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Pierre Mongin • Luis Garcia

vos projets

le Mind Mapping

2e édition

Des dessins au service de vos desseins

DUNOD
Le pictogramme qui figure ci-contre d'enseignement supérieur, provoquant une
mérite une explication. Son objet est baisse brutale des achats de livres et de
d'alerter le lecteur sur la menace que revues, au point que la possibilité même pour
représente pour l'avenir de l'écrit, les auteurs de créer des œuvres
particulièrement dans le domaine DANGER ] nouvelles et de les faire éditer cor-
de l'édition technique et universi- rectement est aujourd'hui menacée.
taire, le développement massif du Nous rappelons donc que toute
photocopillage. reproduction, partielle ou totale,
Le Code deer(a propriété intellec- de la présente publication est
tuelle du 1 juillet 1992 interdit LE PHOTOCOPILLAGE interdite sans autorisation de
en effet expressément la photoco- TUE LE LIVRE l'auteur, de son éditeur ou du
pie à usage collectif sans autori- Centre français d'exploitation du
sation des ayants droit. Or, cette pratique droit de copie (CFC, 20, rue des
s'est généralisée dans les établissements Grands-Augustins, 75006 Paris).

© Dunod, Paris, 2014

5 rue Laromiguière, 75005 Paris


www.dunod.com

ISBN 978-2-10-071502-2
Le Code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes de l'article
L. 1 22-5, 2° et 3° a), d'une part, que les « copies ou reproductions strictement
réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective »
et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et
d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite
sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est
illicite » (art. L. 1 22-4).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constitue-
rait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du
Code de la propriété intellectuelle.
Du même auteur

- Pierre Mongin, Franck Tognini, et Cathy Kilian, Petit Manuel d'intel-

ligence économique au quotidien : comment collecter, analyser,

diffuser et protéger son information (Dunod, 2006).

- Jean-Luc Deladrière, Frédéric Le Bihan, Pierre Mongin et Denis

Rebaud, Organisez vos idées avec le mind mapping, 3e éd. (Dunod,

2014). Traduit en japonais, coréen, espagnol et vietnamien.

- Xavier Delengaigne et Pierre Mongin, Organisez votre vie avec le mind

mapping. Côté tête et côté cœur (InterÉditions, 2009, 2e éd. 2011).

- Pierre Mongin, Mieux s'organiser, la stratégie du post-it et du kanban

personnel (InterÉditions, 2013).

= Petit Manuel
Organisez
d'Intelligence
Économique

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Toble des modères

Introduction

Les objectifs du livre 1


Les bénéfices du livre

Partie T
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

1. La visualisation de l'information

Les objectifs de la visualisation de l'information


Les avantages de la pensée visuelle
La puissance du visuel
Le langage visuel transcende les effets contraignants de l'alphabet
La force de la pensée visuelle dans les projets
L'opposition de deux cultures
Mind mapping, cartes conceptuelles et panoramiques :
une réponse au travail par projets
Exemples
Les besoins d'un projet
Améliorer la productivité

2. Les processus du management


en 5 cartes de Mind Mapping

Les activités autour des idées


Les ressources humaines
Les faits

3. Préparer un projet

La définition du projet
Les huit étapes d'un projet
La préparation du projet

4. La réalisation du projet

Phase 5 : la mise en œuvre


Phase 6 : la transition à l'opérationnel
Phases 7 : les rapports et feedback
Phase 8 : post-évaluation
Organisez vos projets avec le Mind Mapping

Partie 2
Comment utiliser le Mind Mapping ?

5. La vision 99

Pourquoi une vision ? 100


Une perte de vision dramatique : l'incendie de Mann Gluch 102
0
Challenge n 1 : créer la vision de votre projet 106
0
Challenge n 2 : rédiger votre ordre de mission 108
Afficher au mur le « plan de vol » de votre projet 110

6. Réaliser des cartes en Mind Mapping 113

Les fonctions des deux hémisphères du cerveau 114


La différence entre le cerveau et les ordinateurs 115
Les principes du mind mapping 116
La méthode avec des post-it® autour d'une table 127

7. Les cartes conceptuelles 132

Définition du Concept Mapping 133


Une carte conceptuelle est d'abord une aide visuelle 134
Comment réaliser une carte conceptuelle ? 135
Faire du Concept Mapping avec Excel 137
Faire du Concept Mapping avec Cmaptools 142
Autres logiciels de Concept Mapping 148

8. Les cartes panoramiques 149

Les bénéfices des cartes panoramiques 150


Comment réaliser une carte panoramique ? 158
Exemple de la carte panoramique : métier d'animateur 168

9. Six projets pratiques 173

Organiser un événement 174


Projet de service 181
Projet d'entreprise 182
La gestion participative des habitants 184
Mise en place d'actions réduction de la délinquance
dans un quartier périphérique 188
Plans communaux de sauvegarde 192

4
Table des matières

10. Manager visuellement vos objectifs iss

Constat 199
Bénéfices de l'utilisation d'une cible Goalscape 202
Origines du logiciel 204
Comment faire? 206
Démarrez avec Goalscape 208
Exemples concrets 213

Conclusion 219

Glossaire 223

Bibliographie et webographie 225

Bibliographie 225
Webographie 226

Remerciements 229
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Introduction

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Organisez vos projets avec le Mind Mapping

n affaires, les succès se jouent souvent sur la capacité à


manager le changement à l'aide de projets. Certains y parvien-
dront plus rapidement que d'autres avec le mind mapping,
les cartes conceptuelles et panoramiques. Les gains de productivité
régulièrement observés dépassent les 4 à 5 heures hebdomadaires.
Waouh ! Vous êtes partants ?

Manager un projet, c'est jongler au quotidien avec des objectifs, un

planning, des hommes, un budget, une estimation des alternatives,

des idées, des risques, et un système d'informations (comptes rendus

de réunion, documents de fournisseurs, études de marché, spécifica-

tions, cahier des charges, sécurité...).

Ce qui implique de communiquer avec des publics différents de

manière simple en répondant à plusieurs questions :

- Vers quoi et pourquoi 7 La vision du projet représentée sous forme

de cartes panoramiques (story mapping) répondra à cette question.

- Que faire pour l'atteindre 7 Le mind mapping donnera une carto-

graphie des processus.

- Qui fera quoi et quand ? Le diagramme de Gantt et les cibles d'ob-

jectifs y veilleront.

- Comment ? Les procédures seront visualisées avec des cartes

conceptuelles (concept mapping).

Nous sommes tous connectés à une jungle de lianes électroniques

nous reliant vers des sites, des réseaux sociaux, des forums, des

messageries. Avec toutes ces informations à portée de mains, on


peut se poser la question : « Sommes-nous plus intelligents ou

complètement ligotés ? »

Cette surcharge de données est inexploitable si vous ne savez pas

vous y prendre. Elle crée de nouvelles contraintes aux projets.

Qui n'a pas vu des rapports de trois pages là où un simple dessin ou

un schéma aurait suffi ? Qui n'a pas participé à des réunions de trois

heures où chacun essaye de comprendre verbalement le problème,

8
Introduction

jusqu'à ce que quelqu'un dessine un vague schéma et que tous les

participants comprennent aussitôt la solution proposée ?

Une explication visuelle dissipe la confusion en décrivant une

information complexe à expliquer verbalement. Elle la rend encore

plus claire, concise et concrète. Cela permet de prendre plus vite des

décisions éclairées.

Nous vous proposons dans ce livre de nouvelles formes d'organisa-

tion et de communication de projets. Il faut élargir, en effet, la repré-

sentation du projet en ajoutant à l'écrit et aux diagrammes classiques,

les éléments novateurs de la cartographie de l'information basés sur


l'utilisation d'images dessinées.

Un dessin, même esquissé, peut être d'un apport extraordinaire

en complément des mots pour analyser, comprendre, partager vos

idées sur un projet. Sa richesse, avec un simple crayon et un papier

provoque à la fois plaisir et convivialité dans des réunions ternes

et grises. Tout le monde peut participer et s'engager alors dans la

résolution d'un projet. Il stimule l'attention à un moment où les

participants en profitent parfois pour lire leurs mails ou envoyer des

textos, voire répondre au téléphone, sans être disponibles pour du

partage collectif.

Si vous êtes capable de dessiner manuellement votre projet, alors

vous le réaliserez. C'est cette facilité de mise en œuvre que le mind


mapping, les cartes conceptuelles, panoramiques et les cibles d'ob-

jectifs vont vous procurer. Si vous utilisez les logiciels, vous pourrez

créer de fantastiques dossiers électroniques regroupant toutes sortes

de fichiers numériques.

Une image peut connecter stratégie et tactique d'une manière

remarquable. Elle peut articuler le « qui fait quoi ? » avec « qui et


quand ? » Sa valeur est alors clairement supérieure à mille mots et

même mille fichiers (qui y seront rattachés) si vous travaillez avec les

logiciels de mind mapping !


Organisez vos projets avec le Mind Mapping

Découvrons comment vous allez pouvoir utiliser toute la force du

graphisme visuel, de l'intelligence visuelle, de la cartographie de l'in-

formation pour optimiser la communication (et donc la performance)

de vos projets.

Nous sommes des êtres visuels depuis l'aube des temps. Lascaux

est un bon exemple. Mais pour une raison obscure, nous oublions

cette simple vérité dès que nous entrons dans le monde des affaires.

Nous communiquons souvent par des documents et dossiers basés

sur l'écrit classique, règlements, rapports, notes de service, bilans.

C'est-à-dire sous forme linéaire, noir sur blanc, en utilisant les points,

les lignes, les tableaux, les diagrammes, les tableaux de bord.

Or, précisément, comment diversifier les formes de message,

comment utiliser la cartographie, utiliser les arborescences, les

dessins, les images, la couleur, les flux, les lignes de temps dans

notre communication en général et au service de nos projets en

particulier ?

Dans les deux grandes parties de ce livre :

- vous découvrirez pourquoi la cartographie des idées, des processus

et des procédures, les cartes panoramiques peuvent vous aider à

communiquer et à réussir vos projets ;

- quels outils visuels utiliser pour obtenir l'impact maximal à chaque

phase d'un projet, sur tous supports : papier, écrans d'ordinateurs,

murs ?

La première partie explique pourquoi communiquer avec le


mapping lors du projet.

La seconde partie montre comment. Elle s'appuie sur trois outils

utilisés pour communiquer clairement, rapidement, en retenant l'at-

tention, en augmentant la motivation des coproducteurs du projet et

10
Introduction

surtout en créant un espace de construction de la connaissance : le

mind mapping, les cartes conceptuelles et panoramiques.

Six exemples issus de pratiques de terrain complètent ce livre :

- la création et la gestion d'un événement ;

- le management d'un projet d'entreprise ;

- le changement de modèle de distribution d'un grand discounter ;

- la concertation avec des habitants ;

- la prévention de la délinquance dans un quartier ;

- les plans communaux de sauvegarde.

Les objectifs du livre

« Près de la moitié de l'économie mondiale est liée à des activités

conduites en mode projet, contre 5 % à 10 % seulement, il y a trente

ans », explique Christophe Brédillet, directeur du département mana-

gement de projets à SKEMA-Lille.

Le mapping est devenu bien plus qu'un outil de créativité ou d'orga-

nisation des idées dans les entreprises : il est le cœur de leur gestion

de projets, de veille partagée, des réunions.

Avec des organisations qui doivent toujours faire plus avec moins,

vos projets peuvent s'appuyer sur des méthodes visuelles dépassant

les diagrammes. Vous trouverez dans ce livre comment :

- donner du sens et de la cohérence à vos projets ;

- représenter et organiser le système d'informations d'un projet :

vision, processus, procédures ;

- fournir avec des cartes, une image plus parlante pour l'esprit quand

le langage écrit ou parlé atteint ses limites ;

- faciliter l'apprentissage et l'appropriation de concepts différents par

les acteurs du projet ;

11
Organisez vos projets avec le Mind Mapping

- travailler en groupe et communiquer en public ;

- travailler avec plus de plaisir en utilisant des dessins, des couleurs,

des affiches, etc. que vous pourrez réaliser même si vous ne savez

pas dessiner !

Enfin, il permettra aux chefs de projets de maîtriser un nouveau

langage au-delà de l'oral, l'écrit et le corporel : le langage visuel.

Maîtriser la communication sous toutes ses formes, sans tomber

sous la dictature de l'écrit est plus que jamais nécessaire. La « pensée

visuelle » apporte de nouveaux outils, une complémentarité avec l'écrit

et les graphiques, une accessibilité par le dessin, même ébauché, qui

donne une liberté extraordinaire.

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Les bénéfices du livre

Vos projets auront plus de chances de réussir grâce à une meilleure

communication entre les participants. Plusieurs études montrent, en

effet, que près de 75 % des projets n'aboutissent pas dans les délais

prévus et près de 50 % avortent.

Vous pourrez communiquer plus facilement en dessinant soit à la


main soit avec des logiciels simples à utiliser.

12
Introduction

Vous accomplirez un excellent travail de groupe et obtiendrez de

meilleurs résultats en créant des modèles visuels de vos projets. Ils

expriment à la fois les changements quantitatifs mais aussi qualitatifs

du projet en créant à partir de la méthodologie et des exemples

fournis vos propres affiches de suivi de projet.

Vous travaillerez en équipe à construire des cartes straté-

giques et développer un langage visuel commun. Cela clarifiera

le sens des mots employés.

Vous penserez plus vite et plus clairement grâce aux quatre

outils visuels proposés : le mind mapping, les cartes concep-

tuelles, les cartes panoramiques et les cibles Goalscape.

Vous présenterez vos rapports en allant à l'essentiel visuellement


en une page par carte.

Vous trouverez des exemples détaillés étape par étape pour vous

permettre de voir les avantages apportés par la visualisation pour

résoudre un problème.

Chaque chapitre apportera des solutions visuelles et des idées simples


pour résoudre vos soucis quotidiens de communication, de créativité et

de compétitivité. Ce qui est un formidable avantage pour vous.

Utilisées dans les plus grandes comme dans de petites organi-

sations, nous les enseignons dans plusieurs écoles comme HEC,

NEOMA Reims, centre de formation de la Banque de France, CNFPT,

URFIST/école des Chartes, IRA, ESJ, universités de Lille, de Lyon, de

Provence, de Bogota...

Les cartes sont des outils pour nous aider à reconnaître où nous

sommes, où nous voulons aller et nous dire quand nous sommes

arrivés à destination. La pensée visuelle parcourt tout ce livre, comme


c'est le cas à tout instant dans les organisations.

Cet ouvrage est enrichi d'un complément en ligne gratuit sur

les logiciels de Mind Mapping. L'exemple choisi à partir du logiciel

13
Organisez vos projets avec le Mind Mapping

Mindview présente quatre étapes fondamentales de gestion informa-

tisée d'un projet.

Nous invitons le lecteur à profiter de ces enrichissements, après


avoir lu les six premiers chapitres.

Pour accéder au complément en ligne il suffit de cliquer sur la

couverture dans la page du livre sur le site www.dunod.com.

« Regardez prudemment vos pensées pour qu'elles


dominent vos mots. Gérez et observer vos mots pour qu'ils
deviennent vos actions. Considérez et jugez vos actions pour
qu'ils deviennent vos habitudes. Apprenez et regardez vos
habitudes pour qu'elles deviennent vos Valeurs. Comprenez
et embrassez vos Valeurs pour qu'elles deviennent votre
Destinée » (Mahatma Gandhi).

14
Pourquoi

le Mind Mapping

est-il efficace ?

+
Chapitre

La visualisation

de l'information

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Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

Les objectifs

de la visualisation de l'information

Notre capacité à visualiser de l'information joue un rôle majeur dans

nos processus cognitifs. Pour représenter le monde qui nous entoure,

les méthodes graphiques permettent d'appréhender des données

abstraites. Mais les techniques informatiques avec leurs énormes

capacités de recueil et de génération de données provoquent souvent

un volume et un éparpillement contre-productif.

Tout au long d'un projet, il existe un besoin de rassembler simple-

ment des données. La visualisation simple de l'information peut nous

aider à y répondre.

Cette information peut comprendre des données, des processus,

des relations, des concepts. Sa représentation nécessite de mani-


puler des formes graphiques : points, lignes, formes, images, texte,

surface et leurs attributs : couleur, intensité, taille, position, forme,

mouvement.

Les objectifs de la visualisation de l'information sont de :

- comprendre quantitativement et qualitativement le contenu de

l'information ;

- permettre à l'utilisateur de faire des relations spatiales entre les

idées, de proposer des explications ou de prendre des décisions ;

- d'utiliser pour cela des bouts de dessins, des arborescences, des

nuages, des tendances, des émergences, tant sur des cartes glo-

bales que sur des éléments isolés ;

- communiquer des informations d'un projet via des cartes de « géo-

graphie cognitives » ou de simples dessins crayonnés ;

- faciliter la découverte d'itinéraires pour atteindre des objectifs à

l'aide de cartes, comme lorsque nous voyageons.

18
Chapitre 1. La visualisation de l'information

Les avantages de la pensée visuelle

La visualisation de l'information est indissociable de l'interaction. En

effet, le grand avantage des cartes ou des dessins, c'est la possibi-

lité d'agir directement sur l'interface. Nous pouvons agir sur les repré-

sentations graphiques beaucoup plus facilement que sur un texte.

Nous pouvons explorer les tableaux, les filtrer en n'observant qu'une

partie pour nous concentrer que sur les parties qui nous intéressent.

Une carte est toujours observable à trois niveaux : global, partiel ou

détaillé.

Bref, les interactions possibles avec les représentations visuelles


permettent d'avoir une vue d'ensemble, de se focaliser, de filtrer, de

détailler, de voir les relations entre les objets, d'avoir l'historique des

actions, d'extraire.

Au fil de votre lecture, vous trouverez des outils simples, à courbe

d'apprentissage rapide pour tous les membres de l'équipe projet.

Ces outils fournissent une vue d'ensemble visible instantanément

montrant :

- les objectifs ;

- les lignes de temps ;

- les responsabilités ;

- les allocations de ressources ;

- les délégations ;

- les coûts et les interdépendances entre les actions.

19
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

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20
Chapitre 1. La visualisation de l'information

La puissance du visuel

Les résultats des recherches de la Wharton School of Business confir-

ment ce que beaucoup de personnes pensent intuitivement :

- le langage visuel (par l'augmentation du ratio éléments visuels/

mots) permet de créer une communication plus efficiente, un

meilleur apprentissage et une meilleure résolution de problèmes ;

- le langage visuel aide à la prise de décision : 64 % des groupes

qui utilisent le langage visuel prennent leurs décisions immédia-

tement après une présentation visuelle contre 49 % en réunions

classiques. Cela se traduit par des réunions plus courtes dans

24 % des cas ;

- le langage visuel promeut un consensus de groupe dans 79 %

contre 58 % des cas ;

- le langage visuel est persuasif : 67 % des présentateurs utilisant le

langage visuel et verbal convainquent leur auditoire contre 50 %

ayant une présentation uniquement verbale ;

- le langage visuel est plus efficient dans les résolutions de problèmes

et d'apprentissage ; 77 % contre 54 % utilisant uniquement des

textes et des diagrammes séparés ;

- l'efficience du langage visuel en apprentissage : le langage visuel

produit des scores plus élevés de compréhension en moins de

temps : la vitesse constatée augmente de 10 % à 150 % lors de

tests de programmation.

Les visuels sont un excellent moyen de fournir de larges volumes

d'informations en très peu de temps. Les diagrammes et les gra-

phiques sont des outils puissants pour rendre l'information plus

visuelle et engageante. Toutefois, dans une situation nouvelle, ils

atteignent vite leurs limites.

21
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

Ainsi, lorsque les explorateurs revenaient de pays lointains, ils

décrivaient des créatures inconnues et étranges. Des artistes tentaient

de les dessiner d'après leurs descriptions verbales. Mais les artistes

avaient du mal, par exemple, à représenter un éléphant que personne

n'avait jamais vu auparavant.

Figure 1.2 éléphant

En gérant des projets, vous êtes proche de cette condition

puisqu'un projet est par définition unique et la situation nouvelle.

Imaginez donc que vous devez expliquer ce qu'est un éléphant à

l'aide de diagrammes et de graphiques. Cela donnerait ceci :

iVeux
2,5
i Oreilles
i Jambes
1,5
Trompe
Défenses
0,5

Éléphant Homme Oiseau Poisson Sanglier

Figure 1.3 Graphique éléphant

Certes, les diagrammes et les graphiques sont des outils puissants

pour décrire des collections de données. Toutefois, il arrive de plus en

plus souvent qu'ils soient incapables de communiquer vos idées (et

plus généralement tout ce qui est qualitatif, les émotions, le sensible).

22
Chapitre 1. La visualisation de l'information

Le langage visuel transcende

les effets contraignants de l'alphabet

John Culkin, un disciple de Mac Luhan, a écrit : « L'alphabet est un

tunnel. Tous les sens doivent désormais se faufiler par le trou étroit de

l'imprimé. L'audible, l'imagé, le tactile, l'olfactif, tout doit être traduit en

visuel et en abstrait. La réalité doit être compressée à travers le tunnel

de l'alphabet. » La réalité sort en un jet, elle est segmentée, séquen-

tielle. Elle est fragmentée le long d'une ligne droite. C'est analytique.

Elle est restreinte. Elle est réduite à un sens. Elle devient susceptible

de perspective et de point de vue unique, elle devient uniforme et

répétable. Le langage visuel perd l'énorme restriction de l'alphabet et

de la prose. Avec le langage visuel, il est possible de naviguer dans

le panorama. Cela ne nous évitera pas de devoir filtrer les données.

Nous devons traduire les données que nous recevons de nos sens et

des systèmes conceptuels. Le langage visuel ouvre les larges portes

de la communication. Il fournit plus de données avec une plus grande

complexité, et plus de précisions, et nuances.

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Figure 1.4 Les mots ou les images (© Luis Gorcio)

23
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

La force de la pensée visuelle

dans les projets

Les travailleurs demandent à utiliser le visuel pour :

- expliquer leurs idées, faire des connexions, argumenter... ;

- attirer l'attention rapidement, nous sommes rentrés dans la gestion

de l'attention ;

- aider à apprendre rapidement et plus efficacement.

Changer les images peut changer le monde.

( Les personnes ) ► ont ►( des valeurs )

î
raisonnent soutenues
à partir * par

J peuvent
( des images ► changer

\
qui gouvernent
les comportements )

Figure 1.5 La théorie de Boulding

La théorie de Boulding (1953) n'a jamais été autant d'actualité. La

thèse principale de son livre The Image : Knowledge of Life in Society

(1956, Ann Arbor, The University of Michigan Press) et sa traduction

française sous le titre de L'image (1966, Paris, UGE, collection 10/18)

est la suivante : le pouvoir d'intégration (integrative power) est la

forme ou la facette la plus significative de la puissance. Car sans

la légitimité, qui est un aspect majeur du pouvoir d'intégration, la

dissuasion (threat power) et la puissance économique ne peuvent

pas parvenir à grand-chose.

Nos « images du monde » sont notre représentation ou notre inter-

prétation du monde. Le point de départ est que nous « connaissons »

le monde, les autres et nous-mêmes par les « images » que nous en

avons. Tout comportement s'éclaire ensuite par l'identification de ces

24
Chapitre 1. La visualisation de l'information

images et leurs transformations. Sans changer les images, rien ne

change. Or un projet, c'est bien changer une situation insatisfaisante.

Pour changer, il faut, modifier les images.

I L'émergence du langage visuel

Le monde moderne de haute technologie avec son business global

mondialisé, ses réseaux de télécommunications conduit à un usage


croissant du langage visuel. Le monde accroît sa complexité, tout

comme la vitesse à laquelle nous devons résoudre nos problèmes de


gestion d'entreprises. Dans le même temps, les problèmes sociaux,

économiques et environnementaux s'accroissent. Il devient de plus en

plus critique et nécessaire d'avoir à la fois une vision globale et détail-

lée de nos projets. D'où l'utilité de plus en plus forte du langage visuel

dans nos vies. /I contrario, Twitter avec ses cent quarante caractères

est un peu court pour expliquer la complexité du monde.

Explorons donc ensemble le langage visuel pour gérer nos projets.

I L'évolution dans les entreprises


de l'utilisation du visuel ces dernières années

La carte conceptuelle (figure 1.6) montre le sens de l'évolution de

plus en plus visuelle des différents outils utilisés au cours de ces

dernières années dans les organisations.

Elle est confortée par la figure 1.7 sur la culture visuelle où l'on

distingue facilement tous les facteurs qui animent cette convergence.

25
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

Évolution
utilisation des outils
de visualisation

Écoute
/ Brainstorming
réflexive

f Metaplan Post-it"
sur un mur

f Mind mapping Papier / crayon


^ y

Planification Diagramme
de projet de Gantt

Mind mapping
pour les
Facilitation processus de projets
graphique
Concept mapping
pour les procédures
Cartes
panoramiques

Figure 1.6 évolution de l'utilisotion des outils de visuolisotion

+ de 400 000 Diffusion


français font des Culture visuelle d'animations
T3
O présentations créées par
C
D régulièrement ordinateur
Û

o Acroissement
rsi Rapide
Croissance de la somme acroissement
rapide des de langage Croissance des données
utilisateurs de PC visuel utilisé d'Internet quantitatives
V V
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Acroissement Acroissement
rapide de la rapide de la Large diffusion Diffusion
complexité du complexité du des logiciels croissante
travail travail graphiques BD, mangas

Rapide
globalisation Approche du Baisse du prix Mutiplication
du travail des travail des imprimantes des chaînes
organisations en équipe couleur TV

Figure 1.7 Le développement de lo culture visuelle

26
Chapitre 1. La visualisation de l'information

Tandis que beaucoup d'animateurs de réunions ou de conférences

s'attachent à créer des présentations produites par ordinateur, le

tableau blanc reste apprécié. C'est même l'un des médias de présen-

tation les plus efficaces de tous.

Investir beaucoup d'argent dans les aides visuelles high tech n'est

pas forcément gage d'une présentation de qualité. Les meilleurs visuels

sont souvent les plus simples. D'ailleurs, utiliser les aides visuelles a
pour but de valoriser votre présentation, et non pas de la reléguer au

second plan. Et, puisque la plupart des présentations ont lieu le plus

souvent devant de petits groupes, le tableau de conférence est un

outil intéressant. Il fonctionne sans électricité. Avec une craie (ou un

feutre) et une surface plane, le tour est joué.

Même Bill Gates utilisait un tableau blanc. Quand vous entriez dans

son bureau, un immense tableau blanc et des feutres lui permettaient

de dessiner sur les murs des arborescences en mind mapping. Cela

étonnait toujours les visiteurs qui pensaient rentrer dans un univers

à la Star Wars. La tradition s'est perpétuée chez Microsoft, puisque

dans leurs salles de réunion, les murs sont entièrement composés de

tableaux blancs. Il est même possible de dessiner sur les sols (source :

Les Échos, mai 2010). Steve Jobs faisait de même.

Une explication en quelques coups de crayon, de feutres, de post-it®

sur un tableau est réalisable par tout le monde.

Le besoin d'être sur la même page, au sens propre comme au sens

figuré, est essentiel pour des discussions productives, que ce soit

vous ou l'un des hommes les plus influents de la planète.

L'opposition de deux cultures

Un projet est comme la force de cavalerie dans une bataille. Il vient

renforcer les fantassins qui combattent à pied. Mais, c'est un intrus

27
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

dans la vie d'une organisation. En effet, s'il représente un moyen

de développer des stratégies assurant sa pérennité à l'avenir, il vient

prendre des forces habituellement tournées vers la résolution de pro-

blèmes quotidiens et routiniers. L'équipe projet empruntera à divers

services des ressources (en particulier humaines) qui manqueront au

travail journalier et au contrôle des chefs de service classiques.

Cette opposition crée un environnement défavorable de départ.

Vous devrez donc être particulièrement persuasif pour convaincre

de l'utilité de votre projet. Il vous faudra de plus créer une vision

commune à tous les acteurs. Cette vision pourra se créer à l'aide de

cartes panoramiques.

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court terme long terme

Figure 1.8 Cultures opposées

À défaut, le cycle de la routine des opérations reprendra le dessus

sur le cycle de l'innovation, des projets. Pour innover, une des pistes,

est le travail par projets.

28
Chapitre 1. La visualisation de l'information

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Figure 1.9 Des mondes cycliques

Mïnd mapping,

cartes conceptuelles et panoramiques :

une réponse au travail par projets

I Définitions

Nous allons souvent parler de cartographie (mapping). Avant tout,

définissons le mind mapping, les cartes conceptuelles, les cartes

panoramiques et les cibles qui seront les quatre principaux outils que

vous allez découvrir pour mener à bien vos projets :

- le mind mapping est une représentation en arborescence d'une

hiérarchie des liaisons qui peuvent exister entre les éléments d'un

domaine, une idée, une réalisation qui a une existence réelle ou

virtuelle. Elle va permettre de représenter les processus ;

- une carte conceptuelle met en relation des concepts illustrés d'un

mot et liés entre eux par un qualificatif (ex : principalement), un

verbe (fournit des), une conjonction (et), etc. qui spécifie la nature

29
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

du lien. Elle va permettre de représenter les procédures. Les liens

logiques sont stables ;

- une carte panoramique est une représentation visuelle de « l'hori-

zon de travail » de votre projet. Elle va permettre d'inclure le récit

du projet, des mots, des listes, des images, des lignes de temps...

- une cible représente les objectifs (voir Chapitre 10).

Le mind mapping, les cartes conceptuelles, panoramiques, les

cibles, parce qu'ils se présentent sous forme d'images, sont aussi des

photographies : vous pouvez y voir des objets, des personnes et leurs

relations spatiales.

Le mind mapping est :

- une bonne façon d'organiser les idées ;

- une manière novatrice de prendre des notes (d'une conférence, de

parler, de discussion, etc.) ;

- une façon de cartographier les processus d'un projet ;

- une technique efficace de révision ;

- une approche structurée de plus de remue-méninges ;

- un moyen d'encourager ceux qui sont bons en dessin et croquis ;

- suffisamment simple pour que tout le monde puisse en faire ;

- elle permet de représenter les contenus en contexte, ce qui offre


un pouvoir d'organisation du sens suffisamment puissant pour être

un outil de formation ;

- chaque individu peut se créer sa propre carte conceptuelle ou heu-

ristique, celle à même de lui assurer la meilleure représentation de


son monde et de sa compréhension.

30
Chapitre 1. La visualisation de l'information

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31
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

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Figure 1.12 Une carte panoramique (© Luis Garcia)

Voici maintenant les cartes panoramiques, elles acceptent toutes

formes de représentations les mots, les listes, les tableaux, les lignes

de temps, les images, les couleurs, les symboles, les graphiques. Elles

n'ont qu'une seule règle, celle de ne pas en avoir !

Contrairement au mind mapping et au concept mapping qui ont

des règles, elles offrent un espace de liberté qui en fait des cartes

paysages, semblables à ce que votre vue vous propose à tout instant

à 360 degrés. Elles serviront d'horizon de travail à tous les membres

de votre projet indiquant la destination vers laquelle vous vous rendez

et le contexte du voyage. Ainsi le mind mapping pour les processus,

les cartes conceptuelles pour les procédures, les cartes panoramiques

pour les objectifs, l'horizon de travail, le contexte présentent exacte-

ment ce que vous trouvez dans un cockpit d'avion. Dans le cockpit,

vous avez un horizon, un tableau de bord, des check-lists et des

manettes pour piloter.

32
Chapitre 1. La visualisation de l'information

Sur le tableau de bord, le pilote obtiendra sur ses écrans toutes les

informations nécessaires : vitesse, quantité de carburant disponible...

sans se déplacer. Mais au-delà d'un simple tableau de bord, vous

embrassez le contexte, les forces et les faiblesses qui vous entourent

et la direction vers laquelle vous vous dirigez.

Le pilote de projet peut agir alors sur tout et à tout moment : temps,

ressources, hommes, connaissances.

I Les différences entre mind mapping,


cartes conceptuelles et panoramiques

La popularité du mind mapping dans les entreprises a occulté jusqu'à

présent les potentiels des cartes conceptuelles ou panoramiques.

Construire une mind map®, une carte conceptuelle ou panora-

mique est une activité créatrice qui suscite l'intérêt des participants

aux projets parce qu'ils sont à la fois les penseurs et les décideurs.

La carte représente leur compréhension. Ils sont « propriétaires » de

cette activité et de ses résultats.

Le mind mapping, les cartes conceptuelles et panoramiques sont

des outils de gestion d'un projet, avec des différences mais aussi et
surtout des complémentarités :

- dans le mind mapping, l'objectif est de créer une image ou un

schéma d'une idée ou un thème en écrivant les mots et l'enre-

gistrement des liens entre les idées comme des branches. Il est

clairement lié à la réflexion, mais il peut aussi être utilisé comme

une technique permettant de prendre des notes, de résumer ou de

réviser des idées. Une mind map® typique ressemble à un arbre

avec beaucoup de branches entourées de rameaux à 360 degrés ;

- avec le concept mapping, la relation entre les idées est explorée

de façon plus précise. Les liens entres les idées sont signifiés. Une

33
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

carte conceptuelle typique ressemblera plus à un site web avec des

relations explicites entre les concepts.

Nous verrons que le mind mapping s'emploie plutôt en phases

de préparation et de réalisation du projet. Il sert à représenter les

processus. Un processus est constitué d'un ensemble de procédures.

Les cartes conceptuelles sont, elles, utilisées en phase d'appropria-


tion du projet pour présenter des procédures. Une procédure est un

ensemble de règles stabilisées à suivre pour obtenir un résultat. Une

carte panoramique sera un support visuel montrant le contexte du

projet. Un chapitre entier par carte précisera ces notions.

> Complémentarités mind mapping,


cartes conceptuelles, cartes panoramiques

Une mind mop® aura une forme en étoile. Elle ressemblera avec

ses branches, à un neurone avec ses axones. Le mind mapping est

une représentation des relations autour d'un noyau, centrée sur cette

cellule.

Une carte conceptuelle aura une forme en réseau. Les cartes

conceptuelles sont multi-noyaux. Elles se rapprochent encore plus du

fonctionnement de notre cerveau en créant une visualisation expli-

quée des relations entre les neurones de notre cerveau sur un sujet.

C'est une véritable image de la coalition de nos neurones, sur un point


particulier à un instant donné. Par nos expériences, nos formations,

personne n'a jamais le même « plan de câblage » sur un sujet que les

personnes avec lesquelles ils confrontent ses idées.

Quant aux cartes panoramiques, ce sont des cartes paysages.

Elles accueillent toutes formes de représentation graphiques : mots,

images, symboles, listes, graphiques, couleurs, formes, lignes de

temps, tableaux, mind mapping, cartes conceptuelles.

34
Chapitre 1. La visualisation de l'information

Exemples

Découvrons une carte en mind mapping et une ligne de temps.

Bureau des méthodes

École : organisation scientifique du travail


1900 Production de masse
Le salarié éxécutant
Le modèle : autorité
Encadrement
/ v\ dépositaire du
sens et garant
de la cohérence

Structures paritaires
Syndicalisme
/ Revendications
1929 Crise boursière
\ École : relations humaines
Le salarié détenteur
d'un savoir-faire

Partage de la cohérence
École : Motivation Dialogue : le salarié
force de proposition
Les écoles Guerre La direction par objectifs
de management
L'équipe La solidarité

Revendication du sens
1968

Excellence
Adhésion
Le salarié participant
1975 Choc pétrolier et promoteur

Stratégie
V Négociation
Centres de profit

Gestion individualisée concept


Fin des idéologies Marché des ressources humaines ^ compétences
Salarié partenaire
Gestion par projets

Figure 1.13 Carte en mind mapping : les écoles de management

35
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

Les écoles de management

1900 Production de masse

• Le modèle : autorité
• Le salarié éxécutant
• Bureau des méthodes

Guerre
1975 Choc pétrolier

1850 1900 1950 2000


50 60 70 80 90 00 10 20 30 40 50 60 70 80 90 00 10 20

Syndicalisme A 1968

• École : relations humaines


Structures paritaires -
Fin des idéologies Marché

• 1929 Crise boursière


< ►

Encadrement dépositaire
du sens et garant Partage Partage Multiplication
de la cohérence du sens des sens
de la cohérence

Figure 1.14 Ligne de temps : les écoles de monogement

Depuis les années cinquante nous sommes passés de l'âge méca-

nique à l'ère de l'information, de la physique newtonienne à la phy-

sique quantique, d'une culture de l'auditif vers une culture du visuel, en

réseau et interactive. La carte de mind mapping et la ligne de temps

sur les différentes écoles de management (figure 1.13 réalisée avec le

logiciel Mindview) vous donnent déjà une idée de ce que vous pourrez

dessiner pour donner du sens et de la cohérence à votre projet.

Voici donc un premier exemple de carte mentale informatisée. Que

voyez-vous ? Un noyau central, une arborescence déployée ici à droite

36
Chapitre 1. La visualisation de l'information

pour des raisons de mise en page, des mots-clés, des images, de la

couleur (voir le cahier central pour d'autres exemples). Nous y reviendrons.

La représentation sous forme de carte mentale peut se transformer

en un clic en une représentation linéaire, une ligne de temps. Le

résultat se trouve figure 1.14. C'est une autre possibilité de repérage

chronologique particulièrement utile en gérer un projet.

Les besoins d'un projet

Certains besoins existent comme :

- Travailler toujours plus vite et avec de moins en moins de moyens,

d'où une course à la productivité ;

- Obtenir des résultats en augmentation à la fin de chaque trimestre,

ce qui met une pression terrible sur les travailleurs ;

- Coordonner des équipes dispersées géographiquement. Ce

phénomène s'accentuera à l'avenir en raison des coûts crois-

sants pour se déplacer et prévenir les risques climatiques.

L'accroissement de la complexité des procédures permises par les

logiciels informatiques dépasse de plus en plus la capacité des

personnes à s'adapter au changement. En effet, notre capacité de


traitement reste sensiblement toujours égale, tandis que dans le

même temps, la masse de données augmente inexorablement.

Les coordinateurs de projet ont besoin d'être informés en temps

réel des dérives du projet. Les ressources pour le réaliser sont rares

que ce soit des « ressources humaines », du temps, de l'argent,

des informations, des locaux. Ils doivent prendre des décisions

éclairées ;

- Savoir ce qui va arriver pour réagir rapidement.

Le mind mapping a apporté un changement considérable. Il permet

aujourd'hui d'arriver avec une carte qui sert d'ossature et de suivi des

37
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

projets. Une seule consolidation hebdomadaire suffit pour mettre à

jour tous les aspects durant le temps du projet. Après une à deux

semaines, le chef de projet voit les avancées de son projet d'un seul

coup d'œil. Il peut suivre au jour le jour tous les progrès significatifs,

les dépendances de certaines actions vis-à-vis d'autres. Les discus-

sions autour du projet deviennent plus courtes, pour faire le point

et se focaliser sur les points clés, les éléments essentiels du projet.

Vous pouvez alors aisément rapporter à votre conseil d'administra-

tion des connaissances disponibles autour du projet sans l'aide des

coordinateurs de projet. À plusieurs reprises, sa portabilité, même

son utilisation sans électricité, de simples post-it® peuvent y pourvoir.

Enfin, parmi les difficultés figure le manque d'alignement entre

la vision, les valeurs et les actions, connaître la dérive des coûts,


informer et motiver une multiplicité d'acteurs, gérer un trop-plein de

données, et échanger.

Améliorer la productivité

> Seulement trois jours productifs par semaine au travail !

Une enquête Microsoft a montré que nous avons trois jours productifs

par semaine au travail (source : enquête Microsoft 2008, basée sur

les réponses de 38 000 personnes dans 190 pays).

La plupart des personnes interrogées lors de cette enquête consi-

dèrent qu'elles travaillent de plus en plus longtemps, mais sont moins

productives.

Les travailleurs du monde entier considèrent comme improductif


environ un tiers de leur semaine de travail en moyenne.

Les personnes interrogées qui travaillent en moyenne 45 heures par

semaine considèrent qu'environ 17 de ces heures sont improductives.

38
Chapitre 1. La visualisation de l'information

Les personnes passent 5,6 heures chaque semaine en réunion, 69 %

des réunions ne sont pas productives.

Seulement 34 % ont des outils de planification éprouvés et des

techniques pour les aider à gagner plus de temps et d'équilibre dans

leur vie. Ces personnes disent qu'elles reçoivent en moyenne qua-

rante-deux courriers électroniques par jour.

Plus de 50 % des défaillances de projet sont dues à des raisons

externes aux projets. Les pièges de productivité les plus communs


sont des objectifs peu clairs, le manque de communication entre les

équipes et des réunions inefficaces.

Il a été constaté, depuis l'origine de ces études il y a trente ans, que

les compétences les plus cruciales pour la productivité des travailleurs

sont l'efficacité à ;

- communiquer à travers de multiples frontières ;

- partager des documents importants ;

- gérer des volumes toujours plus importants d'informations.

Les travailleurs souhaitent obtenir le meilleur des logiciels qu'ils

emploient.

On le voit, la demande de mieux s'organiser et de tirer le meilleur

de ses logiciels (si on en utilise) est en forte augmentation, mais aussi

et surtout celle de trouver des moyens simples de gérer un projet ! Il


y a là un besoin que la « pensée visuelle » est capable de satisfaire,

pour peu qu'on y consacre un peu de temps.

Nous avons vu aussi que nous pouvons nous appuyer sur les

représentations visuelles pour communiquer au-delà des mots.

Examinons maintenant la situation quotidienne des managers. Quels

outils utilisent-ils ?

39
Chapitre 2

Les processus

du management

en 5 cartes

de Mind Mapping

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Chapitre 2. Les processus du management en 5 cartes de Mind Mapping

Toutes les fonctions du management en cinq processus repré-


sentées en cinq cartes.

Chaque manager sait à tout moment qu'il doit changer d'outil

selon la situation qui se présente à lui. Il doit gérer trois grands

domaines : des idées, des hommes et des faits. À chaque activité

correspond un type d'outils. Nous avons listé toutes les opérations

qu'effectuent les managers au cours de leur travail quotidien. Un

projet, c'est un condensé d'actions de management durant une

période pendant laquelle vous allez organiser des idées, des hommes,

des ressources et des faits. Les cinq cartes suivantes synthétisent

toutes les fonctions du management en les reliant avec l'outil à utili-


ser. Les arborescences ci-dessous se lisent dans le sens habituel de

gauche à droite. Elles introduisent doucement les représentations plus

complètes offertes par le mind mapping.

Les activités autour des idées

Concevoir Brainstormin
x Formuler des idéeS y g
Analyser
les problèmes Rassembler des données, s'assurer des causes,
"X définir des alternatives
Planifier
Prédéterminer le développement de l'action
\
Budgétiser Tableur
Dégager des ressources
\
Développer
des stratégies Décider quand et comment
Activité
X atteindre des buts
autour
Développer
des idées Prendre des décisions fermes
des politiques
sur des points se reproduisant périodiquement
X
Fixer Procédures
des procédures
Standardiser des méthodes
X l Lean management
Établir des priorités Diagramme de Gantt
Programmer
et l'ordre des différentes étapes /
Définir
des objectifs Déterminer
Business plan
^ les résultats recherchés y
Dégager les conséquences
Prévoir Scénarios
des actions actuelles
\ .X"

Figure 2.1 Les activités autour des idées

41
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

Au bout des branches, vous repérez sans peine, les outils à utiliser

selon la situation. Par exemple, décider quand et qui accomplira telle

ou telle action à l'aide d'un diagramme de Gantt.

Les ressources humaines

Trois cartes déclinent les fonctions et les outils liés aux ressources

humaines :

- former une équipe ;

- diriger ;

- contrôler.

I S'équiper en hommes :
choisir des collaborateurs compétents

Recruter
Sélectionner des collaborateurs Profild tes
^ qualifies ^^
Familiariser
^ Orienter les collaborateurs pr;)cédures
Choisir des V s avec leurs tâches ^
collaborateurs
Rendre les hommes
compétents
Former compétents par un entraînement staaes
théorique et pratique ^
Favoriser l'amélioration
l
DéveloDDer
rr^' des...connaissances,
. .. „..des, jarteflapour
dans
mouvoir
connaissance
^ aptitudes et des attitudes ^

Figure 2.2 S'équiper en hommes

42
Chapitre 2. Les processus du management en 5 cartes de Mind Mapping

I Diriger les actions selon les objectifs prévus

S'assurer de la compréhension
Prendre des décisions
"^Communiquer

Commander Influencer les hommes pour


atteindre les objectifs désirés
Assigner des responsabilités
Déléguer / qui fait quoi ?
Définir les critères de performance
Diriger les actions n . . .
i i • • Motiver Persuader les hommes
Selon les Objectifs ^ d'entreprendre les actions désirées
prévus
Relier les efforts selon
\ Coordonner
' ^ la combinaison la plus efficace

Encourager l'indépendance
Aplanir les différences de pensée
Résoudre les conflits

Organiser le changement Stimuler la créativité et l'innovation


^ dans I accomplissement des objectifs

Figure 2.3 Diriger les actions

I Contrôler : s'assurer des progrès réalisés


vers les objectifs, conformément aux plans
Déterminer quels
Organiser le retour renseignements
de I information obtenir, comment, intranet
et quand ? f

Fixer les standards Conséquences d'une manue| de


de performance éxécution correcte procédures
I " des tâches clés y
Mesurer
Contrôler :
les résultats Constat écart tableur
s'assurer ^ objectifs / résultats y
des progrès
Entreprendre
les actions correctives
V Réajuster les plans d'actions
\
Apprécier
Récompenser / Rénumérer
Châtier

Figure 2.4 Contrôler

43
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

Pour contrôler un intranet (ou au moins un système d'informa-

tions), un manuel de procédures, un tableur et des plans d'actions

sont nécessaires. Le manuel de procédures sera réalisé avec des

cartes conceptuelles, que nous verrons plus loin, avec un logiciel de

type CmapTools, gratuit et francisé.

Les faits

Administrer Organiser le détail


"\jJe l'éxécution
Prendre des décisions
Arriver à des conclusions
\et des jugements
Organiser
Organiser le travail en vue
r d'une éxécution
îcution des objectifs
\
Les faits
Définir
Décrire des postes
les qualifications ^ de peste
Etablir la structure
de l'organisation Organigramme

Établir les liaisons


Définir es relations horizontales pour faciliter Cartes conceptuelles
\ la coordination /

Figure 2.5 Les faits

Pour la gestion des faits, on se basera principalement sur les fiches

de poste et l'organigramme. Les cartes conceptuelles serviront à rendre

lisibles les relations entre les faits dans les processus (ensemble de

procédures).

I Peu d'outils visuels de management

En reprenant les distinctions employées par David Sibett, l'un

des pionniers du visual mapping aux États-Unis iviviv.^roi/e.com, on

peut créer un tableau distinguant : le point, les lignes, les objets, les

44
Chapitre 2. Les processus du management en 5 cartes de Mind Mapping

tableaux, les diagrammes, les cartes en étoile, les cartes en réseaux

et enfin les formes circulaires (mandalas).

Tout comme les sept notes de la gamme permettent de jouer des

symphonies, les sept colonnes du tableau qui suit avec les points,

les lignes, les carrés, les tableaux, les graphiques, le mapping et les

cercles, rendent possible la représentation visuelle de phénomènes

complexes comme les projets.

C'est souvent avec les outils des quatre premières colonnes du

tableau ci-dessous que les managers travaillent.

Les cartes sont presque toujours absentes de la gestion

quotidienne.

I Activités réalisables
à la main ou par informatique

Avec les projets, il est possible d'utiliser et d'introduire de nouvelles

manières de travailler en s'appuyant sur la puissance du visuel.

Par manque de temps, nous travaillons surtout avec des lettres, des

mails, des poperboords (tableaux de papier), quelques logiciels (trai-

tement de texte, tableurs, diaporama, éventuellement des logiciels

maison). Nous ressaisissons souvent plusieurs fois les mêmes infor-

mations. Ces documents, composés de lignes, de mots, de quelques

diagrammes, font majoritairement appel à l'hémisphère gauche du

cerveau.

Les progrès des neurosciences ont permis ces dernières années


d'observer les zones activées dans les deux hémisphères du cerveau.

L'hémisphère gauche est le lieu où se passent les calculs mathéma-

tiques, les opérations de logique. L'hémisphère droit est le siège de

la créativité, de la musique, des couleurs. Est-il possible de mieux

utiliser toutes les capacités de notre cerveau pour mener à bien nos

projets ?

45
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

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Préparer un projet

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Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

La définition du projet

Rappelons brièvement ce qu'est un projet.

Un projet se caractérise par :

- un objectif précis et unique à atteindre ;

- des actions à réaliser ;

- des ressources humaines et matérielles à gérer ;

- un début et une fin déterminée.

Un projet est par définition unique. Il vient satisfaire un besoin

nouveau ou apporter des réponses nouvelles. Il ne peut donc être la


reproduction identique d'un projet déjà existant. Avant d'entrer dans

les détails de gestion d'un projet, il faut commencer par le point de

départ d'un projet : bien souvent, ce sera une note d'une demi-page

ou une ligne dans un compte rendu de réunion de direction. Le

challenge est alors pour vous de le rendre concret, lisible, identifiable,

et d'en garder le contrôle. Un projet est, par nature différent des

activités routinières.

La caractéristique la plus évidente d'un projet est d'atteindre un

objectif particulier.

Le nom donné au projet l'indique ou le suggère normalement.

Un projet est avant tout un instrument de changement. 11 aura un

impact sur nos vies en changeant les modèles de travail, ou leurs

environnements. Manager le changement est clairement différent du


management des statu quo. C'est la raison pour laquelle les projets

tendent à produire des effets contrôlés de changement. Les projets

peuvent revêtir différentes tailles de l'achat d'une machine à café au

bureau jusqu'à l'envoi d'un homme sur la Lune. Les projets existent

dans tous les domaines tels que les entreprises, les collectivités

locales, les ONG, les associations. Bref, toute forme d'organisation est

concernée. De plus, aucun projet n'est identique.

48
Chapitre 3. Préparer un projet

Les principales caractéristiques d'un projet sont :

- un instrument de changement ;

- un début et une fin bien déterminée ;

- une cible ;

- des « livrables » ;

- qu'il est unique ;

- sous la responsabilité d'une personne ou d'une équipe bien

identifiée ;

- englobe trois éléments : coûts, ressources et temps ;

- utilise une gamme d'outils et de compétences variées.

Toutes ces caractéristiques n'apparaissent pas immédiatement

lors du lancement initial du projet. Le but ultime est connu, encore

que nous verrons que distinguer les demandes des besoins sera

important. Mais nous n'avons pas connaissance des agendas cachés

des participants. La gestion du triangle coûts/ressources/temps est

fondamentale.

La gestion du temps sera souvent critique. Un projet prévu en deux

ans se fera en trois. Un projet prévu en trois ans ne se fera jamais !

D'où l'intérêt de disposer des outils adéquats pour gérer et contrô-

ler au mieux l'utilisation de ces ressources rares. Même si nous avons

un budget donné et une échéance, nous n'avons que peu d'idées sur

les coûts réels, les ressources et le temps que cela va prendre. Vous

devez contrôler constamment ces trois paramètres, tout au long du

projet. Le chef de projet est seulement sûr d'une chose : c'est de sa

responsabilité. Il sera jugé sur la réussite ou l'échec du projet.

Dans la conduite de projets, quatre dimensions existent :

- les acteurs ;

- les étapes ;

- les outils ;

- les livrables.

49
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

Les acteurs possèdent différents statuts : maître d'ouvrage, maître

d'œuvre, chef de projet, bénéficiaires, partenaires, sous-traitants,

financeurs, experts et enfin décideurs.

Chacun a besoin d'informations selon deux grandes périodes : la

préparation (c'est l'objet du chapitre 3) et la réalisation (chapitre 4).

Pour cela, nous vous proposerons d'utiliser différents outils, en

particulier le mind mapping en phase de préparation et de mise en

œuvre, le concept mapping en phase de transition à l'opérationnel, le

passage à l'action. Les cartes panoramiques vous suivront tout au long

du projet en devenant votre « horizon de travail ».

L'objectif final est de produire différents « livrables » : vision, note

d'intention, préprogramme, étude de faisabilité, programme, avant-pro-

jet, cahier des charges, consultation des entreprises, réception des

ouvrages, procédures d'utilisation et post-évaluation. Les tableaux de

bord permettront également le suivi tout au long du projet.

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Figure 3.1 Les dimensions de la conduite de projets (© Luis Garcia)

50
Chapitre 3. Préparer un projet

Les huit étapes d'un projet

Chaque phase, chaque tâche est décrite pour vous offrir des outils

plus visuels que ceux habituellement utilisés. Ainsi, vous livrerez vos

projets à temps et dans l'enveloppe budgétaire prévue. Ce chapitre

vous fera progresser vers cet objectif. En le lisant, vous apprendrez

à initier, planifier, exécuter et clôturer vos projets de la meilleure

manière.

Dans ce chapitre consacré à la période de préparation (quatre

phases) vous apprendrez à manager le temps, les coûts, la qualité, le

changement, les risques et les livrables. Et finalement, vous appren-


drez à manager votre équipe, vos clients et fournisseurs.

Les huit étapes d'un projet sont issues de l'analyse de milliers de

projets dans le monde. Les chercheurs ont découvert que la plupart

des projets passent par 8 phases :

1. conception ;

2. formulation ;

3. analyse ;

4. décision ;

5. mise en œuvre ;

6. transition à l'opérationnel

7. rapports ;

8. feedback ;

9. post-évaluation.

51
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

POST EVALUIVTi CONCEPTiON

FORMULATION

-TRANSITION A*
L'OPÉRATIONNEL MikViôB

MISE EH ŒUVRI DÉCiSJON

Figure 3.2 Les 8 phases d'un projet

À chaque phase, nous avons choisi de présenter de préférence un

seul outil. Évidemment d'autres existent mais ceux que nous avons

choisis sont ceux que nous pratiquons habituellement. Simples à


mettre en œuvre, leur appropriation est rapide.

Les 8 phases d'un projet et leurs outils

Période de préparation : la stratégie


• Phase 1 : Conception : brainstorming
• Phase 2 : Formulation : carte de vision, carte panoramique
• Phase 3 : Analyse : diagramme d'Ishikawa
• Phase 4 : Décision : vote pondéré
Période de réalisation : la tactique
• Phase 5 : Mise en oeuvre : diagramme de Gantt
• Phase 6 : Transition à l'opérationnel : plan de communication et
cartes conceptuelles
• Phase 7 : Rapports et feedback : comptes rendus, tableaux de bord
• Phase 8 : Post-évaluation : graphique Pareto.
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52
Chapitre 3. Préparer un projet

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53
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

La préparation du projet

I Phase 1 : la conception

Cette étape préliminaire de définition du projet se traduit par l'émer-

gence d'idées visant à :

- améliorer une situation existante ;

- satisfaire un nouveau besoin.

Elle doit permettre de répondre à la question : quels besoins

satisfaire ?

À ce stade, on cherche à développer la créativité des personnes

afin de favoriser l'innovation et faire émerger un maximum de

propositions. Il ne faut pas raisonner en termes de solutions (peu

d'éléments d'analyse disponibles).

Concernant les acteurs, on visera :

- la première mise en relation de tous les intervenants impliqués

dans le projet ;

- l'intégration des futurs utilisateurs car les bénéficiaires peuvent être

hostiles aux changements engendrés par un nouveau projet.

Notions clés

- écouter les usagers afin de détecter les besoins ;

- décloisonner les structures afin de favoriser un partage


d'informations ;

- faire preuve de créativité et ne pas se laisser freiner par


des procédures administratives ;

- un projet répond à un besoin qu'il faut déceler à partir


de la demande. La demande n'est pas le besoin !
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54
Chapitre 3. Préparer un projet

> Passer des demandes aux besoins

Imaginons que j'ai une plaie au ventre, et que je vous demande à

boire. Si vous répondez à ma demande, vous allez me tuer ! Mon

besoin est d'être transporté le plus rapidement possible à l'hôpital.

Ma demande, n'est pas mon besoin.

La reformulation est destinée à s'assurer que l'on a bien compris

la demande. Elle peut aussi être utilisée pour faire préciser la com-

mande. Il faut la figer pour éviter que le problème posé change au

fur et à mesure de l'avancée du projet au gré de l'évolution des idées

du maître d'ouvrage. Le dialogue entre maître d'ouvrage (le donneur

d'ordres et le financeur) et le maître d'œuvre qui va réaliser le projet

doit montrer les limites du projet. Là encore la visualisation est utile

pour rendre explicite les besoins.

( €xemple

Un message d'un automobiliste anglais arrive au PC des pompiers


anglais et français du tunnel sous la Manche, signalant un accident de
« car ». Pour en avoir le cœur net, les pompiers se sont envoyé une carte
de mind mapping avec dessus une image de voiture, évitant ainsi le
déclenchement du plan rouge. L'image envoyée a permis de vérifier que
le « car » n'était pas un bus.

> Le brainstorming en sept étapes

La phase cruciale de génération d'idées est souvent bâclée ou même

simplement oubliée. Faute de temps, de moyens ou tout simplement

faute de connaissance ?

Je me rappelle d'une séance où étaient réunies huit personnes


autour d'une table et après plus de deux heures de discussion, à

peine trois vagues pistes avaient été esquissées. Nous aurions dû

en sortir au moins vingt ! Tant de talents réunis et si peu de fruits...

Un petit rappel s'impose donc sur le principe d'un brainstorming : le

but est de réunir un groupe de personnes autour d'un problème et de

55
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

générer une grande quantité de solutions afin de stimuler la créativité

en tirant profit de la capacité à penser cumulée d'une équipe.

Une ouverture d'esprit, sans préjugé, ni retenue des membres du

groupe est un élément clef pour réussir un brainstorming créatif.

11 est important de définir quelques règles de base pour qu'il se

déroule dans les meilleures conditions :

1. Nommer une personne qui inscrira les idées sur un tableau afin

que le reste de l'équipe (2 à 5 personnes) puisse s'y référer.

2. Bien définir le sujet sous une forme de question pour rester foca-

lisé sur la problématique et mentionner que l'objectif est de proposer

un maximum d'idées dans un temps déterminé.

3. Le lieu doit être convivial : un grand mur blanc ou un tableau

pour y recevoir des post-it® pour inscrire et esquisser des idées. Le

principe est simple : une idée, un post-it®.

4. L'attitude positive et motivée des participants est essentielle : pas

de préjugé, ni d'idée préconçue, pas de sarcasme, ni de jugement de

valeur, simplement un esprit ouvert et créatif, débarrassé de tout ego.

5. Les propositions jaillissent par association d'idées, pas de règle

de grammaire, de hiérarchie, seule la quantité prime. Une idée de

prime abord étrange ou extravagante peut déboucher sur une solution

extraordinaire ! Rebondissez sur les idées des autres, même celles

les plus étranges : c'est probablement l'unique moment ou tout est

permis : amusez-vous, libérez votre créativité !

6. Les idées sont évaluées, classées, hiérarchisées selon leur faisa-

bilité seulement à la fin de la session.

Un brainstorming bien conduit, sans inhibition génère plus d'idées,

non seulement en termes de quantité mais également en termes

de diversité : de nouveaux espaces non explorés sont visités, des

innovations naissent.

56
Chapitre 3. Préparer un projet

Le brainstorming peut également être conduit en solo. Dans ce

cas la personne travaillera avec une carte de mind mapping, avec au

centre le thème ou sujet à développer.

Figure 3.4 Les 7 phases d'un brainstorming

Dans le sens des aiguilles d'une montre, on retrouve les sept

phases d'un brainstorming :

- délimitation du champ de recherche d'idées ;

- temps de réflexion individuel afin de générer le maximum de

post-it® ;

- affichage des post-it® au mur ou sur un tableau ;

- lecture et nouvelles associations d'idées collectives ;

- début de classification des notes repositionnables hiérarchiquement

par exemple des idées générales vers les plus détaillées ;

- regroupement par nuages ;

- mise en arborescence, en mind mapping pour avoir une vue

globale et contextuelle des idées produites afin de pouvoir choisir

les meilleures et de passer au choix par le vote pondéré (cf. cha-

pitre « Stratégie : préparation du projet »).

57
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

Vous le voyez la figure 3.4 explique le processus du brainstorming


en un seul dessin. Il se lit dans le sens des aiguilles d'une montre. Il

est compréhensible par des personnes non francophones ou illettrées.

Variante : le brainstorming visuel

Les membres de l'équipe ou l'équipe produisent une image


illustrant la façon dont ils voient une situation ou un problème.

Avec le mind mapping, vous verrez comment réaliser un


brainstorming plus percutant, plus créatif. En effet, vous utiliserez

alors à la fois l'auditif du brainstorming classique mais aussi

le brainstorming visuel en interagissant avec la carte qui vous

stimulera par ses couleurs, son contexte (proximité d'idées,

liens...), ses formes...

Variant© : le brainstorming inversé

Cette technique de créativité vise à développer

l'imagination du groupe en cultivant le paradoxe.

Objectifs : susciter l'imagination et le potentiel de créativité du

groupe en ayant recours à une situation inhabituelle axée sur

l'humour.

Quand l'employer ? Quand on souhaite détendre l'atmosphère

lors d'une phase de recherche d'idées, ou sortir d'une période

créatrice infructueuse.

Méthode : effectuer un brainstorming classique quant à son

déroulement, mais en canalisant l'imagination du groupe dans

la direction exactement inverse des objectifs recherchés. Ainsi, le

groupe, qui effectue une étude sur la réorganisation d'un service,

cherche comment le désorganiser au maximum. Cet effet de

loupe des défauts et imperfections permet alors au groupe de

déterminer les causes possibles d'un problème donné. À savoir :

quelles tâches doit-on réaliser pour que le projet échoue ?


Chapitre 3. Préparer un projet

Cette forme de brainstorming fonctionne souvent très bien dans

les organisations dans lesquelles les ambiances de travail sont

dégradées ou tendues. Cela libère certaines rancœurs tout en

révélant des irrationalités dans les propres comportements de

chacun.

Il est possible de mixer brainstorming visuel et inversé.

I Phase 2 : la formulation d'un projet

Nous consacrerons un chapitre particulier sur la vision du projet. En


effet, la destination finale du projet doit être particulièrement claire et

précise. Vous le trouverez au chapitre 5.

I Phase 3 : l'analyse du projet

Cette étape d'analyse consiste à déterminer les solutions optimales

pour atteindre les objectifs.

Elle repose sur :

- une collecte de données ;

- la mise en place d'un système de communication performant.

Des options peuvent être dégagées après évaluation :

- de l'utilité du projet en termes économiques (comparaison des

coûts de réalisation et des avantages procurés par la réalisation du

projet) ;

- de l'impact du projet sur son environnement ;

- de la faisabilité technique ;

- de la faisabilité en termes de coûts (définition du budget) ;

- de la faisabilité en termes de délais (élaboration d'un premier

planning affiné progressivement) ;

- des risques et des contraintes du projet.

59
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

Ces éléments permettent d'établir différents scénarios qui serviront

de base à la décision.

Comme cette étape est parfois longue et coûteuse, nous préférons

parfois nous en abstenir dans un souci d'économie d'argent ou de

temps.

Elle est toutefois importante car nous avons souvent tendance à :

- adopter la première solution dégagée sans poursuivre la réflexion ;

- envisager des solutions a priori sans disposer des éléments de

résolution des problèmes posés.

Elle permet de :

- pallier le manque d'études préalables dans les opérations d'investis-

sement (priorité de l'action sur la réflexion) ;

- veiller à une utilisation plus rationnelle des ressources.

> Outil : le QQOQCP

• Définition

Le « QQOQCP » est une technique qui permet de définir le problème,

de le cerner par rapport à son environnement.

• Objectifs

- Définir les caractéristiques du problème à résoudre.

- Savoir où le problème commence et où il finit.

- Dégager des pistes de recherche.

- Égaliser les niveaux d'informations de chaque participant.

- Savoir qui informer plus particulièrement, en sachant qui est

concerné par le problème.

• Quand l'employer ?

- Après avoir sélectionné le problème.

60
Chapitre 3. Préparer un projet

- Pour faire une conclusion partielle en cours de travail, lorsque le

groupe fait preuve d'une certaine confusion.

• Méthode

1) Tracer la matrice : tracez au tableau la matrice présentée à la

fin de la page.

2) Poser les questions positives : proposez au groupe des ques-

tions construites à partir des mots quoi, qui, ou, quand, comment,
combien. Commencez par les questions positives :

- « Quel est le problème ? »

- « Qui est concerné ? »

- « Où se produit le problème ? »

- « Depuis quand ? »

- « Comment se produit-il ? »

- « Combien coûte-t-il, combien de fois se produit-il ? »

3) Poser les questions négatives : posez ensuite les questions

négatives :

- « Qui n'est pas concerné ? »

- « Quand ne se produit-il pas ? »

- etc.

4) Inscrire les réponses : notez les réponses au fur et à mesure

de l'apparition d'un certain consensus au sein du groupe. Ensuite,

examinez les différences entre « est » et « n'est pas », en essayant

d'en extraire les différences significatives (pourquoi ces différences).

C'est un bon moyen de dégager des pistes de réflexion.

5) Définir clairement le problème : quand votre tableau est

complété, invitez le groupe à rédiger une phrase définissant le plus

clairement et le plus précisément le problème. Commencez votre

phrase par « Pourquoi... ».

61
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

> Outil : l'analyse stratégique

La grille d'analyse stratégique est un outil qui aide à clarifier les jeux

d'acteurs sur un projet.

Leurs différentes influences peuvent être ainsi formalisées. Cet

outil permet de comprendre la logique d'action des différentes parties

prenantes et donc de cerner leurs comportements (leurs stratégies).

Par ailleurs, cette grille rend lisible les contraintes de chaque parte-

naire. Cette connaissance sera très utile lorsqu'il s'agira d'envisager les

moyens à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs.

Enfin, au-delà du simple recensement des objectifs, on peut mettre

l'accent sur les marges de manœuvre, les enjeux des protagonistes

impliqués dans la réflexion autour du projet. Vous obtiendrez ainsi une


« photographie », une synthèse des différentes relations complexes

entre acteurs du projet.

• Description de l'outil

Cette grille d'analyse stratégique se présente sous la forme d'une

matrice où l'on trouve :

- en ligne : les différents critères de l'analyse (les objectifs, les enjeux,

les atouts ou les ressources, les contraintes et les stratégies) ;

- en colonne : les différents acteurs.

Cette présentation n'est pas figée. Permuter les lignes et les

colonnes est tout à fait possible.

De plus la liste des critères n'est pas limitative. Elle peut être modi-

fiée pour être adaptée à la réflexion du groupe.

• Définition des intitulés

Les objectifs : ce sont les objectifs de chaque acteur, en termes suf-


fisamment précis pour appréhender la situation de façon satisfaisante.

62
Chapitre 3. Préparer un projet

Les enjeux sont des objectifs non affichés engendrant chez l'ac-

teur un comportement particulier (stratégie) face à la problématique

soulevée par le projet. Cela peut être les gains que la réalisation

du projet peut lui procurer, ou encore les pertes qu'il est prêt à
accepter.

Les atouts sont les ressources, les moyens et les spécificités dont

dispose l'acteur.

Les contraintes sont les faiblesses, les handicaps et les restrictions


limitant les degrés de liberté de l'acteur.

Les comportements sont les stratégies adoptées par les acteurs. On


recensera ici des comportements concrets, explicites ou implicites et

non pas des intentions.

Les acteurs sont les différents protagonistes concernés par le


projet : des personnes physiques, des personnes morales, des insti-

tutions ou des groupes informels.

Les stratégies sont les actions coordonnées réalisées par les diffé-

rents acteurs pour atteindre leurs objectifs.

• Mode opératoire

1) Identifier de façon claire et précise la situation qui fait l'objet de l'analyse.

Elle doit être formulée de façon intelligible et sans ambiguïté.

2) Réunir tous les acteurs concernés par l'analyse. Pour des commo-

dités d'emploi, limitez le nombre à six acteurs maximum. Si le nombre

est supérieur, il conviendra d'utiliser des grilles supplémentaires.

3) L'animateur de la réunion présente la situation au groupe.

4) Tous les acteurs s'expriment à tour de rôle sur chacun des

critères.

Cette présentation permet une mise à plat des différentes relations

existantes entre les acteurs, ainsi que la représentation écrite des jeux

d'influence.

63
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

Cxemple

Le supermarché d'une ville de 20 000 habitants menace de fermer pour


cause de délinquance et de baisse du chiffre d'affaires. Seuls quelques
acteurs sont représentés dans cet exemple.

Police Mairie Parents


Diminuer l'insécurité Diminuer l'insécurité Maintien du
Objectifs
supermaché
Conserver les Maintien du être aidés pour
Enjeux
avantages horaires supermarché exercer leur autorité
Mairie (Qui Agent de Peur de sanctions
Atouts peut fournir une développement
secrétaire)
Règlement intérieur Apathie des petits Chômage, déclin de
Contraintes du poste de police commerçants et des l'autorité
parents
Attendre que d'autres Aider le supermarché Attendre d'éventuels
Stratégies
fassent pression problèmes

Figure 3.5 Grille d'analyse stratégique

• Interprétation des résultats

À partir des éléments dégagés grâce à la grille, des solutions consen-

suelles sont envisagées pour répondre aux besoins.

Chacune des solutions envisagées devra :

- être cohérente avec l'analyse de la situation ;

- présenter les avantages, les inconvénients et les coûts qu'elle

entraîne pour chaque acteur ;

- faire apparaître les risques et les contraintes.

> Ishikawa

• Définition

Le diagramme d'Ishikawa (ou diagramme cause-effet ou diagramme

en arêtes de poisson) est une méthode graphique qui permet une

analyse systématique des causes d'un problème donné.

64
Chapitre 3. Préparer un projet

• Objectifs

Il permet de visualiser clairement l'ensemble des liens entre les causes

et les effets. Le regroupement de ces causes en grandes familles

facilite la réflexion du groupe.

• Quand l'employer ?

- À chaque fois que le groupe doit réfléchir sur les causes d'un

problème.

- Il peut également servir à faire émerger un nouveau problème à

résoudre.

- Il peut être utilisé pour structurer un message.

• Description

Il se compose de plusieurs flèches.

1) Une grande flèche horizontale indique le résultat désiré : l'effet,

la conséquence.

► \ RESULTAT DESIRE

Figure 3.6 Résultats

Ce résultat peut être : la qualité, une caractéristique, une opération,


un problème, une activité, une conséquence, un but, un objectif, un

résultat..., bref, ce que l'on désire obtenir, effectuer ou résoudre.

2) Les autres flèches sont disposées en arêtes, la flèche horizontale

servant de colonne vertébrale :

- les grandes flèches indiquent les principales opérations subdivisées

des activités mises en œuvre, les causes de dysfonctionnement ;

- les flèches supplémentaires qui aboutissent sur les flèches obliques

indiquent les sous-activités, les variables correspondantes, les

causes rattachées.

Cette subdivision est poursuivie jusqu'à ce que toutes les variables,

causes, sous-causes, idées aient été inscrites.

65
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

• Méthode

1) Inventorier les causes : inventorier toutes les causes possibles.

Utiliser pour cela le brainstorming.

2) Classer ces causes : classer ces causes par « familles ». Il existe

un moyen mnémotechnique, les 5M :

- Machine (matériel) : nécessite un investissement et est donc sujet

à amortissement, locaux, finances, gros outillages... ;

- Main-d'œuvre : personnel de l'entreprise ;

- Méthodes : façon de faire, modes d'emploi, instructions, procédés,

tout ce qui est écrit ou non, imposé ou non ;

- Matières : tout ce qui est consommable, c'est-à-dire non investi,

donc non amorti, fluides, matières premières, papier ;

- Milieu : environnement physique et humain, les conditions de

travail, ambiance de travail, relations, contacts, clients, fournisseurs.

f Méthodes
Matières

Circuit lumière Interrupteur mal tourné


Fusible
Ampoule Lampe pas branchée
Fiche
Prise murale
Cordon
La lampe
ne s'allume pas
Facture
non payée Mauvais contact Prise défectueuse
Douille défectueuse
Interrupteur défectueux
Disjoncteur sauté
Main-d'oeuvre
Machine

Figure 3.7 Ishikauua

Un diagramme d'ishikawa peut être réalisé automatiquement dans

le logiciel Xmind.

3) Sélectionner les causes de dysfonctionnement sur lesquelles le


groupe portera son action à l'aide d'un vote pondéré (voir figure 3.9).

66
Chapitre 3. Préparer un projet

Le groupe détermine ces quelques causes et y concentre son

action. Avant de poursuivre, vous devez vous fixer un objectif, qui

concerne uniquement la vérification des causes choisies. Si on agit

sur les causes retenues, de combien doit varier l'effet pour que la

vérification soit valable ? Un objectif s'exprime par un nombre et un

délai, il doit être réaliste.

4) Vérifier les résultats : la vérification s'effectue à l'aide de tous les

outils quantitatifs : feuilles de relevés, Pareto.

Lorsqu'il s'agit d'éléments non mesurables, vous pouvez utiliser des

outils qualitatifs : enquête, sondage.

I Phase 4 : la décision

Cette étape constitue la première orientation du projet vers la

réalisation.

Les étapes préalables ont permis de dégager les éléments condi-

tionnant la décision.

Avant le démarrage du projet, les options choisies doivent être

approuvées par l'autorité compétente.

Une décision est :

- une comparaison entre différentes options possibles ;

- un choix entre plusieurs scénarios.

La prise de décision doit être réalisée en fonction de critères

pertinents :

- les objectifs fixés ;

- une échelle de priorités ;

- une stratégie.

Si la préparation de la décision doit être faite de manière collective,

la prise de décision est un acte individuel. Il peut revêtir :

- un caractère d'irréversibilité ;

67
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

- une certaine subjectivité ;

- un caractère de risque.

Pour que cette prise de décision s'opère dans les meilleures condi-

tions, il faut :

- prévoir du temps pour ne pas prendre de décisions trop hâtives qui

pourraient avoir des conséquences néfastes sur le projet ;

- connaître la complexité des structures et des procédures qui

rendent parfois la prise de décision longue et laborieuse ;

- identifier dès le départ la personne ayant la responsabilité

décisionnelle ;

- légitimer l'autorité décisionnelle.

> Outil : la matrice Eisenhower

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Figure 3.8 Matrice Osenhouuer (© Luis Garcia)

68
Chapitre 3. Préparer un projet

La surcharge de données peut nous inciter à utiliser la matrice

d'Eisenhower pour discerner l'important et l'urgent.

> La lettre de mission du chef de projet

Agissant hors organigramme stabilisé, la définition de la fonction du

coordonnateur de projet doit donner de la légitimité à celui-ci pour

agir. Son mode de désignation doit être clair, avec appel à candidature,

clarté dans les rapports hiérarchiques, précisément par des comptes

rendus réguliers à sa hiérarchie. L'étendue de ses pouvoirs sur l'équipe


projet est également bien claire afin d'éviter des conflits ultérieurs.

Une lettre de mission lui sert de sauf-conduit. Il est le missi dominici

(le « missionnaire du maître »). Sans cette lettre, il risque de gaspiller

du temps et des ressources à se légitimer.

> Outil : Le vote pondéré

• Définition

Le vote pondéré est une technique de sélection et de choix en groupe.

Il se fonde sur le principe de la majorité et permet à chacun de s'expri-

mer sans subir l'influence consciente ou inconsciente des autres.

• Objectifs

Choisir un problème à traiter, à savoir celui qui emporte la plus forte

adhésion du groupe. Pour des raisons évidentes, le travail du groupe

sera d'autant plus efficace qu'il traitera un problème qui est « le sien ».

C'est un moyen simple d'obtenir cette adhésion.

• Quand l'employer ?

Chaque fois qu'il est nécessaire de connaître l'avis du groupe et en

particulier :

- systématiquement, après le brainstorming sur l'inventaire des pro-

blèmes à traiter ;

69
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

- le cas échéant, pour sélectionner les causes principales d'un pro-

blème ou pour choisir des solutions.

• Méthode

1) Donner une note pour chaque idée : invitez chaque participant à

donner une note d'un à cinq aux différents sujets exprimés et présé-

lectionnés, en l'inscrivant sur une feuille.

Limitez le nombre total de points par votant. Dans l'exemple,

chaque participant a quinze points qu'il doit répartir sur cinq idées
seulement. Il pondère son vote en attribuant cinq points à l'idée qui,

pour lui, est très importante, quatre pour celle qui vient en second,

trois pour la troisième, deux pour la quatrième, un pour la cinquième.

2) Inscrire les votes au tableau : notez au tableau, en face de

chaque sujet, les notes attribuées. L'animateur vote en dernier.

3) Calculer les résultats : réalisez le total pour chaque sujet et mul-

tipliez ce total par le nombre de votants. Les sujets avec le score le

plus élevé seront retenus par le groupe. En procédant de cette façon,

vous évitez les discussions stériles, et vous permettez à votre groupe

de se sentir « concerné » par la suite.


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c
3
Û
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O
r-j Idées Votants Total Nombre
©
4-> causes Produit
.c points votants Classement
D1 solu- (T x N)
>• 1 F M B G V R 1 (T) (N)
Q. tions
O
u D X Z N T H Y K
A 1 2 3 2 6 11
B 5 4 3 2 14 4 56 3
C 2 3 1 1 3 10 5 50 4
D — — — —
E 3 4 2 2 5 2 4 22 7 154 1

Figure 3.9 Tableau de vote pondéré

70
Chapitre 3. Préparer un projet

Remarque : on note qu'il n'est pas rare de trouver des ex aequo ;

L'expérience montre que le produit du total de points par le nombre

de votants diminue le nombre d'ex sequo.

Le classement est alors immédiat, et dans l'exemple présenté,

l'idée E arrive nettement en tête.

Rutres outils résumés


por un dessin circuloir© de type mondolo

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Figure 3.10 Mandala management

Ce dessin en forme de mandala présente une synthèse d'autres

outils utilisables en gestion de projets que nous ne pouvons

tous citer : la matrice MOFF ; la matrice d'évaluation, la spirale

de la réflexivité, le schéma en cercles concentriques, la roue de

Deming PCDA (qui est proche finalement des huit phases de

71
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

gestion d'un projet, la matrice du réseau d'acteurs, la matrice de

raisonnement ODSA...)-

Cette première période consacrée à la préparation du projet

s'achève. La mise en œuvre peut démarrer.

Pour gérer un projet, vous mettez toutes les chances de votre

côté en utilisant la visualisation comme les cartes de vision pano-

ramiques, les cartes de mind mapping, les diagrammes d'Ishikawa,

sans négliger la matrice d'analyse stratégique qui vont vous permettre

de relier les hommes et les idées. L'enjeu aujourd'hui n'est plus

de chercher à savoir (dire le vrai) mais de chercher à comprendre

(rendre intelligible). Cette reliance, dit Edgar Morin, concerne aussi

bien l'acte de relier et de se relier (y compris à soi-même) que le

résultat de cet acte.

Le prochain chapitre présente la réalisation d'un projet avant de

vous montrer ensuite comment réaliser des cartes de mind mapping

à la main ou informatisées, des cartes conceptuelles et panoramiques.

72
Chapitre

La réalisation

du projet

INTRODUCTION
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Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

nvec ce chapitre, nous passons à l'étape de la réalisation du


projet. Elle comporte quatre phases : mise en œuvre, transi-
tion à l'opérationnel, rapports et feedbacks, et post-évaluation.

Phase 5 : la mise en œuvre

Cette phase se caractérise par la concrétisation de l'idée. Elle se

décompose en deux axes.

• La préparation :

- définition du contenu technique du projet (définition des tâches) ;

- définition du détail des coûts et des délais (budgets et planification) ;

- affectation des ressources matérielles et humaines (organisation

des responsabilités) ;

- détermination d'indicateurs pour veiller à l'atteinte des objectifs.

• L'exécution : correspond à la construction du produit fini ou à la

mise en œuvre du service.

Les retards ou dépassements de coûts rencontrés dans de nom-

breux projets sont souvent dus au manque de détail ou de réalisme

dans la planification des activités.

On privilégie souvent l'action sur la réflexion, les problèmes d'orga-

nisation surviennent alors en cours de projet.

Cette phase est principalement marquée par les contraintes

de temps. Les impératifs de délai sont les dates imposées par les

contraintes de fin de projet, de conditions non réalisées de début de

projet, de jalons intermédiaires nécessaires pour engager une autre

tranche de travaux. Le cadre légal peut également s'imposer. L'État est

souvent le « maître des horloges » pour donner une autorisation de

construire par exemple.

74
Chapitre 4. La réalisation du projet

I Partage des informations

Le partage des informations du projet se fera via le système d'infor-

mations du projet qui regroupe les modèles types de documents :

comptes rendus types, photographies du projet.

En cas d'opérations de construction, la généralisation des appareils

de photos numériques et de l'Internet permet d'envoyer réguliè-

rement des photos de l'avancement du chantier. La puissance du

visuel peut frapper sans paperasserie inutile. Le second cercle des

acteurs du projet peut ainsi être informé tout au long du projet sans

processus lourd.

Dans le chapitre 9, dans l'exemple intitulé « Concertation avec les

habitants », vous trouverez quelques images écrans d'un site dédié au

projet réalisé avec Google documents sans connaissance technique

particulière. Dans de plus grandes structures, un intranet dédié au

projet sera utilisé. Un extranet pourra compléter le dispositif pour les

acteurs extérieurs à l'organisation.

La décomposition de l'organigramme du projet, décliné en

sous-projets, pourra être réalisée visuellement avec un logiciel de


mind mapping ou de concept mapping.

I Piloter avec le diagramme de Gantt

Le diagramme de Gantt (voir page 93) permet de visualiser l'en-

chaînement des tâches d'un projet sera modifié au cours du temps

afin de recaler l'avancement réel du projet avec l'avancement prévu.

L'anticipation des retards sera possible. Les conséquences sur les

tâches suivantes seront ainsi prévenues à la fois pour les sous-traitants

suivants, les échéances à tenir...

Les tableaux produits par les logiciels de mind mapping donnent

toute lisibilité pour suivre chaque action.

75
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

Le principal outil visuel sera le diagramme de Gantt tenu à la main

ou avec un logiciel. Le système d'informations du projet intégrera les

comptes rendus, le planning, les tableaux de bord.

C'est l'un des principaux outils de gestion de projets. Il permet la

programmation de tâches séquentielles et simultanées.

Pourquoi l'utiliser ?

Pour permettre à une équipe projet de déterminer le chemin le

plus efficient et le calendrier le plus réaliste pour l'accomplissement

d'un projet, en montrant graphiquement le temps total d'exécution,

le séquencement des tâches nécessaires, les tâches pouvant être

réalisées en simultané et les tâches importantes à surveiller. À l'in-


térieur du diagramme de Gantt, ce chemin critique obtenu sera le

PERI. L'addition de toutes les durées des tâches situées sur le chemin

critique donne le délai de réalisation du projet. Il sera calculé par

exemple avec Mindview (voir compléments en ligne).

> Bénéfices

Les avantages liés à l'utilisation de ce diagramme sont nombreux :

- tous les membres de l'équipe ont une chance de donner un délai

réaliste d'accomplissement de leurs tâches ;

- les calendriers irréalistes apparaissent et sont réajustés en fonction

des expériences de tous les membres de l'équipe ;

- la totalité de l'équipe est mise à contribution pour réduire les

goulots d'étranglement ;

- l'équipe tout entière peut se focaliser sur les tâches incontournables ;

- chacun voit pourquoi il joue un rôle crucial dans le succès de

l'ensemble.

Comment faire ?

Ici sur la procédure esquissée de recrutement dessinée avec

Cmaptools (Figure 4.1), logiciel de concept mapping (voir le chapitre 7

76
Chapitre 4. La réalisation du projet

« Cartes conceptuelles »), chaque rectangle contient ce qui pourrait

être noté à la main sur des post-it® de couleur. Il faut écrire aussi sur

chacun des post-it® la durée de chaque tâche pour calculer ensuite

le chemin critique. Le chemin critique est le temps minimum durant

lequel toutes les tâches peuvent se réaliser non pas les unes à la

suite des autres mais parallèlement chaque fois que c'est possible.

Par exemple, on pose le carrelage au sol pendant que la couver-

ture est réalisée. Nous verrons plus loin dans le chapitre consacré

aux logiciels que la saisie et le calcul du chemin critique peut être

calculé instantanément. De même, les durées seront augmentées ou

réduites simplement par un glisser/déposer sur les durées initiales

des tâches.

Direction 2 - valide la commande

Ordre du jour
Remplacement J Comité de
Direction
1 - demande

Chef de Service j est examiné


/
rédigent Profil de Poste

Service Ressources
humaines est approuvé
4 - choisit le
Cabinet de
recrutement 5 - signe

Figure 4.1 Procédure de recrutement

Le diagramme de Gantt peut se dérouler comme suit :

1. l'équipe se réunit pour lister les tâches nécessaires à l'accomplis-

sement du projet ;

2. un brainstorming sur toutes les tâches nécessaires à réaliser pour

réussir le projet. Les post-it® permettent de collecter les idées ;

3. choix de la tâche n0 1 à effectuer ;

4. y a-t-il certaines tâches qui peuvent être exécutées en même

temps que la tâche n0 1 ?

77
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

5. quelle est la tâche suivante à exécuter ? d'autres tâches peuvent-

elles être exécutées de façon simultanée ? Il faut répéter ce proces-

sus jusqu'à ce que toutes les tâches soient placées en séquences

parallèles ;

6. numérotez chaque tâche, tracer les flèches les connectant les

unes aux autres et se mettre d'accord sur un temps de réalisation

réaliste pour chacune des tâches ;

7. déterminer le chemin critique du projet.

Tout délai apporté à une tâche du chemin critique sera ajouté au

temps d'exécution du projet, à moins qu'une tâche soit accélérée ou

supprimée. De la même façon, le temps d'exécution du projet peut

être réduit en accélérant une tâche quelconque du chemin critique.

> Les tâches : durée et RACI

Les tâches sont numérotées et nommées. S'il y a une tâche pré-re-

quise, on utilise le numéro de cette dernière pour ne pas l'oublier. On


prévoit la durée en jours généralement et le nom du responsable. Le

moyen mnémotechnique RACI qualifiera chacune des actions. Une

tâche a en effet, un Responsable, un Approbateur, des Contributeurs

et des personnes à tenir Informées.

I Pilotage des dysfonctionnements

Le pilotage à partir du cockpit de votre projet vous permettra d'agir en

temps réel sur les commandes. Pour éviter les blocages, les pertes

de la face par le personnel responsable des retards ou des erreurs, il

importe de se focaliser sur les avancées positives du projet. Les faits,

rien que les faits, telle doit être votre devise.

À partir des faits constatés, vous les analyserez pour examiner les

causes, les solutions possibles, les mesures à prendre pour éviter


leur reproduction en établissant un plan d'actions correctrices. Ce

plan de gestion des turbulences se fait au plus près des dérives de

78
Chapitre 4. La réalisation du projet

trajectoire. Il faut penser à remercier chaque acteur de sa contribution

supplémentaire à sa charge initiale de travail pour le projet.

I Tableau de bord

La co-construction nécessaire du tableau de bord doit répondre à des

exigences de simplicité : quelles données ? tous les combien ? et sous


quelle forme avec les seuils d'alerte pour rétroagir ? Enfin, qui sera

responsable de sa tenue ? Dans le chapitre logiciel de mind mapping,

vous découvrirez une nouvelle tendance de réalisation automatique de

tableaux de bord ressemblant à ceux des voitures. Un logiciel comme

Conceptdraw ou Mindview permet ce genre de visualisation sous forme

de compteur tableau de bord.

Phase 6 : la transition à l'opérationnel

Cette phase se caractérise par quatre actions :

- vérifier l'adéquation du produit fini ou du service aux spécifications

établies ;

- assurer la validation du produit par la maîtrise d'ouvrage ;

- vérifier l'intégration du produit dans son environnement ;

- mettre le produit à disposition des usagers.

Lors de la réception du produit, il faudra veiller à l'implication des

bénéficiaires du projet.

À ce stade, l'exploitation arrive aux mains du maître d'ouvrage. Une

période d'accompagnement de la maîtrise d'œuvre pour la mise au

point ou le perfectionnement du produit peut être envisagée.

Il faut veiller à la bonne intégration du projet par les utilisateurs.

Le projet implique des changements. C'est un facteur perturbant au

sein de l'organisation. Il provoque souvent une remise en cause des

procédures et des habitudes de travail.

79
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

La transition à l'opérationnel nécessite un temps de préparation et

de formation du personnel.

La motivation des acteurs dépend du niveau de leur satisfaction

selon la pyramide de Maslow : dans un ordre croissant : besoins

physiologiques, de sécurité, d'appartenance, de reconnaissance et de

réalisation. Les utilisateurs doivent impérativement voir leurs besoins

de sécurité et physiologiques satisfaits. Les acteurs du projet ont un


besoin supplémentaire : l'appartenance.

Pour que les bénéficiaires s'approprient l'équipement ou service résul-

tant du projet, il faut satisfaire leurs besoins et souligner les avantages

dont ils vont pouvoir bénéficier.

Phases 7 : les rapports et feedback

Les rapports et feed-back interviennent tout au long du projet.


Il s'agit d'observer régulièrement les dysfonctionnements ou les

dérapages du projet par rapport aux objectifs initiaux et de contrôler

régulièrement l'avancement physique des tâches selon les prévisions

de coût, de délai et d'utilisation des ressources.

Il faut ainsi :

- définir des indicateurs : donnée ou chiffre qui permet de montrer de

manière claire le niveau de résultat atteint par rapport à l'objectif fixé ;

- établir des tableaux de bord ; support qui contient et présente des

informations de synthèse sous forme d'indicateurs permettant de

prendre connaissance d'une situation globale en vue d'éclairer la

prise de décision ;

- mettre en place un système d'information performant afin que soient

centralisées les données détenues par les différents acteurs ;

- mettre en place des réunions régulières d'avancement de projet

(selon une périodicité fixée ou à des dates clés du projet).

80
Chapitre 4. La réalisation du projet

Le rôle du chef de projet dans cette démarche est fondamental :

- il est garant de l'atteinte des résultats ;

- il doit être prévenu à temps des dérives ;

- il met en place les actions correctives au vu des dérives ;

- il doit informer ses collaborateurs sur l'état d'avancement et les

évolutions en cours.

Il existe des méthodes de calcul de l'avancement physique des tâches :

- calcul des écarts de délais ;

- calcul des écarts de coûts.

Cette étape permet de veiller à l'atteinte des objectifs, elle favorise

la mise en œuvre des actions correctives et préventives. Elle nécessite

un bon système d'informations ascendantes et descendantes.

Le contrôle suivant cette logique ne porte plus sur le respect des règles

et des procédures mais sur l'atteinte des performances et des résultats.

I Gérer les dysfonctionnements d'une équipe

Au quotidien, la gestion d'une équipe entraîne des jeux d'acteurs. Il

est donc nécessaire d'avoir une stratégie de communication positive


en respectant les personnes, les faits. Une stratégie d'action gagnant/

gagnant basée sur l'analyse des faits, la délimitation des rôles.

Enfin, il faut savoir évaluer si les ajustements faits pour pallier aux

dérives du projet sont suffisants. Un « bravo » et un « mille mercis » sont

également un carburant apprécié par tout membre de l'équipe projet.

I Gérer les risques

II est toujours difficile d'estimer les risques. Une attitude de veille

proactive sera nécessaire avant la mise en œuvre et durant le projet.


Il faudra communiquer surtout vers les hésitants du projet plutôt que

vers les opposants farouches qui ne changeront jamais d'avis. Viser le

81
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

« marais » plutôt que les ultras contre le projet permettra d'optimi-

ser l'énergie déployée pour convaincre autour du projet. La culture

du projet est fondamentale avec une stratégie de communication

adaptée à la cible des « hésitants ».

I Stratégie de communication

La phase 7 « rapports et feedback » s'échelonne de fait tout au long

du projet. Le terme de phase pourrait faire penser à un phasage

arrivant en avant-dernière position. Il n'en est rien. La réussite d'un

projet étant à 80 % liée à la communication qui l'entoure, la phase

est le flux de données transformées en informations adaptées aux

cibles visées. Selon le moment dans le projet, elle doit occuper le

terrain. En phase 1 de conception et de formulation, elle doit mobi-

liser pour vaincre l'incrédulité des acteurs et des futurs bénéficiaires.

Les utopies d'aujourd'hui ne sont-elles pas les réalités de demain ?

disait un homme célèbre. Pour vaincre les résistances en phase


3 et 4 d'analyse et de décision, elle doit expliquer les tenants et

aboutissants du projet pour ne pas laisser la place à « radio-couloir »

alimentées par les opposants. En phase 5 et 6 de mise en œuvre

et de transition à l'opérationnel, elle doit viser à sécuriser avant en

phases finales d'être valorisante puisque le projet a réussi, tout le

monde l'avait bien dit!

La vision et son support, la carte panoramique, permettent d'appor-

ter du sens, de « faire rentrer » les acteurs dans le projet. L'apport de

réponses aux besoins des bénéficiaires se base sur des réunions d'écoute

et d'explications. Des formations à l'utilisation du nouveau service ou

produit assureront une bonne appropriation. L'évaluation finale dégagera

les bonnes idées ou pratiques à réutiliser pour un autre projet.

> La phase rapports et feedback est continue, elle se situe


à chaque phase du projet

82
Chapitre 4. La réalisation du projet

• Lors de la phase 1 de conception

Il est déjà nécessaire d'informer sur l'évolution de l'environnement.

On peut sonder les futurs utilisateurs.

COMMENT ? En organisant des visites dans d'autres secteurs pour

les acteurs du projet dans le but de faire avancer la culture du projet

chez eux. En rassurant sur la faisabilité, on réduit les peurs de chan-

gement. La phase de refus individuel, puis la phase de résistance

collective que l'on constate à chaque changement, même quand

celui-ci est positif, peut ainsi être réduite.

La veille technologique permet de profiter ou utiliser des innova-

tions techniques déjà éprouvées.

• Lors de la phase de formulation

Il faut déjà identifier les personnes que le projet peut intéresser.

COMMENT ? Rédiger une pré-étude pour tester la pertinence du projet.

• Lors de la phase d'analyse

Analyser les représentations et les caractéristiques des groupes ou

des personnes touchées par les changements qu'apportera le projet.

COMMENT ? Rédiger l'avant-projet et réaliser l'analyse stratégique

des marges de manœuvre de chacun des acteurs.

• Lors de la phase décision

Informer les différents partenaires et l'environnement sur la prépa-

ration du projet.

COMMENT ? Rédiger le descriptif du projet. Élaborer le cahier des

charges.

• Lors de la phase « mise en œuvre »

Mettre en place, pour différents interlocuteurs, le système de participa-

tion et d'information concernant les phases du projet et les résultats visés.

83
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

COMMENT ? Élaborer un planning d'ordonnancement (diagramme

de Gantt) et un plan de charge. Élaborer les documents et les

maquettes utiles à la description du projet.

• Lors de la phase de transition à l'opérationnel (d'appropriation)

En mettant le produit ou le service à disposition des usagers, on

oublie très souvent d'accompagner le flux physique d'un flux d'in-

formations, ce qui a pour effet de sous-utiliser, voire de mal utiliser

le nouveau produit ou service disponible. Le cas typique est celui

d'un logement, ou encore d'une photocopieuse dont personne ne sait

utiliser l'ensemble des fonctions puisque non formé à cela.

COMMENT ? Accompagner le flux physique d'un flux d'informations

pour les usagers. Gérer la phase de changement ; en rassurant, en

informant sur les avantages, en gérant le deuil des anciennes habi-

tudes. Car même lorsque le changement est positif, il y a d'abord

refus individuel, résistance collective avant de passer à une phase de

tâtonnements collectifs, puis d'implication individuelle où la nouvelle

situation est acceptée.

• Lors de la phase rapports et feedback

- Fournir les indicateurs montrant le niveau de résultat atteint.

- Envoyer les tableaux de bord aux personnes concernées : finan-

ceurs, maître d'œuvre, maître d'ouvrage pour déclencher une

éventuelle rétroaction.

COMMENT ? Concentrer les informations détenues par les dif-

férents acteurs, puis rediffuser (condition indispensable) pour que

ceux-ci continuent à vous informer et que votre valeur ajoutée soit

réelle en contribuant à élargir la « rationalité limitée » de chacun des

acteurs.

- Diffuser rapidement des comptes rendus de réunion d'avancement

du projet. En utilisant les outils : suivi des solutions, présentation

des résultats, présentation de la synthèse.

84
Chapitre 4. La réalisation du projet

• Lors de la phase post-évaluation

- Créer une mémoire collective qui permettra d'éviter des erreurs lors

d'un projet prochain.

- Capitaliser les problèmes de définition d'objectifs, souvent trop

ambitieux, qui ont pu apparaître.

On pourra analyser les résultats que l'on a obtenus en fonction des

délégations qui nous auront été consenties (en ressources humaines,

temps et finances).

COMMENT ? En distinguant les résultats directs du projet de l'im-

pact, en effet la plupart des projets publics visent à la fois deux objec-

tifs : l'un direct, l'autre symbolique. Par exemple : en construisant du

logement social dans un quartier, on vise à créer du logement, mais

aussi à recréer de la mixité sociale.

Il s'agit donc d'évaluer sur les deux plans a posteriori.

On peut utiliser le diagramme de Pareto pour apprécier l'efficacité

du projet mis en œuvre ou pour corriger la situation défavorable

diagnostiquée au départ.

> L'organisation de la communication du projet


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Figure 4.2 Réunion (© Luis Garcia)

85
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

Le dessin 4.2 montre cinq cartes affichées au mur qui vous accom-

pagneront tout au long du projet : les règles de l'équipe projet, la carte

panoramique support de la vision du projet, la carte de mind mapping

sur les phases, la ou les cartes conceptuelles sur les procédures, enfin,

le diagramme de Gantt.

> Le dossier du projet et ses cinq sous-dossiers

L'une des difficultés d'un projet est d'écrire les objectifs pour qu'ils

soient formalisés et transmis aux décideurs. Pour vous aider, nous

vous proposons cinq sous-domaines qui constitueront la base de

votre dossier à défendre.

La chek-list ci-dessous vous permettra de suivre votre projet sans

omettre une étape.

Dossier projet

Sous-dossier 1 : formulation des objectifs


1.1 Les objectifs visés :
1.2 Qui est concerné ?
- Les bénéficiaires :
- Le maître d'ouvrage :
- Le maître d'œuvre :
- Le chef de projet :
- L'équipe projet :
- Les comités de consultation ;
1.3 Les différents scénarios :
- Intitulé et brève description de chaque scénario :
- Identifier les acteurs concernés par le scénario ;
- Gains et avantages pour chaque acteur :
- Pertes et inconvénients pour chaque acteur :
- Stratégie d'implantation du scénario :
- Effets (positifs escomptés sur la stratégie développée) :
1.4 Le scénario retenu
1.5 Les comptes rendus de réunions

86
Chapitre 4. La réalisation du projet

Sous-dossier 2 : ressources et savoir-faire


2.1 Avec qui : vous et qui d'autre ?
2.2 Les ressources financières
- Votre budget ?
- Budget d'autres partenaires pour les engager ?
- Le financement du projet : recettes/dépenses
2.3 Les ressources techniques, matérielles et immobilières
2.4 Les ressources en information et savoir-faire
Sous-dossier 3 : pouvoir et divergence
3.1 Appui politique
- Un projet ne se verra confier des ressources que s'il existe un APPUI
politique.
- Repérer les forces en présence :
- Les alliés inconditionnels, totalement pour ;
- Les alliés critiques « oui mais » :
- Les hésitants « ni pour ni contre » :
- Les résistants « plutôt contre » :
- Les opposants « totalement contre » :
- La fonction de ce dossier est de repérer les alliances et les confrontations
pour influencer ou contrôler les autres sous-dossiers. On se reportera à
l'analyse stratégique en phase 3.
Sous-dossier 4 : organisation et fonctionnement
4.1 Les comptes rendus de réunions : histoire du projet
- Cela permet de gérer le processus, les événements, d'assigner, de re-
grouper, allouer, coordonner et intégrer les ressources et le savoir-faire
impliqués dans le projet.
Sous-dossier 5 : culture
- L'intention du projet doit être envisageable, acceptable par rapport au
patrimoine culturel ambiant. Il faut forger, infuser et défendre le patri-
moine culturel du projet et de ses acteurs en créant des processus, des
outils, des activités, des croyances, des maximes, des attitudes et des
comportements.
- Le projet est-il actuellement acceptable ?
- Sinon quelle action puis-je envisager pour faire avancer la culture ?

> Communication de projets

La communication du projet peut s'effectuer via différents supports

87
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

- un journal spécifique en interne comme une newsletter. Une feuille

insérée avec le bulletin de salaire en fin de mois, remplit très bien

cet office ;

- des événements à des moments particuliers comme une première

pierre d'un immeuble.

> Les événements à marquer dans le projet

Le cycle de vie du projet est marqué par plusieurs temps forts :

démarrage, étapes importantes, finalisation. Les différents éléments

pour démarrer comme l'organigramme de qui fait quoi dans le projet,

la lettre de mission légitimant le chef de projet contribueront à établir

une certaine hiérarchie même si elle reste informelle. La place de

chacun sera connue de tous. C'est la phase euphorisante du projet.

Mais au cours du projet, quand les actions ralentiront suite à des obs-

tacles, il faudra marquer les événements comme la mise hors d'eau


d'un bâtiment pour remotiver les acteurs. Les couvreurs continuent la

tradition du bouquet sur la toiture pour bien marquer cet événement1.

Enfin, la fête sera complète à la livraison du projet, même si les

sceptiques qui n'y croyaient pas au début seront parfois les plus

enthousiastes !

> Carte événementielle

La flèche centrale du dessin 4.3 donne la direction dans laquelle

le projet va, sur la tranche on distingue les lettres HMFRP. C'est


un rappel des moyens disponibles assemblés : Humain, Matériel,

Financier, Ressources réglementaires, Ressources Pédagogiques

(connaissances) base du travail équipe nécessaires au projet. Le reste

du dessin évoque la nécessité de prendre de la hauteur pour faire le

bilan, faire de la communication.

1 En même temps que le couvreur place le bouquet marquant la finition de la toiture, il met
aussi deux fioles d'alcool, une qu'il vide et une autre pour le couvreur qui viendra réparer
dans plusieurs années!

88
Chapitre 4. La réalisation du projet

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Figure 43 Carte panoramique

Phase 8 : post-évaluation

Cette étape porte sur l'évaluation du déroulement du projet et des

résultats obtenus.

L'évaluation a posteriori permet de mettre en avant les faiblesses

ou les dysfonctionnements apparus lors du projet.

Un bilan effectué lorsque le projet est terminé permet de comparer

trois états :

- la situation de départ insatisfaisante (le besoin) ;

- la situation satisfaisante projetée (les objectifs fixés) ;

- la situation atteinte (les résultats).

La réussite du projet est effective si la situation 3 est proche de la

situation 2, en respectant les contraintes de coût et de délai.

Les écarts observés doivent faire l'objet d'une analyse plus fine afin

d'en déceler les causes :

- problèmes dans la définition des objectifs, souvent trop ambitieux ;

89
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

- problèmes dans la réalisation (mauvaise évaluation des risques,

planification trop sommaire, mauvaise affectation des ressources).

Les résultats de cette post-évaluation permettent une capitalisation

d'expérience pour de nouveaux projets.

Une formalisation consciencieuse effectuée en début de projet

favorise le bon déroulement du projet et le contrôle de l'atteinte des

objectifs. Elle est une source d'information riche pour les projets futurs.

Cette capitalisation d'expérience nécessite un bon archivage de

tous les documents de référence du projet.

Dans le cas où nous pourrons comparer des données quantitatives

avant et après le projet, le diagramme de Pareto permet de présenter

visuellement les gains réalisés grâce au projet.

I Pareto, la loi des 80/20

Le diagramme de Pareto est certainement la technique la plus sûre

et la plus efficace pour sélectionner le problème le plus important.

Il repose sur une constatation qui montre qu'en général 80 % des

effets sont dus à 20 % des causes :

- 80 % des erreurs proviennent de 20 % des opérateurs ;

- en général, les entreprises font 75 % de leur chiffre d'affaires avec

25 % de leurs clients.

Cette répartition caractéristique se retrouve à l'échelle d'un service,

pour des problèmes concernant : des rebuts, des réclamations clients,

des impayés...

Objectifs : la loi dite « loi de Pareto » ou « loi des 80/20 » signifie

qu'en s'attaquant seulement à quelques problèmes ou à quelques

causes soigneusement choisies, on aura le meilleur effet. On obtient

ainsi le meilleur rapport résultat/action.

Quand l'employer ?

- à chaque fois que cela est possible, à condition de disposer de

données chiffrées fiables sur le problème ;

90
Chapitre 4. La réalisation du projet

- pour affiner l'analyse d'un problème sélectionné ;

- pour vérifier ses opinions à propos des causes principales d'un

problème ;

- pour contrôler les résultats des divers tests réalisés lors de la

recherche de solutions ;

- pour comparer l'évolution d'un problème avant et après sa solution ;

- pour vérifier que les remèdes apportés sont toujours efficaces ;

- pour présenter à la hiérarchie, et pour informer ceux qui ne parti-

cipent pas au groupe qualité.

I Méthode

Vous pouvez le réaliser très facilement avec un tableur comme Excel

ou Cale (de la suite OpenOffice ou LibreOffice).

Nous allons emprunter un exemple à un groupe de travail réunis-

sant des dactylos. Un « service dactylographique » d'une entreprise X

voulait se rendre compte de la provenance des pertes de temps

constatées.

1) Choisir les informations : choix des données à relever et des

informations à recueillir.

Le recueil d'informations se fait sur le terrain.

2) Présenter les données : exploitation des données recueillies. On

les présente à l'aide de la feuille de relevé.

3) Classer les données : la feuille de relevé va servir à construire

le Pareto. Il est nécessaire d'organiser ces données, de façon à les

rendre plus « parlantes ». Vous les classez par fréquence décroissante.

Pour travailler sur un Pareto, il ne faut pas dépasser sept colonnes (la

dernière colonne regroupe les éléments « minimes »).

Commencez par tracer vos axes et reportez le classement précé-

dent par ordre décroissant.

En abscisse, c'est l'axe des paramètres ou des causes (TYPES).

91
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

En ordonnée, c'est l'axe des quantités (TOTAUX).

Quantités
4
120-
f
100-

80-

60-

40-

20-

0-
A B C D E F Types

Figure 4.4 Pareto

Le groupe se rend vite compte que sa première action portera sur

les « erreurs d'auteur ». À l'aide d'observations effectuées semaine

après semaine, de nouveaux diagrammes de Pareto sont tracés, et de

nouvelles actions sont engagées.

4) Tracer les courbes : les Pareto de Pareto.

Ce qui est motivant pour un groupe, c'est de savoir qu'il a gagné et

même de savoir combien. La courbe cumulée peut l'y aider.

Construction de la courbe cumulée :

- pour le rectangle A, on trace la diagonale OP ;

- du point O, on construit un rectangle identique au rectangle B ;

- et on trace la diagonale PQ' et ainsi de suite...

Quand on procède à cette construction le point final U'donnera, sur

l'axe vertical tracé à droite du diagramme, le total des types observés

soit 100 %. Avec un double décimètre, on peut alors graduer cet axe

en pourcentage.

92
Chapitre 4. La réalisation du projet

100

Nbre

120-

100-

80-

60-

40-

20-

A B C D E F Types

Figure 4.5 Pareto cumulé

La comparaison de Pareto : nous allons ainsi vérifier ce qui a été

gagné. Pour cela, nous allons, à partir de la feuille de relevé n0 3

(semaines 24 à 27) tracer à la même échelle le diagramme de

Pareto.

93
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

i oo 100

Gain = 35 %

100

65

Courbe cumulée n" 1

Nbre Nbre Courbe cumulée n" 3

20- 20-

100 100

80- 80-

60 60-

40 40-

20- 20-

A B C D E F Types A B C D E F Types
Semaines 16 à 19 Semaines 24 à 27

Figure 4.6 Comporaison

La comparaison est visible et immédiatement déterminée à la pré-


cision du graphique près ; on a gagné 35 %. Attention à ce gain, il ne

faut pas le perdre : ceci revient à dire qu'entre les autres recherches,

la construction périodique de diagrammes de Pareto permet une


vérification et une visualisation du suivi.

Remarque : il arrive que le diagramme de Pareto ne donne rien de

significatif : le Pareto est plat. Un tel Pareto n'indique aucune priorité

pour l'action. Il faut alors se demander si l'on a bien choisi les critères

94
Chapitre 4. La réalisation du projet

de classement des défauts. Dans notre exemple, nous les avons

classés par rapport aux semaines. On pourrait prendre d'autres critères

de classement, machines, heures..., à condition qu'il soit possible de

dénombrer des « types ».

Au-delà de cette approche technique, la dimension humaine du

projet reste primordiale et nécessite une bonne communication.

Plus le projet est réalisé avec plaisir, plus le projet a des chances

d'aboutir. Le plaisir et la motivation des acteurs sont des composantes

essentielles qui mènent à la réussite.

Voici une carte de synthèse des outils utilisables au cours des

phases du projet.

95
Pourquoi le Mind Mapping est-il efficace ?

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+ . Partie 2

Comment

utiliser le Mind

Mapping ?

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La vision

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Comment utiliser le Mind Mapping ?

\ous avons vu que la phase 2 d'un projet est la phase de


formulation. C'est à ce moment que l'on construit la vision
du groupe projet. Il s'agit de rendre visible à l'ensemble des
parties prenantes ce qui est dans la tête du porteur de projet. Il faut
mettre en action les imaginations, avant même de savoir comment
les objectifs seront atteints, et transformer des « incroyants à vos
buts » en « croyants ». Après tout, ils vont engager leur temps et leurs
ressources dans votre plan, autant qu'ils soient motivés.

Pourquoi une vision ?

Einstein a expliqué un jour que « s'il avait une heure pour sauver

le monde, il passerait cinquante-cinq minutes à la définition du pro-

blème et seulement cinq minutes à trouver la solution ».

Cette citation illustre un point important : avant de passer directe-

ment à la résolution d'un problème, nous devons prendre du recul et

investir du temps et des efforts pour mieux le comprendre. La vision

du projet répond à ce besoin.

Dessiner la vision, c'est rendre explicite, ce qui se trouve dans

l'imagination des acteurs du projet.

Qui ? Pourquoi Quoi ? Combien ?


Public visé Besoins à satisfaire Produit ou service Valeur ajoutée

Figure 5.1 Vision du projet

Pour renouer avec l'image du cockpit et du plan de vol du projet,

vous devez d'abord vous fixer un horizon de travail.

Avant même de se fixer des objectifs, la carte panoramique de

la vision du projet est l'une des cartes fondamentales à créer avec

votre équipe projet. Il s'agit tout d'abord de partager les mêmes vues
en matière de vision, mission, valeurs, stratégie, objectifs, actions. Ce

qui forme la chaîne de production d'un projet.

100
Chapitre 5. La vision

Vision
Ce que nous serons
lorsque nous aurons
atteint l'état visé
• i
Mission Ï
Ce que nous allons faire
pour réaliser notre vision
Valeurs
Ce en quoi nous croyons
7 Objectifs \
Vers là où nous allons
Stratégie
Comment nous allons y aller
Actions
Buts, exigences, ressources, délais, indicateurs

Figure 5.2 Vision, actions

« Une vision sans actions n'est qu'un rêve


Une vision assortie d'une action peut changer le monde. »

Joël Arthur Barker (The Power of Vision).

[ Un exemple de vision

« En 1983, Steve Jobs contacte le président de Pepsico, John Sculley,


pour lui proposer le poste de PDG d'Apple entreprise déjà célèbre
mais bien plus modeste, à l'époque, que le géant de l'agroalimentaire.
« Voulez-vous passer le reste de votre vie à vendre de l'eau sucrée ou
voulez vous avoir une chance de changer le monde ? » lui demande-
t-il. Presque trente ans plus tard, la prophétie s'est réalisée sans le
Sculley en question, mais toujours avec Steve Jobs. Apple a effecti-
vement changé le monde par ses produits bien sûr mais aussi par sa
manière de faire des affaires.
Sur le plan des produits, Apple a démocratisé le numérique et l'Internet
mobile. Cette révolution des usages trouve sa source dans une créativité
hors du commun. Son modèle industriel en rupture totale combine une
intégration unique de l'offre au consommateur-matériel, logiciel, et ser-
vice. L'entreprise s'est réfugiée aux deux bouts de la chaîne de la valeur :
la conception et le marketing d'un côté et la vente et le contact client de
l'autre » (éditorial Philippe Escande, Les Échos, 22 juillet 2010).

Au départ, la vision peut s'avérer incomplète, brouillée, incohérente.

Elle est cependant assez souple pour être retravaillée comme une

poterie en cours de création. Évitez de gaspiller du temps, de l'argent

101
Comment utiliser le Mind Mapping ?

et de l'énergie en essayant de former des objectifs tout de suite. Au

préalable, développez simplement votre propre vision. Répondez à la

question : Que peut devenir le projet ?

L'un des objectifs du coordonnateur est de faire adhérer les autres

acteurs à la vision globale du projet. Les acteurs doivent pouvoir

« s'affilier » pour se sentir traités en partenaires et non en adversaires

La vision va servir de « colle » entre les acteurs.

Une perte de vision dramatique :

l'incendie de Mann Gluch

Le 4 août 1949, suite à un orage, un feu se déclenche dans la forêt de


Mann Gluch dans le Montana aux États-Unis. Une fois l'alerte donnée,

un avion décolle avec seize pompiers parachutistes. En raison des

vents tournoyants, ils sont largués à huit cents mètres au lieu des

cinq cents mètres habituels. Le briefing ne peut se tenir à cause

des turbulences. Leur matériel de radio s'écrase au sol. En effet, son

parachute ne s'est pas ouvert.

L'équipe récupère le matériel disponible et prend son repas. Deux

pompiers, D. et H., partent en reconnaissance. À leur retour, ils

demandent au chef d'équipe en second de descendre vers la rivière

par le côté nord du ravin. D. prend la tête de leur file qui descend vers

la rivière. D. aperçoit alors le feu. Il a traversé le ravin et il remonte

vers eux. D. fait alors faire demi-tour à l'équipe. Ils les emmènent vers
la crête par une très forte pente et à travers des herbes très hautes. La

file s'allonge et les pompiers ne peuvent s'entendre et communiquer

entre eux. Ils perdent très rapidement du terrain sur le feu. D. leur crie

alors d'abandonner leurs outils : pelles et pioches. Et au grand étonne-

ment des hommes, il allume un feu devant eux. Il leur ordonne de se

coucher dans les cendres de la zone qui vient de brûler. Personne ne

102
Chapitre 5. La vision

le fait. Tous courent vers la crête. Aucun, n'en réchappera sauf : D. qui

fait ce qu'il a proposé aux autres et deux autres pompiers

L'auteur, qui rapporte cet événement Karl E. Weick se pose la

question : quelle devrait être la structure d'une petite unité quand

son travail est d'affronter des dangers soudains et de prévenir tout

accident ? Cette question est intéressante en matière de gestion de

projet. En effet dans les organisations, le travail est accompli de plus


en plus par de petites équipes temporaires dans lesquelles les enjeux

sont importants et où les cafouillages peuvent avoir de sérieuses

conséquences (Karl E. Weick, Le Sens de l'action, Vuibert, p. 63).

L'équipe de pompiers constituait une organisation, ils sont pourvus

de routines.

« Il ne faut pas grand-chose pour mériter le nom d'organi-


sation. Par ailleurs, il ne faut pas grand-chose pour cesser
d'en être une. » (p. 64)

Dans cette histoire dramatique, nous sommes en présence d'un

événement extraordinaire. Il s'est produit quand les gens ont ressenti

soudainement et profondément que l'univers n'était plus un système

rationnel et ordonné... Le sens de ce qui se passe s'est effondré en

même temps que les moyens pour reconstruire ce sens.

Les pompiers se sont retrouvés face à une soudaine perte de

significations avec une incapacité à redonner du sens à l'événement.

Les hommes ne connaissent pas leur leader. Ils possèdent très peu

d'informations : pas de briefing, pas de radio, un modèle mental :

descendre vers la rivière où ils seront à l'abri proche de l'eau. Mais la

perte de sens commence avec :

- les ordres de s'éloigner de la rivière, d'abandonner leurs outils

(qu'est ce qu'un pompier sans outils ?) ;

- se plonger dans les cendres d'un feu, le « dilemme est d'être chacun

son propre chef tout en suivant les ordres sans hésitation, mais je

ne comprends rien à ces ordres et je suis en train de perdre du

103
Comment utiliser le Mind Mapping ?

terrain sur le feu ». Dans une situation où la température est proche

de 140 degrés, les hommes n'ont ni la possibilité de valider leurs

impressions auprès d'un voisin (en qui ils auraient confiance), ni de

fixer leur attention sur un chef (un parfait inconnu) qui donne des

ordres insensés. Le groupe s'entête dans les « illusions positives ».


Il leur faut affronter leurs sentiments plutôt que les faits. « On peut

soutenir que dans cet accident le facteur essentiel fut la perte de ce

qui maintenait ces hommes en structure organisée : leur système

de rôles. Le processus que suit un phénomène cosmologique est

une suspension de l'ordre habituel de l'univers qui est remis en

question par un effondrement conjoint de la compréhension et des

procédures pour construire le sens. »

Les survivants furent :

- ceux qui avaient constitué un petit groupe de deux ;

- et D. qui avait continué à voir un groupe et « à penser à sa conser-


vation, ce qui l'a aidé également à garder sa peur sous contrôle ».

Il est inattendu de trouver ici de l'innovation (la création du feu

dans les herbes pour plonger ensuite à cet endroit où il n'y aura plus
rien à brûler), tant était forte la pression de l'événement. En règle

générale, « quand des gens sont mis sous pression, ils se replient sur

leurs types de réponses habituelles ».

Une vision prend en compte le statut de l'organisation et indique la

direction dans laquelle elle veut aller. Comme moyen de rassembler

autour d'un but central que l'organisation aspire à atteindre, la vision

fournit un focus pour la mission de l'organisation.

Une mission c'est quelques phrases qui guident l'action et expli-

citent le but général d'une organisation. Elle fournit un sens à l'action

et guide la prise de décision. Elle donne un cadre dans lequel la

stratégie et l'action s'inscrivent.

104
Chapitre 5. La vision

Différence Vision/IVIission, l'exemple de Carrefour

Vision : le groupe Carrefour a une vision simple, être le distributeur préféré


des clients partout où il opère.
Mission : le groupe Carrefour, durant les quarante dernières années, a
connu une expansion continue jusqu'à devenir l'un des plus grands dis-
tributeurs mondiaux. N0 2 à l'échelle internationale et n0 1 en Europe, le
groupe opère avec quatre principaux types de magasins : hypermarchés,
supermarchés, hard discount et magasins de proximité.

Pour répondre à ce besoin de sens, votre projet peut se construire

à l'aide de plusieurs cartes :

- la carte de la vision (carte panoramique) pour construire le sens,

reconnaître les valeurs ;

- une carte de mind mapping pour comprendre les objectifs ;

- la carte des procédures (cartes conceptuelles) pour construire la

cohérence et la convergence.

Ces cartes représentent à notre avis un cosmos qui permet de faire

face au chaos.

Dans son livre La Sagesse des foules (Éditions JC Lattés, 2008),

James Surowiecki identifie trois facteurs clés qui permettent à un

collectif de générer une meilleure performance que des individus

seuls. Le « pouvoir de discernement » d'un groupe s'appuie sur :

- la diversité : elle empêche les comportements de « moutons de

Panurge » et augmente les chances de découverte de nouvelles

solutions ;

- l'indépendance des personnes : le fait de pouvoir décider indivi-

duellement permet d'accroître les différences dans les opinions et

les informations ;

- la décentralisation permet d'agréger les informations à un moment

donné, en les réunissant et en les associant sans les dissoudre pour


aider à la décision.

105
Comment utiliser le Mind Mapping ?

Les idées des membres du groupe tendent à fusionner sur des

points focaux appelés « points de Schelling » les amenant ainsi à une

solution commune.

Le « point de Schelling » ou « point focal » est, en théorie des jeux

- mais sans qu'il y ait forcément de rivalité - une solution à laquelle

les participants à un jeu de « coordination pure » qui ne peuvent pas

communiquer entre eux sur ce sujet auront tendance à se rallier, parce

qu'elle leur semble présenter une caractéristique qui la fera choisir

aussi par l'autre. C'est l'économiste américain Thomas Schelling qui

l'a présentée pour la première fois en 1960 dans son plus fameux

ouvrage The Strotegy of Conflict (en français La Stratégie du conflit,

1986).

De même, l'intelligence collective se base sur plusieurs principes :

- le tout est supérieur à la somme des parties ;

- l'émergence d'une vision globale issue des contributions de

chacun ;

- enfin et surtout, la circulation d'un objet commun comme une

mélodie dans une improvisation de jazzmen, un ballon sur un


terrain de football, un objet de réunion qui concentre l'attention de

tous pour un (les clients), tous contre un (les concurrents) et un

objet artistique qui transcende les contributions de chacun ;

- la vision est cet « objet artistique ». Les cartes de mind mapping,

conceptuelles et panoramiques répondent également à ces critères

d'intelligence collective, d'objet circulant.

Challenge n0 1 :

créer la vision de votre projet

Pour créer cette vision, utilisez toutes les ressources à votre disposi-

tion : du dessin, des mots, des images, des gribouillis. Esquissez votre

106
Chapitre 5. La vision

carte à l'aide de la vision personnelle (ou collective) que vous avez du

projet. Projetez-vous.Laissez ;

- le flux d'idées vous envahir ;

- les associations d'idées s'accrocher au gré de leur arrivée ;

- les couleurs s'étaler sur votre papier. Elles vous renvoient de nouveau

des stimuli telle une matière « réfléchissante ». Les cartes panora-

miques ont plusieurs avantages lors de la création de grands buts.

Le centre de la carte contient toujours le mot-clé de la VISION.

Sur cette carte de vision, vous retrouverez des éléments comme :

- le diagnostic ;

- le questionnement ;

- la situation-problème ;

- les objectifs ;

- le planning ;

- les actions.

À partir de cette carte « tour d'horizon », vous aurez un panorama

des destinations disponibles. Vous pourrez passer à l'énoncé de la

mission du projet. L'énoncé de la vision doit en effet être distingué (et

différencié) de l'énoncé de la mission.

Par définition, l'énoncé de vision est visionnaire et fluide. C'est une

idée évolutive quant à la manière dont les choses peuvent s'accorder

avec vos intentions, vos valeurs et vos désirs dans le temps. Elle est

aussi adaptable en fonction des retours de vos partenaires du projet,

si vous les prenez réellement compte à la lumière des circonstances.

Cette phase demande un peu de temps pour laisser « perlaborer »

votre imagination. Elle n'est pas forcément évidente en entreprise sauf

dans les exercices de brainstorming.

107
Comment utiliser le Mind Mapping ?

Fiez-vous à votre intuition et à celle de vos partenaires du projet en

accueillant l'ambiguïté. Le docteur Candace Pert auteur de Molécules

of Emotions écrit :

« Chaque seconde, un volumineux échange de données a


lieu à l'intérieur de notre corps. Imaginez que chacun des
systèmes de messagerie possède une résonance particu-
lière, une musique propre, qu'il monte et qu'il descend,
avance et se retire, se noue et se dénoue. » « L'intuition est
l'art de mettre notre oreille intérieure à l'écoute des rythmes
et des mélodies de notre corps musical. »

Passer cette étape représente votre premier but. Vous pourrez la

réaliser sous plusieurs formes : cartes de mind mapping à la main ou

avec un logiciel, cartes conceptuelles, ou cartes panoramiques. Sur

une carte, écrivez une quinzaine de mots ou une simple phrase.

Pour commencer, utilisez un crayon et prenez une feuille de papier.

Par analogie, la proximité des idées peut en générer d'autres. Vous

ajouterez ensuite des dessins, par exemple les fondements de votre

action, de la raison d'être de votre organisation en bas de la carte.

Challenge n0 2 :

rédiger votre ordre de mission


cm ftr
@ r
Ecrire un ordre de mission du projet en se créant des objectifs ambi-
ai
tieux a pour résultat une intériorisation pour les parties prenantes. La
o
visualisation permettra ensuite d'atteindre les objectifs.

Voici un exemple d'ordre de mission en huit mots qui a changé le

monde : « Rendez-vous à Londres, envahissez l'Europe, battez les

Allemands. » Dans l'histoire mondiale, cet ordre de mission est resté

célèbre pour sa concision. Et pourtant, ces huit mots contiennent à


eux seuls une pléthore de buts, d'objectifs, des stratégies, de tac-

tiques et de planning.

108
Chapitre 5. La vision

Aujourd'hui, quoique nous pensions de la brutalité, des souffrances

ou de la moralité d'une guerre, la rédaction de l'ordre de mission du

général Eisenhower avait tout pour être clair.

Un autre ordre de mission célèbre, le serment de Koufra : le 2 mars

1941, le colonel Philippe Leclerc prête avec ses hommes le « serment

de Koufra » : « Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos cou-

leurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg. »

Il respectera ce serment en libérant Strasbourg le 23 novembre 1944

à la tête de la 2e division blindée.

De la même manière, Kennedy prononça l'ordre d'une autre

mission historique le 25 mai 1961 :

« Je veux que nous envoyions un homme sur la lune, et qu'il


revienne sain et sauf sur la terre, et que cela soit fait avant
la fin de la décennie. »

Passez de la vision large, du tour d'horizon à la focalisation sur


un objectif à partir de votre propre ordre de mission en dix mots ou

moins.

Parfois, l'inspiration n'est pas facile à canaliser ou à exprimer en

mots, en phrases ou en paragraphes. C'est en cela, que le mind

mapping s'avère alors très utile. En plaçant chaque idée sur des

branches (qui possèdent leur propre espace physique sur une feuille

de papier), chaque pensée a un espace de « respiration », d'expan-


sion. Même si au cours de la création, vous ne savez ni comment, ni

quand, les idées bougeront ou évolueront.

Vos objectifs peuvent seulement être atteints avec le support d'un


plan, d'une carte, dans lequel vous croyez fermement et sur lequel

vous allez agir vigoureusement. Aucune autre alternative n'existe pour

réussir.

Cependant, même si c'est primordial, choisir sa destination est uni-

quement le point de départ. À cet instant, le travail réel commence :

vous démontrez aux autres que votre but est vraiment sérieux. Des

109
Comment utiliser le Mind Mapping ?

études ont montré que seuls 3 % des adultes possèdent des objectifs

clairs et écrits, avec un plan d'actions pour y arriver. Ceux qui réus-

sissent sont ceux qui pensent presque tout le temps à leurs objectifs.

Au lieu de buts, la plupart d'entre nous disposent simplement de


vœux, d'espoirs, de rêves... Ce sont souvent des vœux « brouillard » :

ils se dissipent rapidement et s'éteignent rapidement comme la

lumière au coucher du soleil. Ils n'apportent aucune clarté, aucune


concentration, aucune direction. Vos rêves de maison, votre petite

entreprise, votre relation sublimée, ou votre rêve de super-job restent

des illusions jusqu'à ce que vous mettiez « de la chair sur les os ».

Lorsque vous aurez planifié et préparé chaque détail de votre projet,

vous serez alors certain d'atteindre votre destination à l'heure prévue.

Afficher au mur le « plan de vol »

de votre projet

« Ce que vous voyez, c'est ce que vous ferez », disaient les Anciens.

Les mots déclenchent un paysage mental et au fur et à mesure de

leur succession, des images vont disparaître ou passer à l'arrière-plan

ou revenir sur le devant de la scène.

Au-delà, si vous pensez ne pas savoir dessiner, affichez quelques

post-it® avec des mots et petits dessins sur votre vision du projet, la
mission, les actions...

Sur la page suivante, vous trouverez deux exemples de visions de

projet mises en images.

110
Chapitre 5. La vision

exemple de vision d'un projet dessiné


à lo moin

PQ

Figure 53 Cxemple de vision

€xemple de vision dessinée à la moin

o
mi
0?
flop
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On
m

Figure 5.4 Vision d'un territoire avec ses acteurs :


habitat/habitants et activités ou quotidien

111
Comment utiliser le Mind Mapping ?

Au chapitre 8 Les cartes panoramiques, vous en apprendrez plus

sur comment réaliser et matérialiser cette vision du projet soit à

la main, soit avec l'aide d'un petit logiciel. Une carte panoramique

accueillera, en effet, en toute liberté, des cartes, des graphiques, des

mots, des lignes de temps.

Mais avant cela, comment fait-on une carte de mind mapping à la

main, puis avec un logiciel ?

112
Chapitre 6

Réaliser des cartes

en Mind Mapping
Comment utiliser le Mind Mapping ?

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Figure 6.1 (Exemple de carte Mind Mapping (voir cahier couleur)

Les fonctions

des deux hémisphères du cerveau

Le cerveau est une machine d'associations d'idées qui fonctionne

en réseaux et a cinq fonctions principales :

- recevoir l'information par les sens ;

- ancrer cette information (encoder et rappeler) ;

- analyser : reconnaître les modèles et traiter l'information ;

- produire : réfléchir, communiquer ou créer ;

- contrôler : l'ensemble des fonctions mentales et physiques.

Les deux hémisphères ont des fonctions spécialisées que l'on peut

lire sur le dessin. L'hémisphère gauche est plutôt analytique. Il travaille

avec les mots. Le cerveau droit est plutôt synthétique et œuvre avec

les images.

114
Chapitre 6. Réaliser des cartes en Mind Mapping

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PAUI. MC-LEAN. TON y BUZ-AM

Figure 6.2 Les deux hémisphères du cerveau (© Luis Garcia)

Les études réalisées sur le cerveau montrent que nous concevons

en images toutes nos pensées, même les plus abstraites, avant de les

traduire en mots. Travailler avec des cartes mobilise les deux hémis-

phères du cerveau et les fait travailler conjointement en une synergie

qui démultiplie les facultés cérébrales.

Les dessins à la main vous aident à penser comme vous les voyez.
Une relation circulaire s'établit.

La différence entre le cerveau

et les ordinateurs

Les ordinateurs utilisent la logique. C'est le domaine des connexions

logiques. Par contre, les humains utilisent la créativité et l'affectif,

!'« alogique » parce que non relationnelle selon l'expression de

Stéphane Lupasco.

115
Comment utiliser le Mind Mapping ?

Si vous achetez un livre sur le Web, les ordinateurs vont traiter

votre commande logiquement, dans le même temps votre cerveau

va faire des associations d'idées sans relation directe comme le fait

que ce livre vous rappelle un moment agréable au cours duquel il

vous a été recommandé.

Figure 6.3 Différence cerveou ordinateur

Les principes du mind mapping

I Le mapping : une démarche mimant


le fonctionnement du cerveau

Nous distinguerons le mind mapping qui concrètement se présente sous

forme d'une arborescence à un seul noyau, du concept mapping lequel

se rapproche encore plus du fonctionnement du cerveau multi-noyaux.

Le mind mapping étant l'utilisation la plus simple, nous commen-

çons par elle. Elle permet de faire travailler en synergie les deux

hémisphères du cerveau.

Le mind mapping utilise quatre langages : les mots (plutôt clés),

les images, les couleurs et le contexte (les liens hypertextes dans le

cas des logiciels, des liens croisés entre les branches dans le cas des

cartes papier/crayon à la main).

116
Chapitre 6. Réaliser des cartes en Mind Mapping

Le mind mapping et le concept mapping, permettent un passage

de l'implicite (ce qui est dans ma tête ou celles de mes interlocu-

teurs à une représentation explicite sous la forme d'une carte). Cela

rend visible, l'invisible. Cette projection sur papier, mur ou écran

d'ordinateur matérialise une série de données éparpillées sans ordre

spontané. Les rétroactions et d'autres associations d'idées viennent


s'ajouter aux idées déjà couchées sur le papier. Cette analyse est

stimulée par les couleurs, les images ou croquis. Certains souvenirs

remontent à la mémoire. Des connexions activées dans le cerveau

rappellent des expériences, des principes d'actions oubliés. La carte,

tel un miroir, permet une prise de conscience à la fois personnelle


et collective en cas de brainstorming individuel ou de groupe. Des

connexions nouvelles ou anciennes oubliées sont désormais rendues

visibles. Elles pourront être mobilisées quand le besoin se fera sentir.

Une carte de mind mapping ressemble à une araignée dont le

corps serait le thème central et les jambes mènent à des articles

connexes. Les connexions entres ces éléments sont ainsi plus faciles
à montrer en dessinant des lignes entre elles. De nouveaux éléments

peuvent être joints sans décider immédiatement où ils s'inscrivent

dans le projet, stimulant la pensée créatrice. Beaucoup d'informations

peuvent être prises en considération en un seul coup d'œil. C'est

un moyen de réflexion en commun pour réfléchir et organiser des

réunions et notes de recherche. On devient contrôleur de la mobilité

des idées. C'est une aide à l'organisation de toutes les informations

que l'on recueille autour d'un projet, en y attachant des mails ou tout

autre document numérique.

Le mind mapping, terme utilisé par les Anglo-Saxons, ou cartes

heuristiques® en français, offre à chacun de nous cette possibilité de

découverte de sens cachés. Heuristiké vient du grec et signifie « art

de découvrir » à rapprocher du fameux « Eurêka ». Les plus récentes

découvertes des neuro-sciences nous expliquent les raisons de son

efficacité. La carte heuristique® fait partie de ces outils qui représentent

117
Comment utiliser le Mind Mapping ?

l'information sous forme visuelle et dont l'utilisation permet d'accéder

à d'autres modes de pensée et d'action. Nous avons du mal à nous

extraire de ce formatage presque toujours en noir et blanc et linéaire

apporté par les traitements de texte, tableurs et présentation de dia-

porama. Avec le mind mapping, nous allons simplement optimiser nos

aptitudes naturelles. C'est un des rares outils combinant l'utilisation

simultanée des deux hémisphères du cerveau. Le gauche fait appel au

langage rationnel, la logique. Le droit fonctionne avec l'imagination, la

créativité, la vision globale, la spatialisation de l'information.

I Du papier-crayon à l'outil informatique

Une feuille de papier, quelques crayons, un stylo, suffisent à matéria-

liser les arborescences reliant les idées que nous souhaitons montrer.

Nous pouvons l'employer pour prendre des notes, décider de nos

objectifs, prendre les bonnes décisions, améliorer nos réunions et

conduire des projets.

Une fois la technique maîtrisée, quelques minutes vous suffiront,

le recours à l'ordinateur et à un logiciel présentera de nombreux

avantages comme Freeplane, un, logiciel libre dérivé de Freemind

qui tourne sous Windows, Mac et Linux, téléchargé 17 millions de

fois dans le monde est un bon exemple (www.sourceforge.net/

freeplane)}

Le principe reste toujours le même : traiter de manière non linéaire

les idées. À partir d'une image centrale, vous dessinez des branches
que vous allez réorganiser au fur et à mesure de l'arrivée des idées.

Avec l'ordinateur vous aurez simplement à glisser-déposer les idées

sur l'arborescence ainsi développée. L'apport de la couleur, des

1. Sur wvwv.mindmanagement.org, le site compagnon de ce livre, vous trouverez une cinquan-


taine de secrets pour utiliser au mieux Freemind ou Freeplane (son amélioration y compris qui
permet d'exporter en Word, en Powerpoint d'un seul clic ou de faire des diagrammes de Gantt,
le tout gratuitement).

118
Chapitre 6. Réaliser des cartes en Mind Mapping

images, des liens hypertextes apportera le complément qui stimulera

votre cerveau, et vous aidera à mémoriser.

I Le mind mapping ; les « règles »

Le mot « règles » est mis entre guillemets, parce qu'elles ne sont qu'in-

dicatives. Vous et votre équipe créerez vos propres règles en fonction

de vos disponibilités matérielles. Une grande feuille de papier affichée

au mur et quelques feutres peuvent suffire pour débuter. D'ailleurs vous

constaterez que les dessins à la main sont toujours les meilleurs vecteurs

de transmission d'émotions, de ressenti, en plus des idées rationnelles.

Le mind mapping est un outil pour aider et augmenter la classifi-


cation des idées.

Dessiner, écrire, faire un graphe, c'est réaliser une œuvre écrite

d'un genre nouveau, visible dans son ensemble, mais aussi lisible sur

une de ses parties, selon que l'œil se focalise sur l'ensemble ou sur

un coin du dessin. Selon les cas, l'attention va prendre le graphe soit

par un bout, soit dans sa totalité. Le graphe, à la différence d'un texte

linéaire, peut donc être vu mais non lu d'un seul coup d'œil. Il peut

être lu, et parcouru de très nombreuses façons, partiellement ou en

totalité. Un graphe offre ainsi la possibilité de démarrer et de finir à

plusieurs endroits sa lecture. Ce qui ne manque pas de dérouter

le lecteur moyen. D'où une convention, écrire une carte de mind

mapping dans le sens des aiguilles d'une montre, permettra de la lire

et de retrouver le sens.

I Comment faire une carte ?

II y a neuf principes indicatifs pour construire un graphe.

1. Utiliser un papier sans lignes. La présence de lignes sur le papier

peut gêner le processus non linéaire de dessin, le mieux est le papier

vierge, quelle que soit sa couleur.

119
Comment utiliser le Mind Mapping ?

2. Positionner le papier en position paysage (à l'italienne comme

une carte postale) : il y a ainsi plus de place pour organiser le dessin.


En effet, habitué que nous sommes à travailler avec des feuilles A4,

nous risquons de mettre inconsciemment le papier en position ver-

ticale. Il nous faut utiliser de manière différente notre support pour

pouvoir étaler les branches et les mots que nous écrirons. Plus tard,

nous verrons que l'espace entre les branches permet d'ajouter plus
facilement des informations supplémentaires lors de la prise de notes.

3. Démarrer par une image colorée au centre. Pour faire une carte,

écrivez l'idée principale au centre de la page, ce peut être un mot, une

expression ou deux ou trois idées juxtaposées.

4. Dessiner les principaux thèmes à partir des branches principales.

De ce thème central, inclus par un dessin évocateur de l'idée-force partent

alors les idées liées sur les branches qui rayonneront à partir de ce centre.

5. Utiliser des images, symboles, codes. Les images contiennent

plus d'informations que les mots. Les images peuvent être colorées,

en trois dimensions, chargées de symboles. Effectivement les images,

même de simples croquis (cf. les dessins illustrant ce livre) sont por-

teurs de significations très riches. Essayez de trouver des images qui

puissent rassembler plus d'informations que de mots.

6. Mettre les mots-clés sur les branches. Écrire en LETTRES

CAPITALES sur les branches principales, et en minuscules sur les

autres branches. Ce principe permet de rendre la carte plus lisible.

Vous pouvez également numéroter les branches ou surligner certaines

branches. Cela vous encourage aussi à dégager les points clés. La

couleur peut être rajoutée pour séparer les idées principales de

la carte. La couleur rend le graphe plus facile à mémoriser et plus

agréable à regarder. Chaque carte est unique et représente notre style

personnel avec ses couleurs et son graphisme.

7. Mettre un mot par ligne. Si vous avez besoin de plus de mots,

dessinez d'autres branches. Essayez de limiter le nombre de mots à

écrire. La longueur des lignes est identique à la longueur des mots.

120
Chapitre 6. Réaliser des cartes en Mind Mapping

8. Utiliser les symboles, les flèches pour montrer les liaisons.

Utiliser des courbes et des lignes incurvées, les symboles, les flèches

pour montrer les connexions existant dans votre carte ou si vous

faites référence à tout autre document externe. Joindre tous les mots,

expressions ou des listes à des lignes en direction du centre où

d'autres branches. À partir d'une nouvelle idée, reliez le début de la

nouvelle branche à une ancienne branche issue du centre.

9. Utiliser les liens hypertextes (lorsque vous utilisez un logiciel).

Ceux-ci offrent la continuité du schéma, soit vers les fichiers internes

de votre ordinateur ou vers le Web mondial.

I Comment faire concrètement ?

Prenons une large feuille A3 horizontalement ou utilisons un logiciel

de mind mapping.

Rassemblons une série de stylos ou crayons de couleurs différentes

avec au moins du bleu, du rouge, du jaune, des fins, des plus gros et

même des surligneurs.

Sélectionnons le sujet, le problème, l'idée que nous souhaitons


étudier en idée centrale.

Rassemblons tous les autres éléments dont nous pourrions avoir


besoin pour les avoir « sous la main ».

Démarrons au centre de la feuille A3 avec une image d'environ

3 cm de haut sur 10 cm de large.

Utilisons au moins trois couleurs dans l'image centrale pour attirer


l'attention et aider à la mémorisation.

Créons des branches plus épaisses partant du centre, qui seront

attachées à l'image, et ressembleront à des branches d'arbres,

s'amincissant au fur et à mesure qu'elles s'éloignent du centre. Sur

les branches principales, mettons les têtes de chapitre ou les idées

de base.

121
Comment utiliser le Mind Mapping ?

Relions des branches plus fines au bout des branches principales

pour leur associer des idées moins importantes.

Utilisons différentes couleurs selon notre propre code pour montrer

les personnes, les endroits, les idées, les thèmes, les dates, et tout ce

qui peut rendre notre schéma attractif.

Capturons toutes nos idées ou celles que les autres participants

apporteront (si vous êtes en groupe). Ensuite, nous les réorganise-

rons pour rendre la carte plus esthétique, plus élaborée ou clarifierons

dans un second temps pour progresser dans notre réflexion. Une

phase de sfumato comme aimait à l'appeler Léonard de Vinci, une

phase de brouillard est nécessaire avant d'arriver à une carte travaillée.

Avec un logiciel, ce travail est évidemment plus rapide et peut s'effec-

tuer quasiment en continu.

Avancez rapidement, sans faire de pause, afin de maintenir un

flot d'idées. N'arrêtez pas pour réorganiser, vous aurez tout loisir de

le faire ensuite. L'ordre et l'analyse sont des activités « linéaires » et

perturbent le processus du mind mapping.

Notez tout ce que vous pouvez penser sans juger ou chercher

à classer, ces activités perturbent également le processus. Nous

sommes réellement lors du recueil des idées dans une phase où la

fugacité des idées demande une prise rapide de notes.

Si vous devez vous arrêter, parcourez ce que vous avez fait pour voir

si vous avez oublié quelque chose.

Chaque carte que nous dessinons est unique, nous pouvons


combiner les principes dans le seul but d'accroître notre efficience.

Utilisons notre imagination pour améliorer chaque jour nos graphes.

C'est la raison pour laquelle nous avons parlé en début de chapitre

de principes indicatifs du mind mapping. Cette technique offre le

maximum de liberté pour extérioriser toutes vos idées, à vous d'en tirer

le meilleur parti sans vous bloquer sur un mode d'emploi intangible.

122
Chapitre 6. Réaliser des cartes en Mind Mapping

I Comment organiser les idées


qui peuvent apparaître sur la carte ?

Les branches : une idée peut se retrouver sur une ou plusieurs

branches proches ou éloignées.

Les flèches : vous pouvez vouloir utiliser des flèches pour joindre

des idées de branches différentes.

Les groupements : si un certain nombre de branches contiennent

des idées proches, vous pouvez dessiner une zone les incluant en

zigzag en nuages, en poches, en bulles...

Les listes : on retrouve ici le classement initial existant depuis le

début de l'écriture.

Notes explicatives de recherche : vous pouvez vouloir écrire des

phrases « flottantes », c'est-à-dire non reliées au cœur de la carte.


Pour expliquer ou commenter un certain aspect de votre carte.

Pensez en carte de mind mapping devient un enregistrement

concret de toutes nos pensées à n'importe quel stade des processus.

Quand vous lisez, utilisez une carte pour garder un souvenir visuel

et vivant de votre lecture.

I Nombreux avantages du mind mapping

> Pour les cartes à la main

- Simplicité de mise en œuvre, un papier et un crayon suffisent.

- Elles rendent explicites nos idées implicites existantes à l'état latent

dans nos cerveaux.

- Elles permettent d'organiser les idées.

- Elles permettent trois niveaux de lecture : globale, par zone

(branche) et micro (feuille, détail de la branche).

123
Comment utiliser le Mind Mapping ?

> Pour les cartes informatisées

- Elles permettent la réunion de toutes les données, tous les docu-

ments en un seul système d'informations d'un projet.

- Elles créent ainsi un dossier électronique sur un sujet particulier,

une base de données particulièrement souple puisqu'indépendante

d'une grille rigide comme l'est habituellement, par exemple, Access.

- La prise de décision est facilitée par la visualisation des options, des

scénarios, de la densité des données mise en relations et envisagée

d'un seul regard.

- Les exportations vers d'autres formats sont faciles : traitement de

texte (Word, Writer), diaporama (Powerpoint, Impress, PDF, Flash,

HTML, OPML)...

- Exports spécialisés en gestion de projet : avec dans l'ordre

d'utilisation, brainstorming, QQOQCP (qui ? quoi ? où ? quand ?,

comment ? combien ? pourquoi ?).

- Analyse des forces et faiblesses, diagrammes en arrêtes de poisson

(Ishikawa avec Xmind), diagramme de Gantt, ligne de temps

(Mindview). Les gains de temps sont de l'ordre de 25 % de pro-

ductivité selon différentes études.

D'autres avantages du mind mapping apparaissent au fur et à

mesure que notre expérience se forge :

- l'idée centrale est définie clairement. Elle occupe le centre de la

page ;

- l'importance relative de chaque idée est indiquée ;

- les relations entre les idées clés apparaissent en toute clarté. C'est
un point important lorsqu'on a à rédiger ;

- toute l'information de base est visible en une page.

L'avantage précédent aide également à passer en revue toutes les

idées rapidement.

124
Chapitre 6. Réaliser des cartes en Mind Mapping

Le système est entièrement ouvert. Il est possible à tout moment,

de rajouter de nouvelles informations sans gribouillis. Ce qui n'est pas

le cas avec la prise de notes linéaire.

Le mind mapping permet de voir des rapports complexes entre

des idées, comme des systèmes infinis avec des boucles de rétroac-

tion, plutôt que vous forcer à adapter des relations non linéaires aux

formats linéaires : A4, noir et blanc de la prise de note classique.

Il est possible de voir l'information sous différents angles et points

de vue, parce qu'elle n'est pas enfermée dans un linéaire intangible.

Il est possible de lire une carte heuristique de différentes manières.

Cela permet d'en voir les contradictions, les paradoxes, les vides plus

facilement. Ainsi est fournie une base de questionnement, ce qui

encourage à son tour la découverte et la créativité.

C'est aussi un outil formidable pour faciliter des brainstormings en

groupes. Il est aussi utilisé pour prendre des notes, gérer un projet,

résoudre un problème, résumer un livre, augmenter la mémorisation,

organiser une présentation et bien plus encore. La seule limite du

mind mapping est votre imagination.

I La carte : médiateur
des processus sociocognitifs

+ Pour en savoir plus

Voir : www.reflexives-lpr.org
Médiateurs des processus sociocognitifs, les cartes de mind mapping
portent les traces de l'émergence du projet et de la construction
progressive à la fois du problème et de sa solution. « Elles sont le support
de la réflexion dans et sur l'action tandis que les partenaires dans
le processus apportent feedback et lecture critique. Elles permettent
de construire un référentiel commun sur lequel s'appuiera la suite
de l'action, participant ainsi à structurer l'activité des utilisateurs.
Les cartes supportent et formalisent le dialogue ; elles facilitent
l'intercompréhension. Leur réalisation est accompagnée de discussions

125
Comment utiliser le Mind Mapping ?

+ Pour en savoir plus (suite)

le plus souvent informelles et spontanées qui permettent de multiples


ajustements entre les acteurs et leurs différents points de vue ; en ce sens
elles sont des lieux de coopération et assurent la gestion des échanges. »
- Un processus projectif : autour d'un thème central le concepteur
enrichit sa carte mentale de mots clefs (signifiants et/ou signifiés)
suivant une structure graphique diffusante ou rayonnante.
- Un processus réflexif : c'est un processus d'analyse et de réflexion
qui s'appuie sur des capacités cognitives (associations, mémorisations,
expériences, etc.).
- Un processus de conscientisation : les deux processus précédents
tournent en boucle par effet miroir, jusqu'à la formation d'une idée
dans un autre plan de conscience.
Ce qui est intéressant dans cette approche c'est la disparition du support
au profit d'une réflexion sur un thème. L'énergie concrétisée par la
^réalisation d'une carte n'est autre qu'un objet (l'objet de nos pensées).

Voici quelques suggestions pour aider à développer votre carte de

mind mapping à la main :

- donnez le titre du projet dans le centre de la page et tracer un

cercle autour de lui ;

- tracez des lignes pour les idées ou les phases liées au projet ;

- pour chaque sous-rubrique, pensez à d'autres questions et tracer

des lignes à partir des lignes de la sous-position ;

- pour des faits individuels ou des idées, tracer des lignes à partir de

la rubrique concernée et les étiqueter ;

- utilisez des mots simples ou des phrases simples pour obtenir des

renseignements ;

- écrire les mots de telle sorte qu'ils soient faciles à lire, en majus-

cules par exemple pour les branches principales ;

- utilisez la couleur pour séparer les idées différentes ;

- utilisez des symboles et des images ; une image vaut mille mots ;

- n'hésitez pas à relier des idées entre elles avec des liens pour

montrer les relations entre elles.

126
Chapitre 6. Réaliser des cartes en Mind Mapping

La méthode avec des post-it®

autour d'une table1

Il est possible et même souhaitable de co-construire une carte de

mind mapping autour d'une table en posant des post-it® et en tour-

nant autour de telle manière que l'apport de chacun se fonde dans

une carte commune.

I Le processus

Les branches principales de la carte reprennent les questions

suivantes :

- pourquoi ce projet ? qu'est-ce que le projet souhaite atteindre en

matière d'objectifs, de délais par actions à réaliser ?

- quoi ? les actions à réaliser pour atteindre nos objectifs dans le

paysage de la vision élaborée antérieurement ;

- quand ? quelle ligne de temps ? quand les actions doivent-elles être

achevées ? dans quel ordre les actions doivent-elles se dérouler ?

- qui ? est enfin la dernière question à laquelle il nous faut répondre.

Qui doit faire cela ? qui est responsable ? L'intérêt de répondre à

cette question en groupe est d'équilibrer les charges de chacun

puisqu'elles sont directement lisibles et visibles par tous.

Tom Peters, auteur et consultant américain, faisait remarquer que le

succès de la gestion de l'information repose à 5 % sur la technologie


et à 95 % sur la psychologie. Or la plupart des sociétés n'attribuent

même pas 1 % du budget et du temps qu'elles consacrent à la


gestion de l'information aux problèmes psychologiques ou humains.

C'est la raison pour laquelle nous vous présentons le mind mapping

avec des moyens simples, papier/crayon avant de passer aux logiciels.

1. Voir aussi Pierre Mongin, Mieux s'organiser, la stratégie du post-it et du kanban personnel,
InterÉditions, 2013.

127
Comment utiliser le Mind Mapping ?

I Comment faire ?

Vous n'avez besoin que de quelques post-it® en quatre couleurs, des

tables et des nappes en papier ou du papier Kraft qui sont placés sur

des tables autour desquelles on peut se déplacer

C'est sur ces papiers que l'on va dessiner les cartes avec des

feutres. Au centre, l'idée centrale qui peut être une image dessinée

ou un croquis fait par un des participants avec les idées de tous.

Vous distribuez des post-it® aux participants à votre réunion. Vous

pouvez en acheter des modèles en forme de feuille mais ce n'est

pas obligatoire. Si vous avez un budget réduit, utilisez des bâtons de

colle repositionnable. Les participants mettent une idée par note en

écrivant suffisamment gros pour que les autres puissent lire.

Mettez toutes vos idées autour du noyau central sur les branches

créées (figure 6.4).

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Figure 6.4 Disposition des post-it® « feuilles » sur les bronches

Par exemple, on utilise quatre couleurs, pour un premier classe-

ment : les atouts existants, ce qui marche, les possibilités futures, les

challenges et les buts.

Utilisez une couleur différente pour chaque question.

128
Chapitre 6. Réaliser des cartes en Mind Mapping

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Figure 6.5 Classement des idées le long des branches principales

Laisser du temps personnel à chacun pour développer ses idées. En

effet, chacun note, pour lui, sur une feuille à part, ses idées avant de les

reporter sur les post-it® selon la classification que vous voudrez selon

les couleurs disponibles de vos notes repositionnables. Par exemple :

des feuilles jaunes pour les buts, des feuilles vertes pour les solutions,

du rouge pour ce qui marche bien et du blanc pour les challenges.

Faites regrouper les idées par grand thème. Chaque thème va


devenir une branche principale démarrant du centre. C'est sur ces

branches que les post-it® vont se positionner comme des feuilles sur

une branche.

Les branches fournissent des thèmes. On peut même en laisser en

blanc, en quelque sorte des branches parking. Le grand avantage est

que si, lors de la phase suivante, les participants ne sont pas d'accord

sur leur placement dans l'espace, il est possible de les repositionner

différemment, sans difficulté.

129
Comment utiliser le Mind Mapping ?

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Figure 6.6 Rutour de la table, le classement s'effectue en groupe


pour dégager un consensus

Faites ensuite partager les idées en faisant un tour de table entre

les participants.

Faites déplacer les personnes autour de la table, des tables, si vous


en avez plusieurs.

Vous pouvez ajouter plus d'idées durant la séance. Il suffit d'écrire

simplement sur les feuilles.

On met des icônes pour ce qui est important et des étiquettes

blanches pour celles où il peut y avoir des commentaires et des

questions.

On rassemble les idées en les regroupant par idées similaires.

À la suite de cette phase, nous passons à la réalisation d'un plan-

ning ; qui fait quoi et quand ?

130
Chapitre 6. Réaliser des cartes en Mind Mapping

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Figure 6.7 Planning ou mur

La production d'idées est remarquable. Une étude menée par l'uni-

versité du Sussex en Angleterre donne comme résultats : 12 idées par

participant, pour 240 participants en 4 groupes cela donne 293 idées se

répartissant en 25 problèmes, 178 possibilités et 89 qui marchent bien.

On retrouve en général des branches concernant :

- l'économie : tout ce qui tourne autour de la finance ;

- les activités : que font les gens ?

- la société : tout ce qui montre comment les personnes sont orga-

nisées, les réseaux, les institutions, la culture, comment les gens

travaillent ensemble ;

- l'environnement construit : immeubles, technologies, infrastruc-

tures, tous les éléments humains de l'environnement ;

- les paysages : environnement naturel, habitat, eau, écologie,

espaces ouverts ;

- le « parking » pour les thèmes qui émergent de la discussion;

- la fertilisation : résultat du croisement des idées.

Une fois les idées classées en actions, on prolonge la réflexion en

réutilisant les post-it® et en les plaçant sur une matrice dont l'abscisse

sera le temps. Une grille du plan d'action est ainsi réalisée. C'est

l'étape qui précède la création d'un diagramme de Gantt.

131
Chapitre 7

Les cartes

conceptuelles

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Chapitre 7. Les cartes conceptuelles

Définition du Concept Mapping

Les cartes de concepts (Concept mops) permettent de pré-


senter, à l'aide de mots, de figures géométriques et de flèches,

l'ensemble des notions et des connaissances autour d'un thème

donné ainsi que leurs relations. Il est également possible d'y

associer des documents numériques de nature diversifiée.

La construction de réseaux de connaissances peut faire partie de la

prise de notes dans un projet, précéder ou accompagner la rédaction


d'un travail de recherche, mettre en évidence les représentations

mentales et leur évolution. Elle peut aussi être utilisée à d'autres fins :

schémas fléchés, organigrammes fonctionnels, stratégies et chemi-

nement de recherche documentaire (sur Internet notamment), etc.

Les utilisations sont multiples : management de projets, mind

mapping puisque l'on peut refaire une carte en étoile. Il est possible

de l'utiliser en écriture créative pour créer les rebondissements de

l'action, la visualisation et l'animation, en brainstorming, en résolutions

de problèmes et surtout pour représenter des procédures réalisées


par les agents eux-mêmes. La coproduction des agents eux-mêmes

est à privilégier. Ne sont-ils pas les mieux à même d'expliquer les

procédures qu'ils vivent au quotidien ? Lorsque le projet se termine

et que les nouvelles procédures remplacent les anciennes, le concept

mapping est alors une excellente méthode pour les représenter.

Ces procédures seront d'autant mieux mises en œuvre lorsqu'elles

auront été dessinées par les utilisateurs eux-mêmes. Les procédures

de fonctionnement du nouveau produit ou service vont pouvoir être

dessinées par les utilisateurs eux-mêmes. Le projet se fond alors dans

le fonctionnement habituel de l'organisation.

133
Comment utiliser le Mind Mapping ?

Une carte conceptuelle

est d'abord une aide visuelle

« Les cartes conceptuelles sont des outils graphiques pour


l'organisation et la représentation des connaissances. Elles
comprennent des concepts, généralement enfermés dans
des cercles ou des boîtes d'un certain type et les relations
entre les concepts indiqués par une ligne reliant deux
concepts. Les mots sur la ligne, dénommée reliant des mots
ou des phrases qui relient, précise la relation entre les deux
concepts » (Novak et Caa, 2006).

L'idée fondamentale de la psychologie cognitive d'Ausubel est

la suivante. L'apprentissage se fait par l'assimilation de nouveaux

concepts et de propositions à partir de ce que l'apprenant connaît.

Les cartes conceptuelles donnent une image visuelle des concepts à

l'étude sous une forme communicable facilement. Si nécessaire, elles

peuvent être révisées à tout moment. Pendant le processus de formu-

lation, elles consolident une compréhension concrète et précise de la

signification et les inter-relations des concepts. Ainsi, elle transforme

l'apprentissage en un processus actif.

Selon Ausubei, « le facteur d'apprentissage le plus important est ce

que l'apprenant sait déjà ». Il suggère que lorsqu'un apprentissage

significatif se produit, il se déclenche une série de changements au

sein de notre structure cognitive. Les concepts existants se modifient

en formant de nouveaux liens entre les concepts. Ainsi, un apprentis-

sage par « relations » est durable et puissant.

La carte conceptuelle favorise la représentation conceptuelle d'un

sujet dans une forme à deux dimensions qui est analogue à une carte

routière. Les cartes conceptuelles sont des représentations schéma-

tiques montrant des relations significatives entre les concepts sous

la forme de propositions. Les propositions sont deux ou plusieurs

concepts liés par des mots, des étiquettes donnant des informations

sur les relations ou permettent de décrire les liens entre les concepts.

134
Chapitre 7. Les cartes conceptuelles

Face à la bureaucratie croissante dans les organisations, à la

surcharge généralisée de données, à la dispersion de l'attention, il

est nécessaire d'avoir une construction formalisée des procédures et

surtout un système d'informations global du projet. La représentation

graphique est alors un point incontournable pour formaliser les inte-

ractions entre les structures, les hommes et les processus.

Les objectifs sont ici de plusieurs ordres :

- savoir qui fait quoi ;

- donner une charpente ;

- faciliter la constitution d'une mémoire du projet ;

- permettre l'apprentissage et la transmission à d'autres agents de

l'organisation ;

- communiquer de manière standardisée ce qui permettra de

capitaliser ;

- améliorer les procédures en les visualisant et en comprenant rapi-

dement là où ça fait mal.

Une carte conceptuelle permet de représenter les facteurs influen-

çant et les facteurs influencés.

Comment réaliser une carte

conceptuelle ?

I Les étapes de la construction de cartes


conceptuelles

- Sélectionner : se focaliser sur un thème, puis identifier les mots liés

ou des phrases clés.

- Ranger : classement parmi les concepts (mots clés) à partir du

plus abstrait EN HAUT de la page et vers le plus concret. Cette

135
Comment utiliser le Mind Mapping ?

convention permet d'avoir un sens de lecture et de se repérer dans

l'enchaînement des idées.

- Grouper : rassembler en grappes les concepts fonctionnant au

même niveau d'abstraction et de ceux interagissant étroitement.

- Organiser : disposer des concepts pour une représentation

schématique.

- Lier la proposition et ajouter, relier les concepts avec les lignes de


liaison et étiqueter chaque ligne avec une proposition. Le mot de

liaison entre les concepts explicite la liaison entre eux.

I Un exemple de carte conceptuelle :


les diagrammes de collaboration

Un diagramme de collaboration permet de visualiser et de définir

toutes les relations qui existent entre un système (une organisation,

un processus) et tous les acteurs du contexte auquel il appartient.

Voici un exemple de processus représenté par un fichier Excel et

le même processus en carte conceptuelle (Cmaptools), bien plus


communicante.

A B C D
ETAPE Cadre Réfèrent
8 ACTIVITES Pédagogique préparation
Préparation
• Réc*g«r le courrier de lancement de la campagne de X X
puMcKé
Conception des dossiers d'Inscription et puis vafcdatwn X X
par le chef de service
- E<«er et Imprimer le dossier de campagne cfnscription X
- Edler étiquettes coledivlés X

É -Visa lettres aux coRecttvttés X


u

OÛ - Mise sous pli
2
Figure 7.1 Processus en €xcel

136
Chapitre 7. Les cartes conceptuelles

La publicité

Rédiger le courrier de lancement validé par Cadre pédagogique


de la campagne de publicité préparation V
réalisé par
Conception des dossiers d'inscription
et puis validation par le chef de service Réfèrent
T préparation
Éditer et imprimer le dossier éditée par
de campagne d'inscription
CP responsable
T
- Éditer étiquettes
collectivités Assistantes de formation
z
réalisée par Secrétaires de formation
Mise sous pli

; Directeur régional
Visa lettres aux collectivités ► signée par

Figure 7.2 Carte conceptuelle processus

Faire du Concept Mapping avec Excel

Pour dessiner des cartes conceptuelles, il vous suffit de vous installer

devant votre ordinateur (même sans connexion Internet !) et d'ouvrir

Microsoft Excel. En quelques clics vous pouvez y créer de véritables

cartes de concepts. Vous pouvez ainsi commencer à dessiner des

cartes rapidement et sans contrainte technique. Certaines entreprises

n'autorisent pas l'utilisation de logiciels libres ou autres que ceux

estampillées par le service informatique. Avec Excel ou Cale (dans la

suite OpenOffice) certainement présents sur votre ordinateur, vous

êtes opérationnel immédiatement.

137
Comment utiliser le Mind Mapping ?

I Transformez une page Excel en page blanche

■■ ■■
Figure 7.3 €xccl 1

L'image ci-dessus a été produite sous Excel. On ne dirait pas qu'elle

a été faite sous Excel parce que le quadrillage a été supprimé. Pour y

arriver, il existe deux façons :

- faites Ctrl + A pour sélectionner tout ce que contient votre document

Excel, puis rechercher la fonction Couleur de remplissage (le seau

de peinture) dans la barre d'outils Dessin. Ouvrez la fonction et sélec-

tionnez la couleur blanche en cliquant dans la case correspondante ;

- dans la barre de menu, ouvrez le menu Outils puis sélectionnez

la fonction Options. Cliquez sur l'onglet Affichage et décochez la

case Quadrillage du sous-menu Fenêtres.

À présent, votre document Excel ressemble à une page blanche

sous Word. Votre document contient toujours des cellules mais les

lignes du quadrillage sont devenues invisibles.

I Commencer votre carte de concept

- Pour la prochaine étape, ouvrez la barre d'outils Dessin. Dans la

barre de menu, ouvrez le menu Affichage, faites dérouler la fonc-


tion Barre d'outils, puis cliquez sur Dessin. Pour faire une carte de

concept sous Excel, utilisez d'abord les formes automatiques puis

mettez-les en relation avec des connecteurs.

I Créez une forme automatique

Sélectionnez le menu Formes automatiques de la barre d'outils

Dessin, faites glisser la souris à l'intérieur du menu pour sélectionner

138
Chapitre 7. Les cartes conceptuelles

une des catégories proposées puis, à l'intérieur d'une catégorie,

cliquez sur la forme souhaitée. Une forme apparaît mais elle n'est

pas figée : vous pouvez modifier sa hauteur et sa largeur à l'aide de

la flèche de la souris (qui a maintenant la forme d'une croix pleine).

Pour créer plusieurs fois la même forme, sélectionnez la forme voulue

et faites Ctrl + C (pour copier la forme) puis Ctrl + V (pour coller la

forme) et positionnez la copie obtenue où vous le souhaitez.

I Redimensionnez une forme automatique

Lorsque vous créez une forme automatique, trois sortes de cercles de

contrôle apparaissent autour d'elle :

- les cercles blancs servent à redimensionner la forme. Cliquez sur

l'un d'entre eux et tirer la forme de l'extérieur vers le centre si vous

souhaitez en réduire la taille ou du centre vers l'extérieur si vous

souhaitez en agrandir la taille ;

- le cercle vert sert à faire pivoter la forme. Cliquez sur le cercle vert

et faites pivoter la forme jusqu'à ce qu'elle soit positionnée comme

vous le souhaitez ;

- le losange jaune sert à modifier la nature du trait. Dans le cas d'un

rectangle à forme arrondie, cliquez sur le losange jaune et tirer

du centre vers la gauche de la forme pour obtenir un rectangle à

angles droits. Tirez-le à présent vers le centre du rectangle à forme

arrondie pour lui donner une forme plus ovoïdale.

I Insérez du texte dans une forme automatique

Placez la souris sur la forme automatique et enfoncez le clique droit,

sélectionnez l'option Ajouter du texte ainsi apparue. Réfléchissez

bien à ce que vous souhaitez écrire à l'intérieur de l'objet sélectionné.

Si vous souhaitez rédiger un texte assez long, estimez bien la taille

de la forme automatique à l'intérieur de laquelle vous voulez écrire

et ajustez-la le cas échéant, ou alors réduisez tout simplement la

139
Comment utiliser le Mind Mapping ?

police du texte. Aussi, puisque vous travaillez sous Excel, il vous est

toujours possible de cliquer à l'intérieur de n'importe quelle cellule

(même si elles sont désormais invisibles) et d'ajouter du texte à côté

de la forme automatique.

I Personnalisez une forme automatique

II est possible de transformer l'apparence d'une forme automatique

en modifiant la couleur de remplissage, la couleur de la bordure,

ainsi que le dimensionnement, la rotation et l'échelle. Toutes ces

options peuvent être gérées depuis le menu Format de la forme

automatique. Pour atteindre ce menu, il faut faire clique droit lorsque

la flèche de la souris qui parcourt la forme automatique prend l'appa-

rence du curseur de mouvement.

Si la flèche de la souris est placée sur l'un des cercles blancs entou-

rant la forme, le curseur de dimensionnement diagonal apparaît.

Si la flèche de la souris est placée sur une zone de texte, le curseur

d'écriture apparaît. Si vous essayez de transformer la Forme automa-

tique avec ce curseur vous ne pourrez modifier que la police du

texte.

C'est le curseur de mouvement qui vous permet d'accéder à la

fenêtre de Format de la forme automatique désirée. À partir de ce

menu, vous pourrez modifier la couleur et le motif de la forme.

-f
<
Y

140
Chapitre 7. Les cartes conceptuelles

I Reliez les formes automatiques

En haut du menu des Formes automatiques sont proposées les

options Lignes et Connecteurs. N'utilisez pas les lignes comme

des connecteurs. Les connecteurs ont un système intégré de redi-


mensionnement automatique alors que les lignes ne sont que de

simples lignes. Lorsqu'ils sont installés, les connecteurs se déplacent


en même temps que les formes si vous les modifiez. Pour utiliser les

connecteurs, sélectionnez une forme de connecteur dans le menu

Formes automatiques de la barre d'outils et sans cliquer dans la

carte de concept, déplacez le curseur du connecteur au-dessus de

la forme automatique. Plusieurs boîtes bleues apparaissent, vous

indiquant où peut se situer le point d'origine de votre connexion.

Toutefois, un logiciel dédié comme Cmaptools, que nous allons


aborder ci-dessous, nous permettra d'aller plus vite et plus loin.

r
Microsoft Excel est disponible sur la plupart des ordinateurs. Il
permet de réaliser facilement et de façon assez intuitive des cartes
de concept.
La carte de concept est une méthode pour schématiser une
information complexe, pour assimiler et communiquer un savoir.
Cet outil simple permet de réaliser des fiches de procédures.
v

141
Comment utiliser le Mind Mapping ?

Faire du Concept Mapping

avec Cmaptools

Le logiciel CmapTools est une application gratuite en français, réalisée


par The Institute for the Interdisciplinary Study of Human & Machine

Cognition (1HMC) de l'université de West Florida. Il permet de réaliser

et de partager des cartes conceptuelles. Le logiciel peut être télé-

chargé à l'adresse suivante : http;//cmap.ihmc.us/download/.

Il se met automatiquement en français. Il vous est seulement

demandé de remplir un formulaire pour que vos cartes soient signées

de votre mail. Vous devez donner aussi un mot de passe.

I Principes

Les concepts sont reliés entre eux par des flèches.

Chaque flèche reliant deux concepts doit porter l'inscription d'un

lien. Il est possible toutefois d'avoir une flèche directe sans étiquette.

Deux concepts et leur lien se lisent comme une proposition com-

plète, comme une phrase commençant par un nom relié par un verbe

à un autre nom. C'est exactement comme un énoncé complet de

grammaire : sujet, verbe, complément. La proposition se suffit à elle-

même pour comprendre la relation entre le sujet et le complément.

Les liens sont la plupart du temps des verbes ou des locutions verbales.

Tout comme les notes repositionnables qui constituent un format

idéal pour noter les éléments principaux d'un concept, les rectangles

qui apparaissent sur un écran vierge du logiciel Cmaptools sont les

éléments de base dans lesquels vous inscrirez le nom du concept.

Ces concepts seront réunis entre eux par des flèches que vous créez

en utilisant, comme point de départ, l'accent circonflexe apparaissant

au-dessus de chaque rectangle de concept.

En tirant à partir de cet accent, et en gardant votre clic gauche de

souris enfoncé, la flèche de liaison apparaît.

142
Chapitre 7. Les cartes conceptuelles

À l'ouverture du logiciel, deux fenêtres s'ouvrent : une fenêtre Vues

et une fenêtre Sans titre 1. La fenêtre Vues sera alimentée par des

ressources (comme des images, par exemple) que vous ajouterez

par Fichier / Ajouter des ressources. La fenêtre Sans titre sera votre

espace de travail pour dessiner votre carte conceptuelle qui utilisera

les ressources ajoutées dans la fenêtre Vues. Pour des raisons de

sécurité, seules les ressources préalablement enregistrées dans la

fenêtre Vues sont récupérables.

I Créer votre carte

Pour créer votre première carte, faites Fichier/créer une nouvelle

Cmap.

| Édition Outils Fenêtre Aide


Nouvele Cmap Ctrl+N J
Nouveau dossier... Ctrl-fMaj+N
Nouveau N de discussion
Nouveau bouillon...
Ouvrir Entrée
Fermer > Qrl+W
Ajouter des ressources...
Ajouter une adresse Web...
Exporter le dossier sous forme de page Web...
Importer ►
Aperçu avant impression... Clrl+P
Quitter CmapsTools CtH+Q

Figure 7.4 Nouvelle cmap

143
Comment utiliser le Mind Mapping ?

I Élaborer votre carte

Votre écran est vierge, créez votre premier concept en double-cliquant

53 Sans titre 1
Fichier Édition Format Collaborer Outils Fenêtre Aide

♦ ♦ P 100

cliquez et déplacez la flèche pour créer un lien


^^^^«Adouble-cliquez pour modifier le texte

Figure 7.5 Nouveau concept

Nommer un concept : double-cliquez à l'intérieur du conteneur.

0 Sans titre 1 1
1 Fichier Édition Format Collaborer Outils Fenêtre Aide
♦ ♦ [g- P 100

15=^51
cli< uez et
Organisez mon projet 11 double-cliquez
i pour ^modifier
«éche lepour
texieci«*i un lien

Figure 7.6 Nom du concept orgonisez mon projet

En bas à droite, nous avons ajouté une flèche pour indiquer la

présence d'une double flèche qui sert à redimensionner la taille du

conteneur.

I Ajouter des relations

Cliquez sur le concept pour le sélectionner. Cliquez et faites glisser

les flèches situées au-dessus du concept. Nommez le nouveau

concept et la relation.

144
Chapitre 7. Les cartes conceptuelles

Organisez mon projet

\
????
1»—^

S
Figure 7.7 Proposition 1 cmoptools

On observe que les points d'interrogation indiquent l'endroit où


vous pouvez saisir le texte de liaison et dans le conteneur en bas
également le texte du concept suivant.

I Ajouter des ressources

Glissez et déposez votre ressource (fichiers, images, vidéos, etc.) de


votre poste de travail sur un concept de votre carte.

Vous pouvez par la même méthode, ajouter des ressources dans la


fenêtre Vues. Une fenêtre s'ouvre avec les informations relatives à la
ressource. Cliquez sur Ok.

I Ajouter une image

Pour ajouter une image qui s'affiche directement au sein de votre


carte de concepts : dans la fenêtre principale Vues, choisissez dans
le menu Fichier, l'option Ajouter des ressources. Sélectionnez votre
image via l'arborescence de fichiers. Appuyez sur le bouton Ajouter.
Une fenêtre avec les propriétés de l'image s'ouvre. Cliquez sur Ok.

Au sein de votre carte, cliquez droit sur le concept. Sélectionnez

l'option Format Style puis Objet. Pour afficher la palette Vues, dans

la barre d'outils principale faire Fenêtres/affiche Vues. Dans le menu

Palette Vues, appuyez sur le bouton §

Une fenêtre intitulée Choisir son arrière-plan s'ouvre. Sélectionnez


votre image puis cliquez sur Ok. Pour que votre légende soit lisible,
à l'endroit où vous le souhaitez, il faut dans l'onglet Police choisir la

couleur, la taille, le centrage comme sur l'image ci-dessous.

145
♦ ♦ Jâ ioo

nm m i
v
Organisez mon projet
* «xtosr
b l u ^

JuntrK**)* 6J t«>i«
£$0 :•; :»:

H>i4»
zii
p«ll«* 0t»4l Liant C
i ftylt
•A
Avec 3 clics sur les
If zones indiquées,
vous positionnez
la légende de votre
image
îîjpn ; -
nri md mappiog

Figure 7.8 Police Cmaptools

I Contourner la limite des cartes

Dans les cartes de mind mapping, vous pouvez plier et déplier les

branches, vous libérant ainsi de la contrainte de la taille de votre écran


d'ordinateur. Dans les cartes conceptuelles, le moyen de vous en libérer

s'appelle le noeud imbriqué. Cette fonctionnalité est réalisable en sélec-

tionnant un « lasso » qui permettra de regrouper les concepts dans un

nœud imbriqué. Une fois la zone repérée, le menu du clic droit vous

permet de créer ce nœud imbriqué. Il crée une zone cliquable de niveau

inférieur N-l libérant ainsi de l'espace au niveau 1.

Astuce

Si vous voulez aprofondir vos connaissances sur les cartes conceptuelles,


voir Pierre Mongin, Les cartes conceptuelles, Dunod, 2014..

146
Chapitre 7. Les cartes conceptuelles

Le système outils d'enquêtes


d'informations
d'un projet

Hub
noeud imbriqué

noeud de réseau
Combine travail personnel
et travail professionnel

Image 7-9 Noeud imbriqué replié

Le système
outils d'enquêtes
d'informations
d'un projet
Libre écriture
\
Créer générer, construire
Hub des idées
\
activité cognitive
noeud de réseau
Combine travail personnel
et travail professionnel

Image 7-10 Noeud imbriqué déplié

I Configuration

Le logiciel CmapTools est compatible avec Windows 95/98/Me/

NT/2000/XP/7 et 8 :

- PC avec 500 mégahertz (MHz) minimum. Processeur de la famille,

Intel Pentium/Celeron, AMD K6/Athlon/Duron, recommandé ;

- 128 megabytes (MB) de RAM minimum ;

- Espace disque disponible : 75 MB.

147
Comment utiliser le Mind Mapping ?

Autres logiciels de Concept Mapping

I Compendium (gratuit en anglais)

http://www. compendiuminstitute. org/do wnload/download.htm

h ttp://kmi. open.ac. uk/projects/compendium/download/readme_ 1. J

win-for-MySQL-4. l.html

I En ligne

http://ctools. msu. edu/ctools/index.html

http ://www. gliffy. com/

http://www. /s/s. vt. edu/

I Payant

Inspiration (en français) : http://www.inspiration.com

Axon Idea Processor (en anglais, gratuit dans sa version Lite)

http://web.singnet.com.sg/~axon2000/
tH
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148
Chapitre

Les cartes

panoramiques

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Comment utiliser le Mind Mapping ?

Les hommes communiquent depuis la nuit des temps en


se transmettant des histoires relayées par des images
peintes ou gravées sur les murs des cavernes, des temples,
des tombeaux... Aujourd'hui, la multiplicité des supports et la
rareté du temps disponible amènent à privilégier les images
pour aller à l'essentiel. Les panneaux d'affichage sont employés
par la publicité pour communiquer de nouvelles idées ou pro-
duits. Pourquoi ne pas les l'utiliser pour faire avancer vos projets ?
Voyons les avantages que vous pouvez en tirer pour vos projets,
avant de voir comment les réaliser.

Les bénéfices des cartes panoramiques

La carte panoramique permet de donner des orientations au projet,

de créer un univers dans lequel les acteurs peuvent se projeter pour

résoudre une situation insatisfaisante.

Elle rend visible l'intelligence collective du groupe projet qui la

construit. Elle apporte du sens par la vision qu'elle donne.

La carte panoramique développe une représentation mentale d'un


avenir meilleur en jouant sur cinq dimensions :

1. l'imagination (0-D) des participants ;

2. l'ordre de mission du projet (représenté par la bannière dans

l'exemple ci-dessous) (1-D) ;

3. les deux dimensions de la carte (2-D) ;

4. éventuellement les trois dimensions si l'on inclut une maquette

en trois dimensions du projet comme un futur bâtiment (3-D) ;

5. la dimension temporelle avec la ligne de temps du projet (4-D).

Or c'est la coordination de toutes ces dimensions qui fait le succès

d'un projet.

150
Chapitre 8. Les cartes panoramiques

I « Il n'y a pas de réalité seulement


des perceptions »

La carte panoramique crée une représentation d'une situation com-

plexe reliant les cinq dimensions vues ci-dessus. C'est un « objet

circulant » comme un ballon de football que l'équipe projet va tenter

de mettre dans les buts, sur un espace, dans un temps donné et avec

des ressources limitées en hommes, énergie...

Une situation complexe

1
peut-être pour résoudre
comprise par

La construction Une réponse, un diagnostic Une carte


d'un schéma en groupe un plan d'actions panoramique

t f
qui produit qui est sous la forme

\ /
un modèle un assemblage
particulier d'éléments

Figure 8.1 Carte conceptuelle de situation complexe

I Exemple de carte panoramique

L✓
«.OJ

Figure 8.2 Lo corte panoramique du projet

151
Comment utiliser le Mind Mapping ?

Vous observerez la bannière au centre de la carte panoramique

qui accueille l'ordre de mission du projet. La loupe pour l'analyse du

projet, le brainstorming, les idées et le chemin vers la destination

finale du projet. Des dessins, de la couleur, des symboles, des mots

se combinent ensemble en une carte de synthèse à l'énergie commu-

nicative. Le processus du projet est rendu ainsi lisible pour tout lecteur

même de faible niveau. La carte raconte l'histoire du projet, l'horizon

de travail vers lequel les participants vont aller.

Elle est une fusion de l'histoire de l'organisation ou du projet avec

la géographie du projet. La carte est le support visible des flux en

actions.

La carte panoramique permet d'étudier les interactions qui

construisent l'espace du projet et d'identifier le chemin des possibles

ouvert aux acteurs. On se retrouve penchés sur la carte à chercher

le meilleur chemin avec nos compagnons de voyage (les acteurs du

projet) pour se déplacer dans le projet, dans le temps et dans l'espace.

Une carte est un espace qui va parler, communiquer, donner le

sens avec du poignant, de la richesse, du plaisir et de l'énergie.

I Les histoires marquent l'inconscient


plus que les stratégies

En racontant une histoire, le sens, la raison d'être, et la direction du

projet sont combinées et activées ensemble. Lorsque les organisa-

tions sont capables de recevoir un engagement total dans l'histoire

de la part de leurs employés et de leurs actionnaires, cela devient

leur histoire. Les cartes permettent de connaître le contexte auquel

ils font face et la vision du futur vers laquelle les acteurs s'engagent.

Ils peuvent alors réaliser le potentiel qui émerge.

Il faut engager les organisations à exposer leur histoire, leur légende.

Les cartes panoramiques invitent les membres d'une organisation à

se raconter en utilisant des mots, des dessins, des graphiques, des

152
Chapitre 8. Les cartes panoramiques

lignes de temps, des images, des couleurs, enregistrant les menaces

et les thèmes. Il suffit de commencer par dessiner un début d'histoire

utilisant ce que chacun apporte comme contribution complémentaire.

Ce qui aboutit à un cadre visuel qui distille la cascade d'informations

en une histoire focalisée sur une ligne de menaces clés et de thèmes.

Elle capture les aspects originaux de la culture de l'organisation. Elle

traite le récit de cette histoire comme une exploration plutôt que

comme des injonctions, créant des opportunités pour tous ses

membres à rechercher, atteindre et contribuer.

La culture est la « colle » qui relie les communautés, organisations

et familles ensemble. Une culture « saine » autorise le groupe à sur-

vivre et même bénéficier d'un vent perpétuel de changement

Le storymapping (cartes panoramiques) donne de la puissance au


storytelling (récit d'entreprises). La création de larges posters ou de

cartes murales illustre l'histoire, le contexte, la vision, les processus

dans lequel les personnes s'engagent. Les cartes panoramiques

envoient non seulement des informations clés mais construisent aussi

des métaphores et d'autres représentations symboliques sur le niveau


émotionnel associées à cette information (fierté, excitation, conviction,

incertitudes, espoirs...). Les cartes sont employées pour servir de

support à l'exploration et à l'apprentissage à travers une construction

guidée du récit, en facilitant la discussion, et même l'auto-exploration.

Nous sommes à la limite de la création d'un mythe.

Le mythe

Le mythe est une vision du monde globalisante, une vision cosmique par-
tagée par un groupe qui crée une unité et une cohésion sociale. C'est un
discours explicatif du monde, il régularise et limite l'action individuelle.
Les organisations racontent leur passé, leur présent, leur futur. Cela sert de
premier niveau de cadrage d'une action collective. Les cartes panoramiques
fournissent le cadre de ce récit en aidant les organisations à découvrir des
modèles, comprendre les points pivots et explorer les possibilités du futur.

153
Comment utiliser le Mind Mapping ?

Pendant que les cartes panoramiques clarifient « l'horizon de travail »,


elles donnent aussi matière à réflexion personnelle, aidant les personnes
à connecter leurs efforts pour la réussite globale du projet. L'individu se
positionne sur la carte exactement comme il choisissait de se rendre d'un
point à un autre d'un territoire.
Les cartes panoramiques aident puissamment les coordinateurs projet, les
directions et leurs membres à créer des présentations mémorables. Comme
elles sont plus accessibles et plus succinctes que les documents écrits ou
les diaporamas, les cartes panoramiques sont un outil incontournable pour
aider les équipes de management à donner du sens aux actions deman-
dées au personnel, à fournir des références aux réunions de direction ou à
structurer des discussions à tous les niveaux de l'organisation.
Tout au long de l'utilisation des cartes panoramiques (c'est également
vrai pour le mind mapping et les cartes conceptuelles) : il y a deux sortes
d'attention. Une attention sous forme ascendante qui est déclenchée par
des stimuli extérieurs, le dessin ou la couleur d'une branche qui permet
de remonter vers le noyau central de la carte. Une autre descendante
qui génère de manière endogène sous contrôle volontaire, par exemple,
lorsqu'on va « réviser » une carte. Le mouvement de flux/reflux est-il in-
conscient ? Dominée par le flux externe de stimulation, l'attention ascen-
dante repose sur la saillance de certains attributs ou de certains objets par
rapport à leur entourage.
L'âme est ce principe vital qui anime les hommes et les femmes, leur donne
une dynamique, un sens, une direction. C'est cet actif immatériel qui agrège
tous les autres, qui installe au cœur de l'organisation un véritable dessein
pour rassembler les différents acteurs. Donner une âme au projet, c'est
doter l'entreprise d'un redoutable outil pour agir, collaborer, mobiliser, se
transformer, se connecter.

I Quand l'utiliser ?

L'usage des cartes panoramiques inclut la présentation des plannings,

la communication de nouvelles idées, l'organisation des projets, et

la présentation des systèmes pour gagner en clarté à l'intérieur des

organisations.

Un champ nouveau de développement de la communication en

entreprises s'ouvre.

154
Chapitre 8. Les cartes panoramiques

Lors d'interventions, nous nous mettons spontanément à dessiner.

Nous nous sommes alors aperçus que voir les idées cartographiées

rendait le groupe capable d'apprendre et de penser ensemble.

De fait, il faut passer d'un mode de travail classique sans trop

d'images à un mode imagé comme le dessin ci-dessous nous y invite.

Figure 8.3 Rllcz vers utilisation des cartes panoramiques

Les cartes panoramiques fournissent des images supportant les

valeurs de l'organisation qui les utilisent ou du projet auxquelles elles

font référence. Elles créent une mémoire de groupe.

I Convergence culturelle

Développer une nouvelle manière de rendre les autres capables de

voir leurs propres idées mises en cartes correspond à un profond

désir d'être un élément actif de la communauté aidant les collègues à

apprendre, à communiquer, et à travailler en collaboration.

Les règles non écrites de l'entreprise sont souvent légions dans les

organisations. Elles sont « tacites », comprises et partagées par tout le

monde. Les cartes peuvent clarifier et communiquer les règles orales

155
Comment utiliser le Mind Mapping ?

afin que chacun y soit attentif. Lorsque des groupes de projet émer-

gent, souvent la culture dominante refait surface, plus forte encore.

Les nouveaux membres du groupe sont perturbés par la transition. Ils

pensent alors qu'ils ont besoin de devenir des personnes différentes,

ignorant qu'ils ont juste besoin de naviguer différemment. Par la vision

des transitions, des dynamiques en cours, des valeurs, des buts, des

forces et faiblesses de chacun, de leurs besoins, aussi bien que leurs

modèles de comportement avec chaque culture, la carte collecte

différents éléments pouvant être des opportunités.

Un exemple courant d'une carte panoramique répond à la ques-

tion : comment pouvons-nous devenir un seul groupe travaillant

autour du projet ? Une sorte « d'architecture culturelle » se crée alors à

partir des représentations individuelles, des visions individuelles de ce

que le projet peut devenir pour se fondre dans une carte de groupe.

I Cartographier le processus créatif

Les cartes panoramiques peuvent capter le flux des idées, en générer

d'autres par rétroactions, rien qu'en les voyant au tableau. Il est alors

possible de les organiser grâce par exemple à des notes reposition-

nables. Elles vont clarifier le sens des actions pour atteindre les objec-

tifs du projet. Elles seront aussi un formidable moyen de présenter,

en équipe, à différents partenaires, les raisons d'être du projet, l'état

d'avancement. Tout se passe comme si le groupe projet examinait

une carte routière pour savoir où il va et ce qui lui reste à parcourir

pour atteindre son but.

Elles permettent également de cartographier les dynamiques de


réunion, les éléments de négociation ou encore les éléments de

conflits entre services (cf. l'exemple de services ressources humaines

représenté comme une île détachée du continent, montrant méta-

phoriquement son exclusion de l'organisation).

156
Chapitre 8. Les cartes panoramiques

Enfin, lorsque le projet est terminé, le débriefing est possible. On

peut examiner où on est arrivé, comment on y est arrivé, si une autre

stratégie était possible...

Avant de dessiner, il faut néanmoins se poser quelques questions

pour que le paysage se dessinant devant vos yeux ne comprenne que

le strict nécessaire, rien d'autre.

I Les cartes panoramiques : une mise en commun


des compétences de tous les acteurs d'un projet

Lors d'une réunion, lorsque les acteurs d'un projet griffonnent sur

leurs papiers ou dessinent en écoutant, il semble qu'ils ne font pas

attention. Toutefois, pour de nombreuses personnes, la création

d'images peut devenir un outil puissant pour l'enregistrement des

idées et donner sens à ce qu'ils entendent dans la réunion. Plutôt


que de contrecarrer cet élan, nous pouvons utiliser les « productions »

de chacun. Le processus encourage les acteurs à être conscients de

la signification de ce qu'ils sont en train d'enregistrer ainsi que des

relations entre les idées.

En tant que gestionnaire de projets, vous pouvez utiliser cette incli-

naison naturelle à dessiner et à griffonner en incorporant le dessin et

les représentations symboliques dans les projets. Les agents peuvent

apprendre à créer des cartes visuelles tout en écoutant et en partici-

pant aux discussions, aux réunions de gestion de projet. Cette forme

de prise de notes engage l'apprenant dans l'enregistrement des idées

et leur regroupement au lieu d'écrire des phrases à la hâte ou de se

laisser distraire. En conséquence, ils sont capables de se concentrer

sur le projet d'une manière active, plutôt que passive.

157
Comment utiliser le Mind Mapping ?

Comment réaliser

une carte panoramique ?

Vous ne pouvez dessiner l'image d'une stratégie, d'un plan, d'un pro-

cessus ou d'une procédure sans vous poser des questions :

- à quoi servira ce projet ?

- qu'est-ce qu'il apportera ?

- qui sera concerné ?

Réalisez le test lors d'une prochaine réunion, vous serez étonné de

voir que ces questions basiques sont parfois oubliées.

I Que dessiner ?

Avant de dessiner, vous avez besoin de savoir ce que vous mettrez

dedans et ce qui n'y figurera pas. « Que dessinez ? » est une ques-
tion intéressante. Elle vous oblige à vous concentrer sur l'important.

D'ailleurs, il faut surtout décider de ce qu'on ne va pas y mettre.

I Comment le dessiner ?

Une fois les éléments à dessiner choisis, il faut savoir comment le

dessiner. Cela dépend de la cible que vous visez. Par exemple, si vous

décidez de dessiner une procédure, ce ne sera pas le même dessin si

vous vous adressez à votre clientèle ou votre personnel. La question

« que dessiner ? » est stratégique. Vous pouvez seulement y répondre


par la créativité et une vision de l'avenir du projet à sélectionner parmi

des millions de possibilités. La question « comment le dessiner 7 » est

tactique. Il est possible d'y répondre uniquement quand vous avez

compris qui le fera et comment. Comment dessiner votre vision ?

Le centre de votre carte contient toujours le mot-clé de votre vision.

C'est l'endroit le plus vu, où votre acuité visuelle est la plus forte.

Chaque idée en un mot vous incline à la clarté. Les détails addition-

nels peuvent être ajoutés sur la carte imprimée (après impression).

158
Chapitre 8. Les cartes panoramiques

( Exemple

Si vous vous interrogez, vous connaissez des personnes ou des organi-


sations qui réussissent à atteindre les ambitieux projets qu'ils se sont
fixés. Comment font-ils ? Ils créent consciemment ou instinctivement
une VISION de ce qu'ils veulent faire, sentir ou expérimenter. C'est seu-
lement après, qu'ils se fixent des objectifs pour les aider à parvenir à ce
qu'ils désirent.

Le bord du papier représente les frontières de votre image du monde.

Un réseau de branches, de connexions entoure votre vision et

quelques-unes de vos idées deviendront plus tard des buts.

I Utiliser des représentations graphiques simples

C'est-à-dire sans trop de détails, dont les contours sont suffisamment

épais pour être facilement distingués à 10 mètres de distance. Il est

aussi envisageable de distribuer des documents papier plus détaillés

si la situation l'impose. Mais c'est moins efficace. Les personnes lisent

alors sur leurs papiers. Ils n'interagissent plus sur un espace commun :

le mur ou le tableau pour construire une représentation commune.

Il faut choisir des représentations graphiques sans ambiguïté. La

même image peut signifier autre chose pour deux individus différents.

Il faut proposer des images qui viennent étayer les éléments tex-

tuels sans vouloir combler du vide.

Pour utiliser au mieux le dessin, les cartes de mind mapping,

conceptuelles et cartes panoramiques, il faut procéder par ordre.

D'abord, co-dessiner la vision du projet, puis trouver l'intitulé de

la mission du projet en douze mots maximum, puis décliner cela en

objectifs, puis en actions.

Le dessin est à faire par tous sur des feuilles les plus grandes pos-

sibles de papier Kraft ou des nappes en papier qui seront accrochées

au mur. Chacun y met sa vision jusqu'à arriver à une carte panoramique

159
Comment utiliser le Mind Mapping ?

géante désignant le futur horizon de travail du groupe. Vers quelle

destination nous dirigeons-nous ? Dans quel environnement ?

L'un des objectifs est d'apprendre des autres, d'explorer les sujets,

les problèmes posés pour les voir sous différents angles et apprendre

de nouvelles compétences par un engagement créatif et l'établisse-

ment d'un planning d'actions.

Les cartes panoramiques sont un outil pour le management. Tous les

murs et enregistrements faits durant les ateliers peuvent être photogra-


phiés digitalement et publiées dans le rapport d'activités hebdomadaires

Les cartes panoramiques sont complémentaires des cartes de mind


mapping. Elles utilisent des éléments similaires comme la couleur, les

images et des relations, flèches, visant à inspirer la pensée créative et

à aider la mémoire.

^ PAP'tre.
ô-ftAUt. FotMAT

Figure 8.4 Les rudiments de la carte panoramique

Quelles que soient vos capacités en dessin, vous pouvez facilement


expliquer les rudiments des cartes panoramiques, permettant ainsi

à vos collègues d'enregistrer des idées en utilisant au mieux leur

intelligence.

160
Chapitre 8. Les cartes panoramiques

I Comment cela fonctionne ?

Une carte n'a aucune règle de construction, hormis peut-être le sens

de la gauche vers la droite pour marquer le temps'.

1. Fournitures nécessaires pour créer une carte visuelle : prendre

les plus grandes feuilles de papier possibles. Vous pouvez aussi travail-

ler sur le bureau, sur un tableau ou sur des papiers collés au mur. Si

c'est envisageable, chaque personne devrait avoir plusieurs marqueurs

de couleur effaçables à sec ou des crayons de couleur.

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Figure 8.5 Boîte à outils (1/2)

2. Encourager les personnes à prendre leur temps pour représenter

le sujet qui va être illustré. Cela peut être une simple image comme

celles sur les cartes présentées ici.

3. Au fur et à mesure que les idées clés sont mentionnées, les

personnes peuvent les écrire sur les lignes de cette branche de l'image

centrale s'ils choisissent une représentation en formes de mind map®.

Des phrases entières ne sont pas nécessaires. La taille des mots, les

1. Une galerie de cartes panoramiques est disponible sur www.mindmanagement.org, ru


Cartes panoramiques.

161
Comment utiliser le Mind Mapping ?

images associées et des formes entourant les mots peuvent être utili-

sées pour mettre l'accent sur tel ou tel point.

4. Au fur et à mesure que de nouvelles idées sont présentées ou

discutées, les acteurs ajoutent de nouvelles branches. Une fois que le

sujet a été dessiné, des détails supplémentaires peuvent être ajoutés

à cette branche. De cette manière, l'information est organisée telle

qu'elle est enregistrée.

5. Finalement, votre groupe de projet découvrira que les cartes

panoramiques peuvent être utilisées pour tout, de la planification du

projet, à la prise de notes, pour développer l'intelligence collective du

projet, à la préparation à la rédaction de rapports, la communication

des rapports d'avancement et l'auto-évaluation.

I Comment les dessiner ?

Vous avez besoin de quatre éléments pour dessiner des cartes

panoramiques : des marqueurs (méga ou normaux), des craies, de

grandes feuilles de papier, des Post-it.

Figure 8.6 Boîte à outils (2/2)

162
Chapitre 8. Les cartes panoramiques

Les titres sont faits avec les mégas marqueurs. On trouve des mégas

marqueurs (BigOne), d'une largeur de marquage de 6 à 12 mm qui

permettent de couvrir de grandes surfaces rapidement chez Neuland

par exemple (www.neuland.com).

Astuce

Les craies permettent de colorier les fonds de couleur.

I Un petit cours de dessin

Voici en quelques croquis, de quoi alimenter votre carte panoramique

sans être un as du dessin.

> Les personnes

Voici une mandala montrant divers personnages dont vous pouvez

vous inspirer dans différentes situations.

Figure 8.7 Personnages (© Luis Garcia)

163
Comment utiliser le Mind Mapping ?

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Figure 8.9 Les styles de branches

164
Chapitre 8. Les cartes panoramiques

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Figure 8.10 Les styles de branches 2

Lors de l'introduction aux cartes panoramiques vous demanderez

au groupe de réfléchir ensemble sur les symboles qui pourraient être

utilisés pour représenter les concepts importants. Une recherche


d'Internet vous offre un nombre infini de possibilités de symboles.

Au fur et à mesure que les personnes voient la facilité d'usage

des cartes panoramiques, ils entrevoient de nouvelles possibilités.

Ils peuvent décider de créer une présentation en réunion avec une

image qui ressemble à un paysage, un échafaudage ou un immeuble

en construction. Cette métaphore visuelle peut contenir tous les élé-

ments clés dans leur présentation. Par exemple, une présentation a pu

être dessinée en présentant des parpaings et des murs en construc-

tion d'une maison. Les zones de faiblesses ou de failles potentielles

dans le système peuvent apparaître comme les fissures dans les

fondations ou de mauvaise qualité des matériaux de construction.

Autre exemple ; le service Ressources humaines avait été dessiné

comme une île. Cette métaphore à peine voilée peut servir à envoyer

un message de sa non-appartenance au continent du projet.

165
Comment utiliser le Mind Mapping ?

> La mise en commun

Il y a peu de restrictions lorsque vous créez une carte panoramique

Autre solution : si vous n'avez vraiment pas de temps pour dessiner,

vous pouvez toujours afficher différents tableaux au mur comme la

figure 8.9. De simples feuilles A4 imprimées par les participants à

partir de leurs fichiers concernant le projet.

Figure 8.11 Rffichage ou mur

I La charte de fonctionnement

En début de réunion, les règles de fonctionnement sont expliquées à

tous les participants :

- donner du temps pour développer des solutions : il y a un temps

individuel et un de groupe, permettant de compléter, amender et

de s'appuyer sur les idées des autres. Une condition de réussite

consiste à ne pas critiquer immédiatement et d'être dans l'empathie

vis-à-vis de ses collègues ;

- du temps est donné à tous pour développer leurs idées après le

premier partage ;

- démarrer sur du positif : demander ce qui marche bien ;

166
Chapitre 8. Les cartes panoramiques

- terminer sur des solutions, pas des problèmes ;

- chacun repart avec des actions à réaliser avec une date d'échéance

donnée et acceptée par le responsable de l'action ;

- le ou les animateurs présentent les règles au groupe.

Figure 8.12 Les règles de fonctionnement

I Les points importants à retenir

1. Les images doivent être utiles à la personne qui crée la carte

panoramique. Si un symbole n'est pas clair lorsqu'on le revoit un mois

plus tard, les mots doivent être ajoutés à l'image.

2. Avant d'écrire ou de dessiner les idées, quels sont les éléments

clés ? Sélectionnez les mots qui véhiculent chaque idée. Le nombre


de mots nécessaires est inférieur à ce que la plupart des personnes

imaginent.

3. Une fois que les idées sont écrites, cherchez les liens entre

eux. Les régularités et les relations qui n'étaient pas apparentes au

premier abord, peuvent être établies par l'addition de flèches, de

lignes de raccordement ou d'encerclement d'un pan entier de la carte

167
Comment utiliser le Mind Mapping ?

panoramique dans un nuage. La couleur peut distinguer visuellement

un groupe d'idées. Les contenus sont distingués par les mots-clés, les

symboles ou les deux ensemble. Pour accentuer un groupe d'idées,

elles peuvent être encapsulées dans un nuage. Ce qui est également

possible avec les logiciels de mind mapping. L'information est ainsi

valorisée visuellement.

L'application de la loi de Pareto (dite aussi des 80/20) s'applique

naturellement en ne dessinant que les informations les plus utiles et

remarquables, sans se perdre dans les détails. Le paysage s'éclaire.

Il porte en lui tous les éléments nécessaires à sa compréhension. La

place étant comptée, rien de trop n'apparaît sur la carte.

Exemple de la carte panoramique :

métier d'animateur

I Carte panoramique : « Émergence et préparation


de projets »

Vous allez trouver ci-dessous une démarche d'élaboration de projets

destinée aux animateurs socio-éducatifs travaillant avec divers types

de publics dans le domaine des loisirs, du sport, de l'action sociale

et culturelle.

Cette carte panoramique, adressée aux intervenants dans des

équipements socio-éducatifs, socio-sportifs et socioculturels, permet

de visualiser le nécessaire ancrage territorial de la démarche projet.

Elle pose la question de l'intégration de l'intervenant au sein d'une

équipe, dans un équipement et dans la proximité de son public. Ces

éléments permettront de favoriser l'émergence d'idées de projets :

première carte heuristique, élaboration de l'objet du projet, validation

de l'idée initiale par les responsables hiérarchiques, réalisation de la

cartographie de l'action comme préalable à l'écriture du projet.

168
Chapitre 8. Les cartes panoramiques

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169
Comment utiliser le Mind Mapping ?

I Différents modes de représentation

Les représentations visuelles, rassemblées ici en un mandala,

peuvent être diverses. Vous découvrez ici huit modèles de

représentation ;

- arbre radial (radial tree) ;

- mandala de communication ;

- carte heuristique (mind mapping) ;

- diagramme à bulles ;

- spider diagramme en araignée ;

- diagramme de Venn (deux ou trois cercles se coupent et la zone

commune sert à intégrer les éléments communs aux deux élé-

ments comparés) ;

- concept mapping (voir le chapitre qui lui est consacré) ;

- circept (carte d'association d'idées, plutôt utilisée en créativité).

Figure 8.14 Mandala (© Luis Garcia)

170
Chapitre 8. Les cartes panoramiques

I Cartographie du plan d'action du projet

Ici le story mapping fait adhérer à la totalité de la vision du projet

en utilisant les ressorts des images, de la couleur, des mots et du

contexte.

( Carte panoramique par ordinateur exemple


\ Mindvieuu diagramme de Gantt

L'exemple que vous trouvez ci-dessous est issu du logiciel Mindview.


Cette carte peut évidemment être complétée par des images, des cou-
leurs, des flèches pour lui donner un aspect complet utilisant toutes les
ressources du visuel. Imprimée, elle se composera de 6 pages A4. Il est
possible d'imprimer une carte de 100 feuilles A4.

La carte panoramique ou un assemblage de cartes de différentes

formes, sert à baliser le chemin. Et, comme toute carte, elle sert

à se diriger vers votre destination, faire le point et voir le chemin

parcouru.

171
Comment utiliser le Mind Mapping ?

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172
Chapitre

Six projets

pratiques

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Comment utiliser le Mind Mapping ?

Voici maintenant une série de situations professionnelles vécues


aussi bien en entreprises qu'en collectivités. Elles ont toutes
pour point commun de s'être appuyées sur le mind mapping
et/ou les cartes conceptuelles et panoramiques pour bâtir leur
succès. Ces retours d'expérience peuvent vous inspirer.

Organiser un événement

C'est typiquement un projet avec ses différentes phases.

I Étape 1 : donner un nom au projet

Donner un nom au projet, c'est comme prénommer un enfant. Il

acquiert un début d'existence. Il passe ainsi du monde virtuel au

monde réel.

Évitez des noms trop vagues tels que « Projet Banque de données »

ou « 007 » en particulier si vous prévoyez de communiquer les rap-

ports à d'autres personnes.

Utiliser plutôt des noms courts mais significatifs tels que « Projet

Amélioration Service Clientèle 2011 ». Cet intitulé donne le sens,

appuie la vision visée. C'est la bannière derrière laquelle toute l'équipe

va mettre ses forces.

I Étape 2 : décomposer les phases du projet

Appuyez-vous sur les huit phases de la gestion d'un projet vu précé-

demment. Choisissez-les dans la liste suivante. Elle reprend les huit

phases décelées par les chercheurs à partir de l'analyse de milliers

de projets. Le titre de la phase peut changer mais le principe de

classement reste le même. Les noms des phases peuvent différer.

174
Chapitre 9. Six projets pratiques

La phase 1 « conception » peut s'appeler définition de projet,

démarrage projet.

La phase 2 « formulation » peut devenir phase de spécifications

de projet.

La phase 3 d'analyse sera nommée définition des objectifs, mar-

keting, recherche, estimation, faisabilité, études...

La phase 4 de décision = phases de négociation, d'approbation ou

encore de financement.

La phase 5 est celle de la mise en œuvre.

La phase 6 de transition à l'opérationnel pourra être une phase de

démarrage d'installation, d'intégration, de finalisation, de débuggage

(pour un projet de logiciel), d'installation, de bêta test, de formation.

La phase 7 de rapports et feedback sera la phase communication.

Enfin, la phase 8 de post-évaluation pourra être une phase d'inspec-

tion, de clôture, de nettoyage, de maintenance ou encore de vérification.

Pour chacune des phases, vous allez lister les taches à réaliser.

I Étape 3 ; quels sont les objectifs


à chacune des phases ?

Rappel : un objectif est unique, limité dans le temps ayant un début

et une fin.

Voici une liste d'objectifs à viser ;

- Objectifs financiers :

- budget du projet ;

- objectifs de ventes ;

- objectifs de bénéfices ;

- retour sur investissement.

- Objectifs dans le temps :

- délai : le projet sera achevé pour le... ;

175
Comment utiliser le Mind Mapping ?

- délai : le projet sera achevé en X mois après approbation ;

- croissance : augmentation de X à Y sur Z années.

- Objectifs de qualité :

- réalisation selon les spécifications de la norme ISO... ;

- flexibilité : conforme à un usage X, Y, Z ;

- facilité : utilisé par des personnes de niveau X.

- Objectifs de moyens :

- main-d'œuvre : X hommes/jours ;

- matériel nécessaire ;

- capacité du système ;

- utilisation : le système produira X unités par Y ;

- maintenance ; réparation en X temps ;

- technologie X employée par...

- Objectifs légaux :

- lois : conformité avec la loi X ou Y ;

- respect des procédures ;

- garantie limitée dans le temps à... ;

- environnement : en conformité avec.

- Objectifs QQOQCP :

- qui ?

- quoi ?

- où ?

- quand ?

- comment ?

- pourquoi ?

I Étape 4 : la liste des personnes


de l'équipe projet

Quels sont les membres de votre équipe projet ? Vous répondrez à la


question « Qui participera au projet ? »

176
Chapitre 9. Six projets pratiques

> Étape 5 : les obstacles

Les contraintes sont évidemment les forces contre lesquelles le

projet va se battre pour s'imposer face à la routine, l'ordre actuel. Ces

contraintes sont liées aux ressources rares que l'on va utiliser : budget
financier, budget temps, budget connaissances, ressources matérielles

comme l'immobilier.

Les contraintes financières : - Contraintes humaines :

- conditions économiques ; - renouvellement

- absence d'objectifs de coûts ; du personnel ;

- concurrence ; - modification

- disponibilité fournisseur ; des priorités ;

- manque d'encadrement - problèmes politiques ;

de la part de la direction ; - conflits de personnes.

- effets de technologies - Connaissances :

alternatives ; - définition de projets

- support insuffisant insuffisante ;

de la part du fournisseur ; - spécifications

- personnel pris insuffisantes ;

sur d'autres projets ; - sous-estimation

- turnover trop élevé ; des besoins ;

- concurrence intense ; - insuffisance

- trouver fournisseur adéquat. du savoir-faire interne ;

Contraintes naturelles : - communication difficile ;

- catastrophes. - absence d'objectifs

de performance.

I Étape 6 : l'assignation de qui fait quoi ?

Exemple d'insertion de métadonnées : qui est responsable de l'action


et de la durée ?

177
Comment utiliser le Mind Mapping ?

Ajout de qui
est responsable
de l'action
Repérer les lieux
possibles (20 km autour de Lille ?)
Déterminer le lieu du congrès 2 jour(s)
(pour la journée) R : Pierre, Xavier
126/09 : 24/ÎÔf Vérifier les dates et disponiblités
sur Juin 2011 (Vendredi ou Samedi)
Ajout de la durée
prévisionnelle 6 heure(s)
R : Jean-Luc
de l'action

Figure 9.1 Qui fait quoi ?

I Étape 7 : la carte de suivi

Quatre exemples d'images d'écrans montrent une carte de mind

mapping pour organiser un événement sous forme de carte, de ligne

de temps et de diagramme de Gantt. Pour les réaliser, voir le chapitre

logiciel de mind mapping. Pour avoir la carte en arborescence, choisir

Affichage/Vues map/mind map dans le ruban en haut de l'écran dans


Mindview.

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Figure 9.2 Organisation événement

Pour rendre la carte plus lisible avec un logiciel, c'est exactement

la même manœuvre qu'avec Word, il suffit de déplacer le curseur en

178
Chapitre 9. Six projets pratiques

bas à droite. Pour la ligne de temps, choisir Affichage/ligne de temps.

Pour le diagramme de Gantt, choisir Affichage/Gantt.

Organisation d'un évènamsnt


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Figure 9.3 Mindmap événement

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Figure 9.4 Gantt événement

179
Comment utiliser le Mind Mapping ?

I Exemple en carte :
le congrès mind mapping pour tous

Établir la présentation
Phase 1 : Conception powerpoint fil rouge du congrès
Accueil des congressistes

Établir l'organisation Accueil des intervenants


et animateurs tables rondes
le jour du congrès
Vérifier salles, matériels, fléchage
Gérer le temps
Collecte participants évaluations
Phase 2 : Formulation —

Repérer les lieux possibles


Déterminer le lieu (20 km autour de Lille ?)
du congrès
(pour la journée)
Vérifier les dates et disponibilités
sur Juin 2010 (Vendredi ou Samedi)

Congrès Mind Mapping


pour tous Lille 2011

Nombre de participants
congressistes et conjoints
Établir le budget
Phase 3 : Analyse J" Calculer le budget

Lister les lieux possibles


(20 km autour de Lille)
Déterminer le lieu
de la soirée Vérifier dates et disponibilités
en Juin 2011 (Vendredi ou Samedi)

Lister thèmes possibles


Phase 4 : Décision —
Définir le thème Vérifier adéquation
de la soirée par rapport au lieu
Contrôler faisabilité
(budget, sécurité...)

Figure 9.5 Congrès

180
Chapitre 9. Six projets pratiques

I Extrait de l'affichage
en mode Vue/mind map avec Mindview

Phase 1 ; Conception J Établir la présentation


powerpoint fil rouge du congrès
Accueil des congressistes
Accueil des intervenants
Établir l'organisation et animateurs tables rondes
le jour du congrès Vérifier salles, matériels,
fléchage
Gérer le temps
Collecte participant évaluations
Phase 2 : Formulation
Repérer les lieux possibles
Déterminer le lieu du congrès (20 km autour de Lille ?)
(pour la journée) Vérifier les dates et disponibilités
sur Juin 2011 (Vendredi ou Samedi)

Nombre de participants
(congressistes et conjoints)
Établir le budget
Phase 3 : Analyse Calculer le budget

Lister les lieux possibles


(20 km autour de Lille)
Déterminer le lieu de la soirée
Vérifier dates et disponibilités
en Juin 2011 (Vendredi ou Samedi)
Phase 4 : Décision
Lister thèmes possibles
Définir le thème de la soirée Vérifier adéquation
par rapport au lieu
Contrôler faisabilité
(budget, sécurité...)

Vendre le congrès
(communication interne
et externe)
Préparer la salle pour les
plénières et commissions

Figure 9.6 Mindmap congrès

Certaines de ces cartes sont téléchargeables en format PDF gratui-


tement sur www.mindmanagement.org.

Projet de service

Quelques schémas extraits du projet régional de développement d'une

administration permettant de distinguer les projets stratégiques des

181
Comment utiliser le Mind Mapping ?

projets tactiques (avec l'aimable autorisation du CNFPT). Le mind

mapping et les cartes conceptuelles ont été utilisés et continuent

de l'être.

Les suites du séminaire Ma tde


Les trois catégories de projet projets

- Missions
R 1" catégorie
STRATÉGIE de projets Projets
A
E Z-W (projets liés de développement
- PRD directement au PRD)
(projet stratégique)

3" catégorie
- Organisation (fonctions rôles) de projets
SYSTÈMES - Management (projets de direction, Projets
DE PRODUCTION - Processus / procédures projets de service, d'amélioration
- Ressources humaines projets de territoire) de la qualité
- Matériel - Finances et de la perfor-
mance sur les
2"* catégorie prestations
de projets existantes
amélioration des
PRESTATIONS Intra prestations, processus
mter Prépa et prestations elles-
Conseil mêmes, en particulier n
Organisation cahier des charges
(quantité, qualité
concours . dcldi, Mûts, dicntl %

Délégation Nord/Pas-de-Calais

Figure 9.7 Suites séminaire

Projet d'entreprise

Un dessin valant mieux qu'un long discours, voici une carte concep-

tuelle réalisée avec Cmaptools.

Elle présente le processus dans une grande entreprise de distri-

bution qui réfléchit à l'évolution de ses magasins physiques face à la

montée en puissance de la vente via Internet.

I Les objectifs

Imaginer et mettre en œuvre de nouveaux produits, services,

procédures.

182
Chapitre 9. Six projets pratiques

I Stratégie

Développer l'innovation ouverte en intégrant les clients, des prospec-

tivistes extérieurs à l'entreprise, bref des acteurs qu'on ne trouve pas

habituellement dans ce genre d'exercice. Le bureau d'études de l'en-

treprise n'a pas été sollicité ! Le laboratoire innovation de l'entreprise

qui fait de la veille extérieure mondiale a alimenté les participants en

exemples d'innovation.

I Tactique

- Les cartes de mind mapping ont été employées pour présenter

la journée d'innovation participative et pour animer en direct les

débats du groupe. Elles ont servi pour le brainstorming pour asso-


cier les idées et les structurer.

- Des prototypes ont été réalisés pour montrer les résultats des

ateliers. Ils ont été traduits en maquettes en carton fabriquées par

des designers au cours de la journée.

- Les cartes conceptuelles ont été employées pour expliciter les

nouvelles procédures d'achat des clients.

- Les cartes panoramiques ont servi au suivi et à l'évaluation par le

comité de direction.

Innovation participative
entreprise de distribution

^ Objectifs j ^ Stratégie j

Imaginer
et mettre en oeuvre Journée innovation
de nouveaux ouverte

Avec la participation
Produits
Procédures
Clients Prospectivistes
fservicesj

Figure 9.8 Strotégies d'innovations

183
Comment utiliser le Mind Mapping ?

Innovation participative
entreprise de
distribution : outils

Pour montrer Suivi


^Animation en direct) les résultats et évaluation
des ateliers direction
/
rPrésentationj
f Brainstorming j

Cartes () Prototypes J Cartes Cartes


Mind Mapping conceptuelles panoramiques

structuration maquette visualisation


v des idées y en carton procédure

() Décision)

Figure 9.9 Cartes procédure journée innovation participative

On retrouve les cinq dimensions à gérer en parallèle : imagination,

formulation, plans, maquettes et ligne de temps (incluse dans la carte

panoramique du projet).

La gestion participative des habitants

Le mind mapping est employé ici pour un projet de concertation

avec des habitants. L'objectif est de réaliser une étude prospective


d'un quartier dans dix ans vu par ses habitants. Les éléments parti-

culiers sont l'établissement d'un site Web avec Google Sites servant

de système centralisé pour suivre le projet avec ses comptes rendus

réalisés avec l'aide de logiciels de mind mapping.

Google Sites permet de créer des pages Web dynamiques comme

si vous rédigiez un document sans difficulté avec des pages Web

sécurisées pour les réseaux intranet et les projets d'équipe. Aucune

programmation n'est nécessaire ni de programmation HTML.

184
Chapitre 9. Six projets pratiques

I Organisation centralisée des informations

Google Sites centralise vos documents, feuilles de calcul, présen-

tations, vidéos, diaporamas et autres. L'organisation des fichiers est

proche du classement de vos fichiers sur votre ordinateur.

En voici trois images écran : sommaire, agenda et comptes rendus

de réunion équipes.

Demain

Accueil Accueil
Ojfimuon du protêt
L'équipe
No» méthode»
Compte rendu» de no»
Avancement du projet
Fichier» -A .4
Agenda
Plan du »«»
Un système I
d'informations
complet invenue sur Demain.
de votre projet sur
r>Documents le® site Hlweb pnvatif sera votre outil pou
pour collaborerH
tour du, projet d'évolution ...JL,
du quartier
Vous y retrouverez tous les outils pour suivre
l'actualité du projet
agenda
les documents liés au projet
les cartes heunstiques de nos réunions
etc

Figure 9.10 Page d'accueil

Demain

Accueil Agenda
Définition do projet
L'équipe T »< vénements d'un ou plusieurs agendas
No» méthode»
Action» | Aiaoudhtl I M ■ » anin?flin «r
Compte rendu» de i kav mer. mer.
Avancement du pi X 77 M
Fichier»
Agenda
Plan du »itc 2 3 4

9 10 11

16 ^ ■■B

23 24 25

30 «1 l sept

Événemert» amenés dera le fuseau horaee Paru

Figure 9.11 Rgenda

185
Comment utiliser le Mind Mapping ?

Demain

Actueil Compte rendus de nos réunions


Définmon du projet
L'équipe
Noi méthode»
Actions Ajouter un élément Personnaliser cctk liste
Compte rendu» de ho»
réunion» Descrlpiton
Avancement du projet Tner »
Fichier» Réunion méthode
Aqenda un quartier accueillant la NATURE
Plan du site un quartier où il fait BON VIVRE
un quartier où l'on CIRCULE agréablement
un quartier qui respecte son PATRIMOINE

Figure 9.12 Comptes rendus

> Accès à tout moment, en tout lieu

Google Sites est géré sur le Web en toute sécurité, si bien que les

pages sont accessibles depuis votre bureau, lorsque vous êtes en

déplacement, chez vous ou à partir de votre téléphone mobile.

I Dem ai n
à«—â Actions
dm pnfit
H*l 'i*ll»4.l
AttUmt Afficha<
C.nv» NM.fa. »*a Dawription
l.u<.m.ia. fMjbi 1 tonne
Fkkklf Trhi * Tihi *
K»(** hmfei h •* M a»«:«1«
MM» a«.n. ftkhpao.iq.. »>a i» >••«:»«
Afficha9* c

Figure 9.13 Retiens

> Compatible avec tous les systèmes d'exploitation

Ce site fonctionne dans le navigateur installé sur les ordinateurs de

type PC, Mac et Linux.

> Contrôles de sécurité au niveau du système et du site

Les administrateurs peuvent gérer les autorisations de partage de sites

dans toute l'entreprise, et les auteurs peuvent partager et mettre fin

à tout moment à l'accès aux fichiers.

186
Chapitre 9. Six projets pratiques

> Comment joindre un document ?

Après avoir choisi le module adéquat, il est possible de joindre des

fichiers dans la section Pièces jointes dans la partie inférieure de

chaque page ou dans une page de type Classeur. Pour joindre un

document à une page standard, cliquez sur Parcourir en regard de

Joindre un fichier, recherchez le fichier, sélectionnez-le et cliquez sur


Ouvrir. Pour joindre des documents à une page Classeur, créez une

page à l'aide du type Classeur et importez-y vos fichiers en utilisant

des dossiers pour organiser les contenus.

Conseil : Une fois les documents joints, vous pouvez faire glisser

leurs liens avec la souris dans le corps de la page que vous êtes en

train de modifier.

À quel moment les abonnés reçoivent-ils les notifications de

modification ?

Les notifications sont envoyées lors de la mise à jour de pages ou

lors de l'ajout de commentaires ou de fichiers joints.

> Qu'est-ce qu'un tableau de bord sur Google Sites ?

Un tableau de bord est une page Web composée de deux colonnes

et de quatre emplacements pour gadgets. Son rôle est de simplifier

la création d'une vue d'ensemble des informations.

Vous pouvez créer un tableau de bord à l'aide du type de Page

classique, en modifiant la mise en page en deux colonnes et en

insérant des gadgets dans la page.

Les fichiers du système d'informations du projet peuvent aussi

migrer à partir de Microsoft Exchange ou Lotus Notes vers Google Sites.

Bref, les possibilités de créer un système centralisé autour d'un

projet sont d'accès facile. La gestion du projet par cartes n'est pas

montrée ici, car le projet n'est pas encore terminé à la date d'impres-

sion de cet ouvrage.

187
Comment utiliser le Mind Mapping ?

À partir d'une carte centrale, tous les dossiers numériques sont

attachés et classés au fur et à mesure de leurs arrivées et de leurs

productions. C'est un fil directeur précieux qui guide les consultants

et leur permet de réagir rapidement aux dérives du projet.

Mise en place d'actions réduction

de la délinquance dans un quartier

périphérique

Nous présentons le déroulé d'actions réelles ayant pour objectifs de


montrer des modèles réutilisables selon les situations des lecteurs.

> Problématique

Le quartier des Carrières dans une ville de banlieue connaît une

montée de la délinquance, du trafic de la drogue, d'actes d'agressions

physiques perpétrés par des bandes de jeunes armés.

Ce quartier où sont installés un supermarché et un collège de

plus de mille élèves suscite beaucoup d'inquiétudes pour l'avenir.

Un président d'association respecté pour ses résultats sportifs décide

d'engager une action.

Dans les différentes phases de la mise en œuvre du projet, nous

avons des acteurs agissant en fonction de leurs objectifs et du degré

de leur implication. Ceci peut comporter des risques pour la réussite

de l'opération. Elle réussira malgré tout.

I Le déroulement du projet

> Première tentative

Phase 1 « conception » : le président d'association (le sportif de haut

niveau) a une idée : fédérer les acteurs concernés par la montée des

agressions à main armée aux abords du collège.

188
Chapitre 9. Six projets pratiques

Il va voir le maire et propose son projet.

Passage à la phase 2 de formulation : il convoque sous l'autorité

du maire une réunion et invite l'ensemble des acteurs. La réunion est


un échec total.

Phase 8 « post-évaluation » : les organismes institutionnels et les

acteurs proches du maire sont bien venus mais sans résultat positif.

Il aurait dû formuler mieux son projet avec des acteurs de proximité.

Retour à la case départ.

Le président d'association, initiateur du projet, constate qu'il a été

trop vite. Son projet n'était pas mûr. Il était le seul à avoir une vision,
sa vision. Il décide de réfléchir, de consulter les personnes du quartier.

Il soumet ses grandes idées à un groupe restreint (le groupe projet)

pour définir la mission du projet, puis les objectifs en utilisant la grille

d'analyse stratégique. Les acteurs oubliés de l'opération sont les

jeunes lors de la conception initiale du projet.

> Deuxième tentative

L'initiateur propose une rencontre individualisée avec les différents

acteurs ainsi qu'une réunion de travail. Cette fois, il va choisir les

acteurs qui vivent directement dans le quartier.

Le projet prend forme. La mission est claire. Il faut maintenant déter-

miner qui va être coordonnateur du projet. Quel organisme va être le

porteur, le maître d'ouvrage ? Un diagnostic approfondi a été réalisé et

un cahier des charges a été élaboré, avec les fonctions (organigramme

du projet) et les objectifs à atteindre sous la forme d'une carte heuris-

tique déclinant les objectifs principaux en sous-objectifs.

Phase 3 « analyse » : le syndicat sera le maître d'ouvrage de l'opé-


ration. Il propose une équipe projet avec un chef de projet, l'assistante

sociale du quartier.

189
Comment utiliser le Mind Mapping ?

> Troisième tentative

• Nouvelle phase 1 : conception

À ce stade, coup d'éclat, le porteur de projet (l'initiateur), se sentant

écarté du groupe, quitte le groupe projet. Il faut donc, pour donner de

l'assise au projet, repréciser les objectifs, les stratégies mais avant tout

les enjeux. Le chef de projet (l'assistante sociale) propose d'utiliser la

grille de l'analyse stratégique pour clarifier les objectifs et les enjeux

communs.

• Phase 2 : formulation

Un enjeu commun : maintenir une vie scolaire et une activité écono-

mique dans ce quartier.

Une définition des objectifs : diminuer l'insécurité de 20 % d'ici

6 mois. C'est un véritable objectif daté et qualifié avec une date de fin.

Plan d'actions ; création d'un espace jeunes et d'une association

d'insertion pour les jeunes de la cité.

• Phase 3 : analyse

C'est avec un groupe projet que le projet est redimensionné et que

des actions précises sont retenues. La loi de Pareto (des 80/20) est

utilisée. Cet outil issu de la gestion de la qualité permet de sélection-


ner parmi plusieurs actions, celles qui auront les effets de levier les

plus efficients.

• Phase 4 : décision

Un nouveau maître d'ouvrage est nommé, le CCAS. Le maître d'œuvre

est l'association du centre social du quartier.

• Phase 5 : mise en œuvre

Le centre est créé. Les jeunes refusent de venir dans le centre. La

délinquance n'a pas été réduite. En fait, les jeunes n'ont de nouveau

pas été associés et impliqués dans les réunions de travail.

190
Chapitre 9. Six projets pratiques

> Quatrième tentative : la bonne

Une nouvelle reformulation du projet avec une implication de deux

jeunes chefs de bande entraîne une révision de la structure ; l'instal-


lation d'un espace vidéo et multimédia est alors lancée.

• Phase 6 : transition à l'opérationnel : appropriation par les utilisateurs

Le centre attire les jeunes. Les deux chefs de bande gèrent certaines

activités et sont rénumérés. Le projet fait reculer la délinquance et

le phénomène d'insécurité. La police organise des tournois avec les

jeunes du quartier. Le taux de délinquance est finalement réduit de

manière significative

• Phase 7 : rapports et feedback (pilotage)

Des comptes rendus de réunion ponctuent les avancées du projet

et permettent les actions de rétroaction. C'est d'ailleurs avec ces

comptes rendus qu'il a été possible de reconstituer les allers-retours

de ce projet. Le projet est passé 4 fois par la case départ !

• Phase 8 : post-évaluation

On a mesuré l'écart entre la situation atteinte et celle de départ.

L'objectif de faire baisser la délinquance a été obtenu et dépassé

à - 32 % de faits délictueux enregistrés trois mois après la mise en

service du centre. D'autres projets peuvent naître pour approfondir

l'expérience. Il est facile de voir les navettes réalisées par ce projet

et de constater qu'un projet n'est pas un processus linéaire. Le mind

mapping n'a été utilisé que dans les phases de recadrage lors de la

relance du projet et surtout pour la réalisation des comptes rendus.

Il aurait permis une accélération du projet si les acteurs avaient été


bien identifiés et avaient fusionné leurs énergies dans une vision

commune de l'avenir du quartier en impliquant dès l'origine la totalité

des acteurs du projet, les jeunes en particulier.

On touche là les limites de l'exercice, à savoir l'animation du projet

qui même avec les meilleurs outils du monde reste une affaire de

relations humaines.

191
Comment utiliser le Mind Mapping ?

Plans communaux de sauvegarde

I Constat

L'augmentation des catastrophes naturelles liées à une mauvaise

connaissance du risque rend l'homme impuissant face aux forces de la

nature. L'État a souhaité comprendre ces phénomènes pour mieux les


gérer et en limiter les dégâts. La récurrence des risques imprévisibles

a poussé les autorités à mettre en place un plan communal de sauve-

garde (PCS) qui donne les directives en termes de gestion de crise afin

d'assurer la sécurité civile des citoyens face aux catastrophes naturelles.

Depuis 2004, les collectivités françaises de plus de 5 000 habitants

ont une obligation légale de mettre en place un PCS. On constate que

peu de villes l'ont effectivement réalisé sous la forme papier demandée


par l'État. Peu de villes l'ont informatisé. Pourtant, être en capacité de

coordonner les secours - qui mobilisent un grand nombre d'acteurs,

avant, pendant et après - est un véritable projet d'utilité publique.

L'exemple ci-dessous présente la mise en œuvre, à l'aide du mind

mapping, de ce projet fondamental pour toute ville.

Dans le département du Nord (France), nous avons mis en œuvre

cette gestion de projet avec le mind mapping pour une cinquantaine

de villes représentant au total plus de 500 000 habitants. Cet exemple

vous montrera comment, à partir d'un besoin concret de protection


de la population, une ville peut passer d'une gestion sur papier à une

gestion informatisée mise à jour facilement, à faible coût puisque

réalisée avec le logiciel libre Freeplane.

R R6T6NIR

Définition Le PCS est un outil de protection qui tend à contenir


la gravité du risque. Les risques majeurs sont à fréquence faible
mais à intensité forte.
Le PCS doit être concret qu'il s'agisse de définir l'alerte, de mobi-
liser, de localiser l'événement sur la commune, de déterminer la
zone de danger.

192
Chapitre 9. Six projets pratiques

I Pourquoi ?

La représentation du risque doit être assez intense et précise pour

qu'ils fassent l'objet de politiques publiques en prenant des mesures

pour lutter contre ce risque.

Elle ne peut se concevoir sans concerter les riverains concernés.

Vous devez donc connaître les représentations des risques afin de


choisir les mesures les plus appropriées d'où un travail d'information

afin de faire prendre conscience du risque.

Enfin, l'intérêt de s'approprier le risque, comme une représenta-

tion (et donc anticiper le danger) est de permettre une approche

globale des acteurs du risque. Le projet se plonge alors au cœur de

la problématique éminemment géographique des relations pratiques

et symboliques que les hommes en société nouent avec l'espace,

constitué par là même en territoire.

La gouvernance des risques par un ensemble d'acteurs variés allant

des décideurs politiques et économiques aux experts, aux associations

de riverains est un processus complexe. Il fait intervenir différents

acteurs pouvant être dotés de multiples représentations du risque et

de ses territoires et souvent contradictoires.

Nous sommes bien devant un projet d'intérêt stratégique pour la


population d'un territoire à mener en concertation avec différents acteurs.

I Comment ? La méthodologie du PCS

La méthodologie est un cercle itératif pour gérer les risques : on

planifie, on fait, puis on vérifie, puis on agit en fonction des mesures

correctrices qui ont été définies.

Les obligations sont désormais bien normées dans une chronologie

qui passe par une information du conseil municipal, l'élaboration du


plan communal de sauvegarde, du DICRIM (document d'information

communal sur les risques majeurs) et l'élaboration des arrêtés du

193
Comment utiliser le Mind Mapping ?

maire, l'information du conseil municipal et la transmission de la

synthèse papier à la préfecture. Le D1CRIM est un document élaboré

par le maire dans le but d'informer les habitants des risques natu-

rels et technologiques qui les concernent (mémento du maire :


www.mementodumaire.net).

I Qui élabore le pian communal de sauvegarde ?


Un chef de projet

Donner la responsabilité à un chef de projet rattaché au directeur

général des services d'une collectivité.

Le chef de projet pilotera l'équipe municipale pour mettre en place

du PCS. Il proposera des outils en compilant des informations et en

validant la cohérence globale du plan.

Le PCS est une démarche partenariale : elle implique l'organisation

grâce au chef de projet de deux comités :

- le comité de pilotage composé de la direction générale : il se réunit

trois ou quatre fois avant la réalisation de la mission pour valider

les axes stratégiques ;

- le comité de projet : il se réunit une fois par mois. Il est composé

du DGS (directeur général des services), du chef de projet et de

quelques responsables de service.

I Comment faire : par où commencer ?

Le PCS se compose de treize rubriques sur trois axes :

- recensement des moyens : matériels, hébergement, transports,

ravitaillement, humains les bonnes personnes, annuaires ;

- mise en place de l'organisation : organigramme de crise, adapté

au fonctionnement habituel, fiches d'aide à la décision, astreinte ;

194
Chapitre 9. Six projets pratiques

- recensement des risques : technologique (industriel, TMD,

nucléaire, barrages, naturels, inondations, tempête, mouvement de

terrain), d'où aussi l'importance de la cartographie ;

- autres risques : sanitaire, terroristes, sociaux, chute aéronef, cou-

rants, incendie, déminage, chutes de neige.

I Diagnostic des risques

La cartographie va permettre d'identifier les zones à risques. La liste

des moyens dont on dispose pour héberger les populations qui ont

besoin d'être assistées doit être établie.

I Inventaire des moyens matériels

II contient les moyens de la collectivité mais aussi ceux des partenaires.

I Gestion opérationnelle

- Définition du poste de commandement.

- Définitions des compétences de chacun.

I Le mind mapping, méthode employée


par les pompiers de New York, le 11 septembre

De nombreux SDIS (services départementaux d'incendie et de

secours) utilisent la méthode et les logiciels de mind mapping en

interventions depuis 2002. Ils ont été formés au CNFPT (l'organisme

de formation de la fonction publique territoriale).

En cas de crise, les séquences se suivent : analyser la situation,

centraliser l'alerte, mobiliser le personnel, piloter, et sortir de la crise.

195
Comment utiliser le Mind Mapping ?

C'est à ce moment que se fait tout l'aspect opérationnel de la

gestion de crise de l'alerte à la sortie. Concrètement, une arbores-

cence des différents éléments peut être simplement écrite au tableau

blanc et mise à jour en temps réel. Si l'on dispose d'ordinateurs et

d'électricité, les logiciels de mind mapping peuvent prendre le relais.

I Communication

La coordination du plan se fait avec différents partenaires. C'est à ce

stade que l'on mobilise la direction de la communication mais aussi

les partenaires des radios locales et autres vecteurs d'information.

I Assimilation de la crise

On retrouve la phase post-évaluation vue antérieurement dans les

huit phases de la gestion de projets. Des exercices d'état-major de 2

ou 3 heures pendant lesquels on envisage un scénario surprise sont

effectués.

L'objectif est de simuler le poste de commandement et d'observer

si les procédures prévues fonctionnent.

À l'issue de cet exercice, un retour à chaud est effectué (débriefing)

immédiat pour voir les actions correctrices.

Il faut faire vivre le PCS pour qu'il ne perde pas sa dynamique.

Faire vivre le PCS, cela implique de déléguer les mises à jour (i/er-

sioning) afin qu'une appropriation pédagogique des problématiques

puisse se faire à partir de la matière dense de ces exercices, issue de

sources différentes.

Sinon, le risque de perdre de l'information et que l'outil opération-

nel ne soit plus opérationnel existe. Une solution : le mind mapping

dont voici quelques extraits de cartes utilisées pour l'élaboration des

PCS.

196
Chapitre 9. Six projets pratiques

Remerciements à Gérard Pion responsable du PCS de Saint-

Herblain pour ces précieux conseils et dont le travail de pionnier en

la matière mérite d'être salué.

I Exemple de carte de gestion de plan communal


de sauvegarde

( vigipirate -«k
héiiiUr^ SOCIÉTAL-s. TECHNOLOGIQUE -^j^)

Crisques^}
Xr\ /-i,""ida'i°ns)s
(pandémie ^>>SANITAIREy/ V
NATUREL-f(^alerte météo)
/ : s/ V-^séisme
v / mouvements terrains')
(sommaire ->7 ' ^

Figure 9.14 Plan communal de sauvegarde

Les flèches sur la carte indiquent la présence d'un lien hypertexte,

à l'instar d'un panneau indicateur au carrefour d'une route, il montre

la direction à suivre pour ouvrir la page du site Web proposée.

Les témoignages des élus qui ont bénéficié de ces projets sont

éloquents : « Vous nous avez fait gagner plus de 10 000 euros. » « La

coopération entre les acteurs a été exemplaire et continue malgré les

changements de personnes. »

197
Chapitre 10

Manager

visuellement

vos objectifs

«En fait de calculs et de proportions, le plus sûr moyen


pour frapper l'esprit est de parler aux yeux. »

William Playfair, 1780.

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Chapitre 10. Manager visuellement vos objectifs

omme nous l'avons montré dans le chapitre 2, figure 2.6, la


forme circulaire est la 7e note du tableau des outils servant à
représenter visuellement les données. Sept notes de musique
suffisent pour composer un opéra. De même, la 7e note (le cercle)
aide à la représentation visuelle de vos projets.

Nous allons découvrir dans ce chapitre un logiciel de gestion

visuelle des objectifs de votre projet. Il est utilisé par des milliers

d'entreprises dans le monde. Nous allons voir comment motiver

les parties prenantes d'un projet en communiquant visuellement

les objectifs de ce projet, en fixant astucieusement des priorités et


surtout en suivant les progrès.

Les récentes découvertes des neurosciences indiquent qu'en

allégeant le travail cognitif, notre cerveau préfrontal peut alors mieux


organiser les changements d'habitude et éviter la procrastination (le

fait de reporter nos actions). Notre énergie étant limitée, dès que

celle-ci faiblit, le cerveau limbique (qui gère nos ressources vitales:

respiration, circulation sanguine...) reprend le contrôle. Nous retom-

bons alors dans nos routines. La résistance au changement vient


principalement de là. Ainsi, tout ce qui peut alléger notre mémoire

en montrant visuellement des objectifs est un avantage concurrentiel.

Nous allons découvrir comment.

Constat

L'objectif d'un projet est l'amélioration d'une situation insatisfaisante

ou la réponse à un nouveau besoin. Les deux sont résolus par la

conduite du changement. Celle-ci nécessite 5 éléments: vision,

capacités, incitation, ressources et plans d'actions. S'il en manque un,

les résultats seront soit de la confusion, de l'anxiété, du changement

lent ou de la frustration, soit un faux départ, comme le montre la

figure 10.1.

199
Comment utiliser le Mind Mapping ?

VISION CAPACITES INCITATIONS RESSOURCES PLAN D'ACTIONS

CHANGEMENT

S'IL MANQUE LA VISION cela crée de la CONFUSION

' S'IL MANQUE DE CAPACITÉS J cela produit de I' ANXIÉTÉ

S'IL MANQUE DES INCITATIONS cela donne un CHANGEMENT LENT

fsu MANQUE DES RESSOURCES cela crée de la FRUSTRATION


}

Figure 10.1 Les cinq éléments de réussite d'un projet

De fait, l'un des principaux défis de la conduite de projets se situe

dans la définition des objectifs et leur suivi. C'est ce que signale

Stephen R. Cowey, l'auteur de 7 habitudes des gens efficaces,

une enquête réalisée aux États-Unis auprès de 11 000 travailleurs:

«Seulement 13 % des répondants à une enquête disent que leurs

objectifs de travail sont clairement définis, et moins de 9 % pensent

que leur travail a un lien fort avec les objectifs prioritaires de leur

organisation.»

I Se fixer des objectifs individuels

Se fixer des objectifs individuellement s'est toujours révélé au cours

du temps comme le facteur le plus efficace pour améliorer perfor-

mance et résultats d'un projet.

Les neurosciences ont découvert pourquoi et comment les objec-

tifs motivent. Lorsque nous créons des buts, nous formons une image

mentale de l'état futur atteint par la réalisation de l'objectif, que nous

comparons en permanence avec l'état de la réalité. Lorsque nous

ressentons un écart entre notre image interne et la réalité externe,

des endomorphines sont libérées. Atteindre un but est une source

200
Chapitre 10. Manager visuellement vos objectifs

fondamentale de plaisir! C'est pourquoi la motivation intrinsèque est

le plus puissant de tous les facteurs et sera toujours un atout par

rapport à n'importe quelle incitation externe.

Ainsi, un but auto-conçu est la force la plus motivante pour un

individu. La cible que nous allons découvrir peut vous y aider.

I Fixer collectivement des objectifs

Les managers pensent souvent que leurs équipes sont attentives aux

objectifs de l'organisation. En fait, l'étude précitée semble indiquer

que les messages ne sont pas souvent clairs. Une des solutions

est de présenter visuellement une vision centrale comportant les

objectifs spécifiques du projet et de la communiquer au travers de


l'organisation.

Chacun a besoin de comprendre comment son travail s'aligne

avec les objectifs de l'organisation. Les managers et les membres

de l'équipe peuvent alors utiliser un logiciel tel que Goalscape pour

formuler des plans d'actions personnels en ligne avec les buts prin-

cipaux, puis l'utiliser pour enregistrer les progrès lors des réunions

d'avancement.

Tous les employés doivent se concentrer pour éviter d'être englués

dans des tâches qui semblent urgentes mais ne sont importantes


qu'en apparence. Discerner clairement les priorités aide à la prise de

décision et à une meilleure gestion du temps. Les utilisateurs peuvent


créer des répartitions de tâches quotidiennes basées sur les buts de

l'organisation et des équipes.

Tout gestionnaire de projet devrait rédiger des documents de base

servant à établir le plan de travail : Quels sont les objectifs? Comment

les atteindre? Quand doivent-ils être atteints? Quel sera le coût de


chacun? Qui est responsable et de quoi? Ces documents peuvent

révéler des incohérences difficilement visibles autrement.

201
Comment utiliser le Mind Mapping ?

Le besoin fondamental des membres de l'équipe projet est donc

de lutter contre la complexité en se concentrant sur les tâches priori-

taires souvent mal définies, avec l'aide de la visualisation des progrès

réalisés.

Bénéfices de l'utilisation d'une cible

Goalscape

Goalscape est un outil de management pour la prise de décision

stratégique dans les projets et la gestion des ressources humaines.

En utilisant un modèle visuel (une cible) et une interface intuitive, il

permet de:

• capturer la vision de l'organisation;

• montrer graphiquement l'importance relative de chaque action par-

ticipant à l'atteinte du but central, pour aider à prendre les décisions

clés ;

• supporter les recherches, les analyses et l'allocation de ressources;

• définir des plans d'actions détaillés avec des échelles de temps,

des responsables, des éléments chiffrés, des points de passage;

• communiquer la vision, les buts et les plans au travers de

l'organisation;

• tracer et afficher les progrès dans chaque secteur pour maintenir la


motivation et souligner les goulots d'étranglement potentiels;

• fournir un format aux chefs d'équipe projets pour approuver et

enregistrer les objectifs choisis ou attribués à chaque partie pre-

nante du projet;

• montrer en un clin d'œil ce qui arrive à chaque projet et les travaux

de chaque personne faisant partie de l'organisation;

202
Chapitre 10. Manager visuellement vos objectifs

engager chacun, renforcer les engagements réciproques en se

focalisant sur les efforts de chaque membre de l'équipe projet;

accélérer les rapports à tout niveau, les remontées d'informations

clients et les rétrospectives des employés au niveau des réunions

stratégiques;

récupérer des cartes heuristiques en provenance de logiciels de

mind mapping tels que Mindmanager (devenu Mindjet);

construire une structure claire. On repère aussitôt si la structure

est trop simple ou trop compliquée. Une cible incomplète ou trop

encombrée suscite la méfiance: c'est un signal clair que le plani-

ficateur de projet doit travailler un peu plus sur la structure avant

de démarrer. Nous pouvons vérifier qu'il y a suffisamment d'op-

portunités, de ressources et assez de talents avant de commencer

le projet. Cela permet de gagner un temps précieux et de l'argent

qui risquent autrement d'être gaspillés sur une mission impossible;

veiller à une ventilation rapide du défi à relever et une analyse très

détaillée (calculs coûts/avantages, estimations de temps, l'alloca-

tion des ressources et des risques) ;

maintenir un certain degré de flexibilité en termes de ressources

que nous consacrons dans chaque domaine, surtout si nous devons

réaffecter les participants pour faire face à un besoin urgent. Au

cours du temps, les priorités du projet changent souvent, nous

devons donc pouvoir nous y adapter rapidement;

fournir une vue d'ensemble cohérente, la «vue à 10 000 m», de

sorte que nous pouvons toujours avoir une bonne idée de ce qui

se passe partout. Il est facile de discuter et de définir les priorités et

de gérer l'allocation des ressources de manière appropriée. Quand

nous nous heurtons à des obstacles inattendus ou des goulets

d'étranglement, ils sont immédiatement apparents. Nous avons un

modèle de base qui nous sert à adapter nos plans.

203
Comment utiliser le Mind Mapping ?

Par expérience, il faut mieux jeter vos idées en vrac sur une feuille de pa-
pier, sur des Post-it ou dans un logiciel de mind mapping pour organiser
une première hiérarchie des objectifs poursuivis avant de remplir une cible.
Si l'on utilise Mindmanager, on pourra exporter directement la carte dans
Coalscape en évitant ainsi une double saisie.

Ce qu'en disent les utilisateurs

«Le ciblage me force à faire des choix difficiles et m'oblige à me

concentrer sur ce que je dois vraiment faire.»

Un directeur commercial

«Coalscape permet aux organisations de définir et d'atteindre

des objectifs valables tout en les partageant avec toute l'équipe.»

Steve Cotterell, rédacteur du magazine Today Project Manager.

Origines du logiciel

Coalscape a été créé par deux champions olympiques de voile.

En tant que marins professionnels, ils souhaitaient participer aux

Jeux Olympiques sur des 49 pieds, des bateaux difficiles à manoeuvrer.

Tout en sachant que s'ils pouvaient compter sur leur talent de barreurs

et leur condition physique pour l'emporter, bien d'autres facteurs

étaient encore à maîtriser dans leur projet.

Pour s'organiser, ils ont commencé à faire des listes et à définir

leurs priorités. Ils voulaient avoir une vue globale et synthétique de

tous les objectifs à la fois, ainsi que leurs interconnexions. De plus, ils

souhaitaient aussi voir leurs progrès de façon à décider des «coups

de barre» à donner!

C'est ainsi que l'idée d'un diagramme circulaire leur est venue pour

décomposer l'objectif principal en sous-objectifs.

204
Chapitre 10. Manager visuellement vos objectifs

Ils souhaitaient afficher en une seule image les facteurs clés de

leur projet:

l.la distinction entre les objectifs et les sous-objectifs;

2. des priorités clairement affichées et leur importance respective;

3. une évaluation continue des progrès.

Comme ils l'avaient imaginé, la répartition visuelle sur une seule

feuille des priorités accompagnées des détails d'exécution permet


une compréhension rapide, la présentation et la gestion de tous les

défis.

Tous les sportifs de haut niveau, de même que les chefs de projet,
cherchent à utiliser une approche structurée, axée sur les objectifs.

Des objectifs clairs sont essentiels pour la motivation, l'engagement

et l'orientation. Des objectifs partagés produisent, en sus, des équipes

engagées et tendues vers un objectif commun.

Une image claire de l'ensemble de la structure des objectifs, fournie

par la cible Goalscape, contribue:

• à définir les orientations;

• à communiquer les objectifs et les plans à toutes les personnes

impliquées;

• à suivre les progrès réalisés;

• à convenir des changements nécessaires en fonction des

circonstances.

Parallèlement, les utilisateurs peuvent «pondérer» leurs objectifs

pour fixer leurs priorités, allouer des ressources et créer un plan d'ac-

tions complet, communicable tout au long du projet. En effet, cette

cible peut être affichée, envoyée par mail, publiée sur le Web via

Goalscape Connect en rendant visible les pourcentages d'avancement

des actions.

Goalscape montre d'ailleurs clairement quand un objectif est mal

exprimé. Le peu de place disponible sur la cible pour chaque action

205
Comment utiliser le Mind Mapping ?

contraint à la simplicité et oblige le ou les rédacteurs à une concision

salutaire.

Comment faire?

I Déterminer ses objectifs

Vos objectifs représentent-ils un bon équilibre entre ce que vous

voulez atteindre à long terme et comment vous voulez agir mainte-

nant, entre le «maintenant» (gratification immédiate) et le «plus tard»

(gratification différée)?

Ces objectifs déclenchent-ils votre passion et améliorent-ils en


même temps votre vie? Une fois que vous avez trouvé vos objectifs

motivants, vous pouvez les décomposer en éléments réalisables,


visualiser dynamiquement les priorités relatives, suivre leur progres-

sion au fur et à mesure et les atteindre plus facilement.

I Créer un plan d'actions

Avec vos équipes ou en solo, il est possible d'appliquer une méthode


en 3 points pour développer une stratégie.

> 1. Définir votre prochain objectif majeur

Écrivez une petite phrase qui sera votre objectif majeur au centre de

votre Goalscape.

> 2. Prenez le temps de définir les éléments essentiels


de votre objectif principal

Ce sont les sous-objectifs que vous devez viser afin d'atteindre votre

objectif principal. Ils sont directement liés à votre performance. Vous

devriez avoir environ entre 5 à 7 éléments «essentiels».

206
Chapitre 10. Manager visuellement vos objectifs

Ainsi, des performances sportives englobent des aptitudes phy-

siques, des relations personnelles, la possession de matériel, le

réglage d'équipements, la condition physique... Saisissez-les dans le

niveau 1 de votre cible Goalscape qui entoure l'objectif principal.

> 3. Demandez-vous en premier lieu:

a. Quels sont les coûts réels de ces éléments essentiels: argent, temps,

aides extérieures, éventuels sacrifices dans votre vie personnelle?

b. Ces sous-objectifs sont-ils entièrement sous votre contrôle? Sinon,

retournez à l'étape 2 et redéfinissez vos sous-objectifs.

c. Êtes-vous prêt à «payer» ces éléments essentiels? Sinon, votre

objectif principal ne peut être atteint. Repartez de l'étape 1 et

recommencez votre raisonnement.

Une fois l'étape 3 terminée, vous avez le début d'une stratégie moti-

vante pour atteindre votre objectif principal.

Pour terminer, vous attribuerez à chaque action, une proportion

relative à l'importance de vos différents sous-objectifs. C'est simple.

Il vous suffit de cliquer sur un objectif et vous faites glisser la largeur

d'arc qui vous semble correcte.

Je n'insisterais jamais assez sur le fait que le mind mapping est un


outil permettant de transformer des idées en connaissances directe-

ment utilisables pour mener à bien vos actions. Le but final est de

vous faire avancer rapidement et efficacement. Vous pouvez démarrer

et commencer à décliner autant de sous-objectifs que vous le souhai-

tez. Ne dépassez toutefois pas plus de 7 sous-objectifs. Au-delà, votre

cible sera confuse. Vous perdrez votre focalisation sur la direction

que vous empruntez et perdrez de vue votre objectif principal. Tout

comme votre GPS vous remet en permanence dans la bonne

direction, quels que soient les obstacles qui se trouvent sur

votre route, votre cible vous permet de garder le cap.

207
Comment utiliser le Mind Mapping ?

Pour apporter plus de précisions, le champ «Notes» permet d'inclure

des détails supplémentaires. Vous pouvez attacher à chaque sous-ob-

jectif un fichier numérique quel que soit son format: traitement de

texte, tableau, image, vidéo...

Nous sommes dans la même configuration que sur une carte de

mind mapping avec des branches sur lesquelles les fichiers sont

attachés. Ce n'est d'ailleurs pas une surprise puisque l'on peut créer
directement un tableau Goalscape à partir d'un fichier Mindmanager

par exemple, ou un fichier XML de MS Project.

Démarrez avec Goalscape

I L'écran comporte trois éléments principaux

• La fenêtre 1 : la carte circulaire à gauche est la représentation

visuelle d'une structure hiérarchique des objectifs.

• La fenêtre 2 : le panneau de droite est là pour recevoir et indiquer

tous les paramètres des objectifs, avec leurs détails et les contrôles

pour les modifier (ajouter, supprimer, copier et déplacer). On y

trouve les dates de début et de fin d'actions, le ou les responsables

de l'action. La réglette d'ajustement grise automatiquement la zone

en regard de la cible, accumulant les progrès réalisés en direction

du noyau central.

• La fenêtre 3 en bas à droite accueille les notes, les fichiers numé-

riques liés à l'objectif ou l'action sélectionnée dans la carte circulaire

de gauche.

208
Chapitre 10. Manager visuellement vos objectifs

Fenêtre 2
Paramètres
des objectifs

Fenêtre 3
Ajout de notes
et fichiers liés

Figure 10.2 Démarrage avec Gaalscape

I Premières saisies d'objectifs

La première fois que vous démarrez une cible Goalscape, vous voyez

s'afficher à l'ouverture «Nouvel Objectif» dans le cercle central sélec-

tionné et passé en surbrillance.

> Mode d'emploi

Vous pouvez naviguer dans la carte d'objectifs en utilisant les touches

fléchées du curseur avec la souris ou sélectionner des objectifs diffé-

rents et en lire le contenu.

Le mince coin gris placé en haut de l'écran est la barre d'ancrage. Il

permet de zoomer ou de dézoomer Goalscape à l'aide de flèches

vers le bas ou vers le haut. Les portions de la cible s'effondrent ou se

développent, focalisant ainsi sur la zone qui vous intéresse.

Le nombre de sous-objectifs est variable: il est possible d'en ajouter

ou d'en supprimer un pour ajuster la complexité d'analyse.

Pour enregistrer votre cible Goalscape, vous devez lui donner un nom

de fichier et un emplacement, elle sera alors sauvegardée automa-

209
Comment utiliser le Mind Mapping ?

tiquement toutes les 2 minutes (vous pouvez modifier cet intervalle

dans les «Préférences»).

Il existe un didacticiel vidéo complet à l'adresse suivante: http://

www.goalscape.com/goalscape-tutorial

> Outils et fonctionnalités

• En cliquant sur le (i) en haut à droite de la barre d'outils, vous

ferez apparaître des infopoints. En cliquant sur ces infopoints, vous

pouvez lancer un tutoriel vidéo Youtube (en anglais). Le «?» à côté

du «i» vous permet d'accéder à une aide en ligne.

• Un symbole en forme de clé à molette, en haut à droite, donne

accès à un paramétrage de vos préférences en termes de couleurs.

• Vous pouvez vous concentrer sur un sous-objectif de n'importe

quel niveau en double-cliquant dessus afin de le positionner au

centre d'une nouvelle cible. La miniature de la carte initiale apparaît

en haut à gauche. Vous pouvez ainsi visualiser en permanence le

contexte global, tout en travaillant sur un zoom.

• Réglez visuellement l'importance relative: redimensionner les

sous-objectifs en faisant glisser leurs bordures - tous leurs voisins

se modifient automatiquement. Verrouillez les sous-objectifs pour

fixer leur importance.

• Notez vos progrès visuellement grâce au contraste entre les deux

couleurs de remplissage. Les progrès des sous-objectifs sont enre-

gistrés et s'additionnent dans l'objectif central.

• Définissez le début et la fin des dates pour faire respecter l'or-

donnancement. Goalscape vérifie automatiquement que des délais

pour tous les sous-objectifs se situent entre les dates de début et

de fin de leurs objectifs-parents.

• Attribuez un ou des responsable(s) à chaque zone de sous-objectifs.

210
Chapitre 10. Manager visuellement vos objectifs

• Capturez des informations supplémentaires comme des notes texte

et joindre des fichiers dans tous les formats : documents, feuilles de

calcul, des images ou même des vidéos.

• Enregistrez des images, imprimez, importez et exportez: exportez

un instantané de la feuille d'objectif au format d'image png ou

jpg, générez des fichiers aux formats docx, pdf, xlsx, html ou csv.

Importez et exportez vers d'autres formats de logiciels de mind

mapping en .mmap et les fichiers M5 Project en .xml.

• Utilisez les raccourcis communs. L'interface est intuitive et unique

avec infopoints et des infobulles sur toutes les grandes fonctions,

l'apprentissage rapide et indolore: onglets de style, navigateur

projet, les raccourcis clavier courants et des fonctionnalités éten-

dues par clic droit.

Il existe une bibliothèque de modèles disponibles sur www.goals-

cape.com/template-gallery.

• Code couleur de votre Goalscape

Appliquez des bordures de couleur pour des objectifs individuels,

les zones sous-objectifs ou des secteurs entiers. Choisissez une

couleur de fond différente.

• Fonction de recherche

Trouvez le tag du texte des responsabilités, les noms de but, les

notes de texte et les noms de fichiers de pièces jointes. Recherchez et

trouvez le texte dans les objectifs de la vue actuelle et dans d'autres

goalscapes ouverts.

• Modèles:

- Business plan ;

- Création de grandes présentations;

- Amélioration du travail de votre équipe;

- Définition de vos buts dans la vie;

211
Comment utiliser le Mind Mapping ?

- Résolutions de nouvelle année;

- Gestion de sa santé;

- Projet d'écriture;

- Planning préparation mariage;

- D'autres cartes au format .mmap, le format de Mindmanager, sont

disponibles sur www.biggerplate.com

O MISSIONS >
H OQ ETABLIR CONTRATS |
lUO LOISIRS FORMATION BTS MINIMUM )
{ BQ SALAIRE | -[ o DIVERS
) BO LIEU DE DOMICILE K j^ [ S savoi"r~[h || OO JPACK OFFICE YX-
MS Office I®
ANGLAIS OPERATIONNEL
j UQ ORGANISE L EXPERIENCE
PROFESSIONNELLE DANS
I CIO AUTONOME [ L'INDUSTRIE DE S à 10
AIMER TRAVAILLER EN EQUIPE IJW SAVOIR -ETRE Q» ANS la
| 0^ AISANCE RELATIONNELLE ■J J SAVOIR NEGOCIER )
SAVOIR CHERCHER DU ]
l J M MOTIVATION □ 9 SAVOIR -FAIRE j_(a # CHIFFRE D'AFFAIRES [T
{ aa •
SAVOIR COMMUNIQUER EN ANGLAIS |
AISANCE
REDACTIONNELLE
□ 3 REPORTING

Figure 10.3 L'export en Mindmanager d'une carte heuristique

Astuce

Si vous êtes l'heureux possesseur d'un ipad, nous ne saurions trop vous
conseiller l'achat du logiciel Ithoughts HD (7,99 €) qui vous permettra, à
partir de la plupart des logiciels de mind mapping existants de faire des
imports de Freemind/Freeplane vers Ithoughts, puis de les réexporter en
format mmap (Mindmanager) même sans posséder ce logiciel pour l'im-
porter cette fois dans Goalscape. Vous créerez ainsi votre diagramme sans
ressaisie.

Bientôt, Goalscape produira également des diagrammes de Gantt

(courant septembre 2014). À la date de parution, cette fonctionnalité

n'existait que dans sa version entreprise.

212
Chapitre 10. Manager visuellement vos objectifs

Exemples concrets

I Organisez un événement

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Figure 10.4 Carte d'organisation d'un événement

i Recruter la bonne personne dans vos projets

> Le recrutement interne ou externe

Dans un projet, il est important de bien s'entourer, soit avec des

candidats internes ou externes. Embaucher, former et retenir les

bonnes personnes sont des tâches essentielles pour donner à votre

projet le maximum de chances de réussite. Les responsables des

ressources humaines et du recrutement ont à juger des compétences,

des caractères et le «meilleur ajustement» lequel reste souvent un

critère souvent nébuleux. La définition claire d'un profil de poste est

une compétence en soi.

Ce jugement est le résultat de la définition des tâches en établis-

sant les besoins et en acceptant leur importance relative. Il faut alors

évaluer avec précision les candidats sur tous les aspects.

213
Comment utiliser le Mind Mapping ?

Les gestionnaires peuvent esquisser le profil du candidat idéal,

même s'il est parfois difficile d'exprimer des éléments qualitatifs. Ils

peuvent également omettre de mentionner des aspects essentiels

qu'ils considèrent comme «évidents». De plus, l'absence du décideur

principal lors des entretiens pose problème. Alors qu'une cible permet

de visualiser les aspects qualitatifs (compétences, savoir-être, qualifi-

cations etc.) du profil de candidat.

Les recruteurs sont parfois trop exigeants, en s'appuyant dans

les premiers stades du recrutement sur les curriculum vitae (CV),

et parfois sur des recommandations personnelles. Les entretiens en

face-à-face peuvent être délicats: le préjugé social (ou «syndrome

de concours de beauté») peut prendre le dessus, de telle sorte que

l'intervieweur choisit la personne qu'il aime le plus, presque indépen-

damment des autres facteurs.

C'est sur la base d'une statistique bien connue que les recruteurs

décident d'embaucher quelqu'un dans les 5 minutes (parfois moins!).

Cela peut être source de problèmes futurs ! L'apport visuel d'une cible

Goalscape permet d'avoir tous les éléments qualitatifs sous forme

globale.

> Produire le profil du poste à recruter

Avec une cible Goalscape, presque tout le monde peut facilement

produire un profil de recrutement «intelligent» et qui réponde parfaite-

ment à toutes les exigences-clés. Extrêmement rapide à remplir, cette

cible peut impliquer tous les décideurs à un stade précoce. Ainsi, tous

les critères sont pris en compte. Tout le monde est d'accord sur ce qui

rend le candidat idéal.

Le gestionnaire des ressources humaines fait une première ébauche

qui couvre les compétences spécifiques et le profil d'expérience pour

le poste.

214
Chapitre 10. Manager visuellement vos objectifs

Les cadres supérieurs peuvent apporter leurs idées:

• pour vérifier que les objectifs personnels des candidats s'alignent

avec les objectifs de l'entreprise;

• ou exprimer une préférence pour de l'expérience dans des

domaines non directement liés au rôle recherché.

Même les membres de l'équipe peuvent contribuer à la spécifica-


tion finale: la cohésion d'équipe peut y gagner.

Fondamentalement, une cible représente l'importance relative de

chaque compétence, l'expérience et le trait de personnalité. Une

pondération pour les scores des candidats dans chaque domaine. La

zone centrale se noircit proportionnellement par l'addition des scores

des sous-objectifs.

Pour chacune des compétences recherchées, chaque candidat

interviewé, se voit attribuer un pourcentage de cette compétence

lequel est saisi dans la fenêtre 2 de la cible (curseur de progression).

Il est ensuite facile de comparer les cibles de chaque candidat jusqu'à

1 % près. Celle qui a visuellement le noyau central le plus rempli par

la couleur est celle du meilleur candidat!

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215
Comment utiliser le Mind Mapping ?

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Figure 10.5 Cxemple de profil recherche: un responsable marché

La comparaison des deux cibles montre visuellement le candidat

qui se rapproche le plus de la cible. Dans l'exemple, ci-dessus, c'est

le candidat S. qui a le meilleur score central.

216
Chapitre 10. Manager visuellement vos objectifs

I Mise en œuvre pratique

Les enquêteurs entrent les scores des candidats pour chaque

compétence (soit sur la base des observations écrites et résultats des

tests soit sur la base d'entrevues, ou les deux).

Dans la production de la note globale (le score dans l'objectif

principal), le logiciel applique automatiquement les pondérations

convenues. La personne avec le score global le plus élevé est le


meilleur candidat, conformément à la spécification convenue! Cette

démarche relève d'une approche analytique et réduit l'influence des

préjugés sociaux.

Cette approche met à la fois l'accent sur les compétences et

les comportements. Selon vos préférences, vous pouvez mettre

en relief l'aspect comportemental dans le cadre du travail avec les

autres membres de l'équipe projet, plutôt que la possession de tel

ou tel diplôme. Il suffit alors d'inclure des attributs non basés sur la

compétence, exactement de la même façon dont vous traitez des

compétences et autres critères. Vous ajouterez alors «l'ajustement

comportemental» comme un autre objectif de niveau 1.

Vous pouvez également vous concentrer sur l'évaluation de certains

critères spécifiques. On pondère chaque attribut contre tous les autres,

en utilisant le réglage de leur importance relative. Il est possible de

verrouiller le critère «ajustement comportemental» de telle sorte qu'il

conserve toujours, par exemple, 40 %, quelque soient les ajouts des

autres critères. Comme auparavant, entrez le score de chaque candi-

dat dans chaque zone de curseur à l'aide du curseur de progression,

puis comparer leurs scores globaux (progrès dans le but principal).

Dans notre exemple, où le critère ajustement comportemental est le

plus important, ceux qui ont le meilleur ajustement comportemental

ajouté à leurs autres compétences sont au sommet de la liste des

candidats à retenir. De fait, on peut pondérer tout attribut contre tous

les autres, en utilisant le réglage de leur importance relative.

217
Comment utiliser le Mind Mapping ?

Au total, une cible Goalscape complète idéalement votre gestion de projets


en vous donnant un outil d'ancrage et de suivi d'objectifs. L'image de la
cible est simple et épurée. Aussi, vous pouvez vous concentrer sur l'es-
sentiel: vos objectifs, ce que vous avez à faire pour les atteindre et réussir
votre projet.

Vous pouvez télécharger Goalscape sur http://vvvvw.goalscape.com/7a_


aid=pmt7516z

Go Goalscape
Goalscape Fichier Modifi*
Go
fePe ® " -l-l O Plan d... Démarra... CIBLfRV... ENTRETT. RESPON... COMHEH... PlanMca... TAXONO... Organlaa.

Prévu avant
DD/MM/YYYY |
X P" Responsabilité

par Balise Liste des objectifs identiques

Cacher ta llata des objectifs

Budget

Figure 10.6 Liste des actions par personne et actions en retord

218
Conclusion

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Organisez vos projets avec le Mind Mapping

I existe une véritable rupture entre le mode habituel de gestion


des projets et les possibilités de la « pensée visuelle ». De linéaire
-»• vers le mind mapping vers le concept mapping -*• vers les
cartes panoramiques, les cibles, et retour.

Nous avons souhaité que ce livre vous apporte :

- une nouvelle compétence en vous rendant capable de maîtriser le

langage visuel à l'aide des cartes de mind mapping, conceptuelles,

panoramiques et cibles Goalscape. Vous maîtrisez à la fois l'oral

pour « vendre l'idée du projet », l'écrit vecteur habituel de commu-

nication, le langage corporel et enfin le langage visuel. Ces quatre

langages feront de vous véritablement quelqu'un capable d'utiliser

la puissance et l'Intelligence du visuel ;

- une diversification des outils que vous utilisez quotidiennement ;

- la complémentarité entre la communication écrite et graphique

dans vos projets ;

- une accessibilité au dessin grâce à quelques coups de crayon ou à

des logiciels pour réaliser facilement des infographies où les images

remplacent la plupart des mots habituellement trouvés dans les

rapports et comptes rendus ;

- la richesse offerte par la liberté d'intégrer dans les cartes panora-

miques : des mots, des graphiques, de la couleur, des images, des

lignes de temps, des hachures, des lignes, des mandalas, des cibles ;

- une liberté d'interpréter, d'intégrer les messages inclus dans ces

cartes ;

- une invitation à l'échange.

Nous espérons que vous acquerrez de nouvelles compétences

telles que la capacité de faire du mind mapping pour développer et


illustrer les idées du projet, de créer des cartes conceptuelles repré-

sentant des procédures, des cibles, et enfin des cartes panoramiques

représentant les horizons de travail, les valeurs, le passé, le présent,

l'avenir.

220
Conclusion

Les acteurs de votre projet en utilisant ces techniques gagneront en

confiance dans le dessin, les esquisses. Il n'y a pas de dogme, pas de

règles formelles d'utilisation des cartes à la main ou sur logiciel. Il n'y

a que de bonnes utilisations.

Il faut s'autoriser à utiliser les quatre types de cartes proposées.

Cela favorise la convivialité, les échanges, et provoque du plaisir,

source de bien-être au travail. Chacun de nous sait que les situations

au travail engendrent plus souvent du stress que du plaisir.

Aussi pourquoi se priver de la couleur, des images, des relations

en plus des mots habituels, vecteur de communication dans les orga-

nisations et les projets ? Par leur caractère transversal, ils offrent des

espaces de liberté par rapport aux procédures de chacun des acteurs

qu'il faut utiliser. Assez de réunions grises et ternes, vous pouvez


utiliser les couleurs, les dessins pour retenir l'attention.

Ce qui préfigure l'émergence du nouveau métier de facildateur

graphique que peu de personnes exercent véritablement en France

à cette heure.

Tout le monde peut utiliser les cartes proposées ici. Le dessin est

accessible à tous, aidé ou non par ordinateur. Il faut « lâcher-prise ».

Maintenant, c'est à vous.

Testez donc une réunion avec dessins. Demandez à vos intervenants

de dessiner ce qu'ils expliquent. Vous nous en direz des nouvelles.

Nul besoin de tester les réunions sans dessin, vous connaissez !

Mettez des cartes dans vos projets, vous aurez toutes les chances

de les faire arriver à destination. Elles susciteront émotion, enthou-

siasme et inspiration.

Ce livre fait partie de la trilogie :

- Organisez vos idées avec le mind mapping, Dunod, 3e éd. 2014 ;

- Organisez votre vie avec le mind mapping, InterEditions, 2009,

3e éd. 2014 ;

221
Comment utiliser le Mind Mapping ?

- Organisez vos projets avec le mind mapping, Dunod, 2e éd. 2014.

Vos remarques et témoignages nous intéressent : fichepratique®

gmail.com est à votre écoute.

Retrouvez-nous sur www.mindmanagement.org où vous pourrez

télécharger certaines des cartes de ce livre. Pour aller plus loin,

nous organisons des formations de formateurs au mind mapping, au

concept mapping, aux cartes panoramiques, aux ciblages visuels des

recrutements et à la gestion de projets.

Un quatrième livre du même auteur sur les cartes conceptuelles

paraîtra en septembre 2014 aux éditions Dunod.

222
Glossaire

Cahier des charges : document rassemblant les obligations et

les éléments nécessaires pour définir un besoin et les principales

contraintes à respecter pour le satisfaire.

Gestion de projets : elle recouvre des notions pluridisciplinaires et

interdépendantes où interviennent des problèmes de techniques, de

coûts et de délais, et surtout, elle ne peut en aucun cas s'abstraire de

la relation avec le client et les fournisseurs. Elle s'étend sur toutes les

activités permettant de s'assurer que le projet se déroule conformé-

ment à l'ensemble des objectifs.

Chef de projet : personne physique chargée, dans le cadre d'une

mission définie, d'assumer la maîtrise du projet, c'est-à-dire de veiller

à sa bonne réalisation dans les objectifs de technique, de coût et de

délais.

Diagramme de GANTT : planning présentant une liste de libellés

d'activités sur une seule colonne et en abscisse le calendrier retenu.


Pour chaque tâche, un segment permet de situer dans le calendrier

l'époque de son déroulement.

Logique du réseau : étude de l'enclenchement des diverses

tâches d'un réseau, sans affectation de durée, ni études de délais.

Lot de travaux : il est caractérisé par une définition du travail à

réaliser, un responsable unique, un budget et des éléments de délais.

223
Comment utiliser le Mind Mapping ?

Maître d'œuvre : personne physique ou morale qui réalise l'ou-

vrage pour le compte du maître d'ouvrage et qui assure la responsa-

bilité globale de la qualité technique, du délai et du coût.

Maître d'ouvrage : personne physique ou morale qui sera le pro-

priétaire de l'ouvrage. Il fixe les objectifs, l'enveloppe budgétaire et les

délais souhaités pour le projet.

Objectif : cible des projets, l'objectif constitue un jalon intermé-

diaire ou final. Atteindre l'ensemble des objectifs permet l'exécution

complète du projet.

Planification ; discipline ayant pour objet de prévoir et suivre les

objectifs de réalisation d'un ouvrage.

Projet : système complexe d'intervenants, de moyens et d'actions,

constitué pour apporter une réponse à une demande élaborée. Le

projet implique un objectif physique ou intellectuel, des actions à

entreprendre avec des ressources données.

Réseau : Dans le langage de la planification, c'est le synonyme

théorique de graphe logique. Il est défini de façon univoque par un

ensemble de tâches portant des durées, exprimées ou non, et un

ensemble de relations d'ordre fin-début liant ces tâches.

Risque : possibilité qu'un projet ne s'exécute pas conformément

aux prévisions de date d'achèvement, de coût et de spécifications,

ces écarts par rapport aux prévisions étant considérés comme diffici-

lement acceptables, voire inacceptables.

Suivi d'avancement : processus qui participe à la vérification de la

tenue des délais depuis la date de début de l'opération jusqu'à la date

finale. Il procède par situations successives d'avancement.

Tâche : action d'une ampleur limitée. C'est l'élément le plus fin

d'un planning.

224
Bibliographie

et uiebographie

Bibliographie

Berger, La Rédaction graphique des procédures, Association française de


normalisation (AFNOR), 2001.
Deladrière J.-L, Le Bihan F., Mongin P. et Rebaud D., Organisez vos idées avec
le mind mapping, 2e éd., Dunod, (2007, NP2009).
Delcroix É., Flickr, Pearson Éducation, 2008.
Delengaigne X., Deschamps Ch. et Mongin P., Gérer vos données personnelles,
lutter contre l'infodominance, Éditions d'Organisation, 2011.
Delengaigne X. et Mongin P., Booster votre efficacité avec FreeMind, Freeplane et
Xmind : Bien démarrer avec le mind mapping, 2e éd., Eyrolles, 2010.
Delengaigne X. et Mongin P., Organisez votre vie avec le Mind-Mapping — Côté
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Deschamps Ch., Le Nouveau Management de l'information. La gestion des
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Edwards B., Vision, dessin, créativité, Éditions Margala, 2010.
Hale-Evans R., Mind Performance Hacks, édition illustrée, O'Reilly Media, Inc,
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Margulies N., Mapping Inner Space, Zephy press, 2001.
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comment collecter, analyser, diffuser et protéger son information, Dunod, 2006.
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Weick K.E., Le Sens de l'action, Vuibert, 2003.
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Webographie

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Bibliographie et webographie

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Remerciements

À Pascale pour les heures passées aux corrections et Gloria pour leur

patience et leur soutien.

À nos enfants, et petits-enfants: Nessa , Hugo, ainsi qu'à Lisa, Thomas,

Amélie.

À nos lecteurs pilotes : Benoît Ropars, Yvon-Paul Lollivier, Christine

Lafeuille, Anouchka Morgadinho, Gérard Pion, Delphine Copin,

Édouard Liagre, Valérie Briotet, Lucie Chabrol et Mathieu Schopp. Une

mention spéciale à Benoît Ropars (consultant en organisation) sans

qui ce livre n'aurait pas vu le jour. C'est lui qui m'a fait découvrir le
mind mapping il y a bientôt 20 ans. Je lui suis également redevable

du sous-titre du présent ouvrage.

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