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Phytothérapie (2005) Numéro 2: 57-71

© Springer 2005
DOI 10.1007/s10298-005-0070-5
Dossier : Phytothérapie et vieillissement

Revue générale

Plantes et vieillissement, données actuelles*


F. Joanny Menvielle-Bourg
Docteur en pharmacie, Fabienne Joanny Consulting & Licensing, Paris, France
Correspondance : e-mail : joanny-menvielle@worldonline.fr

Résumé : Le vieillissement résulte d’une suite de mécanismes de vie moyenne s’est accrue de trois mois et demi. Elle était
biologiques s’acconpagnant de modifications physio- de 83 ans pour les femmes et de 75,5 ans pour les hommes
logiques, anatomiques et psychologiques. Après avoir rappelé en 2001.
ses manifestations physiologiques (cérébrales, hormonales, Du fait de la proportion croissante de personnes âgées
cutanées, cardio-vasculaires, troubles de l’appareil loco- dans les pays développés, le vieillissement représente un
moteur), l’auteur sélectionne, d’après des critères scienti- problème nouveau et majeur pour la santé publique. D’après
fiques, différentes plantes capables de contribuer à ralentir l’Insee, plus du tiers de la population française sera âgé de
le processus de sénescence de l’organisme ou de combattre plus de 60 ans en 2050, contre 20 % en 2000. La part des
les effets du vieillissement. Ces végétaux ont fait l’objet de plus de 60 ans dans la population totale sera plus élevée que
publications dans des revues scientifiques internationales celle des moins de 20 ans dans tous les cas [4s]. Le maintien
principalement au cours de ces cinq dernières années. d’une bonne santé générale constitue un facteur essentiel
pour le bien-être et la qualité de vie de ces personnes âgées.
Mots clés : Plantes médicinales – Vieillissement – Prévention du
Le vieillissement est un processus physiologique qui
vieillissement – Manifestations physiologiques du vieillissement
résulte d’une suite de mécanismes biologiques continus, se
succédant à des rythmes différents (croissance, puberté,
Plants and ageing, recent data maturité). Il s’accompagne de modifications physiologiques,
anatomiques et psychologiques. Le processus de vieillisse-
Abstract: Ageing results from a series of biological mecha-
ment, qui correspond à une détérioration progressive des
nisms accompanied by physiological, anatomical and psy-
structures tissulaires sans renouvellement, commence en
chological changes. After having evoked these physiological
fait dès la fin de la croissance [33].
signs (cerebral, hormonal, cutaneous, cardio-vascular, disor-
ders of the locomotive system), the author has selected, Le vieillissement reste bien sûr un phénomène inéluc-
according to scientific requirements, different plants that table, dépendant de facteurs programmés ou aléatoires,
can contribute to slowing down the body’s senescence pro- intrinsèques ou extrinsèques (disparités génétiques, sociales,
cess or fight against the effects of ageing. These plants have environnementales).
been the subject of publications in international scientific Il est cependant possible d’en modifier le cours en respec-
journals especially over the last five years. tant certaines règles d’hygiène de vie (nutrition, exercice
physique, sommeil…). Selon De Jaeger, directeur de l’Institut
Keywords: Medicinal plants – Ageing – Age prevention – européen du vieillissement, nos différents systèmes physio-
Physiological signs of ageing logiques commencent à vieillir à partir de 18/20 ans sans
que nous le ressentions réellement. L’âge physiologique per-
met d’avoir une idée objective du vieillissement d’un indi-
Généralités
vidu donné à travers l’évaluation d’un certain nombre de
L’accroissement de l’espérance de vie est l’un des faits mar- systèmes : vasculaire, cardiaque, cérébral, neurosensoriel,
quants du XXe siècle. On estime aujourd’hui que 83 % des osseux, masse grasse, masse maigre. De Jaeger préconise
filles nées en 2000 atteindront 90 ans, 58 % arriveront à d’effectuer des bilans réguliers afin de déceler les dérègle-
100 ans, 20 % à 110 ans et 1 % à 120 ans. En 2001, l’espérance ments physiologiques et de les rectifier, entre autres, par des

* Communication présentée lors du 5e colloque de la revue Phytothérapie : les Avancées en Phytothérapie, janvier 2004.
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mesures nutritionnelles ou physiques. Il est ainsi possible Manifestations hormonales


d’interférer avec le processus du vieillissement, bien avant
l’apparition des signes visibles [24s]. Ménopause
Dans cette recherche de ralentissement du vieillissement, La ménopause, ou climatère, est une étape physiologique
les végétaux peuvent représenter un complément substantiel inéluctable qui marque la fin de la période féconde de la
à une bonne hygiène de vie. Ils représentent une source femme. L’altération de la fonction ovarienne et de la sécré-
inépuisable de substances qui peuvent intervenir dans les tion hormonale (œstrogènes et progestérone) entraîne une
différents mécanismes du processus, liés principalement aux disparition des règles. La ménopause survient en moyenne
agressions cellulaires par les radicaux libres, principaux res- vers l’âge de 50 ans. Elle est souvent précédée d’une longue
ponsables du vieillissement. Les plantes sont très riches en période de transition qui commence dès l’âge de 40 ans et
substances protectrices antiradicalaires, car elles-mêmes au cours de laquelle apparaissent les premières modifica-
doivent se protéger de l’action des radicaux libres, qui accé- tions biologiques. Cette période de transition correspond à
lère leur propre sénescence. la préménopause ou périménopause.
La préménopause se manifeste le plus souvent par des
Manifestations irrégularités menstruelles parfois accompagnées de troubles
de l’humeur et de bouffées de chaleur, précédant l’arrêt défi-
La sénescence est une détérioration progressive qui nitif des règles. Les bouffées de chaleur surviennent chez
concerne tous les tissus et les organes de l’organisme, se tra- près de 50 % des femmes et sont dues à la sécrétion irrégu-
duisant par différentes manifestations plus ou moins évi- lière d’œstrogènes. La privation œstrogénique est respon-
dentes qui peuvent évoluer d’un statut physiologique à un sable d’autres manifestations telles qu’insomnie, irritabi-
état pathologique. Certains systèmes présentent toutefois lité, anxiété, nervosité et dépression, troubles sexuels,
des signes particulièrement caractéristiques du vieillisse- troubles urinaires, vieillissement cutané… De plus, les
ment. risques d’ostéoporose et de maladies cardio-vasculaires aug-
mentent significativement chez les femmes ménopausées
[10s, 20s, 25s].
Manifestations cérébrales
Désordres cognitifs Andropause
Le cerveau, qui contrôle tous les systèmes vitaux de l’orga- Chez l’homme, il se produit avec l’âge une diminution pro-
nisme, vieillit en fonction de l’âge, ce qui se traduit par un gressive de la sécrétion de testostérone, variable d’un indi-
déclin de ses fonctions et des désordres cognitifs. Les causes vidu à l’autre, mais qui devient plus évidente à partir de
de ce processus sont vasculaires (athérosclérose), métabo- 40 ans. L’andropause s’accompagne de symptômes tels que
liques, endocriniennes, mais peuvent aussi être dues à une des modifications du comportement et de l’humeur,
altération des neurotransmetteurs ou à des toxiques comme une perte d’énergie, une diminution de la libido… De plus,
l’aluminium, le mercure ou le plomb. les modifications hormonales sont responsables d’une
Le vieillissement du système nerveux central se traduit augmentation du volume de la prostate, qui peut engendrer
par une augmentation des temps de réaction et par une des troubles urinaires [49], [9s, 17s]. Ce ne sont pas des
réduction modérée des performances mnésiques concer- modifications générales, mais spécifiques au tissu prosta-
nant notamment l’acquisition d’informations nouvelles. tique.
L’ensemble de ces modifications concourt à majorer la
vulnérabilité cérébrale et psychique des personnes âgées
Manifestations cutanées
[17s, 28s].
Le vieillissement cutané est un mécanisme soumis à une
Troubles neuropsychiques programmation génétique ainsi qu’à certains facteurs envi-
ronnementaux comme le tabagisme, le stress et surtout
Le vieillissement s’accompagne également d’une réduction
l’exposition au rayonnement solaire (photovieillissement).
et/ou d’une déstructuration du sommeil. Les modifications
Le vieillissement naturel (vieillissement intrinsèque) entraîne
hormonales liées à l’âge peuvent également être suivies de
des modifications de la texture cutanée. Avec l’âge, les cel-
manifestations neuropsychiques telles que fatigue, nervosité,
lules cutanées se renouvellent plus lentement, la peau
irritabilité, perte de confiance en soi, anxiété, pouvant conduire
devient plus fine, sèche, finement ridée et perd son élasti-
à un état dépressif.
cité. En outre, elle est particulièrement vulnérable aux
attaques des radicaux libres [14], [3s, 27s].
Atteintes sensorielles
Parallèlement, les cheveux blanchissent et deviennent
La baisse de l’acuité visuelle et, surtout, la réduction des également plus fins, plus secs. Leur renouvellement se fait
capacités d’audition contribuent à isoler et à fragiliser le plus difficilement, ce qui peut entraîner un appauvrissement
sujet âgé. de la chevelure.
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Manifestations cardio-vasculaires cosmétiques. Ils seront présentés dans cet exposé au cours
des divers paragraphes propres à chaque trouble physio-
Des modifications de l’anatomie cardiaque peuvent être logique. Nous retiendrons ici uniquement les substances ayant
responsables d’une altération du débit cardiaque et d’une fait la preuve de leur efficacité sur le processus de vieillisse-
augmentation de la pression artérielle systolique avec l’âge. ment en général.
En outre, avec l’âge, les parois des vaisseaux s’altèrent, le
taux de cholestérol s’accroît et les risques d’athérosclérose, Myrtille (Vaccinium myrtillus)
de thrombose et de pathologies cardio-vasculaires augmen-
tent [17s]. Il a été démontré expérimentalement que des animaux rece-
vant un régime riche en antioxydants, notamment en myr-
tilles, présentaient moins de problèmes liés au vieillisse-
Troubles de l’appareil locomoteur ment, en particulier sur le plan neuronal, par rapport à des
Les principales manifestations du vieillissement de l’appa- animaux ayant reçu une alimentation normale [43]. Ces
reil locomoteur sont [17s] : une réduction de la masse mus- résultats s’expliquent par la capacité des antioxydants pré-
culaire (sarcopénie) qui se traduit par une diminution de la sents dans les baies de myrtille (anthocyanosides) à neutra-
force musculaire ; une réduction de la densité minérale liser les radicaux libres responsables du stress oxydatif.
osseuse (ostéopénie), principalement chez la femme, qui D’autres composés présents dans la myrtille, comme le béta-
s’accompagne d’une diminution de la résistance mécanique carotène, présentent des propriétés anti-inflammatoires qui
de l’os ; une altération du cartilage articulaire qui entraîne pourraient également jouer un rôle dans le traitement de la
une augmentation de sa fragilité. maladie d’Alzheimer et de la maladie de Parkinson. Toute-
Les difficultés locomotrices peuvent être aggravées par fois, à notre connaissance, ces propriétés n’ont pas fait l’objet
des lésions localisées plus sévères (arthrose, pincement du d’étude expérimentale ou clinique [26s].
nerf sciatique...).
Oligo-proanthocyanidines
Les oligo-proanthocyanidines (OPC), extraits notamment
Rôle des plantes dans le ralentissement des pépins de raisin (Vitis vinifera) ou de l’écorce de pin
du processus de vieillissement maritime, sont de très puissants antioxydants [87]. Selon les
Les végétaux peuvent aider à « vieillir sainement » de deux auteurs d’une synthèse de la littérature scientifique, un
principales manières : d’une part grâce aux propriétés anti- mélange d’OPC (de pépins de raisin) et de chrome chélaté
oxydantes d’un certain nombre d’entre eux, ils freinent l’un apporte une réelle protection contre les effets des radicaux
des principaux processus du vieillissement en s’oppo- libres chez les personnes âgées. Par ailleurs, on pense de
sant à l’action des radicaux libres ; d’autre part, ils agissent plus en plus que les OPC protégeraient contre la résistance à
de façon spécifique sur les différents symptômes dus au l’insuline, phénomène hormonal qui se manifeste souvent
vieillissement (Fig. 1). avec l’âge [76]. Le Pycnogenol®, extrait d’écorce de pin
maritime français, est un des plus puissants antioxydants
naturels. Il s’agit d’un mélange de composés phénoliques et
Vieillissement général polyphénoliques naturels particulièrement riche en OPC. La
recherche suggère qu’il a une action antioxydante cent fois
Les antioxydants supérieure à celle des vitamines C et E. En outre, il
Nous connaissons le rôle joué par le stress oxydatif au cours augmente les effets d’autres antioxydants tels que le coen-
du phénomène de vieillissement. Les antioxydants présents zyme Q10 et les vitamines C et E. Des recherches cliniques
dans les plantes peuvent donc contribuer au ralentissement sérieuses ont montré qu’il protégeait les vaisseaux sanguins
de ce processus. L’effet bénéfique des antioxydants concerne et réduisait le risque de pathologie des coronaires et
aussi bien le vieillissement cutané que les maladies cardio- d’infarctus. Il renforce les capillaires fragilisés et soulage les
vasculaires, les troubles cérébraux et certaines maladies maladies associées à une mauvaise circulation (varices,
dégénératives telles que les cancers, les dégénérescences jambes lourdes, dégénérescence maculaire).
oculaires... [30, 36, 54, 55].
Lycopène (extrait de tomate)
Les sources d’antioxydants les plus connues à l’heure
actuelle sont les extraits de thé vert, les oligo-proanthocya- Le lycopène, notamment présent dans la tomate, est un anti-
nidines (OPC) de raisin, le ginkgo, la sylimarine (extraite du oxydant particulièrement efficace, capable de contrer
chardon marie), le Pycnogenol® (extrait d’écorce de pin des l’action des radicaux libres. Sur ce point, il serait deux fois
Landes), le lycopène de tomates, les extraits de vigne rouge, plus puissant que son « cousin », le bétacarotène, et dix fois
de marron d’Inde... [55, 75, 89, 90]. On trouve ces produits plus que la vitamine E. Une équipe de chercheurs de l’uni-
aussi bien dans des formulations orales (compléments ali- versité de Düsseldorf a montré que le lycopène est, de loin,
mentaires, médicaments) que dans des préparations pour l’antioxydant qui neutralise le plus efficacement le singlet
application locale (gels, crèmes, huiles de massage) ou des oxygène libre, qui est particulièrement agressif.
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Adaptogènes Toniques Troubles cognitifs


Eleutherococcus senticosus Hippophae rhamnoides Ginkgo biloba
Panax ginseng Rosa canina Bacopa monnieri

Troubles de la vision/
dégénérescence maculaire Antioxydants
Vaccinium myrtillus Camelia sinensis
Ginkgo biloba OPC (vitis vinifera)
Pycnogenol® (extrait de
pépins de raisin)
Ginkgo biloba
Vaccinium myrtillus
Lycopène (extrait
de tomates)
Allium sativa
Rosmarinus officinalis
Curcuma longa

Reminéralisants
Fucus vesiculosus
Equisetum arvense

Ménopause
Phytoestrogènes
(soja, yam)
Cimicifuga racemosa
Salvia officinalis
Angelica sinensis
Vitex agnus-castus
Hypericum perforatum

Andropause
Lepidium meyenii
Tribulus terrestris

Tendances dépressives Vieillissement cutané Rhumatismes


Hypericum perforatum Antioxydants à usage externe : Capsicum frutescens
Whitania somnifera Aloe vera Harpagophytum procumbens
Camelia sinensis Boswellia carterii
Anxiété-Relaxation Mimosa tenuifolia Boswellia serrata
Crataegus oxyacantha Ribes nigrum
Melissa officinalis Phytoestrogènes : Insaponifiables d’avocat et de soja
Passiflora incarnata Isoflavones de soja
Valeriana officinalis Phoenix dactylifera
Humulus lupulus
Hydratants :
Insuffisance veineuse Avena sativa
Ruscus aculeatus Prunus Amygdalus
Aesculus hippocastanus Karité (beurre de)
Vaccinium myrtillus Ribes nigrum, Borago officinalis,
Hamamelis virginiana Oenothera biennis, Argania spinosa, Rosa rubiginosa (huile de)
Melilotus officinalis
Centella asiatica
Vitis vinifera
Pycnogenol® (extrait de pépins de raisin)
Fig. 1. Domaine d’activité des plantes au cours du vieillissement

Un grand nombre d’études ont montré les effets protec- pène sont nettement moins nombreuses que celles sur le
teurs du lycopène de source alimentaire contre le cancer et cancer. Une recherche portant sur 33 sujets a constaté un
les maladies cardio-vasculaires. Ainsi, en 1999, des cher- lien entre un taux sanguin élevé de lycopène et une protec-
cheurs américains ont analysé 72 études portant sur le lien tion contre l’athérosclérose.
entre la consommation de produits de la tomate, le taux san- On attribue généralement les effets protecteurs du lyco-
guin de lycopène et le risque de cancer : 57 études ont rap- pène à son activité antioxydante contre les radicaux
porté un lien inverse et 35 ont conclu que ce lien était statis- libres. Cependant, d’autres hypothèses ont été émises,
tiquement significatif. Les études portant spécifiquement comme notamment l’existence de propriétés hypolipidé-
sur le lien entre les maladies cardio-vasculaires et le lyco- miantes.
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Thé vert (Camelia sinensis) Plantes toniques


Le thé est particulièrement riche en flavonoïdes, qui mani- Par leur activité tonique, certaines plantes sont intéressantes
festent une puissante activité antioxydante in vitro. De nom- pour préserver le bon état général des seniors :
breux travaux expérimentaux et des études épidémio-
logiques ont démontré l’effet préventif exercé par le thé, et Argousier (Hippophae rhamnoides)
plus particulièrement par le thé vert non fermenté, sur dif-
Les baies de cet arbuste sont riches en caroténoïdes (béta-
férents types de cancers (peau, poumon, cavité buccale, tractus
carotène et lycopène) et en vitamines, notamment en vita-
gastro-intestinal, foie, prostate…). De même, les flavonoïdes
mine C (de 100 à 300 mg en moyenne pour 100 g de baies,
contenus dans le thé semblent contribuer à la protection
et jusqu’à 600 mg/100 pour certaines espèces) et en vita-
cardio-vasculaire [7, 57, 58]. Toutefois, ces effets restent à
mine E. Elles contiennent également 18 acides aminés et plus
confirmer par des études cliniques.
de 24 constituants d’intérêt nutritionnel majeur (acides gras
essentiels, phytostérols, azote, phosphore, fer, manganèse,
Ail (Allium sativa)
bore, calcium, etc.). Sa richesse en antioxydants en fait une
L’intérêt de l’ail dans la prévention des troubles liés au plante particulièrement intéressante dans la prévention du
vieillissement a fait l’objet de nombreuses études au cours vieillissement [26, 32].
des dix-quinze dernières années [77]. On a pu mettre en La médecine traditionnelle, en particulier la médecine
évidence que l’extrait d’ail possède des propriétés anti- chinoise, lui accorde de nombreuses activités pharmaco-
oxydantes, protégeant ainsi les cellules contre les indési- logiques (vasculotrope, anti-athéromateuse, anti-arythmique,
rables radicaux libres. Par cette activité, l’ail est particulière- anti-ulcéreuse, hépatoprotectrice, ophtalmologique). Toute-
ment bénéfique au cours du processus de vieillissement. Il fois, il semble que peu de recherches cliniques aient été
est en effet susceptible, entre autres, d’exercer un effet anti- publiées dans ces domaines [33].
tumoral, de s’opposer au ralentissement cérébral ou de pré-
venir les altérations cutanées liées à l’âge [10]. Cynorrhodon (Églantier, Rosa canina)
Notons que l’ail vieilli est particulièrement riche en sub- Ses baies, riches en vitamine C, sont employées sous forme
stances antioxydantes. Il a fait preuve de propriétés anti- de confiture pour leur propriété anti-asthénique [33].
vieillissement, en particulier sur les fonctions cognitives et
sur la longévité, sur un modèle de souris à vieillissement
accéléré [10]. Plantes adaptogènes
Le terme « adaptogène » s’applique aux substances ou aux
Romarin (Rosmarinus officinalis) plantes capables d’aider l’organisme à faire face aux diverses
Des études récentes ont mis en évidence la présence de sub- agressions du milieu extérieur, qu’elles soient physiques
stances antioxydantes dans des extraits de romarin. Au (pollution, fatigue physique, maladies infectieuses...) ou psy-
cours d’une étude in vivo, des chercheurs italiens ont chiques (stress, surcharge de travail...).
constaté qu’un antioxydant extrait du romarin pouvait
contribuer à prévenir le vieillissement de la peau en la pro- Éleuthérocoque (Eleutherococcus senticosus)
tégeant contre les dommages causés par les radicaux La racine de cette plante, improprement surnommée « gin-
libres [12]. Une autre étude in vitro a montré que l’acide ros- seng sibérien », contient de nombreuses substances actives
marinique ainsi que plusieurs autres composants du romarin sur le plan pharmacologique, dont 6 substances à activité
étaient un puissant antioxydant [112]. Dans des extraits antioxydante et 4 substances ayant démontré une action
des feuilles de romarin, la présence d’alpha-tocophérol anticancéreuse [20]. La Commission E reconnaît l’éleuthéro-
(vitamine E), une vitamine antiradicalaire, a été identifiée et coque comme un tonique qui peut revigorer et fortifier l’or-
quantifiée [99]. ganisme en cas de fatigue et de faiblesse, lorsque la capacité
de travail ou de concentration est amoindrie ou au cours
Curcuma (Curcuma longa) d’une convalescence [8s].
Le curcuma est une épice aux propriétés aromatiques et
Ginseng (Panax ginseng)
colorantes, très employée notamment dans la cuisine
indienne. La curcumine, constituant majeur de l’extrait de C’est la racine du ginseng qui renferme les principes actifs
curcuma, a montré une puissante activité antioxydante, responsables des propriétés largement reconnues du gin-
comparable à celle des vitamines C et E. Ainsi, une étude in seng, essentiellement des saponines triterpénoïdes tétra-
vitro a mesuré l’effet de la curcumine sur une protéine cycliques appelées ginsénosides. De très nombreuses études
endothéliale l’heme oxygénase-1, induite par le stress. Les expérimentales ont été publiées, montrant que le Panax
résultats ont montré que la curcumine augmente la résis- ginseng augmente les fonctions physiologiques et immuni-
tance des cellules endothéliales au stress oxydatif [70]. taires, a une action anti-inflammatoire, anti-cancer et anti-
62

oxydante [50]. Une récente étude in vivo a montré que les De nombreuses études cliniques ont montré que l’extrait
ginsénosides contribuent à réduire les dommages oxydatifs, de ginkgo améliorait, ne serait-ce que légèrement dans cer-
liés au vieillissement par une action directe dans le système tains cas, la mémoire et les facultés cognitives chez les per-
de défense anti-oxydative de l’organisme (rat) [72]. La sonnes âgées dont le cerveau était sain [63, 69]. Lors d’une
Commission E et l’OMS reconnaissent l’usage du ginseng étude conduite en double insu versus placebo chez 61 volon-
asiatique pour tonifier l’organisme des personnes fatiguées taires sains jeunes, un extrait standardisé de feuilles de
ou affaiblies, rétablir la capacité de travail physique, aug- Ginkgo biloba a permis une amélioration significative de la
menter la concentration intellectuelle et aider les convales- vitesse de traitement et d’exécution de l’information [94].
cents à reprendre des forces [12s]. Sur la base d’un panel de plus de 400 études scientifiques,
l’extrait de feuilles de Ginkgo biloba est reconnu par la
Commission E et par l’OMS, pour le traitement des symp-
Plantes reminéralisantes tômes des démences d’origine vasculaire ou dégénérative,
des troubles liés à la résistance artérielle périphérique de
Fucus vésiculeux (Fucus vesiculosus)
même que pour les vertiges et les acouphènes [63], [11s].
Grâce à sa richesse en matières minérales, en acides aminés Notons que le ginkgo est considéré comme un supplément
et en vitamines, le fucus représente l’une des plantes les plus alimentaire aux États-Unis, alors qu’il est commercialisé en
complètes pour assurer la reminéralisation de l’organisme. tant que médicament en France et en Allemagne [113].
Elle est intéressante notamment dans le traitement d’ap-
point de l’asthénie et l’anémie ainsi que des hypothyroïdies Brahmi (Bacopa monnieri)
mineures [33].
Le brahmi est une plante utilisée en médecine ayurvédique
(une branche de la médecine traditionnelle) pour améliorer
Prêle (Equisetum arvense)
les performances cognitives ainsi que dans les troubles
Cette plante « fossile », très riche en matières minérales (cal- mentaux. Lors d’une étude clinique conduite en double insu
cium, potassium, fer...), a la particularité de présenter une versus placebo chez 76 adultes âgés de 40 à 65 ans, cette
très forte teneur en silice (sous forme d’oxyde). Elle est par- plante a amélioré de façon significative la mémorisation
ticulièrement indiquée pour une cure reminéralisante, immédiate [83]. Chez l’animal de laboratoire, l’administra-
d’autant plus que la silice a une action directe sur les cellules tion d’un extrait standardisé de Bacopa monnieri s’est opposée
osseuses, ou ostéoblastes [37]. aux effets délétères exercés par une administration préalable
de scopolamine sur les fonctions cognitives [19]. Les cher-
cheurs ont montré que cette activité était la conséquence de
Vieillissement cérébral l’inhibition des cholinestérases.
Par ailleurs, une étude réalisée in vivo a montré que les
Plantes permettant d’améliorer les fonctions cognitives bacosides, saponines stéroïdiennes, extraits du brahmi
s’étaient opposés aux manifestations d’un stress induit expé-
Ginkgo (Ginkgo biloba) rimentalement chez le rat [16]. Enfin, lors d’une étude
Les préparations à base de ginkgo sont largement prescrites récente conduite chez le rat un extrait standardisé de Bacopa
pour la prévention et le traitement des symptômes liés au monnieri a manifesté une activité adaptogène, comparable à
déficit intellectuel pathologique. L’extrait de feuilles de celle du ginseng américain (Panax quinquefolium) [78].
Ginkgo biloba améliore la circulation sanguine, notamment
au niveau cérébral, grâce à un effet vasorégulateur, dont on Plantes utiles dans le traitement de l’anxiété et de la relaxation
ne connaît pas clairement le mécanisme. On attribue géné-
ralement cet effet à un ensemble complexe de substances Aubépine (Crataegus oxyacantha)
actives : glucosides flavonoïdes et terpènes lactones qui
L’activité de cette plante est liée essentiellement à la pré-
exercent, entre autres, des propriétés rhéologiques, métabo-
sence de flavonoïdes (hypéroside, vitexine…). Les sommités
liques et neuroprotectrices [1, 63, 86. Très récemment, une
fleuries exercent une activité sédative sur le système nerveux
équipe de chercheurs a démontré in vitro l’activité neuro-
central, mise à profit dans l’anxiété, en particulier lorsqu’elle
protectrice d’un extrait standardisé de Ginkgo biloba, qui
est accompagnée de palpitations [6s].
agirait probablement en protégeant les mitochondries du
stress oxydatif [27]. L’extrait de feuilles de Ginkgo biloba a
Valériane (Valeriana officinalis)
manifesté une activité pharmacologique et une efficacité cli-
nique similaires à celles de médicaments synthétiques, au Le rhizome et les racines de la valériane contiennent des
cours d’études expérimentales, animales et cliniques, dans le esters de type iridoïde, les valépotriates (valtrate, isoval-
traitement des déficiences cérébrales [1, 63]. Par ailleurs, la trate…), responsables de l’activité neurosédative de cette
biodisponiblité cérébrale de l’extrait de Ginkgo biloba a été plante [38]. Son effet semble toutefois moins important chez
démontrée par électroencéphalographie [63]. le sujet âgé [33].
63

Mélisse (Melissa officinalis) Troubles cardio-vasculaires


Son utilité au cours de l’agitation et des insomnies est D’une façon générale, les plantes riches en flavonoïdes
reconnue par la Commission E et l’Escop [18s]. Selon des jouent un rôle protecteur vis-à-vis des pathologies cardio-
travaux réalisés à l’université de Munich, son activité n’est vasculaires, grâce à leur pouvoir antioxydant [54, 55].
pas attribuable à l’un ou l’autre de ses composants, mais
bien à un ensemble synergique complexe naturellement pré-
sent dans l’huile essentielle de la plante (néral, géranial) Insuffisance veineuse et varices
[19s]. Elle est particulièrement indiquée chez la femme [33].
Grâce à leur richesse en flavonoïdes, de nombreux végétaux
Passiflore (Passiflora incarnata) apportent une réponse bénéfique aux problèmes circula-
toires veineux. Nous n’en citerons brièvement que quelques-
La partie aérienne contient essentiellement des alcaloïdes uns (Tableau 1).
indoliques du groupe de l’harmane et des flavonoïdes [22s].
Son usage est reconnu par la Commission E et l’Escop en
cas de nervosité, d’agitation et d’irritabilité. Des études sur Pycnogenol®
les animaux ont conclu que la plante exerçait une action L’extrait de pin maritime breveté sous le nom de Pycnoge-
anxiolytique [23s]. nol® est constitué d’acides phénoliques et de procyanidines
(notamment d’oligo-proanthocyanidines ou OPC). De
Houblon (Humulus lupulus) récentes études cliniques, en double aveugle, contrôlées
Les inflorescences femelles, appelées « cônes », contiennent versus placebo, ont montré que le Pycnogenol® améliore
une huile essentielle renfermant des dérivés terpéniques et de manière statistiquement significative les symptômes
un ester valérianique du bornéol, à l’origine de ses propriétés caractéristiques de l’insuffisance veineuse : sensation de
sédative et antispasmodique. Son usage est reconnu par la jambes lourdes, gonflement, douleur, crampes. Il entraîne
Commission E et l’Escop dans l’agitation, l’anxiété et les aussi une amélioration significative de la rougeur de la peau.
troubles du sommeil. Il semble que le houblon seul n’ait pas Ces résultats démontrent donc clairement que le Pycno-
été étudié chez l’Homme. En revanche, il a fait l’objet genol® renforce les capillaires et augmente le tonus veineux
d’études cliniques en association avec la valériane [14s, 15s]. [3, 52, 73, 82].

Plantes permettant de lutter contre la tendance dépressive


Troubles de la ménopause
Millepertuis (Hypericum perforatum) Les phytoestrogènes
Cette plante est utilisée depuis plus de mille ans dans les Les phytoestrogènes sont des composés non stéroïdiens
troubles de l’humeur. En Allemagne, le millepertuis repré- d’origine végétale capables de se fixer sur les récepteurs
sente l’antidépresseur le plus prescrit. L’Escop et la Commis- œstrogéniques et d’exercer une activité de type œstro-
sion E reconnaissent l’usage du millepertuis pour le traite- génique ou anti-œstrogénique [4, 13, 23]. On distingue essen-
ment des troubles psychosomatiques, des états dépressifs, de tiellement deux catégories principales de phytoestrogènes
l’anxiété et de l’agitation nerveuse. Cet emploi est fondé sur [93], [7s] :
les résultats de plus de 40 essais cliniques ayant constaté
– les isoflavones (génistéine et daïdzéine) contenues
l’intérêt de cette plante chez des patients souffrant de
essentiellement dans le soja mais aussi dans le thé, la
dépression légère à modérée. Plusieurs méta-analyses
luzerne ;
publiées dans la littérature ont trouvé que le millepertuis
– les lignanes, précurseurs de la progestérone, retrouvées
était plus efficace qu’un placebo et qu’il manifestait une
dans les céréales, les graines de lin, les fruits, le yam (Dios-
action équivalente à celle de certains antidépresseurs clas-
corea villosa).
siques, tout en étant mieux toléré [60, 104].
Plus de 600 plantes à activité œstrogénique ont été recen-
sées ! Cependant, quelques dizaines seulement contiennent
Ashwagandha (Whitania somnifera)
suffisamment de phytoestrogènes assimilables. Parmi les
La tradition ayurvédique attribue à cette plante des propriétés plantes non alimentaires qui contiennent des phytoestro-
adaptogènes, confirmées par différentes études [8, 71, 91, 92], gènes, on citera le trèfle rouge (Trifolium pratense), très
mais aussi des propriétés sédatives et relaxantes. Une autre riche en isoflavones [39]. L’absorption des phytoestrogènes
étude [9], en effet, a analysé l’action anxiolytique et anti- est soumise à de nombreux paramètres, notamment au
dépressive des withanolides isolés dans l’extrait de racines de niveau intestinal, et présente une forte variabilité interindi-
Whitania somnifera. Les résultats montrent un effet anxioly- viduelle. Pour être convertis en leur forme active, les phyto-
tique et antidépressif sur le rat comparable à celui de médica- estrogènes ingérés doivent être transformés par les bactéries
ments de synthèse de référence, le lorazepam et l’imipramine. intestinales.
64

Tableau 1. Plantes de l’insuffisance veineuse et des varices

Nom français Nom latin Substances actives Partie utilisée Indications Mode d’action [Réf. biblio]
Fragon Ruscus saponosides Rhizomes Symptômes liés Action [17]
épineux aculeatus stéroïdiques et racines à l’insuffisance vasoconstrictrice, [100]
(ruscogénol) veino-lymphatique, action type
flavonoïdes troubles veineux vitamine P
(rutoside) des membres (améliore
inférieurs la résistance
des capillaires)

Marronnier Aesculus Aescine Graines dont Symptômes Renforce [66]


d’Inde hippocastanus on tire de l’insuffisance la perméabilité
un extrait veineuse (douleur, capillaire,
œdème et lourdeur améliore
dans les jambes, varices) le tonus veineux

Myrtille Vaccinium Anthocyanosides Fruits Problèmes Diminue [21s]


myrtillus et feuilles microcirculatoires la perméabilité
vasculaire,
renforce
la résistance capillaire,
la fonction vasculaire
et la circulation périphérique

Hamamélis Hamamelis Hétérosides Feuilles, Varices, Vasoconstricteur veineux [35]


virginiana flavonoïdes écorce et rameaux hémorroïdes décongestif veineux [66]
tonifiant veineux
(améliore l’élasticité
des veines)

Mélitot Melilotus Coumarine, Sommités Troubles fonctionnels Améliore [1s]


officinalis flavonoïdes fleuries de la fragilité le tonus veineux
capillaire cutané
(ecchymoses, pétéchies) ;
insuffisance veineuse
(jambes lourdes) ;
hémorroïdes

Gotu kola Centella Saponosides Parties aériennes Insuffisance Renforce l’intégrité [40]
asiatica triterpéniques (feuilles et tiges) veineuse, varices conjonctive des tissus, [66]
améliore la perméabilité
capillaire

Vigne rouge Vitis vinifera Flavonoïdes, Feuilles Insuffisance veineuse Renforce [18]
resvératrol et pépins et varices la perméabilité
capillaire,
améliore le tonus veineux,
action vasoconstrictrice

Pin maritime Pinus pinaster Oligo- Extrait de Insuffisance veineuse Renforce [3]
français proanthocyanidines l’écorce et varices la perméabilité [52]
(OPC) capillaire, [73]
améliore le tonus veineux [82]

L’utilité des phytoestrogènes alimentaires a été décou- pays occidentaux. De plus, on a constaté que les femmes
verte d’après des données épidémiologiques ayant montré asiatiques, dont l’alimentation est riche en soja, présentaient
que l’incidence des cancers hormono-dépendants (sein et moins de troubles au moment de la ménopause, en par-
prostate) et des maladies cardio-vasculaires était plus faible ticulier moins de bouffées de chaleur, et moins d’ostéo-
en Asie (plus exactement en Extrême-Orient) que dans les porose [10s].
65

Un certain nombre d’études cliniques ont suggéré un effet Autres plantes utiles dans la ménopause
des phytoestrogènes sur les symptômes de la ménopause,
moins important cependant que l’effet du traitement hor- Actée à grappes noires (black cohosh) (Cimicifuga racemosa)
monal substitutif (THS) [23]. Toutefois, de récentes études
ayant révélé que le THS de la ménopause pouvait être L’usage du « black cohosh » est reconnu par la Commission
associé à des risques dépassant les bénéfices escomptés, les E pour le soulagement des symptômes de la ménopause. Il
phytoestrogènes sont de plus en plus considérés comme une existe actuellement dans la communauté médicale inter-
solution alternative intéressante afin de soulager les nationale un consensus croissant se fondant sur l’expérience
malaises associés à la ménopause et de prévenir les patho- clinique de plus de 50 ans, en Allemagne, ajoutée aux études
logies consécutives au déficit hormonal [97, 98, 103]. pharmacologiques et cliniques. Il est admis que la plante
D’après les données issues de l’expérience clinique, l’admi- possède une efficacité certaine notamment pour atténuer les
nistration de doses d’isoflavones inférieures à 2 mg/kg/jour bouffées de chaleur, combinée à une absence d’effets indési-
est considérée comme dénuée de toute toxicité [5]. rables [39, 51, 56, 61, 74, 88, 98, 109]. Lors d’un essai récent,
Les phytoestrogènes présentent deux actions démontrées elle aurait même exercé un effet favorable sur le métabo-
scientifiquement [74], [7s] : lisme osseux, comparable à l’effet d’œstrogènes conjugués
– sur les bouffées de chaleur : plusieurs études ont montré [110, 111]. Une revue récente de la littérature a révélé que
que l’ingestion de 40 à 70 mg d’isoflavones par jour réduit l’administration de Cimicifuga racemosa chez plus de
de manière significative les bouffées de chaleur par rapport 2 800 patientes avait entraîné une faible proportion d’effets
à un placebo. L’amélioration est significative au bout de indésirables (5,4 %), dont 97 % étaient bénins [24].
quinze jours, mais elle se poursuit progressivement et est Son mode d’action n’est pas encore parfaitement élucidé
maximale en trois mois [29, 96] ; [67, 68]. Elle pourrait contenir des substances ayant une
– sur les lipides : les protéines de soja contenues dans activité Serm (selective estrogen receptor modulator, c’est-à-
l’alimentation diminuent les taux de cholestérol. Cet effet a dire modulatrice des récepteurs sélectifs aux œstrogènes)
été démontré chez l’animal, mais aussi chez l’enfant, [110, 111]. Selon des expérimentations réalisées in vitro ou in
l’homme et la femme [4, 23, 41, 44]. En revanche, la réduc- vivo, l’activité de l’actée ne serait pas d’origine hormonale
tion du cholestérol par les isoflavones isolées de soja, prises mais d’origine centrale [11].
en comprimés ou en gélules, n’est pas démontrée. La dose recommandée pour l’extrait standardisé est de
Leur rôle dans la prévention de l’ostéoporose est possible. 40 à 80 mg par jour, pendant au moins quatre à douze
Des études animales ont montré que les isoflavones de soja semaines [68].
exercent une action préventive sur la perte osseuse liée aux
œstrogènes mais peu d’études sur l’homme sont disponibles Sauge (Salvia officinalis)
[93], [16s]. En outre, des essais cliniques de faible envergure La Commission E et l’ESCOP reconnaissent les vertus anti-
ont suggéré un effet protecteur des phytoestrogènes sur le sudorifiques de la sauge. En 1998, une étude portant sur
métabolisme osseux [4, 23, 103]. Cet effet a été démontré lors 30 femmes a montré qu’un extrait contenant de la sauge et
d’expérimentations réalisées in vivo et in vitro [95]. Ces de la luzerne pouvait soulager les bouffées de chaleur dues à
résultats demandent à être confirmés par des études de plus la ménopause [22].
grande envergure.
Par ailleurs, une étude a démontré qu’une supplémenta-
tion en isoflavone produirait un effet favorable sur les fonc- Angélique chinoise (Dong quai) (Angelica sinensis)
tions cognitives, notamment sur la mémoire verbale, chez L’angélique de Chine est largement employée dans les pré-
des femmes ménopausées [53]. parations traditionnelles de la médecine chinoise, pour sou-
Les effets du soja sur le sein sont complexes et mal compris. lager les symptômes de la ménopause [44, 56, 84].
De ce fait, aucune implication ne peut en découler actuelle-
ment. Selon des données cliniques, les phytoestrogènes Millepertuis (Hypericum perforatum)
administrés à fortes concentrations seraient associés à une
diminution du risque de cancer du sein [23]. Les effets du Son efficacité est largement démontrée pour traiter la
soja chez une femme ayant un cancer du sein ne sont pas dépression clinique légère ou modérée, mais peu d’études
connus à ce jour. Une grande prudence s’impose donc. ont porté spécifiquement sur des femmes ménopausées. Une
De récentes études épidémiologiques semblent montrer étude d’une durée de douze semaines, et menée auprès de
l’importance du soja consommé pendant l’enfance et l’ado- 111 femmes souffrant de symptômes liés à la ménopause, a
lescence dans la protection éventuelle des femmes asiatiques montré que le millepertuis (900 mg par jour d’extrait stan-
contre le cancer du sein. Commencer une alimentation riche dardisé) avait enrayé ou soulagé de façon significative les
en soja à l’âge adulte serait donc trop tardif et donc ineffi- symptômes psychologiques et vasomoteurs (bouffées de
cace pour la prévention du cancer du sein [4]. Notons égale- chaleur, transpiration, palpitations, étourdissements) chez
ment que les phytoestrogènes entrent dans la composition environ 75 % des participantes. Celles-ci ont aussi rapporté
de crèmes antirides [74]. une amélioration de leur bien-être sexuel [34].
66

Gattilier (Vitex agnus-castus) qui contient jusqu’à 16 % d’une huile essentielle, renfermant
de l’alpha-thujène, du p-cymène et 4 acides pentacycliques
Plusieurs études ont indiqué que la prise de gattilier, le matin,
triterpènes, en particulier l’acide ß-boswellique. Des extraits
pendant plusieurs mois aide à normaliser l’équilibre hormo-
de cet exsudat gommeux sont traditionnellement utilisés en
nal. Il est surtout employé pour soulager le syndrome pré-
médecine ayurvédique dans le traitement des rhumatismes.
menstruel et les symptômes de la préménopause [15, 65, 84].
À notre connaissance, cet usage n’a pas été validé par des
Une récente étude a montré que l’extrait de Vitex agnus-
études cliniques. Toutefois, le boswellia a manifesté une acti-
castus contient des composants, non encore identifiés, qui
vité anti-inflammatoire lors d’études expérimentales. Des
exercent une action œstrogénique en se liant aux récepteurs
recherches occidentales devraient donc se concentrer sur
spécifiques [42].
cette drogue à potentiel anti-inflammatoire.
Lors d’une étude réalisée in vitro, le boswellia a bloqué,
de façon spécifique et dose-dépendante, la synthèse de la
Troubles de l’andropause 5-lipoxygenase, enzyme impliquée dans la synthèse des
Outre le traitement symptomatique des troubles liés à l’andro- leucotriènes, dont l’acide 5-hydroxyeicosatétraénoïque
pause, deux plantes peuvent être utilisées spécifiquement (5-hete) et le leukotriène B4 (LTB4), médiateurs de l’inflam-
pour pallier le déficit en testostérone. Toutefois, cette utilisa- mation provoquant chimiotaxie et perméabilité vasculaire
tion est fondée sur un usage traditionnel et il existe encore accrue [80].
très peu de justifications scientifiques. D’autres constituants anti-inflammatoires du boswellia,
tels que la quercétine, bloquent également cette enzyme,
Maca (Lepidium meyenii) mais ils agissent, d’une façon plus générale, comme un anti-
oxydant, alors que le boswellia semble être un inhibiteur
Le maca est la racine d’une plante péruvienne traditionnel- spécifique de 5-lipoxygenase [2, 85]. Par ailleurs, une étude
lement employée par les Indiens du Pérou pour stimuler réalisée in vivo a montré que le boswellia avait diminué la
leurs capacités sexuelles et leur fécondité. L’expérimentation dégradation des glycosaminoglycanes, éléments protecteurs
chez l’animal de laboratoire a montré une amélioration du du cartilage articulaire, contrairement au ketoprofène, qui a
comportement sexuel et de la spermatogenèse. Une petite provoqué une diminution du taux de glycosaminoglycanes
étude (9 sujets) a également montré une amélioration de la tissulaires [79].
production et de la motilité spermatique chez l’homme
jeune [13s].
Cayenne (Capsicum frutescens)
Croix de Malte (Tribulus terrestris) La Food and Drug Administration américaine a approuvé
Un essai clinique a démontré qu’un extrait de cette plante l’usage de crèmes, lotions et onguents à base de capsicine, le
avait entraîné une augmentation du taux de testostérone et composé actif du cayenne, pour soulager la douleur causée
d’hormone lutéinisante [5s]. Chez le rat, cette plante a permis par l’arthrose, la polyarthrite rhumatoïde et la neuropathie
une amélioration du comportement sexuel [31]. [48], [2s].

Cassis (Ribes nigrum)


Rhumatismes L’usage médicinal des feuilles de cassis est reconnu par
l’Escop pour le traitement adjuvant des troubles rhumatis-
Griffe du diable (Harpagophytum procumbens) maux, sur la base d’un assez grand nombre d’études réalisées
Des études pharmacologiques ont démontré que la racine de in vivo et faisant état des propriétés anti-inflammatoires des
griffe du diable exerçait des propriétés analgésiques, anti- feuilles [2s].
phlogistiques et anti-inflammatoires. Les résultats de plu-
sieurs essais cliniques, avec ou sans groupe placebo, indi- Insaponifiables d’avocat et de soja
quent que la racine de griffe du diable peut améliorer la
La fraction insaponifiable des huiles d’avocat et de soja
mobilité et soulager sensiblement la douleur chez des
pourrait bénéficier aux personnes souffrant d’arthrose. Des
patients souffrant d’affections rhumatismales dégénératives.
études cliniques conduites chez des patients atteints
Depuis 1989, son usage est reconnu par la Commission E
d’arthrose du genou ou de la hanche ont montré que la prise
pour traiter les troubles musculo-squelettiques dégénératifs
de suppléments à base d’insaponifiables contribuait à amé-
[105], [2s].
liorer la mobilité des articulations et à diminuer la douleur
et les besoins en médicaments anti-inflammatoires, cela
Oliban, encens (Boswellia carterii, Boswellia serrata)
sans exercer d’effet indésirable. Ces résultats méritent une
Le boswellia est un arbre poussant en Inde, en Afrique du attention particulière, selon une synthèse du groupe
Nord et au Moyen-Orient. On extrait de l’écorce une résine Cochrane [62, 102].
67

Troubles ophtalmiques inhibait ou ralentissait de manière significative le dévelop-


pement de ces cancers. Cette capacité semble liée aux poly-
Dégénérescence maculaire (DMLA) phénols du thé qui possèdent des propriétés antioxydantes
bien démontrées [45, 64].
Ginkgo (Ginkgo biloba)
Tepescohuite (Mimosa tenuifolia)
Des facteurs vasculaires aussi bien que des dommages oxy-
datifs peuvent être impliqués dans la pathogénie de la dégé- Cette plante originaire du Mexique est riche en tanins, fla-
nérescence maculaire liée à l’âge. Le gingko est traditionnel- vonoïdes, saponosides et alcaloïdes (indolalquilamine et
lement utilisé pour soulager les troubles de la circulation autres alcaloïdes mineurs). Ces constituants lui confèrent
périphérique et l’insuffisance cérébrale. Il agit en améliorant des propriétés qui ont été démontrées scientifiquement :
le flux sanguin et en prévenant les dommages des mem- c’est un antioxydant, régénérateur, réparateur et protecteur
branes causés par les radicaux libres [28]. Plusieurs études de l’épiderme. Elle possède également une activité bactério-
cliniques réalisées avec l’extrait de référence (EGb 761) mon- statique, stimule la microcirculation cutanée et renforce les
trent qu’il est capable de : capillaires.
– freiner l’évolution d’une DMLA débutante. Il augmente
significativement l’acuité visuelle de loin, stabilise les lésions Hydratants
du fond d’œil et améliore la microcirculation comme le
prouve le raccourcissement du temps de passage arthério- Avoine (Avena sativa)
veineux rétinien obscur lors de l’examen angiographique
[59, 108] ; Cette céréale est utilisée depuis plus d’une centaine d’années
– favoriser la compensation visuelle [21]. comme ingrédient pour les soins corporels. Son activité
anti-inflammatoire a été démontrée expérimentalement sur
un modèle d’irritation cutanée [101].
Vieillissement cutané
Amande douce (Prunus amygdalus)
De nombreuses plantes sont susceptibles de freiner le
vieillissement cutané, notamment grâce à leur pouvoir anti- L’huile d’amande douce est traditionnellement utilisée pour
oxydant. D’autres mécanismes peuvent aussi intervenir dans ses propriétés hydratantes et émollientes.
la prévention du vieillissement cutané, comme l’améliora-
tion de la synthèse du collagène, la réduction de sa dégrada- Karité (beurre de) (Butyrospermum parkii)
tion, l’apport hormonal ou le renforcement de l’hydratation Tiré du noyau du fruit du karité, qui pousse à l’état sauvage
[14, 25]. en Afrique, cette huile solide est utilisée pour ses propriétés
émollientes et hydratantes.
Antioxydants à usage externe
Huile de cassis (Ribes nigrum), de bourrache (Borago officinalis),
Aloès (Aloe vera) d’onagre (Oenothera biennis), d’argan (Argania spinosa),
de rosier muscat (Rosa rubiginosa)
L’application de préparations à base de plantes renfermant
des actifs antioxydants permet de protéger la peau du photo- L’usage traditionnel mentionne fréquemment l’une ou
vieillissement et des cancers cutanés [75]. Une étude cli- l’autre de ces huiles (qui contiennent des acides gras essen-
nique a mis en évidence que l’application cutanée de gel tiels oméga-6) pour améliorer l’état de la peau. D’une façon
d’Aloe vera permettait d’améliorer l’intégrité structurelle de générale, les huiles extraites des végétaux, grâce à leur
la peau et de réduire les rides superficielles [107]. contenu en acides gras essentiels, contribuent à l’hydratation
et à la protection cutanée [25].
Thé vert (Camelia sinensis)
Des études réalisées sur des modèles animaux ont montré
Action hormonale
que les polyphénols du thé vert pouvaient prévenir, chez les
Palmier dattier (Phoenix dactylifera)
personnes à peau claire, les dommages causés par les rayons
UVB, assurant ainsi une protection contre le cancer de la Une étude réalisée in vivo a démontré que l’application
peau [46]. Une revue des études déjà effectuées a conclu que d’une crème contenant un extrait du fruit du palmier dattier
le thé vert pourrait représenter une protection efficace était suivie d’une diminution significative de la surface et de
contre le cancer de la peau, que ce soit par administration la profondeur des rides. Cette activité serait liée aux phyto-
orale ou en application topique. Plusieurs études sur un hormones présentes dans ce végétal [6]. En effet, de nom-
modèle animal de souris chez qui on avait provoqué expéri- breuses crèmes antirides renferment des phytoestrogènes
mentalement des cancers de la peau ont montré que le thé dans leur composition [47].
68

Isoflavones concernées. Or, on ne leur connaît pas, jusqu’à présent,


d’effets indésirables clairement établis.
En applications quotidiennes sur le visage (crème), ces
En conclusion, les tendances en termes de prévention du
composés pourraient freiner le vieillissement cutané. En
vieillissement visent à adopter de bonnes mesures d’hygiène
effet, il a été noté expérimentalement que les isoflavones de
de vie dès le plus jeune âge. Ces mesures concernent essen-
soja se sont opposées, grâce à leur pouvoir antioxydant, à
tiellement l’activité physique et la nutrition. En particulier,
l’action des rayons UV sur le vieillissement cutané chez
le corps médical recommande de plus en plus une consom-
l’animal et chez l’homme [106]. Les isoflavones sont capables
mation suffisante de fruits et légumes, sources majeures
de traverser la barrière cutanée, elles peuvent donc être
d’antioxydants, principaux facteurs de protection face au
employées dans des formulations cosmétiques. Au sein du
vieillissement. Outre l’apport alimentaire, une supplémenta-
derme, elles présentent la faculté de stimuler la production
tion par les extraits végétaux s’avère nécessaire dans bien
de collagène par les fibroblastes. Cette action est comparable
des cas. Elle constitue un excellent moyen de couvrir les
à celle des œstrogènes. En outre, elles exercent des propriétés
besoins de l’organisme en antioxydants, que ce soit par voie
antiradicalaires et permettent de relancer le processus de
orale (compléments alimentaires, phytothérapie) ou par le
renouvellement cellulaire. Leur application se traduit par
biais de préparations pour application locale (gels, crèmes,
une augmentation de la fermeté de la peau et par un effet
huiles de massage, cosmétiques).
« anti-âge » cutané.
On peut imaginer qu’à l’avenir une prise en charge suf-
fisamment précoce des processus impliqués dans le
Conclusion vieillissement, notamment grâce aux actifs exceptionnels
que renferment les plantes, permettra d’assurer à la plu-
Le rôle joué par les plantes dans la prévention et/ou la prise part des seniors de longues années de bien-être, une
en charge des troubles liés à l’âge est connu traditionnelle- bonne santé physique et la préservation des moyens intel-
ment depuis des décennies, voire pour certaines depuis les lectuels.
temps les plus anciens. Or, la recherche moderne tend de
plus en plus à apporter des preuves scientifiques de leur
efficacité, reposant sur des données issues de l’expérimenta-
Bibliographie
tion animale mais aussi sur de nombreuses études cliniques.
Les découvertes récentes ont notamment mis en lumière 1. Ahlemeyer B, Krieglstein J (2003) Pharmacological studies supporting
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ment répondre favorablement aux actifs de plantes ou aux medicine to a specific inhibitor of leukotriene biosynthesis. Phyto-
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efficacité certaine, mais également sur leur bonne tolérance, nic stress. Pharmacol Biochem Behav 75 (3): 547-55
notamment si on les compare aux médicaments tradition- 9. Bhattacharya SK, Bhattacharya A, Sairam K, et al. (2000) Anxiolytic-
nellement employés dans ces indications. En effet, la plupart antidepressant activity of Withania somnifera glycowithanolides: an
des troubles liés au vieillissement sont progressifs, irréver- experimental study. Phytomedicine 7 (6): 463-9
sibles, et nécessitent des traitements à long terme qui 10. Borek C (2001) Antioxidant health effects of aged garlic extract. Jour-
nal of nutrition (United States) 131 (3s): 1010S-5S
s’accompagnent d’effets indésirables gênants, voire sévères 11. Borrelli F, Ernst E (2002) Cimicifuga racemosa: a systematic review of
(anti-inflammatoires, corticoïdes, hormones, anti-dépres- its clinical efficacy. Eur J Clin Pharmacol (Germany) 58 (4): 235-41
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pause, par exemple, l’actualité scientifique a récemment shock protein synthesis in human skin fibroblasts in response to oxi-
remis en question le rapport bénéfices-risques du traite- dative stress: regulation by a natural antioxidant from rosemary
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