Naissance Des Télécommunications Primitives

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Histoire du Droit des télécommunications

Naissance des télécommunications


Télécommunications primitives
En s'organisant, les sociétés primitives ont eu besoin de communiquer à distance. Des
techniques se sont développées. Parmi celles-ci, on trouve les signaux de fumée, les signaux
lumineux, les communications sonores (tambours, par exemple).
Télécommunications modernes

 1790 : Pendant la Révolution française, le télégraphe optique est mis au point. Il permet
de mettre en place un réseau de télécommunication à distance utilisant des signaux qui
peuvent être lus sur une tour avec une longue vue et de les reproduire sur la tour suivante.
L'utilité était essentiellement militaire.
 1839 : Naissance du télégraphe électrique. Le code international morse est adopté afin de
simplifier ce langage dans le monde entier. Des organisations internationales ayant
vocation de gérer les difficultés techniques sont créées par les États.
 1876 : Le téléphone prend son essor et révolutionne le monde des télécommunications
jusqu’alors réservé au milieu politique et au milieu des affaires. Avec le téléphone, les
télécommunications deviennent le moyen de plus en plus commun de communiquer,
remplaçant le télégraphe et la lettre traditionnelle.
Les réseaux globaux

 1950 : Les télécommunications franchissent les mers et les océans. Les fonds marins sont
câblés.
 1957 : Spoutnik est le premier satellite placé en orbite. Il suffit de trois satellites pour
couvrir toute la Terre.
 1969 : ARPANET, l'ancêtre de l'internet, est mis au point aux États-Unis.
Les réseaux sans fil

 1979 : Les ondes radioélectriques sont domptées avec le premier réseau radioélectrique.
Les informations sont véhiculées par des ondes électromagnétiques. Les applications
utilisant cette technologie sont aujourd'hui omniprésentes : téléphonie mobile, radio-
télévision, carte de transport, GPS, ordinateurs portables, etc...
Réseaux de nouvelles génération
La fibre optique apparaît en 1970 et va se généraliser. Elle permet de véhiculer des
informations à travers des tubes de verres de quelques millimètres sous forme d’ondes
lumineuses. Aujourd’hui, le marché s’oriente vers la fibre jusqu’à l’utilisateur.
Sources et définitions du droit des communications électroniques
Sources
La transmission de l’information se trouve au cœur du développement des modes de
communication « à distance ». La particularité des communications électroniques est
l’existence de réseaux. Cette particularité caractérise ce mode de communication comme tous
ceux qui l’ont devancé historiquement et techniquement. Ainsi, le développement des
communications télégraphiques, d’abord, et téléphoniques, ensuite, présente la double
particularité, d’une part, d’être mondial et, d’autre part, de se présenter sous forme de
différents réseaux. Ceci a eu pour conséquence l’internationalisation des réseaux de
télécommunications. Le droit des communications électronique s'est développé lorsque les
États ont voulu connecter leurs réseaux. Les difficultés liées aux aspects techniques ont fait
naître la nécessité d'organiser juridiquement les relations inter-étatiques dans le domaine des
télécommunications. Ainsi les États ont créé des organisations internationales. Laconférence
télégraphique internationale de Paris en 1865, la conférence radiotélégraphique internationale
de Berlin en 1906 et enfin la fusion des deux et la naissance de l’Union internationale des
télécommunications à Madrid en 1932. L'UIT a été directement rattachée en 1947 aux Nations
Unies dont elle est une agence spécialisée. L'Europe de son côté s'est rapidement intéressée au
secteur des télécommunications. Dès 1987 l'Europe publie le livre vert sur le développement
du marché commun des services et des équipements de télécommunications. En 2002, c'est
l'adoption du « Paquet Télécom » qui harmonise la législation européenne.
Sources internationales
C'est l'Union internationale des télécommunications (UIT) qui organise la réglementation des
communications électroniques à l'échelle internationale. Les documents publiés par l'UIT
utilisent depuis quelques années le terme "télécommunications/TIC" comme étant un
compromis entre l'utilisation du terme de télécommunications pour des raisons historiques et
l'utilisation du terme de TIC (Technologies de l'information et de la communication) qui est
considéré comme l'évolution naturelle des télécommunications en raison de la convergence
avec l'informatique et l'audiovisuel. Cette convergence a favorisé la libéralisation du marché
des télécommunications avec l'entrée de nouveaux fournisseurs issus du secteur de
l'informatique et de l'audiovisuel. De nombreux problèmes juridiques actuels sont issus de
l'impact de libéralisation du marché et de la convergence des TIC.
De nombreux pays en dehors de l'Europe continentale préfèrent utiliser le terme de
"technologies de l'information et de la communication" à celui de communications
électroniques dans leurs textes officiels et dans les noms des institutions nationales et d'autres
pays préfèrent garder encore celui de télécommunications.
Textes de l'Union Internationale des Télécommunications
La Constitution et la Convention de l’UIT, signées le 22 décembre 1992 à Genève et entrées
en vigueur le 1er juillet 1994.
Les règlements techniques, sortes d’annexes techniques, ont la même valeur que les
conventions. ex. : le règlement des radiocommunications qui est révisé périodiquement dans
le cadre des conférences mondiales de radiocommunications dont la dernière date de 2007.
Structure de l'Union Internationale des Télécommunications

 UIT-R : département de gestion des fréquences à l’échelle mondiale.


 UIT-T : département d’adoption de normes universelles pour le développement des
télécommunications.
 UIT-D : département d’assistance aux pays dans leur accès au marché des
télécommunications.

Membres :
• Chaque état membre de l’ONU peut être représenté (en général par l’opérateur historique)
• Constructeurs
• Opérateurs de Réseaux
• Prestataires de services
• Organisations scientifiques et industrielles
Définitions
Définition internationale
L’UIT définit les télécommunications comme « toute transmission, émission ou réception de
signes, de signaux, d’écrits, d’images, de sons ou de renseignements de toute nature, à
distance, par fil, radioélectricité, optique ou d’autres système électromagnétiques»
Réseau de télécommunications
Les systèmes de transmission et, le cas échéant, les équipements de commutation ou de
routage et les autres ressources qui permettent l'acheminement de signaux par câble, par voie
hertzienne, par moyens optiques ou par d'autres moyens électromagnétiques, comprenant les
réseaux satellites, les réseaux terrestres fixes (avec commutation de circuits ou de paquets, y
compris l'Internet) et mobiles, les systèmes utilisant le réseau électrique, pour autant qu'ils
servent à la transmission de signaux, les réseaux utilisés pour la radiodiffusion sonore et
télévisuelle et les réseaux câblés de télévision, quel que soit le type d'information transmise.
Service de télécommunications
Le service de communications électroniques consiste entièrement ou principalement en la
transmission de signaux sur des réseaux de communications électroniques, y compris les
services de télécommunications et les services de transmission sur les réseaux utilisés pour la
radiodiffusion, mais exclut les services consistant à fournir des contenus à l'aide de réseaux et
de services de communications électroniques ou à exercer une responsabilité éditoriale sur ces
contenus; il ne comprend pas les services de la société de l'information tels que définis à
l'article 1er de la directive 98/34/CE qui ne consistent pas entièrement ou principalement en la
transmission de signaux sur des réseaux de communications électroniques.
(RTI)

REGLEMENT
DES
TÉLÉCOMMUNICATIONS INTERNATIONALES

PREAMBULE

Le droit souverain de réglementer ses télécommunications étant pleinement


reconnu a chaque pays, les dispositions contenues dans le présent Règlement comple
tent la Convention internationale des télécommunications, dans le but d'atteindre les
objectifs de l'Union internationale des télécommunications en favorisant le dévelop-
pement des services de télécommunication et l'amélioration de leur exploitation, tout
en permettant le développement harmonieux des moyens utilises pour les télécommu-
nications a l'échelle mondiale

Article 1

Objet et portée du Règlement

2 11 a) Le présent Règlement établit les principes généraux qui se rapportent a la


fourniture et a l'exploitation des services internationaux de télécommunication
offerts au public ainsi qu'aux moyens sous-jacents de transport internationaux pour
les télécommunications utilises pour fournir ces services II fixe aussi les règles appli-
cables aux administrations*
3 b) Le présent Règlement reconnaît aux Membres, dans l'Article 9, le droit de
permettre la conclusion d'arrangements particuliers
4 12 Dans le présent Règlement, le terme «public» désigne la population, y compris
les organes gouvernementaux et les personnes morales
5 13 Le présent Règlement est établi dans le but de faciliter l'interconnexion et les
possibilités d'mterfonctionnement a l'échelle mondiale des moyens de télécommuni-
cation et de favoriser le développement harmonieux des moyens techniques et leur
exploitation efficace ainsi que l'efficacité, l'utihte et la disponibilité pour le public de
services internationaux de télécommunication

* ou exploitation(s) pnvee(s) reconnue(s)


(RTI)

6 14 Dans le présent Règlement, les références aux Recommandations du CCITT et


Instructions ne doivent pas être considérées comme accordant a ces Recommanda-
tions et Instructions le même statut juridique que le Règlement
7 15 Dans le cadre du présent Règlement, la fourniture et l'exploitation des services
internationaux de télécommunication dans chaque relation dépendent d'accords
mutuels entre administrations*
8 16 Pour appliquer les principes du présent Règlement, les administrations*
devraient se conformer, dans toute la mesure de ce qui est réalisable, aux Recomman-
dations pertinentes du CCITT, y compris, le cas échéant, aux Instructions qui font
partie de ces Recommandations ou qui en sont tirées
9 17 a) Le présent Règlement reconnaît a tout Membre le droit, sous réserve de sa
législation nationale et s'il en décide ainsi, d'exiger que les administrations
et exploitations privées, qui opèrent sur son territoire et offrent un service
international de télécommunication au public, y soient autorisées par ce
Membre
10 b) Le Membre en question encourage, lorsqu'il y a heu, l'application des
Recommandations pertinentes du CCITT par ces fournisseurs de service
11 c) Les Membres coopèrent, lorsqu'il y a heu, a la mise en œuvre du Règlement
des télécommunications internationales (pour interprétation, voir aussi la
Resolution N° 2)
12 1 8 Les dispositions du Règlement s'appliquent, quel que soit le moyen de trans-
mission utilise, pour autant qu'elles ne soient pas contraires aux dispositions du Règle-
ment des radiocommunications

Aiticle2

Définitions

13 Aux fins du présent Règlement, les définitions ci-apres sont applicables


Toutefois, ces termes et définitions ne sont pas nécessairement applicables dans
d'autres cas

ou exploitation(s) pnvee(s) reconnue(s)


(RTI)

14 21 Télécommunication Toute transmission, émission ou réception de signes, de


signaux, d'écrits, d'images, de sons ou de renseignements de toute nature, par fil,
radioélectricité, optique ou autres systèmes électromagnétiques
15 22 Service international de télécommunication Prestation de télécommunication
entre bureaux ou stations de télécommunication de toute nature, situes dans des pays
différents ou appartenant a des pays différents
16 23 Télécommunication d'Etat Télécommunication émanant d'un Chef d'Etat,
du Chef d'un gouvernement ou de membres d'un gouvernement, du Commandant en
chef des forces armées, terrestres, navales ou aériennes, d'Agents diplomatiques ou
consulaires, du Secrétaire gênerai des Nations Unies, des Chefs des organes prmci
paux des Nations Unies, de la Cour internationale de Justice,
ou réponse a un télégramme d'Etat
17 24 Télécommunication de service
Télécommunication relative aux télécommunications publiques internationa-
les et échangée parmi
— les administrations,
— les exploitations privées reconnues,
— le Président du Conseil d'administration, le Secrétaire gênerai, le Vice-
Secretaire gênerai, les Directeurs des Comités consultatifs internationaux,
les membres du Comité international d'enregistrement des fréquences ou
d'autres représentants ou fonctionnaires autorises de l'Union, y compris
ceux en mission officielle hors du Siège de l'Union

18 25 Télécommunication privilégiée
19 2 5 1 Télécommunication qui peut être échangée pendant
— les sessions du Conseil d'administration de l'UIT,
— les conférences et reunions de l'UIT
entre les représentants des Membres du Conseil d'administration, les membres des
délégations, les hauts fonctionnaires des organes permanents de l'Union ainsi que
leurs collaborateurs mandates qui participent aux conférences et reunions de l'UIT
d'une part, et leur administration ou exploitation privée reconnue ou l'UIT d'autre
part,
et qui est relative soit aux questions traitées par le Conseil d'administration, les confe
rences et reunions de l'UIT, soit aux télécommunications publiques internationales
(RTI)

20 2.5.2 Télécommunication privée qui peut être échangée pendant les sessions du
Conseil d'administration de l'UIT et les conférences et réunions de l'UIT, par les
représentants des Membres du Conseil d'administration, les membres des délégations,
les hauts fonctionnaires des organes permanents de l'Union qui participent aux
conférences et réunions de l'UIT et le personnel du Secrétariat de l'Union détaché aux
conférences et réunions de l'UIT pour leur permettre d'entrer en communication avec
leur pays de résidence.
21 2.6 Voie d'acheminement internationale: Ensemble des moyens techniques, situés
dans des pays différents, utilisés pour l'acheminement du trafic de télécommunication
entre deux centres ou bureaux terminaux internationaux de télécommunication.
22 2.7 Relation: Echange de trafic entre deux pays terminaux se rapportant toujours à
un service spécifique, lorsqu'il y a entre leurs administrations*:
23 a) un moyen d'échanger le trafic de ce service spécifique
- par des circuits directs (relation directe) ou
- par l'intermédiaire d'un point de transit dans un pays tiers (relation
indirecte), et
24 b) normalement, règlement des comptes.
25 2.8 Taxe de répartition: Taxe fixée par accord entre administrations* pour une rela-
tion donnée et servant à l'établissement des comptes internationaux.
26 2.9 Taxe de perception: Taxe établie et perçue par une administration* sur ses
clients pour l'utilisation d'un service international de télécommunication.
27 2.10 Instruction: Ensemble des dispositions tirées d'une Recommandation ou de
Recommandations du CCITT traitant des modalités pratiques d'exploitation relatives
au traitement du trafic de télécommunication (par exemple, acceptation, transmis-
sion, comptabilité).

Article 3

Réseau international

28 3.1 Les Membres font en sorte que les administrations* coopèrent à l'établisse-
ment, à l'exploitation et à la maintenance du réseau international pour fournir une
qualité de service satisfaisante.

ou exploitation(s) privée(s) reconnue(s)


- 7 - (RTI)

29 3.2 Les administrations* s'efforcent de fournir des moyens de télécommunication


suffisants pour répondre aux besoins et à la demande de services internationaux de
télécommunication.
30 3.3 Les administrations* déterminent par accord mutuel les voies d'acheminement
internationales à utiliser. Dans l'attente d'un accord et pour autant qu'il n'existe pas de
voie d'acheminement directe entre les administrations* terminales en cause, l'admi-
nistration* d'origine a le choix de déterminer l'acheminement de son trafic de télé-
communication de départ, en tenant compte des intérêts des administrations* de
transit et de destination concernées.

31 3.4 En conformité avec la législation nationale, tout usager ayant accès au réseau
international établi par une administration* a le droit d'émettre du trafic. Une qualité
de service satisfaisante devrait être assurée dans toute la mesure de ce qui est réalisable,
correspondant aux Recommandations pertinentes du CCITT.

Article 4

Services internationaux de télécommunication

32 4.1 Les Membres doivent favoriser la mise en œuvre de services internationaux de


télécommunication et doivent s'efforcer de mettre ces services à la disposition générale
du public dans leurs réseaux nationaux.
33 4.2 Les Membres font en sorte que les administrations* coopèrent dans le cadre du
présent Règlement pour offrir par accord mutuel, une gamme étendue de services
internationaux de télécommunication qui devraient être conformes dans toute la
mesure de ce qui est réalisable aux Recommandations pertinentes du CCITT.
34 4.3 Dans le cadre de leur législation nationale, les Membres doivent s'efforcer de
s'assurer que les administrations* offrent et maintiennent dans toute la mesure de ce
qui est réalisable une qualité de service minimale correspondant aux Recommanda-
tions pertinentes du CCITT en ce qui concerne:
35 a) l'accès au réseau international pour les usagers utilisant des terminaux dont
le raccordement au réseau a été autorisé et qui ne causent pas de dommages
aux installations techniques ni au personnel;

* ou exploitation(s) privée(s) reconnue(s)


INTRODUCTION
La loi 2000‐03 du 05 Août 2000 fixant les règles générales relatives à la poste et aux
télécommunications (la loi) a défini les conditions de développement et de fourniture des
services de la poste et des télécommunications et a fixé les principes selon lesquels ces
services doivent être assurés dans des conditions objectives, transparentes et non
discriminatoires.
La loi a en outre, transféré les activités d’exploitation de la poste et des télécommunications
autrefois exercées par l’Administration Centrale (le Ministère) à:
� Un établissement public à caractère industriel et commercial pour la poste: « ALGERIE
POSTE »;
� Un opérateur des Télécommunications constitué en Société Par Actions: « ALGERIE
TELECOM ».
Elle a également institué une Autorité de Régulation de la Poste et des
Télécommunications (ARPT).
La Régulation est un concept nouveau dans le secteur de la poste et des télécommunications
en Algérie, « imposé » par l’ouverture du marché et la consécration de la Concurrence.
Or, la concurrence entre les opérateurs pouvant se traduire pour les usagers par des distorsions
de traitement selon leur situation géographique et/ou financière, le législateur y a donc prévu
un « garde‐fou » en introduisant les concepts de service et d’accès universels.
Les deux concepts de Service Universel (SU) et d’Accès Universel (AU) sont étroitement
liés. Les deux termes sont d’ailleurs, dans certains cas, interchangeables.
On retrouve les deux termes dans les textes législatifs et réglementaires en Algérie, même si
le concept le plus usité est celui de SU.
Que prévoient les textes en matière de définition, de contenu, de mise en œuvre du Service
Universel en Algérie?
I‐ Le SU dans la loi 2000‐03
La loi prend pleinement en compte l’importance des services de télécommunications dans le
lien social en instituant un
Service Universel de la Poste et des Télécommunications.
Dés son article 4 la loi met à la charge de l’État de veiller, notamment, à la fourniture
conforme aux prescriptions légales et réglementaires du Service Universel.
« Le contenu, les tarifs qui lui sont appliqués et son mode de financement éventuel tant par
l’État que par la contribution des opérateurs sont fixés par voie réglementaire » (article 7 de
la loi).
La loi définit le SU des télécommunications dans son article 8 (point 18) en articulant ladite
définition autour des composantes du SU ainsi précisées:
«La mise à disposition de tous d’un service minimum consistant:
� En un service téléphonique d’une qualité spécifiée,
� Ainsi que l’acheminement des appels d’urgence,
� D’un annuaire des abonnés, sous forme imprimée ou électronique,
� Et la desserte du territoire national en cabines téléphoniques installées sur le domaine
public, et ce, dans le respect des principes d’égalité, de continuité, d’universalité et
d’adaptabilité. »
La loi intègre dans ses articles 13 et 22, respectivement:
�La fixation des tarifs maximum du SU et la proposition des montants des contributions au
financement des obligations de SU dans les missions consultatives de l’ARPT.
�La contribution des opérateurs au financement du SU dans les ressources de l’ARPT.
En abordant les divers régimes d’exploitation des télécommunications, la loi précise pour ce
qui est du régime de la licence (art. 32) que les règles contenues dans le Cahier des Charges y
afférent doivent porter notamment sur:
L’obligation de contribution à l’Accès Universel aux services, à l’aménagement du territoire
et à la protection de l’environnement;
Les modalités de fourniture des renseignements nécessaires à l’élaboration d’un annuaire
universel des abonnés;
L’obligation de l’acheminement gratuit des appels d’urgence.
Il est à préciser que les opérateurs de télécommunications sont tenus, aux termes de l’article
58 de la loi, de mettre à la disposition des usagers de leur réseau un annuaire téléphonique en
la forme écrite ou électronique.
L’ensemble de ces dispositions premières du genre dans l’arsenal textuel algérien relatif au
secteur des télécommunications a donné lieu à des développements réglementaires importants
dés l’année 2001 (Titre II).
Les dispositions de la loi 2000‐03 relatives au Service
Universel des télécommunications dénotent de la reconnaissance par le législateur de
l’existence de missions de service public en la matière.
II‐ Le SU dans les textes réglementaires
Ce n’est qu’en 2003 qu’a été promulgué le texte réglementaire clé en la matière, savoir le
décret exécutif 03‐233 du 24 Juin 2003 déterminant le contenu du Service Universel de la
Poste et des Télécommunications, les tarifs qui lui sont appliqués et son mode de
financement.
Mais il a été question du SU et de l’AU auparavant, en 2001 et 2002, dans le cadre de
l’attribution de la licence GSM à OTA et la Régularisation de la licence GSM d’ATM.
C’est ainsi que dans le CDC – type des opérateurs (susmentionnés mais également ceux
arrivés ou régularisés postérieurement y compris VSAT, GMPCS, et Fixe) trois clauses
capitales se rapportent au SU/AU:
� L’article 26 relatif à l’obligation de contribuer à l’Accès
Universel, à l’Aménagement du Territoire et à la
Protection de l’environnement;
� L’article 27 portant sur l’Annuaire et le Service de
Renseignements; et
� L’article 28 relatif aux appels d’urgence.
L’article 26 retiendra particulièrement notre attention.
Il dispose d’une part, que « la contribution SU du titulaire est fixée conformément à la loi et
aux textes pris pour son application étant toutefois précisé que la contribution SU n’excèdera
pas, par an, 3% du Chiffre d’Affaires opérateur.
Cette contribution est payée et collectée conformément à la réglementation applicable. »
Il stipule par ailleurs, que « Le titulaire pourra participer aux appels d’offres ou consultations
lancés par l’Autorité de Régulation pour participer à la réalisation de missions d’Accès
Universel. »
Ces éléments nouveaux allaient en fait constituer, en sus des dispositions de la loi sus
évoquées, l’essentiel de la matière du décret 03‐232 (le décret) qui a somme toute consolidé et
enrichi les contours préalablement définis du Service et de l’Accès Universels en Algérie.
Le décret 03‐232 a attribué dans son article 2 au Ministre Chargé des Télécommunications la
prérogative de déterminer (après consultation de l’ARPT):
Les objectifs principaux et les priorités en matière de développement du SU, dans le cas où il
ne peut être fourni par application des clauses du CDC d’un ou de plusieurs opérateurs de
réseaux publics. Les priorités sont exprimés notamment en termes de zones géographiques à
desservir, de services à fournir, d’offre tarifaire de base;
Le programme pluriannuel en vue de l’établissement et du développement du SU sur le
territoire national, conformément aux priorités d’Accès Universel aux services de
télécommunications.
En tout état de cause les objectif du SU des télécommunications doivent, aux termes de
l’article 3 du décret, concourir à:
� La garantie de l’accès au réseau téléphonique;
� La pérennité de la fourniture du service téléphonique;
� La connexion aux réseaux publics pour assurer la continuité du service;
� Une tarification à des prix raisonnables;
� Une qualité de service technique et commercial spécifiée.
Le décret rappelle en outre (art.4) que le SU recouvre notamment :
La desserte en cabines téléphoniques installées sur la voie publique;
L’acheminement des appels d’urgence;
La fourniture du service de renseignements et d’un annuaire d’abonnés.
Pour pouvoir prétendre à la fourniture du Service Universel, les opérateurs de réseaux publics
titulaires d’une licence offrant un service de téléphonie doivent soumissionner à l’appel à la
concurrence lancé par l’ARPT à cette fin.
Les opérateurs retenus à l’issue de cette étape sont tenus d’assurer ce service conformément
aux obligations définies par le CDC y afférent.
Ledit CDC devra déterminer notamment:
1. La zone de desserte minimale du réseau accompagnée, le cas échéant, d’un calendrier
d’extension;
2. Les points d’accès publics;
3. Les modalités d’acheminement des appels d’urgence;
4. Les conditions de fourniture des services de renseignements et de l’annuaire des abonnés;
5. Les obligations relatives à l’implantation de cabines téléphoniques sur la voie publique;
6. Les normes minimales de qualité de service.

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