneaux circulaires fermés qui sont glissés
et serrés sur le corps cylindrique afin de le renforcer. Le même effet
peut être obtenu au moyen de câbles ou de fils métalliques enroulés
et serrés sur le corps cylindrique.
Les appareils autofrettés sont construits comme des appareils
monocouches classiques. En fin de fabrication, ils sont soumis à une
pression interne telle que le matériau constituant leur paroi atteigne
son domaine de plasticité dans une partie de son épaisseur, ce qui
modifie l’équilibre des contraintes internes, donc la valeur des
contraintes quand on les utilise à la pression de service.
Les principales dispositions constructives sont reprises sur la
figure 3.
Figure 2 – Fonds multicouches types
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© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie mécanique
APPAREILS À PRESSION MULTICOUCHES ET FRETTÉS
Sur les figures 3a et b, les frettes sont des anneaux circulaires à
section rectangulaire séparés par un jeu ou jointifs. Les frettes sont
obtenues, le plus souvent, par laminage circulaire. Leur section
peut être quelconque.
Sur la figure 3c, les frettes se présentent sous forme de viroles
complètes interrompues au voisinage des soudures circulaires du
corps de l’appareil.
Sur les figures 3d et e, le fil utilisé se présente sous forme de
câbles ou de fils à section circulaire. Il est enroulé, à spires écartées
ou jointives, en une ou plusieurs couches ; ces solutions ne sont
pas satisfaisantes.
Sur la figure 3f, le fil de l’enroulement est à section méplate.
Cette solution est satisfaisante, car l’enroulement obtenu a un
module d’Young voisin de celui du corps de l’appareil, grâce aux
surfaces de portée suffisante sur le corps et entre les couches.
2.2 Caractéristiques mécaniques
Les appareils multicouches et frettés permettent la construction
d’appareils de très hautes performances, à partir de produits
sidérurgiques plus faciles à élaborer, mis en œuvre par des moyens
de fabrication de capacité moyenne, tels qu’en possèdent de
nombreux chaudronniers.
L’épaisseur des parois multicouches peut atteindre 500 mm dans
des conditions économiques satisfaisantes, tout en respectant un
niveau de qualité parfaitement acceptable.
Une telle épaisseur de paroi monobloc ne peut être réalisée
qu’avec des tôles hyperlourdes ou des viroles forgées qui
nécessitent, pour leur mise en œuvre, des moyens exceptionnels,
ce qui conduit à des coûts élevés.
2.3 Limites économiques
Le coût le plus faible est celui d’un appareil monocouche avec une
é p a i s s e u r d e p a r o i e 40 mm c o n s t r u i t e n a c i er a u
carbone- manganèse ( R m 480 MPa ) . L’abaque (figure 4) montre
les limites économiques entre les appareils monoblocs et les
appareils multicouches.
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