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Titre 1 : Les fondements du droit constitutionnel

Chapitre 1 : Le sujet du droit constitutionnel : l’État

Les juridictions ne sont pas les même en droit privé et droit public : Le
droit public s’intéresse à l’intérêt général tandis que le droit privé
s’attache aux intérêts des particuliers.

Le droit constitutionnel pose le cadre d’un point de vue juridique et


institutionnel. Il fixe l’organisation de l’État ainsi que le fonctionnement
des institutions publiques.

Le droit constitutionnel = ensemble des règles juridiques relatives aux


institutions grâce auquel l'autorité s’établie, se transmet ou s’exerce dans
l’État.

Le texte fondateur de la 5ème République : la Constitution du 4 octobre


1958 Elle est essentielle et garantie des droits fondamentaux : droit de
l’Homme, principe de démocratie, elle détermine l’organisation et le rôle
des pouvoirs publics et la séparation des pouvoirs.

Il a pour vocation d’organiser l’État et ses rapports avec les citoyens.

Pour certains juristes, la définition du droit constitutionnel se trouve à


l’art. 16 de la DDHC de 1789 : « toute société dans laquelle la garantie
des Droits n’est pas assurée ni la séparation des pouvoir déterminée n’a
point de Constitution »

C’est à dire, la mission du droit constitutionnel est la coexistence du


pouvoir et de la liberté.

Section 1 - Les éléments constitutifs de l’État

L'État est l’une des expériences sociales les mieux intégrées, c’est la
forme la plus répandue d’organisation humaine et sociale. La notion
même d’État n’est pas définitive, elle évolue continuellement. L’État n’a

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pas toujours existé. Son concept est né à Rome, en effet la première
« Cité-état » à commencer à Rome.

L'État sous la forme que nous connaissons aujourd’hui apparaît vers le


16ème siècle, mais tous les pays ne sont pas concernés

État = collectivité politique et juridique dont la nature et l’indépendance


empêche l'assimilation à une autre collectivité

L'état est différent de toutes les collectivités territoriales qui existe sur
son territoire. Il est à l’origine de toute les règles qui existent sur son
territoire qu’elles soient en lien directement (le gouvernement fait les lois)
ou indirectement (lois faites sous la tutelle de l’État).

Exemple : les règles s’appliquent directement sur le territoire, elles s’y


imposent car les états ont accepté de les intégrer.

-Un élément matériel (sous la forme géographique)

-Un élément personnel (sous la forme population)

-Un élément formel (sous la forme autorité étatique, pouvoir politique)

Ils sont liés à 3 sous l’angle de la souveraineté et ne peuvent être


séparer, c’est un attribut essentiel de l’état

Le territoire de l’état c’est celui sous lequel s’exerce la souveraineté de


l’état, la population ne peut pas se réduire simplement à l’ensemble des
individus sur un territoire à un moment donnée mais l’ensemble des
individus qui sont attachés de façon stable à l‘état par un lien juridique
spécifique.

C’est à dire pas uniquement les personnes françaises, il faut un lien


juridique qui est la nationalité

C’est un lien de la souveraineté étatique, le pouvoir politique, qui incarne


la puissance publique et donc qui concrétise les aspirations du souverain,
appelé aussi le chef de l’état.

L’état est à la fois une réalité historique et construction théorique,


composé de trois éléments constitutifs

Un juriste Carré de Malberg en 1921 dans un ouvrage intitulé contribution


à la théorie générale de l’état, définit l’état comme « une communauté
d’homme fixée sur un territoire propre et possédant une organisation d’où

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résulte pour le groupe envisagé dans ses rapports avec ses membres une
puissance suprême d’action de commandement et de coercition »

Il souligne le double sens de la notion d’État qui correspond à un mode


d’organisation sociale territorialement définit à un ensemble d’institution
caractérisé par la détention du monopole de l’hédiction de la règle de
droit et du monopole de la fonction publique.

Machiavel va définir l’État comme le pouvoir central souverain qui


soustrait l’action politique des considérations morales et religieuses

§1 - Le territoire : élément matériel (géographique)

L'état dispose d’un territoire délimité par des frontières terrestres,


souterraines, aériennes et maritimes. La création de ces frontières permet
de délimiter l’espace dans lequel s’exerce l’autorité de l’État. Le respect
de ses frontières est une condition de l’indépendance et de la
souveraineté de l’État.

Autrement dit, le territoire est le support géographique de l’État sur lequel


vit une pop mais aussi un support de la puissance étatique => sans
territoire, pas d’état mais l’histoire nous montre qu’un état peut survivre
face aux bouleversements (annexion, …)

Un état peut avoir un territoire vaste ou petit.

Le développement d’internet pose la question de frontières => à quel état


appartient le territoire virtuel ?

Exemple : en 2007, l’Estonie victime d’un sabotage informatique et 2011


services de l’État mis hors services

Cela peut toucher toutes les branches, le développement de l’informatique


peut donner un problème de frontière ou un problème sur l’étendue du
territoire lors d’attaques via internet

§2 - La population : élément personnel (social)

La formation d’une nation par la population qui réside sur son territoire.

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La nation est constituée d’un groupement humain dans lequel des liens
les uni (par des liens matériels et spirituels), ils se conçoivent comme
différents des individus qui composent les autres groupements.

La nation est constituée par des individus qui conçoivent une volonté de
vivre ensemble en poursuivant un intérêt commun et en défendant des
valeurs. Cela forme un peuple composé de citoyen.

La notion d’appartenance est un synonyme d’identité

Cette définition est la seule qui permette de déterminer la population de


l’État.

En droit constitutionnel comme en droit international public, la population


d’un État c’est l’addition de tous les individus rattachés de façon stable à
l’État par le lien juridique de la nationalité.

Le lien privilégié de la nationalité va donc unir l’État aux personnes, et va


avoir pour corollaire la citoyenneté, en d’autres termes, participer à la vie
politique de l’état. Les notions de peuples et nation sont lié entre elles,
c’est appartenance à la nation qui fait la nationalité. L’individu deviens
alors citoyen et va participer à la vie politique de l’état.

Le peuple d’un état est indivisible. De la même manière de la


souveraineté qu’il exprime.

Son exercice est indivisible

Nation = peuple

État = cadre

Cette citoyenneté existe car nous sommes citoyens européens, donc il a


une possibilité de participer aux élections européennes.

Si quelqu’un vit en France depuis plusieurs années il est possible aussi de


se présenter aux municipaux.

La citoyenneté européenne existe depuis 1992 grâce au traité de


Maastricht.

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§3 - La puissance publique : élément formel (politique de l’état)

Cette autorité elle est servie par une organisation politique et juridique et
se caractérise par la possession de la personnalité juridique (morale) de
l’état

A - La personnalité juridique de l’état

L’état est une organisation et institution qui se définit juridiquement


comme une personne morale par opposition à la personne physique.

Personne morale = groupement de personne ayant la personnalité


juridique et étant par conséquent titulaire de droit et d’obligations.

La personnalité juridique c’est l’aptitude à être sujet de droit, c’est la


capacité à être titulaire de droits et d’obligations dans un système de
droit donné.

Autrement dit, la personnalité juridique existe en droit interne (national)


mais aussi en droit international.

La personnalité de l’État a une double signification, puisqu’elle va :

-Traduire la capacité de l’État à agir sur le plan juridique

-Inscrire l’État dans la continuité, l’État étant le détenteur des pouvoirs


politiques

Dire de l’état que c’est une personne morale permet de le distinguer de


ses gouvernants cela se traduit aussi dans les institutions administratives
(= pouvoir publique)

Ça veut dire que l’état existe en dehors des gouvernements et du peuple


qui le compose, avant/après même si les gouvernants changent

Cette continuité de l’état même si les personnes se succèdent, les


nouveaux doivent assumer les actes de leur prédécesseur, ainsi que les
décisions

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Exemple : si un traité international a été négocier par un gouvernant
alors le gouvernement suivant est engagé

(Trump = problème car la parole de l’état a été engagé (au-delà de la


personne qui gouverne) =insécurité juridique

Les états ne peuvent pas reprendre la parole donnée

B - la souveraineté et l’exercice de la souveraineté

Dire de l’état qu’il est souverain c’est dire que l’état est à la fois la source
du droit applicable sur son territoire, et il est indépendant par rapport aux
autres états par rapport au plan international. Il n’y a aucune autorité
supérieure à l’état, l’état définit lui-même ses compétences et ses règles
d’organisations, on dit de l’état qu’il dispose de la compétence de ses
compétences. (A l’opposé, Par exemple, des Organisation international
(ONU) ou à l’opposé de L’Union Européenne sont des organisations qui ne
dispose pas de la compétence de leur compétences).

Ces organisations bénéficient de transfert de compétences effectué par


leurs états. Autrement dit les états demeurent au-dessus des
Organisation international.

L’état a donc un certain attribut qui n’appartient qu’à lui.

Exemple : les lois, la législation (= attribut), particularité de l’état, la


justice.

L’état va disposer de la contrainte juridique, mais aussi de la contrainte


armée dans le respect des libertés, il va exercer son pouvoir et sur les
individus, on dit que l’état dispose du monopole (seul) de la contrainte
légale.

(Contrainte = Obligation imposé de l’extérieur)

Cette souveraineté absolue de l’état pose problème dans un certain cas


(Exemple : l’appartenance à l’UE), qui le fait d’appartenir au droit
international ou encore à l’UE qui suppose que l’état adhère à des règles
qu’il n’a pas édictées lui-même.

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Dans d’autres cas, certaines formes d’organisation étatiques comme les
états fédéraux perdent une partie de leur souveraineté.

Exemple : États Unis = états fédérés = Les états unis d’Amérique

Cela pose problème aux pays placés sous tutelle comme la Grèce

Pour mesurer la souveraineté on regarde la réalité de son indépendance


dans la conduite avec sa relation extérieure c’est : l’exercice de la
souveraineté.

Section 2 - Les formes de l’état

§1 - L’état unitaire

A - Le principe d’unité

État unitaire = état centralisé, c’est-à-dire que l’autorité sur le pays est
exercée par un seul pouvoir politique, par un seul centre de décision

L’État unitaire s’impose de la même manière sur tout le territoire, il


assure sur son territoire qu’une seule organisation juridique et politique,
qui va déterminer la souveraineté dans son entier.

Le pouvoir politique est unifié, il n’a qu’un seul gouvernement et qu’un


seul parlement sur son territoire, il existe qu’une seule Constitution et une
législation commune applicable à l’ensemble du territoire c’est la
centralisation des organes et du droit.

Exemple : la législation peut différer, en Alsace et en Outre-mer

L’exercice de ce principe d’unité peut se faire de 2 manières selon les


modes de la décentralisation, MR Gicquel (juriste) dit que ces 2 modes
d’organisation ont en commun : « une tendance centrifuge qui rapproche
l’administration de l’administré ».

Cela signifie que l’autorité ne s’exerce plus depuis la capitale mais sur
place, c’est-à-dire qu’il y a une délégation du pouvoir administratif mais
pas de délégation du pouvoir politique toujours exercé par l’état (le
parlement conserve le monopole de la loi).

B - La décentralisation

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Centralisation = système dans lequel seuls les organes centraux peuvent
prendre des décisions administratives applicables sur tout le territoire.

Au contraire, un état est décentralisé lorsque certaines compétences ont


été transféré au niveau local à des collectivités territoriales chargées de
les exercer de façon autonome, c’est le principe d’auto-administration.

Il y a un transfert d’attribution du pouvoir central au profit d’entités


locales, juridiquement distinctes de l’état et dotées d’organes élues par
les citoyens concernés. Dans ce système de décentralisation, l’élection est
alors un élément essentiel.

Les collectivités territoriales concernées sont autonomes. Elles s’auto-


administrent librement, possèdent la personnalité morale, ont des
ressources propres pour exercer leurs compétences et elles sont gérées
par des organes propres délibérant et exécutifs élus par les citoyens
concernés.

Pour autant auto-administration, ne signifie pas qu’elles peuvent échapper


aux lois de l’état.

Elles ne peuvent agir que dans le cadre des compétences qui leur sont
transféré par l’état.

On dit que la décentralisation a pour objectif de rapprocher la décision du


citoyen, c’est donc un facteur d’approfondissement de la démocratie.

Dans certains états unitaires, la décentralisation est parfois tellement


approfondie que l’état n’a plus l’air d’être un état unitaire et que la
structure de l’état ressemble à un état fédéral Exemple : Italie, Espagne

Exemple : Au Royaume-Unis, les actes de dévolutions ont redonné de


l’autonomie aux régions tel que l’Ecosse, Pays de Galle et Irlande du Nord.

C’est-à-dire qu’ils vont pouvoir exercer des pouvoirs autonomes grâce à


des parlements élus et des parlements locaux. Mais tous les pouvoirs ne
sont pas transférés aux pouvoirs locaux. On ne transfert aucune
compétences régaliennes (= pouvoir du roi = la justice, affaires
étrangères, défense...) les parlements locaux disposent les questions
d’éducation, tourisme, sanitaire, agricole, tourisme, environnement...

On dit que la dévolution c’est le stade préalable avec


l’indépendance.

2014, référendum en Ecosse pour l’indépendance => NON => structure


unitaire

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C - La déconcentration

Délégation = toujours sous responsabilité

Transfert = plus responsable des actes réalisés

La déconcentration consiste à reconnaître à des agents de l’État répartis


sur tout le territoire, un certain pouvoir de décision

Exemple : le Préfet qui exerce son pouvoir sous l’autorité de l’état dans
une circonscription administrative : c’est lui le chef des services
déconcentrés

On a donc une délégation de certaines compétences avec un agent de


l’état qui reste hiérarchiquement soumis à l’autorité centrale.

Exemple : services publics, maintien de l’ordre public

Aucune délégation du pouvoir politique mais administrative : il n’y a pas


de modifications.

La déconcentration est un aménagement de la décentralisation en ce


qu’elle permet de créer un relai territorial à la décentralisation.

Il peut y avoir d’autres formes : état fédéral/fédération.

§2 - La fédération

A - Notion de fédéralisme

État fédéral = fédération = fédération de l’état.

1 - Définition

La fédération est une union d’État, que l’on appelle les états fédérés, elle
débouche sur la création d’un nouvel état appelé État Fédéral. C’est-à-dire
plusieurs états qui s’unissent pour former une fédération.

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États Fédérés L’État Fédéral

Fédération/Constitution

Les états fédérés (États membres de la fédération) ne disparaissent pas


dans la fédération, ils continuent d’exister en tant qu’état fédéré. L’État
fédéral vient se superposer à ses états fédérés : c’est le résultat de la
participation des états fédérés.

Ce modèle est le plus répandue car il fait preuve d’efficacité et de


souplesse

Exemple : Argentine, Allemagne, Belgique...

Il comporte 2 éléments essentiels :

-Existence d’une Constitution fédérale qui fonde l’union des


états fédérés et la création de la nouvelle entité. Cette constitution
est le pacte entre les états fédérés pour créer cette fédération, c’est
l’acte qui va prévoir les compétences de l’État fédéral et celles des
États fédérés

-Il y a une juxtaposition de 2 niveaux de collectivités


étatiques : un niveau fédéral et un niveau fédéré, c’est le niveau
des états membres de la fédération, lesquels vont recevoir des
dénominations diverses et variées.

2 – Formation

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La fédération peut naître par association d’états mais elle peut aussi
naître de la dissociation d’un état.

L’état fédéral par association est un groupement d’état qui consente et


accepte d’abandonner une partie de leurs compétences au profit de la
communauté des états. C’est-à-dire, ils vont transmettre les mêmes
compétences et élaborent les décisions ensembles.

L’état fédéral par association est le cas le plus fréquent de la naissance de


cet état fédéral.

Ils vont résulter du pacte dans lequel vont être repensés chacun des états
ayant souhaité être fédérés. C’est-à-dire, chaque état à le même poids
dans la fédération peu importe sa superficie.

Exemple : 2 sénateurs par états aux USA

Il peut aussi naître d’une dissociation. C’est le résultat de l’évolution de


l’État unitaire en État fédéral.

Exemple : un état unitaire qui décide de donner une indépendance


juridique et politique à ses entités = abouti à créer une fédération avec
des états fédérés.

Le but est de formé un état plus puissant, ou plus près des citoyens ou
essayer de préserver son indépendance et son autonomie.

B - Principes du fédéralisme

Georges SCELLE dégage 3 principes :

-principe de superposition

-principe d’autonomie

-principe de participation

1 - Le principe de superposition

Deux niveaux d’organisation juridique et politique se superposent :

-Celui de l’état central

-Celui des états fédérés

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L’état fédéral à une organisation politique distincte des états fédérés
(états membres). Au niveau international, c’est l’état fédéral qui dispose
de la souveraineté.

Exemple : Aux EUA, c’est l’état fédéral qui va engager les 50 états.

Mais les états membres vont tout de même conserver une partie de la
souveraineté dans certains domaines : population et leur territoire.

Toutefois, il y a superposition puisque les habitants sont soumis aux droits


de l’état fédéré et aux droits de la fédération.

Le droit fédéral s’impose au droit fédéré en vertu d’une règle qui s’appelle
la primauté du droit fédéral. Le droit fédéral est directement applicable
à tous les citoyens.
⇨ C’est le droit fédéral qui l’emporte sur le droit des états fédérés.

2 - Le principe d’autonomie

En vertu de ce principe, les états fédérés conservent la liberté


d’organisation, leur constitution, leurs lois, leurs propres organes
exécutifs, judicaires et législatifs.

Autrement dit, au plan interne les états fédérés conservent leur propre
souveraineté et ils sont leur source de droit sur leur territoire.

Exemple : peine de mort, mariage homosexuel, détention d’armes

3 - Le principe de participation

L’état fédéral est la création volontaire des états fédérés. Ils vont
participer à la vie des institutions fédérales.

C’est pourquoi les états fédéraux ont des parlements bi caméraux c’est à
dire des parlements composés de 2 chambres, une chambre représente
les états fédérés (chambre haute) (Sénat au EU ou Bundesrat en
Allemagne) et l’autre chambre (chambre basse) représente toute la
population.

C’est par le biais de ses chambres que les états fédérés participent à
l’élaboration des lois.

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Les états fédérés sont associés aux questions de participation de l’état
fédéral. Il faut une adhésion des états fédérés pour réviser la constitution,
il y a donc transfert de compétences des états fédérés vers la fédération.

4 - La répartition des compétences

Cette répartition est définie dans la constitution fédérale. Ainsi selon les
domaines, les citoyens dans l’État fédéral se verront appliquer soit les
règles de droit de l’État fédéral, soit les règles de droit propres à l’État
fédéré.

Dans le cadre de la répartition des compétences on distingue 2


catégories :
- Les compétences d’attributions (compétences d’exception)
- Les compétences de droit commun (compétences générales)

Pour assurer le respect de cette répartition entre état fédéral et fédéré, il


existe dans l’état fédéral, un organe régulateur, protecteur du fédéralisme
(aux EU c’est la Cours Suprême / en Allemagne c’est la Cours
Constitutionnelle), qui joue le rôle de gardienne du respect de la
constitution fédérale et des dispositions relatives à la répartition des
compétences.

S’il y a conflit entre les deux niveaux étatiques, c’est cette Cours qui sera
chargée d’interpréter la constitution et de régler le conflit entre les 2
niveaux. On distingue ainsi les compétences dites de droit commun et les
compétences d’attribution.

Exemple : EU (fédération par association d’État) la compétence de droit


commun revient aux EU tandis que la compétence d’attribution revient à
l’État fédéral.

§3 - La confédération

La distinction entre fédération et confédération va d’abord résider dans le


degré d’intégration dans la collectivité. Dans la fédération, l’intégration
est une véritable composante du système, cette intégration allant jusqu’à

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la création d’organes constitutionnels communs. Dans la confédération il
n’y a pas réellement d’intégration.

Confédération = association d’états qui choisissent de créer des organes


communs pour mettre en œuvre certaines compétences pour coopérer
dans certains domaines.

Contrairement à la fédération, la confédération est créée à partir d’un


traité (acte de droit international)

La coopération entre les états membres est égalitaire, chaque état


membre conserve sa souveraineté et peut quitter librement la
confédération.

Dans le cadre de la confédération, les états membres choisissent de créer


des organes communs pour mettre en œuvre certaine compétences.

Les organes de cette confédération sont qualifiés de structures inter


gouvernementales légères, les décisions sont prises par chacun des
participants, elles sont prises à l’unanimité et où il n’y a pas d’organe de
représentations du peuple. Il faut que tous les états membres soient
d’accord pour pouvoir prendre une décision. Ça n’est pas le cas dans la
fédération.

C’est une forme tombée en désuétude.

Dans la confédération, il n’y a pas de représentation des peuples.

Exemple : La confédération Suisse est devenue une fédération.

§4 - L’Union européenne

Plus qu’une simple confédération en raison des compétences qui ont


volontairement été transférées les États membres de l’UE, pourtant ce
n’est pas juridiquement une confédération mais c’est aussi moins qu’une
fédération. L’intégration européenne s’est faite de manière pragmatique.
C’est une organisation internationale d’intégration politique et éco fondée
sur un traité fondamental : acte de droit international.

Acte de droit international qui est le traité fondateur de l’UE, donc l’UE
n’est pas une fédération car fédération = constitution

Pour autant, dès le premier traité, elle a une vocation fédérale.

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En 1957, avec le traité de Rome est créée la CEE (communauté
européenne économique) avec 6 états membres, elle deviendra l’UE en
1992 avec le traité de Maastricht

Aujourd’hui il y a 28 états membres.

Initialement, l’UE est un objet politique, il faut attendre le traité de


Lisbonne en 2007 pour qu’elle devienne un outil juridique à parts entière.

Les compétences de l’UE augmentent, il est devenu nécessaire de


transformer cet objet juridique non identifié.

Cette évolution des compétences et cet approfondissement pose la


question de la nature juridique de l’UE.

Sa nature juridique a toujours fait débat, heureusement le traité de


Lisbonne en 2007 est venu clarifier la situation. En effet le traité de
Lisbonne de 2007 vient reconnaitre la personnalité juridique international
de l’UE. En lui reconnaissant cette qualité, le traité fait basculer l’UE dans
le champ des organisations internationales.

Le modèle étatique ne peut pas être figé, de nouvelles formes peuvent


apparaitre, le modèle unitaire tel que nous le connaissons avec la France
ou le modèle fédéral tel que nous le connaissons avec les EU et
l’Allemagne même s’ils sont les plus répandus, peuvent être amené à
évoluer.

Conclusion :

Elle ne peut pas être figé le modele étatique ne peut être figé de
nouvelles formes peuvent apparaitre Le modele unitaire tel que nous le
connaissons avec la France ou les modele fédérale avec les E-U ou avec
l’Allemagne même si ils ont les plus rependu peuvent être amené a évolué
e la difficulté qui se pose nous est l’évolution du droit en lien avec c’est
sujet de droit.

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GAME OF THRONES

1. Une logique de maison

Pas de pouvoir légitime au-dessus

Logique expédiée par Pierre Bourdieu dans « Sur L’état ». La maison joue
un rôle de premier plan dans le système féodal

Logique expliquée par un sociologue allemand qui a travaillé sur la


construction : Norbert Elias de l’état : comment s’est formé l’état
moderne et quand ?

Il a montré qu’au 12ème siècle il y avait une émulsive des séniors qui se
faisaient la guerre et étaient en concurrence pour gagner un monopole/
Ce monopole est fiscal et militaire = loi du monopole.

L’argent permet de développement l’armée de métier qui en retour facilite


le paiement de l’import.

« Loi du monopole » : monopole fiscal et monopole militaire

L’argent permet de développement l’armée de métier qui en retour facilite


le paiement de l’impôt.

2. « La guerre a fait l’État, et l’État a fait la guerre »

Acteurs éco, religieux etc avec qui le roi doit travailler

3. La naissance des fonctionnaires d’État

Pour Bourdieu l’apparition de cadre amène à l’apparition de fonctionnaires

Les oblats sont souvent des gens de basse classe, ils doivent tout au
Royaume.

Le désordre pour ces gens permet d’augmenter de grade.

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CHAPITRE 2 – L’objet du droit constitutionnel : la Constitution

Constitution = Ensemble des règles qui définissent les statuts des


gouvernants ainsi que les rapports des gouvernants et des gouvernés. La
portée de la Constitution est avant tout juridique.
Elle régit les rapports des gouvernants et des gouvernés, elle a une
portée juridique, et sert à poser le cadre de l’état de droit. Elle va aussi
former la légitimité des gouvernants, c’est en outre un texte à porter
politique des gouvernances. Enfin, elle a une portée politique importante
car ce texte va exprimer un projet politique global.
Elle fonde la légitimité des gouvernants, c’est un texte à portée politique
importante : c’est la constitution qui exprime le projet politique global.

Section 1 – La norme suprême : la Constitution

La constitution c’est le mode d’emploi du fonctionnement de l’État.

§1 – Forme et contenu des constitutions

A - La Constitution formelle (organique) et la Constitution


matérielle
On peut définir la Constitution soit formellement soit matériellement (au
regard de son contenu).

1 - La Constitution matérielle
La définition matérielle de la Constitution prend en considération
le contenu du texte : toutes les règles écrites ou non qui touchent
à l’acquisition et à l’exercice du droit = ce sont des règles
fondamentales de l’état.
Elles vont concerner la définition de la nature de l’état, l’aménagement
des rapports avec les institutions et elles vont fixer un catalogue des
libertés
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2 - La Constitution formelle ou organique
Dans cette hypothèse, ce n’est pas le contenu qui détermine le caractère
constitutionnel c’est leur mode d’adoption. C’est-à-dire que la constitution
est formée.
Le texte a été adopté par un organe spécifique (ex : assemblée
constituante) qui marque une supériorité par rapport à la procédure
d’adoption de la loi et donc marque la supériorité de la Constitution.
Exemple : la grande Bretagne n’a pas de Constitution formelle et
identifiable comme en France pourtant il y en a bien une.

B - La Constitution écrite et la Constitution coutumière

1 - La Constitution écrite
Ce système de la Constitution écrite a été mis en œuvre en 1787 par les
pères (rédacteurs) de la constitution des EUA.
Aujourd’hui, ce système est généralisé et tous les États ont une
constitution écrite car elle a un avantage qui est la clarté. Elle est rigide et
sera plus difficilement modifiable qu’une constitution non écrite.
Mais elle présente un énorme désavantage puisqu’elle est rigide, toute
modification sera soumise à des procédures particulières, ce qui n’est pas
le cas de la constitution non-écrite.
Généralement une Constitution comprend un préambule = objectifs,
cadre général et grandes idées qui permettent de comprendre toute la
philosophie du texte), une déclaration de droits.
Il permet aussi parfois de renvoyer à d’autres textes.
Si on prend l’exemple de la constitution française du 4 octobre 1946, elle
est constituée d’un préambule qui renvoie au préambule de la constitution
de 19 ??? ainsi qu’à la DDHC de 1789 et à la charte de l’environnement
de 2000.
On trouve 89 articles dans la Constitution française, ainsi qu’un
préambule qui renvoie aux principes de la DDHC.
Par opposition à la constitution écrite, on va s’intéresser à la constitution
non écrite.

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2 - La Constitution non-écrite – La Constitution coutumière et la
coutume constitutionnelle

a - La Constitution coutumière
La constitution coutumière est formée par l’ensemble des règles non-
écrites relatives à l’organisation et au fonctionnement des institutions
ayant acquis une valeur coutumière.
Une règle non-écrite est considérée comme coutumière si son application
dans le temps l’a rendue obligatoire. (= elle est souple et facilement
adaptable)
Exemple : si lundi prochain on vient habillés en rose, ce n’est pas une
coutume. Au contraire, si on vient habillés tous les lundis en rose,
l’habitude et l’application continue dans le temps a rendu cet exemple une
coutume.
La constitution coutumière représente l’idée de la souplesse. Elle est facile
à réviser et adaptable sans avoir recours à des procédures particulières.
Ainsi, les constitutions peuvent même évoluées naturellement avec les
coutumes.
La coutume complète fréquemment la Constitution.
Elle est non écrite mais repose pourtant sur un ensemble de textes écrits
Exemple : 1679 la Magnacarta, l’Habeas Corpus

b - Le rôle de la coutume

- Critères
- Une pratique continue, elle résulte selon René CAPITANT de précédents
concordant auxquels les pouvoirs publics se soumettent ou acquiescent et
leur confère une valeur juridique
- Le consentement à une obligation de comportement : le fait d’adhérer à
une obligation non-écrite

- Distinction : interprétative/supplétive

Elle peut être interprétative ou supplétive

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- La coutume interprétative permet d’interpréter, de détailler des
dispositions constitutionnelles peu claires ou ambiguës.

- La coutume supplétive va venir combler une lacune du texte (sert à


remplacer lorsqu’il n’y a pas de détail)

La constitution est donc un ensemble de règles écrites et non-écrites

Exemple : lois constitutionnelles de 1875 (IIIème République) : il n’était


pas fait mention du président du conseil (chef du gouvernement ou 1er
ministre), on l’instaure donc dans la pratique (coutume).

Le Général de Gaulle dans une conférence de presse du 31 janvier 1964:


« Une constitution c’est un esprit, des institutions, une pratique. Ce qui
est écrit, même sur du parchemin, ne vaut que par l’application. ».
C’est-à-dire que l’application du texte constitutionnel est essentielle, mais
peut s’écarter du texte constitutionnel.

§2 – Établissement et révision

Une constitution est vivante.

A - L’élaboration des Constitutions


La constitution est l’œuvre du pouvoir constituant.

1 - Le pouvoir constituant originaire


Pouvoir constituant = Ensemble des organes chargés d’élaborer ou de
réviser la Constitution.
Pourquoi créer un Constitution ?
• Pour avoir un guide juridique
• Pour remplacer une ancienne Constitution
• Quand on créer une fédération
• Quand on change de régime politique (surtout lors d’une révolution)

20
Il n’y a pas de textes a qui appartient la compétence pour élaborer une
Constitution.
Le pouvoir constituant originaire est un pouvoir de fait : pas de limites
imposées, CAD on peut inventer les choses.

2 - Les modes d’élaboration des Constitutions

a - Les modes autoritaires


La constitution dans les modes autoritaires est + ou – imposée à la nation
par un seul homme, le détendeur exclusif du pouvoir constituant. Mais
elle peut aussi résulter d’un compromis entre les forces en présence.

- La Charte octroyée
Dans cette hypothèse, le détenteur exclusif du pouvoir constituant
(monarque ou dictateur) peut élaborer une charte sans contrainte et sans
participation populaire. Ensuite, il va l’octroyer à ses sujets.
Exemple : charte de 1814 en France : octroyer au peuple et décidée par
le monarque : le peuple n’a pas le choix.

- La Charte négociée
Au même titre que le monarque ou roi, le peuple (ses représentants)
disposent du pouvoir constituant, la charte résulte alors d’une négociation
entre le monarque et le peuple ou ses représentants, elle repose sur un
équilibre des forces, c’est pourquoi elle est appelée charte négociée.
Exemple : C’est le cas en France de la charte de 1830 élaborée par les
représentants des peuples et ensuite acceptée par le roi

b - Les modes démocratiques


Le pouvoir constituant originaire appartient au peuple souverain qui va
soit l’exercer à travers l’assemblée constituante soit directement ou
plus directement par le référendum.

21
- L’Assemblée constituante
= l’assemblée élue dont la mission est d’élaborer une nouvelle
constitution.
On dit que c’est démocratique car l’assemblée a été élue donc le peuple
est associé indirectement à la création de la constitution.
L’assemblée peut être exclusivement constituante mais parfois elle peut
être constituante et législative (concentration des pouvoirs).

- Le peuple constituant
= Modèle dans lequel, le texte élaboré par une convention ou par le
gouvernement est soumis au peuple pour ratification.
On dit que le peuple exerce lui-même le pouvoir constituant car c’est lui
qui le ratifie grâce au référendum. Le référendum est parfois détourné =
plébiscite (forcer la réponse, référendum auquel on a déjà donné la
réponse).

B - La révision de la Constitution
Il y a les procédures de révision permettant de modifier le texte

1 - Le pouvoir constituant dérivé


Prend le relai du pouvoir constituant originaire, il est institué par la
constitution qui lui donne la mission d’assurer les révisions
constitutionnelles.

2 - La mise en œuvre de la révision

a - La distinction constitution rigide/constitution souple


-Une constitution est considérée comme souple quand elle peut être
révisée de la même manière qu’une loi ordinaire : elles sont rares
Exemple : Constitution Britannique

-A l’inverse, une constitution est considérée comme rigide quand sa


révision nécessite l’intervention d’un organe et d’une procédure
spécifique. Il suffit simplement que les conditions posées soient plus

22
contraignantes que pour l’adoption d’une loi ordinaire. Donc les
Constitutions vont être supérieures à la loi.
⇨ Modèle de Constitution le plus fréquent (EUA)
b - Les modalités de la révision
Les procédures de la révision sont diverses et variées

- Limitations et interdictions au pouvoir de révision

En général, les 2 grandes limites sont posées : la 1ère sur le moment de la


révision et la 2ème sur l’objet de la révision :

-En ce qui concerne le moment de la révision, en toute logique, les


constituants peuvent vouloir intégrer un délai de sûreté qui a pour objectif
d’assurer aux institutions de pouvoir s’installer et se consolider sans être
sous la menace d’une révision.
Exemple : en France, on ne peut réviser la constitution qu’en cas
d’intérim présidentielle

-La deuxième limite est celle qui concerne l’objet ; une Constitution peut
contenir des dispositions qui prévoit certaines interdictions.
Exemple : Le texte présidentiel prévoit qu’une révision ne peut porter
atteinte à la forme républicaine du gvt, pour éviter une dictature, assurer
la continuité et la stabilité du régime.

- Procédure de révision
Elle concerne les constitutions rigides car les constitutions souples sont
plus facilement modifiables.

-Première phase : l’initiative de la révision appartient initialement au


gouvernement souvent le mieux placé pour recevoir les changements
nécessaires.
Cela n’est pas la seule à détenir cette initiative : aussi aux
parlementaires. Dans certains cas une seule chambre dispose l’initiative

23
(France) dans d’autres cas 2 chambres (EUA). Il arrive que l’initiative
appartienne au peuple.

-Deuxième phase : La discussion et l’adoption de la révision, elle


peut être conduite par les assemblées parlementaires
Exemple : En France les 2 chambres de l’AN et du Sénat sont réunies en
congrès à Versailles pour les assemblées constitutionnelles soit par une
assemblée spécialement élue pour l’occasion (ex : convention aux EUA)
soit soumis au peuple par référendum.

C - La protection des constitutions


La Constitution a besoin d’être protégée des pouvoir publics (=de
l’exécutif).
C’est pourquoi les constitutions prévoient généralement des sanctions
contre les auteurs d’actes attentatoires du texte constitutionnel mais
également des sanctions contre les actes de l’exécutif : il existe un
contrôle de constitutionnalité (s’assurer que tous les textes adoptés
vont être conforme à la Constitution).
La Constitution prévoit aussi une responsabilité pénale contre les actes du
Président adoptés dans l’exercice de ses fonctions en tant que violation de
la Constitution : on prévoit des sanctions en cas de haute trahison qui
permettent de mettre en accusation tous les hauts-fonctionnaires et le
PDR.
Exemple : En France, le statut pénal du PDR a été réformé en 2007 par
la loi constitutionnelle du 23 février 2007. Désormais en vertu de la
constitution ce 1958, le PDR peut être destitué en cas de manquement à
ses devoirs manifestement incompatibles avec l’exercice de son mandat.
Il existe un contrôle de constitutionnalité : le conseil d’état qui est le
juge administratif, contrôle de façon approfondie les décrets présidentiels
et du 1er ministre. Il peut annuler ceux qu’ils trouvent incompatibles à la
Constitution = garantie de la Constitution, c’est-à-dire la garantie de la
conformité au texte constitutionnel.
Exemple : En France l’organe chargé de se respect est le Conseil
Constitutionnel présidé par Laurent Fabius.
Synonyme de démocratie, elle est située tout en haut de la hiérarchie
juridique et est protégée en tant que norme suprême.

24
Section 2 – Les autres normes juridiques
La constitution c’est la norme suprême qui se situe tout en haut et qui
détermine l’exercice du pouvoir. Il faut donc qu’il y ait d’autres normes
inférieures car elle ne met pas tout en œuvre.
§1 – Les normes internationales et européennes
Les accords internationaux signés par la France ont une valeur inférieur à
la constitution.
Ratification = instrument ???????
Elle va permettre de faire rentrer les traités dans le droit interne sous
réserve qu’ils sont conformes à la constitution du pays. S’il n’est pas
conforme à la constitution on procèdera à une révision constitutionnelle
pour établir cette conformité de sorte que la constitution persiste en tant
que norme suprême au plan interne.
La Constitution est une norme suprême au plan interne, mais au plan
international ou européen, la Constitution n’est pas la norme suprême car
les états sont unis au niveau international et disposent des mêmes règles.
La différence vient de l’application entre le droit national et le droit
européen. Pendant longtemps, la France ne reconnaissait pas une
quelconque supériorité du droit européen sur le droit national alors même
que la France s’est engagée dans les traités.

- Le principe de l’applicabilité immédiate

Il signifie à l’égard du droit communautaire européen (il s’applique


automatiquement dans l’ordre juridique de chaque état membre). Il n’a
pas besoin d’être introduit ou reçu dans l’ordre interne, il s’applique
immédiatement.

- Le principe de l’applicabilité directe (effet direct)

Le droit communautaire européen a vocation à créer directement au


bénéfice ou à la charge des particuliers des droits et des
obligations dont ils peuvent se prévaloir devant les juridictions

25
nationales.

- Le principe de la primauté

Le droit communautaire européen va s’appliquer automatiquement dans


l’ordre juridique des États membres, il va avoir une valeur supérieure à
celle des normes nationales contraires quelles que soient leur
nature. On peut avoir recours à un subterfuge : la France ne peut signer
un engagement européen ou international que si la Constitution est
conforme à celui-ci. Elle reste donc la norme suprême et on la modifiera
pour permettre à la France de conclure l’accord international.

§2 – La loi

- Définition et caractères généraux

La loi est une disposition normative et abstraite qui pose une règle
juridique d’application obligatoire.
Elle sert à définir les droits et les devoirs de chacun.
Elle sert à organiser la vie en société et l’effet obligatoire des citoyens de
respecter les lois garantie les droits et la sécurité de chacun.
L’obligation de respecter les lois c’est la meilleure assurance que la
liberté, les droits et la sécurité de chacun d’entre nous soient garantie.
Le mot loi est un terme polysémique (qui a plusieurs sens) ;
D’après la DDHC de 1789, la loi est « l’expression de la volonté
générale ».
Dans la Constitution de 1958, il est dit que la loi est le « texte que vote
le Parlement dans la limite de son domaine de compétences ».

Elles possèdent plusieurs caractères :


- Elle est une règle sociale dont le respect est assuré par
l’autorité publique. Elle va s’imposer aux individus.
- Elle est générale, elle s’applique sur tout le territoire national.
- Elle est impersonnelle, faite pour tous, commune à tous.

26
- Elle est permanente, du jour de son entrée en vigueur jusqu’à
ce qu’elle soit abrogée ou remplacée
- Elle est obligatoire et s’impose à tous (« nul n’est censé
ignorer la loi »).

- Conséquences

La loi va s’imposer à l’ensemble des normes règlementaire

- Différents types de lois

Les lois constitutionnelles définissent les droits fondateurs et fixent


l’organisation des pouvoirs publics et les rapports entre ces pouvoirs
publics.
Les lois organiques précisent les modalités d’organisation et de
fonctionnement des pouvoirs publiques.
Les lois ordinaires sont des actes normatifs qui prescrivent des règles et
des principes de vie en société et qui est élaboré selon la procédure
législative ordinaire.

§3 – Le règlement

Les règlements sont des actes administratifs unilatéraux qui vont avoir
une portée générale et impersonnelle. Ces actes émanent des autorités
administratives contrairement aux lois qui émanent du pouvoir législatif.
On dit que l’exécutif détient le pouvoir réglementaire. Il peut s’agir de
décrets, d’arrêts, de circulaire. Ces renflements ont une valeur infra-
législative (inférieure à la loi) et sont hiérarchisés en fonction de l’autorité
qui les a édictés.

§4 – La jurisprudence

Les principes et les règles issues de la jurisprudence, appelés principes


généraux du droit, doivent être respectés par les actes réglementaires.
Ils vont se situer entre la loi et le règlement.
27
La norme suprême est le bloc de constitutionnalité (texte de la
constitution, préambule de la Constitution de 1946, charte de
l’environnement et les principes fondamentaux reconnu par la
République).
En deuxième position se trouvent les traités internationaux et européens,
(bloc de conventionalité).
En troisième position se trouvent les lois organiques.
En quatrième position se trouvent les lois ordinaires (bloc de l’égalité).
En cinquième position se trouve la jurisprudence.
En sixième position se trouvent les décrets et les arrêts.

Chapitre 3 : La souveraineté et son exercice

Section 1 – Le concept de souveraineté

28
§1 - Définition

Dans les démocraties, la souveraineté est détenue par le peuple qui est
organisé en corps politique qu’on appelle la nation, tandis que dans les
régimes despotiques, la souveraineté est devenue que par un seul
homme.
⇨ Elle est donc nécessairement déléguée a des représentants. En
France, l’Article 3 de la DDHC, pose clairement le principe de la
souveraineté nationale : « le principe de toute souveraineté… »

§2- La souveraineté au plan interne et au plan international

Au plan interne : La souveraineté de l’État s’étend sur tout le territoire et


à l’ensemble de la nation. Elle est indivisible. Mais elle est aussi
inaliénable (on ne peut lui reprendre) et imprescriptible (elle dure dans le
temps) (pas possible de la transmettre à l’état)

Au plan international : il n’y a pas de supérieur hiérarchique à l’État, cela


veut dire que l’État indépendants aux autres états au plan politique et
territoriale. Cela veut également dire que tous les États sont égaux sur la
scène internationale.

Section 2 – Souveraineté populaire / souveraineté nationale


(débat théorique)

§1- La souveraineté populaire

La théorie de la souveraineté populaire a été développé par Jean-Jacques


Rousseau dans l’ouvrage « Du contrat social » Il part du principe que les
citoyens naissent libres et égaux et il en déduit que la souveraineté
appartient à tous les citoyens et la réunion de tous ces citoyens et de la
souveraineté forme le peuple.
La souveraineté populaire appartient au peuple, aux citoyens. Cela repose
sur plusieurs principes :
- Chacun doit donc être consulté sur les décisions à prendre.
- Un citoyen ne peut pas être dépossédé de sa souveraineté
- Le vote est donc alors un droit.

29
- On peut attribuer un mandat impératif (pas total) à nos
représentants (consignes).

§2- La souveraineté nationale

La souveraineté nationale appartient à la nation au détriment de


l’individu. La seule volonté est celle de la nation, la souveraineté est
donc indivisible et inaliénable. Elle apparaît surtout dans les régimes
représentatifs. Les élus représentent la nation toute entière et pas
seulement leurs électeurs.
Exemple : Art. 3 « La souveraineté nationale appartient au peuple
(nation) ».
Il ne peut avoir qu’une seule volonté, celle de la nation et donc la
souveraineté ne peut pas être partagée ni divisée.
La souveraineté demeure inaliénable
Elle impose un régime représentatif car les élus représentent la nation et
pas leur électeurs (= pas de mandat impératif).

La souveraineté nationale appartient au peuple, c’est donc un débat


largement dépassé en France.

Section 3 – Les conséquences techniques sur les systèmes de


participation
§1- La démocratie directe

La souveraineté populaire conduit à la démocratie directe.


La démocratie directe, c’est l’exercice du pouvoir par le peuple.
Le principe de participation est poussé à son maximum car les citoyens
exercent directement le pouvoir. Cette démocratie remonte du temps des
Grecs antiques. Elle n’est possible que sur des territoires très restreints
et faiblement peuplés = petite collectivité humaine (réunir tout le
monde dans un même lieu).

30
§2- La démocratie représentative

Le pouvoir va être confié à des représentants élus selon deux types de


dispositifs :
- Si elle est rattachée au concept de souveraineté nationale, les
c i t o y e n s é l i s e n t a u s u f f ra g e u n i v e r s e l u n i q u e m e n t l e s
parlementaires, et ces parlementaires élus, éliront des
représentants.
- Les citoyens élisent à la fois parlementaires et chef de l’exécutif.

§3- La démocratie semi-directe

A – Éléments de définition
La démocratie semi-directe permet au régime représentatif de
bénéficier des procédures des démocraties directes.
Par la voie du référendum le peuple va être appelé à s’exprimer sur un
texte ou sur une question. Le référendum est une manière d’associer le
peuple à l’exercice du pouvoir législatif ou de le consulter sur les grands
sujets qui intéresse la nation. Dans cette hypothèse les électeurs sont
emmenés à répondre par oui ou non ce qui est à peine réducteur. Un
référendum influencé est un plébiscite.
Il est utilisé comme un instrument du pouvoir personnel.

B - Pratique de la démocratie semi-directe


1 – Le cas britannique
L’instauration du referendum a longtemps été controversé et considéré
comme inconstitutionnelle en Grande Bretagne car il est contraire au
principe de la souveraineté du parlement.
En Grande-Bretagne, chaque référendum doit être autorisé par une loi
spécifique ce qui fait qu’en principe le parlement peut décider
d’organiser un référendum de son choix et sur le sujet qu’il veut.

Depuis 2000, une loi portant sur les partis politiques, les élections
et les référendums est venue régler l’organisation des
référendums au RU. Il est maintenant prévu dans un ordre rigide qui lui
donne un acte juridique.

On observe la pratique du référendum assez rare dans l’histoire :


31
- En 1975, pour le maintien dans la communauté européenne
- En 2011 référendum sur le mode de scrutin à la chambre des
communes
- En 2016 référendum sur le maintien dans l’Union Européenne
- Ou encore au niveau local avec le référendum de 1973 avec la
question de l’indépendance en Irlande.
- En 1979 référendum sur l’institution des parlements directement
élus en Ecosse et au Pays de Galles

2 – Le cas français
Le référendum inspire de la méfiance, mais c’est un élément essentiel
dans l’esprit des constituants. Il est utilisé pour les prérogatives du
président de la république.
Dans l’esprit des constituants le référendum permet d’étendre la
démocratie et de la rendre plus efficace. Dans la perspective française,
c’est une prérogative du président de la république, qui doit améliorer le
fonctionnement du régime parlementaire.
En cas de conflits entre le gouvernement et le parlement, il permet au
peuple de trancher. Il est le pivot de notre institution, c’est un moyen
d’interroger directement la population mais aussi un moyen de vérifier
que le peuple a toujours confiance.
Le référendum permet de tester mais aussi de s’assurer du soutien des
français.
Ils existent cinq types de référendums :

- Le référendum législatif est prévu à l’article 11 de la Constitution


du 4 octobre 1958, c’est le pouvoir propre du Président de la
République, il n’a pas besoin de la signature de quelqu’un d’autre
mais ce n’est pas lui qui va être à l’origine, il va avoir besoin d’une
proposition du gouvernement
- Le référendum d’initiative partagée, qui a besoin d’un
cinquième du parlement plus un dixième des personnes inscrites sur
les listes électorales
- Le référendum constituant, il permet de réviser la Constitution
française à l’initiative du Président de la République ou bien à
l’initiative des membres du Parlement (article 89 de la Constitution)
- Le référendum d’adhésion à l’Union Européenne
- Le référendum local
32
TITRE 2 – LES MECANISMES DE REPRESENTATION ET DE
DESIGNATION DES DIRIGEANTS

CHAPITRE 1 – les modalités du vote

Section 1 - Les conditions d’accès au vote


1 – L’électorat
Le vote est un droit reconnu à tous sans discrimination = électorat
Électorat = aptitude à accéder à la qualité d’électeur

Sous la Vème République, un électeur :


- Tout individu qui a la nationalité française ou pour les municipales et
les européennes, la nationalité européenne
- Jouissance de de ses droits civils et politique c’est-à-dire majeur de
plus de 18 ans, non déchus de ses droits à raison d’une incapacité
(tutelle) ou d’une indignité
- Individus régulièrement inscrit sur les listes électorales

Dans une démocratie, le suffrage est dit universel. Le vote est un droit
reconnu à tous les citoyens. Pour pouvoir participer pleinement au vote, il
faut être informé et instruit, ce qui permet ainsi l’électorat.

2 – L’éligibilité
Éligibilité = aptitude à être candidat et à être élu
Les règles applicables à l’éligibilité sont plus complexes que celles
applicables à l’électorat. On va ajouter des conditions supplémentaires

Le candidat doit remplir certaines conditions :


- Remplir les conditions pour être électeurs
- Être débarrassé de ses obligations militaires

33
- Avoir l’âge requis (18ans)
- (Présidentielle) Être parrainé par 500 élus représentatifs du
territoire français
- Avoir fait une déclaration de candidature

Le candidat va devoir veiller aux règles d’incompatibilité entre certains


mandats et certaines fonctions (on ne peut pas être à la fois ministre et
parlementaire)
Enfin depuis 1999, la constitution de 1958 consacre en plus le principe de
la parité, elle implique un égal accès des hommes et des femmes aux
mandats électoraux et aux fonctions électives.

Section 2 – Les conditions d’exercice du vote


En fonction du type de suffrage, les conditions de vote vont varier
Le suffrage c’est le vote.
1 – Les modalités d’exercice du vote
A – Suffrage restreint et suffrage universel

On dit d’un suffrage qu’il est restreint quand le droit de vote est réservé
aux individus qui remplissent certaines conditions. (Suffrage censitaire)
Les restrictions les plus courantes sont liées :
- A des conditions de fortune, c’est le suffrage censitaire (cens =
impôt) en vertu duquel le droit de vote est alors subordonné à
l’acquittement d’un impôt (France jusqu’en 1848
- A des conditions de capacité, le droit de vote est alors accordé que
si la personne peut apporter la preuve qu’elle dispose du niveau
d’instruction suffisant
Il est à contrario dit universel quand il est ouvert à tous les citoyens

B – Suffrage égal, plural et multiple

34
- Suffrage égal = quand à un homme correspond une voix, les
circonscriptions (le périmètre relatif à l’élection concernée) devront
être découpés selon un critère démographique
- Suffrage plural = quand il permet au citoyen d’avoir plusieurs
voix (considération d’importance de leur fortune, niveau de diplôme
ou enfants)
- Suffrage multiple = quand il permet à un individu de voter
plusieurs fois dans plusieurs circonscriptions différentes
(résidence secondaire)

C – Suffrage facultatif et obligatoire

Facultatif s’il est principalement conçu comme un droit du citoyen


Lorsqu’il est obligatoire (sous peine de sanction) c’est un devoir.
En France suffrage facultatif sauf pour les élections des sénateurs car
c’est un devoir

D – Suffrage direct ou indirect

Suffrage direct : Les électeurs désignent leur représentant sans


intermédiaires.
Exemple : élection du président de la République
Suffrage indirect : le processus électoral va comporter plusieurs degrés et
les électeurs vont pouvoir désigner les grands électeurs qui désigneront
eux leur grand représentant
Exemple : élection sénatoriale en France car les sénateurs sont élus par
des grands électeurs eux-mêmes élus
Exemple : élections présidentielles américaines

1 – Les conditions matérielles du vote


Dans un démocratie le suffrage est secret, personnel et sincère
A – Suffrage secret

35
En démocratie, la confidentialité du vote doit être assuré, on ne doit pas
exercer de pression sur les électeurs. Les électeurs sont libres et
indépendants. Les bulletins de votes comportant des signes distinctifs
seront nuls : bulletin mis dans une enveloppe.
Pour préserver le suffrage secret :
- Le citoyen vote, il est placé dans un isoloir.
- On annulera tous les bulletins de vote qui comportent des signes
distinctifs.
- Obligation de prendre au moins 2 bulletins

B – Suffrage personnel
Caractère qui implique la liberté de conscience et de choix des
électeurs qui se traduit par une réglementation stricte du vote par
procuration
Il y a une règlementation stricte également au niveau des inscrits sur les
listes électorales, de la distribution des cartes d’électeurs et de la tenue
des listes d’émargement

C – Suffrage sincère
Il s’agit de respecter la volonté de la majorité électeurs contre toute
tentative de fraude ou d’erreurs.
Cela se traduit dans la règlementation relative aux urnes, elles sont
transparentes en France depuis 1988.
Pour que le suffrage demeure sincère, la composition des bureaux de
vote, la forme des bulletins et les conditions du dépouillement des votes
sont soumises à des règles bien précises.

CHAPITRE 2 – Les différents modes de scrutin


Section 1 : La distinction entre le scrutin uninominal et le scrutin
liste

Scrutin ensemble des opérations qui constitue un vote ou une élection. Il


peut être publique comme dans assemblées ou être secret selon le
principe du secret du vote. Mode de scrutin = régime électoraux les règles

36
d’organisation spécifique d’un scrutin. Distingue plusieurs modes de
scrutin.

§1- le scrutin uninominal

Lorsque l’on vote pour une seule personne c’est le cas pour élections
présidentielle france ou Allemagne et parlementaire en France et GB et
uninominal quand il y a un seul poste a pourvoir. Dans l’hypothèse du
scrutin uninominal, le bulletin de vote ne contient qu’un seul nom avec
éventuellement nom d’un suppléant comme en France. Dans cette
hypotese le candidat ayant reçu le plus grands nombre de suffrage
exprimée sera élue. A le mérite d’être simple, car a une forte
personnification de ce pourquoi ou pour qui on vote, naturellement il
présente l’inconvénient de son avantages. Conduit a une caricature des
résultats et est souvent peu représentatif.

§2- le scrutin de liste

Encore appelé pluri nominal signifie que l’on vote pour une liste de
plusieurs candidats ce qui signifie qu’il ya plusieurs poste a pourvoir c’est
le cas des élections municipale par ex. Il est parfois possible d’avoir
recours au panachage de liste ça veut dire que dans l’hypothèse l’électeur
n’est pas oblige de voter pour une liste entière mais il peut composer son
bulletin a partir de différentes listes existante. Il est encore possible dans
certains de modifier l’ordre des candidats sur la liste

Section 2 : La distinction entre le scrutin a un tour et le scrutin a


deux tours

§1- le scrutin a un tour

Tout le problème derrière le scrutin a un ou deux tours est de savoir


l’enjeux de cette distinction et de savoir quelle majorité sera nécessaire
pour qu’un candidats soit élue
Qu’une seule opération de vote. Choisir la personne la plus a même de
me représenter pas le droit de se tromper que un tour. Conduit a un
comportement électoral particulier on dit que le scrutin a un tour conduit
aux votes utiles. Au niveau nationale a des répercussions importantes
favorisé les grands parties. Le scrutin a un tour défavorable aux petits
parties empêche les vert de s’imposer tjr conservateur qui s’impose en
GB. Scrutin favorisant le bi-parties avec deux grands parties majoritaire.
Quand un seul tour pour se prononcer majorité requise pour être élue :
celui a la majorité ( celui qui a le + de voix )

§2- le scrutin a deux tours

37
Il y aura deux opérations électorale successive.

Stratégie

Tour n°1 Tours n°2

Majorité Absolue (la Celui qui a le plus


moiBé des voies +1 de voies est élu

Stratégie électoral se met en place, pour pouvoir récupérer le maximum


de voies pour le deuxième tour. Modalité particulière pour premier et
second tour donc pas de vote utiles au premier tour va voter pour celui
dans lequel on se retrouve. Deuxième tour élimine celui dont je ne veux
pas on dit généralement que quand le scrutin est a un tour au premier on
choisit et au deuxième élimine.

Premier tout vont au deuxième ceux qui ont le plus de voix car très rare
majorité absolue. Dans certains nombre de cas iront au second tour les
candidats ayant franchis un seuil de représentativité = bar de …%
représente assez la population pour aller au second tour le seuil est de
12,5% pour présidentielle. Scrutin a deux tours favorise les « petits »
parties leurs donne une chance.

Section 3 : La distinction entre le scrutin majoritaire et le scrutin


proportionnel

§1- définitions

Comment on calcul les voies et comment on repartie les siège dans un


scrutin proportionnel on va tjr prendre en compte les données suivantes :

-les inscrits c’est a dire les électeurs régulièrement inscrit sur les listes
électorale,
- abstentionniste ceux inscrit ne venant pas voter

38
- les votants personnes étant venues voter et ayant émargé sur les listes
électorale ne corresponde pas aux inscrit ils correspondes aux Inscrits -
abstentionnistes
- les votes correspondant aux votants - les bulletins nuls - les bulletins
blanc (un bulletin est nul si il est pas conforme)

Un bulletin est blanc veut dire qu’on na souhaite de voter pour personne
mais c’est déplacer pour montrer qu’on vote. Désormais en France sur PV
( procès verbaux ) figure le décompte des bulletins blancs et des bulletins
nuls

§2- le scrutin majoritaire

Dans un scrutin majoritaire un candidats est élues si il obtient la majorité


des voix ( scrutin uninominal tjr majoritaire) quand face a un scrutin de
liste ce scrutin majoritaire a pour effet de dégager une majorité clair qui
favorise les grandes listes et donc défavorisé les petites listes qui ont plus
de difficultés a s’imposer quand le scrutin est majoritaire l’élection peut
être remporte soit a la majorité simple ou absolue. L’élection président de
la rep se fait au scrutin majoritaire. Souvent considéré comme le plus
injuste car favorise les grands a défauts des petites car l’écart entre les
voix peut être très faibles et pourtant se traduire par un écart important
en nombre de siège obtenue. Scrutin majoritaire a un tour les élections
s’établissent dans des circonscriptions donc 10 circonscription donc 10
sièges a pourvoir. Phénomènes de divagations.

A B Vainqueur

60 40 A

60 40 A

60 40 A

65 35 A

80 20 A

51 49 A

1 99 B

1 99 B

1 99 B

1 99 B

§3- le scrutin proportionnel

39
S’applique dans le cas du scrutin de liste quand plusieurs siège a pourvoir
proportionnel, le principe de proportion est celui de la repartirions des
sièges entre les listes en proportion des suffrages obtenues pour chacune
des listes. Scrutin le plus répandue Représentation proportionnel
présenter l’avantage d’être plus fidèles de l’opinion plus équitables de tout
les courants politiques est donc plus représentative. Inconvénients
d’efficacité pas de majorité forte la plupart du temps avec le scrutin
proportionnel il va falloir former des coalitions donc plus difficile de
prendre un certains nombre de décisions.

§4- le scrutin mixte

Les inconvénients ou pour profiter des deux systèmes. Résulte de la


volonté de combiné les avantages de la représentation proportionnel et du
scrutin majoritaire autrement dit d’allier la justice électorale et l’efficacité
politique

Section 4 : La distinction entre majorité simple ( relative ) et


majorité absolue

La majorité simple qu’on appelle aussi majorité relative celui qui a le plus
de voix remporte l’élection. La majorité absolue est obtenue par un
candidat qui obtiendra au minimum la moitié des voix plus une voix ( ex :
cent vingt suffrage exprime la majorité absolue est de 61 )

La majorité qualifié : c’est une majorité renforcé majorité qui est plus
importante que la majorité simple la majorité qualifie peut comporter
plusieurs critères ça peut être par ex une majorité des trois cinquième
(3/5) des suffrage exprimé ou encore comme dans le traité de Lisbonne
représentant un pourcentage de la population.

CHAPITRE 3 – Différents types d’élections


Section 1 – Les différents types d’élection en France

-Élections municipales

(Dans le cadre de la commune)


• Tous les 6 ans
• Suffrage universel direct pour désigner les membres du conseil
municipal qui, à leur tour, éliront le maire (et ses adjoints) :
o communes de moins de 1 000 habitants : scrutin majoritaire
plurinominal à deux tours.

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o communes de 1 000 habitants et plus : scrutin proportionnel de
liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste).
o Paris, Lyon et Marseille : scrutin proportionnel de liste à deux
tours dans le cadre de secteurs électoraux.
Les électeurs élisent en même temps un conseil municipal et des conseils
d'arrondissement (selon les mêmes règles que pour les communes de 1
000 habitants et plus).

-Élections communautaires

(Dans le cadre de la commune, en même temps que l’élection des


conseillers municipaux dans les communes de plus de 1 000 habitants)
• Tous les six ans
• Élection des conseillers communautaires qui représentent la commune
au sein de l’établissement public de coopération intercommunale à
fiscalité propre dont elle est membre, ces derniers élisant en leur sein
un président pour six ans :
o communes de moins de 1 000 habitants : désignation des
premiers conseillers municipaux dans l’ordre du tableau
municipal, c'est-à-dire le maire puis les adjoints puis les
conseillers municipaux ayant obtenu le plus de voix lors des
élections municipales.
o communes de 1 000 habitants et plus : élection dans le cadre
des élections municipales au scrutin proportionnel de liste à
deux tours (sans aucune modification possible de la liste). Les
candidats figurent sur le même bulletin de vote que les
candidats à l’élection municipale.

-Élections départementales

(Dans le cadre du canton)


• Tous les six ans
• Pour désigner les membres du conseil départemental, qui élisent à
leur tour, pour six ans, un président du conseil départemental.
• Le conseil départemental est renouvelé intégralement tous les six ans.
• Suffrage universel direct, scrutin binominal majoritaire à deux
tours, à raison de deux conseillers par canton élus au sein d’un
binôme de candidats comprenant un homme et une femme.

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-Élections régionales

(Dans le cadre de la région avec des sections départementales)


• Tous les six ans
• Pour élire les conseillers régionaux qui élisent à leur tour un président
pour six ans
• Suffrage universel direct, au scrutin de liste à deux tours.

-Élections législatives
• Tous les cinq ans (mais l'Assemblée nationale peut être dissoute par
le Président de la République ce qui provoque des élections
anticipées)
• Pour élire les 577 députés à raison d'un député par circonscription
législative.
• Suffrage universel direct, au scrutin majoritaire uninominal à deux
tours.

-Élections sénatoriales
• Tous les six ans
• Pour élire les 348 sénateurs dans les départements, les territoires
d'outre-mer et parmi les Français établis hors de France.
• Le Sénat est renouvelé par moitié tous les trois ans.
• Suffrage universel indirect, scrutin majoritaire à deux tours ou
scrutin de liste à la représentation proportionnelle selon le nombre de
sénateurs à élire dans le département. Les électeurs sont, dans
chaque département, les députés, les conseillers régionaux, les
conseillers départementaux et des délégués des conseils municipaux.

-Élection présidentielle
• Tous les cinq ans
• Pour élire le Président de la République
• Suffrage universel direct, scrutin uninominal majoritaire à deux
tours.
-Élections européennes
• Tous les cinq ans
• Pour désigner les représentants français au Parlement européen de
Strasbourg. L'élection a lieu dans le cadre de huit circonscriptions
regroupant plusieurs régions.

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• Suffrage universel direct, scrutin de liste à un seul tour à la
représentation proportionnelle.

-Référendum
• Procédure exceptionnelle par laquelle les citoyens sont appelés à
se prononcer directement sur un projet de loi ou sur un projet de
révision de la Constitution. Vote par oui ou par non à la majorité des
suffrages exprimés.

Quelle est la différence entre régime parlementaire et régime


présidentiel ?

Le chef de l’État est élu par les chambres (3) ou désigné par l’hérédité
dans les monarchies parlementaires.

Le chef du gouvernement est nommé par le chef de l’État (4), mais il est
politiquement responsable devant la chambre basse (5).

Le législatif se compose en général de deux chambres (régime bicaméral).

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La chambre basse est élue au suffrage direct (1).

La seconde chambre (chambre haute) est élue de façon différente et


représente les États fédérés dans les États fédéraux (2).

N.B. : la responsabilité politique du gouvernement suffit à établir le


régime parlementaire ; s’y ajoute en général le droit de dissolution
(révocabilité mutuelle).

Régime présidentiel

Un régime présidentiel se caractérise par une stricte séparation des


pouvoirs exécutif et législatif, lesquels ne peuvent se révoquer
mutuellement en cas de désaccord politique.

Le président est à la fois chef de l’État et chef du gouvernement.

Il est élu par le corps électoral dans son ensemble au suffrage direct ou
indirect (3).

Il nomme les membres du gouvernement (4).

Le législatif se compose en général de deux chambres (régime bicaméral).

La chambre basse est élue au suffrage direct (1).

La seconde chambre (chambre haute) est élue de façon différente et


représente les États fédérés dans les États fédéraux (2).

Les deux pouvoirs sont indépendants, exercent des pouvoirs qui leur sont
propres et sont conduits à rechercher des compromis.

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N e pas

confondre

Il ne faut pas confondre « présidentiel » et « Présidentialiste » : la


V e République n’est pas « présidentielle » ; elle reste donc
« parlementaire ». Elle présente néanmoins, en cas de concordance des
majorités, un caractère Présidentialiste.

La Ve République n’est pas un régime présidentiel. En régime présidentiel,


la séparation des pouvoirs est stricte : les pouvoirs exécutif et législatif ne
peuvent pas se révoquer mutuellement en cas de désaccord politique ; le

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président est à la fois chef de l’État et chef du gouvernement. La
Ve République conserve la double révocabilité (article 12, articles 49 et
50) et donc la dualité de l’exécutif.

Elle emprunte néanmoins l’une de ses particularités au régime


présidentiel : un président qui ne procède pas du Parlement (élu par un
collège électoral élargi en 1958, par l’ensemble du corps électoral après la
réforme de 1962), un président pourvu de pouvoirs qui lui sont propres.

Elle présente un caractère présidentialiste en cas de concordance des


majorités : le président dispose alors d’une prééminence, laquelle repose
à la fois sur la Constitution et sur la pratique politique (l’interprétation de
la Constitution, la façon dont elle est mise en œuvre).

La Ve République est un cas particulier dans la typologie des régimes


politiques : c’est un régime parlementaire à direction présidentielle, un
régime parlementaire dualiste ou bi-représentatif, un régime semi-
présidentiel, un régime sui generis etc.

Régime semi-présidentiel

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