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Qu'est-ce que le droit de veto au conseil

de sécurité de l'ONU ?
La charte des Nations Unies prévoit que les cinq membres permanents du conseil de
sécurité disposent d'un droit de veto pouvant bloquer le vote d'une résolution.

Dernière modification : 5 septembre 2022

Temps de lecture 2 minutes

En quoi consiste le droit de veto ?


Le conseil de sécurité des Nations unies est composé de quinze membres dont cinq
membres permanents. Les cinq membres permanents sont :

- la Chine ;

- les États-Unis ;

- la France ;

- le Royaume-Uni ;

- la Russie.

Au sein du conseil, les décisions sont adoptées à une majorité de 9 voix sur 15,
intégrant celles des membres permanents. On parle de vote affirmatif. L'article 27 de
la Charte des Nations unies prévoit aussi que les membres permanents bénéficie
d'un droit de vote particulier, le droit de veto. Il suffit qu'un membre permanent
émette un vote négatif (droit de veto) pour qu'une décision soit rejetée. L'absence
d'un membre permanent ou son abstention lors d'un vote n'est pas un vote négatif
et, en conséquence, ne fait pas obstacle à l'adoption d'une résolution. Le droit de
veto ne concerne pas les questions de procédure ; il ne peut donc pas être utilisé
pour empêcher qu'un projet de résolution soit examiné par le conseil.

Le droit de veto constitue pour ces cinq États permanents un moyen de blocage du
conseil de sécurité, obérant toute possibilité d'intervention de sa part lorsque cela
est contraire à leurs intérêts. Une utilisation prolongée peut conduire à la paralysie
du conseil.

Cette prérogative accordée aux membres permanents du conseil de sécurité est un


héritage de la Seconde Guerre mondiale, au bénéfice des États considérés comme
vainqueurs.

Faut-il réformer ce droit de veto ?


Les débats concernant la réforme du conseil de sécurité abordent nécessairement la
question du droit de veto.

Si sa suppression semble peu probable, il a été évoqué de l'étendre à de nouveaux


membres permanents ou d'en réformer le fonctionnement en interdisant d'y recourir
lorsqu'une situation concerne des crimes particulièrement graves : crime de guerre,
génocide, crime contre l'humanité (proposition de la France(nouvelle fenêtre)).

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