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Le contentieux des élections

parlementaires
En cas de suspicion de fraude électorale lors d'élections parlementaires, le Conseil
constitutionnel, juge de la régularité des consultations nationales, peut intervenir sur
saisine des électeurs ou des candidats dans les dix jours qui suivent le scrutin. Il
dispose d'un large pouvoir d'appréciation.

Dernière modification : 7 juillet 2018

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Le rôle du Conseil constitutionnel


Avant 1958, les assemblées validaient elles-mêmes l'élection de leurs membres. La
Constitution de 1958 a préféré confier le contentieux des élections au Parlement au
Conseil constitutionnel. Cet important travail a donné lieu à une abondante
jurisprudence, réprimant fermement la fraude électorale, examinée depuis le début
de la campagne jusqu'à la fin des formalités financières.

Intervenant sur saisine des électeurs ou des candidats, dans les dix jours qui suivent
le scrutin, le Conseil constitutionnel examine :

- l'éligibilité du titulaire et du suppléant ;

- les opérations électorales : il regarde si les moyens employés ont été équilibrés et si
le déroulement du scrutin a été régulier. Il estime donc si des irrégularités ont été de
nature à influencer le résultat de l'élection. Il juge de l'ensemble du déroulement des
opérations jusqu'au décompte des voix et au dépouillement.

Par ailleurs, il examine le financement des campagnes sur saisie de la Commission


nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).

En cas d'irrégularité du scrutin, un large pouvoir


d'appréciation du Conseil
Le Conseil dispose d'un large pouvoir d'appréciation quant aux conséquences d'une
irrégularité sur le résultat final. Il peut le réformer ou annuler l'ensemble du scrutin.

Le Conseil constitutionnel prononce l'inéligibilité d'office des candidats n'ayant pas


déposé leurs comptes dans les délais et dans les conditions requises, mais peut se
montrer plus souple en cas de dépassement du plafond des dépenses. S'agissant de
l'éligibilité, le Conseil constitutionnel déchoit automatiquement l'élu inéligible.

Par ailleurs, le Conseil examine le respect des règles relatives aux incompatibilités, sur
saisine du Bureau de l'assemblée concernée, du parlementaire ou du garde des
Sceaux, et peut déclarer le parlementaire démissionnaire d'office.

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