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Le fusil (semi-)automatique de 7 mm
Meunier A6 modèle 1916:
I) Renseignements numériques:
Longueur de l'arme: 1295 mm
Longueur de l'arme avec baïonnette: 1690 mm
Longueur du canon: 715 mm
Longueur de la ligne de mire: /
Hauteur: /
Poids à vide: 4,025 kg
Poids à vide avec baïonnette: 4,685 kg
Poids chargé: 4,185 kg
Poids chargé avec baïonnette: 4,845 kg
Contenance du magasin: 6 cartouches
Calibre: 7 mm
Munition: 7x59
Cartouches utilisées: 7 mm Meunier
Rayures: 4 à droite au pas de 200 mm
Vitesse initiale (Vo): 800 m/s
Energie initiale (Eo): 385 kg/m
Vitesse pratique de tir: 35 coups/min
Portée pratique: 250 m
Portée utile maxi: 1200 m
Pénétration: /
Perforation: /
III) Historique:
Dès la fin des années 1890 nos différents bureaux d'études commencent à étudier la
réalisation d'un fusil semi-automatique. A cet époque d'ailleurs et jusqu'en 1952, les armes
semi-automatiques sont appellées fusils automatiques. Il s'ensuit de nombreux prototypes
produits par la Section Technique de l'Artillerie (STA), l'Ecole Normale de Tir (ENT), la
Commission Technique de Versailles et l'Etablissement d'Artillerie de Puteaux. Certaines
étaient plus abouties que d'autres elles ont été essayées en corps de troupe comme le FA A4
de la STA ou le FA APX 1910 mais les études prirent du retard et à la veille du premier
conflit mondial il devint evident qu'il ne fallait pas se hasarder à changer radicalement notre
armement individuel. Un seul prototype, le STA N°8, fut adopté officiellement, il fut nommé
fusil automatique A6 (ou Meunier A6) et sa fabrication commenca en 1913...pour être stoppée
peu après.
Utilisant le principe de fonctionnement dit "à long recul de canon" le Meunier A6 est de ce
fait plus compliqué dans son fonctionnement général, le nombre de pièces en mouvement
étant supérieur à un arme classique mais en ces temps d'avant-garde il fallait essayer toutes les
solutions. Le fait est que cela fonctionne assez bien, tout du moins dans les conditions du
temps de paix... Le magasin est innovant lui aussi, bien loin de la conception archaïque du
magasin tubulaire du Lebel, il se rapproche du système Mauser bien que le système à
pantographe du A6 soit plus compliqué. Le système de détente est simple et efficace, le
ressort récupérateur situé dans la crosse est bien protégé peut être un peu trop car en cas de
casse il est quasi impossible de le changer sur le terrain. Autre point positif, l'arme se démonte
facilement et sans outil ce qui facilite son nettoyage. Le point le plus négatif est sa munition
qui est spécifique tout comme le clip qui alimente le magasin, tout ceci ne facilitant pas les
opérations logistiques mais le même problème se posera avec le FSA 17 qui a lui aussi un clip
spécifique. Il est néanmoins vrai que le FSA 17 utilise la munition standart du Lebel ce qui est
déjà un grand avantage.
Le Meunier A6 à peine construit est donc remisé en arsenal et sa fabrication interrompue,
l'armée française entrera donc en guerre avec le Lebel puis le 07-15 mais les études
reprennent ain de doter nos soldats d'une arme plus moderne. Après une mise au point
laborieuse le prototype définitif du FSA modèle 1917 est adopté en mai 1916 sous
l'appellation de fusil automatique RSC 1917 mais des difficultés de production apparaissent et
en attendant la résolution de ses problèmes il est décidé la mise en dotation d'un petit nombre
du concurrent oublié, le FA Meunier A6 qui sera donc fabriqué à raison d'un millier
d'exemplaires environ entre la fin 1916 et le printemps 1917. Il fut envoyé au front dans la
foulée et donna entièrement satisfaction à ses utilisateurs.
Lorsque la production du FSA 17 fut suffisante le Meunier A6 fut abandonné et c'est donc
avec son successeur que les tireurs d'élite français terminèrent la guerre. Le Meunier A6 entra
dès lors en arsenal pour y être stocké, il n'en sorti plus jamais.
IV) Fonctionnement et constitution:
Le FA 17 comprend cinq parties: la boîte de culasse, l'ensemble mobile et le canon, les
mécanismes, le bois et les garnitures.
Le support de hausse, lié au fût, porte la hausse, du type à cran de mire, gradins et curseur,
quand au guidon et au tenon de baïonnette ils font partie intégrante de l'embouchoir:
curseur à la position hausse de combat: hausse sur 2300 m:
l'embouchoir, en un seul bloc, est la partie vue de l'avant de l'embouchoir formant tube-
fixe dans laquelle coulisse le canon. Il guide pour le canon:
comporte le support de guidon, le tenon de
baïonnette et le quillon:
le guidon comporte une pastille tenon de baïonnette:
phosphorescente pour le tir de nuit
NB: contrairement à l'habitude il est placé
(malheureusement manquante sur cet
sous l'embouchoir et s'apparente à celui des
exemplaire )
fusils de type Mauser.
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vue de l'échancrure pour le passage du clip: lame-chargeur spécifique avec six cartouches
à balle ordinaire (7x59):
magasin ouvert:
magasin fermé:
(cette solution a été adoptée pour faciliter le
déchargement)
schéma du magasin:
Comme toute arme fonctionnant grâce au système de long recul du canon, il est nécessaire
d'avoir deux ressorts récupérateurs. Le premier est celui du canon et le deuxième celui de
l'ensemble mobile. Décomposont ce système particulier:
-L'arme est approvisionné, une cartouche est chambrée, le marteau est armé.
-Le tireur appuie sur la détente, le marteau est libéré et vient percuter l'amorce, on se
retrouve donc dans la position du schéma ci-dessus, la balle est toujours dans l'étui, les gaz
de combustion étant toujours à l'intérieur de celui-ci (NB: le dessin est incorrect, la détente
devrait être à l'arrière, le tireur ayant toujours le doigt appuyant dessus).
-Lorsque les gaz de combustion ont atteint un niveau de pression suffisant ils propulsent la
balle hors de l'étui donc vers l'avant et poussent l'étui vers l'arrière, c'est le début de la phase
de recul, l'ensemble mobile et le canon, liés ensemble reculent d'un seul bloc, comprimant
leurs ressorts récupérateurs respectifs.
-Lorsque l'ensemble mobile et le canon arrivent à l'arrière de la boîte de culasse ils s'arrêtent
et une came les désolidarisent, l'ensemble mobile est maintenu un temps à l'arrière et le
canon repart vers l'avant.
-Lorsque le canon est revenu à sa position de départ une came libère l'ensemble mobile qui
repart vers l'avant et chambre une nouvelle cartouche, le tireur doit relacher la détente afin de
continuer le tir, le cycle continue alors jusqu'à épuisement des cartouches du magasin.
La crosse est en deux pièces: une partie arrière et une partie avant, elles ne sont pas
démontables par l'utilisateur (NB: n'ayant pu démonter entièrement les deux armes examinées,
j'ai du me résoudre à procéder à une retouche d'image afin de disposer de vues de ces pièces):
crosse:
fût:
Les garnitures sont constituées des fixations du canon au bois, de la plaque de couche et du
battant de crosse:
plaque de couche: grenadière: battant de crosse:
Le côté gauche de la boîte de culasse comporte le marquage de l'inventeur (en abrégé: Mier
pour Meunier), celui du modèle et celui du fabricant:
Autres marquages:
numéro matricule sur le canon: numéro matricule sur le couvre culasse:
V) Démontage-remontage:
Le soldat était autorisé à démonter son arme partiellement. L'entretien courant consistait à
nettoyer le canon avec la baguette de nettoyage et à déposer et nettoyer l'ensemble mobile.
Démontage complet:
Uniquement fait par l'armurier du corps qui seul disposait de l'outillage nécessaire, il consiste
en cinq phases:
1° phase:
2° phase:
dépose de l'extracteur:
3° phase:
• dévisser les vis de la plaque de couche et les déposer, séparer la plaque de couche du
bois,
• dévisser les vis du battant de crosse et les déposer, séparer le battant de crosse du bois,
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4° phase:
• désarmer le marteau en appuyant sur la détente et, tout en retenant le marteau, laisser
revenir celui-ci vers l'avant,
• dévisser l'écrou d'axe de marteau et le déposer, ôter le levier de sélecteur et déposer le
marteau,
• chasser l'axe de détente, déposer la détente et le ressort de marteau,
• chasser l'axe de gâchette, déposer la gâchette,
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Remontage complet:
Dans le sens inverse du démontage en n'oubliant pas les coups de bon fonctionnement pour
s'assurer de la réussite du remontage...
VI) Accessoires:
• 1 bretelle en cuir (celle du Lebel),
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• 1 baïonnette,
• 1 tiers de baguette,
• 1 ficelle de nettoyage,
• 1 brosse d'armes,
VII) Divers: