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Concept de couverture : Hokus Pokus Créations

ISBN 978-2-10-075442-7
Avant-propos
La boîte à outils du professeur, c’est un contenu directement utilisable pour
donner ses cours au quotidien.
Ce livre Enseigner autrement avec le Mind Mapping a pour objectif de vous
aider à créer des cours à base de cartes permettant aux apprenants à être
mieux préparés au monde qui les attend.
Il vous fournit des modèles de cartes réutilisables rapidement, des cartes
pour tous les niveaux pour vous permettre de répondre aux nombreux défis
auxquels « l’économie de la connaissance » nous confronte.
Défis
Les cartes permettent donc de relever une série de défis auxquels les
enseignants et formateurs sont confrontés au quotidien dans leur vie
professionnelle. En effet, ils doivent :
Créer des cours en utilisant l’abondance des données disponibles
tout en s’adaptant aux changements constants des réformes des
programmes.
Faire face à la pléthore de logiciels proposés et réduire au mieux
l’écart entre le potentiel de ces logiciels et la réalité de leurs
utilisations sur le terrain.
Favoriser le travail multidisciplinaire.
Répondre pertinemment à l’attente des élèves qui requièrent de plus
en plus de multimédia dans les cours.
Face à ces défis, l’enseignement en classe et en présentiel doit rester
central.
L’objectif principal de cet ouvrage est donc de répondre à la question :
Comment et dans quelle mesure les cartes mentales et conceptuelles,
qui ont prouvé leur efficacité pour des millions d’étudiants depuis plus
de trente années dans le monde, peuvent vous aider à construire,
préparer et présenter vos cours mais aussi toute autre activité inscrite
dans la vie scolaire ?
Bénéfices du livre pour les enseignants
Grâce aux modèles de cartes, le temps de préparation est réduit.
Une méthode simple : un papier et un crayon suffisent à réaliser des
cartes.
Des logiciels libres gratuits permettent de travailler avec tous les
élèves.
C’est un moyen d’introduire facilement les cartes mentales et
conceptuelles avant, pendant et après le cours.
Elles rendent possible un échange de cartes entre enseignants de
disciplines différentes, comme un échange de partitions de musique
entre musiciens.
L’ensemble des outils est utilisable dans toutes les disciplines et tous
les niveaux : créativité, résolution de problèmes, travail en équipe,
compréhension multiculturelle, pensée critique, communication
efficace.
Les cartes sont un médiateur qui valorise les élèves, construit la
confiance et nourrit le respect mutuel.
Elles permettent la collaboration multimédia et la visualisation
partagée.
Bénéfices du livre pour les apprenants
Mise en œuvre rapide avec quelques règles qui leur serviront toute
leur vie.
Enregistrement graphique : combinaison mots, images, émotions,
couleurs, liens hypertextes.
Nouvelles méthodes multimédias renouvelant l’apprentissage.
Expériences d’apprentissage utilisant les intelligences multiples.
Meilleure attention et focalisation sur les thèmes étudiés.
Meilleure mémorisation.
Meilleure prise de notes.
Meilleure compréhension.
Réduction de la complexité.
Les outils que vous allez découvrir s’emploient indifféremment sous forme
manuscrite ou informatique. Bien évidemment, selon les situations
d’utilisation, l’une ou l’autre de ces solutions est préférable.
Les auteurs
Fabienne De Broek est formatrice belge d’enseignants et de
formateurs, coach scolaire et psycho praticienne. Elle anime le site
www.optimind.be
Pierre Mongin est formateur de formateurs dans le réseau Canopé. Il
a déjà formé des milliers d’enseignants du cycle 1 jusqu’à
l’Université. Il est le coauteur du CD-Rom Enseigner avec les cartes
mentales 2013 CRDP et de nombreux ouvrages sur le Mind
Mapping traduit en dix langues. Il anime le site
www.mindmanagement.org.
Leurs 20 années d’expériences cumulées en France et en Belgique
en ont fait des acteurs privilégiés de l’introduction des cartes
mentales et conceptuelles en francophonie.

http://goo.gl/XTg1HE
Optimind

http://goo.gl/QVUGd3
Mindmanagement
Avant-Propos
Mode d’emploi
Dossier 1 Connaître les bases
Outil 1 La pensée visuelle
Exemple Carte manuscrite
Exemple Carte informatique
Outil 2 La carte mentale
Outil 3 La carte conceptuelle
Outil 4 Carte mentale vs carte conceptuelle
Outil 5 Les pictogrammes et les dessins
Exemple La pictothèque
Dossier 2 Organiser et gérer son travail
Outil 6 Visualiser la pensée
Exemple Prendre des notes
Outil 7 Planifier son année scolaire
Outil 8 Préparer un scénario pédagogique
Outil 9 Gérer un projet
Exemple La kermesse de l’école
Outil 10 Réaliser une carte gabarit
Exemple La carte biographie et la carte illustrée
Outil 11 Classer ses fichiers
Outil 12 Évaluer avec une carte
Exemple Les trois petits cochons
Outil 13 Créer une carte QCM
Dossier 3 Les techniques d’apprentissage
Outil 14 Le brainwriting
Outil 15 Le brainstorming
Exemple Augmenter son efficacité grâce au brainstorming
Exemple Brainstorming à l’aide d’un logiciel
Outil 16 Le textmapping
Outil 17 Prendre des notes
Outil 18 Préparer un exposé
Exemple Un exposé sur Londres
Outil 19 Soutenir un oral
Outil 20 Questionner avec le QQOQCP
Dossier 4 Travailler ensemble
Outil 21 Se présenter
Exemple Carte de présentation en cours d’espagnol
Exemple Carte de projection dans le temps
Outil 22 Écrire ensemble
Outil 23 Introduire un nouveau sujet
Outil 24 Comprendre un texte
Exemple Les déterminants et la conjugaison
Exemple La conjugaison en classe
Outil 25 Analyser un texte
Outil 26 Résoudre un problème mathématique
Exemple Problèmes mathématiques
Outil 27 Mémoriser
Outil 28 Comparer
Outil 29 Développer la pensée critique
Exemple L’autorisation du Red Bull en France
Outil 30 Rédiger une règle
Exemple Les règles à la maison
Exemple Procédure de rédaction d’une dissertation
Exemple Établir un règlement d’ordre intérieur
Outil 31 Créer un mur d’affichage virtuel
Dossier 5 La vie scolaire
Outil 32 Gérer la vie de l’école
Outil 33 Organiser une réunion
Exemple Réunion de rentrée parents-professeurs
Outil 34 Informer les parents
Outil 35 Organiser un voyage scolaire
Exemple Évolution d’un projet de voyage
Outil 36 Organiser un forum des métiers
Outil 37 Aider les élèves à s’orienter
Outil 38 Enrichir son CV
Outil 39 Préparer son entretien d’embauche
Dossier 6 Stratégies d’apprentissage
Outil 40 Introduire les cartes en classe
Exemple 14 mots, 14 images
Exemple Cartes mentales à présenter
Outil 41 Accompagner les élèves dans leur mutation vers les
cartes
Outil 42 Utiliser les cartes conceptuelles en maternelle
Outil 43 Résoudre un conflit
Outil 44 Accompagner les élèves en difficulté
Exemple Principes de réalisation de cartes pour les élèves dys
Outil 45 Accompagner les élèves de SEGPA
Dossier 7 Pour apprendre en s’amusant
Outil 46 La carte 3D
Exemple Cartes 3D
Outil 47 Faire de la recherche documentaire
Outil 48 Reformuler
Dossier 8 Maîtriser les logiciels
Outil 49 Cmaptools
Outil 50 Xmind
Exemple Les différentes fonctionnalités d’Xmind
Outil 51 Inspiration
Outil 52 Freeplane
Outil 53 iThoughts
Outil 54 Mindmeister
Outil 55 Mindomo
Outil 56 Faire de sa carte un magnétophone
Outil 57 Découper des images avec Skitch
Outil 58 Créer un poster avec PosteRazor
Outil 59 Fragmenter une carte
Écrire aux auteurs
Remerciements
Bibliographie
La Boîte à outils,
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DOSSIER
CONNAÎTRE LES BASES
1
« Enseigner, c’est apprendre deux fois. »
J. Joubert

La carte mentale est une hiérarchie de liens entre des données suivant une
arborescence dont l’objectif est de structurer et/ou de faire émerger de
l’information.
Définitions
Carte mentale, carte conceptuelle, cartographie, carte heuristique, Mind
Map, concept mapping, le vocabulaire entourant cette méthode peut parfois
prêter à confusion.
La carte heuristique, qui nous vient du grec heuriskein « trouver », est la
traduction de l’anglais mind map qui se transcrit également par carte
mentale. Ce type de cartographie permet de proposer des contenus divers
sous forme d’arborescence disposée autour d’un centre, liant idées ou
concepts grâce à des liens.
Le concept mapping, en français « carte conceptuelle », est un schéma en
réseau qui va comporter des liens hiérarchiques, relationnels et étiquetés
entre différents concepts.
Histoire de cartes
Méthode ancestrale, les cartes mentales étaient déjà utilisées dans
l’Antiquité en outre par les orateurs Romains et les Grecs, comme Aristote
par exemple, pour structurer et maîtriser leurs discours.
Depuis, l’histoire nous a transmis de nombreuses autres cartes, dont les trois
exemples suivants n’en sont que quelques-uns parmi tant d’autres :
Les arbres du philosophe néoplatonicien Porphyre ou du philosophe
et théologien Raymond Lulle en 1296.
La table des matières de l’Encyclopédie de Diderot en 1751.
Les arborescences de Zola qui lui ont permis d’écrire la série des
Rougon-Macquart, publiée de 1871 à 1893.
La technique que nous appelons aujourd’hui Mind Mapping a, elle, été
réappropriée dans les années 1970 par le psychologue anglais Tony Buzan,
que l’on considère comme l’inventeur de la carte mentale sous sa forme
moderne.
Au même moment, Joseph D. Novak, Professeur honoraire à l’Université de
Cornell (Ithaca, New York) développe le concept mapping, une variante
hiérarchisée de la carte mentale. Il est entre autre l’un des concepteurs du
logiciel Cmaptools.
Aujourd’hui, le Mind Mapping et concept mapping sont bien connus dans
le domaine du marketing, mais ils sont également utilisés dans celui de la
médecine, de l’industrie et de l’éducation.
Enseigner et apprendre autrement
Les cartes mentales et conceptuelles sont deux techniques qui permettent
donc d’extraire et de mémoriser des informations, en favorisant un usage
optimal du cerveau. La cartographie facilite la compréhension et la
structuration des idées, la mémorisation des contenus et, dans de nombreux
cas, elle mène à une amélioration des performances académiques des
élèves.
Malgré son apparition tardive dans les programmes officiels, cette
technique intellectuelle dont l’impact positif est souligné par l’Éducation
nationale, n’a plus à prouver son intérêt pédagogique, notamment au travers
de ses applications numériques. En clair, les cartes constituent un véritable
« virage pédagogique[1] » qui va simplifier et la vie des élèves et celle des
enseignants, et ainsi favoriser la réussite des premiers et l’épanouissement
des seconds.
LES OUTILS
1 La pensée visuelle
2 La carte mentale
3 La carte conceptuelle
4 Carte mentale vs cartes conceptuelles
5 Les pictogrammes et les dessins
[1]
Anik LESSARD-ROUTHIER, Les cartes mentales… ou l’art de favoriser la
réussite des élèves en se simplifiant la vie [en ligne], Les dossiers Carrefour
éducation et Infobourg, 31 octobre 2013, disponible sur : http://carrefour-
education.qc.ca
OUTIL
La pensée visuelle
1
UTILISER LES CAPACITÉS DU CERVEAU GRÂCE AUX
CARTES

Source : CRDP de l’académie de Besançon, 2013.


En résumé
Bien que les hémisphères gauche et droit de notre cerveau se complètent,
selon les activités que nous pratiquons, l’un ou l’autre est davantage
sollicité. Le gauche gouverne la raison et est réceptif aux concepts, tandis
que le droit semble constituer la source de notre créativité et réagit de
manière plus intuitive.
Les cartes mentales et conceptuelles, qui utilisent tout autant les visuels
(couleurs, dessins, disposition spatiale), la logique (liens, étiquettes,
concepts) que la linguistique (mots-clés), vont solliciter l’ensemble des
capacités de notre cerveau. Ainsi stimulé, il comprend mieux et plus vite,
et retient mieux et pour plus longtemps.
Les cartes présentent alors de nombreux avantages pour une série
d’utilisations person-nelles, pédagogiques, et organisationnelles.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Cet outil a pour but de faire découvrir le potentiel des multiples utilisations
des cartes mentales et conceptuelles.
Contexte
L’arrivée des cartes mentales et conceptuelles dans la pratique des
enseignants est récente. Elle doit néanmoins s’accompagner d’une
formation, non seulement pour les cartes informatiques mais aussi pour les
cartes manuscrites, afin que leur potentiel puisse être exploité au maximum
par enseignants et élèves, et que ces méthodes d’apprentissage finissent par
se faire une place dans le paysage pédagogique.
Comment l’utiliser ?
Dix exemples d’utilisation du Mind Mapping :
Résumer et organiser ses notes : mettre le sujet au centre, ajouter
les sous-thèmes autour, ramifier chacun des sous-thèmes.
Faire un brainstorming : en équipe, écrire toutes les idées qui
viennent à l’esprit, avant de les rassembler dans différents thèmes,
concepts, solutions ou catégories, trier les avantages et les
inconvénients de chaque solution afin d’en faire émerger
éventuellement de nouvelles (cf. Outil 15).
Écrire les éléments d’une rédaction : écrire les éléments à rédiger
au fil de la pensée, les hiérarchiser à l’aide des différentes branches
de la carte, puis transformer les mots-clés en paragraphes
argumentés les uns à la suite des autres.
Établir des listes des choses à faire : décomposer chacune des
tâches principales en plusieurs étapes. Une fois terminée, éliminer la
tâche en question. Possibilité de mettre des échéances et de créer un
calendrier visible de l’ensemble du projet.
Résumer des livres : attribuer un livre par élève qui partagera la
carte « résumé » de sa lecture avec le reste de la classe.
Organiser des groupes d’étude : répartir le cours entre différents
groupes, responsables d’une carte par leçon. Un gain de temps pour
tous.
Stocker des fichiers : lier et télécharger des documents, fichiers
audio et vidéo et transformer la carte en un dossier électronique.
Faire une présentation orale : effectuer une lecture de survol avant
d’entrer dans les détails selon les besoins et de l’orateur et de
l’auditeur (cf. Outil 19).
Conduire des projets de groupe : partager une carte en ligne,
accessible par tous et partout en ayant accès à l’historique du travail
réalisé (cf. Outils 9).
Réviser : faire émerger des relations facilitant la mémorisation,
revenir aisément vers les informations manquantes en cas d’oubli. ■
Il y a toujours une bonne raison d’utiliser le Mind Mapping.
Précautions à prendre
Bien préciser l’intention de la carte au démarrage de son utilisation,
cette intention sera un guide et permettra d’utiliser la carte
correctement. Par exemple, utiliser une carte de brainstorming
inachevée pour communiquer sera contre-productif, puisqu’elle
sera encore désordonnée et, à ce titre, inadaptée à la transmission
d’un message clair.
EXEMPLE – Carte manuscrite

EXEMPLE – Carte informatique


OUTIL
La carte mentale
2
LA CRÉATIVITÉ MISE À L’HONNEUR

En résumé
La carte mentale est une représentation graphique des informations,
développée en arborescence autour d’un centre illustrant l’idée principale.
Réalisée individuellement ou en groupe, elle accompagne l’apprentissage
des élèves dans toutes les matières scolaires et peut être utilisée dans une
multitude de scénarios, du sondage des connaissances antérieures en début
de séquence, à l’évaluation des nouvelles connaissances en fin.
L’enthousiasme des apprenants à l’égard de cette méthode, qui peut être
utilisée du préscolaire (dès l’âge de trois ans) à l’enseignement supérieur,
n’est plus à prouver. La carte mentale constitue « une véritable stratégie
pédagogique des plus adaptables que les élèves s’approprient prestement,
dans une multitude de contextes, et à l’aide d’une panoplie d’outils »[1].
« L’utilisation des cartes est un excellent outil pour mes élèves […] Notre
école est trop cartésienne, l’artistique s’invite par un biais inédit. Pour
moi, un outil plaisant à utiliser, une facilité de corriger certains travaux,
une structuration des tâches à réaliser beaucoup plus efficace. »
Geneviève Guedira Institut Saint Louis – Namur.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
La carte mentale permet de réorganiser les idées qui nous viennent
initialement de façon déstructurée et d’aller directement à l’essentiel. Elle
mobilise les facultés majeures du cerveau afin de libérer et développer
l’imagination, les capacités d’association, de visualisation, de
compréhension, de synthèse et de mémorisation.
Contexte
Bien que la version moderne de la carte mentale nous vienne de Tony
Buzan, l’Histoire montre cependant que ce type de méthode s’utilisait déjà
en – 2000 avant J.-C., dans les Tangkha (rouleaux de toiles tibétains). Elle
est par la suite utilisée par les plus grands cerveaux connus, tel qu’Aristote,
Léonard de Vinci et Charles Darwin.
Depuis, la carte mentale a conquis des millions d’utilisateurs dans le
monde, et commence à s’implanter progressivement dans le domaine de
l’enseignement. Utilisée tant par les élèves que par les enseignants, elle
permet d’optimiser la majorité des activités scolaires.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Orienter la feuille en paysage.
Écrire ou dessiner le thème central au cœur du médium et ajouter un
dessin en minimum trois couleurs, pour que la carte attire
l’attention.
Noter, à l’aide de mots-clés, les thèmes principaux sur les branches
principales et les thèmes secondaires sur les branches secondaires.
Insérer des images, des symboles, des émoticônes et de la couleur.
Faire apparaître les différentes connexions à l’aide de liens et de
flèches.
Méthodologie et conseils
Les cartes mentales ont une structure double, avec à la base
l’éclosion au centre de l’idée directrice entourée du flux d’idées qui
d’une branche principale à une branche secondaire va entrer dans le
détail du concept.
Réaliser une carte suppose de travailler alternativement sur le fond
et sur la forme, afin de conserver le niveau d’attention au maximum
et d’apporter de l’amusement sur la forme.
Il existe deux types de cartes : personnalisée ou neutre. Les
mécanismes qui vont entrer en jeu lors de sa création dépendront
donc de la finalité de cette carte, qu’elle soit personnelle ou destinée
à être communiquée à autrui.
L’enseignant peut remettre une carte neutre aux élèves qui se
l’approprieront en ajoutant des couleurs et des illustrations.
Noter le minimum, mais veiller à ce que ce soit compréhensible.
La carte peut être réalisée à la main ou sur un logiciel.
Créer une ambiance amusante va faciliter la mémorisation
d’informations et augmenter la motivation. ■
Apprendre à apprendre avec les cartes mentales.
Avantages
Grâce à la stimulation de la créativité, on remarque que les élèves
en difficultés réalisent souvent les plus belles cartes. Elles sont
aussi particulièrement efficaces pour les enfants souffrant
d’Arperger, Dys, TDA/H, HP. Dans ce cas, l’utilisation d’un
logiciel est vivement conseillée.
L’élève est actif, car pour réaliser sa carte, il doit d’abord
s’approprier le contenu du cours.
La carte est la manifestation externe de la pensée de l’élève.
L’enseignant peut facilement apporter les corrections nécessaires.
Précautions à prendre
Lors de la réalisation d’une carte à remettre aux élèves, s’assurer
que les mots-clés ont la même signification pour tous et choisir des
illustrations dans le conscient collectif.
[1]
Anik LESSARD-ROUTHIER, Les cartes mentales… ou l’art de favoriser la
réussite des élèves en se simplifiant la vie [en ligne], Les dossiers Carrefour
éducation et Infobourg, 31 octobre 2013, disponible sur : http://carrefour-
education.qc.ca.
OUTIL
La carte conceptuelle
3
ORGANISER SES CONNAISSANCES À L’AIDE DU CONCEPT-
MAPPING

Source : Beat A. Schwendiemann


En résumé
Une carte conceptuelle regroupe un ensemble de concepts sur un sujet.
Elle répond à une question focale qui délimite clairement le sujet que la
carte va aider à décrire. Elle se compose de trois éléments : les nœuds, les
liens et les étiquettes. Les concepts sont encapsulés dans un rectangle dit
« nœud », relié à d’autres nœuds par un lien, souvent représenté sous la
forme d’une flèche unidirectionnelle. Pour préciser la relation, une
étiquette est souvent mise sur ce lien. L’ensemble nœud-lien-nœud forme
une proposition. Une carte conceptuelle regroupe alors un ensemble de
propositions sur le sujet étudié. Grâce à cette technique, les élèves
construisent véritablement leurs connaissances à partir d’éléments qu’ils
organisent et qu’ils relient entre eux.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
La carte conceptuelle est une méthode qui a pour but d’organiser différentes
idées par rapport à un champ de connaissances défini et/ou une
problématique.
Contexte
Les cartes conceptuelles sont nées d’une volonté de représenter les
connaissances scientifiques des enfants sous forme de schéma. Leur
inventeur, Joseph D. Novak, remarque qu’entre zéro et trois ans les enfants
commencent à identifier les concepts du monde qui les entoure à l’aide
d’étiquettes de langage[1]. Basées sur les travaux de psychologie de
l’apprentissage de David Ausubel[2], les recherches de Novak montrent que
cette technique peut être utilisée dans de nombreuses situations, non
seulement scientifiques mais également pédagogiques, et qu’elle est
accessible à tout âge.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Prendre une feuille et l’orienter en paysage. Pour une introduction à
la méthode, le professeur peut dire ou écrire la consigne suivante :
« Qu’est ce qu’une carte conceptuelle ? La carte conceptuelle est
une représentation spatiale pour organiser les connaissances. Elle
répond à une question focale qui va délimiter le thème de la
carte. Elle contient des concepts inclus dans des formes étiquetées
avec des symboles ou des mots-clés. Les concepts sont
hiérarchisés. Ils sont reliés entre eux par des liens qui sont des lignes
étiquetées qui expriment les relations de sens entre les concepts. »
Déterminer la question focale à laquelle la carte va aider à répondre.
Lister les différents concepts et sous-concepts qui apportent des
éléments de réponse à la question.
Construire une carte préliminaire à l’aide de Post-it que l’on pourra
déplacer aisément si besoin.
Connecter les différents concepts et sous-concepts avec des liens
déterminant leurs relations afin de montrer aux élèves que tout est
lié.
Nommer ces liens à l’aide d’étiquettes.
Une fois satisfait, recopier la carte au propre.
Méthodologie et conseils
La carte peut être faite à la main ou à l’aide d’un logiciel comme
Cmaptools (cf. Outil 49), qui a d’ailleurs été développé par Joseph
D. Novak lui-même.
Pour les plus jeunes, dessiner les concepts.
Utiliser des couleurs pour accentuer le sens de la carte. ■
« Les cartes conceptuelles, et c’est remarquable, ne s’utilisent pas
seulement comme outil d’apprentissage, mais aussi comme outil
d’évaluation. » Joseph D. Novak
Avantages
Travailler avec des cartes conceptuelles signifie classifier,
catégoriser, organiser des données pour avancer vers le prochain
niveau de complexité. Les cartes conceptuelles facilitent
l’apprentissage en servant de modèles et d’échafaudages pour
organiser et structurer les connaissances.
Précautions à prendre
Il est préférable, lorsque la méthode est introduite, de donner des
cartes conceptuelles à compléter aux élèves.
[1]
Alberto J. CAÑAS, Joseph D. NOVAK, La théorie qui sous-tend les cartes
conceptuelles et la façon de les construire [en ligne], Cmap, Florida
Institute for Huamns and Machine Cognition, consultable sur :
http://cmap.ihmc.us.
[2]
David AUSUBEL, The psychology of meaningful verbal learning, Grune
and Stratton, 1963, New York.
OUTIL Carte mentale vs carte
4 conceptuelle
BIEN FAIRE LA DIFFÉRENCE POUR OPTIMISER LEUR
UTILISATION

En résumé
Si les cartes mentales et conceptuelles sont souvent confondues sous le
terme de Mind Mapping, elles représentent deux méthodes bien distinctes
mais également complémentaires.
Les deux servent à organiser et à représenter les connaissances sous une
forme visuelle, généralement sur une page en format paysage. Elles
améliorent la compréhension des élèves par la proximité des idées et des
concepts, alliée à l’utilisation des images et des couleurs et, grâce aux
fonctionnalités des logiciels, elles permettent de rassembler de nombreux
documents digitaux dans des dossiers pédagogiques.
En jouant sur différents canaux comme le visuel, l’auditif et le
kinesthésique, elles soutiennent le développement d’intelligences
multiples[1] et optimisent l’apprentissage des élèves.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Il faut être capable de faire la différence entre les deux types de cartes afin
d’optimiser l’utilisation de chacune.
Contexte
Si la représentation de la pensée se fait généralement sous forme de mots,
les capacités d’expression des jeunes enfants sont moins développées, et ils
sont plus réceptifs aux images non-verbales qui ne sont pas limitées à une
langue ou une nationalité. Les cartes mentales et conceptuelles représentent
alors un excellent moyen d’apprendre et d’explorer de nouvelles choses.
Les deux types de cartes peuvent être vus comme des produits de la
mémoire, cependant des différences d’utilisation existent.
Comment l’utiliser ?
Méthodologie et conseils
Si les cartes mentales et les cartes conceptuelles sont toutes deux des
représentations visuelles servant de modèle ou d’abstraction de situations
réelles, il existe trois niveaux de différences entre elles.
Au niveau de la forme
Les cartes mentales sont essentiellement des diagrammes
arborescents alors que les cartes conceptuelles représentent
l’organisation de données plus complexes et hiérarchisées, liées en
réseaux.
Dans les cartes mentales, on part d’un seul concept-clé placé au
centre de la carte et les idées sont hiérarchisées alors que les cartes
conceptuelles peuvent disposer de plusieurs centres et donc
plusieurs idées de même importance peuvent se côtoyer.
Au niveau du fonctionnement
La différence majeure concerne les mécanismes naturels du cerveau
enclenchés par tel ou tel type de carte. Les cartes mentales sont utilisées
plutôt en phase divergente (créativité) et les cartes conceptuelles en phase
convergente (synthèse).
Au niveau de l’usage
Les cartes mentales facilitent la réflexion et la mémorisation d’un savoir.
Elles sont seulement transmissibles si cela a été prévu au départ car les
mots-clés et symboles peuvent n’être évocateurs de sens qu’au concepteur
de la carte, alors que les cartes conceptuelles, elles, formalisent un savoir et
sont facilement transmissibles et compréhensibles par tous, car explicites
par nature.
Étapes
Il est plus facile de débuter par une carte mentale, plus souple pour recenser
et clarifier les idées, pour ensuite construire une carte conceptuelle, plus
formelle. La carte mentale peut alors servir de brouillon et la carte
conceptuelle de mise au propre. La carte mentale va s’utiliser en phase de
découverte et de divergence, tandis que la carte conceptuelle va être mise à
contribution pour communiquer une situation stable, explicitée par ses
étiquettes sur les différents liens entre les concepts. ■
Cartes mentales ou conceptuelles, lesquelles choisir ?
Précautions à prendre
Utiliser les cartes conceptuelles avec réserve pour les apprenants
les plus jeunes.
[1]
Howard GARDNER définit huit intelligences multiples : naturaliste,
intrapersonnelle, interpersonnelle, logico-mathématique, visuelle-spatiale,
corporelle-kinesthésique, musicale-rythmique, et verbale-linguistique.
Howard GARDNER, Les formes de l’intelligence, Odile Jacob, 1997, Paris.
OUTIL
Les pictogrammes et dessins
5
POUR ACCÉDER À L’INFORMATION AUTREMENT

En résumé
L’utilisation d’illustrations dans les cartes est essentielle, car le langage
véhiculé par l’image est de portée universelle. Leur utilité n’est plus à
prouver lorsque qu’il s’agit d’améliorer la compréhension, de s’approprier
des données, de mémoriser et d’accroître la motivation, et de générer des
idées complémentaires.
Dans une carte informatisée, elles servent souvent de balises pour se
repérer et jouent le rôle de filtre, en ne faisant apparaître que certaines
informations. Pourtant, l’utilisation d’iconographie est la règle la plus
souvent oubliée, probablement à cause de la fausse conviction que les
adultes ne savent pas dessiner.
Les illustrations se répartissent selon un continuum allant du plus concret,
telle une photographie, au plus abstrait, où seuls quelques traits pertinents
sont dessinés. N’oublions pas non plus le pictogramme qui, lui est lié à
une convention, un référent, ainsi que les icônes et émoticônes.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Afin de faire le lien entre le texte et le contenu, entre le signifiant (approche
formelle), le référent (approche référentielle), et le signifié (approche
sémantique), il faut savoir utiliser des visuels de façon pertinente.
Contexte
Les visuels peuvent être insérés dans n’importe quelle carte, toutefois,
certains sujets en produiront moins : l’analyse d’un texte, par exemple.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Imaginer ou définir des pictogrammes et des dessins simples à
réaliser et évocateurs. Un pictogramme ou un dessin peut être
synonyme d’une information, apporter un élément complémentaire
ou en être une évocation (pour les cartes personnelles), voire une
métaphore. Il doit être visible au premier coup d’œil.
Les ajouter sur la carte, de préférence toujours au même endroit au
sein d’une même carte : par exemple avant ou après le mot. En
procédant systématiquement de la même façon, l’œil trouvera plus
rapidement l’information recherchée.
Les colorer de façon à ce qu’ils se différencient de la couleur des
branches.
Les insérer dans tous les niveaux de la carte.
Méthodologie et conseils
Possibilité de créer une carte à la main et de coller des images
trouvées sur internet.
L’utilisation d’un logiciel est une alternative pour quelqu’un qui
n’oserait pas se lancer dans le dessin, car il suffit de faire un
copier/coller.
Pour trouver des idées d’images, taper le mot-clé dans la barre de
recherche Internet (section images).
Créer, dès le début, un dossier avec les pictogrammes utilisés : les
nommer soit sur ce qu’ils représentent, soit sur ce qu’ils évoquent.
Possibilité d’insérer une légende de carte avec les pictogrammes
utilisés.
Ne pas hésiter à demander l’aide des élèves pour dessiner les
pictogrammes et dessins.
Préférer les images Clipart aux photos qui présentent beaucoup plus
(voire trop) d’informations.
Ne pas hésiter à couper un morceau d’illustration qui représente
juste ce qui est pertinent (cf. Outil 57). ■
« Une image vaut mille mots. » Confucius
Avantages
Les pictogrammes et dessins attirent l’attention et donc la
concentration sur la carte. Ils servent de repères, afin de faciliter la
recherche d’informations.
Précautions à prendre
Ne pas s’imposer de limite.
L’insertion de pictogrammes et dessins doit apporter quelque chose
à la carte.
S’assurer qu’ils sont compréhensibles pour les autres si la carte est
destinée à être communiquée.
Veiller à respecter les droits d’auteurs.
EXEMPLE – La pictothèque

Astuce
Penser dès le départ aux noms donnés aux pictogrammes et dessins avant de
les enregistrer.
Par exemple, l’ampoule signifie-t-elle « ampoule » ou « idée » ? Une fois
les noms harmonisés, il sera plus facile de les retrouver.
EXEMPLE – La pictothèque
DOSSIER ORGANISER ET GÉRER SON
2 TRAVAIL
« Nous ne manquons pas de temps, mais nous en avons beaucoup dont nous
ne savons pas tirer profit. »
Sénèque
Un enseignant sait qu’il doit organiser ses cours non seulement avant mais
aussi pendant et après ses cours.
Grâce aux capacités offertes par les cartes, il va désormais pouvoir
visualiser ses idées pour construire ses leçons tout en rassemblant les
documents dont il a besoin, qu’ils soient stockés sur Internet, sur son
ordinateur ou sous forme de dossiers papiers.
Niveaux de connaissances
Les cartes mentales sont construites à l’instar des maisons, autour d’un
escalier qui en est le noyau. La progression va alors se faire des pièces
centrales vers les pièces plus éloignées et plus intimes. De même, plus on
descend dans l’arborescence d’une carte, plus le niveau de précision
augmente.
Nous observons alors trois niveaux de connaissances :
Les branches principales et secondaires d’un domaine visible.
Les fichiers invisibles stockés sur votre ordinateur ou accessibles
par liens hypertextes.
Les ressources de connaissances invisibles du Web, également
accessibles par liens hypertextes.
Réfléchir tout en apprenant
Face à l’explosion des moyens de communication, on constate, au contraire,
une implosion des moyens de continuité et de réflexion. Aussi les cartes
mentales et conceptuelles recréent cette continuité, en associant
l’apprentissage d’idées nouvelles aux différentes connexions que la carte va
établir entre ses idées.
En apportant une visualisation rayonnante des idées, les cartes permettent
trois médiations :
Une médiation sémio-graphique, nourrie de la projection de signes
et de figures graphiques.
Un espace d’écriture qui donne du sens, crée des hiérarchies en
ajoutant une couche au visuel et guide la réflexion grâce à la
visualisation des liens.

Une capacité à percevoir les réseaux, à circuler par la


pensée : comme avec le métro, nous voyageons en empruntant des
correspondances d’une ligne à une autre, d’une branche à une autre.
Se créent alors des interconnexions qui permettent de décloisonner
le monde et d’en dépasser les frontières.
Un outil à la fois pédagogique et d’organisation
Avant le cours, les cartes servent à mettre en place des réseaux
d’idées correspondant aux objectifs pédagogiques poursuivis et de
faire une pré-évaluation de ce que connaissent les élèves en début de
séquence.
Pendant le cours, les cartes servent de support à l’attention, à la
synthèse des propos tenus par l’enseignant, mais aussi par
l’ensemble des élèves. Chacun est alors reconnu en tant qu’acteur et
co-constructeur de la pensée collective.
Après le cours, la carte est aussi un outil d’évaluation et de post-
évaluation : mise en forme, en couleurs, agrémentée de dessins,
d’images et de liens hypertextes, elle sert à fixer la mémoire et
permet des révisions rapides pour les élèves. L’enseignant peut lui
aussi ajouter des concepts et compléter son cours en fonction de la
participation des élèves et de leurs résultats.
LES OUTILS
6 Visualiser la pensée
7 Planifier son année scolaire
8 Préparer un scénario pédagogique
9 Gérer un projet
10 Réaliser une carte gabarit
11 Classer ses fichiers
12 Évaluer avec une carte
13 Créer une carte QCM
OUTIL
Visualiser la pensée
6
FAIRE DES CARTES MENTALES ET CONCEPTUELLES UNE
HABITUDE DE TRAVAIL

En résumé
Vous venez de découvrir la puissance du Mind Mapping et vous vous
dites que cela va changer votre vie. Pourtant, quelques semaines plus tard,
vous êtes retourné à vos anciennes pratiques linéaires. Si nous enseignons
cette technique depuis plusieurs années, nous avons été confrontés à cette
situation avec nombre de débutants débordés.
Pour assimiler cette méthode de travail et se perfectionner, il va d’abord
falloir l’intégrer à votre vie quotidienne en prenant des notes sous forme
de cartes, non seulement de ce que vous lisez, mais aussi de ce que vous
voyez à la télévision ou écoutez à la radio.
Et même si vous n’avez qu’un stylo noir, vous pouvez rompre la
monotonie visuelle avec de petits gribouillages auquel vous ajouterez de
la couleur par la suite. En dessinant régulièrement, ce processus deviendra
une seconde nature.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
En s’entraînant à faire des cartes régulièrement, il sera possible de
prolonger la découverte du Mind Mapping ou de le perfectionner jusqu’à ce
qu’il devienne de manière intuitive votre méthode de prise de notes et de
réflexion.
Contexte
À la lecture de ce livre auquel s’ajoutent peut-être des cours, des ateliers,
des conversations avec les personnes qui vous ont fait découvrir les cartes
mentales, ou encore le visionnage de vidéos, vous vous dites que cette
méthode est adaptée à vos besoins d’organisation. Sauf qu’en chassant le
naturel, il revient au galop.
Comment l’utiliser ?
Méthodologie et conseils
Maintenant que vous vous êtes rendu compte que les cartes mentales
peuvent être utilisées dans de nombreuses situations d’enseignement, la
stratégie pour l’intégrer à vos pratiques est de saisir toutes les occasions
possibles de l’utiliser. La prise de notes de vos lectures, de vos écoutes et de
vos visionnages est un moyen intéressant de pratiquer le Mind Mapping
afin de l’incorporer dans tous vos enseignements. Dans un premier temps, il
faut dessiner des cartes, au calme sans situation stressante, jusqu’à créer des
réflexes de prise des notes en arborescence, et mieux retenir les idées qui
ont retenu votre attention. Et surtout, vous passerez plus facilement le cap
des uns ou deux mois, nécessaires pour que le cerveau incorpore ces
nouvelles habitudes. Plus vous pratiquez, plus vous gagnerez en confiance.
Étapes
Choisir un livre qui est bien structuré en chapitres, ou le journal
télévisé qui comporte toujours un sommaire avec quelques
séquences de deux à trois minutes.
Créer les branches principales de la carte à partir des chapitres ou
séquences.
Utiliser le matériel immédiatement disponible : papier, crayon, stylo
ou logiciel de votre choix.
Ajouter quelques dessins à la main, images issues de votre logiciel
ou d’une recherche d’images sur Internet. ■
La carte mentale va rapidement devenir une seconde nature chez vous.
Avantages
En construisant régulièrement des cartes, vous allez pouvoir plus
facilement accumuler un ensemble d’informations.
Au fil du temps, vous serez capable de vous rappeler
instantanément du contenu de nombreux livres, et commencerez à
structurer automatiquement tout nouveau livre en carte mentale, de
telle manière que votre cerveau travaille réellement en termes
d’associations et de hiérarchies.
EXEMPLE – Prendre des notes pendant sa lecture

EXEMPLE – Prendre des notes pendant un séminaire


OUTIL
Planifier son année scolaire
7
POUR UNE ANNÉE EN TOUTE TRANQUILLITÉ

En résumé
Préparer son année scolaire est un élément d’organisation important pour
pouvoir finir le programme.
Grâce à une carte mentale, informatisée, il est pourtant possible de
résoudre graphiquement ce problème et de créer un document clair que
l’on peut communiquer aux élèves et éventuellement aux parents.
Cette carte apporte une réponse visuelle et colorée qui montre la globalité
du programme, les points de contrôle continu, les examens blancs, les
examens finaux, etc.
À l’aide du logiciel Mindview, reconnu d’utilité pédagogique par le
ministère de l’Éducation nationale française, il est possible, par exemple,
de planifier la progression pédagogique et chronologique d’une matière
sur toute l’année en y insérant les points d’intérêts.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
La carte mentale permet une visualisation graphique de l’organisation d’une
matière et de sa progression pédagogique tout au long de l’année.
Contexte
La complexité des programmes et des différentes disciplines rend difficile
leur communication sous forme simple aux élèves et aux parents. Les
différents niveaux, l’ajout permanent de nouvelles disciplines, et les
différentes réformes des programmes scolaires de l’école primaire
notamment, rendent la tâche de présentation des progressions pédagogiques
difficile.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Cette carte se fait à l’aide d’un logiciel de Mind Mapping (cf. Dossier 8).
Créer sa carte avec huit branches correspondant aux mois de l’année
scolaire : septembre à juillet.
Ajouter les semaines par mois, signalées par le numéro de semaine
de l’année civile.
Ajouter les mots-clés qui caractérisent la progression pédagogique
des disciplines dans les branches semaines.
À partir de cette arborescence, glisser-déposer tous les documents
numériques relatifs à chaque semaine : liens hypertextes pointant
vers des fichiers internes de son ordinateur ou des liens vers
n’importe quelle page Web du monde entier susceptible d’enrichir
son cours, créant ainsi un véritable dossier numérique des cours qui,
en plus de permettre de classer les cours déjà existants, permet
également de les compléter par des documents multimédias
réutilisables ou à signaler aux élèves.
Méthodologie et conseils
Ce classement chronologique, permet une réorganisation dans
l’espace des documents électroniques éparpillés un peu partout sur
un disque dur.
Freeplane (cf. Outil 52) offre la possibilité d’organiser des dossiers
en seulement quelques clics avec Fichier > Importer > Arborescence
de dossiers, qui, grâce à une flèche rouge donne accès à tous les
documents numériques relatifs à un cours, classés dans un dossier
sur l’ordinateur. Il ne suffit plus que d’organiser la nouvelle liste des
documents selon le déroulement désiré. ■
Une carte mentale globale de présentation du programme pédagogique
de l’année.
Avantages
La carte donne une vision globale et elle est facile à communiquer.
Accompagnée d’un vidéoprojecteur, elle peut aussi servir de
présentation à la classe.
Précautions à prendre
Garder des sauvegardes de vos cartes sur un disque dur externe ou
sur le « Cloud », permet d’en assurer la pérennité.
OUTIL
Préparer un scénario pédagogique
8
RÉALISER UN SCÉNARIO PÉDAGOGIQUE VIVANT

En résumé
Le scénario pédagogique présente une activité d’apprentissage, initiée par
l’enseignant. Cette démarche vise à atteindre une série d’objectifs et
d’acquisition de connaissances et de compétences par les élèves, dans une
ou plusieurs disciplines. Généralement présenté sous la forme d’une grille
contenant les différentes ressources disponibles et/ou nécessaires à
l’enseignant, le type d’évaluation et les activités préparées, le scénario est
un outil essentiel.
Sous forme de carte mentale, il devient un outil unique et évolutif pour la
construction individualisée des apprentissages.
« Outil idéal pour structurer une partie de cours ou un cours. » Professeur
de Marketing à l’École Pratique des Hautes Études Commerciales,
Bruxelles.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
La carte scénario facilite la formalisation du scénario pédagogique pour en
faire un outil quotidien pratique et facilite l’atteinte des objectifs fixés en
s’adaptant aux imprévus qui surviennent au fil des séances. En un coup
d’œil, l’enseignant se remémore où il est dans le cours, ce qu’il lui reste à
faire, les différentes ressources disponibles, etc. Le scénario pédagogique,
ainsi formulé, est moins soumis aux digressions des élèves et aux
changements de contexte.
Contexte
Il n’est pas forcément évident de savoir comment construire son scénario et
par où commencer. L’enseignant a sans doute un certain nombre d’idées
(exercices pratiques, outils, supports à utiliser) et une certaine idée de son
objectif, mais il ne sait pas forcément comment organiser et articuler tout
cela.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Rassembler toutes ses idées à l’écrit.
Définir les objectifs de la séquence et formuler les objectifs
pédagogiques.
Déterminer pour chaque séance : la durée, le contenu, les méthodes,
les moyens, les outils et les modalités d’évaluation des acquis.
Définir éventuellement des sous-objectifs par séance.
Y ajouter les informations nécessaires pour en faire un outil de
travail formalisé par rapport aux exigences de l’enseignement et
réutilisable pour les différents scénarios pédagogiques de l’année.
Une fois la séquence terminée, évaluer le scénario et noter toute
remarque susceptible de l’améliorer lors d’une prochaine utilisation.
Méthodologie et conseils
Partir d’une carte gabarit (cf. Outil 10) offre un choix varié de
possibilités : cela permettra de diversifier les pratiques lors de la
réalisation du scénario.
Réserver une carte par classe. Noter en fin de cours le point
d’arrivée, ce qu’il reste à faire, les changements apportés, etc.
Il est possible d’ajouter les devoirs demandés sur une branche de la
carte.
Si le scénario est réalisé à l’aide d’un logiciel : possibilité de le lier à
un fichier (Word, Excel, PowerPoint, vidéo…), à un lien interne
(création d’un renvoi vers un autre endroit de la carte) ou une
nouvelle carte.
En fonction de la complexité du scénario, insérer les supports de
cours remis aux élèves. ■
La carte scénario pédagogique est le GPS de l’enseignant.
Avantages
Permet de mieux gérer son temps, car on voit visuellement
comment on avance dans les séances et ce que l’on peut supprimer,
si on a moins de temps que prévu.
La carte scénario permet également d’intégrer les outils des
Technologies de l’Information et de la Communication pour
l’Enseignement (TICE).
En cas d’absence, il sera facile de transférer les informations à un
autre enseignant.
Précautions à prendre
La carte peut vite devenir très dense : pour l’alléger on peut
construire des sous-cartes et se créer une base de données de
pictogrammes (cf. Outil 5) qui remplaceront les phrases trop
longues.
OUTIL
Gérer un projet
9
UNE CARTE QUI VOUS ACCOMPAGNE TOUT AU LONG DE
VOTRE PROJET

http://goo.gl/YjlnUg
En savoir plus sur le management visuel de projets
En résumé
La gestion de projets est une démarche qui intéresse autant les élèves que
les enseignants. Ils vivent dans un monde où les structures organisées
autour de projets deviennent la règle. Savoir créer et gérer un projet
devient donc une compétence fondamentale qui leur sera bénéfique toute
leur vie, y compris personnelle : organiser un événement, acheter une
voiture, rénover un appartement, lancer un produit, etc.
Les cartes mentales donnent du sens et de la cohérence aux projets. Elles
en fournissent l’image globale : sa vision, ses processus et procédures et
facilitent la compréhension en utilisant le langage visuel.
Les participants au projet peuvent, grâce à cette carte, expliquer leurs
idées, faire des connexions, argumenter, attirer l’attention et stimuler le
travail du groupe.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Les cartes mentales permettent de capturer et de visualiser rapidement les
informations sur l’avancement d’un projet. Elles facilitent la lecture,
l’assimilation et la compréhension des informations et des données et
contribuent également à réduire la surcharge d’informations.
Contexte
Dans le cadre scolaire, l’enseignant sera souvent confronté à l’élaboration
de projets, grands comme petits, tels qu’un voyage scolaire, la création
d’une maquette 3D ou la construction d’un robot ! Tous ces projets vont
demander beaucoup d’organisation, ainsi qu’un suivi particulier de
l’objectif de départ, la gestion du temps et l’évaluation du résultat final.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Les huit étapes[1] de gestion d’un projet peuvent être associées à une carte.
Conception : faire un brainstorming des objectifs à atteindre à partir
d’une idée de départ.
Formulation du projet : déterminer les différents acteurs, missions,
valeurs, stratégies à mettre en place et les actions à réaliser pour
atteindre l’objectif fixé.
Analyse : dégager les solutions optimales pour atteindre l’objectif.
Décision : choisir une des solutions dégagées durant la phase
d’analyse. Ce choix peut se faire de manière individuelle (par
l’enseignant seul) ou collective (par un vote de classe).
Mise en œuvre : préparer le contenu technique du projet (matériel
nécessaire à sa réalisation) en définissant le budget si besoin.
Transition à l’opérationnel : vérifier le bon déroulement du projet,
la participation des élèves et le rendu final.
Rapport et feedback : observer régulièrement ce qui fonctionne et
n’en fonctionne pas en demandant leurs avis aux élèves.
Post-évaluation : évaluer le déroulement du projet et ses résultats
en comparant l’objectif de départ à la situation d’arrivée.
Méthodologie et conseils
La carte peut être faite à la main ou avec l’aide d’un logiciel dont on
pourra utiliser les différentes fonctionnalités (cf. Dossier 8).
Noter uniquement les mots-clés sur la carte et ne pas hésiter à
utiliser les pictogrammes et les couleurs pour la rendre plus claire.
Lorsque le projet est créé et géré par les élèves, suivre les étapes ci-
dessus permet à l’enseignant de superviser la classe sans jamais
perdre le fil de l’activité organisée. ■
« Le chemin est long du projet à la chose. » Molière
Avantages
La carte offre une vision globale du projet, d’une façon claire et
agréable à consulter.
Elle peut être ajustée à tout moment et donc suivre l’évolution du
projet. La carte est la mémoire du projet et sert de compte-rendu
pendant et à la fin du projet.
Précautions à prendre
Veiller à ce que les idées de chacun soient examinées tout au long
du projet.
EXEMPLE – La kermesse de l’école
[1]
Luis GARCIA, Pierre MONGIN, Organisez vos projets avec le Mind
Mapping, des dessins aux services de vos desseins, deuxième édition,
Dunod, 2014, Paris.
OUTIL
Réaliser une carte gabarit
10
DONNER LES BASES POUR GUIDER

En résumé
La carte gabarit est une structure préexistante, construite par l’enseignant :
l’information, partielle, sera complétée par l’apprenant.
Un gabarit impose à l’élève de rechercher les informations pertinentes et
de les placer dans les zones adéquates. Cela signifie qu’il ne peut pas faire
un copier-coller. Au fur et à mesure que les idées viennent à l’esprit de
l’élève, il en dépose les mots-clés dans les branches correspondantes tout
en s’appropriant le contenu par la même occasion. Libre cours est laissé
au cerveau de fonctionner par association d’idées. De plus, l’élève doit
s’approprier le contenu pour être capable de noter des mots-clés. La carte
peut être réalisée en groupe avec ou sans défi (par exemple, faire gagner
l’équipe qui l’aurait complétée la première). Les échanges entre les
équipes sur les différences entre leur cartes sont un apport intéressant pour
la construction des connaissances.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
La carte gabarit doit guider l’élève en lui donnant des points de repères dont
il pourra se servir pour créer ses propres cartes.
Contexte
La carte peut être utilisée en cours de séance pour extraire les informations
importantes. L’élève la complète au fur et à mesure, il est donc actif pendant
le cours.
Elle peut également être utilisée en fin de séance pour formaliser les
connaissances acquises, ainsi que les notions transmises par l’enseignant
sous la forme d’une carte de synthèse.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Noter le nom de la séance au centre de la carte.
Libeller certaines branches avec assez d’informations pour que les
élèves puissent compléter l’entièreté de la carte.
Dessiner le nombre de branches vides qui correspondent aux
informations que l’élève devra ajouter.
Laisser des branches vides pour l’inciter à ajouter d’autres
informations.
Méthodologie et conseils
Des degrés divers de difficulté peuvent être envisagés. Par exemple,
la carte peut être adaptée à l’âge de l’élève, ou le degré de difficulté
peut s’accroître au fur et à mesure de la progression dans le cours.
La carte peut être neutre, ou comporter des illustrations, icônes et
pictogrammes ou présenter une liste de mots-clés. L’avantage de la
carte neutre, est que l’apprenant peut l’agrémenter de ses propres
dessins, exemples et annotations. Ainsi, il pourra l’utiliser comme
synthèse et support à l’étude. L’avantage des visuels et annotations
est qu’ils facilitent la mémorisation et rendent la carte plus
attrayante. ■
La carte gabarit s’inspire des textes à trous.
Avantages
Cette carte peut être utilisée sans connaître la méthode du Mind
Mapping.
Le cours est présenté sous un format plus facile à mémoriser.
L’évaluation de l’enseignant est facilitée : il peut directement voir
les liens inappropriés de l’élève.
La carte offre une structure et un point de repère à l’élève.
L’enseignant peut soit donner la structure, soit les mots clés, les
pictogrammes, les dessins, ou un mélange de tout cela.
Précautions à prendre
Il est parfois difficile de juger de la difficulté d’une carte gabarit
sans la faire tester au préalable.
EXEMPLE – La carte illustrée

Source : Ludovic Fécamp, Collège André Maurois (La Saussaye-27),


www.leprofdhistoire.wordpress.com
Support de cours
Dans le cadre d’un cours d’histoire par exemple, l’enseignant indique
uniquement le thème ou la question centrale du cours. Toutes les autres
informations, telles que les différents événements qui ont marqué cette
période, les personnages historiques importants ont été dessinés.
Une copie en noir et blanc est distribuée aux élèves de la classe. Au fur et à
mesure du cours, ils doivent ajouter leurs propres mots-clés pour donner du
sens aux images. L’enseignant peut à tout moment rectifier toute donnée
incorrecte ou mal comprise.
Une fois la carte finie, les élèves pourront colorier les dessins, agrémenter
la carte de leurs propres liens et, pourquoi pas, d’autres dessins.
Support d’évaluation
Cette carte peut également servir d’évaluation. Dans ce cas, il faudra
intégrer les différents dessins utilisés dans la carte évaluation dans le cours
afin que les élèves puissent les reconnaître le jour du contrôle.

https://goo.gl/6Ivoyu
Plus d’exemples sur le profdhistoire.wordpress.com
EXEMPLE – La carte biographie

Ici, la carte gabarit sert à introduire le personnage de Molière, en se


transformant en une biographie dynamique à compléter.
En classe
Elle peut s’utiliser en classe. L’enseignant demandera aux élèves de
compléter les trous lors de l’écoute d’un fichier audio, du visionnage d’une
vidéo ou d’une discussion avec l’enseignant même. Il peut aussi leur
demander de lui poser les bonnes questions qui leur permettront de remplir
les parties manquantes.
À la maison
Cette carte peut aussi être distribuée comme devoir à faire à la maison, en
utilisant les ressources à la disposition des élèves, chez eux ou au Centre de
Documentation et d’Information (CDI) de l’école, collège ou lycée.
Remarque
Si une carte « biographie » telle que celle-ci n’est pas adaptée aux dessins,
elle peut néanmoins être agrémentée de couleurs, et éventuellement de
pictogrammes.
OUTIL
Classer ses fichiers
11
UNE CARTE MENTALE POUR ALIMENTER LE COURS

En résumé
En prévision d’un cours, l’enseignant a stocké des fichiers numériques
(diaporamas, textes, images, vidéos, etc.) sur son ordinateur. Il lui faut
désormais les classer intelligemment, afin de pouvoir les retrouver
facilement quand il en aura besoin. Bien que la liste des fichiers soit
facilement modifiable à l’aide de votre explorateur de documents, une
carte mentale informatisée peut vous faciliter la tâche en créant une
arborescence des fichiers, classés par exemple selon vos séquences et
séances. Elle a l’avantage d’être plus pratique qu’une simple liste et
s’adapte à vos besoins qui évoluent au fur et à mesure de l’année.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Afin de gagner du temps et d’être sûr de ne rien oublier, l’enseignant peut
désormais classer les fichiers destinés à alimenter un cours en une
succession chronologique de séquences et séances pédagogiques.
Contexte
L’accumulation quotidienne des fichiers numériques à destination de
différents cours rend nos classements particulièrement difficiles. Leur
localisation devient laborieuse d’autant plus que lorsque nous déplaçons ne
serait-ce qu’un fichier, tout le classement est à revoir. De plus, l’explorateur
de fichiers Windows reste linéaire et tout sauf pratique.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Le classement se fait à l’aide d’un logiciel. Ouvrir son logiciel de
Mind Mapping (cf. Dossier 8).
Créer une arborescence pour l’année, pour une matière ou une
séquence.
Insérer les documents dans les branches correspondant au moment
d’utilisation du document sélectionné. Ces branches peuvent se
développer ou se rétracter, pour une vision globale ou en détail des
séquences traitées ou à traiter et des documents utilisés ou à utiliser.
Méthodologie et conseils
Renommer les fichiers de façon claire et précise afin d’y avoir accès
facilement. Éviter les accents, apostrophe et guillemets qui peuvent
éventuellement empêcher l’ouverture d’un document d’un
ordinateur à un autre.
Certains logiciels, comme Mindomo (cf. Outil 55), permettent de
charger les fichiers en ligne. Ils sont donc à l’abri de tout
dysfonctionnement d’un ordinateur et de la perte de vos données.
Types de documents à insérer :
Notes : Pour donner plus de détails à un mot-clé, tous les
logiciels de Mind Mapping offrent la possibilité d’insérer des
notes, qui restent cachées à l’ouverture de la carte. La carte
présente ainsi son caractère épuré. Le traitement de texte
intégré dans chaque logiciel permet de taper du texte
détaillant le mot-clé de la branche sélectionnée. Il est même
possible de copier-coller des pages entières importées de
votre traitement de texte ou capturées sur le Web. Pour les
faire apparaître, il suffira de cliquer sur l’icône qui se mettra
automatiquement au bout de la branche lors de
l’enrichissement de la carte.
Images : Une image est traitée aussi instantanément qu’un
seul mot. Il est possible d’ajouter des images à chaque
branche (les vôtres, trouvées sur Internet ou incluses dans
votre logiciel de Mind Mapping). Elles peuvent également
être flottantes non reliées à une branche, en fonds d’écran ou
utilisées comme idée centrale.
Icônes : un excellent moyen de catégorisation visuelle et
d’organisation de l’information sur vos cartes. Vous pouvez
numéroter les branches, mettre des drapeaux pour signaler
les détails importants et même filtrer les informations en
utilisant des icônes.
Notes audio ou vidéos : Certains logiciels tels que
iThoughts (sur iPad) ou iMindMap ou Xmind présentent la
particularité de pouvoir dicter directement dans les branches.
Liens hypertextes : La possibilité de joindre des liens, y
compris des documents, URL Web, des présentations, des
fichiers PDF et même d’autres cartes sur votre carte permet
de regrouper de grands volumes d’informations sur un
espace de travail facilement accessible. ■
La carte mentale, classeur en arborescence de fichiers numériques à
dispatcher selon les différentes séances d’un cours.
Avantages
Tous vos fichiers numériques sont facilement disponibles.
OUTIL
Évaluer avec une carte
12
FACILITER L’ÉVALUATION ET L’ACTION CORRECTIVE

En résumé
L’utilisation de la carte comme moyen de diagnostic ou d’évaluation
permet de juger très rapidement des structures cognitives de l’apprenant,
car elle est l’extériorisation du cheminement de sa réflexion et de ses
connaissances. C’est un cliché de ses représentations internes et
personnelles. En un clin d’œil, l’enseignant voit littéralement les
conceptions de l’élève, comment il les organise et les comprend à un
moment « t » dans le processus d’apprentissage.
La liste des concepts présents sur la carte se contrôle facilement en la
comparant à une liste type des concepts que l’on souhaite voir apparaître.
Les relations entre les concepts, identifiables par les flèches et leurs
étiquettes, fournissent des indices sur la cohérence et le niveau de
compréhension des élèves.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
L’enseignant doit être capable d’évaluer une carte mentale ou conceptuelle.
Il doit pouvoir identifier les concepts manquants (non assimilés) et/ou les
liens dont l’ordre hiérarchique serait incorrect, afin d’agir de manière
personnalisée auprès des élèves.
Contexte
La masse croissante de données à traiter est un défi quotidien qui va
continuer à s’accroître de manière exponentielle. Une carte d’évaluation
diagnostique, réalisée en début de séquence, permet de situer le
positionnement des apprenants, pour adapter le parcours d’enseignement.
Une carte d’évaluation formative, en cours de séance, permet de juger des
acquis en construction. Une carte d’évaluation sommative, en fin de
séance, permet de dresser un bilan des connaissances et des compétences
acquises.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Évaluer la carte dans sa globalité : une carte mentale ou
conceptuelle a l’avantage de pouvoir être vue dans sa totalité (vue
macro), examinée par zones (vues méso) ou analysée en détail (vue
micro). La vue globale donne donc déjà une première approche
intéressante. S’il y a trop de concepts en fouillis, on comprend
immédiatement que le thème est mal maîtrisé.
Comparer les concepts présents sur la carte, par rapport à la liste-
type ou attendue, ce qui va permettre d’établir une échelle
d’évaluation. Les concepts fondamentaux, qui doivent se retrouver
impérativement sur la carte et ceux moins importants, qui seront
optionnels, pourront servir de filtres pour la notation.
L’examen des liens, du sens des flèches et du contenu des étiquettes
servira de complément à l’évaluation.
Méthodologie et conseils
Cette évaluation peut également s’appuyer sur une des
fonctionnalités du logiciel Cmaptools (cf. Outil 49) qui facilite la
comparaison des cartes de l’enseignant et de l’élève en les faisant
apparaître côte à côte.
Afficher les cartes au mur permet à chacun de critiquer les
différentes cartes, au niveau du contenu et de la forme. La correction
peut aussi se faire par groupe ou binômes.
Réaliser des cartes à des moments différents du cours permet de
suivre la progression des représentations mentales des élèves au fur
et à mesure. ■
Pré-évaluer, Post-évaluer des cartes.
Avantages
Ce type d’évaluation donne une chance de réussite supplémentaire
aux les élèves maîtrisant mal le linéaire ou ayant des difficultés au
niveau scriptural ou de concentration (constellations DYS,
TDA/H…).
L’élève qui n’a pas appris son cours ne peut pas broder.
Précautions à prendre
Lors d’une autocorrection par groupes, la notation finale reste du
ressort de l’enseignant, seul à même de porter un jugement
impartial.
EXEMPLE – Les trois petits cochons
Dans cet exemple, surtout réservé aux petites classes, l’enseignant distribue
deux feuilles aux élèves. La première contient l’histoire sous forme
d’images (cf. Figure ci-contre), et la deuxième contient les trois images
manquantes.
La consigne est alors la suivante :
Découper les images de la feuille 2 et les coller au bon endroit sur la
feuille 1.
Indiquer sous l’image le bon numéro pour que l’histoire soit lisible
dans le bon ordre.
Colorier d’une couleur différente, chacun des trois petits cochons et
leur maison sur toutes les images de l’histoire.
Les deux premiers points vont permettre à l’enseignant de voir si l’ordre et
donc le déroulement logique de l’élève, est correct, et de vérifier que
l’histoire a bien été comprise. La troisième consigne va lui permettre de
vérifier si l’élève a bien identifié les différents personnages de l’histoire.
Une correction en classe, avec les images en couleurs issues de la correction
de l’enseignant et l’affichage de toutes les feuilles des élèves au tableau,
donnera une vision globale de l’homogénéité (ou au contraire de
l’hétérogénéité) de la classe et les éléments sur lesquels l’enseignant va
devoir insister lors d’un prochain cours.
La carte à trous
Feuille 1 de l’évaluation sur laquelle les images manquantes seront collées.
OUTIL
Créer une carte QCM
13
UN SUPPORT D’ÉTUDE POUR VARIER LES ÉVALUATIONS

En résumé
Réaliser une carte QCM (Questionnaire à Choix Multiples) et proposer
une correction directement sur la carte va permettre à l’apprenant de
s’approprier les connaissances qu’il ne maîtrise pas, par l’ajout de liens et
de moyens mnémotechniques qu’il dessinera sur la carte.
Lorsque la correction a été effectuée, l’élève voit rapidement si les bonnes
réponses signalées en rouge correspondent aux siennes. Il remarque qu’il
connaît déjà certaines choses, ce qui le motive pour aller plus loin.
La carte sera laissée aux élèves, car elle devient aussi un support d’étude
pour pallier aux non-connaissances.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Le document d’évaluation devient un support d’amélioration des
connaissances qui respecte l’hétérogénéité de la classe.
Contexte
Les cartes QCM sont réalisables dans tous les cours. Leur conception prend
du temps, mais elle constitue un support d’apprentissage remarquable.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Identifier les compétences à évaluer et rédiger le QCM avec assez
d’informations pour que ce soit clair pour tous les élèves.
Demander aux élèves de répondre au QCM en notant la bonne

réponse par un « » en bleu ou noir (couleur neutre). Ces réponses
ne doivent pas attirer l’attention, le rouge et le vert sont réservés à la
correction.
Ramasser les feuilles et les redistribuer aux élèves. Chaque élève
corrige alors la feuille d’un de ses camarades à l’aide d’un stylo
rouge (car le rouge aide le cerveau à mieux retenir) ou, à défaut, un
stylo vert.
Rendre la feuille à l’élève qui a répondu au questionnaire : celui-ci
va ajouter pour chaque erreur, un moyen de retenir la bonne réponse.
Méthodologie et conseils
Proposer cette activité en début de séquence permet à l’enseignant
de recadrer son cours en fonction des résultats et des besoins.
L’enseignant peut conseiller à l’élève d’afficher cette carte dans un
endroit où il passe souvent chez lui (toilette, chambre, frigo…) afin
qu’il puisse régulièrement la lire.
Proposer à l’élève de lier l’information à ce que cela évoque pour lui
et de créer des moyens mnémotechniques qu’il formalisera par un
dessin en couleur. Parfois un échange d’idées par petits groupes peut
débloquer certains élèves.
L’enseignant reste à disposition, pour aider et partager ses propres
liens ou mieux, pour animer un échange en classe : les liens des
autres ne sont pas nécessairement bons, mais donnent souvent des
idées à l’élève qui coince. Il faut pousser les élèves à être réceptif
aux liens qui lui viennent et d’y apporter sa confiance. Pour certains,
cela prend du temps. ■
De l’évaluation à l’auto-remédiation.
Avantages
Un inconvénient des QCM habituels est que les solutions ne se
fixent pas dans la mémoire. Ici, par l’ajout de liens et de dessins, la
réponse correcte va littéralement s’imprimer et prendre une place
prépondérante dans la mémoire de l’apprenant.
Précautions à prendre
Prévoir assez d’espace pour que les élèves ajoutent liens et dessins
à côté de chaque branche principale.
S’assurer que la carte est lisible à l’impression. Il est parfois
préférable de déplacer le centre à gauche et de disposer toutes les
branches d’un même côté.
Les QCM ont leurs limites et ne permettent pas de mesurer
certaines capacités comme savoir rédiger, s’exprimer ou inventer.
DOSSIER LES TECHNIQUES
3 D’APPRENTISSAGE
« On se lasse de tout, excepté d’apprendre. »
Virgile

https://goo.gl/dnNE0g
Un témoignage d’élèves en terminale (enseignement secondaire belge)
Faire de l’apprentissage un monde vivant
Prise de notes, exposés, oraux divers, révisions, rédactions… Les exercices
demandés aux élèves ne cessent de se diversifier, et avec eux les modes
d’enseignements des professeurs qui doivent faire face de plus en plus au
multimédia et à l’abondance de nouveaux supports.
Tout au long de leurs carrières, élèves et enseignants vont donc devoir
dompter ces différentes techniques d’enseignements et d’apprentissage pour
répondre aux besoins et directives du marché du travail d’une part, et de
l’Éducation nationale d’autre part. Or les techniques dérivées du Mind
Mapping présentées ici, permettent à l’enseignant d’organiser selon des
modèles faciles à véhiculer aux élèves tout type d’exercice demandé ainsi
que de faciliter la transmission de ces techniques à la classe.
Une carte, cinq langages
Pour observer, analyser et développer un point de vue, les élèves ont besoin
d’apprendre en réfléchissant ou en résolvant des problèmes. Les cartes
mentales et conceptuelles vont permettre de structurer leurs pensées en
mobilisant les cinq langages qu’elles utilisent :
Les mots-clés ;
les images ;
les couleurs ;
la typographie ;
les liens hypertextes.
Grâce à la conception de cartes, les élèves acquièrent un savoir-faire qui
leur permet de filtrer les phrases afin de ne conserver que les mots-clés pour
faciliter la mémorisation des données les plus importantes, d’illustrer pour
apprendre plus vite, mieux et pour plus longtemps, et de se servir
intelligemment des différents supports multimédias pour parfaire leurs
apprentissages.
Comme dit Michel Serres[1] « Ce que l’homme perd en part de mémoire et
de capacité de traitement de l’information, il le gagne avec la diffusion
généralisée des technologies numériques, des possibilités nouvelles de mise
en relations d’individus, de groupes, de réseaux et de savoir et une capacité
décuplée d’invention et de création » et nous rajoutons : le Mind Mapping
est la possibilité de relier tout cela !
Tous au même niveau
Le Mind Mapping met donc à la disposition de l’élève et de l’enseignant
une série d’outils qui vont les accompagner dans les différentes étapes de
leurs apprentissages et de leurs enseignements. Ces techniques, une fois
maîtrisées et transmises, sont flexibles et peuvent être utilisées dans bien
des cas, de l’écrit à l’oral. Cependant, elles ont également l’avantage de
s’adapter aux différents profils d’élèves, qu’ils soient têtes de classe ou en
difficulté, discrets ou orateurs.
Une fois ces outils acquis par la majorité des élèves, ils seront capables de
les appliquer et les optimiser dans toutes les matières à l’école ainsi que
dans leur vie personnelle, ce qui vaut aussi pour l’enseignant.

LES OUTILS
14 Le brainwriting
15 Le brainstorming
16 Le textmapping
17 Prendre des notes
18 Préparer un exposé
19 Soutenir un oral
20 Questionner avec le QQOQCP
[1]
Michel SERRES, Petite Poucette, Éditions le Pommier, 2012.
OUTIL
Le brainwriting
14
GÉNÉRER DES IDÉES INDIVIDUELLES EN GROUPE

En résumé
Le brainwriting s’utilise pour faire émerger des idées innovantes, générer
des pistes d’amélioration et surtout nommer des causes et des solutions
possibles à un problème.
Réalisable en groupe ou individuellement, le brainwriting offre à chaque
personne la chance de voir son idée valorisée ou au moins envisagée et
examinée par le groupe, et s’effectue avant un brainstorming où les chefs
de groupe ont tendance à monopoliser l’attention.
Il permet un travail personnel et silencieux où la partie créative du
cerveau (hémisphère droit) sera sollicitée. Les associations d’idées seront
stimulées par la visualisation des idées des autres participants. Le travail
collectif d’analyse qui s’en suit va utiliser la partie logique et rationnelle
du cerveau (hémisphère gauche) et va permettre d’étudier la faisabilité des
idées qui ont émergé.
Le brainwriting a été inventé par le professeur japonais Kawakita Jiro.
Aussi connu sous le nom de « diagramme d’affinités », la méthode KJ
organise par thèmes les idées émises par les individus d’un groupe. Elle
est aussi utilisée pour résoudre des problèmes.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Le brainwriting permet d’associer à la fois une réflexion individuelle ainsi
qu’un échange collectif pour produire un maximum d’idées.
Contexte
Le brainwriting est un outil à utiliser avant le brainstorming car il n’y a pas
d’effet de leadership, comme lors de l’utilisation de son homologue. En
effet, des études ont montré que 60 % du temps est consacré aux premières
idées, analysées au détriment d’autres idées formulées par des participants
plus timides ou placés moins haut dans la hiérarchie.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Phase collective : déterminer la question focale limitant le champ
d’investigation de la carte mentale, c’est-à-dire des objectifs à
atteindre pour répondre à une situation insatisfaisante ou nouvelle.
Par exemple : comment améliorer l’accueil dans un établissement ?
Phase individuelle : constituer des groupes de six personnes. Pour
chaque groupe, placer le thème au centre d’une feuille et créer six
branches principales qui porteront les noms des participants.
Subdiviser chaque branche principale en trois sous-branches sur
lesquelles chaque participant notera ses trois idées en cinq minutes.
La place étant limitée, il sera obligé d’être concis dans sa
formulation. Au bout de trente minutes, le brainwriting est terminé
et l’on passe à l’analyse.
Phase collective : classer les idées en les regroupant par groupes
d’idées plus générales.
Phase collective : classer les idées en trois catégories : « à
poursuivre », « à arrêter », ou « à revoir ».
Méthodologie et conseils
Possibilité d’écrire les idées sur des Post-it pour faciliter les
déplacements et regroupements d’idées.
La carte brainwriting peut être réalisée ou retranscrite avec un
logiciel (cf. Dossier 8). De plus, l’option glisser-déposer de certains
logiciels permet de créer de nouvelles associations d’idées grâce à
leur proximité sur écran. ■
« L’attaque d’un problème dans un style commando. » Alex Osborn,
créateur du brainstorming
Avantages
Il n’y a pas de régulateur et tous les participants sont actifs.
Une idée utile est systématiquement développée après et l’auteur
d’une idée créative peut être identifié, ce qui est un facteur de
motivation supplémentaire pour les participants timides.
Précautions à prendre
Ne pas autoriser les discussions prématurées qui peuvent avoir un
effet négatif sur le groupe.
Bien limiter le temps en précisant aux élèves qu’ils pourront
développer leur pensée durant la phase collective.
OUTIL
Le brainstorming
15
ACTIVER SON CERVEAU EN LE LAISSANT LIBRE DE TOUTE
CONTRAINTE

En résumé
Le remue-méninge, également appelée carte brainstorming, se base sur le
fonctionnement par association d’idées de notre cerveau. Il stimule la
production d’idées pour faire le tour d’un sujet ou résoudre un problème.
Contrairement à la majorité des cartes mentales, dont la construction se
fait de l’intérieur vers l’extérieur (du centre naissent des branches
principales qui se déclinent en branches secondaires, etc.), le remue-
méninges se construit de l’extérieur vers l’intérieur. Une première phase
consiste à produire les idées. Ensuite, elles seront catégorisées et
regroupées dans des branches principales.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
La carte brainstorming permet de développer les créativités individuelles et
collectives face à un problème ou une question et, combinée à une carte
mentale, elle permet d’aller plus loin que le simple brainstorming, et
surtout, de transformer la carte en plan d’action.
Contexte
En classe, cette carte est idéale pour entrer en matière, car elle rassemble les
éléments connus par les élèves et permet à l’enseignant d’introduire les
nouveaux sujets. Utilisée en fin de séquence, c’est une synthèse idéale.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Noter le thème au centre du tableau et le détailler éventuellement
par une phrase, de sorte que les idées formulées soient concrètes.
Stimuler la production des idées pendant un temps déterminé, de dix
à quinze minutes par exemple. Chaque idée, énoncée à voix haute,
est notée sur un morceau de papier ou sur un Post-it.
Quand le temps imparti est écoulé, lire les idées et les grouper
autour des mêmes sujets. En faire des catégories et créer des
branches principales, et éventuellement des branches secondaires.
Déplacer chaque idée vers une catégorie.
Évaluer les idées et éliminer les idées non appropriées.
Recopier la carte au propre.
Décorer la carte avec couleurs, illustrations, icônes et pictogrammes.
Méthodologie et conseils
Cette technique peut être utilisée par groupe ou en classe, sachant
que la créativité d’un groupe d’individus est souvent supérieure à la
somme des créativités de chacun des individus mais que le nombre
idéal d’élèves est quatre.
L’enseignant passe de groupe en groupe et invite à élargir le champ
des possibles par des questions : « quoi d’autre ? » « à quoi cela
vous fait-il penser ? » « comment adapter, modifier, ajouter,
réarranger, transposer, combiner ? »
Veiller à ce que le thème reste visible durant la phase créative.
Énoncer les idées à voix haute permet d’éviter les doublons et de
laisser l’imagination des participants faires des associations.
Plus la question centrale sera détaillée, plus les idées seront
pertinentes. ■
« Pour pouvoir découvrir de nouveaux territoires, il faut être prêt à
perdre complètement de vue les rivages familiers. » André Gide
Avantages
Cette méthode active l’intelligence collective.
Elle est idéale pour préciser des règles et en facilite l’application et
le respect.
Précautions à prendre
Souligner que l’on peut s’accorder sur le nom des branches, même
si l’on n’est pas d’accord à 100 % : un travail de groupe nécessite
de la souplesse. Cela évitera aux fortes personnalités de prendre le
dessus.
S’arranger pour que le travail ne soit pas interrompu. Une sonnerie
d’intercours pourrait par exemple couper la phase créative.
EXEMPLE – Augmenter son efficacité grâce au
brainstorming
Annoncer la consigne en C.Q.F.D.
Critique exclue.
Quantité prime sur qualité. Plus il y aura d’idées, plus il y en aura de
« bonnes ».
Farfelu bienvenu : la solution d’un problème émerge entre l’idée la
plus prévisible et l’idée la plus folle, il est donc important d’explorer
ces deux extrêmes qui servent de bornes pour cerner la solution.
émultiplication ou fertilisation croisée, en profitant de la manière
naturelle de fonctionner du cerveau : par association.
Mots-clés uniquement
Insister sur la production de mots-clés uniques, qui permettent au cerveau
plus d’associations que les mots-clés multiples.
Par exemple, si vous faites un remue-méninges pour l’organisation de la
kermesse de l’école, le mot-clé multiple « inviter les parents » aura un
résultat moins créatif que le mot-clé unique « inviter ». Ce dernier peut être
associé à « parents », « enseignants », « anciens élèves », « officiels »,
« association des parents », « voisinage », etc.
Tous debout !
Réaliser cette activité debout permet une implication maximale des élèves :
le corps est orienté vers l’activité. Les élèves kinesthésiques ont enfin la
possibilité de bouger.
L’union fait la force ?
Le psychologue Brian Mullen et son équipe de l’Université de Kent
(Canterbury, Royaume-Uni) ont analysé les résultats d’une vingtaine
d’expériences pour en déduire que non seulement les individus seuls
avaient trouvé bien plus d’idées que les groupes, mais que ces idées étaient
surtout de meilleure qualité.
L’idéal serait de permettre à chacun de réfléchir aux différentes pistes de
réflexion, pendant quelques minutes avant de partager leurs idées avec le
groupe.
L’avantage majeur de réaliser l’exercice en groupe est le lien social qu’il
crée. C’est une technique qui facilite l’intelligence collective et créative et
qui s’inscrit parfaitement dans la pédagogie de la classe inversée[1].
Mais encore ?
Après avoir créé des catégories et transféré les idées dans chacune des
branches, il est parfois bon d’encore approfondir. Il est alors possible de
refaire un remue-méninges ciblé sur chaque catégorie ou sous catégorie.
Il est intéressant d’évaluer les idées selon divers critères, car elles ne sont
pas toutes bonnes à prendre. Ces critères d’évaluation peuvent être des
valeurs, une grille d’évaluation, un vote, une discussion pour arriver à un
consensus, l’avis de l’enseignant…
EXEMPLE – Brainstorming à l’aide d’un logiciel
Phase divergente : après avoir placé le centre de la carte (afin de rester
centré sur le sujet), noter les idées au fur et à mesure qu’elles émergent sur
les branches principales pendant le temps alloué. Ne pas les évaluer. Avec la
vision globale des idées, identifier les différents thèmes (catégories) abordés
et les ajouter comme branches principales en une autre couleur.

Phase convergente : glisser-déposer les idées dans les catégories


correspondantes.
Soigner la décoration de la carte (épaisseur, couleur, illustrations…)

[1]
La pédagogie de la classe inversée consiste à familiariser les élèves avec
le contenu d’un cours avant celui-ci en le rendant disponible en ligne.
L’élève n’a pas de devoirs à faire à la maison et il connaît déjà quelques
éléments du cours en arrivant en classe. Cette méthode permet de libérer du
temps en classe pour organiser des activités, et de prendre le temps de se
pencher sur ce que l’élève n’aurait pas compris. (cf.
www.classeinversee.com pour plus d’informations).
OUTIL
Le textmapping
16
UN ROULEAU POUR COMPRENDRE

En résumé
Le textmapping est une technique d’organisation graphique, qui peut être
utilisée pour enseigner la compréhension de texte et la rédaction. Peu
connue dans les pays francophones, elle est pratiquée sur des rouleaux
(assemblage latéral de plusieurs feuilles pouvant faire plus d’un mètre),
comme alternative aux livres. Outil simple, il concentre l’attention sur le
texte lui-même, en offrant une vision globale qui peut inclure non
seulement du texte, mais également des illustrations, légendes et titres.
Contrairement aux livres, les rouleaux peuvent être annotés, surlignés et
s’adapter aux objectifs pédagogiques poursuivis.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
La mise en rouleau d’un texte permet d’obtenir une image complète d’un
sujet ou d’un livre pour pouvoir en lire et analyser la totalité, avant de
passer à la construction d’une carte mentale de synthèse.
Contexte
En ouvrant un livre on ne voit au maximum que deux pages. Et si l’on
étudie un texte long, on perd de vue le contexte général, la progression du
texte, ses illustrations et leurs légendes… Avec le textmapping, on retarde le
moment où il va falloir passer à l’abstraction puisque tous les éléments sont
visibles et proches les uns des autres. Cette méthode s’adapte bien aux
élèves en difficulté, en particulier les dyslexiques.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Choisir un livre ou une série de documents traitant d’un sujet en
rapport avec l’objectif pédagogique et ce que les élèves doivent
comprendre.
Les imprimer en noir et blanc.
Assembler les photocopies du texte choisi pour créer un rouleau
transversal en collant les feuilles bord à bord.
Avec la classe, surligner les mots-clés. Ce marquage permet de
dégager d’un coup d’œil les points-clés.
Repérer les titres de chaque section et les encadrer en couleur afin
de dégager la structure globale du texte, et observer et montrer
comment chaque morceau s’articule avec le reste.
Faire annoter le texte par les élèves, tout en animant les discussions
en classe pour faire ressortir l’objectif donné.
Synthétiser avec l’aide d’une carte mentale contenant les mots-clés,
que chaque élève pourra agrémenter de couleurs et dessins.
Méthodologie et conseils
Privilégier le noir et blanc qui permet aux élèves d’ajouter leurs
propres couleurs.
Pour surligner, il faut faire un balayage rapide du texte, se
questionner sur ce qui semble important et lire alors le texte
attentivement. Le fait de pouvoir voir la totalité du texte modifie le
processus ordinaire de lecture et rend les choses concrètes. Être
debout et se déplacer autour du texte contraste avec la manière
habituelle dont on lit un livre. ■
Transformer un texte en rouleau pour en avoir une vue globale, puis en
créer la synthèse avec une carte mentale.
Avantages
La carte mentale de synthèse va aider les élèves dans la phase de
rédaction.
Le texte présenté, comme un tout, fournit un accès global et
aléatoire aux différents éléments qui le composent. La lecture de
l’élève est active, il interagit avec sa structure et construit sa
compréhension.
OUTIL
Prendre des notes
17
PRENDRE DES NOTES À PARTIR D’UN ORAL OU D’UN ÉCRIT

En résumé
Le processus de prise de notes est une étape cruciale de l’apprentissage et
une technique essentielle pour la vie scolaire, professionnelle et
personnelle. Elle va être utile, non seulement à l’enseignant, mais aussi à
l’élève.
Utilisée pour la prise de notes à partir d’un oral ou d’un écrit, la carte
mentale favorise le raisonnement et l’organisation des informations par la
construction de liens logiques. Prendre des notes à partir d’un l’oral est un
exercice particulièrement difficile car cela force l’apprenant à être actif
sur plus d’un plan : il écoute, comprend, trie, sélectionne, organise les
informations, les transpose en mots-clés, les note et les met en forme en
même temps.
La prise de note sous forme de cartes facilite la mémorisation et la
concentration en focalisant l’attention et développe les capacités de
compréhension et d’analyse. Une fois réalisée, la carte de prise de notes
sert de support unique à l’élève qui n’a plus besoin de retourner dans son
cours linéaire.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Une prise de note active oriente l’attention des élèves et favorise
l’appropriation des contenus. La reformulation et l’utilisation de ses propres
mots-clés et illustrations, qui font références aux liens que peut faire
l’apprenant avec ce qu’il connaît, ce qu’il est et ce qu’il aime, facilitent son
apprentissage.
Contexte
La prise de notes est accessible dès le plus jeune âge, comme elle est
pratiquée en Finlande par exemple, mais il est nécessaire de bien manier la
technique de la carte mentale, ceci afin d’éviter aux élèves de se poser
continuellement la question : ce mot-clé va-t-il m’aider à me rappeler tout
ce qui a été dit ?
Comment l’utiliser ?
Étapes
À partir d’informations écrites
Noter le thème principal au centre de la feuille.
Repérer la structure des informations grâce aux titres et sous-titres ;
les ajouter sur la carte en branches principales, secondaires, etc.
Lire chaque paragraphe et noter les idées-clés sur les branches
correspondantes. L’idéal est de reformuler avec ses propres mots et
d’indiquer ses mots-clés sur la carte.
Donner du sens avec des couleurs en rapport avec le contenu (par
exemple, en rouge pour « attention »), illustrations, icônes et
pictogrammes.
À partir d’un exposé oral
Préparer le matériel nécessaire de manière à ne pas être distrait. Se
préparer à détecter dans le discours de l’orateur les « j’insiste »,
« attention à », « il y a 3 parties » et à les transposer sur la carte.
Noter le thème principal au centre de la feuille.
Si l’orateur donne le plan, noter les branches principales en fonction
des différents thèmes abordés.
Au fur et à mesure de l’exposé, créer une nouvelle branche pour
chaque nouvelle idée abordée et organiser les idées en arborescences
de plus en plus détaillées.
Donner du sens avec des couleurs, illustrations, icônes et
pictogrammes.
Méthodologie et conseils
Déterminer au départ si la carte est destinée à une utilisation
personnelle (avec ses propres liens) ou partagée (avec des liens
compréhensibles par tous).
Noter le minimum compréhensible. Ne pas noter les articles.
La remise d’une carte pré-structurée avec les branches principales
est un bon exercice pour s’entraîner.
La carte décorée peut servir de carte de synthèse pour réviser.
L’apprenant peut s’écarter de la logique de l’enseignant et organiser
le contenu selon sa propre logique.
L’utilisation d’un logiciel permet l’insertion de blocs de texte, ainsi
qu’une remise en forme très facile.
Ne pas hésiter à réaliser des sous-cartes pour éviter la surcharge. ■
Optimiser sa prise de note, c’est déjà s’approprier le contenu.
Avantages
Même si le discours de l’orateur n’est pas structuré, cette prise de
notes permet de classer les informations au « bon » endroit à
n’importe quel moment.
Précautions à prendre
Il vaut mieux éviter cette activité si les élèves ne maîtrisent pas la
méthode carte mentale.
OUTIL
Préparer un exposé
18
DÉCOUPER POUR MIEUX CONSTRUIRE

En résumé
La carte pour préparer un exposé a la particularité de découper les
différentes étapes d’un travail qui, pour les élèves, paraît souvent énorme.
À elle seule, la carte constitue un support qui va évoluer en fonction des
différentes étapes de la production d’un exposé et qui sera agrémenté
d’illustrations pour améliorer la mémorisation et faciliter la prise de
parole. La carte sert à la fois de contenant pour toutes les parties de
l’exposé, en permettant à l’élève d’éviter le mot à mot encore trop souvent
observé dans les classes, mais elle sert aussi de document de présentation,
à projeter dans la classe.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
La carte-exposé aide l’élève à réaliser un exposé de sa préparation à sa
présentation. Cette méthode permet de rechercher des informations, de les
consigner, de les structurer et de les présenter avec confiance.
Contexte
La carte peut être réalisée en classe ou à la maison. Plus généralement, c’est
une bonne technique pour chercher des informations et les présenter.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Demander à l’élève de :
Commencer une carte avec les notions qu’il connaît déjà.
Consulter livres, documents, Internet, et sélectionner les
informations appropriées.
Ajouter ces informations aux branches existantes ou en créer de
nouvelles. Il se peut que la carte soit, à ce niveau, composée d’une
multitude de branches principales.
Structurer sa carte, de manière à faire apparaître des catégories qui
en deviennent les branches principales.
Déplacer certaines informations vers une catégorie plus adéquate.
Se réjouir : à ce stade, toutes les informations ont été consignées par
l’apprenant sans qu’il ait eu l’impression de travailler : il s’est
baladé sur Internet, dans des livres ou centres de documentations et
la carte s’est remplie toute seule.
Enlever les informations inutiles, redondantes ou peu pertinentes.
Ajouter couleurs, illustrations, icônes, pictogrammes afin de faciliter
la mémorisation.
Regarder régulièrement la carte avant le jour de la présentation.
Méthodologie et conseils
Préférer l’utilisation d’un logiciel pour éviter les brouillons.
Lors de la présentation, la structure de la carte (sans les illustrations,
icônes, pictogrammes, ainsi que le dernier niveau de la carte) peut
être affichée en grand au tableau, de manière à ce que chacun
visualise le plan de l’exposé. Il est également conseillé d’imprimer
une version A3 de la carte que l’exposant pourra garder sous les
yeux lors de sa présentation et qu’il pourra consulter tout en étant
debout. ■
Plus de compétences augmentent la confiance.
Avantages
Comme c’est une même carte qui évolue depuis la récolte des
informations jusqu’à la version qui servira de support à la parole,
l’élève n’a pas l’impression de travailler pour rien avec la rédaction
de brouillons.
La prise de parole est facilitée, car l’élève formule ses phrases à
partir de mots-clés figurant sur sa carte. Son discours est naturel, il
formule les phrases avec ce qui vient dans l’ici et maintenant. Il
reste en contact avec le public, tant relationnellement que
visuellement.
Précautions à prendre
Lors de la recherche d’informations, effectuer un copier-coller des
images qui vous semblent pertinentes. Il vaut mieux en avoir trop et
les trier par la suite plutôt que d’essayer de retrouver quelque chose
aperçu lors du « zapping » Internet.
Cerner correctement le thème central de la carte (ne pas hésiter à
être spécifique), pour rester concentré sur le bon sujet.
EXEMPLE – Un exposé sur Londres
Étape 1
Les informations sont rassemblées au gré du parcours de documents
(Internet, livres, documents…) et sont positionnées en branches principales.
Cette phase est appréciée des élèves car ils démarrent avec ce qu’ils
connaissent et ensuite n’ont pas l’impression de travailler, mais de se
balader sur divers supports avec un sentiment de chasse aux trésors.

Étape 2
En observant les idées, déterminer les catégories et glisser-déposer des
idées dans les catégories correspondantes.
La structure se met alors en place et le travail prend forme.
Positionner les branches principales de manière à avoir une
progression logique du contenu.
Éventuellement adapter les termes utilisés dans les branches
principales pour une uniformité (tous des noms propres, des verbes…).

Étape 3
Ajouter de la couleur sur les branches, des pictogrammes et des images
(qui seront également en couleur). Chaque information non assimilée
est soutenue par un dessin.
Cette carte servira de plan pour soutenir l’oral. Elle peut également
être présentée à la classe afin de montrer une vue globale de l’exposé.
OUTIL
Soutenir un oral
19
UNE CARTE À DOUBLE USAGE QUI SOUTIENT SA
PRÉSENTATION

En résumé
Lors d’une présentation orale, on utilise deux formes de communication.
Il y a tout d’abord la communication digitale, celle qui transcrit notre
pensée à l’aide de mots que l’on lit ou prononce. Elle prend source dans la
partie logique de notre cerveau, peut être précise ou abstraite, et elle
véhicule le message à transmettre. La communication analogique quant à
elle, est non verbale. Elle se transmet par le geste, la posture et les
intonations de la voix. Pour une communication performante, il faut
savoir maîtriser ces deux aspects.
Une soutenance orale peut être appuyée par une carte mentale qui sera
présentée à l’aide d’un vidéoprojecteur. Grâce à cette celle-ci, on perd la
linéarité de la parole et on permet donc aux auditeurs de toujours avoir
une vision globale du sujet et de suivre activement ce qui est dit.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
L’objectif de la carte mentale est de faciliter, d’accompagner et
d’enrichir les présentations orales. La carte permet également de ne
pas lire son texte mais d’établir une relation visuelle et auditive avec
son public.
Contexte
Lors d’une présentation, un élève se heurte toujours à la même barrière que
les enseignants, celle de la taille limitée de la mémoire instantanée de ses
auditeurs.
La carte devient alors une carte à communiquer des informations à un jury
ou à un auditoire. Les différents nœuds de la carte servent de points de
focalisation qui attirent l’attention des participants. Les couleurs, les images
voire les liens hypertextes (ouvrant vers des pages Web spécifiques si
l’ordinateur est connecté) offrent un surcroît de données à même d’emporter
l’adhésion des spectateurs.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Création d’un diaporama à la maison
Certains logiciels (cf. Dossier 8) ont un mode de présentation intégré dans
leurs fonctionnalités, mais voici une méthode qui permet de créer un
diaporama PowerPoint à partir de n’importe quelle carte.
À partir d’une carte déjà réalisée sur logiciel (cf. Outil 18), replier
les branches secondaires, pour ne présenter que les grandes idées à
la classe. Cette image constituera la première diapositive.
Les diapositives suivantes sont constituées d’une capture d’écran
des branches principales dépliées. Compter une diapositive par
branche principale.
Présentation à l’oral en classe
Se munir de la carte détaillée format A3 qui sera déposée à plat
devant soi.
Disposer si possible d’un vidéoprojecteur, d’un ordinateur avec un
logiciel de Mind Mapping ou un logiciel de présentation type
PowerPoint.
Présenter la carte dans sa totalité.
Présenter les branches principales comme sommaire de ce qui sera
dit, puis présenter le contenu de chaque branche et sous-branche.
Garder quelques minutes à la fin pour répondre aux questions
éventuelles.
Méthodologie et conseils
Une carte se lit à trois niveaux : au niveau global (macro), au niveau
d’une zone (méso) et au niveau du détail (micro). En proposant ces
trois dimensions la carte mentale apporte plus que le texte linéaire.
Pour que leur attention ne faiblisse pas, les participants ont besoin
d’une image globale ainsi que d’une vue en détail. C’est d’ailleurs
l’avantage que présentent les cartes mentales et conceptuelles face à
un simple exposé oral qui ne fait appel qu’au canal auditif des
auditeurs. ■
« Les plus silencieux s’avèrent souvent les meilleurs orateurs dès qu’on
leur en donne l’occasion. » Bernard Werber
Avantages
Cette méthodologie peut être réalisée de manière manuscrite. Les
informations de départ sont alors notées sur des morceaux de papier
ou des Post-it, de manière à être facilement déplaçables lors de la
catégorisation.
Précautions à prendre
Vérifier la bonne marche du matériel informatique avant les
exposés, il n’y a rien de plus de stressant pour les orateurs et de
déstabilisant pour les participants.
OUTIL
Questionner avec le QQOQCCP
20
COMPRENDRE UN SUJET EN SEPT QUESTIONS

En résumé
La méthode du QQOQCCP est une méthode universelle qui permet de
poser les sept questions indispensables à la bonne compréhension d’un
sujet ou d’un problème, voire d’un article de journal ou d’une œuvre.
QQOQCCP est l’abréviation de Qui, Quoi, Où, Quand, Comment,
Combien et Pourquoi ?
C’est un moyen mnémotechnique simple pour collecter des informations,
de manière plus ou moins exhaustive et qui peut-être également employé
pour résoudre un problème.
En classe, elle permet, en particulier, de bien analyser un sujet en
n’oubliant aucun des aspects du sujet traité.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
En questionnant un sujet à l’aide de sept questions, une carte mentale de
collecte permet à son concepteur de cerner un problème dans toutes ses
dimensions.
Contexte
Rudyard Kipling (1865-1936), auteur du Livre de la Jungle déclarait :
« J’ai toujours près de moi, six fidèles amis, c’est à eux que je dois, tout
ce que j’ai appris, leurs noms Quand, Où, Quoi, Comment, Pourquoi et
Qui ? Leurs initiales font QQOQCP. » The Elephant’s child, 1902.
Toute œuvre ou tout sujet un peu complexe nécessite, en effet, d’être
« décortiqué » à l’aide de cartes modèles comme celle du QQOQCCP. Elle
aide les élèves à « détricoter la complexité » d’un problème en permettant
d’extraire les données sur les personnes concernées (Qui ?), le sujet lui-
même (Quoi ?), le lieu (Où ?), la dimension temporelle (Quand ?), la
manière par laquelle on aboutit au résultat (Comment ?), l’aspect quantitatif
(Combien ?) et enfin les raisons (Pourquoi ?).
Comment l’utiliser ?
Étapes
Définir le sujet de l’analyse ou l’objectif afin de connaître les limites
du champ sur lequel les questions porteront.
Dessiner une branche principale par question dans lesquelles les
questions de base (qui, quoi, où, quand, comment et combien ?)
seront renseignées. Pour préciser il est possible d’ajouter une sous-
branche « Pourquoi ? » à chacune des branches principales.
Remplir les différentes branches :
Qui : Quelles sont les personnes concernées ? Qui est acteur,
responsable ?
Quoi : De quoi s’agit-il ? Quels sont les éléments, actions,
opérations qui caractérisent la situation ? Que fait-on ?
Où : Où se passe la situation ? À quel endroit ? Dans quel
milieu ? À l’arrêt, pendant un déplacement ?
Quand : Quand se passe la situation ? date, mois, jour ?
Quelle est la fréquence ? Depuis quand, à quel moment ?
Comment : Comment se déroule la situation ? De quelle
manière ?
Combien : Combien y a-t-il d’objets ? De personnages ?
Pourquoi : Pourquoi telle action ? Pourquoi telle
conséquence ?
Méthodologie et conseils
Pour être certain de remonter à la racine des causes ou des
motivations initiales, il vaut mieux poser successivement la question
« pourquoi ? ».
L’ordre des questions importe peu, du moment qu’elles sont toutes
posées. ■
La carte mentale QQOQCCP pour aborder toutes les caractéristiques
d’un problème ou d’un sujet.
Avantages
La carte permet de voir la structure globale du problème, d’avoir
une meilleure focalisation, une identification visuelle des
correspondances, et aussi des incohérences. En utilisation
informatique, le glisser-déposer permet de remettre les idées dans
les bonnes branches et d’ainsi restructurer l’analyse sans rien
oublier.
L’application des questions de cette carte est universelle. Elle
s’applique aussi bien à la préparation d’un projet, à l’analyse d’un
problème, la description d’une œuvre, la structuration d’une
rédaction, d’une dissertation, d’un rapport de stage, d’une thèse…
DOSSIER
TRAVAILLER ENSEMBLE
4
« Se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble
est une réussite. »
Henry Ford
Si les cartes mentales et conceptuelles commencent presque toujours par un
travail individuel, un brouillon de démarrage, ce travail se prolonge souvent
par un travail collectif de mise en commun qui permet par exemple, aux
élèves de réviser sans s’en apercevoir ou de voir leur carte enrichie par celle
des autres.
Force est de constater qu’avec l’évolution des modes de travail dans les
différentes organisations, qui privilégient de plus en plus les projets
d’équipes, les enseignants doivent désormais préparer leurs élèves et
étudiants à ces changements.
Des cartes faites pour le travail collectif
Les cartes mentales et conceptuelles apportent à leurs utilisateurs :
Une vision graphique qui donne du sens aux projets, honore les
idées de tous, construit la confiance, accroît l’intelligence collective,
nourrit le respect mutuel, aide à écouter pour comprendre et non
écouter pour répondre.
Elles permettent de trouver des modèles pour construire ensemble
différentes représentations d’une image du monde.
Elles transforment les idées invisibles de chacun en idées visibles,
lisibles et transmissibles et appellent à l’action.
La prise de décision se fait collectivement.
Elles créent un tiers de confiance sur lequel les idées sont critiquées
mais jamais les personnes.
Elles nous laissent imaginer ensemble, en coproduction.
Cette collaboration se fait au travers de diverses voies :
Par l’échange de fichiers multimédia : vidéos, images, textes,
relations, idées.
Par la collecte de liens hypertextes, c’est-à-dire le chaînon manquant
entre les pages Web du monde entier et le thème qui fait l’objet du
travail.
Par la visualisation en direct de ces idées, qui sert alors de support à
nos mémoires à court terme.
Par un travail à la fois sur l’image globale, partielle et ses détails.

« Aucun de nous ne sait ce que nous savons tous, ensemble. »


Euripide
Travailler ensemble, c’est aussi apprendre ensemble. C’est partager avec les
autres, échanger, coopérer pour que tout le monde puisse tirer partie de cette
intelligence collective. Ce dossier vise à inciter le travail en groupe, pour
que chaque individu jouisse de cette collaboration et en récolte les fruits.
Le Mind Mapping va, dès le début de l’année, créer une bonne ambiance de
classe grâce à la carte de présentation que les élèvent adorent, et qui leur
permettra non seulement de se présenter à leurs camarades mais aussi
d’apprendre à se connaître soi-même. Les outils présentés ici ont pour but
de favoriser les interactions verbales entre les élèves, que le travail soit
réalisé en binômes ou en classe entière, de permettre d’écouter, s’écouter
soi-même et écouter les autres, d’échanger avec les élèves de l’école en
projet interclasses, et de construire et d’assurer la continuité des
apprentissages, notamment grâce aux différents supports multimédias.
LES OUTILS
21 Se présenter
22 Écrire ensemble
23 Introduire un nouveau sujet
24 Comprendre un texte
25 Analyser un texte
26 Résoudre un problème mathématique
27 Mémoriser
28 Comparer
29 Développer la pensée critique
30 Rédiger une règle
31 Créer un mur d’affichage virtuel
OUTIL
Se présenter
21
LA CARTE BRISE-GLACE POUR APPRENDRE À SE
CONNAÎTRE

En résumé
La carte mentale est un excellent moyen de démarrer l’année. Plutôt que
de demander aux élèves de remplir une fiche classique, elle permet
d’introduire la méthode d’une manière ludique, sans enjeu et sous une
forme qui permet aux élèves d’utiliser leurs intelligences multiples. Ils
vont pouvoir dessiner, colorier et s’exprimer sous une forme plutôt
inhabituelle. Ils démarreront l’année du « bon pied » faisant ainsi une
transition douce de la période estivale, où la plupart n’ont pas beaucoup
écrit, vers la reprise des cours.
« Dès le début de l’année scolaire, l’élève se présente sous la forme d’une
carte heuristique ; cela lui permet de cibler ses priorités, de se rendre
compte de qui il est, finalement… Bref, tant en français qu’en langues, la
carte heuristique permet visibilité, clarté, simplicité. » Cécile Lambert,
Institut Saint-Berthuin de Malonne (Belgique).
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Cette première carte mentale introduit le Mind Mapping, sans trop insister
sur le fait que c’est une nouvelle méthode de travail. Sa réalisation permet à
l’apprenant de découvrir une image unifiée de lui-même et à l’enseignant de
connaître rapidement ses élèves.
Contexte
Le premier cours de l’année est un instant important pour le professeur
comme pour les élèves. C’est le moment de la découverte réciproque. C’est
une phase de construction de la confiance, où chacun doit se dévoiler un
peu et attend d’être pris en considération.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Réaliser une carte gabarit avec les branches principales et
éventuellement des branches secondaires, ou dessiner un modèle au
tableau que les élèves pourront recopier.
Demander de compléter la carte. Il s’agit d’ajouter sur les branches
vides le minimum de mots (pour que ce soit compréhensible) et
d’animer la carte par des couleurs et des dessins. Insister pour qu’il
y ait un dessin à chaque loisir ou sport, animal domestique… de
manière à voir rapidement le contenu.
Organiser des groupes de deux et leur demander de comparer leurs
cartes. Puis des groupes de quatre (deux élèves se retournent) ou
plus selon l’arrangement de la classe.
Leur laisser quelques minutes pour qu’ils échangent.
Ensuite, disposer les cartes sur un mur et inviter les élèves à
consulter les autres cartes et à échanger.
Méthodologie et conseils
Le débriefing peut servir d’introduction à la méthode de la carte mentale :
« Avez-vous éprouvé du plaisir à dessiner la carte ? », « Quels sont les
avantages à réaliser une carte plutôt que de rédiger un texte linéaire ? »,
« Comment l’exercice se serait-il passé si vous aviez écrit un texte ? », «
Quels sont les apports de la couleur ? Des dessins ? », « Pensez-vous qu’il
serait possible de mettre un cours sous cette forme ? », « Quels en seraient
les avantages ? », etc. ■
« Amis ou ennemis, il est toujours bon de bien connaître ceux qu’on
aime, et meilleur encore de mieux connaître ceux qu’on aime moins. »
George Bonneau
Variantes
Cette carte peut prendre plusieurs formes. Les branches principales
d’un portrait chinois posent la question : Et si tu étais un pays, une
œuvre d’art, un moyen de transport, un plat cuisiné, que serais-tu et
pourquoi ?
Une autre variante, qui suscite beaucoup d’intérêt chez les
professeurs de langues, vise à se présenter dans une langue
étrangère.
Enfin, la projection dans le temps, qui demande par exemple, de
dessiner la situation de l’élève dans vingt ans leur permet de
s’imaginer avec un métier, une famille, un lieu différent et
d’exprimer une partie de leurs rêves.
Avantages
Même les élèves en difficulté réussissent à créer leurs propres
cartes. On remarque souvent que ces élèves utilisent plus de
dessins, et que leurs cartes sont particulièrement soignées.
Précautions à prendre
Ne pas forcer des élèves à présenter ou partager leurs cartes aux
autres, certains peuvent être gênés par leur situation familiale ou
timides. Mais si des volontaires sont d’accord, ils peuvent se
présenter à la classe.
EXEMPLE – Carte de présentation en cours d’espagnol

EXEMPLE – Carte de projection dans le temps


OUTIL
Écrire ensemble
22
ORGANISER SES IDÉES AVANT DE RÉDIGER

En résumé
Le schéma d’écriture numérique collaborative synchrone est un support à
la construction d’un savoir ou d’une réflexion collective. Il permet
d’écrire à plusieurs sur le même document et implique la participation de
tous les élèves. C’est un outil fédérateur, car chacun participe, apporte ce
qu’il connaît, interagit pour apprendre et modéliser, et explique ses choix.
On échange et, ensemble, on ajoute, modifie, déplace, améliore… pour
finir par rédiger. Partir de la production mentale de chaque élève permet
d’augmenter leur motivation et leur engagement, éléments centraux dans
l’apprentissage.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
L’écriture collaborative favorise l’esprit critique en s’interrogeant sur ses
idées et celles des autres. L’élève constate que l’écriture n’est pas un don
réservé à certains, mais un processus de construction et de déconstruction.
Rédiger une lettre, une nouvelle, un récit, un argumentaire, un carnet de
voyage, un article de presse, la synthèse d’un cours se transforme en un
travail qu’il est capable d’accomplir.
Contexte
L’une des appréhensions des enseignants à l’utilisation des cartes mentales
et conceptuelles est l’absence de rédaction lors de la réalisation des cartes.
Or avec les possibilités de rédaction intégrées dans les logiciels comme
Freeplane (cf. Outil 52), Xmind (cf. Outil 50), auxquelles s’ajoutent les
intégrations multimédias, leur offrent de nouveaux champs d’investigations
pédagogiques.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Diviser la classe en petits groupes (de trois idéalement).
Créer une dynamique de groupe autour d’un objectif commun
(l’écriture d’un texte) et annoncer les consignes.
Encourager l’entraide : chaque élève, selon ses compétences et ses
appétences, effectue une partie du travail. Soit, un élève commence
à rédiger un texte, les autres l’enrichissent, jusqu’au consensus, soit
chaque élève travaille sur une partie du texte.
S’assurer que les élèves peuvent facilement communiquer entre eux
(clavardage).
Leur demander de noter leurs idées, puis de les organiser. Passer
ensuite à la phase de rédaction.
Interagir avec les élèves, modérer les échanges, recadrer et
prodiguer conseils et encouragements.
Méthodologie et conseils
Évaluer la participation de chacun tout au long de la production.
S’aider de l’historique du clavardage. Une évaluation de l’utilisation
des outils TIC est également envisageable.
Lâcher prise sur l’orthographe, le style et la grammaire tant que la
production n’est pas terminée : l’erreur fait partie du processus.
Différencier les deux phases : la saisie d’idées en mots-clés et la
rédaction avec la mise en forme. Répartir de manière équitable le
temps imparti à chaque phase.
Favoriser l’échange interactif et synchronisé durant tout le
processus. La réussite d’un tel projet repose sur la facilité qu’ont les
élèves à communiquer entre eux.
Pour un texte simple, l’ensemble peut être réalisé sur une même
carte qui évolue. Pour les textes complexes, un logiciel tel que
Framapad convient mieux. ■
Se tromper. Effacer. Améliorer. Rédiger.
Avantages
Travailler avec l’outil informatique augmente la motivation des
élèves : ils doivent discuter, transmettre leurs connaissances,
argumenter, s’écouter mutuellement, réviser leurs représentations,
pour enfin s’accorder vers un objectif commun.
Précautions à prendre
La mise en place nécessite une salle informatique avec un accès
Internet.
S’assurer, lors de la capture des idées par prise de notes, que les
mots notés ont une représentation identique pour tout le monde. Ne
pas hésiter à noter plus d’un mot afin d’éviter la confusion.
Être vigilants aux conflits socioaffectifs et sociocognitifs, et aux
personnalités fortes qui pourraient imposer leurs idées.
OUTIL
Introduire un nouveau sujet
23
UNE CARTE MENTALE POUR TOUTE LA CLASSE AUTOUR
D’UN THÈME ET D’UN ÉCRAN

En résumé
Si l’enseignement a tendance à se concentrer sur les processus individuels
d’apprentissage, le travail en groupe est aussi à envisager. Chaque élève
de la classe a alors la possibilité de contribuer et de jouer un rôle actif
dans la construction de ses connaissances et de celles de ses camarades,
en donnant aux élèves le temps et l’environnement propice pour discuter
de ce qu’ils ont appris. L’attention des élèves est alors soutenue.
Si la plupart des enseignants connaissent et utilisent les diaporamas
linéaires, une carte, même manuscrite, peut servir de structure à une
production collective. Le Mind Mapping apporte un échange inédit avec
l’auditoire pour, par exemple, co-construire et compléter des notions
présentées à l’écran ou naviguer dans la présentation, non pas en fonction
d’un ordre préétabli, mais en fonction de la réaction des élèves.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Le but de cet outil est de co-produire les apprentissages individuels grâce à
la force du groupe.
Contexte
L’apprentissage se fait par un processus de liens entre anciennes et nouvelle
connaissances, d’essais, de partage de conceptions d’un monde, d’un sujet
ou d’un thème, jusqu’à ce que sa vision personnelle s’accorde d’elle-même
avec la vision d’Autrui, l’enseignant dans le cas de l’élève. La construction
collective d’une même image du monde se fait par les apports successifs
des élèves.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Avant le cours, choisir le thème du cours à traiter ainsi qu’une image
qui le représente et qui sera placée en fond d’écran.
En classe, demander aux élèves de dire toutes les idées auxquelles le
thème leur fait penser. Les noter sur des Post-it, papiers ou
électroniques, en les éparpillant sur le fond. Animer le dialogue
entre les élèves pour décider des idées à garder ou à rejeter.
Chercher des images, tableaux, morceaux de textes et liens
hypertextes qui correspondent aux idées et au sujet.
Leur demander de proposer une arborescence avec les idées
trouvées.
Ajouter les éventuelles idées clés manquantes, et corriger les liens
erronés. L’enseignant doit ici contribuer à l’organisation logique et
hiérarchique du thème et permettre aux élèves d’apprendre plus
facilement.
Construire ensemble un modèle de représentation du sujet dans une
carte mentale avec des pictogrammes dont le sens a été défini par les
élèves.
Une fois la carte complétée, elle pourra faire office de sommaire et
d’introduction du cours qui suivra.
Faire recopier la carte par les élèves, ou la retranscrire sur ordinateur
afin de l’imprimer et la distribuer.
Méthodologie et conseils
Préparer le matériel nécessaire : TBI ou vidéoprojecteur, ordinateur
connecté avec un logiciel de Mind Mapping.
Commencer à faire parler les élèves les plus timides ou effacés,
avant de faire compléter la carte par ceux qui sont le plus à l’aise
avec la conceptualisation. Chaque élève se sent alors valorisé et
inclus dans la communauté d’apprentissage.
Le professeur peut se faire aider par un élève qui saisira les idées
des uns et des autres, ce qui permet à l’enseignant d’animer le cours
et de relancer le débat. ■
« Aucun d’entre nous n’est plus intelligent que l’ensemble d’entre
nous. » Kenneth Blanchard
Avantages
Chaque élève est acteur du cours, de la production collective.
Chacun voit se construire la carte collective en temps réel.
OUTIL
Comprendre un texte
24
VISUALISER POUR APPRÉHENDER ET S’APPROPRIER DE
NOUVEAUX CONCEPTS

En résumé
Les relations entres les différents éléments d’un texte ne sont pas aisément
rendues visibles par sa linéarité.
Or, la carte permet d’en comprendre la complexité, car seules les
informations pertinentes sont reprises. La démarche s’approche de
l’analyse par « théorisation ancrée1 », méthode qui permet de théoriser un
phénomène empirique à travers la codification, la catégorisation, la mise
en relation, l’intégration, la modélisation et la théorisation de données
réelles (texte notamment). L’apprenant peut se baser sur la visualisation
du cheminement pour aller plus loin dans sa démarche réflexive.
Il est alors aisé de créer des liens, de donner du sens et d’activer la pensée
critique, ce qui est impossible lorsque les informations se situent sur
plusieurs pages : un texte linéaire ne peut montrer les relations entre les
éléments (concepts, personnages, lieux et objets).
[1]

Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
L’objectif de cette carte est de donner du sens à un texte ou un cours pour
aider à la compréhension. Les informations sont mises en relation les unes
avec les autres, et aident à approfondir une observation de surface par une
perception de l’implicite. La carte incite donc les élèves à s’approprier le
contenu et la structure du cours, et les libère de la contrainte du respect de
la structure donnée par l’enseignant.
Contexte
Bien que l’enseignement lui accorde une place d’honneur, le texte, par sa
linéarité, ne permet ni de rendre directement compte des relations entre
différentes informations, ni des niveaux d’importance de celles-ci. Une
carte permet alors une lecture multidimensionnelle des informations et leur
mise en relation.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Demander à l’élève de réaliser une carte sur un texte à étudier ou un
cours qu’il n’a pas compris.
Lui proposer de conserver la structure du cours : commencer par
réaliser une carte basée sur les chapitres (branches principales) et
sous-chapitre (branches secondaires). Dans 80 % des cas, la
réalisation de la carte suffit, car ce qu’il manque à l’élève, c’est la
vision globale. Si cela ne suffit pas, continuer en ajoutant le contenu
de chaque sous-chapitre dans les sous-branches.
Lui faire ajouter ensuite des éléments visuels qui renforcent ce qu’il
vient de découvrir et de comprendre, afin de fixer ces notions dans
sa mémoire à long terme.
Méthodologie et conseils
La carte de compréhension peut être réalisée en groupe. Il suffit de
placer la question de recherche au centre d’un tableau ou d’une
feuille A3 et d’organiser les idées principales, secondaires, etc. et de
noter les relations éventuelles entre les branches.
Une fois les notions comprises, recommencer la carte (si elle est
manuscrite) ou l’adapter (si elle est informatique), afin de mettre en
évidence (par des liens, cadres, couleurs, et pictogrammes) ce qui a
déclenché la compréhension : la mémorisation utilisera le même
chemin.
Inciter ses élèves à s’approprier le contenu et la structure du cours.
Les libérer de la contrainte du respect de la structure donnée par
l’enseignant.
Le discours métacognitif de l’enseignant est pertinent grâce aux questions
suivantes :
Que remarquez-vous en voyant toutes ces informations ?
Quelles relations pouvez-vous faire entre ces informations ?
Que remarquez-vous de similaire, de différent ?
Qu’avez-vous découvert en faisant la carte ? ■
« La peur de lire se soigne par la lecture, celle de ne pas comprendre par
l’immersion dans le texte. » Daniel Pennac
Avantages
La carte permet de littéralement voir la « boîte noire » de l’élève,
c’est une manière de mettre à jour ses représentations. L’enseignant
peut alors agir directement au bon endroit.
La carte favorise le questionnement et l’auto-questionnement.
Précautions à prendre
Garder à l’esprit que les chemins de la compréhension sont propres
à chacun et peuvent paraître surprenants ou incompréhensibles pour
l’enseignant
EXEMPLE – Les déterminants
Situation initiale
L’élève ne comprend pas sa leçon sur les déterminants.
Solution
La carte mentale vise donc à lui donner à la fois une vision globale des
différents types de déterminants, une liste de ceux-ci et leurs règles
d’application. Cette carte peut être réalisée à la main ou à l’ordinateur. La
faire à la main peut aider l’élève à retenir ce qu’il apprend mais, dans le cas
des élèves DYS (cf. Outil 44), il faut plutôt privilégier le logiciel de Mind
Mapping.
La carte
Source : stylo–rouge–et–crayon–gris.fr
La carte ci-dessus va lui montrer les relations qui existent entre articles
définis et articles indéfinis. L’élève voit la globalité du cours sur une seule
feuille et son attention est tout de suite attirée par les liens qu’il peut
désormais faire entre les différentes branches et niveaux de la carte.
EXEMPLE – La conjugaison : être, avoir et aimer
Les figures 2, 3 et 4 sont des représentations de la figure 1 sous forme de
carte. Aux questions « Quelle disposition préfères-tu ? Quelle est la plus
logique pour toi ? » l’apprenant, surpris qu’il puisse donner son avis, choisit
sans hésiter la figure 4. En effet, la disposition des deux branches
« imparfait » et « présent » lui rapelle la ligne du temps.
Figure 1
Figure 2

Figure 3

Figure 4

EXEMPLE – Une carte en classe pour la conjugaison


Une professeure de Français partage avec nous son expérience sur les
séances sur les temps composés. Elle a remarqué les énormes difficultés des
élèves à appréhender les huit temps de l’indicatif. Avec la classe, ils
décident alors de créer une carte commune à tous, avec des référents choisis
ensemble. Cette étape est facilitée par l’achat d’un ordinateur et d’un
projecteur ainsi que de la prise en main du logiciel Xmind (cf. Outil 50).
« Travailler en direct avec ce programme, c’est juste ce qu’il faut.
Chacun peut émettre son avis, peut proposer une vision d’un mot…, c’est
une étape importante dans l’échange. On se rend compte aussi que les
élèves n’ont pas beaucoup d’imagination. Une carte des temps simples
avait déjà été créée. Il suffisait de surfer sur cette vague ! »
Objectif
L’objectif de l’enseignante est de trouver un système évocateur et facile à
retenir pour transmettre les huit temps de l’indicatif aux élèves, et s’assurer
que ces derniers les ont bien identifiés, compris, et mémorisés.
Déroulement
L’enseignante a procédé de manière méthodique en s’arrêtant sur chaque
branche pour laisser aux élèves le temps d’utiliser leur imagination à bon
escient.
Elle commence par reprendre la carte des temps simples avec les
couleurs de branches établies par l’ensemble de la classe. Elle insiste
sur les mots qui rappellent le temps : « le présent c’est maintenant »,
« l’imparfait c’était hier ».
Ensuite, elle fait remarquer aux élèves que le temps composé n’est pas
« simple » ; qu’un mot avait été rajouté. Ce mot c’est l’auxiliaire. Et
un choix s’impose entre « être » et « avoir ». Mais comment les mettre
en dessin ? C’est tellement abstrait ! Les élèves ont alors décidé de
choisir une fille qui est malade, ce sera donc « être » et une cuisse de
poulet qui sera « avoir » puisque dans leur tête ce sera « avoir faim ».
Comme ça, ça semble bizarre, mais pour eux, c’était limpide : « être
malade » ou « avoir faim ».
À partir de là, tout se met en place, le pictogramme d’« être » ou
« avoir » est associé au pictogramme de la branche déjà établie. Reste
le participe passé à ajouter en fin « d’addition ». (À noter que la notion
du participe passé était assimilée à une autre carte).
Ils ont répété cette étape avec une facilité déconcertante, mais ont calé
sur le passé antérieur.
Déjà le son du verbe conjugué les laissait dubitatifs. Quand tout à
coup, un élève a dit que le passé antérieur c’était un temps d’ivrogne !
Logique : je fus/j’eus ! Donc ils ont choisi un pictogramme d’un jus et
d’un fût ! Tout en insistant bien qu’ils utilisaient le pictogramme pour
le son et non pour l’orthographe ! La logique s’est alors mise en place
simplement.
Ils se sont mis d’accord pour la mise en page de la carte. Des couleurs
flash ! Et durant les quelques semaines qui ont suivi, la professeure a
posé des questions concernant cette carte et pour les examens de juin,
cette carte était figée. Les résultats ont dépassé toute espérance !
Carte finale

La théorisation ancrée est une méthode issue de la sociologie, conçue par


[1]

Barney Glaser et Anselm Strauss. GLASER BG, STRAUSS AL, Discovery of


Grounded Theory: Strategies for Qualitive Research, Aldine, Chicago,
1967.
OUTIL
Analyser un texte
25
VISUALISER L’EXPLICITE ET L’IMPLICITE

En résumé
La carte mentale d’analyse littéraire est une démarche qui étudie à la fois
le fond et la forme d’un texte pour démontrer comment l’un soutient
l’autre.
La schématisation transpose un texte linéaire en une structure
arborescente. De cette manière, on perçoit de manière claire :
la logique et la progression du texte ;
les liens entre les différents éléments pointés par les mots de liaison ;
les procédés d’écriture.
Elle permet également de retrouver l’argumentation et le cheminement de
l’auteur.
« J’ai remarqué que les élèves sont bien plus impliqués, car il y a toujours
un endroit sur la carte pour noter ce qu’ils disent » Anne Simonis,
Professeur de français (collège), Institut du Sacré-Cœur (Belgique).
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
La carte d’analyse de texte permet d’approcher un texte sur différents
niveaux et de naviguer visuellement dans les différents éléments pour en
avoir une approche globale.
Contexte
L’analyse d’un texte part souvent dans tous les sens, tant les approches sont
nombreuses. La mise en carte permet d’éviter la seule collecte des
informations. Elle pousse les élèves à s’appuyer sur leurs connaissances
pour comprendre le texte, le contexte et les choix de l’auteur. Ils devront se
montrer capables d’en extraire les points principaux et de les positionner
par rapport à l’ensemble.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Il n’y a pas d’étapes précises, d’abord parce que l’analyse porte autant sur
le fond que sur la forme du texte, et ensuite parce qu’elle se construit de
manière dynamique, en fonction de la lecture analytique.
Tantôt la carte montre les articulations des différentes idées : pour
comprendre le fond ou rendre compte du cheminement d’une phrase par
exemple. Tantôt elle analyse les procédés d’écriture : vocabulaire, type de
phrase, genre, nature, champs lexicaux, figures de style, métaphore, etc.
Méthodologie et conseils
Comme le vocabulaire pose souvent problème aux élèves, il est bon
de prévoir une carte qui reprend les mots inconnus. Elle se
construira en cours de séance ou à la fin pour récapituler le lexique
manipulé.
L’enseignant et les élèves peuvent construire ensemble une carte
d’analyse qu’ils pourront faire évoluer en fonction des réflexions
partagées. L’enseignant guide, valide, donne du sens aux éléments
énoncés par les élèves.
L’utilisation d’un logiciel et projecteur ou d’un TBI est vivement
conseillée. Tout ce qui est dit sera ainsi consigné, classé et
hiérarchisé. On obtiendra une vision globale et complète tout en
préservant la spontanéité des échanges. La motivation des élèves
n’en sera que décuplée, ainsi que leur participation, et donc leur
mémorisation.
Souvent, bien que l’apport de couleurs pour les branches aide à
différencier les différents contenus, ces cartes ne seront pas
décorées. Chaque élève pourrait disposer du document final et le
décorer s’il en ressent le besoin.
Si la carte est manuscrite, prévoir de grandes feuilles de papier (ou
des feuilles A4 collées ensemble) pour ne pas être limité par la
feuille.
Travailler avec des Post-it pour pouvoir repositionner les idées.
Noter l’objectif de la carte pour éviter que les échanges ne sortent
du sujet établi. ■
L’analyse grâce à la carte offre la possibilité d’aborder un texte
simultanément sur plusieurs niveaux.
Avantages
L’apprenant est dans une position de lecture active.
La critique du texte s’effectue avec une certaine distance.
La paraphrase est évitée.
Précautions à prendre
La méthode de la carte mentale doit être intégrée aussi bien par
l’enseignant que par l’élève.
Veiller à ce que les élèves qui n’ont pas participé au processus
puissent d’une manière ou d’une autre comprendre la trace écrite de
la carte.
OUTIL Résoudre un problème
26 mathématique
RÉSOUDRE UN PROBLÈME EN LE DESSINANT

En résumé
Résoudre des problèmes est une compétence essentielle tout au long d’une
vie et un facteur déterminant pour la réussite.
Interpréter les données, les structurer et les schématiser fera apparaître les
éléments connus et inconnus, ainsi que leurs relations. La solution
s’impose alors, facilitée par le fait que l’on peut « entrer » dans le
problème par différents angles pour en comprendre la complexité et
l’ambiguïté.
« J’utilise les cartes pour mémoriser les synthèses en mathématique. Je
les réalise sur un TBI avec les élèves. Grâce à celui-ci, je peux
même y ajouter des éléments sonores. Ils adorent. Ils la recopient
plusieurs fois pour qu’elle soit la plus belle possible. » Cécile Simon,
enseignante.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
La carte mentale permet d’avoir une vision claire d’un problème
(mathématique ou autre) afin de le résoudre. Grâce au schéma, on obtient
rapidement une connaissance des données et on peut s’ouvrir aux
alternatives. On entre dans le problème de manière méthodique et on suit
les évidences ou les intuitions qui mènent à la solution.
Contexte
La carte mentale peut s’utiliser pour résoudre un problème, qui, dans notre
monde actuel, exige de plus en plus une réponse rapide. En classe, elle
permet d’apporter une autre approche, afin de convenir à un maximum
d’élèves.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Lire le problème et repérer les données indispensables à sa
résolution. Éventuellement les surligner. En effet, dans un problème,
tous les mots ne sont pas utiles.
Structurer les données en fonction de l’énoncé.
Les agrémenter de dessins.
Regarder les différentes données et, si nécessaire, les mettre en
relation avec les différentes formules disponibles.
Résoudre le problème à partir de la carte.
Méthodologie et conseils
Dessiner les cartes à la main, car l’insertion de formules dans un
logiciel est laborieuse.
Convertir les nombres en toute lettre (trois) en chiffres (3), pour une
lisibilité plus rapide.
Respecter la structure de l’énoncé en fonction, entre autre, des
connecteurs logiques : par exemple choisir deux branches
principales pour deux données indépendantes ou, si l’une dépend de
l’autre, créer une branche et sa sous-branche.
Utiliser éventuellement un référentiel de couleurs : les données
connues en vert, les inconnues en rouge.
Noter les différentes données sur des Post-it, afin de les structurer
plus facilement les unes par rapport aux autres.
Ne pas hésiter à repositionner les éléments. La bonne structure vient
parfois au fur et à mesure de la compréhension de l’énoncé. ■
La visualisation est essentielle à la résolution des problèmes : elle permet
de comprendre des concepts abstraits à l’aide d’éléments concrets.
Avantages
Schématiser le problème ouvre la voie à une compréhension
graphique de celui-ci et c’est attrayant et ludique pour les élèves.
Aide les élèves à particularités dyslexiques.
Précautions à prendre
Veiller à ouvrir la schématisation à diverses techniques visuelles :
schéma, carte mentale et conceptuelle. Ne pas rester coincé dans un
support qui ne conviendrait pas au problème, ce qui implique de ne
pas imposer son schéma comme unique possible.
EXEMPLES
Problème 1
Consigne
Arthur va en ville avec 90 euros. Il en dépense 9/10 pour acheter un super
jeu vidéo puis les 2/3 de ce qui lui reste pour aller manger. Il rentre chez lui.
Combien lui reste-t-il ?
Schéma de résolution

Après lecture (et compréhension) de l’énoncé, les données sont modélisées


pour représenter la situation.
C’est une traduction visuelle du processus d’interprétation. Ensuite le
traitement mathématique est abordé. Cela évite de se lancer dans une
réponse avant de réfléchir.
Problème 2
Consigne
Quatre amis parlent de leurs collections de BD.
Jules dit : « J’en ai quatre de plus que Zoé ».
Zoé dit : « Moi, j’en ai dix de plus que Louis »
Antoine ajoute : « Et moi, j’en ai deux fois plus que Jules ».
Sachant qu’à eux quatre, ils ont 62 BD, trouvez quel est le nombre que
possède chacun d’eux. On donnera toutes les solutions.
Schéma de résolution
Problème 3
Consigne
Nicolas a 16 billes de plus que Nathalie. Elle en a 13.
Combien Nicolas a-t-il de billes ?
Schéma de résolution
OUTIL
Mémoriser
27
ACTIVER SA MÉMOIRE C’EST FAIRE DES LIENS

En résumé
Nos souvenirs sont reconstruits à tout instant à partir d’éléments dispersés
dans notre cerveau. La mémoire fonctionne par associations : une chose
nous en rappelle une autre, qui nous en rappelle également une autre. On
retient mieux lorsqu’on lie une nouvelle information à quelque chose de
connu, donc plus l’apprenant pourra utiliser ses liens personnels, plus la
mémorisation sera facilitée.
La technique consiste donc à associer des évocations personnelles sous
forme visuelle aux informations nouvelles à mémoriser. Ces évocations
peuvent aller dans n’importe quelle direction et, plus les images seront
exagérées, humoristiques, colorées, avec un effet de mouvement ou se
rapportant aux cinq sens, plus elles seront mémorisables.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
La carte « mémoire » va permettre à son concepteur de mémoriser sans
peine et en s’amusant grâce aux associations qu’il fera avec ses évocations
personnelles.
Contexte
Les enseignants ont décelé de vraies lacunes lorsqu’il s’agit de la mémoire
de leurs élèves. Ces derniers semblent avoir du mal à retenir une leçon ou
une poésie d’un jour sur l’autre et peinent à la restituer. Ces lacunes peuvent
ensuite entraîner de réelles difficultés scolaires, en particulier quand ils
arriveront à un âge où la quantité d’information à mémoriser sera dense.
L’école doit donc être capable de leur enseigner les méthodes pertinentes
pour arriver à retenir et à restituer leurs connaissances mais également à les
reformuler et retranscrire.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Réaliser une carte mentale sur un sujet et l’agrémenter de
nombreuses illustrations qui représentent soit un mot écrit sur une
branche, soit, si ce n’est pas possible, ce que ce mot évoque. À ce
stade, l’apprenant a déjà mémorisé une grande partie du contenu.
Si elle a été réalisée sur support informatique, imprimer la carte.
L’afficher dans un endroit où l’on peut régulièrement la regarder.
S’il reste des difficultés de mémorisation, se poser la question : « À
quoi cette information me fait-elle penser ? » Dessiner la première
idée qui émerge sur la carte.
Méthodologie et conseils
Notre cerveau fonctionnant par associations, n’importe quelle
évocation est bonne : la première envisagée est en général la
meilleure et l’illustrer ou la dessiner la renforce. L’apprenant est
donc le mieux placé pour déterminer ses évocations. Cela nécessite
également un lâcher-prise complet de la part de l’enseignant, car
c’est l’évocation de l’apprenant qui doit être privilégiée.
La carte de mémorisation peut être réalisée au tableau ou sur support
informatique. Lorsqu’elle est co-construite en groupe, les
illustrations, icônes ou pictogrammes doivent être représentatifs
pour une majorité d’élèves. Les élèves recopient ensuite la carte
pour l’utiliser comme support d’étude. L’enseignant peut les inciter
à se distancer des dessins du tableau pour qu’ils dessinent leurs
évocations personnelles, porteuses de plus de sens.
À l’examen, le simple fait de fermer les yeux suffira pour visualiser
la carte et les informations rappelées par les dessins.
Une carte de mémorisation peut également servir en support à l’oral,
pour présenter des informations.
La carte doit être assez complète pour qu’elle serve de seul support
à l’étude. Une fois la carte réalisée, les livres ou cahiers ne sont plus
ouverts.
Une fois un dessin ou pictogramme réalisé, utilisez toujours le
même pour évoquer la même idée dans les cartes suivantes. ■
« L’érudition, c’est la mémoire et la mémoire c’est l’imagination. » Max
Jacob
Avantages
La structure en carte mentale facilite la mémorisation, car le
cerveau retient sans effort l’emplacement spatial des branches et du
contenu.
La carte remplace la méthode du « par cœur » par une
compréhension et un encodage des informations dans la mémoire à
long terme.
Précautions à prendre
Une carte pour mémoriser est à l’opposé d’une carte de
présentation d’informations qui elle, doit être compréhensible par
tout le monde.
OUTIL
Comparer
28
LA COMPARAISON : UN MODE QUOTIDIEN DE PENSÉE

En résumé
Un diagramme de comparaison sert à distinguer les éléments communs et
les différences entre deux thèmes. Il se base sur le principe des
diagrammes de Venn, qui se présentent sous la forme de deux cercles qui
se croisent et dont la partie commune recueille les éléments communs et
les parties non communes listent les éléments différents aux deux entités
comparées.
« Le but de l’apprentissage n’est pas le savoir, mais l’action. En d’autres
termes, le but de l’apprentissage c’est d’accroître notre qualité de vie. Ce
critère n’est pas toujours très explicite dans les apprentissages
scolaires. »[1]
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
La carte des différences doit être capable de comparer en organisant les
informations de deux entités afin d’aider les élèves à comprendre le monde
et sa complexité, à mieux utiliser les données et à prendre de meilleures
décisions.
Contexte
Nous vivons dans un monde complexe qui nécessite d’utiliser des modèles
de compréhension, de comparaison afin de pouvoir filtrer, choisir et décider
au mieux, en sachant organiser les informations pour trouver du sens et
adopter les meilleures stratégies. Les apprenants ont besoin d’acquérir de
nouvelles compétences de tri, de sélection au sein des masses de données
toujours croissantes et de les relier entre elles pour alimenter leurs
réflexions, faire des prévisions, etc. Savoir comparer (deux produits pour
manger, tout comme deux civilisations) et classer, devient indispensable.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Avec logiciel
Ouvrir son logiciel de Mind Mapping (cf. Dossier 8).
Créer autant de nœuds que d’idées produites par les groupes
d’élèves ou par individu. Les idées au centre doivent être valables
ou applicables pour les deux thèmes.
Classer les nœuds/idées et les relier par des flèches orientées partant
des nœuds centraux selon leur similarité ou différence.
Sans logiciel
Dessiner deux grands cercles.
Écrire les deux thèmes qui sont l’objet de la comparaison en dessous
de chaque cercle.
Écrire les éléments communs à l’intérieur de la section commune
aux deux cercles.
Compléter les sections à droite et à gauche de la partie commune par
les éléments différents.
Éventuellement, donner un ordre d’importance des arguments
trouvés en les numérotant par exemple.
Méthodologie et conseils
Cette comparaison est utilisable aussi pour négocier et repérer ce qui
est de notre intérêt commun et nos divergences. Là encore les élèves
pourront se servir ultérieurement de cette double carte pour
négocier.
Un second tri sur la hiérarchie des différences peut être effectué afin
d’affiner la carte globale de comparaison. En cas d’outil d’aide à la
décision, cela peut encore donner des précisions sur le poids relatif
des différences entre les deux thèmes comparés. ■
Le diagramme de Venn représente des ensembles et leurs propriétés de
voisinage.
Avantages
C’est une synthèse simple et visuelle qui donne entre deux entités
ce qui est commun aux unes et aux autres, et ce qui est différent.
[1]
René CAHAY, Maryse HONOREZ, Brigitte MONFORT, François REMY et Jean
THERER, Styles d’apprentissage, Laboratoire d’Enseignement Multimédia de
l’Université de Liège, disponible à : www2.ulg.ac.be.
OUTIL
Développer la pensée critique
29
CARTOGRAPHIER LES CONTROVERSES

En résumé
Développer la pensée critique des élèves s’avère être un enjeu majeur face
aux nombreuses controverses scientifiques et techniques qui émergent
régulièrement. Les élèves doivent donc être capables de se forger une
opinion objective et réfléchie qui tient compte d’une analyse personnelle
ainsi que des opinions diverses émises par des personnes tierces.
La cartographie des controverses, d’abord initiée par Bruno Latour à
l’École des Mines puis reprise à Sciences po Paris par Thomas Venturini,
utilise des « arbres de débats » pour synthétiser les faits et opinions sur un
sujet. L’arbre se construit collectivement pour récolter les données, établir
la chronologie des faits et visualiser les liens entre les acteurs.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
L’élève ainsi que l’enseignant doivent être capables de se forger une
opinion sur des controverses à l’aide d’une carte mentale ou conceptuelle.
Contexte
Le « marchandage » des idées, auquel nous assistons tous les jours et sur
tous les médias, nécessite d’utiliser des moyens de lecture pour synthétiser
les arguments proposés de part et d’autre, afin de former sa propre opinion.
Il suffit de prendre l’exemple significatif du réchauffement climatique et les
querelles entre climato-sceptiques et scientifiques pour voir qu’il est
indispensable se repérer dans le dédale des explications disponibles.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Faire un brainstorming (cf. Outil 15) pour choisir le thème de la
controverse.
Diviser la classe en deux groupes : les objectifs sont précisés en
mettant la question focale en haut de la feuille dans le cas de
l’utilisation d’une carte conceptuelle (ponctuée d’un point
d’interrogation) et au centre pour une carte mentale.
Le groupe 1 réalise la carte de collecte des données à trouver sur
Internet.
Le groupe 2 fait la carte des acteurs : personnes, organisations, mais
aussi acteurs non vivants comme des produits.
Les deux groupes réalisent l’arbre de synthèse qui sera la fusion des
deux cartes, sur lequel les arguments sont mis dans des nœuds.
Méthodologie et conseils
Pour chaque groupe, la recherche peut commencer individuellement,
puis être fusionnée sur une carte collective informatisée. Cela a pour
objectif de classer et hiérarchiser les arguments, en sélectionnant
seulement les informations les plus importantes pour ne pas
surcharger les deux cartes, qui seront ensuite fusionnées en une
seule carte de synthèse.
Utiliser plutôt les cartes conceptuelles plus souples de
positionnement dans l’espace (cf. Outil 49 : Cmaptools).
La carte des controverses offre des angles d’attaques multiples.
Même si une part prépondérante vient d’Internet, rien n’empêche de
prendre une photo d’un article, d’un paysage ou d’un produit qui
viendra appuyer l’argumentaire de la controverse. ■
La carte aide au jugement critique pour se forger une opinion face aux
controverses et leurs arguments contradictoires.
Précautions à prendre
Donner des consignes précises : le groupe a reçu un ensemble
d’objectifs et va s’autoréguler pour répartir les actions à l’intérieur
du groupe.
Le professeur veillera à la répartition des rôles : recherche des
acteurs, recherche documentaire, élaboration la carte de collecte et
de celle des acteurs, puis la carte de synthèse.
EXEMPLE – L’autorisation du Red Bull en France
Étapes
Choix du thème de la controverse à l’aide d’un brainwriting et d’un
brainstorming. Commencer par un brainwriting silencieux individuel,
avant d’être partagé collectivement en brainstorming.
La controverse choisie ici est l’autorisation du Red Bull en France.
La carte de collecte de la classe est réalisée en direct si possible soit
avec des Post-it sur le tableau de la classe, soit avec Cmaptools, via un
vidéoprojecteur.
La recherche documentaire sur le thème de la controverse est réalisée à
partir de divers documents : livres empruntés au CDI, Internet (avec
des moteurs de recherche spécialisés tels que Qwant).
Résultat

La carte conceptuelle permet ainsi de synthétiser les champs de force à


l’œuvre tout en repérant le jeu stratégique des acteurs. On le voit :
l’économique l’emporte sur la santé ! À nous d’en tirer les conséquences
pour notre bien-être.
OUTIL
Rédiger une règle
30
RÈGLES CLAIRES, RÈGLES APPLIQUÉES

En résumé
La carte mentale est particulièrement intéressante pour définir des règles
ou des procédures pour les raisons suivantes :
la présentation est agréable ;
les informations sont facilement trouvées grâce à un repère visuel ou
simplement grâce à leur emplacement sur la carte ;
les illustrations, icônes et pictogrammes permettent de lire la carte de
loin et donc placée en référentiel sur un mur de la classe, elle peut
être visible par l’ensemble des élèves ;
sa mémorisation en est facilitée.
En effet, il n’est jamais facile d’imposer des règles, mais la carte mentale
facilitera la tâche. Les règles seront mieux respectées et les procédures
mieux appliquées grâce à la clarté de ce qui est demandé. Chacun se
sentira impliqué et y adhérera parce qu’il aura aidé à la construire. Elle
présente la possibilité d’être complétée au fur et à mesure des besoins et
des situations problématiques qui se présentent.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
La carte vise à faire adhérer aux règles et aux procédures de manière
ludique avec l’aval des élèves.
Contexte
Elle peut par exemple servir pour : énoncer des étapes pour résoudre un
problème, effectuer une recherche, établir le ROI (règlement d’ordre
intérieur), écrire une recette, etc.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Énoncer les étapes principales à formaliser et les consigner par écrit.
Les trier selon un ordre chronologique ou hiérarchique si nécessaire.
Établir des catégories si possible.
Réaliser la carte où les catégories deviennent les branches
principales.
Insérer des dessins et pictogrammes colorés pour attirer le regard,
mémoriser et repérer facilement les informations.
Méthodologie et conseils
La carte sera simple, concise et adaptée aux publics auxquels elle
s’adresse.
Partir d’un questionnement systématique du type QQOQCP (cf.
Outil 20) est une porte d’entrée possible. Choisir cette structure de
questionnement pour les procédures qui ne nécessitent pas une autre
forme.
Noter les règles en plus des illustrations, icônes et pictogrammes
permet aux élèves d’en intégrer l’orthographe.
Certains logiciels, comme PosteRazor (cf. Outil 58) par exemple,
permettent d’imprimer une image sur plusieurs feuilles A4.
Mettre de la couleur car la carte sera plus attractive et
mémorisable : il est possible d’appliquer un code couleur sur les
branches : rouge interdit, vert permis.
Si des tâches sont distribuées, ajouter la photo de la personne en
charge.
Une carte sur logiciel sera plus lisible. S’assurer de la lisibilité des
illustrations, icônes et pictogrammes si la carte est disposée sur un
mur.
Choisir les pictogrammes avec discernement : vérifier qu’ils
signifient la même chose pour tous.
Ils sont là pour accompagner l’écrit sans le remplacer, ce qui permet
d’éviter des interprétations différentes.
Noter toutes les étapes de la carte et la faire lire par quelqu’un qui
ne la connaît pas pour qu’il valide la suite logique des différentes
étapes.
Noter éventuellement l’ordre de lecture des branches, si la carte est
destinée à des personnes qui ne connaissent pas la carte mentale et si
la chronologie est importante. ■
La carte séparele fond de la forme, et rien n’empêche de s’amuser sur la
forme.
Avantages
Les règles seront mieux respectées si les élèves se sentent
impliqués dans leur conception.
EXEMPLE – Les règles à la maison
Bien souvent les enfants ont des difficultés pour se situer dans les temps ou
sont réticents à respecter les règles de vie commune à la maison. La carte
ci-dessous a été réalisée avec deux enfants de 3 ans et demi et de 5 ans.

Les différentes tâches à faire avant le coucher ont d’abord été repérées.
Ensuite, elles ont été mises en ordre. Enfin, les enfants ont choisi chacun à
leur tour les images.
Les images choisies sont rigolotes, grotesques, ce qui augmente la
mémorisation.
« Cela a été une vraie partie de plaisir ! » dit la maman.
Plaisir apparemment partagé puisque les enfants ont demandé à réaliser
d’autres cartes.
Étonnamment, les enfants se réfèrent régulièrement à la carte : l’une voulait
du dentifrice blanc « comme le chat », l’autre, lors du dernier bisou,
ronronnait « comme le chaton ».
L’adhésion des enfants s’explique par le fait qu’ils ont participé activement
à la réalisation de la carte.La carte sert de référence : elle est régulièrement
évoquée tant par rapport au contenu du planning que par rapport à la nature
des images insérées.
EXEMPLE – Procédure de rédaction d’une dissertation

Il s’agit de la partie d’une carte réalisée pour guider les élèves dans la tâche,
souvent difficile, de rédiger une dissertation.
La carte évite à l’élève de se perdre dans ses idées, en fixant le prochain
objectif. Elle sert de guide : il avance, petit à petit, de branche en branche.
Cette méthode, on le remarque souvent, démystifie et simplifie une activité
complexe.
L’idéal est bien sûr de co-construire cette carte. Si l’enseignant remet la
carte toute faite aux élèves, il devra s’assurer qu’aucun terme ne prête à
confusion ou à interprétation.
« Avec le stress des examens, je m’embrouillais dans les différentes
étapes. Ici je peux facilement voir où j’en suis et la chose suivante à faire.
Je vais aussi beaucoup plus vite. » Élève de 17 ans
L’élève peut, au fur et à mesure de son avancée, barrer les étapes réalisées :
il se voit avancer et reprend confiance en ses capacités.
EXEMPLE – Établir un règlement d’ordre intérieur (ROI)
La carte du règlement d’ordre intérieur est un excellent exercice à faire de
manière collaborative et une manière d’introduire la carte mentale. Souvent
on remet aux élèves ce document avec bien d’autres en début d’année et
nous ne pensons pas nous tromper en disant que personne ne le lit.
Or, c’est le fondement du vivre ensemble et il doit être intégré par tous les
élèves.
Ce règlement n’est pas uniquement destiné aux élèves mais également aux
enseignants ainsi qu’aux parents. Il est alors intéressant de faire travailler
plusieurs classes sur un document qui devra être lisible et surtout
compréhensible par tous.
Objectif
L’objectif de la carte est de permettre aux élèves de s’approprier un
document essentiel au fonctionnement de l’école.
Contexte
Pour respecter les règles, il est essentiel que les élèves aient une
compréhension et une vision claire de ce qui leur est demandé et imposé. Or
nous savons qu’en communication, il ne suffit pas de transmettre un
message, il faut aussi s’assurer de sa compréhension, si l’on veut pouvoir se
référer à des bases communes.
Étapes
En fonction de la structure et de la longueur du ROI, le séparer en
différentes parties et les répartir en différentes cartes, qui seront
réalisées, pourquoi pas, par différentes classes.
Effectuer en classe une première lecture du règlement, afin d’éliminer
les articles qui ne concernent pas directement les élèves.
Décider de la structure de la carte en se posant les bonnes questions sur
la pertinence des différents éléments à transférer du document initial
(linéaire) à la carte. Par exemple, noter le numéro d’article apporte-t-il
quelque chose ?
Co-créer la carte. À l’aide d’un logiciel projeté devant la classe,
l’enseignant note les grands points sur la carte avec l’approbation des
élèves. Si les élèves connaissent la méthode de la carte mentale et le
logiciel, ils peuvent tour à tour prendre les commandes. Plus leur rôle
sera actif, plus ils auront l’impression d’avoir participé à l’élaboration
des règles et non à sa simple mise en forme. Le champ libre est dans
l’appropriation des infos par leurs mots.
Insérer pictogrammes et dessins pour donner un air plus amusant à des
règles strictes.
Méthodologie et conseils
L’enseignant doit se laisser guider par ce qui vient des élèves.
Demander aux élèves si tout a bien été compris : le vocabulaire, la
tournure des phrases, etc.
Les cartes peuvent être réalisées chaque année ou, une fois réalisées,
servir pour les années futures.
Les cartes imprimées en grand peuvent décorer les couloirs (cf. Outil
58).
Si les élèves ne connaissent pas encore la carte mentale, il peut être
intéressant de discuter en fin de séance de la méthode et de la
procédure utilisée : c’est une excellente manière de l’introduire et de
faire la relation avec les cours.
Avantages
Les élèves, sans s’en rendre compte, auront mémorisé une partie du
contenu du règlement.
Les cartes affichées aident certains enseignants à poser des limites.
Précautions à prendre
Si la carte est destinée à tous les élèves de l’école, le déclarer en début de
séance afin de choisir des pictogrammes qui soient évocateurs pour tout le
monde.
OUTIL
Créer un mur d’affichage virtuel
31
UN TABLEAU DE LIÈGE PARTICIPATIF EN LIGNE

En résumé
Surnommé « le papier du Web », padlet.com est un site Internet qui
permet aux utilisateurs de poster commentaires, idées et images à la
manière de documents sur un tableau de liège
Avec padlet on peut donc remplacer le tableau physique de la classe par
un tableau virtuel sur lequel vont être stockés des documents multimédias,
que chaque élève va pouvoir utiliser comme matériaux de base pour
construire des cartes mentales ou conceptuelles. Ces éléments, montrés
d’habitude sous forme dispersée, sont ici rassemblés en un seul endroit et
sont réutilisables à volonté. C’est à partir de cet espace de stockage virtuel
que les élèves vont puiser pour créer et enrichir leurs cartes de documents
numériques proposés par l’enseignant.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Le mur d’affichage virtuel permet de rassembler les éléments numériques
d’une leçon. L’élève n’a plus qu’à les organiser avec l’aide de l’enseignant
et d’afficher leurs productions.
Contexte
La difficulté est de trouver les bonnes informations sur un sujet précis sans
se noyer dans un flux de données toujours croissant. Un « mur » permet de
construire des pages contenant des ressources à destination des élèves, en
choisissant les informations pertinentes, ou de mettre en ligne très
simplement les productions des élèves (textes, images, vidéos, cartes…). Il
permet ainsi de mettre à disposition d’une classe tous les documents
numériques nécessaires pour créer et constituer des cartes mentales et
conceptuelles multimédias.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Se connecter au site http://fr.padlet.com.
Créer un compte au moyen d’une adresse mail. Sans inscription, il
est possible de créer un mur qui ne sera modifiable que pendant
24 heures. S’inscrire avec une adresse mail pour éditer le mur.
Créer un mur donne accès à une page aux paramètres définis par
défaut. Il est ainsi possible de commencer immédiatement à déposer
des éléments, ou à écrire des posts en double cliquant n’importe où
sur l’écran.
Configurer l’accès des élèves.
Méthodologie et conseils
Le mur peut être partagé sur les réseaux sociaux, exporté sous forme
d’image, de PDF ou de fichier Excel. Padlet donne aussi l’URL
détaillée du mur pour l’intégrer à un site Internet.
On pourra par exemple intégrer une image, une carte ou une frise
chronologique comme arrière-plan.
Il peut être intéressant de générer un QR code (flash code) rendant
alors le mur accessible à tous et disponible à tout moment, à partir
des tablettes ou des smartphones des élèves
Enfin, ce « mur virtuel » peut aussi servir d’espace de travail
collaboratif. ■
« Nous vous donnons un mur blanc. Vous mettez ce que vous voulez
dessus, où vous voulez. C’est simple, mais efficace. » padlet
Avantages
Un mur d’affichage virtuel fournit à une classe des documents
numériques sans être obligé de leur transférer sous forme de clés
USB ou de blog. Cela évite de passer par des solutions de type
Dropbox ou Evernote techniquement moins accessibles.
On peut exporter et partager le mur sur les réseaux sociaux. Ce qui
permet de l’envoyer sous des formes utilisées quotidiennement par
les élèves.
DOSSIER
LA VIE SCOLAIRE
5
« L’éducation est un apprentissage social. Elle nous aide à grandir et à
vivre. »
John Dewey

L’environnement éducatif français


Faciliter le fonctionnement administratif
Les cartes mentales et conceptuelles peuvent être utilisées pour
l’administration de l’école, dans ses relations avec son environnement :
élèves, parents d’élèves, enseignants, Académie et partenaires
économiques, comme les syndicats et les entreprises. Elles ne servent alors
pas seulement pour la partie pédagogique des enseignements, mais aussi
pour la partie administrative du fonctionnement de l’école au quotidien.
Une efficacité à la portée de tous
Utilisé dans d’autres organisations, administrations et entreprises,
l’efficacité du Mind Mapping n’est plus à prouver. Certaines entreprises
estiment d’ailleurs que les cartes mentales et conceptuelles permettent de
leur faire gagner environ un jour de travail par semaine. C’est donc sans
surprise que de nombreux directeurs d’école, d’enseignants et de parents
d’élèves les ont adoptées pour accomplir leurs tâches administratives et
d’organisation.
Cartographier la vie d’une école
Les outils de ce dossier présentent la manière dont les cartes peuvent servir
à l’organisation de l’école et, en particulier, montrent comment elles
participent au bien-être du corps enseignant.
Les réunions sont plus courtes et gagnent en productivité.
L’information aux parents est aussi un domaine où les cartes font merveille,
allant jusqu’à permettre la synthèse d’une réunion de rentrée.
L’organisation d’un événement, comme un voyage scolaire par exemple,
qui nécessite généralement des ressources humaines et financières, mais
également des ressources législatives et organisationnelles, est un exemple
concret de gestion de projet qui mobilise différents partenaires aux intérêts
divergents.

LES OUTILS
32 Gérer la vie de l’école
33 Préparer une réunion
34 Informer les parents
35 Organiser un voyage scolaire
36 Organiser un forum des métiers
37 Aider les élèves à s’orienter
38 Enrichir son CV
39 Préparer son entretien d’embauche
OUTIL
Gérer la vie de l’école
32
LA VIE DE L’ÉCOLE EN UNE CARTE CONCEPTUELLE

En résumé
Toutes les écoles, et toutes les organisations en général, sont confrontées à
l’empilement des problèmes, des injonctions paradoxales de leur
gouvernance, avec des personnes qui changent de poste, des projets qui se
télescopent et une accumulation de contraintes. La création d’une carte
globale pour le projet d’école permet de mettre à plat tous les objectifs et
toutes les contraintes. La production collective de la carte renforce la
motivation, le sentiment d’appartenance et de maîtrise sur les événements.
À la main, elle se crée simplement avec quelques Post-it, une feuille de
papier Kraft et un mur pour l’afficher.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Cette carte conceptuelle doit permettre à l’enseignant et à l’administration
de l’école d’organiser une année scolaire dans une carte qui rassemble les
contraintes, les réformes, la modification des rythmes scolaires, les liaisons
avec le périscolaire, avec les maternelles et le collège afin de pouvoir
représenter les interactions entre les différents projets et décider des
priorités.
Contexte
Le changement continu des programmes, des réformes, des rythmes
scolaires, des contraintes diverses en termes de sécurité, d’appel,
d’animation et d’équipes impose d’avoir une approche globale pour se
repérer sur qui doit faire quoi et quand, en fonction des contraintes
législatives, des statuts, des temps de vacances, des formations, de mixité,
d’accessibilité, etc.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Collecter les idées, les contraintes, les livrables, les réformes, les
axes… et les noter soit sur des Post-it collés sur une grande feuille
de papier kraft, soit sur un logiciel de Mind Mapping (cf. Dossier 8).
Le fait de pouvoir se déplacer, de déplacer les Post-it et de faire cela
en groupe, anime la réunion et produit de l’intelligence collective.
Établir les relations entre les Post-it (concepts) en traçant des lignes
orientées pour indiquer le déroulement dans le temps des actions à
accomplir par exemple.
Préciser par des étiquettes, la nature des relations afin de préciser
leur importance.
Indiquer qui est responsable de quelle action, ainsi que l’échéance
de réalisation sur des Post-it de couleurs différentes par exemple.
Ces métadonnées permettront de savoir qui fait quoi et pour quand.
Méthodologie et conseils
La vue globale des actions à réaliser et des acteurs, permet de voir si
la répartition des tâches est équilibrée et équitable (certaines tâches
demandant plus de temps, même si elles sont qualifiées par le même
nombre de mots).
Pour les cartes réalisées sous logiciel, imprimer sur autant de
feuilles A4 que nécessaire pour pouvoir l’afficher dans un bureau ou
un couloir comme un plan de bataille.
Une vue globale co-dessinée par les parties prenantes du projet
permet de prendre du recul par rapport à l’accumulation des
contraintes et des projets et de reprendre « la main » sur les choix à
faire et les priorités. ■
Découvrir les avantages d’une approche systémique des projets de son
école.
Avantages
La construction collective de cette carte conceptuelle permet à
chacun de déposer des idées, de se voir reconnaître le droit à
l’expression, et de contribuer à la résolution des problèmes toujours
plus complexes qui se posent aux écoles.
Précautions à prendre
Faire attention à la mettre à jour au fur et à mesure des réunions de
suivi pour voir l’avancement et conforter la motivation de chacun.
OUTIL
Organiser une réunion
33
UNE CARTE ÉVOLUTIVE : AVANT, PENDANT ET APRÈS LA
RÉUNION

En résumé
Organiser ou participer à une réunion fait partie des tâches récurrentes et
incontournables de l’administration et des enseignants. Il est possible,
avec trois cartes mentales, d’optimiser ces réunions et de gagner en
productivité. En effet, une carte envoyée avant la réunion avec
l’arborescence des points à l’ordre du jour permet d’en préciser les
objectifs. Durant la réunion, une autre servira de support à la mémoire des
participants en les focalisant sur chaque point à examiner et donnera le fil
directeur qui évitera de dévier des objectifs fixés.
La dernière servira, après la réunion, de relevé des décisions ainsi que de
base pour la rédaction d’un compte-rendu. Elle accélérera la circulation de
l’information et engagera les responsables des actions à les réaliser
rapidement.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Ce système « trois cartes » vise à réduire le temps de réunion et à améliorer
leur organisation et leur résultat.
Contexte
Nous passons tous trop de temps en réunions stériles, qui ont tendance à
durer et durant lesquelles les questions essentielles sont finalement
oubliées.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Avant la réunion
Organisateur :
Réfléchir à l’objectif de la réunion.
Noter les différents points à l’ordre du jour sous forme d’une carte
mentale, manuscrite ou informatique.
Pendant la réunion
Organisateur :
Si la carte est informatique, l’imprimer en grand et l’afficher au
tableau ou sur un mur. On peut aussi la projeter à l’aide d’un
vidéoprojecteur.
Si la carte est manuscrite, la recopier au tableau ou sur une grande
feuille épinglée au mur.
Prévoir une branche « Divers » en fin de réunion afin de laisser de la
place et du temps pour des détails oubliés.
Secrétaire (si différent de l’organisateur) :
Recopier la carte affichée ou se munir de la version imprimée. Au
fur et à mesure de l’avancement de la réunion, noter les idées,
arguments, propositions, constats et décision faits par les
participants.
Après la réunion
Secrétaire (si différent de l’organisateur) :
Exporter un compte-rendu via un traitement de texte (Word ou Open
office writer) si les participants souhaitent un compte-rendu linéaire
qui reprend les décisions de la réunion.
Si la carte est utile la joindre au compte-rendu.
Les partager avec le reste des participants à la réunion.
Méthodologie et conseils
La carte peut être remplie à partir d’un modèle réutilisable.
En l’absence d’ordinateur, dessiner une carte manuellement et la
photographier avec un téléphone portable pour l’inclure dans un
logiciel de traitement de texte.
Lors de la rédaction du compte-rendu, il faudra respecter strictement
ce qui a été dit en s’attachant aux idées principales. Il sera possible
de signaler les idées qui font consensus avec des couleurs, du
surlignage, des icônes pour signaler des urgences, des dates, etc. ■
« Quand dans une réunion, un homme ne dit rien alors que tout le
monde parle, on n’entend plus que lui. » Raymond Devos
Avantages
Si la réunion est animée avec un logiciel de Mind Mapping et un
vidéoprojecteur, les personnes qui arrivent en retard, peuvent voir
le contexte global de la réunion et son avancée.
EXEMPLE – Réunion de rentrée parents-professeurs
Contexte
Une réunion de rentrée réunit les parents d’élèves d’une classe de CE2
(troisième niveau de l’école primaire en France) afin que l’enseignant
puisse leur présenter la composition de la classe, les outils de travail, la
manière dont les élèves seront évalués, les programmes et les activités
extrascolaires.
Objectif
À l’issue de la réunion, les parents d’élèves et les enfants doivent avoir une
vue globale de leur classe, de la manière de travailler, des « règles du jeu »,
c’est-à-dire comment ils travailleront et comment ils seront évalués, quels
seront les principaux points au programme, et quelles activités
extrascolaires sont prévues.
Déroulement de la réunion
Le support de la réunion est une carte mentale, dessinée à la main,
synthétisant les éléments principaux à connaître pour qu’un parent d’élève
puisse faire appliquer les règles de vie et les consignes de travail à
respecter, afin que son enfant profite au mieux de son année.
L’attention des participants est d’abord focalisée sur le centre de la carte,
puis sur chacun des points étudiés. La réunion se déroule en suivant les
principales branches visibles sur la carte, en commençant à partir d’une
heure de l’après-midi et en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre.
Par exemple, la branche « programme » permet aux parents de voir matière
par matière, les principaux concepts qui seront acquis par les élèves. Le
contexte global de l’année apparaît ainsi clairement en une seule
représentation graphique.
Commentaires
Lors de la diffusion du compte-rendu, les points d’avancée de la
réunion sont ainsi mis en avant. Chaque branche principale correspond
aux points principaux à l’ordre du jour : composition de la classe,
outils de travail (déclinées en sous-branches : matériel, matières.)
Si la présentation, puis le compte-rendu, s’étaient appuyés sur une
carte mentale informatisée, il aurait été possible de réorganiser les
idées émises en les glissant-déposant sur la carte. Chaque nœud peut
d’ailleurs inclure des paragraphes « cachés », des tableaux de chiffres,
des images, des liens hypertextes, des vidéos, des sons… Par exemple,
le compte-rendu aurait peut-être rapatrié, la sous-branche cahier leçon
(en dessous du centre de la carte), dans la sous-branche représentée par
une icône sac, avec les autres cahiers par exemple.
Carte de compte-rendu
OUTIL
Informer les parents
34
UNE NOTE DE RENTRÉE POUR LES PARENTS

En résumé
Pour que les cartes mentales et conceptuelles soient intégrées par l’élève
comme outil de travail, elles doivent avant tout être comprises par les
parents. Une note de rentrée sous forme de carte mentale peut donc avoir
la double utilité d’introduire la carte mentale aux parents et de donner les
informations générales sur l’année scolaire, ou la matière. Il faut donc que
cette carte mentale explique pourquoi et comment cet outil est
particulièrement efficace pour les activités de recherche, d’organisation et
de mémorisation afin que les parents d’élèves ne soient pas ensuite surpris
de voir des leçons sous cette forme par exemple.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
L’enseignant va, grâce à cette carte, amener les parents à créer un
environnement familial favorable à l’utilisation des cartes mentales et
conceptuelles, non seulement dans l’apprentissage mais dans la vie
personnelle de l’élève.
Contexte
L’introduction de nouvelles méthodes pour apprendre est inséparable d’une
information aux parents. Les cartes mentales et conceptuelles vont donc
devoir être expliquées aux parents, pour qu’ils puissent accompagner leurs
enfants dans leur apprentissage. Informés, ils ne seront pas surpris de voir
leur enfant dessiner, colorier et produire des arborescences ou des réseaux
d’idées pour apprendre, résumer et mémoriser leurs leçons.
« À la veille des vacances de Toussaint, une mère de famille vient me
dire “ma fille dessine ses leçons de physique, et son jumeau qui est dans
une autre seconde est beaucoup plus avancé qu’elle !” À la fin juin
suivante, cette mère de famille revient me voir et me dit “je vous prie de
m’excuser pour ce que je vous avais dit fin octobre, mais ma fille est
désormais autonome, ses notes de physique et les autres matières ont
largement progressé, alors que mon fils jumeau est encore très dépendant
du par cœur et ne comprend pas véritablement ce qu’il apprend ! Ma fille
utilise désormais dans presque tous ses cours les cartes mentales !” »
Témoignage d’un professeur de physique de seconde dans un lycée de
Rennes.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Rédiger la carte mentale au brouillon en reprenant les branches
principales suivantes : manuels, cahiers, matériel, devoirs, relations
avec les parents, les cartes mentales et la conclusion.
Mettre une couleur par branche et illustrer chaque branche
principale par un dessin. Cela peut aider les parents à se repérer
visuellement.
Utiliser la carte comme support de présentation lors de la réunion de
rentrée et en prévoir des photocopies pour tous les parents.
Méthodologie et conseils
Il peut être astucieux de faire illustrer la carte par les élèves.
La carte donnée aux parents d’élèves à la rentrée de septembre doit
obligatoirement être expliquée pour montrer directement, ses
avantages et les intentions pédagogiques du professeur. Sans cette
explication orale, la note perd beaucoup de son impact.
La preuve par l’exemple est la meilleure des solutions pour parler et
introduire les cartes mentales à destination des parents et de leurs
enfants. La démarche est cohérente et convergente. Elle crée la
confiance nécessaire entre l’enseignant, les parents et les enfants. ■
Une carte mentale pour expliquer aux parents pourquoi cette forme de
représentation va être utilisée.
Avantages
La carte utilisée sert donc à la fois de support pour faire passer un
message pédagogique et d’introduction à une nouvelle méthode.
OUTIL
Organiser un voyage de classe
35
GÉRER SON VOYAGE DE A À Z AVEC UNE CARTE

En résumé
Organiser un voyage scolaire est un projet de grande ampleur, tant par la
diversité des tâches que par leur envergure : réaliser un projet
pédagogique, rechercher des financements et des prestataires, demander
des subventions, comparer des devis…
Face à tous ces aspects, il est compréhensible que certains enseignants
considèrent qu’il est tout aussi difficile, voire impossible, d’organiser un
tel événement que d’ingurgiter tout un éléphant. Pourtant, il est à la portée
de tous de manger cet animal en entier : il suffit d’en manger une tranche
chaque jour.
Préparer un voyage en utilisant une carte mentale présente l’avantage de
découper le projet en différentes branches, de le scinder en différentes
étapes. Ainsi, on peut avancer pas à pas et compléter la carte dans le
désordre, au fur et à mesure qu’arrivent les informations. À tout moment,
on peut suivre ses élans et se poser la question : qu’ai-je envie de faire,
maintenant, sur ce dossier ?
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Réaliser une carte mentale pour l’organisation d’un voyage scolaire permet
d’identifier et de fractionner les différentes tâches tout en gardant une vue
globale sur les nombreux aspects du projet.
Contexte
Organiser un voyage scolaire nécessite de nombreuses compétences ainsi
qu’une connaissance des directives et normes de sécurité.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Utiliser de préférence un logiciel : la carte peut ainsi évoluer au fur
et à mesure de l’avancement du projet.
Déterminer les grandes catégories de la préparation de votre voyage
et les noter sous forme de branches principales.
Compléter les sous-branches au fur et à mesure.
Partager éventuellement la carte avec l’équipe qui encadre le projet.
Ajouter alors « qui fait quoi ? pour quand ? avec quelles
ressources ? ».
Baliser et hiérarchiser les différentes étapes.
Élaborer une nouvelle carte, basée sur la première, qui servira de
rétroplanning. Effacer les branches qui ne sont pas nécessaires.
Réorganiser la structure en plaçant les branches dans un ordre
chronologique par rapport à la lecture de la carte.
Méthodologie et conseils
Réaliser autant que faire se peut l’entièreté du projet en concertation
avec toutes les personnes concernées, par exemple en co-créant des
cartes projetées sur écran. C’est le meilleur moyen pour que les
partenaires se sentent responsables et s’engagent à la réalisation de
certaines tâches.
À la fin du voyage, reprendre la carte avec les personnes concernées
et évaluer le projet : que s’est-il bien passé ? Quelles ont été les
difficultés rencontrées ? Quelles actions correctives sont à mettre en
place pour le prochain voyage ? Formaliser cela sur la carte qui
servira de procédure à l’organisation d’un prochain voyage.
Le point de départ de la carte pourrait être le questionnement
exhaustif QQOQCP (cf. Outil 20).
Certains logiciels, comme Xmind par exemple, permettent aussi la
présentation de la carte sous forme de ligne du temps. ■
« L’homme qui veut s’instruire doit lire d’abord, et puis voyager pour
rectifier ce qu’il a appris. » Giacomo Casanova
Avantages
Un projet complexe peut être découpé en plusieurs tâches plus
facilement réalisables.
Une même carte offre une base, modifiable et transformable, à la
réalisation d’autres cartes, et donc à l’organisation d’autres
voyages.
Précautions à prendre
Attention à l’insertion de fichiers : en pièce jointe pour les joindre
littéralement à la carte (les fichiers joints suivront la carte sur
n’importe quel support externe à l’ordinateur) ou en hyperlien
relatif, qui donne un chemin d’accès sur votre ordinateur.
EXEMPLE – Évolution d’un projet de voyage
Présentation à l’administration

La carte est complétée et à ce stade elle peut être présentée à la direction


pour accord. On remarque que la sous-branche « Prestataires » est liée avec
un document Word qui reprend le cahier des charges à envoyer pour remise
d’offre.
Les différents acteurs
Le projet avance et la carte est modifiée au fil de son évolution : une
branche « Archives » a été créée et certaines branches y ont été glissées.
Une branche « Planning » a été ajoutée et elle est complétée avec le détail
des activités réalisées. La branche « Programme » pourra très vite être
glissée dans « Archives ». Pour cette phase, il est essentiel de faire
participer tous les acteurs du voyage afin qu’ils s’investissent dans la prise
en charge des tâches.
Une organisation dans le temps

Une nouvelle carte est créée afin de bien visualiser les différentes étapes, et
la manière dont elles s’organisent dans le temps. Cette carte est adaptée au
fur et à mesure ; des marqueurs sont ajoutés afin de visualiser l’état des
tâches et quelle est l’étape suivante, et des fichiers attachés sont liés avec
les divers documents (PowerPoint de présentation, lettre pour les
parents…).
Remarque : la version payante de Xmind permet de transposer la carte en
graphique de Gantt.
Une carte gabarit
L’idéal est de conserver toutes ces cartes pour en faire des procédures qui
regrouperont les données communes à tous les voyages de classe. On
enlève donc les données spécifiques et on ajoute des notes qui précisent la
manière de compléter le document. On inclut dans la carte tous les
documents types avec l’aide de liens. Le travail sera ainsi grandement
facilité pour tous les futurs voyages.
OUTIL
Organiser un forum des métiers
36
DÉCOUVERTE DU MONDE DU TRAVAIL PAR L’INTERVIEW

En résumé
Le forum des métiers est une réunion où les parents d’élèves viennent
présenter leurs métiers à la classe. Au cours de cet événement, les élèves
interviewent les professionnels sur les profils de poste recherchés pour se
faire une idée des futurs métiers qui les attendent. La carte mentale est
utilisée pour la réalisation de ces questionnaires et son élaboration est
laissée à l’initiative des élèves, supervisés bien sûr par l’enseignant qui les
met en situation de recrutement et cerne le genre de questions qu’ils
peuvent poser.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Le but de la carte mentale est ici de construire un questionnaire pertinent
qui s’adapte aux différents métiers présentés par un professionnel en classe.
Contexte
Si on laisse les élèves interviewer les professionnels sans avoir préparé les
questions à poser et avoir simulé des entretiens auparavant, on risque de se
retrouver avec des questions limitées du type : « combien de semaines de
vacances avez-vous ? » ou « combien gagnez-vous ? », ce qui ne donnera
pas forcément, une image positive de la classe, alors que ces mêmes
professionnels risquent d’être sollicités pour accueillir les élèves en stage.
Aussi, la carte mentale va servir de check-list de questions ordonnées et
progressives pour avoir une vue globale de la vie des professionnels qui
seront interviewés.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Démarrer par une séance de brainwriting (cf. Outil 14) durant
laquelle les élèves commencent à réfléchir aux questions à poser, en
silence, sans être influencés ou perturbés par les autres, et sans effet
de leadership ou d’imitation. L’objectif est d’abord de produire des
idées sans les classer et d’avoir un questionnement divergent
laissant l’imagination au pouvoir, autorisant leur cerveau droit à
s’exprimer sans tabou, sur les questions concernant les conditions de
travail par exemple.
Demander aux élèves de donner leurs idées écrites en lettres
majuscules (pour qu’elles soient lisibles par toute la classe), les uns
après les autres sur des Post-it ou des morceaux de papier qu’un
élève affiche au tableau pour les organiser. Demander quelles sont
les branches principales qui doivent apparaître.
Compléter les branches principales :
Nature du travail : décrire une journée ordinaire, secteurs
d’activité, tâches principales quotidiennes…
Conditions de travail : lieu de travail externe ou intérieur ?
horaires : fixes ou postés, dimanche, jours fériés, risques
pour la santé, utilisations de matériels spécifiques : logiciels,
outils, machines, tenue, seul ou en équipe, déplacement,
formation spéciale.
Qualités nécessaires : logique, créatif, autonome, concentré,
réfléchi, patient…
Formation : concours : lesquels, conditions…
Études : bac ou non, durée, lieux, quels sont vos conseils…
Ressenti : aimez-vous votre métier ? pourquoi…
Carrière : salaire au début et en fin de carrière, promotion,
évolution durant la carrière en raison de l’expérience, de la
pénibilité, reconversion possible, avenir du métier…
Méthodologie et conseils
La production de la carte à partir des idées désordonnées des élèves les
oblige à avoir une réflexion plus poussée. Elle les incite à construire une
liste de questions qui les responsabilise. ■
« La vocation, c’est avoir pour métier sa passion. » Stendhal
Précautions à prendre
Préparer les élèves à l’empathie lors de l’interview. Ils peuvent
avoir des réactions inattendues.
OUTIL
Aider les élèves à s’orienter
37
POUR ACCOMPAGNER L’ORIENTATION DES ÉLÈVES

En résumé
Le rôle habituel d’une carte géographique est de s’orienter, de savoir où
on veut aller et comment y arriver.
Au cours de l’année de troisième en France, les élèves, âgés de 14 ans
environ, sont confrontés à leurs choix d’orientation. Une carte mentale
peut jouer le même rôle qu’une carte géographique en listant les bonnes
questions qui pourront permettre aux élèves de choisir leur voie
professionnelle et les filières qui s’y attachent.
Veulent-ils être des gestionnaires, en contact avec le public, travailler à
l’intérieur ou à l’extérieur, informer, communiquer, fabriquer, construire,
contrôler, commercer ? En prolongeant ces branches principales, ils vont
affiner leurs réflexions, en dessinant ou posant des mots sur leurs
aspirations et, finalement, en exprimant explicitement ce qu’ils ont en
tête.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
L’enseignant accompagne l’élève pour qu’il soit capable de choisir son
orientation professionnelle en toute connaissance de cause.
Contexte
Le choix d’une formation en lien avec son projet professionnel est difficile
pour presque tous les élèves, la plupart ayant peu d’idées précises et
arrêtées sur les directions qu’ils pourraient prendre. Un exercice basé sur
une réflexion orientée et supportée par des cartes mentales peut aider la
réflexion, la maturation et l’association de leurs idées.
Les métiers qu’ils auront à exercer changeront certainement au cours de
leur carrière. Savoir organiser leur orientation est un exercice qui leur sera
particulièrement utile.
Comment l’utiliser ?
Méthodologie et conseils
La carte mentale « échafaudage » donne une structure qui permet,
comme une check-list, de ne rien oublier et de faire réfléchir à des
métiers ou des orientations auxquels les élèves n’ont jamais ou peu
réfléchi.
Les heures de vie de classe peuvent être le moment d’introduire la
méthode des cartes mentales en partant de la carte en illustration.
Étapes
Sans logiciel, les élèves cherchent des idées qu’ils mettront sur des
Post-it.
Les branches principales concernent les situations générales :
organiser, gérer, travailler dehors, dedans, relations humaines ou
non, travailler la matière, faire du commerce, informer,
communiquer, fabriquer, construire, contrôler, entretenir, réparer,
etc.
La carte donne un modèle, une partie fixe que les élèves vont
prolonger avec leurs propres idées. En fournissant un cadre de
réflexion, un « échafaudage » fixe, elle contribue à canaliser les
réflexions individuelles de l’élève sur les bonnes questions sans en
oublier aucune. Le balayage de ces branches principales va les
amener à découvrir qu’il y a de nombreux métiers auxquels ils
n’avaient pas pensé, comme travailler à l’extérieur, à l’étranger ou
dans une branche professionnelle différente de celle de leur
entourage.
L’élève peut ensuite valider ses prémices de piste et commencer sa
quête de réponses auprès de son entourage. ■
« Ce n’est pas le vent qui décide de votre destination, c’est l’orientation
que vous donnez à votre voile. Le vent est pareil pour tous. » Jim Rohn
Précautions à prendre
Envoyer les élèves à la recherche de renseignements par eux-
mêmes nécessite cependant un peu d’encadrement pour ouvrir le
champ des possibles et éviter que les élèves ne choisissent des
métiers dits « clichés ». Le CDI est une excellente ressource vers
laquelle les élèves peuvent être envoyés ou également le conseiller
d’orientation.
OUTIL
Enrichir son CV
38
SE PRÉSENTER RAPIDEMENT ET SE DIFFÉRENCIER

En résumé
La carte CV vient compléter le CV traditionnel. C’est une sorte de résumé
qui fait ressortir les points pertinents, dans un format innovant qui ne
passera pas inaperçu, sachant que le recruteur n’a que 20 à 30 secondes à
accorder à la première lecture d’un dossier de candidature.
En classe, les professeurs documentalistes sont parfois amenés à
l’enseigner car, curieusement, en dehors du supérieur, la construction d’un
CV n’est pas systématiquement transmise, alors que tout le monde sera
amené à en rédiger dans sa vie.
La carte permet de montrer les compétences d’une manière groupée,
contrairement au CV linéaire qui les présente chronologiquement. De
cette manière, la cohérence est augmentée entre ce que vous êtes, votre
parcours, vos expériences et expertises, et vos aspirations.
En plus de montrer des informations, la carte CV présente votre manière
de penser, votre créativité et votre façon de vous organiser.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
La carte CV a pour but de se présenter de manière unique et d’attirer
l’attention des Ressources Humaines.
Contexte
Le marché de l’emploi étant ce qu’il est, il est essentiel de se démarquer des
autres candidats. La carte est un excellent moyen de le faire.
Comment l’utiliser ?
Étapes
La carte mentale CV ne vous évite en rien le travail de rédaction du
CV linéaire. Lors de cette étape, il est crucial d’avoir une bonne
connaissance de soi, de ce que l’on veut faire, des points faibles et
forts et du type d’entreprise que l’on veut intégrer.
Déterminer quels éléments sont susceptibles de répondre au mieux à
la demande et les mettre en avant.
Rédiger la carte sur un support informatique (cf. Dossier 8).
L’imprimer ou l’exporter en format image ou PDF pour la
communiquer.
Méthodologie et conseils
Produire la carte sur un support informatique permet d’insérer des
hyperliens vers, par exemple, une lettre de recommandation, le site
d’anciens employeurs, un rapport de stage numérisé…
Il est possible de réaliser une carte spécifique sur vos compétences
et expériences professionnelles.
Si le CV linéaire est chronologique, la carte peut permettre de
regrouper expériences professionnelles et compétences par exemple.
Veiller à ce que la carte soit lisible en format A4.
Des liens entre les branches peuvent amener de la cohérence dans
son parcours. Attention toutefois de ne pas en mettre trop (deux est
idéal pour une lecture facile).
S’assurer que la carte soit compréhensible par tous et qu’il n’y a pas
plus de sept branches principales. Pour cela, faire relire la carte par
des personnes qui ne connaissent pas la méthode.
Ne pas oublier de l’exporter en format image ou PDF si elle est
transférée par mail.
Éviter les couleurs trop puissantes, les illustrations, icônes,
pictogrammes qui n’apportent aucune valeur ajoutée, sous peine que
l’on doute de votre sérieux (sauf si la créativité est un atout majeur
dans le poste recherché). ■
« Beaucoup trop de candidats se cachent derrière leur CV au lieu d’en
faire leur lumière. »
Avantages
L’utilisation de mots-clés permet d’éliminer bon nombre de fautes
d’orthographe.
OUTIL Préparer son entretien
39 d’embauche
GÉNÉRER DES IDÉES ET PILOTER SON ENTRETIEN
D’EMBAUCHE

Source : F. Le Bihan, www.efh.fr


En résumé
La structure d’un entretien ne varie fondamentalement pas d’une
entreprise à l’autre, il est donc tout à fait possible d’imaginer les questions
que l’on vous posera, et de préparer soigneusement vos arguments.
Préparer son argumentation avec une carte mentale augmente la créativité,
car elle permet de laisser fuser vos idées en tous sens pour ensuite les
structurer.
La carte, une fois réalisée, vous permet d’y voyager visuellement au gré
des questions posées. C’est avec les idées claires que vous en restituerez
facilement son contenu, même de façon improvisée. La cohérence de
votre parcours et de votre projet professionnel sera mise en valeur ainsi
que les relations existantes entre votre parcours et vos expériences.
Utiliser une carte comme point de départ de la prise de parole, en pointant
les différents éléments que l’on développe, est une aide précieuse à la
communication. Que ce soit en face à face ou devant jury, votre confiance
en soi augmente et votre stress diminue.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
La carte entretien permet de sortir du discours formaté pour s’engager dans
un échange vivant, non linéaire et mieux adapté pour faire comprendre la
particularité de son parcours professionnel.
Contexte
La carte entretien peut se transposer à n’importe quel type d’entretien. Par
exemple, elle peut servir de questionnaire pour connaître les parcours
professionnels des personnes venant présenter leurs métiers, leurs
contraintes, les compétences nécessaires… lors des forums métiers
organisés dans les collèges ou à l’occasion de visites d’entreprises pour les
élèves de DP3 (une option de classe de 3e, Découverte Professionnelle trois
heures par semaine). Les professeurs documentalistes, et d’autres
professeurs comme histoire-géographie, français, de technologie et même
de sport sont concernés…
Comment l’utiliser ?
Étapes
Réaliser une carte d’argumentation sur les thèmes susceptibles
d’être abordés tels que : « mes qualités et défauts », « pourquoi ai-je
quitté l’emploi précédent ? », « combien je souhaite gagner ? »,
« pourquoi je veux travailler chez eux ? », « ce qui m’attire dans cet
emploi », « mes objectifs professionnels », etc.
Faire apparaître les liens qui donnent sens à son parcours passé et
présent ainsi qu’à ses souhaits pour le futur, pour autant qu’il n’y en
ait pas trop (maximum trois).
Agrémenter la carte de couleurs et de pictogrammes pour en faciliter
la mémorisation, si la carte est à usage personnel.
Méthodologie et conseils
Réaliser une carte peut apporter cohérence à un parcours qui n’en
aurait pas à première vue. Cela grâce aux liens qui permettent de
considérer des éléments de niveaux différents.
Possibilité de réaliser une carte sur la société et sur le poste,
notamment avec des renseignements collectés sur Internet, ou une
carte reprenant, par exemple, un long parcours professionnel avec
une branche par société.
Possibilité également de réaliser une carte très complète et de
l’utiliser comme gabarit : à chaque entretien, sélectionner les idées
pertinentes à partager pour répondre au mieux à l’offre d’emploi.
Se munir de la carte si nécessaire pour l’entretien, et s’attendre dans
ce cas, à ce que l’on pose des questions sur la méthode.
Montrer la carte en pointant les détails du doigt tout en les
expliquant. Ainsi l’interlocuteur est plus à l’écoute et comprendra
plus facilement.
Parler à partir d’une carte oblige à formuler les phrases car elle est
composée de mots-clés, ce qui évitera au candidat de débiter ses
arguments par cœur et sans vie. ■
« Il est facile de recruter mille soldats, mais il est difficile de trouver un
général » Proverbe chinois
Avantages
Il est très facile, en fonction du temps, de laisser tomber des
branches.
Grâce à la carte faite à l’avance, le candidat maîtrise son
argumentation et fait travailler sa mémorisation.
Précautions à prendre
Bien faire la différence entre une carte à usage personnel et une
carte à présenter. Cette dernière devra être compréhensible par son
interlocuteur.
DOSSIER STRATÉGIES
6 D’APPRENTISSAGE
« Rien n’arrête un apprenant motivé »
Marc Prensky
Introduire pour réussir
Depuis le 29 avril 2010, le B.O. (Bulletin officiel de l’Éducation nationale
française) inscrit dans le programme de création et innovation
technologiques en classe de Seconde générale et technologique :
« l’utilisation d’un logiciel de création de “cartes mentales” facilite la
structuration de leurs réflexions, et la présentation collective (diaporama,
note de synthèse, affiche, compte-rendu de projet, etc.) ». Cependant, force
est de constater que la manière de les mettre en œuvre dans les classes et de
les faire utiliser régulièrement aux élèves est encore à développer.
La manière d’introduire les cartes mentales et conceptuelles est aussi
importante que la méthode elle-même. En effet, les cartes mettent mal à
l’aise les enseignants et les élèves en les faisant sortir de leurs zones de
confort, c’est-à-dire leurs habitudes de travail linéaires.
Alors que peu d’auteurs les évoquent, les stratégies de mise en œuvre des
cartes méritent qu’on s’y attarde un instant. Après avoir découvert les cartes
mentales, certains élèves reviennent à leurs anciennes habitudes linéaires.
Aussi, pour aider les élèves n’ayant pas passé le stade de la découverte, il
est temps de mettre en place de nouvelles stratégies pour les inciter à
adopter véritablement cette méthode. Si les élèves commencent à copier
leurs maîtres, ce n’est que quelques dizaines de cartes plus tard qu’ils
découvriront leur propre style. Il faudra donc entretenir leurs motivations
dans la durée.
Mettre en place des stratégies
Plusieurs stratégies, présentées ici, peuvent être mises en œuvre mais nous
pouvons déjà faire quelques remarques préliminaires.
La manière de présenter le Mind Mapping est directement
proportionnelle au nombre d’élèves qui vont l’adopter.
Faire évoluer les techniques de prise de notes des élèves vers les
cartes mentales et conceptuelles permet de bénéficier de leurs
avantages. Selon une étude de l’Université du Nebraska-Lincoln
menée en août 2010, les utilisateurs de ces méthodes obtiennent des
scores de 29 à 63 % supérieurs à ceux qui ne les ont pas adoptées.

Même sans savoir lire, il est possible de créer des cartes mentales et
conceptuelles pour les plus jeunes, notamment en maternelle.
La carte est un outil qui s’avère précieux lorsqu’il s’agit de résoudre
des conflits, pour se poser les bonnes questions et arriver à des
solutions acceptables par tous les partis concernés.
Réalisée à l’aide d’un logiciel, une carte apprend aux élèves et
notamment ceux en difficultés, à élaborer une stratégie pour palier à
leurs déficits de manière autonome.
Utiliser le Mind Mapping facilite la mémorisation et l’apprentissage
des élèves en grande difficulté scolaire et les fait progresser dans
leur relation avec le livre.

LES OUTILS
40 Introduire les cartes en classe
41 Accompagner les élèves dans leur mutation vers les cartes
42 Utiliser les cartes conceptuelles en maternelle
43 Résoudre un conflit
44 Accompagner les élèves en difficulté
45 Accompagner les élèves de SEGPA
OUTIL
Introduire les cartes en classe
40
INTRODUIRE LA CARTE MENTALE EN TROIS ÉTAPES

En résumé
La manière de proposer la méthode de la carte mentale va influencer le
nombre d’élèves réceptifs. Si vous dites : « Je vais vous montrer comment
apprendre facilement », il y a des risques que vos efforts soient ruinés et
qu’à peine la moitié de vos élèves y adhèrent.
Par contre, si vous leur faites découvrir par eux-mêmes la manière dont
les cartes fonctionnent, vous obtiendrez plus d’adeptes. À noter que les
« têtes de classe » n’adoptent généralement pas la méthode, car elles n’en
ont pas besoin.
Faut-il imposer la méthode ? La question se pose souvent. Certains
enseignants l’imposent pour la simple raison que la carte leur permet
d’évaluer en un clin d’œil la manière dont l’élève travaille, ce qui leur
permet de le recadrer rapidement : « là, tu as assez de détails, par contre
ici, continue tes recherches ».
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Cette introduction a pour but de faire adhérer un maximum d’élèves à la
méthode du Mind Mapping, en les convainquant de son utilité.
Contexte
L’introduction peut se réaliser dans n’importe quel cours et ne nécessite que
50 minutes.
Comment l’utiliser ?
Méthodologie et conseils
L’idéal est de faire les expériences suivantes avec un projecteur,
pour capter l’attention des élèves.
Se former est un préalable pour être convaincu de la méthode.
Certains enseignants souhaitent la maîtriser parfaitement avant de la
proposer en classe. D’autres se lancent dès le lendemain de la
formation.
La mission de l’enseignant est de faire découvrir aux élèves le
fonctionnement de leur cerveau.
Les points suivants ne constituent pas l’unique chemin, mais ils ont
fait leurs preuves auprès de plusieurs milliers de personnes. Il suffit
de réaliser ces trois exercices pour convaincre une majorité d’élèves.
Étapes
Montrer l’avantage de l’utilisation des cartes
Montrer des exemples de cartes manuscrites et informatiques aux
élèves.
Leur demander quels sont les avantages de cette présentation et les
laisser chercher le plus de réponses possibles.
Compléter à la fin s’il reste des avantages qui n’ont pas été cité.
Faire un test de mémorisation
Présenter 14 mots au tableau pendant une minute.
Demander aux élèves d’en restituer le maximum.
Présenter ensuite 14 images et leur demander de faire la même
chose.
Constater avec la classe qu’il est plus facile de retenir une image
qu’un mot.
Présenter un faux projet
Présenter tous les éléments d’un voyage scolaire à l’aide d’une carte
affichée au tableau. Pointer chaque élément pour qu’il soit
facilement repérable par tous.
Cacher la carte et poser des questions afin que les élèves en
restituent le contenu.
Leur faire prendre conscience de leur activité mentale grâce au
discours métacognitif.
Une fois ces trois exercices effectués, demander aux élèves s’ils veulent
essayer de fabriquer leur propre carte sur le sujet de leur choix. À partir de
leurs structures, il sera possible d’établir avec eux les règles de la carte
mentale. ■
La manière de présenter les cartes va grandement influencer le nombre
d’élèves qui vont s’approprier l’outil.
Avantages
Facilité de mise en œuvre pour un impact maximum.
Précautions à prendre
Rester neutre dans vos propos afin que les élèves découvrent par
eux-mêmes comment les cartes peuvent les aider à mieux relier
leurs idées, comprendre, et apprendre.
EXEMPLE – « 14 mots – 14 images »

Étapes
Montrer aux élèves la liste de mots pendant une minute, puis leur
demander d’en restituer un maximum. Puis faire de même avec les
images.
Demander s’ils ont utilisé des moyens mnémotechniques.
Aux élèves qui n’ont pas recouru à un moyen mnémotechnique,
demander qui a retenu le plus de mots avec la première expérience,
puis la seconde. La majorité aura mémorisé plus d’images.
Demander la même chose aux élèves qui ont utilisé un moyen
mnémotechnique. Là, il risque d’y en avoir plus qui ont retenu plus de
mots.
Amener alors la discussion sur l’effort déployé pour l’une ou l’autre
expérience et là, ils reconnaîtront que même s’ils ont mémorisé plus de
mots, ils ont déployé beaucoup plus d’efforts que pour mémoriser des
images.
EXEMPLE – Cartes mentales à présenter
Ces cartes (primaires et secondaires) sont à raconter en pointant les
informations au fur et à mesure.
OUTIL Accompagner les élèves dans leur
41 mutation vers les cartes
POUR AIDER LES ÉLÈVES À CHANGER LEURS HABITUDES
D’APPRENTISSAGE

https://goo.gl/uC8C99
Un témoignage d’élève après un an d’utilisation
En résumé
En quelques années, les élèves ont changé leurs habitudes
d’apprentissage : surligneurs et classeurs ont été troqués contre
ordinateurs portables et tablettes. Sauf que les nouveaux outils
électroniques ne modifient pas vraiment les habitudes prises
antérieurement avec le papier.
Les élèves ont tendance à continuer à recopier de grands extraits, à
prendre des notes incomplètes et/ou linéaires et à rédiger des résumés trop
longs dans lesquels il est difficile de relier les informations. Leurs
stratégies de mémorisation sont toujours la relecture et le recopiage de
notes.
Les cartes mentales permettent de sélectionner les idées-clés, d’organiser
l’information et d’associer les idées pour créer des liens significatifs.
Cependant, il faut aider les élèves à changer leurs anciennes habitudes en
présentant par exemple, un plan de cours en arborescence, en soulignant
les mots-clés et en y associant l’émotionnel.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
L’enseignant doit être capable de faire évoluer les techniques de prise de
notes des élèves vers les cartes mentales et conceptuelles pour les faire
bénéficier de leurs avantages.
Contexte
L’introduction de nouveaux outils informatiques passe souvent par un
copier-coller des anciens supports vers les nouveaux. Par exemple, les
premiers CD-Rom pédagogiques reprenaient in extenso les contenus des
livres sans ajouter d’illustrations, de sons, ou de vidéos.
Les habitudes de prise de notes n’échappent à cette règle. Il suffit
d’observer le début d’un cours, où les stylos essayent en vain de suivre le
rythme imposé par les paroles de l’enseignant. Comme on écrit quatre fois
moins vite que les paroles, les preneurs de notes sont toujours dépassés.
Aussi, faut-il accompagner les élèves vers une prise de notes différente.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Présenter un plan du cours sous forme d’arborescence au tableau :
pour aider les élèves à modifier leurs habitudes de prise de notes il
faut leur donner l’exemple. Une carte en début de cours avec une
image centrale et les branches principales du thème servira de
modèle. Avec l’expérience, cette structure devient également un
outil pour l’enseignant pour piloter son cours.
Apprendre à l’élève à sélectionner les mots-clés. La loi des 20/80,
qui stipule que 20 % des mots donnent 80 % de la signification du
texte, permet d’exclure quatre mots sur cinq d’un discours. Nous
avons vu qu’un enseignant parle quatre fois plus vite que la prise de
notes intégrale. En notant un mot sur cinq, le preneur de notes
regagne donc l’avantage. Il dispose alors de temps pour réfléchir,
tirer des branches sur la carte, gribouiller des petits dessins.
Poser des questions aux élèves sur leur nouvelle manière de prise de
notes : pour rassurer l’élève qui quitte sa zone de confort, il faut lui
demander ce qu’il a appris, comment il a appris, ses difficultés, ce
qu’il doit améliorer pour adopter la méthode des cartes. Ce
questionnement l’interroge sur sa pratique et ses progrès.
Méthodologie et conseils
Accompagner les élèves dans leur changement de méthode est aussi
important que la méthode elle-même. L’élève se sent soutenu dans
sa « prise de risque » et sa peur d’oublier quelque chose d’important
du cours.
La diversité des langages utilisés : mots, images, couleurs et
typographie va déclencher l’émotionnel. C’est le mélange de ces
langages qui va permettre aux intelligences multiples de l’élève de
se transformer en une mémorisation à long terme. ■
Changer les habitudes d’apprentissage grâce aux cartes mentales et
conceptuelles.
Avantages
La prise de notes en cartes mentales ne capte que les mots-clés
utiles tout en laissant du temps au scripteur de la compléter avec
des dessins, des liens qui augmenteront la mémorisation.
OUTIL Utiliser les cartes conceptuelles en
42 maternelle
UNE CARTE POUR LES TOUT PETITS

En résumé
Les cartes conceptuelles peuvent s’utiliser dès la maternelle (pour les 4 à
6 ans). On s’appuie ici sur la théorie du « double blind » selon laquelle
l’information est stockée en mémoire à la fois sous forme visuelle
(images) et linguistique (mots). Les cartes conceptuelles sont alors
utilisées pour aider les enfants de maternelle à organiser et représenter
spatialement ce qu’ils savent et ce qu’ils pensent. Actuellement, comme
l’éducation privilégie plutôt le verbal, les élèves doivent générer leurs
représentations visuelles seuls. Or, les cartes conceptuelles peuvent aident
les élèves à « lire » et comprendre plus facilement l’information, à générer
des idées, structurer leurs pensées et les rendre visibles. Elles aident
également à identifier les idées fausses et à faciliter la construction de
nouvelles connaissances en les raccrochant aux anciennes.
Une fois familiarisé avec le mode de construction des cartes conceptuelles
et le processus, les enfants peuvent construire leurs propres cartes soit
individuellement, soit en collaboration.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
L’enseignant peut initier les élèves aux cartes conceptuelles dès la
maternelle en utilisant des supports adaptés aux tout-petits.
Contexte
Une carte permet un « déchargement » de la pensée des élèves et de les
engager dans la construction de connaissances. Elle montre des connexions
inattendues, des failles ou contradictions dans leur raisonnement.
Construites en groupe, elles facilitent les interactions et développent une
compréhension partagée.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Montrer en premier la manière de créer des cartes conceptuelles en
portant une attention particulière sur les liaisons et en montrant que
tout a un sens. Deux concepts (objets) sont reliés par un lien et une
étiquette qui le qualifie.
Ces deux concepts sont représentés par des objets physiques
présents dans la classe que les élèves peuvent manipuler.
L’enseignant sélectionne les concepts-clés.
Pour réaliser la carte, il dépose une grande feuille de papier sur une
table ou par terre.
Écrire, dessiner les concepts-clés en laissant suffisamment d’espaces
pour pouvoir mettre des flèches de liaison, puis mettre des mots ou
des images dans les nœuds. Si les concepts sont représentés par des
objets, ceux-ci peuvent être déposés temporairement sur la carte.
Par exemple, ayant observés que les plantes ont besoin d’eau, les
élèves utilisent une plante en pot de la classe et une bouteille d’eau.
Relier les concepts avec une ligne (ou une flèche) pour montrer la
relation. Cela permet aux enfants de voir et suivre la pensée de
l’enseignant.
Enfin, écrire le mot de liaison.
Le lien entre les plantes et l’eau est dessiné sur la carte à l’aide d’un
feutre et l’étiquette « a besoin » relie la plante à la bouteille.
Leur demander de parler de ce qu’ils ont vu et écrire les mots-clés
dans des cercles prédécoupés. Ils doivent être assez grands pour que
les enfants puissent dessiner dedans. Ils deviendront « lisibles » par
tous ou seront remplacés par des symboles pour être compris.
Faire des phrases simples avec les mots-clés répertoriés sur la carte.
Méthodologie et conseils
Démarrer par des cartes ayant deux à quatre concepts.
Si la carte contient des objets amovibles, il est possible de la prendre
en photo pour la conserver. ■
L’utilisation des cartes conceptuelles peut démarrer très tôt, même si
l’enfant ne sait pas lire.
Avantages
Les cartes se conservent et se consultent régulièrement, au fur et à
mesure que les élèves intègrent de nouvelles connaissances.
L’enseignant peut ainsi voir comment elles s’associent aux
connaissances antérieures et diagnostiquer les malentendus. Cette
démarche est cruciale pour rectifier les idées fausses.
OUTIL
Résoudre un conflit
43
UNE CARTE POUR MIEUX VIVRE ENSEMBLE

En résumé
La carte mentale permet de visualiser un conflit dans sa dimension
sociale, personnelle, interpersonnelle et collective et fait apparaître les
relations entre les gens, les valeurs, les comportements et les émotions.
Plus largement, elle contribue à fournir une vision holistique, qui permet
de comprendre les facteurs et les processus à l’œuvre dans les relations
humaines au quotidien et, plus particulièrement, dans les situations de
tension, de contrainte et de conflit.
Bien que la schématisation soit délibérément simpliste, elle permet d’aller
dans les détails et donne l’opportunité de voir les éléments qui influencent
la situation et les solutions disponibles, tout en gardant un œil sur la
globalité de la situation.
Le problème, les ressentis et les émotions sont couchés sur papier donc
externalisés. Les protagonistes les observent sur la carte ce qui les aide à
prendre de la distance et à prendre une position d’observateurs.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Une carte sur la résolution d’un conflit permet de visualiser un cliché de la
situation afin de trouver une ou plusieurs solutions qui conviennent aux
protagonistes.
Contexte
La violence et le harcèlement tendent à devenir la norme des rapports entre
les enfants, mais aussi de ceux avec les adultes. Selon un sondage[1], 53 %
des écoliers et des collégiens des quartiers populaires ont déjà été victimes
de moqueries, d’insultes, de violences physiques, de vols ou de rackets dans
leur établissement. 35,9 % déclarent avoir mal au ventre avant d’aller à
l’école ! Et aucune tranche d’âge n’est épargnée. Gérer ces conflits est
malheureusement un rôle qui demande beaucoup de temps et d’énergie aux
enseignants et éducateurs.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Impliquer les élèves en conflit dans la réalisation de la carte.
L’accompagnateur (enseignant ou éducateur) s’occupe de la prise de
notes afin de filtrer les idées et guider les élèves.
Formaliser la situation conflictuelle en séparant les observations des
interprétations. La situation interactionnelle est observée sans
émettre de jugement.
Laisser chacun des intervenants s’exprimer librement sur son point
de vue, ses sentiments et émotions, son état d’esprit.
Identifier et exprimer les besoins qui sont à l’origine de ces
sentiments. Ne pas juger de l’importance qui est subjective.
En rendant explicite un ou plusieurs aspects du conflit grâce à la
carte, il est fort probable qu’une discussion s’engage. Guider alors
les échanges pour rechercher des solutions qui respectent les besoins
de chacun, sans les évaluer. Les problèmes ont habituellement plus
d’une solution et il ne faut pas hésiter à apporter les siennes. En
fonction du sujet, élargir le nombre de participants pour offrir
davantage de solutions.
Évaluer les différentes propositions et les mettre en application.
Évaluer les actions mises en place.
Méthodologie et conseils
Respecter la prise de parole : exiger des élèves qu’ils lèvent le doigt
et donner la parole exclusivement à ceux qui respectent cette règle.
Inciter à parler en « je ».
Utiliser des mots simples, poser des questions ouvertes qui portent à
la réflexion, leur laisser assez de temps pour y répondre.
Certaines branches principales peuvent être approfondies : elles
serviront de centre d’une nouvelle carte. ■
« J’en suis venu à la conclusion qu’il n’y a qu’une seule façon d’obtenir
le meilleur d’un conflit - et c’est de l’éviter. Évitez-le comme vous
éviteriez les serpents à sonnettes et les tremblements de terre. » Dale
Carnegie
Avantages
Les jeunes peuvent être raisonnables et accepter des solutions bien
moins avantageuses pour eux que ne l’étaient leurs souhaits
initiaux.
C’est un outil particulièrement intéressant à utiliser dans les cours
d’enseignement moral et civique (France) ou d’enseignement de
l’éducation à la citoyenneté (Belgique).
Précautions à prendre
Éviter les mots assassins tels que : « toujours », « jamais », « à
chaque fois », « beaucoup », « trop », « assez », pour aller dans la
précision.
[1]
Baromètre 2010 Trajectoires Reflex-Afev.
OUTIL Accompagner des élèves en
44 difficulté
LE LOGICIEL XMIND POUR UNE PÉDAGOGIE ADAPTÉE ET
DIFFÉRENCIÉE

https://goo.gl/LaTssV
Catégories d’apprenants et Mind Mapping
En résumé
Il est important pour les enseignants de pouvoir accompagner
adéquatement les élèves souffrant de troubles spécifiques
d’apprentissage : les enfants qui rencontrent des difficultés
d’apprentissage dit “dys” (dyslexie, dyspraxie, dysphasique, des troubles
du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H), ainsi que les
enfants intellectuellement précoces (EIP, HP, APIE).
On remarque que plus l’élève rencontre de difficultés, plus il va
s’approprier le Mind Mapping.
L’intérêt du logiciel est qu’il aide ces élèves à compenser un déficit mais
surtout qu’il s’adapte aux particularités de celui-ci.
« Mon environnement me considérait comme stupide et ne m’a donné
aucune chance de succès. »
Katlijn Vangilberg a une légère déficience mentale et est autiste, elle a
pourtant quitté l’enseignement spécialisé pour aller à l’université et y
réussir un baccalauréat en nutrition et diététique.
« Mon succès, je le dois à la carte mentale et l’apprentissage avec des
couleurs, des mots-clés, la structure et les associations qui ont un effet
énorme sur ma mémoire et ma concentration. »
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Grâce à la création de cartes sur logiciel, l’enseignant peut apprendre aux
élèves à élaborer, de manière autonome, une stratégie qui palliera leurs
déficits[1].
Contexte
Les élèves dyslexiques ou souffrant de troubles DYS ont des
difficultés à percevoir l’information présentée de façon linéaire
(encore largement répandue). La visualisation en arborescence leur
permet d’appréhender la matière de manière directe et globale.
Les élèves souffrant de troubles TDA/H ont du mal à appréhender
les détails et des difficultés à s’organiser et à se concentrer. Le
centre de la carte va les recentrer. Les pictogrammes et les images
vont attirer leur attention. Grâce aux branches, les détails leur
apparaîtront.
Les HP (Hauts potentiels) pensent constamment à plusieurs choses à
la fois. Ils ont un sens aigu du détail. Leur traitement de
l’information est si rapide que leur pensée arborescente les
submerge. Ils ont également des difficultés à effectuer des choix. Le
centre de la carte va les recentrer et les guider. Ils matérialiseront
leurs idées en les classant au fur et à mesure et se focaliseront sur un
endroit précis de la carte.
Les élèves qui présentent des troubles cognitifs spécifiques du
langage écrit, avec souvent des difficultés face à un texte compact,
utiliseront la carte pour visualiser l’essentiel.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Élaborer la carte avec Xmind par exemple (cf. Outil 50).
Soigner la mise en page : épaissir les branches, car elles servent de
liens visuels pour relier les informations. Ajouter des couleurs,
limites, accolades, pour séparer les groupes de données.
Replier les branches non utilisées.
Méthodologie et conseils
Chaque élève a le potentiel pour accéder au savoir aide grandement,
c’est ce qu’on appelle « l’effet Pygmalion ».
L’idéal serait que chaque apprenant en difficulté puisse modifier la
carte lui-même, car il est le seul à sentir ce qui lui convient le
mieux.
Ne pas surcharger la carte par une multiplication de sous-branches ;
créer plutôt de nouvelles cartes.
Pour certains élèves dyslexiques, le contraste du noir sur le blanc
peut les gêner dans la lecture.
La carte maintient une interaction active avec le cours et permet
d’adopter une posture réflexive, ce qui manque souvent aux enfants
en difficulté. ■
L’égalité des chances dans la construction du savoir par l’utilisation des
TIC.
Avantages
Pour l’enseignant, la carte réalisée par l’élève permet de visualiser
instantanément ce qu’il a compris, comment il a compris et la
pertinence des relations créées.
L’élève en difficulté est plus autonome.
Les TIC provoquent souvent une motivation et une mobilisation
accrue chez les élèves.
On remarque que l’utilisation des cartes augmente les notes aux
contrôles de deux points en moyenne sur une note sur dix.
Précautions à prendre
Vouloir une carte identique pour tous les élèves en difficulté est une
utopie, car les perceptions de chacun sont différentes.
EXEMPLE – Principes de réalisation de cartes pour les élèves
dys
Séparation visuelle des informations
Les élèves à particularités dyslexiques peuvent éprouver des difficultés pour
repérer les groupes d’informations. Dans l’exemple ci-dessous, pour relier
« Sous-sujet 3 » à « Sous-sujet 1 » et « Sous-sujet 4 » à « Sous-sujet 2 ».
Certains enfants peuvent avoir l’impression que les lettres ou des mots
bougent et se chevauchent pendant la lecture (instabilité du contrôle
binoculaire). Pour renforcer le balisage des informations et donner des
éléments de repère et de structure, il est conseillé d’utiliser tout élément
aidant à la séparation visuelle des informations.
Dans l’exemple ci-dessous, les sous-branches sont mises en couleur afin de
les différencier.

Une autre possibilité est de dessiner des zones de différentes couleurs pour
relier ou différencier les informations.

Il est également important d’aérer la carte et le texte. En effet, une étude


récente montre que les espaces entre les lettres facilitent la lecture.
Faire disparaître ce que l’on ne regarde pas
Pour ne pas surcharger les capacités cognitives et inciter la concentration
sur une zone, il est conseillé de replier les branches ou de les déplier
progressivement.

Attirer l’attention
Les couleurs, pictogrammes et dessins attirent l’attention et serviront de
balises pour se repérer dans le cours.
Les choisir de manière à ce qu’ils apportent une valeur ajoutée au
contenu de la carte.
Épaissir les lignes des branches de manière à bien les voir et de façon à
ce qu’elles servent de lien entre les différentes informations.
Mais encore
Pour beaucoup, la simple utilisation d’un logiciel pour pouvoir taper un
texte est déjà une aide précieuse. Le fait de pouvoir l’ajuster est un plus.
Comme le logiciel Xmind est gratuit, il est envisageable que la carte créée
en classe soit transférée aux élèves qui l’adapteront selon leurs nécessités
particulières.
[1]
Voir de nombreux exemples sur le site Optimind.be > Onglet blog
> Catégorie étudiant.
OUTIL
Accompagner les élèves de SEGPA
45
SUPPORT D’APPRENTISSAGE POUR LES ÉLÈVES EN
GRANDE DIFFICULTÉ SCOLAIRE

En résumé
Les cartes mentales sont utilisées en SEGPA (Sections d’enseignement
général et professionnel adapté). Les cartes sont alors à considérer comme
une trace écrite des notions étudiées. Elles se construisent petit à petit
avec les élèves et de façon collective. Chaque élève aura sa propre carte.
De préférence, selon l’expérience des enseignants dans ces sections, il est
important de leur faire construire leur carte de façon manuscrite dans un
premier temps. Ils vont, en effet, mieux mémoriser en utilisant les
couleurs, les dessins ou illustrations qu’ils ont choisies ou découpées.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Les cartes mentales sont des outils d’aide à la mémorisation et à
l’apprentissage des élèves en grande difficulté scolaire, afin de les faire
progresser dans leur relation avec le l’écrit.
Contexte
Les élèves de SEGPA ont des difficultés à apprendre et à comprendre et
progressent plus lentement que les autres. Les méthodes pédagogiques
doivent donc s’adapter à leur niveau. Leurs enseignants cherchent des
méthodes novatrices qui « marchent » et donnent une image positive de leur
réussite pour tous.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Dans un premier temps, une fois la leçon ou la lecture finie,
l’enseignant rassemble collectivement ce que l’ensemble des élèves
a retenu et le note sur le tableau.
Puis la classe, avec l’aide de l’enseignant, ordonne les éléments
écrits en éliminant ou en ajoutant ce qui a pu être oublié.
L’enseignant structure toutes les données au tableau sous la forme
d’une carte.
Chaque élève recopiera sa propre carte, certains recopieront le
modèle collectif d’autres arriveront à construire la leur avec des
éléments différents. Il faudra simplement être vigilant à ce qu’elle
soit complète pour tous.
Méthodologie et conseils
Afficher les cartes collectives au mur pour que les élèves puissent
les regarder régulièrement, puis les ranger au fond de la classe dans
un endroit qui leur reste accessible s’ils veulent les consulter.
Ranger les cartes individuelles dans un classeur pour que les élèves
puissent les trouver dès qu’ils en ressentent le besoin.
La carte mentale est une mémoire de ce qui a été étudié mais aussi
un outil pour réaliser des exercices, écrire un texte. Elle doit être une
aide pour l’élève en difficulté en plus d’un moyen mnémotechnique.

« Dans la conscience de l’élève en difficulté, il n’y a de place pour le
bonheur, si vif et si constant est le sentiment d’échec surtout si celui-ci a
pour objet une matière principale. » Antoine de la Garanderie
Avantages
La construction d’une carte mentale demande du temps, mais avec
les élèves en difficulté, ce temps n’est pas perdu car les notions
étudiées seront mieux ancrées dans leur mémoire et revenir sur ces
notions sera plus facile.
Précautions à prendre
En pratique chaque élève construit sa propre carte et parfois, elle ne
correspond pas à la carte collective murale donc, l’apprenant peut
ne pas s’y retrouver quand il la consulte (à cause du positionnement
différent des éléments).
Lorsqu’on est sur les branches de gauche, il est difficile pour un
élève non-lecteur de placer les éléments de droite vers la gauche, ce
qui est contraire à leurs habitudes d’écriture et de lecture et peut les
déstabiliser. Il est donc nécessaire à un moment donné d’apprendre
aux élèves à construire une carte et à leur en donner les règles.
La « mauvaise » calligraphie de certains rend difficile la relecture
de leur carte, ce qui peut être « balayé » par l’outil informatique.
DOSSIER POUR APPRENDRE EN
7 S’AMUSANT
« Il n’est pas de bonne pédagogie qui ne commence par éveiller le désir
d’apprendre. »
François de Closets

https://goo.gl/gLbf0f
Des témoignages d’étudiants
Le plaisir d’apprendre
L’idée qu’apprendre nécessite une souffrance est une notion profondément
ancrée dans nos esprits depuis longtemps. Heureusement, les découvertes
en neuro-pédagogie cernent de mieux en mieux la motivation dans un
processus conscient et inconscient, cognitif et émotif. Et c’est surtout une
recherche du plaisir dont il s’agit. Le plaisir est une composante essentielle
de la motivation. Quand une information est jugée agréable par le système
limbique, non seulement le cerveau la fait passer au néocortex, mais en
plus, il la traite en urgence.
Parallèlement à cela, l’évolution sociétale qui émerge impose aux
enseignants de changer leurs pratiques pour y insérer un apprentissage en
continu, individualisé, collaboratif et surtout qui intègre le plaisir, un axe
qui est de plus en plus attendu tant au niveau de l’enseignement qu’au
niveau professionnel.
Or, toutes les étapes de la réalisation d’une carte mentale ou conceptuelle
sont source de plaisir. En effet, les couleurs, les images et les associations
surprenantes donnent envie d’apprendre et de comprendre. Les élèves sont
actifs, positifs et motivés : ils se concentrent plus facilement, et activent des
processus cognitifs et de mémorisation.
Intelligences multiples
Nous pouvons ici faire un constat majeur : les enseignants et les élèves, sont
unanimes sur l’importance du plaisir qu’ils prennent à réaliser des cartes.
S’il est rare d’évoquer le plaisir en apprentissage, il nous semble être crucial
de l’aborder ici.
Les cartes permettent aux élèves de révéler leurs pensées, phase
individuelle qui est vécue comme un dialogue avec soi-même et suivie par
la mise en couleur, l’équilibrage de la carte. Cette première phase permet
une collecte d’un chaos d’idées, aidée par le brainwriting et le
brainstorming ; elle s’appuie sur l’hémisphère droit du cerveau qui sera
réutilisé pour apporter de la créativité, couleurs et images évocatrices à la
carte. Les idées sont classées avec l’hémisphère gauche.
Vient ensuite la phase collective, la carte comme moyen de communiquer
avec l’autre. Nous passons de la réflexion individuelle à celle de
l’interaction avec les autres élèves de la classe : on n’apprend jamais seul
mais avec les autres.

C’est aussi le plaisir qu’ont les élèves à utiliser les couleurs, les images, les
symboles, les icônes pour certains, les crayons de couleurs, la typographie
qui stimulent tous leurs sens et intelligences multiples[1]. Elle les met dans
un état « de flux » comme l’appelle Csikszentmihalyi (1990) qui indique
que les individus sont le plus heureux lorsqu’ils sont dans un état de
concentration et d’absorption complète dans une activité.
Les moments de plaisir apportés par les cartes sont des supports
émotionnels de la mémoire. L’enseignant aura à cœur de les respecter pour
que comme le dit Nelson Mandela :
« Au fur et à mesure que vous vous autorisez à libérer la lumière qui est
en vous, vous autorisez les autres à libérer la lumière qui est en eux ».

LES OUTILS
46 La carte 3D
47 Faire de la recherche documentaire
48 Reformuler
[1]
Howard GARDNER, Les formes de l’intelligence, Odile Jacob, 1997.
OUTIL
La carte 3D
46
DONNER DU RELIEF

En résumé
La 3D permet aux élèves de manipuler, organiser et assimiler les
informations sans s’en rendre compte : ils découpent, plient, collent,
ajustent et colorient. Ces activités leur procurent du plaisir et, sans s’en
rendre compte, ils intègrent le contenu. Ils s’amusent ensuite à manipuler
les différents éléments : ils ouvrent, déplient, regardent, commentent et
replient.
La carte 3D stimule la créativité : tout est possible. Elle peut être réalisée
avec différents supports (papier, objets, etc.), de manière fixe ou non. Les
objets peuvent être momentanément déposés sur la carte, pour faire des
classements notamment.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
La carte 3D permet d’ajouter la dimension volume aux cartes mentales : les
élèves manipulent le contenu, se l’approprient avec plaisir et développent
ainsi leur intelligence visuo-spatiale et kinesthésique.
Contexte
Ces cartes demandent bien souvent une plus grande préparation pour
l’enseignant ainsi qu’une sollicitation en classe plus importante.
Comment l’utiliser ?
Il existe différentes méthodes pour créer de la 3D. En voici quelques unes :
Imprimer deux feuilles : une avec les pièces à découper, l’autre avec
la carte gabarit. Les élèves collent les morceaux découpés sur la
carte gabarit. Pour bénéficier d’un panaché de coloris, imprimer les
pièces à découper sur des feuilles de différentes couleurs.
Réaliser des cartes en collant du papier de soie chiffonné, des
graines, du feutre, du coton… Les branches peuvent être fabriquées
à l’aide de pailles, de spaghettis, de torsades de papier ou morceaux
de laine.
Déposer les objets relatifs au contenu sur une carte temporaire. Par
exemple, pour une carte sur les formes (rond, carré, triangle…),
dessiner une grande carte sur le sol : les élèves chercheront dans la
classe des objets qui répondent aux caractéristiques des différentes
formes et les déposeront sur la carte au sol. Vous constaterez que les
enfants adorent travailler sur le sol. Pour conserver le travail réalisé,
prendre une photo.
Créer des origamis. Par exemple, pour une séquence sur les bateaux,
confectionner un bateau en papier et, une fois la carte dessinée, le
coller au centre.
Demander aux élèves d’animer la troisième dimension. Poser une
carte sur le sol et inviter chaque élève à se placer au bout d’une
branche et à parler de son contenu. Autre possibilité : les enfants se
déplacent de branche en branche. Le déplacement peut soutenir la
parole.
Coller des images découpées sur des supports en carton ondulé afin
de donner un relief aux images. Éventuellement, dessiner à l’arrière-
plan de l’image collée pour amener une profondeur de champ. ■
La carte 3D est particulièrement appréciée des élèves kinesthésiques.
Avantages
Les processus d’apprentissage de type kinesthésique sont sollicités.
Le traitement de l’information est encouragé.
L’apprentissage est mémorisé à long terme.
Les supports tridimensionnels sont plus attrayants pour l’enfant.
Une carte en 3D affichée au mur sera régulièrement touchée et
manipulée par les élèves.
EXEMPLES – Cartes 3D

Source : Ludovic Fécamp, Collège André Maurois (La Saussaye-27),


www.leprofdhistoire.wordpress.com.

https://goo.gl/6Ivoyu
Plus d’exemples sur le profdhistoire.wordpress.com
Source : Ludovic Fécamp, Collège André Maurois (La Saussaye-27),
www.leprofdhistoire.wordpress.com.
OUTIL Faire de la recherche
47 documentaire
UNE RECHERCHE DOCUMENTAIRE PAR ÉQUIPE AVEC LA
CARTE « ET ENCORE… »

En résumé
La carte « Et encore… » est une carte qui facilite la recherche
documentaire sur un sujet (démarche qui consiste à identifier, collecter et
traiter des informations sur un sujet donné)
La surabondance d’informations ainsi que la diversité des supports rend
cet exercice complexe. L’utilisation de la carte induit une attitude
rigoureuse et organisée et permet de questionner le sujet dans toutes ses
dimensions. Présentée sous forme de jeu par équipe, l’enseignant sera
étonné de constater à quelle vitesse les élèves, approfondissent, intègrent
les savoirs et les partagent.
Une carte gabarit est proposée comme point de départ, avec autant de
branches principales que de groupes d’élèves. Chaque groupe effectue des
recherches pour compléter les concepts de la branche principale qui lui est
destinée.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
La carte « Et encore » vise à mettre les élèves en action pour effectuer une
recherche documentaire.
Contexte
Les élèves sont souvent inactifs pendant le cours. À travers cet outil de
pédagogie active, les connaissances et les savoir-faire résultent d’une
activité prise en charge par l’élève. C’est à travers la recherche
documentaire que les élèves vont construire petit à petit leur nouveau
savoir.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Réaliser une carte gabarit sur une nouvelle matière avec les
branches principales et, si le sujet est complexe, quelques sous-
branches pour introduire le détail. Faire en sorte que le nombre de
concepts principaux (branches principales) soit égal au nombre
d’élèves divisé par quatre (ou le nombre d’élèves dans chaque
groupe).
Distribuer la carte à tous et déterminer la branche que chaque
groupe devra compléter en explorant tout type de documents
(Internet, livres, atlas, dictionnaires…). Ils récoltent les faits et
informations remarquables, les trient, sélectionnent et complètent la
carte.
Chaque groupe partage sa branche avec les autres groupes. La classe
crée alors une carte commune reprenant l’entièreté du travail en
groupe.
Chaque équipe s’attribue un point par concept (branche). L’équipe
gagnante ajoute couleurs et dessins sur l’entièreté de la carte
pendant que les autres cherchent les relations entre les différentes
branches.
Choisir d’ajouter ou pas du contenu en fonction du programme.
Méthodologie et conseils
Le rôle de l’enseignant est de stimuler les groupes à aller dans le
détail.
Ajouter une branche principale vide « bonus » qui pourra être
complétée par un groupe. Le cerveau n’aime pas les branches vides
et va chercher à les compléter.
Ajouter également une branche où chaque groupe indiquera les
différents médias qui ont servi à la récolte des données.
Permettre aux élèves d’utiliser leur Smartphone pour effectuer les
recherches augmente considérablement leur motivation. Dans ce
cas, leur demander de les mettre sur silencieux.
Avec une connexion Internet, la carte pourrait être réalisée sur
Mindmeister en ligne. C’est alors une carte commune qui se co-
construit au vu de tous. ■
« L’important de la pédagogie n’est pas d’apporter des révélations, mais
de mettre sur la voie. » Pierre Dehaye
Avantages
Lors de la recherche, les élèves sont en contact avec plein
d’informations sur le sujet. Ils devront trier et sélectionner les
informations qui concernent leur branche mais auront déjà un
aperçu du contenu des autres branches. Le partage servira de
réactivation.
Les relations entre les différentes branches et donc les différents
concepts vont faire apparaître une articulation particulière qui
offrira encore plus de sens et donc de possibilités de compréhension
et de mémorisation.
Précautions à prendre
Vérifier qu’il y a bien un concept par branche, pour ne pas attribuer
des points non mérités à un groupe.
OUTIL
Reformuler
48
UNE CARTE POUR REFORMULER

En résumé
Une carte complète réalisée sur un sujet étudié en cours est projetée en
classe. L’enseignant pointe tour à tour divers concepts et liens et demande
aux élèves de les reformuler dans une phrase qui commence par « sais-tu
que… ».
Il est intéressant de noter que, selon les élèves, la description du concept
se fait aussi bien par la relation hiérarchique (croissante ou décroissante),
que par rapport à des interdépendances ou par rapport à des illustrations,
icônes ou pictogrammes : « c’est une des deux étapes », « un point
important », « c’est de là que l’on peut faire la relation avec… », « on a
dessiné… ». Également, il n’est pas rare qu’à l’oral apparaissent d’autres
relations qui n’ont pas été formalisées sur la carte, ce qui confirme
l’appropriation complète du contenu.
L’utilité de cette carte est double : apprendre à l’élève à formuler des
phrases à partir d’une carte, mais surtout, de réactiver le savoir.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
La carte « sais-tu que… » entraîne l’élève à reformuler des phrases à partir
d’une carte mentale et à verbaliser les liens hiérarchiques et relationnels de
ses connaissances.
Contexte
L’utilisation de la carte mentale incite à manipuler des concepts et mots-
clés. Les élèves ayant très bien compris l’utilité de la carte (moins de choses
à écrire et à retenir), en profitent souvent, lors de la restitution, pour limiter
leur langage à celui de la carte. Or la carte ne peut en aucun cas éviter de
reformuler une phrase complète (sujet, verbe, complément), compétence qui
est à travailler dès le début de l’apprentissage des cartes mentales.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Projeter une carte sur une leçon (idéalement une carte réalisée avec
la classe).
Pointer tour à tour les différents concepts.
Pour chaque concept, demander à un élève de verbaliser un lien
entre les éléments en commençant sa phrase par « sais-tu que… » et
en s’adressant à son voisin.
Barrer ou colorer au fur et à mesure les concepts déjà décrits.
Méthodologie et conseils
Cet outil est à utiliser au début de l’apprentissage de la carte
mentale. Ainsi les apprenants prennent directement l’habitude de
formuler des phrases lors de la restitution d’une carte. Car trop
souvent, ils se contentent des mots clés.
Le rôle de l’enseignant est de stimuler les élèves à élargir leur
registre créatif lors de la prise de parole : un concept peut être décrit
par sa relation de hiérarchie antérieure ou postérieure, par rapport
aux autres sur un même niveau hiérarchique, par rapport aux
illustrations, icônes ou pictogrammes, mais aussi par rapport aux
anecdotes évoquées lors de la réalisation de la carte, à l’élève qui a
trouvé ce concept, aux fous rires, etc. Ainsi, les élèves percevront
que l’apprentissage est un tissage.
Pour les classes avec beaucoup d’élèves, l’outil peut être utilisé en
groupe de quatre, après distribution d’une copie de la carte. Chacun
choisit le concept à décrire qui ne peut être sélectionné qu’une fois.
Cet exercice peut être réalisé après une séance lors de laquelle une
carte a été dessinée au tableau. ■
De la carte mentale à la carte verbale ou quand l’image parle.
Avantages
Cet exercice est excellent pour réactiver des connaissances et
favoriser la mobilisation individuelle des savoirs.
Certains concepts seront compris par l’explication donnée par
d’autres élèves.
Précautions à prendre
Éviter l’utilisation d’une même stratégie de description.
S’assurer que la carte soit compréhensible par tous.
DOSSIER
MAÎTRISER LES LOGICIELS
8

https://goo.gl/wwACBj
Découvrez aussi Mindview, reconnu d’intérêt pédagogique par le MEN
Des fonctionnalités supplémentaires
Si les cartes mentales et conceptuelles sur papier sont la porte d’entrée de
l’utilisation du Mind Mapping en classe pour travailler sur le fond, les
logiciels possèdent d’autres avantages qui les rendent complémentaires aux
cartes à la main.
En effet, la réflexion menée sur papier utilise au mieux les ressources de
créativité, d’organisation des idées de notre cerveau. Une fois au clair sur la
structure à donner aux cartes, nous pouvons alors passer sur logiciel pour
améliorer la forme et bénéficier de fonctionnalités comme par exemple :
La conservation dans le temps, qui permet de réutiliser les
cartes. Un avantage que les enseignants apprécient tout
particulièrement.
Une meilleure lisibilité des données.
La modification de tout ou une partie de la carte mentale ou
conceptuelle sans devoir la redessiner.
L’insertion de textes, de couleurs, d’images, de tableaux, de vidéos,
de sons et surtout de liens hypertextes, qui permettent d’ouvrir
n’importe quelle page Web, ouvrant ainsi la carte au savoir mondial.
La mise en évidence des connexions entre les idées au moyen de
flèches.
Le fractionnement de cartes principales (mères) trop grandes pour la
taille d’affichage des écrans, pour créer des sous-cartes (filles).
L’impression sur plusieurs pages permettant de créer des affiches et
des cartes panoramiques.
Des bénéfices variés
En automatisant ces processus, les outils de Mind Mapping, facilitent alors
les remue-méninges (brainstorming) réorganisant par simple glisser-déposer
les branches d’un endroit à un autre. Le transfert des cartes dans un format
plus habituel voire dans un logiciel de traitement de texte ou un diaporama
est possible.
Les utilisations sont multiples et comparables aux cartes papier, permettent
entre autre de :
Faire un brainstorming.
Visualiser l’organisation des idées.
Améliorer des compétences en lecture et écriture.
Structurer un document.
S’en servir comme support de présentation.
Gérer un projet.
Nous avons limité ce dossier aux logiciels libres et disponibles en français
ou présentant un rapport qualité/prix accessible, sachant qu’il y a
maintenant plus de 200 logiciels de Mind Mapping sur le marché. Nous ne
pouvons évidemment pas tous les présenter ici.
En sus des outils sur les logiciels, ce dossier propose également deux fiches
qui permettent de se libérer de certaines contraintes techniques posées par
les supports numériques :
Une sur la création de sous-cartes qui amélioreront la clarté de
lecture des cartes sur écrans.
Une sur l’impression d’affiches à l’aide d’une imprimante ordinaire.
Vous découvrirez même que le logiciel Mindomo et Mindmeister offre la
possibilité de créer sa propre école numérique, ce qui ouvre des
possibilités pédagogiques immenses pour enseignants qui peuvent gérer
leurs cours, les devoirs et fournir des ressources à partir de cette carte.

LES OUTILS
49 Cmaptools
50 Xmind
51 Inspiration
52 Freeplane
53 iThoughts
54 Mindmeister
55 Mindomo
56 Faire de sa carte un magnétophone
57 Découper des images avec Skitch
58 Créer un poster avec PosteRazor
59 Fragmenter une carte
OUTIL
Cmaptools
49
POUR RENDRE VOS COURS MULTIMÉDIAS

En résumé
Le logiciel Cmaptools est distribué gracieusement par l’Université de
Floride (http://cmap.ihmc.us).
Avec ce logiciel, il est facile de composer des cartes pour donner du sens,
sélectionner des idées, les connecter entre elles soit hiérarchiquement, soit
en réseaux. Chaque carte répondra à une question focale qui délimitera les
frontières du sujet étudié. La question sera soit statique, soit dynamique.
Statique, elle interrogera sur la définition des concepts et leurs
descriptions. Dynamique, elle demandera de réflèchir sur le pourquoi et le
comment des relations entre les nœuds.
La carte conceptuelle en réunissant les nœuds, en étiquetant leurs relations
et en y liant tout document numérique (textes, tableaux, images, vidéos,
sons..) devient un dossier numérique multimédia. Elle devient donc un
moyen d’organiser les informations d’une manière simple et synthétique
au moment où le déluge numérique nous inonde.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Être capable de créer sa première carte conceptuelle avec Cmaptools.
Contexte
C’est l’inventeur des cartes conceptuelles, Joseph D. Novak qui, lors de ses
recherches invente la méthode de la carte conceptuelle puis le logiciel
Cmaptools avec son équipe. Ce logiciel a donc été conçu spécifiquement
pour créer des cartes conceptuelles qui peuvent être utilisées dans de
nombreuses situations, non seulement scientifiques mais également
pédagogiques, et sont accessibles à tout âge.
Comment l’utiliser ?
Étapes
À l’ouverture du logiciel Cmaptools, la feuille de travail centrale
s’ouvre.
Dans la barre d’outils principale, cliquer sur Fenêtre > Afficher
> Vues : pour ouvrir le lieu de stockage de tous les fichiers : images,
documents numériques (texte, liens hypertexte…) à attacher à votre
carte.
Dans « Vues », ajouter des documents avec Fichier > Ajouter des
ressources.
Avec la troisième fenêtre : Fenêtre > Afficher > Palette de styles,
configurer la carte : polices, couleurs, objets et lignes.
La construction d’une carte se passe en plusieurs phases :
Identifier le niveau le plus élevé des concepts-clés.
Lister les autres concepts en relation avec les concepts clés.
Spécifier les relations entre le concept-clé et chacun des autres
concepts.
Spécifier les interrelations (les liens croisés) si nécessaire.
Répéter le processus pour le niveau suivant de concepts.
Méthodologie et conseils
La collecte d’idées se fait en silence au début pour permettre à
chacun des élèves de réfléchir par eux-mêmes.
Cmaptools offre ensuite la possibilité de présenter la carte au
tableau. Avec un vidéoprojecteur, les élèves peuvent présenter leur
carte et de la compléter en temps réel avec les remarques de leurs
camarades. Le partage des idées entre les élèves les amènera à créer
de l’intelligence collective en complétant les idées des autres, en les
évaluant par binôme, ce qui offre l’avantage d’une révision
supplémentaire, d’un échange, d’une écoute réciproque avec un de
ses camarades.
La courbe d’apprentissage étant très rapide, le logiciel se fera vite
oublier au profit de la construction des connaissances, réel enjeu
pour les élèves. ■
Démarrez votre première carte conceptuelle avec Cmaptools et rendez
vos cours multimédias !
Avantages
Aide les élèves à voir les relations entre les idées et les concepts et
évaluer leurs hypothèses.
Utilise l’éventail des capacités des hémisphères droit et gauche du
cerveau.
Aide à développer des outils de réflexion de niveau supérieur :
création, analyse, évaluation.
OUTIL
Xmind
50
UN LOGICIEL POUR PLUS DE CLARTÉ

En résumé
Xmind (www.xmind.net) est un logiciel extrêmement convivial qui offre
une version gratuite des plus complètes. Lors de la formation des
enseignants, ce logiciel est proposé et beaucoup d’entre eux qui n’étaient
pas tentés par un logiciel l’adoptent au vu de sa facilité d’utilisation.
Un des avantages du logiciel est de pouvoir faire évoluer la carte au gré de
ses idées et de sa réflexion : modifier, déplacer, effacer et compléter des
informations devient un jeu d’enfants.
« Quand j’ai la possibilité logistique, je fais les cartes avec Xmind
directement en classe et je les projette. Si ce n’est pas possible (classe
sans projecteur…), je les fais au tableau. Il est alors possible de montrer
aux élèves qu’une carte peut être esthétique. Si on leur laisse le temps de
faire leur propre carte, je suis souvent étonnée du sérieux avec lequel ils
appliquent les consignes et du soin qu’ils apportent à leur travail. »
Delphine Verbauwhede, enseignante en langues anciennes.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Se servir d’un logiciel gratuit, extrêmement complet et facile d’utilisation.
Contexte
On observe un net changement depuis cinq ans dans les habitudes des
élèves : en coaching scolaire, les enfants de 12-13 ans réalisaient avec
plaisir des cartes à la main, éventuellement agrémentées d’images trouvées
sur Internet. Maintenant, ils se mettent directement à faire des cartes sur
logiciel, surtout après avoir vu la facilité d’utilisation de Xmind.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Ouvrir Xmind et choisir une carte vide ou un modèle. Éviter la carte
« gestion personnelle », construite avec des relations au lieu de
sujets principaux.
Choisir un thème de mise en page.
Sélectionner, à droite de l’écran, les propriétés. Si elles
n’apparaissent pas, cliquer sur « Restaurer ». Cliquer sur un sujet
(central ou sous-sujet) ou sur le fond de la carte présente des
propriétés utilisables différentes.
Garder à l’esprit qu’il faut d’abord sélectionner un sujet avant de
pouvoir agir dessus.
Sélectionner et taper le mot-clé qui apparaît dans le sujet.
Sélectionner les sujets pour modifier leur forme, couleur, épaisseur
de trait… En sélectionnant le sujet central, les modifications se
feront sur toute la carte.
Sélectionner les branches une à une pour une modification
ponctuelle.
Méthodologie et conseils
Lors de la création d’une carte, noter les idées sans se soucier
d’insérer couleurs, illustrations, icônes et pictogrammes. Il est plus
judicieux de s’en occuper une fois à court d’idées ou sur le point de
décrocher. Enseignants et élèves resteront bien plus longtemps
absorbés à leur tâche en alternant le travail de concentration sur le
fond avec l’activité de mise en forme.
La version portable (sur une clé USB) permet d’utiliser le logiciel
sans devoir l’installer sur l’ordinateur.
Enregistrer dans un dossier les illustrations, icônes et pictogrammes
à réutiliser.
Exporter en image (JPEG) pour diffuser ses cartes : tout le monde
accédera au fichier sans devoir charger le logiciel. ■
Le logiciel Xmind tolère l’erreur et est une passerelle vers le monde
informatisé dans lequel nous baignons.
Variantes
Quelques fonctionnalités de la version payante :
Exportation en PDF.
Librairie de vos pictogrammes dans l’environnement du logiciel.
Exportation de cartes en format Word.
Avantages
Possibilité, à tout moment, de changer la structure de la carte (par
exemple, passer d’une carte mentale à une ligne du temps).
Tarif réduit pour le domaine de l’éducation.
Xmind possède également une plateforme de partage en ligne, avec
la possibilité de charger une carte au format Xmind.
Possibilité d’imprimer sur plusieurs feuilles A4.
Précautions à prendre
Si on se lance dans la carte mentale directement avec un logiciel, il
ne faut pas perdre de vue que l’on se place en situation de double
apprentissage : la méthode des cartes mentales et le logiciel.
S’attendre donc à ce que la première carte soit laborieuse.
EXEMPLE – Les différentes fonctionnalités d’Xmind
Structure
À tout moment, on peut changer la structure donnée à la carte. Le logiciel
réorganise de lui-même les données selon l’ordre hiérarchique de départ.

Insérer
Des images depuis un fichier.
Des liens hypertextes.
Des fichiers.
Des sujets principaux sur la carte.

Marqueurs
Xmind offre la possibilité de baliser la carte à l’aide de marqueurs qui
viendront se placer en tête de sujets. Il existe plusieurs collections de
marqueurs : drapeaux, smileys, étoiles, mois de calendrier, chiffres, etc. qui
se déclinent en différentes couleurs.
Légende
Ces marqueurs peuvent constituer une légende dont le texte est modifiable.
Onglets
Les onglets en bas de l’écran fonctionnent comme les feuilles d’un fichier
Excel. Ils permettent de créer plusieurs cartes dans un même fichier. La
première carte peut alors servir de plan de cours dont chaque branche
principale accueillerait un lien qui renvoie à la carte d’un des onglets.
1 - Barre d’outils : donne accès à tous les outils du logiciel.
2 - Vues : deux types de vues sont proposés. La première, « Résumé »,
retranscrit l’arborescence de la carte, tandis que « Vue d’ensemble » n’est
qu’une vignette de celle-ci.
3 - Propriétés : permet de changer l’aspect visuel de la carte (police de
caractères, forme des encadrés, épaisseur des bordures, etc.).
4 - Marqueurs : donne accès à la collection de marqueurs et permet
d’importer les siens.
5 - Onglets : permet de naviguer entre les différents onglets créés.
6 - Vue principale : est l’interface principale d’utilisation du logiciel et
permet de créer sa carte mentale ou conceptuelle.
OUTIL
Inspiration
51
UN LOGICIEL CONÇU POUR LES ENSEIGNANTS ET POUR
LES ENFANTS

En résumé
Inspiration (www.inspiration.com) est un logiciel payant qui a la
particularité de proposer trois modes de travail au sein d’un même
document :
Un mode schéma qui fonctionne par organigramme.
Un mode carte mentale.
Un mode plan qui reprend les principes d’un logiciel de traitement de
texte.
Inspiration aide à apprendre, à comprendre et à intégrer de nouvelles
connaissances et concepts, ainsi qu’à noter, développer, organiser et
partager des idées, des pensées et des informations.
Malheureusement plus connu dans le monde anglophone et au Canada
qu’en France, ce logiciel mérite le détour par sa souplesse extrême dans le
positionnement de tous les éléments et sa remarquable bibliothèque
d’illustrations, spécifiques aux divers domaines des professionnels de
l’éducation. C’est ainsi qu’on y trouve des illustrations de circuits
électriques, d’outils de laboratoire, d’éléments de biologie ou encore de
compétences.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Savoir utiliser ce logiciel de la pensée visuelle, performant et polyvalent,
avec une approche pédagogique.
Contexte
Pour les enseignants qui peinent à démarrer à partir d’une carte vide, ce
logiciel est idéal puisqu’il fournit des modèles facilement adaptables à de
nombreux cours, ainsi qu’une bibliothèque d’illustrations très fournie qui
évitera de nombreuses recherches sur Internet.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Charger le logiciel après achat ou charger la version d’essai de 30
jours. Dans ce dernier cas, si vous ne souhaitez pas continuer avec
ce logiciel, exportez vos cartes en images ou pdf, car après ce délai,
vos cartes ne seront plus accessibles. Le format image ou pdf vous
autorisera la lecture de vos cartes.
Dans la boîte dialogue « créer un schéma », vous avez soit la
possibilité de créer un schéma, un plan, ou une carte mentale, soit de
partir d’une carte modèle. Pour chaque schéma ou carte mentale,
Inspiration crée automatiquement le plan correspondant, avec les
notions figurant dans le schéma ou la carte. Le mode « plan » est
éditable et les notions se déplacent par un « glisser-déposer »,
adaptant ainsi le schéma ou la carte mentale.
Les commandes pour intervenir sur les graphismes se situent en bas
de l’écran ; celles pour l’insertion d’illustrations, à gauche ; les
commandes générales, au-dessus.
Méthodologie et conseils
Facilité de changement de fonctionnalité : la souris peut-être
remplacée par un crayon avec lequel on peut ajouter des éléments
graphiques sur la carte.
Possibilité d’insérer des vidéos et fichiers sons.
Un clic suffit à changer l’écran du mode carte au mode plan qui
permet la rédaction.
Le logiciel Kidspiration est une version simplifiée et adaptée aux
enfants de la maternelle jusqu’à 12 ans, qui propose également des
activités pour les mathématiques afin de développer une
compréhension conceptuelle des procédures mathématiques. Il offre
une palette de plus de 3 000 illustrations et plus de 150 modèles
d’activités.
Webspiration Classroom permet la gestion de ces cartes en ligne
ainsi que le partage et la collaboration avec une classe. ■
Un logiciel adaptable à tous les contenus.
Avantages
Plus de 80 modèles et exemples tirés du monde de l’enseignement.
Les inconditionnels du mode linéaire seront attirés par la facilité
déconcertante avec laquelle on passe du mode linéaire à la carte et
la souplesse de déplacement des éléments dans le plan qui sont
automatiquement répercutés sur la carte. En effet, en cliquant sur
l’icône en haut à gauche représentant trois traits parallèles, la carte
devient un texte linéaire.
Exportation au format Gif avec arrière-plan transparent.
OUTIL
Freeplane
52
SIMPLE ET GRATUIT, UN PIONNIER DU MIND MAPPING

http://goo.gl/TqUtpb
En savoir plus sur Freeplane
En résumé
Freeplane (http://freeplane.sourceforge.net) est une version améliorée de
Freemind, logiciel pionnier du Mind Mapping (plus de vingt millions de
téléchargements). Il est entièrement libre et gratuit.
Employé par des centaines de milliers d’apprenants dans le monde, il
fonctionne sur tous les systèmes d’exploitation.
Sa simplicité en trois commandes principales et sa faible taille (20 Mo) en
font un outil démocratique. Sans ordinateur chez lui, un élève peut
travailler au centre de documentation sur sa clé USB.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Être capable d’utiliser le logiciel Freeplane avec ses élèves.
Contexte
La création de cartes mentales se fait à la fois à la main mais aussi à l’aide
de logiciels. Freeplane, par sa simplicité de prise en mains et sa gratuité
permet son utilisation dans toutes les classes. Sa simplicité et sa portabilité
en font un des logiciels favoris des enseignants qui n’ont pas beaucoup de
temps à consacrer à l’apprentissage des logiciels, concentrés sur leurs
objectifs de bouclage des programmes.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Créer sa première carte : aller dans les menus « Fichier » >
« nouvelle carte ». Le noyau central apparaît. Taper sur la touche
« Insertion » du clavier pour créer une première branche et taper sur
la touche « Entrée » pour la valider. En tapant de nouveau sur
« Entrée », on crée une branche de même niveau.
Collecter des idées : il est intéressant de créer des « Post-it
électroniques » dans lesquels noter les idées sans forcément les
classer immédiatement. Pour cela, il faut créer des nœuds libres
avec un double-clic gauche de la souris tout en maintenant la touche
CTRL enfoncée.
Classer : La réorganisation des idées s’effectue à l’aide du bouton
gauche de la souris : faire glisser le nœud choisi jusqu’au nœud de
destination puis relâcher le bouton de la souris. Le nœud cible
change d’aspect avec une zone se grisant qui indique la position qui
sera affectée au nœud déplacé. Pour changer une branche de côté, il
suffit de passer par le nœud central et de se laisser guider par la zone
grisée. Pour supprimer un nœud, il suffit de cliquer sur la touche
« Suppression » du clavier.
Modifier les flèches, liens, et aspects de la carte à l’aide des
différents outils accessibles à partir du menu.
Exporter la carte dans l’un des quatorze formats proposés.
Méthodologie et conseils
La fonction « import » de Freeplane permet de récupérer le texte
linéaire d’un traitement de texte pour en faire une arborescence.
La fonction Fichier > Importer > une arborescence de fichiers »,
montre dans la carte l’emplacement des documents stockés sur
l’ordinateur. Pour y accéder, cliquer sur la flèche rouge qui apparaît
en début de nœud.
La fonction « export » permet d’exporter votre carte en texte en
texte linéaire classique dans Open Office Writer ou Word. ■
Freeplane, le logiciel entièrement libre pour créer des cartes mentales
sans barrière d’entrée financière ou technique.
Avantages
Étant le logiciel pionnier du Mind Mapping, son format .mm est le
standard d’échange entre logiciels.
OUTIL
iThoughts
53
UN LOGICIEL OUVERT AUX AUTRES

En résumé
iThoughts (à télécharger sur www.toketaware.com ou sur App Store) a
toutes les fonctions habituelles d’un logiciel de Mind Mapping tel que
Freeplane ou Xmind, mais il propose les avantages de la portabilité d’une
tablette.
Son concepteur a compris que plus son logiciel serait ouvert aux autres
logiciels de Mind Mapping, plus il servirait de passerelles aux
cartographes des idées. C’est ainsi qu’iThoughts peut exporter ses cartes
en 18 formats différents : Word, PowerPoint, Freemind, Freeplane,
Xmind, Mindmanager, Mindivew, iMindMap, Excel, Ms Project, images
pour n’en citer que quelques-uns. Il joue alors le rôle de convertisseur, et
peut donc servir aux élèves qui utilisent déjà d’autres logiciels.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Savoir utiliser iThoughts, non seulement pour construire des cartes
mentales mais pour les exporter dans les différents formats disponibles.
Contexte
Avec la diffusion de plus en plus large des tablettes, utiliser un logiciel de
Mind Mapping synchronisable avec des smartphones et tablettes, Android
ou iOs et sur environnement Mac et PC est un plus surtout lorsqu’on
observe l’augmentation de l’utilisation des écrans mobiles chez les élèves.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Cliquer sur l’icône en forme de livre en haut à gauche de l’écran
d’ouverture pour créer une carte puis lui donner un nom.
Un noyau central apparaît, il suffit alors de glisser/déposer avec le
doigt une zone pour y inscrire une idée principale à partir des choix
disponibles dans la barre d’outils en haut à droite. Nommer la
première idée principale en utilisant le clavier virtuel sur Ipad ou le
clavier sur Mac.
Créer les branches principales et secondaires, et les sous-concepts et
idées à partir des différentes icônes dans la barre des menus en haut
à droite.
Pour mettre en forme la carte utiliser la palette et les réglages à
gauche dans la barre des menus.
Méthodologie et conseils
Il est possible de dicter directement du texte dans les branches avec
Siri sous iPad et de faire la recherche en ligne via la fonction
« Rechercher » : elle apparaît en laissant le doigt sur un nœud et elle
donne l’accès immédiat à un moteur de recherche à partir du mot ou
de la phrase contenue dans une branche. Cela permet donc de visiter
n’importe quelle page de n’importe quel site Internet et d’y capturer
les informations souhaitées.
La fonction d’export dans 18 formats d’images, de traitement de
texte et d’autres logiciels de Mind Mapping en fait un outil très utile
pour le travail en classe et à la maison. Les exports de carte peuvent
même se faire via iTunes, Import/Export dans Excel ou Numbers,
HTML pour publication Web.
iThoughts peut se connecter à un vidéoprojecteur avec deux
possibilités d’affichage externe :
Miroir : l’affichage mural reproduit exactement l’affichage
de l’iPad.
Appdriven : où l’application va contrôler ce qui s’affiche,
par exemple cacher la barre d’outils pour optimiser
l’utilisation d’écran disponible.
L’impression d’écran permet de réaliser des impressions plus larges
qu’une simple A4 (cf. Outil 58 : Créer un poster avec PosteRazor).

iThoughts, logiciel sur iPad, importe et exporte dans la plupart des
formats de logiciels de Mind Mapping.
Avantages
La courbe d’apprentissage d’iThoughts est très rapide. Un élève se
l’approprie en quelques minutes seulement.
La fonction « Doodle » permet d’intégrer des dessins à main levée
ce qui en fait un outil particulièrement intéressant.
Précautions à prendre
Vérifier si vous avez le bon câble (VGA ou HDMI) pour relier
votre iPad à un vidéoprojecteur.
Pour ne plus dépendre des connexions WiFi, il est possible d’opter
pour une tablette « cellular », c’est-à-dire reliée à Internet via un
abonnement téléphonique (ce qui peut être particulièrement
confortable pour les formateurs qui se déplacent beaucoup).
OUTIL
Mindmeister
54
UN LOGICIEL POUR DES CARTES COLLABORATIVES
SYNCHRONES

https://goo.gl/ioAwkR
Découvrez une carte complète sur Mind Mapping dans l’enseignement
En résumé
Mindmeister (www.mindmeister.com/fr) est un service web qui permet de
créer en temps réel des cartes mentales en ligne sur lesquelles il est
possible de travailler de façon collaborative. C’est donc une application
idéale pour la réalisation de projets nécessitants l’intervention de plusieurs
personnes.
Mindmeister est disponible sur un site internet mais propose également
une application mobile pour téléphone et pour tablette. Les cartes sont
donc accessibles partout, à condition d’avoir une connexion Internet. Les
cartes sont rendues accessibles aux utilisateurs via une invitation par e-
mail ou simplement par l’envoi d’un lien direct. En fonction des droits qui
leurs sont octroyés, il leur sera possible de consulter ou de modifier les
cartes. Il devient donc facile de travailler depuis différents postes et à
plusieurs sur la même carte.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Construire des cartes de manière collaborative et en temps réel avec
Mindmeister.
Contexte
Les solutions « Cloud » sont de plus en plus utilisées car elles permettent un
accès facilité et sécurisé : où que l’on se trouve et avec n’importe quel
support : ordinateurs, tablettes et smartphones, Android ou iOs, il est
possible d’accéder à ses cartes.
Le fait de pouvoir agir à plusieurs sur la carte inhibe les contraintes
d’espace et de temps comme par exemple trouver un moment et un lieu qui
conviennent à tous les membres d’une équipe pour avancer sur un projet.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Ouvrir un compte d’utilisateur « Basic » qu’il faut activer depuis sa
boîte mail. C’est relativement rapide. La version de base offre un
accès à de nombreuses fonctionnalités, mais elle est néanmoins
limitée à trois cartes « actives » (c’est-à-dire sur lesquelles il est
possible d’intervenir). Pour créer plus de trois cartes il est donc
obligatoire d’exporter les cartes déjà réalisées en PDF ou images,
mais elles ne sont alors plus modifiables.
Des boîtes de dialogues s’ouvrent au fur et à mesure, afin de vous
guider dans votre apprentissage du logiciel.
Les modifications s’enregistrent automatiquement.
Méthodologie et conseils
La mise en page est simple et dépouillée : le logiciel se concentre
sur l’essentiel du Mind Mapping.
Le mode présentation (diaporama) lance automatiquement le plein
écran. Projeté sur écran ou au tableau interactif, la carte est
directement utilisable pour présenter des connaissances et se
déplacer dans la matière.
La version « Basic » ne vous permet ni d’attacher vos dossiers ni
d’importer vos propres images : seules les images qui se trouvent
sur Internet peuvent être utilisées.
Le chatting intégré permet la communication entre les intervenants à
la manière d’une conversation instantanée.
Possibilité d’insérer très facilement un système de vote.
Intégration avec Google Docs, Drive, Glass, et Hangout.
Il permet de créer son école virtuelle avec l’application Campus
Edu. ■
Un logiciel dans les nuages.
Avantages
Excellent outil pour introduire en classe les TICE ainsi que la
pédagogie coopérative.
Un historique des modifications est stocké sur les serveurs. Il donc
est possible de supprimer à volonté chaque changement, de revenir
à n’importe quelle version antérieure et même de rejouer
entièrement l’évolution de la carte.
Précautions à prendre
Avoir une connexion Internet stable.
Utiliser de préférence le navigateur Internet Explorer qui intègre
mieux certaines possibilités graphiques et autres fonctionnalités.
OUTIL
Mindomo
55
POUR CRÉER UNE CLASSE VIRTUELLE

En résumé
Si tous les secteurs de l’économie sont touchés par la numérisation et la
remise en question de leurs modèles de fonctionnement, il fallait jusqu’à
présent avoir une solide préparation et un L.M.S (Learning Management
System), c’est-à-dire une plate-forme de formation de type Moodle ou
Claroline, pour enseigner à distance.
Grâce à Mindomo Teacher, on peut maintenant créer facilement sa propre
classe en ligne et assigner des devoirs sous forme de cartes mentales à
réaliser individuellement ou collectivement par les élèves. Il est possible
d’intégrer des documents sous forme de fichiers électroniques, par
exemple des images, des textes, des liens vers d’autres pages web et donc
obtenir sa propre plate-forme d’apprentissage à distance.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Être capable de mettre en œuvre une classe numérique en utilisant
Mindomo et les cartes mentales.
Contexte
Comme l’objet favori des élèves est leurs smartphones ou l’ordinateur,
l’école ne peut rester à l’écart de cette mutation incontournable vers le
numérique. La diffusion rapide des classes inversées nécessite également de
mettre en œuvre des outils de formation à distance simples sinon le temps
manquera à la plupart des enseignants pour réaliser ces changements de
méthodes pédagogiques. Aussi, pour les enseignants qui sont à la recherche
de solutions simples pour faire travailler leurs élèves à la fois en classe et
chez eux, individuellement ou collectivement, Mindomo School est une
solution à tester.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Ouvrir un compte Mindomo Teacher. L’abonnement coûte 69 euros
par an et permet de créer une classe virtuelle pour gérer en direct les
élèves sans être dépendant d’un informaticien ou d’une lourde plate-
forme informatique.
Le menu de Mindomo School n’a que deux possibilités : Tâches et
Partager. Les tâches rassemblent les notes, les ressources que l’on va
donner aux élèves pour la réalisation de leurs devoirs
(assignements). Partager (share) permet d’inscrire ou de supprimer
les élèves du cours créé.
Pour créer un nouveau cours, cliquer sur le bouton Menu Général,
une fenêtre de dialogue donne alors la possibilité de donner un
devoir sous forme de carte mentale.
Nommer la carte mentale (Mind Map), puis cliquer sur le bouton
« Devoir sous forme de Mind Map » et enfin cliquer sur Créer.
Méthodologie et conseils
Intégration dans Office 365 : vous pouvez grâce au menu déroulant
qui apparaît lors de la connexion, vous connecter via votre compte
Office 365 mais aussi Google Classrooms, Facebook, Yahoo,
Windows Live, etc.
Grâce à la fonction play-back, il est possible de remonter dans
l’historique et visualiser chaque carte mentale depuis sa création
jusqu’à sa finalisation. S’il s’agit d’une carte mentale collective,
chacun des utilisateurs intervenus est identifié. Ce qui permet de
mesurer en un clin d’œil ceux qui ont vraiment participé au travail
de groupe. ■
Créer sa classe ou son école en ligne en quelques clics.
Avantages
La courbe d’apprentissage de Mindomo est rapide.
Le menu sous forme de deux commandes est très simple : affecter
des devoirs à réaliser, et inscrire ou retirer des élèves.
L’intégration avec la suite Office, Google, Facebook, Yahoo,
Windows Live assure une continuité avec des outils déjà bien
établis.
OUTIL Faire de sa carte un
56 magnétophone
AMÉLIORER SON ÉCRITURE GRÂCE À LA TECHNOLOGIE

En résumé
Avec le logiciel Inspiration, mais aussi avec d’autres logiciels, l’utilisation
de l’enregistreur intégré permet aux élèves de transcrire leurs textes en
paroles pour les aider ensuite à rédiger ou à mémoriser.
Cette aide originale donne un feedback immédiat à l’élève sur la
construction de ses phrases et leur cohérence. Dans la rédaction d’un récit
par exemple. Il entend donc si sa phrase sonne juste et est équilibrée.
Limité à une minute, l’enregistrement d’un nœud est largement suffisant
pour que la manipulation du logiciel reste simple et non intrusive.
La technologie apporte ainsi une aide auditive qui permet de répondre aux
intelligences multiples des apprenants : le visuel et l’auditif se complètent.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Être capable d’utiliser un logiciel comme aide auditive à la rédaction et/ou à
la mémorisation.
Contexte
Pour recopier des notes, l’apprenant n’a habituellement que deux choix : les
écrire au propre à la main ou les taper à l’ordinateur. Désormais il peut non
seulement les dicter à son ordinateur ou à sa tablette mais aussi les
enregistrer, ce qui offre des possibilités inédites pour tous les apprenants.
Cela est particulièrement intéressant pour des élèves qui utilisent plutôt leur
mémoire auditive. Le fait d’entendre sa voix désarçonne au démarrage les
enfants mais aussi les adultes. Rapidement, elle nous devient familière et
rassurante.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Sélectionner le nœud auquel on souhaite attacher le fichier son qui
va être enregistré.
Parler à l’interface d’Inspiration pour enregistrer un texte d’une
minute maximum qui va s’attacher au nœud sélectionné.
Pour écouter : cliquer sur l’icône Outils (une petite clé), la fenêtre
d’enregistrement apparaît avec l’icône d’un haut-parleur. Il suffit de
cliquer sur la flèche et le son enregistré se lance. La courbe
d’apprentissage est donc limitée au strict minimum.
Méthodologie et conseils
Il est possible d’enregistrer les fichiers sons dans la configuration linéaire et
dans la configuration carte. Il suffit de choisir en cliquant dans la barre
d’outils en haut à gauche. ■
La carte, espace de création mots et son permettant aux élèves
d’enregistrer leurs phrases en construction et d’améliorer leur rédaction.
Avantages
Les élèves disposent ainsi de leur propre « répéteur » pour les aider
et à rédiger et à mémoriser en sollicitant leur mémoire auditive.
L’apprentissage devient sonore en complément du texte et peut
motiver les apprenants à mettre cette nouvelle compétence à leur
actif.
L’utilisation des fichiers son n’est pas limitée au logiciel
Inspiration. Cette possibilité est offerte par exemple dans Xmind,
iMindMap ou encore iThoughts sur iPad avec Siri (en moins
abouti).
Précautions à prendre
N’utiliser qu’un ou deux outils à la fois pour ne pas privilégier
l’appropriation d’outils technologiques au détriment de
l’apprentissage.
OUTIL
Découper des images avec Skitch
57
DÉCOUPER UNE IMAGE POUR EN PRENDRE L’ESSENTIEL

En résumé
Skitch, créé par Evernote (http://evernote.com), est un logiciel gratuit
d’édition d’images qui permet de capturer un morceau d’image, c’est-à-
dire uniquement l’élément qui apporte une valeur ajoutée, et de l’insérer
dans la carte. C’est bien la philosophie des cartes : ne prendre que
l’essentiel.
Ce logiciel vous permet également de personnaliser l’image par l’ajout
d’annotations : Skitch superpose sur votre image originale des objets
éditables appelés outils (textes, lignes, flèches, cercles, rectangles, etc.) à
la manière des calques sur Photoshop et InDesign. Cela permet donc
d’attirer l’attention sur un point particulier de l’image ou d’ajouter un
complément d’information.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Extraire la partie pertinente d’une image à l’aide de Skitch pour l’insérer
dans une carte et, accessoirement, pouvoir l’agrémenter avec divers
marqueurs.
Contexte
Une image recèle énormément d’informations. Elle vaut mille mots. Ce qui
signifie que lorsqu’on regarde une photo, nos ressources cognitives sont
grandement sollicitées. Afin de ne pas les encombrer inutilement, il est
conseillé d’extraire des images les fragments pertinents, c’est-à-dire
uniquement ceux qui apportent l’information souhaitée.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Choisir l’image à découper.
Ouvrir le logiciel Skitch.
Cliquer sur « Capture d’écran ».
Skitch disparaît et un curseur permettant de sélectionner la zone à
capturer aparaît. Cliquer en haut à gauche de la zone à capturer. En
gardant le bouton gauche de la souris appuyé, glisser vers le
coin inférieur droit de la zone.
Skitch s’ouvre ensuite avec la nouvelle image.
Ajouter éventuellement des objets.
Cliquer sur « Édition » « Copier » et « Coller » dans la carte.
Méthodologie et conseils
Certains logiciels de carte mentale tels que Xmind ne permettent
l’insertion que d’une seule image par sujet. Skitch permet de
contourner cette limite : copier-coller les images choisies dans Word
ou Excel, les disposer comme souhaité, lancer Skitch et sélectionner
les deux images pour n’en faire qu’une. Dans Excel, il suffit de les
sélectionner et de les tirer jusqu’à l’endroit souhaité. Avec Word,
sélectionner les images et changer la mise en page (position) afin de
pouvoir les déplacer. Ensuite, avec Skitch, capturer le groupe
d’images pour n’en avoir qu’une, qui pourra ensuite être collée dans
la carte. ■
Extraire le pertinent.
Avantages
Possibilité de partager l’image obtenue vers Facebook, Twitter,
LinkedIn, ou directement de Skitch.
Précautions à prendre
Penser à enregistrer la nouvelle image dans un dossier si elle est à
réutiliser ultérieurement.
Éviter de faire trop d’annotations, car elles passeraient inaperçues.
Prévoir que l’image insérée dans la carte sera réduite.
OUTIL
Créer un poster avec PosteRazor
58
UNE AFFICHE POUR LA CLASSE, UNE MÉTHODE DE
TRAVAIL EN GROUPE

En résumé
Le logiciel gratuit PosteRazor (http://posterazor.sourceforge.net) permet
d’imprimer très facilement une image sur plusieurs feuilles A4. Il permet
donc d’imprimer des cartes à partir d’une imprimante ordinaire et d’en
faire des posters, pour réaliser des référentiels à afficher au mur de la
classe par exemple.
L’assemblage des feuilles se réalise très facilement grâce à un système de
recouvrement entre les différentes pages imprimées.
Ce logiciel est indépendant de tout autre logiciel de création de carte
mentale et fonctionne avec tous les formats d’images (JPEG, PNG, GIF,
Photoshop…).
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Imprimer une carte mentale en grand format afin de la rendre lisible pour
toute la classe ou pour travailler en groupe.
Contexte
Afin de les faire tenir sur une seule page, les logiciels de Mind Mapping
réduisent le format des cartes au moment de leur impression. Les cartes très
détaillées sont donc rapidement illisibles une fois imprimées. Parfois, le
changement de la disposition des branches peut résoudre le problème (c’est
le cas d’une carte à trois branches par exemple : elle sera lisible en A4 si
l’on dispose les trois branches d’un même côté), mais ce n’est pas toujours
possible.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Ouvrir le logiciel PosteRazor.
Sélectionner l’image à découper. Attention, si vous avez réalisé une
carte avec un logiciel, il faut exporter la carte en format image.
Choisir l’orientation du papier (portrait ou paysage). À cette étape,
on ne sait pas encore quel format produira le moins de chutes, on
pourra toujours revenir sur cette fonctionnalité après.
Cliquer sur « suivant » deux fois.
Choisir le nombre de pages A4, tant sur la largeur de l’image que
sur la longueur, ainsi que la position de l’image.
Cliquer sur « suivant » et enregistrer le fichier. Le fichier s’ouvrira
ensuite en PDF.
Imprimer.
Plier les bords perdus des pages et les assembler avec de la colle ou
du scotch.
Méthodologie et conseils
Il peut être intéressant d’imprimer en grand une carte mentale pour
faire travailler plusieurs élèves dessus. Par exemple, donner une
carte gabarit à remplir par différents groupes d’élèves, comparer leur
travail et refaire une carte complète avec les idées de tous.
Une carte imprimée en grand format peut également servir de
support « à la réalité ». Par exemple, il est possible de réaliser une
carte 3D sur l’étude des différentes formes (rond, carré, rectangle,
etc.) en imprimant une carte gabarit qui sera ensuite posée par terre
et qui servira de support aux enfants afin qu’ils y disposent des
objets correspondants aux différentes formes.
Pour ranger les cartes, on peut utiliser un portant à vêtement, des
cintres et des pinces à linge. Cela permet de garder les cartes
facilement accessibles. ■
La carte mentale s’affiche.
Avantages
Idéal pour imprimer des cartes ou des documents à afficher sur le
mur de la classe, comme le rappel des règles tel que le ROI, les
règles dans la classe, les règles grammaticales, etc.
Logiciel qui permet d’imprimer n’importe quel format d’image.
Précautions à prendre
Agrandir un document en poster signifie augmenter sa résolution. Il
faudra donc parfois chercher un compromis entre lisibilité et
netteté. Certains logiciels tels que Xmind permettent d’agrandir
l’image avant l’exportation.
OUTIL
Fragmenter une carte
59
FRACTIONNER LES CARTES ET FONCTIONNER DE MANIÈRE
HYPERTEXTE

En résumé
Le fractionnement d’une carte informatique s’impose lorsque la carte
devient trop grande et que certaines branches se développent de manière
hypertrophiée au détriment de la compréhension globale et de la lisibilité
de la carte.
Le fractionnement consiste à découper une carte centrale en plusieurs
sous-cartes moins complexes à l’aide de liens hypertextes. On crée donc
un réseau de cartes à plusieurs niveaux, exactement comme un
emboîtement de poupées russes.
Cette option est proposée par la plupart des logiciels de Mind Mapping.
Pourquoi l’utiliser ?
Objectif
Le fractionnement permet de gérer une carte mentale qui, en grandissant,
devient difficile à manipuler, à lire et donc à utiliser correctement. Cet outil
est également un bon moyen d’initier les élèves au fonctionnement de
l’hypertexte via le fractionnement des cartes. C’est d’ailleurs comme cela
que fonctionne Internet !
Contexte
Le concept d’hypertexte repose sur une organisation non-linéaire
d’informations. Il est constitué de nœuds et de liens. Une unité
d’information constitue un nœud. Chaque nœud peut être mis en relation
par un lien hypertexte. L’utilisation de la carte devient donc réellement
interactive : l’élève clique sur un élément pour lequel il souhaite obtenir
plus d’informations, lit le contenu de la fenêtre d’informations qui s’ouvre,
revient au document initial et ainsi de suite. On peut ainsi véritablement
« forer » dans la connaissance.
Comment l’utiliser ?
Étapes
Selon les logiciels, la procédure varie.
Freeplane : il suffit de sélectionner une branche de la carte et
cliquer dans Fichier > Exporter > Exporter branche vers nouvelle
carte. Aussitôt apparaît la sous-carte créée dont le nom reprend le
nom de la branche initiale. Pour revenir à la carte mère, il suffit de
cliquer sur l’icône symbolisant un lien hypertexte.
Xmind : la touche F6 contrôle ce que l’on appelle un « forage »,
drill down ou drill up. Sélectionner une branche, taper F6 et la sous-
carte composée uniquement des éléments de la branche sélectionnée
apparaît. En cliquant sur l’icône du centre de cette sous-carte, on
revient à la carte mère.
Cmaptools : aller dans Outils > Nœud imbriqué > Créer. Une
fenêtre s’ouvre en cliquant sur le double-chevron à droite du nœud
avec à l’intérieur la carte fille. Pour revenir au nœud initial, on
clique sur le double chevron dont le sens de flèche a changé.
iThoughts : Créer la sous carte dans un document vierge. Cette
nouvelle carte pourra être reliée à la première en cliquant sur l’icône
« i » en haut à droite de l’écran.
Méthodologie et conseils
Lorsque la carte dépasse trois ou quatre branches principales, il vaut
mieux fractionner.
Lorsque la carte est trop détaillée, il est possible d’utiliser
l’impression en plusieurs pages (cf. Outil 58 : Créer un Poster). La
dernière version d’Xmind offre aussi cette option (Fichier
> Imprimer > Mise en page > Pages multiples) et Cmaptools le fait
depuis toujours (Aperçu avant Impression). ■
Le fractionnement d’une grande carte pour améliorer sa lisibilité et sa
contenance selon le même principe de fonctionnement d’Internet.
Écrire aux auteurs
Partager vos expériences, vos pratiques
Vous venez de terminer la lecture de ce livre qui, nous l’espérons, vous a
plu.
Vous avez des questions ?
Vous souhaitez partager vos impressions, les conséquences dans vos
pratiques d’enseignants ?
Décrire vos mises en pratique et les résultats que vous avez constatés, pour
vous et pour les apprenants ?
N’hésitez pas à nous partager votre avis, car c’est vous l’expert dans vos
classes.
Pour la Belgique, si vous souhaitez que nous intervenions en école, sachez
que nos formations sont prises en charge par de nombreux organismes de
formation continue des enseignants.
Pour la France, le réseau Canopé pour l’enseignement public ou privé
organise de plus en plus de formations gratuites, dans le cadre des
mercredis après-midi ou en formation F.I.L. (Formations d’Intérêt Local).
Vos élèves peuvent aussi correspondre avec nous, pour poser des questions
aux auteurs (nous ou d’autres auteurs), par exemple, en classe de français.
Vous pouvez alors demander aux élèves de nous envoyer à la fois une lettre
au format papier habituel (A4) et la carte mentale ayant servi à
l’organisation des idées avant la mise en linéaire.
Vous pouvez nous contacter aux adresses suivantes et consulter nos sites
Web et leurs ressources :

Fabienne De Broeck
fabienne@optimind.be
www.optimind.be

Pierre Mongin
fichepratique@gmail.com
www.mindmanagement.org
Commandez des cartes uniques
Enseignant et directeur de formation à Lille, Luis Garcia utilise les cartes
mentales et conceptuelles dans des formations d’animateurs de projet. Ses
cartes mentales illustrées ont été publiées dans de nombreux ouvrages. Pour
toute demande, ou projet, il est possible de le contacter à l’adresse
suivante : luisgarcia59@free.fr.
Remerciements
Ce livre est l’aboutissement d’un cumul de quarante années (seize années
de Fabienne et les vingt-quatre de Pierre) de pratique assidue du Mind
Mapping et de la carte conceptuelle.
Un grand merci à toutes les personnes que nous avons rencontrées sur notre
route durant cette période : enseignants (plusieurs milliers en France et en
Belgique), formateurs, collègues, clients et bien d’autres. Votre regard et les
nombreux échanges ont transformé cette aventure intellectuelle en aventure
collective et nous ont permis d’affiner nos pratiques à l’épreuve de
l’expérience et des leçons tirées de multiples essais dans différentes classes,
disciplines et pays francophones. Qu’ils soient tous remerciés comme
Marie-Pierre professeur de Segpa à Wimille, Rose documentaliste à
Beaucamps- Ligny, Isabelle, Marie-Françoise, Tiphaine, Delphine et tous
ceux et toutes celles qui au quotidien, utilisent les cartes pour le plus grand
bonheur de leurs élèves et étudiants comme Rémi Bachelet fondateur du
premier MOOC gestion de projets de Centrale Lille (100 000 participants)
dans lequel Pierre anime le module management visuel et Aminata Diallo,
professeur à l’Université de Dakar (Plan Sénégalais pour l’emploi des
jeunes). Merci aussi à l’équipe du réseau Canopé (Marie-Paule Crepel et
Jean-Pierre Roger).

Je (Fabienne) remercie vivement Valérie Moeneclaey qui a relu, corrigé et


remanié mes outils. Ayant des difficultés avec l’écriture linéaire, j’ai pris
l’habitude de penser en mots clés, concepts et symboles (est-ce un hasard si
le Mind Mapping me va si bien ?) me rendant ainsi l’écriture linéaire moins
douloureuse. Merci à mes fils, Antoine et Louis, pour leur patience d’avoir
fait bien souvent passer la rédaction de ce livre avant eux.
Merci à Pascale pour ses relectures patientes et remarques pertinentes.
Nous remercions aussi Josepha Mariotti et Mélissa Jallier-Lundgren, nos
éditrices pour leur enthousiasme pour les cartes mentales qu’elles utilisent
au quotidien.
Un remerciement final à notre illustrateur Luis Garcia qui nous enchante
par ses dessins manuels.
Bibliographie
Livres
DELADRIÈRE J.L, Le BIHAN F. MONGIN P, REBAUD D., Organisez vos idées
avec le Mind Mapping, 3e édition, Dunod, 2014.
DELENGAIGNE X., GARCIA L., MONGIN P., Organisez vos notes avec le Mind
Mapping, 2e édition, Interéditions, 2016.
DELENGAIGNE X., MONGIN P., Organisez votre vie avec le Mind Mapping, 3e
édition, Dunod, 2016.
GARCIA L., MONGIN P., Organisez vos projets avec le Mind Mapping, 2e
édition, Dunod, 2014.
MONGIN P., Manager avec le concept mapping, du Mind Mapping aux cartes
conceptuelles Dunod 2014
MONGIN P., Mieux s’organiser, la stratégie du Post-it et du Kanban
personnel, Interéditions, 2013.
Sites Internet
BOUKOBZA Philippe, www.heuristiquement.com.
DE BROEK Fabienne, www.optimind.be.
DELADRIÈRE J-L, www.pétillant.com.
LE BIHAN Frederic, www.elh.com.
MONGIN Pierre, www.mindmanagement.org.
Classemapping, http://classemapping.blogspot.be/
Classemapping, http://www.scoop.it/t/classemapping
CÔTE Jean-Pascal, www.emapsfree.fr; www.intereliance.com
DELENGAIGNE Xavier, http://xdel.fr/
Mind Mapping, pensée visuelle et pédagogie ou comment apprendre à
apprendre, http://www.scoop.it/t/mind mapping-et-pedagogie,
REBAUD Denis, www.rebaud.fr
Où télécharger les logiciels du Dossier 8
Cmaptools : http://cmap.ihmc.us
Xmind : www.xmind.net
Inspiration: www.inspiration.com/inspmaps
Freeplane : http://freeplane.sourceforge.net
iThoughts : http://toketaware.com
MindMeister : www.mindmeister.com/fr
Mindomo : www.mindomo.com/fr
PosterRazor : http://posterazor.sourceforge.net
Skitch : https://evernote.com/intl/fr/skitch

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