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BEUTIN Olivier Année 2020-2021

1 BARM

Dossier :

Le Browning Auto 5

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Sommaire

Sommaire........................................................................................2
Introduction....................................................................................4
I) Histoire du Browning Auto-5.......................................................5
a) John Moses Browning............................................................................................ 5
b) L’histoire de sa création.........................................................................................6
c) Le succès du Browning........................................................................................... 7

II) Le fonctionnement du Browning Auto 5....................................9


a) Caractéristiques techniques...................................................................................9
b) Le système de long recul du canon......................................................................10
c) La législation......................................................................................................... 15

III) L’esthétique.............................................................................16
a) L’esthétique du Browning Auto-5........................................................................ 16
b) Ma proposition esthétique.................................................................................. 17

IV) La postérité de l’arme..............................................................18


a) Le Browning Auto-5 aujourd’hui..........................................................................18
b) Le Browning A5.................................................................................................... 19
Conclusion................................................................................................................21

Glossaire........................................................................................22
Sitographie :..............................................................................................................23
Bibliographie :...........................................................................................................23
Visuels :.....................................................................................................................23
Remerciements........................................................................................................ 24

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Introduction

Le FN Browning Auto-5, créé par John M. Browning en 1898 et produit de 1902 à


1999, est le premier fusil semi-automatique ayant connu un succès mondial.

Le nom de cette arme vient de sa capacité à remettre automatiquement une munition


en chambre après le tir en utilisant l’énergie développée par la combustion de la
charge propulsive pour faire se mouvoir un mécanisme prévu à cet effet.

Le « 5 » du nom désigne quant à lui la capacité de chargement de l’arme qui peut
contenir jusqu’à 4 cartouches dans le magasin tubulaire et une en chambre.

Ce fusil connut un réel succès, pour des utilisations diverses, de la chasse à


l’utilisation militaire, des tranchées de la Première Guerre mondiale aux jungles de la
guerre du Vietnam.

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I) Histoire du Browning Auto-5

a) John Moses Browning

Pour commencer, il est essentiel de parler de l’inventeur en lui-même, puisqu’il est


un des inventeurs d’armes à feu le plus réputé de tous les temps, voire le premier.

Parmi ses plus grandes créations, on retrouve :

 Le Colt 1911, arme de poing massivement utilisée pendant les deux guerres
mondiales, et toujours en service dans certaines unités américaines.
 Le M1918 Browning Automatic Rifle, un fusil mitrailleur très populaire au
sein des forces armées, qui servira pendant les deux guerres mondiales
jusqu’aux environs des années 1960.
 La mitrailleuse M2, tirant une cartouche qu’il a lui-même conçue, la .50 BMG,
qui deviendra la principale cartouche de mitrailleuse lourde et de fusil de
précision pour les forces de l’OTAN de par sa puissance et sa portée. La M2
demeure toujours en service aujourd’hui dans environ 80 armées différentes.

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b) L’histoire de sa création

Browning ne fabriquait pas ses armes lui-même. Il proposait la vente de ses créations
sous licence à des entreprises existantes.
Ainsi, il a d’abord soumis le Browning Auto 5 à Winchester. Après avoir essuyé un
refus de leur part, il se tourna vers Remington.

Malheureusement, le jour de la rencontre entre John Browning et Martellus Hartley,


le président de Remington à cette époque, celui-ci décéda brusquement d’une crise
cardiaque.

Browning porta donc son arme à travers l’océan, à la Fabrique Nationale d’armes de
guerre, à Herstal en Belgique. Ceux-ci produiront le Browning Auto 5 jusqu’en 1975.

Par la suite, devant le succès de l’arme, Remington achètera également le design. Ils
le produiront sous le nom de « Model 11 » de 1905 à 1947.

Savage accédera également à l’Auto 5 après la mort de Browning, le produisant sous


le nom de Model 720, de 1930 à 1949.

Un « Model 11 » de Remington

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c) Le succès du Browning

Fusil des Frères Clair – brevet déposé en 1889

Bien qu’il ne fût pas le premier fusil de chasse semi-automatique inventé, cette place
revenant au fusil des Frères Clair (image ci-dessus), trois armuriers stéphanois, il fut
le premier fusil semi-automatique à connaître un franc succès.

Le succès du Browning Auto-5 fut immense et immédiat : la Fabrique Nationale en


vendit 87 000 et Remington 270 000, de 1903 à 1923.

Il en fut produit et vendu au total environ 4 millions d’unités, entre 1903 et 1999, ce
qui le met à la 40ème place sur le classement des armes les plus produites de tous les
temps et en fait le 2ème fusil de chasse semi-automatique le plus produit, derrière le
Remington 1100.

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Chaîne d’assemblage des Browning Auto-5 à la Fabrique Nationale, dans les années 1930.

Le Browning Auto 5 a vu son usage décliné en de multiples variantes au fil des


années, du fusil de tranchée au fusil bien plus léger modifié pour la chasse.

Browning Auto-5 destiné à un usage antiémeute par la police américaine avec un canon raccourci

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II) Le fonctionnement du Browning Auto 5

a) Caractéristiques techniques

Les caractéristiques techniques sont difficiles à définir, tant il existe de modèles


différents.

Pour une présentation globale, je vais définir celles du modèle « chasse ».

Le calibre dépend de la version, le Browning Auto-5 pouvant être chambré en calibre


12, 16 et 20.

La longueur de l’arme alterne entre 1,10 mètre et 1,30 mètre, selon le canon monté
sur l’arme.

Le canon en lui-même peut mesurer 61, 66, 71, 76 ou 81 centimètres.

La carcasse est faite d’acier ou d’aluminium.

La masse du fusil va de 2,8 kg, pour une version avec carcasse d’aluminium et un
canon de 61cm, à 4,1 kg pour une version avec une carcasse d’acier et un canon de
81cm.

Selon les versions, il dispose de 2 ou 4 coups dans un magasin tubulaire, et un en


chambre.

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b) Le système de long recul du canon

Comme expliqué précédemment, ce fusil fonctionne par un mécanisme de long recul


du canon.

C’est surtout grâce à cette innovation révolutionnaire que cette arme va rencontrer le
succès qu’on lui connaît.

Le principe de ce mécanisme est d’utiliser l’énergie développée par la combustion de


la charge propulsive afin de réarmer le marteau de l’arme, d’éjecter la cartouche et
d’en chambrer une nouvelle pour permettre le tir sans recharger manuellement une
nouvelle cartouche, d’où l’appellation semi-automatique.

Schéma d’un Browning auto-5 prêt à tirer

Lorsque le tireur presse la détente, celle-ci libère le marteau qui vient frapper le
percuteur et déclencher la combustion de la charge propulsive et le départ du ou des
projectiles.

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Schéma du Browning auto-5 après l’action du doigt sur la détente, quand le marteau vient frapper le percuteur

Le canon et la culasse restent solidaires durant le recul. Ils compressent les ressorts de
recul de la culasse et du canon, situés respectivement dans la crosse et autour du
magasin tubulaire. Durant le retour de la culasse et du canon, ils ramènent le marteau
vers le bas et le reverrouillent sur la détente.

La culasse et le canon reculant ensemble après le départ du coup et réarmant le marteau

La culasse se verrouille alors à l’arrière, et le canon est repoussé vers l’avant par son
ressort.

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Désolidarisation de la culasse et du canon, alors que celui-ci est ramené vers l’avant par son ressort

La culasse est alors maintenue en position jusqu’à ce que le canon retourne à sa


position initiale.

Pendant cette opération, la cartouche vide est extraite de la chambre et éjectée, et une
nouvelle est ramenée par la planchette élévatrice devant la culasse.

Extraction de la cartouche usée

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Insertion d’une nouvelle cartouche dans la chambre

Enfin, la culasse est libérée et revient se verrouiller à l’avant grâce à son ressort.

Cette action amène en chambre la cartouche précédemment élevée. Le fusil est de


nouveau prêt à tirer.

Arme de nouveau prête à tirer

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c) La législation

La législation française concernant ce fusil est particulière puisqu’il peut se retrouver


dans 2 catégories différentes, selon le modèle.

En effet, la version du Browning Auto-5 disposant de 2 coups dans le magasin


tubulaire et 1 dans la chambre est classée en catégorie C1a, puisqu’elle est, comme
définie dans la loi, une arme à feu d’épaule à répétition semi-automatique, envoyant
un projectile inférieur à 20mm, et qu’elle ne permet pas le tir de plus de 3 munitions
sans réapprovisionnement.

La version disposant de 4 coups dans le magasin et 1 dans la chambre est quant à elle
classée en catégorie B, puisqu’elle est une arme à feu d’épaule à répétition semi-
automatique, à percussion centrale, dont le projectile est inférieur à 20mm, et qui peut
tirer 11 coups maximum (en l’occurrence 5) sans réapprovisionnement.

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III) L’esthétique

a) L’esthétique du Browning Auto-5

Le Browning Auto-5 a connu une évolution permanente, il est donc difficile


d’aborder tous les différents modèles qui en ont été créés au cours de sa très longue
carrière.

Cependant, les éléments principaux demeurent généralement identiques :

 Un devant bois imposant, abritant le magasin tubulaire ;


 Un boîtier massif à l’apparence robuste.

Le bois utilisé varie selon les modèles, l’arme peut donc avoir des tons différents.

Le boîtier varie également en couleurs, mais il est généralement dans des tons chauds
classiques d’un bronzage.

Dans l’ensemble, les différences notables entre les modèles sont les gravures et les
types de crosse.

Deux Browning Auto-5 avec canons raccourcis, l’un présente une crosse demi-pistolet et l’autre une crosse pistolet

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Mon Browning Auto-5 avec une crosse anglaise et un canon long

b) Ma proposition esthétique

Pour ma proposition esthétique, j’ai choisi quelque chose de sobre, revisitant


légèrement le design original du Browning Auto-5, sans pour autant perdre l’âme qui
le caractérise.

J’ai pris une crosse anglaise, en référence au mien, et un boîtier mat, légèrement usé
pour retranscrire son histoire.

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IV) La postérité de l’arme

a) Le Browning Auto-5 aujourd’hui

Aujourd’hui, le Browning Auto-5 est tombé en désuétude.

Cette arme, malgré son mécanisme, très performant à l’époque de sa création, a


aujourd’hui laissé sa place à d’autres armes améliorant son système, comme par
exemple le Remington 1100 dont nous avons parlé plus haut, qui est conçu sur le
système de long recul du canon que le Browning.

Au fil des années, les concurrents venant se rajouter sur le marché des fusils semi-
automatiques à l’origine détenu presque exclusivement par le Browning Auto-5, ont
fait baisser peu à peu ses ventes, jusqu’en 1999 où la production de l’arme s’est
arrêtée.

Même si quelques personnes chassent encore avec, il fut majoritairement remplacé


par les nouvelles générations de fusils de chasse semi-automatiques, plus
performants, plus simples et parfois moins chers.

Il est cependant possible d’en trouver à des prix plus qu’abordables aujourd’hui.

J’ai par exemple acheté le mien 250 euros en bourse d’armes.

Enfin, on peut également en trouver sur le site Naturabuy, à un prix en général


inférieur à 500 euros.

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b) Le Browning A5

Le Browning A5, a ne pas confondre avec le Browning Auto-5, se veut être l’héritage
et l’amélioration du vénérable Auto-5.

Comme le présente la marque Browning elle même, « La ligne du nouveau fusil
semi-automatique A5 vous rappelle peut-être son illustre ancêtre, mais ce nouveau
fusil n’a en fait que la ligne en commun avec le célèbre Auto 5 de votre grand-père. »

Le Browning A5 se veut plus moderne, plus abouti techniquement, avec un système


de rechargement inertiel et non plus à long recul du canon.

Ce nouveau système se veut donc plus fiable que l’original, plus robuste, plus
maniable, moins exigeant concernant l’entretien et le choix des munitions...

Tête de culasse du Browning A5

Le nouveau Browning A5

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Ce fusil participe donc à la perpétuation du légendaire Browning Auto-5, à travers sa
ligne et son esthétique, mais finalement très peu à travers sa mécanique.

Deux Brownings A5 présentant un boîtier gravé

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Conclusion

Comme il est impossible de parler d’armes à feu sans parler de John Moses
Browning, je pense qu’il est impossible de parler de John Browning sans parler de
l’une de ses armes les plus abouties : l’Auto-5.

Cette arme a révolutionné le monde de l’armement, présentant un nouveau système


fiable, là où les inventeurs précédents n’avaient pas réussi.

Le Browning reste aujourd’hui un succès commercial colossal et rares sont les


amateurs d’armes qui n’en ont jamais entendu parler. Il demeura la référence en
termes de fiabilité et d’ingéniosité pendant des années, dépassant sans difficulté la
concurrence.

Même si le nouveau Browning A5 veut lui rendre hommage, force est de constater
qu’il n’est plus sur le devant de la scène.

Il garde une grande place dans la culture populaire : on se souviendra par exemple de
lui dans les mains de Bonnie Parker, compagne et partenaire de crime de Clyde
Barrow.

Bonnie Parker et Clyde Barrow. Bonnie est ici armée d’un


Remington M11, copie de l’Auto-5.

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Glossaire

Magasin tubulaire : Magasin cylindrique et en longueur où les cartouches sont stockées


les unes derrière les autres.

Charge propulsive: Matériau explosif permettant de propulser une charge utile, en


l’occurrence un projectile.

Marteau : Le marteau est une pièce d’arme à feu utilisée pour frapper le percuteur ou l’amorce,
afin de faire détoner la charge et de déclencher la combustion de la poudre pour lancer le projectile.

Percuteur : Le percuteur est la pièce de l’arme à feu destinée à frapper l’amorce pour la faire
détoner.

Détente : La détente est l’élément d’une arme à feu grâce auquel on déclenche le tir.
Planchette élévatrice : La planchette élévatrice est l’élément d’une arme à feu qui amène
la cartouche depuis le magasin jusqu’à la position où elle sera récupérée par la culasse, puis mise
dans la chambre de l’arme.

Chambre : La chambre est la partie du canon où vont être insérées les cartouches avant d’être
percutées, causant l’ignition de la charge propulsive et le départ du coup, puis éjectées.

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Sitographie :
https://www.fieldandstream.com/guns/classic-guns-the-original-browning-auto-5-will-never-go-out-
of-style/

https://en.wikipedia.org/wiki/Browning_Auto-5

https://www.historicalfirearms.info/post/89393190878/pistolet-clair

https://www.range365.com/auto-5-shotgun/

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F31877

https://fr.browning.eu/a5.shtml

https://www.naturabuy.fr/test-automatique-a5-browning-essai-443.html

https://fr.wikipedia.org/wiki/Magasin_(arme)#Magasin_tubulaire

Bibliographie :
Armes à feu de légende, Larousse, 2019

Visuels :
World of Guns : Gun Disassembly, Noble Empire, 2014

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Remerciements

Mes parents, pour leur relecture assidue et efficace.

Florian Maréchal, pour ses conseils

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