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I.

– Composition
1. - Les membres de droit
Les anciens Présidents de la République sont membres de droit et à vie du
Conseil constitutionnel.
2. - Les membres désignés
Neuf membres sont désignés pour neuf ans, trois par le Président de la
République, trois par le Président du Sénat, trois par le Président de l’Assemblée
nationale. Le Conseil se renouvelle par tiers tous les trois ans, les trois
détenteurs du pouvoir de nomination nommant chacun un nouveau membre à
cette occasion. Le président du Conseil est nommé par le Président de la
République.
Depuis la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 et la loi du 23 juillet 2010,
ces nominations sont soumises à la procédure prévue au dernier alinéa de
l’article 13 de la Constitution (avis public de la commission chargée des lois
constitutionnelles de chaque assemblée ; impossibilité d’y procéder lorsque
l’addition des votes négatifs dans chaque commission représente au moins trois
cinquièmes des suffrages exprimés au sein des deux commissions). Toutefois,
les nominations effectuées par les Présidents de chaque assemblée sont soumises
au seul avis de la commission chargée des lois constitutionnelles de l’assemblée
concernée.
II.– Statut des membres du Conseil constitutionnel
Les membres du Conseil constitutionnel ne sont soumis à aucune condition
d’âge ni de qualification professionnelle.
Avant leur entrée en fonction, les membres du Conseil constitutionnel prêtent
serment devant le Président de la République.
Leur statut vise à garantir leur indépendance :
– ils sont irrévocables ;
– leur mandat n’est pas renouvelable (toutefois, en cas de nomination en
remplacement d’un conseiller en cours de mandat à moins de trois ans du terme
de celui-ci, le remplaçant peut être désigné à nouveau pour un mandat complet) ;
– ils sont soumis à un régime d’incompatibilité rigoureux, qui inclut l’ensemble
des mandats électoraux et qui a été étendu à l’ensemble des activités
professionnelles par la loi organique du 11 octobre 2013 ;
– le non-respect des règles d’incompatibilité entraîne la démission d’office de
l’intéressé ;
– ils sont soumis à une obligation de réserve les contraignant à garder le secret
des délibérations, à ne pas donner de consultations et à ne pas exprimer de
position politique sur des sujets ayant fait ou pouvant faire l’objet d’une décision
du Conseil.
III.– Missions du Conseil constitutionnel
1. – Les compétences consultatives
Le Président de la République doit consulter le Conseil constitutionnel lorsqu’il
décide d’exercer les pouvoirs exceptionnels que lui confère l’article 16 de la
Constitution (l’avis du Conseil est publié au Journal officiel). Les mesures prises
dans le cadre de l’article 16 requièrent l’avis préalable du Conseil. Depuis juillet
2008, l’article 16 prévoit que, après trente jours d’exercice des pouvoirs
exceptionnels, le Conseil peut être saisi par le Président de l’Assemblée
nationale ou du Sénat ainsi que par soixante députés ou sénateurs aux fins
d’examiner si les conditions requises par la Constitution pour recourir à ces
pouvoirs demeurent réunies ; il procède de plein droit à cet examen au bout de
soixante jours.
Par ailleurs, le Gouvernement consulte le Conseil sur les actes préparatoires à
l’organisation du scrutin pour l’élection présidentielle et le référendum.
2. – Les compétences juridictionnelles
a) Le contentieux électoral et référendaire
Le Conseil constitutionnel veille à la régularité des consultations électorales.
– Pour l’élection présidentielle, il vérifie notamment l’éligibilité des candidats,
contrôle les parrainages, s’assure du dépôt de la déclaration de situation
patrimoniale, établit la liste des candidats, veille à la régularité des opérations
électorales, examine les réclamations (celles-ci peuvent être formulées par tout
électeur) ; il proclame les résultats de l’élection ; il examine également les
recours contre les décisions de la Commission nationale des comptes de
campagne et des financements politiques ; enfin, c’est le Conseil constitutionnel
qui peut décider de reporter l’élection en cas de décès ou d’empêchement d’un
candidat.
– Pour les élections parlementaires, le Conseil vérifie la régularité des résultats
sur requête des électeurs ou des candidats ; il peut soit valider les résultats, soit
annuler l’élection, voire (mais ce cas ne s’est produit qu’une seule fois) réformer
le résultat et proclamer élu un autre candidat. Le Conseil est également saisi de
la situation des candidats dont le compte de campagne a été rejeté par la
CNCCFP (ou qui ont omis de déposer un tel compte) ; il peut confirmer ce rejet,
et, le cas échéant, prononcer l’inéligibilité à tout mandat (pour une durée
pouvant aller jusqu’à trois ans) du candidat dont le compte a été rejeté à bon
droit. S’il s’agit du candidat élu, cette inéligibilité entraîne la démission d’office
du mandat.
– Pour les consultations référendaires, le Conseil est consulté sur le texte
soumis à référendum ainsi que sur les décrets relatifs à l’organisation du scrutin.
Depuis 2000, il s’est déclaré compétent pour vérifier les opérations
préparatoires ; il veille à la régularité des opérations de vote et examine les
réclamations portées devant lui. Il en proclame les résultats.
b) Le contrôle des normes
LE CONTRÔLE DE CONSTITUTIONNALITÉ
Domaine de référence du contrôle
Le contrôle de constitutionnalité ne se limite pas à la vérification de la
conformité à la seule Constitution au sens strict. Il s’étend à ce qu’il est convenu
d’appeler le « bloc de constitutionnalité ».
Outre la loi fondamentale de la République, le bloc de constitutionnalité
comprend notamment le préambule de la Constitution. Celui-ci, en renvoyant à
deux autres textes, la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de
1789 et le préambule de la Constitution de 1946, confère également valeur
constitutionnelle à ces textes ; la loi est donc soumise aux principes contenus
dans la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, aux « principes
fondamentaux reconnus par les lois de la République » et aux « principes
particulièrement nécessaires à notre temps » au sens du préambule de 1946,
ainsi qu’à divers principes et objectifs de valeur constitutionnelle définis par la
propre jurisprudence du Conseil.
Le bloc de constitutionnalité comprend également la Charte de l’environnement
annexée à la Constitution depuis la révision du 1er mars 2005.
Mise en œuvre du contrôle
Le contrôle de constitutionnalité est systématique pour les lois organiques avant
leur promulgation et pour les règlements des assemblées parlementaires. Celles-
ci ne sont donc plus pleinement maîtresses de leur règlement et ont ainsi perdu
un des attributs essentiels des régimes parlementaires antérieurs à la
Vème République.
Pour les lois ordinaires, le contrôle est facultatif et s’opère après une saisine du
Président de la République, du Président du Sénat, du Président de l’Assemblée
nationale, du Premier ministre ou, depuis la révision constitutionnelle de 1974,
de soixante députés ou soixante sénateurs.
Le Conseil doit statuer dans un délai d’un mois, qui peut être ramené à huit jours
par le Gouvernement en cas d’urgence.
Le Conseil constitutionnel peut également opérer, depuis la révision
constitutionnelle du 20 juillet 1998 et la loi organique du 19 mars 1999, un
contrôle de constitutionnalité sur les lois du pays adoptées par l’assemblée
délibérante de Nouvelle-Calédonie et qui, aux termes de l’ article 77 de la
Constitution, ont force de loi. Dans ce cas, il doit être saisi par le haut-
commissaire, le gouvernement, le président du congrès, le président de l’une des
assemblées de province ou dix-huit membres du congrès. Il se prononce dans les
trois mois de sa saisine.
Sur le fondement de l’ article 61-1 de la Constitution, introduit par la révision
constitutionnelle du 23 juillet 2008, la loi organique du 10 décembre 2009 a mis
en place, à compter du 1er mars 2010, un mécanisme de contrôle de
constitutionnalité a posteriori des dispositions législatives : la question
prioritaire de constitutionnalité. Tout justiciable peut, à l’occasion d’une
instance en cours devant une juridiction, soutenir qu’une disposition législative,
par définition déjà promulguée, porte atteinte aux droits et libertés que la
Constitution garantit. La juridiction vérifie que les conditions posées par la loi
organique sont remplies et transmet la question à la juridiction suprême de son
ordre, laquelle exerce à son tour un filtre et renvoie, le cas échéant, la question
au Conseil constitutionnel. Ce dernier statue alors sur la conformité aux droits et
libertés que la Constitution garantit de la disposition législative ainsi contestée,
dans un délai de trois mois.
Conséquences des décisions du Conseil constitutionnel : en cas de non-
conformité, la disposition est censurée. Plusieurs situations sont alors
possibles :
– l’intégralité de la loi est censurée, ce qui interdit sa promulgation ;
– une partie de la loi est censurée. Si le Conseil constitutionnel précise que la
disposition visée est inséparable du reste du texte, celui-ci ne sera pas
promulgué et sera donc soit abandonné, soit fera l’objet d’un nouveau dépôt
intégrant les modifications susceptibles de le rendre conforme à la Constitution.
Si, en revanche, la disposition est séparable, le Président de la République
promulguera la loi amputée de la disposition non constitutionnelle ou demandera
une nouvelle délibération, conformément à l’article 10, alinéa 2 de la
Constitution.
Dans le cadre de la question prioritaire de constitutionnalité, le Conseil
constitutionnel abroge la disposition déjà promulguée qu’il juge
inconstitutionnelle. Il peut choisir de moduler dans le temps les effets de sa
décision. Il détermine également les conditions et limites dans lesquelles les
effets que la disposition abrogée a produits sont susceptibles d’être remis en
cause.
Le Conseil peut aussi assortir de conditions une déclaration de constitutionnalité
en émettant des « réserves d’interprétation ». Celles-ci orienteront
l’interprétation de la loi.
Contrôle de la compatibilité des accords internationaux avec la Constitution
Le Conseil constitutionnel peut être saisi aux fins de vérifier si un engagement
international ne comporte pas de clauses contraires à la Constitution. Le droit de
saisine est ouvert aux mêmes autorités que celles habilitées à le saisir en matière
de contrôle de constitutionnalité des lois, y compris soixante députés ou soixante
sénateurs depuis la révision constitutionnelle de 1992. S’il s’avère qu’une clause
de ce type existe, la révision de la Constitution doit alors précéder la ratification
de l’accord.
LA VÉRIFICATION DU RESPECT DES DOMAINES DE LA LOI ET DU
RÈGLEMENT
L’ article 41 de la Constitution permet au Gouvernement et, depuis la révision
de 2008, au Président de l’assemblée saisie d’opposer l’irrecevabilité à toute
proposition de loi ou tout amendement considéré comme ne relevant pas du
domaine de la loi. En cas de désaccord entre le Président de l’assemblée
concernée et le Gouvernement, c’est au Conseil constitutionnel, saisi par l’un ou
l’autre, qu’il appartient de trancher dans un délai de huit jours.
De même, l’ article 37, alinéa 2 de la Constitution donne au Conseil, saisi par le
Premier ministre, un pouvoir de contrôle a posteriori du respect du domaine de
la loi par les textes législatifs intervenus après l’entrée en vigueur de la
Constitution de la Vème République. Il statue dans un délai d’un mois. S’il
déclare que le texte de forme législative qui lui est soumis a le caractère
réglementaire, il permet ainsi de le modifier par décret.
LA VÉRIFICATION DU RESPECT DU DOMAINE DE COMPÉTENCE DES
COLLECTIVITÉS D'OUTRE-MER DOTÉES D'UN STATUT
D'AUTONOMIE
Sur le fondement du neuvième alinéa de l’ article 74 de la Constitution, le
Conseil constitutionnel est compétent pour constater qu’une loi promulguée
postérieurement à l’entrée en vigueur du statut de la Polynésie française, de
celui de Saint-Barthélemy ou de celui de Saint-Martin est intervenue dans le
domaine de compétence de cette collectivité d’outre-mer, ce qui permet alors à
l’assemblée délibérante de la collectivité de modifier ou d’abroger la disposition
législative. Il doit être saisi par le président de l’exécutif ou de l’assemblée
délibérante de la collectivité, le Premier ministre, le Président de l’Assemblée
nationale ou le Président du Sénat, et statue dans un délai de trois mois.
3. – Les autres compétences
Le Conseil constitutionnel, saisi par le Gouvernement, peut constater
l’empêchement du Président de la République d’exercer ses fonctions.
Le Conseil constitutionnel est le juge des incompatibilités parlementaires. Si le
bureau de l’assemblée à laquelle appartient le parlementaire émet un doute sur la
situation du parlementaire, le Conseil peut être saisi de la question, à la demande
du Bureau, du garde des Sceaux ou du parlementaire lui-même. Le Conseil peut
également, à la demande d’une assemblée ou du garde des Sceaux, constater la
déchéance d’un parlementaire dont l’inéligibilité se révèle après l’élection.
Enfin, depuis la loi constitutionnelle du 23 juillet 2008 et la loi organique du 15
avril 2009, si la Conférence des présidents de la première assemblée saisie d’un
projet de loi refuse son inscription à l’ordre du jour en invoquant la
méconnaissance des règles de présentation des projets de loi, le Conseil
constitutionnel peut être saisi par le président de l’assemblée intéressée ou le
Premier ministre pour trancher, dans un délai de huit jours, le désaccord entre la
Conférence des présidents et le Gouvernement.
IV. – Procédure et organisation interne
1. – Procédure
Le Conseil constitutionnel ne se situe pas au sommet de la hiérarchie des
tribunaux judiciaires ou administratifs. En ce sens, ce n’est pas une Cour
suprême. C’est une institution dont les séances suivent le rythme des requêtes
dont il est saisi.
Il ne siège et ne rend des décisions qu’en séance plénière. Les délibérations sont
soumises à une règle de quorum en vertu de laquelle la présence effective de
sept conseillers est requise. En cas de partage, la voix du président est
prépondérante. En l’absence du président, la séance est présidée par le doyen
d’âge.
En matière de contrôle de constitutionnalité, le Conseil statue après audition du
rapport de l’un de ses membres. La procédure est écrite et contradictoire.
Lorsqu’il est saisi d’une question prioritaire de constitutionnalité, le Conseil
peut recevoir les observations du Président de la République, du Premier
ministre et des Présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat. Les parties sont
mises à même de présenter contradictoirement leurs observations. L’audience
est publique, sauf cas exceptionnels.
Pour le contentieux électoral, l’instruction est confiée à l’une des trois sections
composées de trois membres désignés par le sort mais dont chacun devra avoir
été nommé par une autorité différente. Les décisions sont prises en séance
plénière. L’audition des parties et de leurs conseils (non publique) tend à se
développer.
Sauf lorsqu’il exerce son rôle consultatif ou pour les actes préparatoires aux
élections, le Conseil rend des « décisions ». Conformément à l’ article 62 de la
Constitution, ces décisions ne sont susceptibles d’aucun recours et s’imposent à
toutes les autorités administratives ou juridictionnelles. Elles sont publiées
au Journal officiel.
Les débats en séance ainsi que les votes ne sont ni publics, ni publiés. Les
opinions dissidentes ne sont pas divulguées : elles ne pourront être connues du
public qu’au terme du délai protégeant le secret des délibérations du Conseil
constitutionnel, soit vingt-cinq ans actuellement. En revanche, la décision, la
saisine et les observations éventuelles du Gouvernement sont diffusées le jour
même sur le site internet du Conseil et publiées dans la semaine au Journal
officiel.
2. – Organisation interne
L’ensemble des services (service juridique, greffe, service administratif et
financier, service de la documentation et service des relations extérieures) est
dirigé par un secrétaire général, nommé par décret du Président de la République
sur proposition du président du Conseil constitutionnel. Le secrétaire général
coordonne les travaux du Conseil.
Le Conseil constitutionnel jouit de l’autonomie financière, laquelle garantit la
séparation des pouvoirs. Son président en fixe le budget, dont la dotation est
inscrite dans la loi de finances.

Quel est le rôle du Conseil constitutionnel ?


Le Conseil constitutionnel a plusieurs missions.
Il est, d’abord et avant tout, chargé d’assurer le respect de la Constitution, qui
est la norme suprême en droit français. Il effectue pour cela un contrôle de la
constitutionnalité des lois et des traités internationaux, c’est-à-dire qu’il
vérifie leur conformité à la Constitution (art. 54 et 61 de la Constitution).
Ce contrôle est obligatoire pour les règlements des assemblées, les lois
organiques et, depuis la révision constitutionnelle de juillet 2008, pour les
propositions de lois prévues à l’article 11 (droit d’initiative citoyenne) avant
qu’elles ne soient soumises à référendum. Il est facultatif pour les lois ordinaires
et les engagements internationaux.
Depuis la révision constitutionnelle de juillet 2008, le Conseil peut également
être saisi, sur renvoi du Conseil d’État ou de la Cour de cassation, lorsqu'il est
soutenu au cours d’une procédure de justice, qu’une disposition législative porte
atteinte aux droits et libertés garantis par la Constitution (art. 61-1). Cette
mesure permet à tout citoyen de saisir par voie d’exception le Conseil à propos
d’une loi déjà entrée en vigueur, ce qui jusqu'alors était impossible. Les
justiciables disposent donc d’un nouveau droit : la question prioritaire de
constitutionnalité (QPC).
Le Conseil constitutionnel est en outre le juge de la régularité des
consultations nationales que sont l’élection présidentielle, le référendum, les
élections législatives et sénatoriales (art. 58, 59 et 60 de la Constitution).
De manière beaucoup plus exceptionnelle, le Conseil constitutionnel est amené
à émettre des avis et à constater l’existence de certaines
situations (empêchement ou vacance de la présidence de la République,
situation justifiant l’octroi des pouvoirs exceptionnels conférés par l’article 16
de la Constitution au président de la République).

Le Conseil constitutionnel est une institution propre à la Ve République, en


charge du contrôle de la conformité des lois à la Constitution et du
contentieux des élections nationales. Créé par la Constitution du 4 octobre
1958, le Conseil constitutionnel est composé de neuf membres
Importance des institutions constitionnelles
Il est, d'abord et avant tout, chargé d'assurer le respect de la Constitution, qui
est la norme suprême en droit français. Il effectue pour cela un contrôle de la
constitutionnalité des lois et des traités internationaux, c'est-à-dire qu'il vérifie
leur conformité à la Constitution (art. 54 et 61 de la Constitution).

Le Conseil constitutionnel a plusieurs missions.


Il est, d’abord et avant tout, chargé d’assurer le respect de la Constitution, qui
est la norme suprême en droit français. Il effectue pour cela un contrôle de la
constitutionnalité des lois et des traités internationaux, c’est-à-dire qu’il
vérifie leur conformité à la Constitution (art. 54 et 61 de la Constitution).
Ce contrôle est obligatoire pour les règlements des assemblées, les lois
organiques et, depuis la révision constitutionnelle de juillet 2008, pour les
propositions de lois prévues à l’article 11 (droit d’initiative citoyenne) avant
qu’elles ne soient soumises à référendum. Il est facultatif pour les lois ordinaires
et les engagements internationaux.
Depuis la révision constitutionnelle de juillet 2008, le Conseil peut également
être saisi, sur renvoi du Conseil d’État ou de la Cour de cassation, lorsqu'il est
soutenu au cours d’une procédure de justice, qu’une disposition législative porte
atteinte aux droits et libertés garantis par la Constitution (art. 61-1). Cette
mesure permet à tout citoyen de saisir par voie d’exception le Conseil à propos
d’une loi déjà entrée en vigueur, ce qui jusqu'alors était impossible. Les
justiciables disposent donc d’un nouveau droit : la question prioritaire de
constitutionnalité (QPC).
Le Conseil constitutionnel est en outre le juge de la régularité des
consultations nationales que sont l’élection présidentielle, le référendum, les
élections législatives et sénatoriales (art. 58, 59 et 60 de la Constitution).
De manière beaucoup plus exceptionnelle, le Conseil constitutionnel est amené
à émettre des avis et à constater l’existence de certaines
situations (empêchement ou vacance de la présidence de la République,
situation justifiant l’octroi des pouvoirs exceptionnels conférés par l’article 16
de la Constitution au président de la République).

Pourquoi a-t-on besoin d'une


Constitution ?
Une Constitution vise à garantir les droits fondamentaux des citoyens et à organiser
la séparation des pouvoirs.

Dernière modification : 5 décembre 2022


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La constitution garantit à chacun le respect de ses droits...
Selon l’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (nouvelle
fenêtre) : "Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la
séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de constitution".
La Constitution est nécessaire pour garantir les droits fondamentaux des citoyens.
Elle pose, par exemple, le principe de l’égalité des citoyens devant la loi, fait
du suffrage universel la source de la légitimité politique et accorde à chacun le droit
de faire entendre sa cause devant un tribunal indépendant.

Elle permet ainsi d’écarter l’arbitraire en donnant aux citoyens la possibilité de


connaître et contrôler les différents organes de l’État.
... et définit les différents organes de l’État selon le principe de la séparation
des pouvoirs
La Constitution organise les pouvoirs publics composant l’État en séparant le
législatif, l’exécutif et le judiciaire afin de permettre l’équilibre des différents
pouvoirs. Dans ce cadre, la Constitution :
 définit les compétences des différents organes de l’État et la manière dont ils sont
désignés ;
 règle les rapports entre les pouvoirs, en leur donnant la possibilité de se contrôler
mutuellement ;
 fixe la répartition des compétences sur l’ensemble du territoire en définissant
l’organisation de l’État, qui peut être unitaire et centralisé, ou fédéral.

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