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Institut Universitaire

d'Abidjan

ANNEE ACADEMIQUE 2019 – 2020

MASTER 1 DE DROIT PRIVE

COURS DE COMMISSAIRE DE
JUSTICE

Chargé de Cours : Mme DIBY

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INTRODUCTION
Les professions judiciaires d’Huissier de Justice et Commissaire-Priseur ont
constitué, traditionnellement, deux piliers essentiels des appareils judiciaires
dans différents pays inspirés du modèle français.
De nos jours, les besoins de célérité et de réduction des couts de procédure
d’exécution, conjugués à la nécessité de modernisation des pratiques judiciaires,
on fait naître, dans plusieurs pays, l‘idée de fusionner ces deux professions en
une seule et unique corporation. Une idée de fusion qui trouve d‘ailleurs sa
source et son inspiration dans l'histoire commune des deux professions qui jadis
n‘en constituaient qu’une seule.
En effet, la profession de Commissaire-Priseur tire son origine d'une des
nombreuses catégories d‘Huissier de Justice existant depuis l'Antiquité, avant
leur unification en un seul corps au début du 18éme siècle.
Avant cette ère, il existait plusieurs catégories d’huissiers :
- Les huissiers qui organisaient les audiences da tribunaux
- Les huissiers à cheval pour les faubourgs et campagnes
- Les huissiers à pied pour le centre-ville
- Les huissiers priseurs (ancêtre des commissaires-priseurs)
C’est donc une catégorie d'Huissiers de Justice, spécialisés dans la prisée et la
ventes aux enchères d‘objets saisis, appelés « Huissiers-Priseurs », qui a évolué
progressivement en se détachant de sa famille d’origine pour donner naissance à
un corps de métier à pan entière, prenant alors l‘appellation contemporaine de «
Commissaire-Priseur ».

Comme nous le révèle la mémoire du temps, les professions d'Huissier de


Justice et de Commissaire-Priseur sont des plus anciennes du service public de
la Justice, et qui tire leurs origines depuis l’antiquité.
Cohéritières d'une longue histoire commune, la longévité et les évolutions
qualitatives dont elles ont suivi l'objet au cours du temps, témoignent
éloquemment de l’importance de ces nobles professions, unanimement reconnu:
comme étant indispensable au bon fonctionnement de l‘appareil judiciaire.

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Cependant, aujourd’hui encore, ces deux professions demeurent méconnues ou
mal perçues du grand public. L’image que retient le citoyen ordinaire de
l’Huissier de Justice reste controversée, selon que l’observateur se place du
point de vue du bénéficiaire ou du justiciable auquel doit s’applique l’acte dont
l’Huissier assure l’exécution.
En effet, si l’Huissier de Justice est redouté et parfois décrié lorsqu’il est en
charge de l’exécution forcée des décisions judicaires, il se révèle être, à
l’inverse, un témoin officiel unanimement respecté lorsqu’il effectue des
constatations matérielles destinées à soit l’éclairage utile du juge dans une
instance donnée, soit à la sauvegarde de la préservation d’un droit privé en
souffrance.
Cette perception mitigée du justiciable ordinaire semble d’autant plus accentuée
lorsqu’on évoque la profession de Commissaire-priseur, qui n’intervient
qu’occasionnellement ; en l’occurrence lorsqu’un recouvrement de créance
aboutit à une vente forcée de biens meubles.
Le présent cours se donne pour objectif général de contribuer à une meilleure
connaissance de la profession de Commissaire de Justice en Côte d’Ivoire, fruit
de la fusion entre l’Huissier de Justice t le Commissaire-Priseur.
Pour y parvenir, nous nous attèlerons plus spécifiquement à une présentation
générale de la profession, avant de nous intéresser aux actes et exploits relevant
du ministère des Commissaire de Justice.

1érePARTIE : PRESENTATION GENERALE DE


LA PROFESSION DE COMMISSAIRE DE
JUSTICE
Afin de mieux percevoir les fondements, la définition, les attributions et les
compétences dévolues à l’actuel Commissaire de Justice, il convient initialement
de remonter aux origines des deux professions séculaires qui l’ont engendrées,
en suivant leur évolution historique, depuis l’antiquité jusqu’à nos jours.
Par ailleurs, nous examinerons les conditions d’accès, l’organisation
administrative et disciplinaire de cette profession en Côte d’Ivoire, ainsi que les
causes de cessation de fonction des Commissaires de Justice ivoiriens.

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I-/HISTORIQUE DE LA PROFESSION
La récente émergence de la corporation nouvelle de Commissaire de Justice est
le fruit d’une évolution successive dans le temps, depuis l’époque antique
jusqu’à notre ère moderne.

A. DE L’ANTIQUITE A L’ERE DE MODERNE


Depuis l’Antiquité (de l’origine des temps historiques jusqu’à la chute de
l’Empire romain), une profession qui s’apparente aujourd’hui à celle des
huissiers de justice existait déjà. En effet, à cette époque, sous la Pax Romana,
on avait recours à des personnes appelées << Officiales >> pour faire appliquer
les décisions des juges et des seigneurs.
Les << Officiales >> se répartissaient en deux (2) grandes familles :
Les Apparitores avertissent le peuple pour le rassembler lors des jugements : ils
introduisaient les plaideurs et assuraient la police des audiences.
Les Executores avaient pour tâche de saisir les biens des débiteurs récalcitrants
ou procédaient à des << contraintes par corps >> par lesquelles le créancier se
faisait << payer >> en emprisonnant son débiteur.
Les invasions barbares mirent fin à la Pax Romana et la justice privée réapparut.
C’est ensuite au Moyen Age que les différentes juridictions qui émergèrent,
qu’elles soient seigneuriales, ecclésiastiques ou royales, eurent besoin d’une
diversité d’agents assermentés ayant une autorité suffisante et incontestée pour
faire exécuter leurs décisions.
C’est ainsi que les << officiales romains >> devinrent << bedeaux >>, <<
semonceurs >>, <<sergents >> puis << huissiers >>.
Les sergents qui s’occupaient plus particulièrement des significations dans les
juridictions seigneuriales, devaient mettre en forme les demandes des plaideurs
et exécuter les décisions rendues par les juges.
Les huissiers, quant à eux et dont le nom vient de << l’huis >> qui signifie << la
porte >>, avaient la mission du service intérieur des audiences et de la police des
tribunaux.
Progressivement, les huissiers devinrent les officiers des juridictions importantes
tandis que les sergents furent relégués aux juridictions de second ordre.
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Leurs compétences s’élargirent, et il devint de plus en plus difficile de tous les
regrouper en une seule catégorie.
Mais différents symboles permettaient de les distinguer : on pouvait les
reconnaitre à leurs manteaux bigarrés puis rayés et à leur << petite baguette
ronde, en ébène, longue d’une trentaine de centimètre garnie de cuivre ou
d’ivoire >> appelée << verge >>.
Des textes des XIVe XVe siècles disposaient que l’huissier devait avoir un bon
cheval de la valeur de 100 livres, des armes suffisantes et une << verge >> de la
valeur de 50 livres et précisaient par ailleurs qu’il devait être marié et porter
continuellement son costume.
Si l’huissier était un des symboles de l’autorité royale, c’était surtout le <<
verge >> qui était la principale matérialisation de son autorité. Selon un décret
de 1568, les huissiers devaient toucher << ceux auxquels ils auront la charge de
faire exploit de justice>>. Dès que l’huissier avait touché quelqu’un de sa <<
verge >>, celui-ci devait obéissance et soumission.
De plus, un anneau d’argent porté à leur pouce leur servait à sceller les relations
de leurs exploits.
Avec le temps, le costumes des huissiers évoluèrent et varièrent selon les lieux
et les juridictions. Tantôt robe de laine puis de satin noir, simple bonnet puis
toque de velours à cordon d’or... Le plus empanaché de tous était sans doute
celui du premier huissier du Parlement de Paris qui avait le titre de Maitre, la
qualité d’écuyer donc de noble et dont le costume était une robe rouge avec un
bonnet de drap d’or, retroussé d’hermine avec une grosse perle.
Le premier texte législatif qui prescrivit de rédiger des exploits (actes) et d’en
laisser copie fut l’ordonnance de Villers-Cotterêts, au XVIe siècle, en 1568.
C’est en janvier 1572, que les huissiers perdirent l’obligation du port de leur
costume. Les signes permettant de les distinguer se réduisirent à un écusson à
trois fleurs de lys porté sur l’épaule et toujours de la << verge >>.
Parallèlement, au sein de ce corps de métier, les attributions se partagèrent.
Ainsi, les sergents et huissiers près la juridiction du châtelet de Paris étaient
divisés en huissiers audienciers pour les tribunaux, sergents à cheval pour les
faubourgs et les campagnes, sergents à pied ou à verge pour le centre de la ville,
huissiers priseurs (qui deviendront commissaires-priseurs).
En 1705 un édit royal réunit en un seul corps la communauté des huissiers et
prisent le titre unique d’huissier. Cette unification s’accompagna d’une
réglementation quant à leur nombre qui devint fixé par chaque tribunal. Une
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ébauche de statut d’huissier apparut, renforcée par un décret impérial du 14
juin 1813, qui reprenait des textes anciens pour déterminer le mode de
nomination des huissiers et pour fixer les connaissances requises ainsi que les
attributions exactes de ces officiers. Par la suite, les Huissiers de Justice, qui ont
reçu cette qualification en 1955, n’exercent plus en costume et ont posé la <<
verge >>.
L’huissier de Justice et le commissaire-priseur ont ainsi évolué avec le temps,
chacun de son coté, jusqu’à notre ère contemporaine, en veillant tant bien que
mal à assumer leurs rôles respectifs dans l’accomplissement de la noble mission
commune de service publique de la justice.
B. L’EMERGENCE D’UNE CORPORATION NOUVELLE
Avec l’évolution du temps, les besoins de célébrité et de réduction des couts de
procédure d’exécution, conjugué à la nécessité de modernisation des pratiques
judiciaires, ont fait naitre dans plusieurs pays, l’idée de fusionner ces deux
professions en une seule et unique corporation.
En Côte d’Ivoire, les réflexions sur la nécessité d’une fusion des deux
professions ont été amorcées par les Chambres Nationales respectives des
Huissiers de Justices et des Commissaires-Priseurs, en consultation avec la
Direction des Etudes, de la Législation et de la Documentation (DELD) du
ministère de tutelle.
Après une série de travaux de réflexions et s’inspirant des exemples d’autres
pays ayant déjà franchi le pas, la France, la fusion des deux professions est
devenue une réalité en Côte d’Ivoire, consacrée par la loi n° 2018-974 du 27
Décembre 2018 portant Statut des Commissaires de Justice.
Depuis sa promulgation et sa publication au Journal Officiel de la République de
Côte d’Ivoire, cette loi est applicable et s’impose à tous.

II- / DEFINITION ET FONDEMENTS TEXTUELS DE


LABPROFESSION EN COTE D’IVOIRE

A. DEFINITION

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Le commissaire de Justice est un Auxiliaire de Justice, ayant la double qualité
d’Officier Ministériel et d’Officier Public, doté du monopole d’exercice de
certaines attributions légalement définies, dont notamment :
- La signification ou la notification des exploits et actes ;
- L’exécution des décisions et autres titres en formes exécutoire ;
- Du service intérieur d’audience des cours, tribunaux et sections
détachées ;
- La prisée et la vente aux enchères publiques judiciaires ou volontaire de
tout bien meuble ;
- …
La profession de Commissaire de Justice appartient à la catégorie des
professions libérales dites << réglementées >> c’est-à-dire une profession
soumise à des règles particulières édictées en raison de la nature même de la
profession. En effet, l’exercice de cette profession est strictement encadré par
des règles d’éthique, de déontologie et de discipline, sous le contrôle et la
supervision d’instances professionnelles.
C’est une profession qui n’est pas libre d’accès : elle ne peut être exercée que
par les titulaires d’un titre délivré par l’Etat. Sont des professions réglementées :
les notaires, les avocats, les greffiers du tribunal de commerce, les médecins, les
chirurgiens-dentistes, les pharmaciens, les vétérinaires, les architectes, les
experts comptables, etc.

B. FONDEMENTS TEXTUELS DE LA PROFESSION EN CI


En Côte d’Ivoire, la législation relative à la nouvelle profession de Commissaire
de Justice est constituée à ce jour par trois (3) textes principaux :
 La Loi n°2018-974 du 27 Décembre 2018 portant Statut des
Commissaires de Justice ;
 Le Décret n°2019-496 du 12 Juin 2019 instituant la commissaire
Paritaire des Commissaires de Justice.
 Le Décret n°2019-567 du 26 Juin 2019 fixant les modalités
d’application de la loi portant Statut des Commissaires de Justice.
Depuis l’entrée en vigueur de cette loi, les charges d’huissier de justice et de
commissaire-priseur sont devenues des charges de Commissaires de justice.
Les professionnels en exercice sont ainsi devenus Commissaires de Justice en
prenant le titre sans que leur nomination soit réitérée par du Ministre de la
justice. Ils exercent l’ensemble des activités prévues par l’article 1 de ladite loi.
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Le décret d’application est advenu pour préciser les termes de la loi.
En addition de ces textes, il faut ajouter le décret portant institution de la
Commissaire Paritaire des commissaires de Justice a conféré à cette dernière
la charge d’exercer les attributions de la Chambre National des Commissaires de
Justice et de mettre en œuvre les modalités de la fusion des professions
d’Huissier de Justice et de Commissaire-priseur.
Pour l’accomplissement de sa mission, la Commissaire paritaire dispose d’un
délai d’un (1) An qui court à compter de l’adoption du décret fixant sa
composition, son organisation et son fonctionnement.
Par ailleurs, relativement à la rémunération des Commissaires de Justice
ivoirien, le droit positif en la matière consacre l’application des dispositions du
Décret n° 2013-279 du 24 avril 2013 portant tarification des émoluments et
frais de Justice en matière civile, commerciale, administrative et sociale.
En outre, la loi portant statut des Commissaire de Justice dispose, en son article
45, que la loi n° 97-514 du 04 Septembre 1997 portant statut des Huissiers de
Justice et la loi n° 83-787 du 02 Aout 1983 portant statut des Commissaires-
priseurs, telle que modifiée et complétée par la loi n°97-515 du 04 Septembre
1997, restent applicables, jusqu’à l’effectivité de la fusion des anciennes
professions qui sont ainsi maintenues en sursis en attendant leur inéluctable
disparition.

III- / CONDITIONS D’ACCES ET D’EXERCICE


A. CONDITIONS D’ACCES A LA PROFESSION
L’accès à la profession de Commissaire de Justice se réalise nécessairement et
exclusivement par l’attribution d’une charge près une juridiction donnée, suite à
une nomination par Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice.
Cette nomination est soumise à des conditions de principe strictes dont certaines
sont tempérées par des exceptions.
1-/ LES CONDITIONS DE PRINCIPE

Les conditions de principe pour accéder à la profession de Commissaire de


Justice sont posées par l’article 11 de la loi n° 2018-974 du 27 Décembre 2018
portant Statut des Commissaires de Justice qui énumère huit (08) conditions

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cumulatives à remplir nécessairement et sans lesquelles nul ne peut être nommé
Commissaire de Justice, à savoir :
1. Etre de nationalité ivoirienne
2. Etre âgé de 21 ans révolus
3. Jouir de ses droits civils et civiques ;
4. N’avoir fait l’objet de condamnation pour des faits portant atteinte à
l’honneur et la probité ou aux bonnes mœurs ;
5. N’avoir pas été déclaré en faillite personnellement ou mis en état de
liquidation des biens ou d’interdiction d’exercice d’une profession
réglementée ;
6. Ne pas être ancien officier ministériel ou ancien officier public destitué ou
fonctionnaire révoqué par mesure disciplinaire pour faits contraires à la
probité et aux bonnes mœurs ou avocat rayé du barreau ;
7. Etre titulaire de la maitrise ou du master en droit ;
8. Avoir passé avec succès un concours et un stage dont les modalités sont
fixées par décret.
Cette dernière condition de succès à un concours et à un stage est toutefois
tempérée par des exceptions.
2- / LES CONDITIONS D’EXCEPTION
Les exceptions au principe de succès à un concours et à un stage sont consacrées
par l’article 12 de la loi n° 2018-974 du 27 Décembre 2018 portant Statut des
Commissaire de Justice qui prévoit des cas de dispense pour :
- Les clercs assermentés ayant exercé de matière continue pendant dix (10)
ans au moins dans une étude de Commissaire de Justice et titulaire de la
maitrise en droit ou un master en droit ;
- Les anciens Magistrats ;
- Les anciens commissaires-priseurs et huissiers de justice titulaires de
charge.

B. CONDITIONS D’EXERCICE DE LA PROFESSION


Par ailleurs, l’entrée en fonction du Commissaire de justice titulaire de charge,
est conditionnée par le versement d’un cautionnement au Trésor public et une
prestation de serment devant la Cour d’Appel de la Juridiction où il est nommé.
Le serment des Commissaire de Justice a la teneur suivante :

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<< Je jure de me conformer aux lois et règlements avec honneur,
exactitude et probité et d’observer en tout, les devoirs qu’ils
m’imposent >>.

IV-/ ATTRIBUTIONS ET COMPETENCES


La loi portant statut des Commissions de Justice définit ce dernier en consacrant
ses grades et qualités, tout en déterminant ses attributions professionnelles
principales, accessoires.
A-/ TITRES ET QUALITES PROFESSIONNELLES
C’est l’article 1 de la loi portant statut des Commissaires de Justice qui consacre
la double qualité d’Officier Ministériel et d’Officier Public de cet Auxiliaire de
justice.
1- Auxiliaire de Justice
Le Commissaire de Justice fait naturellement partie de la grande famille des
Auxiliaires de justice.
L’Auxiliaire de Justice se définit comme un professionnel du droit, autre que le
Magistrat, dont la mission principale est de concourir au bon fonctionnement du
service public de la Justice, soit en assistant le Juge (Greffier, Commissaire de
Justice), soit en assistant les parties (Avocat, Notaire…).
2- Officier Ministériel
Un Officier Ministériel est une personne titulaire d’un office qui lui est conféré à
vie par une autorité publique.
3- Officier Public
Un Officier Public est une personne titulaire d’un office et investie d’une
mission de service publique lui conférant le pouvoir d’authentifier des actes.
B-/ ATTRIBUTIONS PRINCIPALES

Les attributions et compétences conférées à titre principal par la loi au


Commissaires de Justice, se distinguent en :
- D’une part, celles dont ils exercent seuls, le monopole exclusif,
- Et d’autre part, celles dont ils partagent l’exercice concurremment avec
d’autres professions.

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1- Attributions Monopolistiques
Les attributions monopolistiques du Commissaire de justice lui sont conférées
par l’article 1 de la loi qui dispose que ce dernier a, seul, qualité pour : (Cf Art.1
de la 2018-974 du 27/12/2018 portant Statut des Commissaires de Justice)
A cet effet, l’article 1 précise, en son dernier alinéa, que les actes dressés par le
Commissaire de Justice dans de cadre de ses attributions monopolistiques font
foi jusqu’à inscription de faux.
2- Attributions Non Monopolistiques
Les attributions non monopolistiques de Commissaire de justice sont définies de
l’article 2 de la loi qui donne la faculté à ce dernier de :
(Cf Art, 2 de la loi 2018-974 du 27/12/2018 portant Statut des Commissaires de
Justice)
Il faut préciser que dans le cadre de ses attributions monopolistiques, les
émoluments du Commissaire de Justice sont fixés d’accord partie avec le
particulier qui requiert ses services.
C- / ACTIVITES ACCESSOIRES
En marge des attributions principales du Commissaire de Justice, la loi lui offre
la faculté d’exercer un type d’activités accessoires, sous certaines conditions.
1- Typologie
- Administrateur d’Immeuble
- Agent d’Assurance
- Secrétaire de coopérative
- Enseignement

2- Conditions d’exercice
- Une seule activité accessoire à la fois
- Ne pas faire état de sa qualité de CDJ (Commissaire de Justice)
- L’activité accessoire ne doit pas prendre le pas sur la principale
D-/ COMPETENCE TERRITORIALE
Aux termes des dispositions de l’article 10 de la loi, le Commissaire de Justice
relève de la juridiction dans le ressort territorial de laquelle il est établi.
Il est astreint à résider au siège de la juridiction de rattachement.
Toutefois, il exerce ses activités sur toute l’étendue du territoire national.

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Toutefois, l’article 4 de la loi précise que lorsque le Commissaire de Justice est
requis pour instrumenter hors de la juridiction au siège de laquelle il est nommé,
la partie requérante supporte ses frais de déplacement et de séjour. Ces frais ne
peuvent entrer en compte dans le calcul des dépens.
Il doit en outre être fait mention de la réquisition expresse des parties sur les
originaux et copies des actes dressés dans ces conditions.

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