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Alimentation Volailles Bio CahierTechnique Juin2015
Alimentation Volailles Bio CahierTechnique Juin2015
Cahier technique
Alimentation
des volailles
en agriculture
biologique
Alimentation des volailles
en agriculture biologique
Les productions avicoles biologiques connaissent une croissance importante depuis 2008. Parmi les nombreuses
questions techniques qui se posent pour accompagner le développement de la filière, celle de l’alimentation
est particulièrement prégnante. En effet, l’alimentation représente la part principale du coût de production (60
à 65 % d’après les références ITAVI) : le passage à une alimentation 100 % AB en 2018, en raison d’une plus
grande difficulté à atteindre l’équilibre alimentaire et d’une moindre disponibilité de certaines matières premières
riches en protéines, pourrait encore augmenter ce coût alimentaire. En outre, cet impératif réglementaire risque
d’accentuer la dépendance de la filière française au tourteau de soja, majoritairement importé. Ainsi, cinq
programmes de recherche (cf au verso) se sont déroulés entre 2010 et 2015, et apportent des premières réponses
à cet enjeu technique majeur. Ce cahier technique à destination des éleveurs et techniciens fait la synthèse
des connaissances des partenaires qui ont contribué à sa rédaction et des nouvelles informations acquises
via les programmes de recherche.
1
et Antoine Roinsard (ITAB)
Règlementation concernant l’alimentation
des monogastriques en AB
Rédacteurs
Julie Carrière et Antoine Roinsard (ITAB)
2
Hervé Juin (INRA EASM), Mathilde Brachet
(INRA EASM), Léonie Dusart (ITAVI), Fabrice Quelques rappels sur les mécanismes
Morinière (CDA 85), Sophie Pattier (CA 72), physiologiques
Christel Nayet (CA 26), Anne Uzureau (CAB) Léonie Dusart (ITAVI)
3
Julie Carrière (ITAB), Célia Bordeaux (CRA PL)
et Antoine Roinsard (ITAB).
Besoin des animaux
et recommandations
Léonie Dusart (ITAVI)
4
Généralités sur la conduite
de l’alimentation
Fabrice Morinière (CA 85)
5
Valeur nutritionnelle des MPs
et réflexions sur leur incorporation
Hervé Juin (INRA EASM) et Antoine Roinsard (ITAB)
6
Exemples de stratégies d'alimentation
100% AB et performances
zootechniques attendues
Célia Bordeaux (CRA PL)
7
Quels apports nutritionnels permis par le
parcours?
Mathilde Brachet (INRA EASM)
8
La FAF en élevage avicole
Fabrice Morinière (CA 85), Sophie Pattier (CA 72),
Anne Uzureau (CAB), Christel Nayet (CA 26)
2 GLOSSAIRE
01
Chapitre
Règlementation concernant
l’alimentation des monogastriques
en AB
Julie Carrière (ITAB) et Antoine Roinsard (ITAB)
Références règlementaires
Le Règlement CE n°505/2012 modifie et rectifie le règlement sol pour l’agriculteur dans le cas où il ne pourrait produire
CE n°889/2008 portant sur les modalités d’application du les 20 %.
règlement CE n°834/2007 du Conseil relatif à la production Dans le cas d’une conversion, l’agriculteur doit convertir
biologique et à l’étiquetage des produits biologiques en ce la surface de cultures nécessaire pour produire ce volume
qui concerne la production biologique, l’étiquetage et les de 20 %.
contrôles.
limitation car elles ne sont pas considérées comme des ● Formiate de sodium E237
Tableau 2 :
Liste des liants, agents antimottans
et coagulants autorisés en AB
Tableau 3 :
Liste des oligoéléments autorisés en AB
gesier Broyage
sang Poursuite de la digestion des protéines
Nutriments
Bile
+ intestin grêle Digestion
eau enzyme
+
sels mineraux Urine
cloaque
fientes
Fèces + urine
Figure 3 :
Histologie de l'intestin
chez
le
al.,1992)
Figure
0
:
L'appareil
digestif
chez
le
poulet
L’aliment est ingéré par la bouche (bec, langue) sans
subir de mastication. Le suc salivaire riche en mucus
lubrifie le bol alimentaire facilitant ainsi son passage dans
l’œsophage. Chez les oiseaux, l’œsophage présente une
poche extensible appelée jabot et permettant la régulation
du transit. Proventricule et gésier jouent respectivement
les rôles complémentaires de l’estomac chimique et de
l’estomac mécanique. Les sécrétions acides du proventricule
permettent notamment la solubilisation du carbonate de
calcium qui intervient par exemple dans la formation de
la coquille chez la poule pondeuse. Le chyme (aliment et
sucs sous la forme d’une bouillie) est puissamment broyé
dans le gésier dont les parois rugueuses sont entourées
de muscles. Ce broyage est d’autant plus efficace que
l’animal aura ingéré du grit (cailloux siliceux) résistant aux
sécrétions du proventricule. La pepsine sécrétée dans le
proventricule conduit à l’hydrolyse des protéines dans le
gésier. La solubilisation des nutriments se poursuit le long
de l’intestin grêle sous l’action des sucs pancréatiques et
Figure
0
:
Histologie
de
l'intestin
biliaires (sécrétés par le foie dans le duodenum). Le chyme Les nutriments passent successivement de la lumière
est ensuite temporairement stocké dans les caeca, des
de l’intestin, dans les entérocytes puis dans le sang.
poches allongées contenant des bactéries fermentaires L’absorption met en jeu différents mécanismes d’échanges
permettant une dernière digestion et absorption des cellulaires. Lorsque les nutriments traversent la membrane
nutriments avant d’atteindre le colon. Les voies digestives depuis le compartiment où ils sont le plus concentrés (la
et urinaires convergent au niveau du cloaque par lequel sont lumière de l’intestin) vers le compartiment où ils sont le
donc expulsés ensemble urines et excréments. L’eau et les moins concentrés (le cytoplasme des entérocytes), il s’agit
électrolytes de l’urine peuvent être réabsorbés au niveau de diffusion passive. Les acides gras sont absorbés par
des caeca. L’urine alors concentrée en urates prend un diffusion passive. Le transport actif des nutriments contre
aspect blanc et pâteux. leur gradient fait intervenir des protéines membranaires
energie brute
da du nutriment (%) = de l'aliment
quantité du nutrimentingéré - quantité du nutrimentexcrété
quantité du nutrimentingéré energie non digestible
dv du nutriment (%)
energie d'entretien energie de production
nutrimentingéré - (nutrimentexcrété - nutrimentendogène)
=
nutrimentingéré
extra
extra
nutrimentendogène chaleur
chaleur
= da du nutriment + de production
d'entretien
nutrimentingéré
Figure 5 :
Le métabolisme protéique
protéines dans l'intestin
Matières
Protéines Protéines Protéines
azotées urinaires
fonctionnelles circulantes tissulaires (téguments,
(non protidiques)
(hormones non stéroïdiennes (SAng, lymphe) organes, muscles)
et enzymes)
Protéines
de production
(muscle, œuf,...)
Protéosynthèse
Le métabolisme de l’eau,
des minéraux, et des vitamines
Eau
L’eau est le constituant majoritaire de tous les animaux
(>50% quelle que soit l’espèce, le sexe ou l’âge). Les
voies d’entrée et de sortie de l’eau chez un oiseau ont
différentes origines et sont régulées en fonction des
conditions environnementales (température, hygrométrie,
rationnement) afin de maintenir le bilan hydrique. (→ figure 7)
Figure 7 :
Origine et devenir de l'eau chez la volaille
Schéma du haut : lysine limitante
Schéma du bas : lysine et thréonine colimitantes
urine
abreuvement fientes
fèces
gaz expirés
aliment Oiseau
peau
métabolisme
(œuf)
Quels sont les acteurs en France qui définissent les Les apports recommandés sont explicités, pour chaque
besoins nutritionnels ? nutriment, sous la forme de minima et/ou de maxima de
Les recommandations nutritionnelles sont définies pour concentration du nutriment dans l’aliment (% nutriment).
chaque souche en lien avec leur potentiel de production, Ils sont calculés en se basant sur une consommation
modulable en fonction des objectifs de production, et ce quotidienne a priori en lien avec la concentration énergétique
pour les différents stades de la production : démarrage, de l’aliment de façon à couvrir les besoins journaliers.
croissance et finition pour le poulet de chair ; poulette 0-6 Pour les nutriments indispensables comme les acides
semaines, poulette 7-22 semaines, entrée en ponte et aminés essentiels et les vitamines, les recommandations
ponte pour la poule pondeuse. fixent des minima d’incorporation nécessaires à l’atteinte
Ces recommandations nutritionnelles sont décrites dans les des objectifs de production. Dans le cas particulier
guides sélectionneurs ou proposées par les nutritionnistes des vitamines, pour lesquels les incertitudes sont très
des firmes service qui conseillent fabricants d’aliments et importantes, les recommandations sont bien supérieures
éleveurs. Les fabricants d’additifs proposent parfois des aux besoins théoriques afin d’éviter les carences.
recommandations adaptées pour l’utilisation optimale de Le choix des nutriments et des unités utilisées en formulation
leurs produits. permet d’ajuster de façon plus ou moins précise les
Les résultats de la recherche contribuent à mettre à jour apports face aux besoins. Par exemple, les apports en
les besoins au regard du progrès génétique et en intégrant acides aminés sont exprimés en acides aminés digestibles
l’amélioration des connaissances dans la précision de (réellement utilisables par l’animal) et non pas en acides
détermination de ces besoins (utilisation de nouvelles aminés totaux (présents dans l’aliment).
technologies ou définition de nouveau « nutriments » par L’ajustement des apports au plus proche des besoins
exemple). conduit à une réduction du gaspillage, intéressant sur les
plans économique (l’aliment, premier poste de coût, est
mieux valorisé) et environnemental (limitation des rejets
azotés par exemple).
L’aliment doit permettre de satisfaire les besoins de (coquille d’huître, granulé de carbonate de calcium). En
production en limitant l’engraissement des animaux pratique, les particules de calcium sont distribuées en
(→ tableau 3). mélange avec l’aliment composé (farine).
L’entrée en ponte se traduit notamment par des besoins Outre la solidité de la coquille, la qualité du produit
élevés en calcium (minimum 3.5% par kg d’aliment) mobilisé œuf dépendra du calibre (essentiellement lié à l’âge)
pour la formation de la coquille de l’œuf. Une alimentation et de la couleur du jaune. La couleur du jaune est
calcique séparée présente un triple avantage : liée à la présence de pigments caroténoïdes, appelés
› Meilleure solidité de la coquille xanthophylles, et dépend très précisément de la nature
› Consommation adaptée en fonction du besoin individuel de ces pigments (jaune ou rouge) et des quantités
› Réduction du calcium alimentaire permettant la apportées. Dans l’aliment composé des volailles
concentration énergétique et protéique. biologiques, ces pigments sont apportés par le maïs, le
L’alimentation calcique séparée consiste à apporter concentré protéique de luzerne et les additifs (pigments
moins de calcium via l’aliment composé (1%) et de naturels). La consommation de l’herbe sur le parcours
proposer aux poules une source de calcium à volonté constitue un apport complémentaire mais irrégulier en
pigments.
Enfin, certaines matières premières alimentaires
influencent le goût et l’odeur des œufs. Il est ainsi
Tableau 3 :
préférable d’éviter les farines de poisson non dégraissées
Recommandations nutritionnelles
pour la poule pondeuse biologique donnant à l’œuf un goût de poisson.
(source : cahier technique ITAB)
A potentiel élevé A potentiel moyen
Souche Entrée ponte Ponte Entrée ponte Ponte
(< 42 semaines) (> 42 semaines) (< 42 semaines) (> 42 semaines)
Energie métabolisable (en Kcal EMA) 2700 - 2900 2650 - 2750 2700 - 2900 2650 - 2750
Protéines brutes (%) maxi 20 19 18 18
Lysine digestible (%) mini 0,65 0,62 0,60 0,55
Méthionine digestible (%) mini 0,3 0,29 0,28 0,25
Tryptophane digestible (%) mini 0,14 0,14 0,14 0,14
Matière grasse (%) maxi 4-7 4-7 4-7 4-7
Cellulose brute (%) maxi 7 7 7 7
Calcium (%) mini 3,5 3,5 3,5 3,5
Phosphore disponible (%) mini 0,31 0,31 0,31 0,31
Sodium (%) mini 0,13 0,13 0,13 0,13
Entre l’entrée en ponte et le pic de ponte, la consommation Larbier et al., nutrition et alimentation
d’aliment aura augmenté d’environ 40%. Cette des volailles, 1992
augmentation de l’ingéré permet de satisfaire le besoin pour Cahiers Techniques ITAB
la production d’œufs qui se surajoute aux besoins d’entretien V. Gigaud, Mesure de la qualité
et de croissance de la poule. La gestion de l’ambiance de la viande de poulet, ITAVI, 2008
(température, hygrométrie), du programme lumineux et des Nys, Y., Bouvarel, I., 2013, Optimizing egg
horaires de distribution d’aliment permettent d’encourager mass and quality traits in modern laying
la consommation et d’éviter le tri des particules. hens through nutrition (invited lecture). 19th
European Symposium on Poultry Nutrition
(ESPN).
Présentation de l’aliment
Le niveau énergétique de l’aliment et sa présentation sont
les 2 principaux facteurs qui influencent la consommation
et en conséquence la production. La consommation
d’aliment est très dépendante de la granulométrie. La poule
a une préférence marquée pour les particules grossières.
Elles sont facilement préhensibles et n’entrainent pas
d’empâtement du bec. Une poule a tendance inversement
à délaisser les fines particules.
Des fiches décrivant la valeur nutritionnelle des principales matières premières utilisables en AB
sont disponibles en annexes.
CA et P
Le carbonate de calcium est la principale source de calcium
dans les aliments.
Le phosphore peut être apporté de façon non négligeable
par les céréales (blé notamment) mais sa disponibilité pour
les volailles est faible. Cette disponibilité peut être améliorée
par l’ajout de phytase dans les aliments. Un complément
est généralement indispensable sous forme de phosphate
minéral, pour éviter les carences en particulier pour les
jeunes animaux.
Ces deux minéraux doivent être considérés simultanément
afin d’optimiser leur assimilation par l’animal. Sources bibliographiques
Exemples de stratégies
d’alimentation 100% AB et
performances zootechniques
attendues
Célia Bordeaux (CRAPL)
Dans ce chapitre, seront présentées quelques pistes de réflexion. Cependant, les essais conduits
à ce jour sont encore trop peu consolidés pour permettre d’établir des généralités. Des résultats
complémentaires sont indispensables pour amender les propositions faites ici, qu’il convient
donc de prendre avec précaution et recul. Rappelons en préambule de ce chapitre que si
l’alimentation représente une part importante du coût de production (entre 60 et 65 % en poulet
de chair et poules pondeuses), les résultats techniques dépendent de multiples facteurs. En
effet, la qualité du poussin, la maitrise des conditions d’ambiance et du sanitaire, la saison ainsi
que tous les facteurs d’élevage influencent les performances. Une bonne maitrise de ces facteurs
contribuera à améliorer l’efficacité alimentaire. A l’inverse, de mauvaises conditions d’élevage
ne permettront pas une bonne valorisation de l’aliment ingéré, avec un risque sanitaire accru.
Zoom
sur un essai 100% bio
Formuler en 100% bio nécessite donc de faire des choix.
en pondeuse (AVIBIO)
Quelle stratégie adopter dans un contexte d’accès contraint
(disponibilité, qualité et prix) à des matières premières riches
LESSIRE & al(2012) ont mené (dans le cadre du projet
en protéines, et plus spécifiquement en acides aminés
AVIBIO) un essai zootechnique en poules pondeuses,
essentiels ? avec l’objectif de mesurer les conséquences du
passage au 100% AB sans augmenter l’utilisation de
Quatre types de stratégies sont ici envisagées, ayant des soja ni le prix de l’aliment par rapport à une formule
répercussions diverses sur les performances techniques 95% Bio dite ‘classique’. Deux traitements ont donc
été comparés, sachant que, du fait des contraintes
(Poids, GMQ, IC…), économiques et environnementales :
précédemment décrites, la formule 100% bio ici testée
1. Formuler à prix constant : quelles répercussions
présentait un faible apport en protéines brutes (16%
techniques et économiques ? vs 18,9%), et un déficit en acides aminés essentiels
2. Sécuriser les apports en acides aminés digestibles (Lys, Met, Tre, Try). Le suivi des lots de
essentiels: quels impacts ? pondeuses sur 14 semaines de ponte ont permis
3. Repenser les programmes alimentaires : quelles d’observer que : le lot recevant la formule 100%
bio a présenté une dégradation du nombre et du
marges de manœuvres ?
poids moyen des œufs pondus, de la masse d’œufs
4. Modifier ses objectifs « poids à âge d’abattage », exportés (-7%), ainsi que de l’IC (+9%). Aucune
et prolonger la durée d’élevage différence n’a été mise en évidence sur la qualité des
œufs. Les poules du lot 100% AB ont perdu en poids
vifs en fin de période d’observation (36 semaines), et
les expérimentateurs ont constaté une occupation des
parcours significativement plus importante sur ces lots
100% bio. Les auteurs posent comme hypothèse que
ces résultats seraient liés à une dilution en énergie
(-100 kcal/kg), en protéines et en acides aminés (Met
digestible de 0,25% vs 0,30% dans la formule 95% Bio)
non compensée par une consommation supérieure ;
et que l’exploration accrue du parcours serait une
conséquence liée aux déficits de l’aliment 100%
bio distribué (recherche de compensation, mais qui
demeure insuffisante dans les conditions de cet essai).
Zoom
STRATEGIE N°2 :
Sécuriser les apports
Zoom sécurisé techniquement
en acides aminés essentiels sur un essai 100% bio
Dans le but de maintenir un niveau de performances pour en volaille de chair
un même objectif de production qu’en 95 % AB, le passage (AVIBIO)
à un aliment 100 % AB se traduit par une augmentation du
taux protéique de l’aliment en démarrage et en entrée de LESSIRE & Al (2011) ont mené (dans le cadre du
ponte, permettant de se rapprocher des apports minimum projet AVIBIO) un essai zootechnique en poulet de
recommandés en acides aminés limitants (Méthionine en chair à croissance lente, avec l’objectif de mesurer les
conséquences du passage au 100% bio en essayant
particulier). Si couvrir les besoins des animaux (apports
de maintenir les caractéristiques nutritionnelles des
recommandés) est à ce jour possible techniquement aliments, sans chercher à limiter l’augmentation du
sur tous les stades en pondeuses et volailles de chair, prix de l’aliment. Deux gammes alimentaires ont été
les impacts économiques ont été peu chiffrés (+6% de comparées pour chacune des trois périodes d’élevage
surcoût alimentaire dans les essais AviBio). Par ailleurs, afin (démarrage, croissance, finition). Ces deux gammes
(iso énergétiques) avaient un profil en matières
de limiter le recours systématique au tourteau de soja AB
premières simples (blé, maïs, triticale, féverole,
majoritairement importé, il est nécessaire de trouver des soja), les matières premières conventionnelles de la
matières premières susceptibles de remplacer le gluten de formule 95% (gluten de maïs et concentré protéique
maïs et le concentré protéique de pomme de terre, matières de pomme de terre) étant essentiellement remplacées
premières conventionnelles souvent incorporées dans le par du tourteau de soja. A savoir que ces gammes
cadre des 5% encore autorisés. devaient répondre au cahier des charges fermier,
avec un minimum de 70% de céréales en phase
Pour tester cette stratégie, les acteurs de la recherche et
d’engraissement. Au final, la formule 100% bio s’est
de la filière sont confrontés : retrouvée enrichie en lysine et appauvrie en acides
(1) à des difficultés techniques sur certains stades aminés soufrés. Les résultats sont techniquement
de l’élevage en fonction des objectifs poursuivis. Par satisfaisants : sur la période globale de l’élevage,
exemple, en volaille de chair et en filière longue, il est ni le poids vif, ni l’indice de consommation n’ont
significativement différé entre les deux gammes
très difficile de proposer des formules démarrage 100%
testées. De même, les découpes anatomiques
bio équilibrées nutritionnellement tout en poursuivant
un même objectif de 2,2 à 2,3 kg en 81-90j. A noter ... / ...
que ce problème est quasi inexistant dès lors que les
éleveurs ont l’objectif d’atteindre 2,6 Kg à plus de 98
jours (fréquent en circuits courts).
STRATEGIE n°3 :
repenser les PROGRAMMES alimentaires :
quelles marges de manœuvres ?
Parier sur le démarrage
Stratégie « parier sur le démarrage » : Le compromis
peut-il se trouver en regardant l’itinéraire alimentaire dans
sa globalité – c’est-à-dire sécuriser le démarrage (quitte à
ce qu’il soit plus coûteux) pour se permettre des formules
moins riches et plus économiques en croissance et/ou
finition ? Une telle stratégie ne serait valable que si (1) les
performances techniques répondaient aux attentes malgré
une courbe de croissance qui pourrait prendre une nouvelle
allure ; (2) un coût alimentaire global (€ / kg de produit)
équivalent au 95% bio malgré une répartition temporelle
différente des charges.
Zoom
sur deux essai Cette approche de la diminution des apports en croissance
« sécurisation et finition peut être combinée avec l’objectif de mieux
du démarrage » valoriser l’herbe disponible sur les parcours de volailles.
à l’INRA du Magneraud En effet, l’ingestion spontanée de fourrage sur le parcours
(ICOPP, AVIALIM Bio) peut représenter jusque 10 % de l’ingéré quotidien pour un
poulet de chair, et présente une réelle valeur nutritionnelle
Sur la station expérimentale de l’INRA du Magneraud, deux concernant l’apport en protéine. Des pistes sont évoquées
projets ont permis de tester sur des poulets de chair des
dans le chapitre 7 afin de valoriser au mieux cette ressource
régimes à faibles teneur en protéines en croissance et/ou
protéique peu coûteuse et disponible dans les élevages
finition, avec un démarrage sécurisé.
biologiques.
› Le projet ICOPP a comparé (mise en place au
printemps) une bande témoin avec une bande
recevant un aliment à 2 points de protéines en moins Place de l’alimentation fractionnée ?
en croissance et finition. Le GMQ a été plus faible sur Dans l’objectif de valoriser au mieux les protéines, il pourrait
la période croissance mais s’est amélioré en période être intéressant d’augmenter le nombre d’aliments en
de finition. En fin d’élevage, le poids vif des animaux poulet de chair (par exemple deux aliments croissance et
était similaire entre les deux lots. Il n’y a pas eu de
deux aliments finition) afin de coller au plus près aux besoins
différence significative sur les indices de consommation,
des animaux lors des différentes phases de la croissance.
ni sur la composition corporelle des animaux
(rendement des filets, cuisses, gras abdominal). Cette pratique n'est pas utilisée à ce jour en volaille de chair,
Malgré un niveau d’incorporation du tourteau de soja mais son intérêt reste à étudier.
diminué de moitié dans les formules testées, il n’y a
pas eu d’impact sur les performances.
› Dans la même optique, le projet AviAlim Bio proposait STRATEGIE n°4 :
(sur une mise en place hivernale) de comparer un En CHAIR, modifier ses objectifs
programme alimentaire aux caractéristiques « poids à âge d’abattage »
nutritionnelles classiques à un programme présentant et prolonger la durée d’élevage
un démarrage sécurisé mais des taux encore plus
faibles de protéines en croissances (jusqu’à -3 A ce jour, cette stratégie est déployée essentiellement
points) et finition (jusqu’à -6 points). Dans ce cas, en filière courte, chez les éleveurs souvent FAFeurs qui
les performances ont été dégradées : +0,5 pour l’IC et pratiquent la vente directe. Il est bon de souligner, à ce
-2,6 g/j pour le GMQ. Deux hypothèses sont sujet, qu’il n’existe pas de données scientifiques permettant
formulées : (1) les formules testées seraient trop
d’établir les apports recommandés pour des volailles
extrêmes dans la diminution des niveaux protéiques ;
(2) Si une baisse de niveau protéique en croissance abattues à plus de 100 jours.
et finition peut-être partiellement compensée par Tous les travaux conduits en nutrition du poulet de chair
les prélèvements sur parcours, la période de mise en sont faits dans l’objectif de se rapprocher le plus possible du
place des lots n’était ici pas propice à la valorisation potentiel de production : alimentation à volonté, ambiance
du parcours.
maîtrisée, digestibilité élevée de l’aliment, etc. Dans ce
contexte, toute baisse de qualité de l’aliment se traduit par
une baisse de performances, voire des conséquences sur
la santé ou le bien-être animal. L’impact de l’allongement
de la durée d’élevage et l’augmentation de l’IC sur le coût
Il semble nécessaire de poursuivre la recherche afin de production ne semblent être supportables que si les
d’identifier jusqu’à quel point il est possible ou non marges sont importantes (cas des filières courtes). Dans
de revisiter les programmes alimentaires en volaille un contexte où la protéine (de qualité) est chère (tendance
de chair : quels sont les seuils en dessous desquels il ne à l’augmentation), et où il existe une forte compétition entre
faut pas aller sur le critère niveau protéique de la formule ? nutrition animale et humaine (sur le soja en particulier), il
Quels ajustements effectuer en fonction de la saison et de serait utile d’explorer de nouvelles voies d’élevage. Cela
l’apport alimentaire des parcours ? nécessite des connaissances complémentaires sur les liens
entre génétique, nutrition et santé.
Produire durablement un poulet de qualité dont l’alimentation
n’est pas en compétition avec celle de l‘homme et à un prix
accessible à tous peut sembler un pari difficile. Mais il est
impossible de conclure sur cette hypothèse avant de l’avoir
étudiée. Tout reste à faire, donc, sur ce sujet.
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MAGDELAINE P. et LEROYER J., 2009. PADEL S. et SANDRUM A., 2006. How
Les productions avicoles biologiques en can we achieve 100% organic diets for pigs
France : état des lieux, verrous, atouts et and poultry? Poster at: What will organic
perspectives, Inra Prod. Anim., 2009, 22(3), farming deliver COR 2006, Edinburgh, 18-20
pp. 161-178. September 2006. [Unpublished]
La volaille est un animal qui aime explorer son environnement, elle a un comportement de
« piquage et d’exploration ». De par sa physiologie, son gésier et son jabot, elle est capable
d’assimiler des éléments durs tels que des gravillons, des aliments solides mais aussi des
fibres. Le parcours est une source riche de ces éléments. La volaille est susceptible
d’incorporer une proportion significative d’éléments végétaux (jusque 10 % de la MS ingérée
quotidiennement). On peut alors se demander dans quelle mesure le parcours offre un
véritable apport nutritionnel.
Valeur nutritionnelles des ressources présentes sur La consommation de plante et de sol modifie la
les parcours digestibilité de l’aliment
Des mesures de digestibilité sur des végétaux en sec ont La matrice ingérée par l’animal est composé de végétaux,
permis de montrer qu’ils avaient une valeur nutritionnelle insectes et caillou mais également de sol. Or, l’ingestion
réelle. Il est important de noter que ces valeurs varient de de sol sur le parcours peut avoir un effet sur la digestibilité
manière importante selon la saison et le stade végétatif de de l’aliment distribué aux animaux et donc sa valorisation.
la plante : le parcours ne sera pas toujours la même source Par exemple, le sable favorise la valorisation énergétique
nutritionnelle au cours de l’année. (→ tableau 2) de l’aliment chez les poules pondeuses. En revanche, il a
aussi été montré que l’ingestion de sol par les poulets en
croissance a entrainé une diminution de la valeur énergétique
de la ration et que cette diminution est compensée par une
augmentation de l’ingestion spontanée.
Il faut donc veiller à limiter l’ingestion spontanée de sol par
les volailles en conservant un bon couvert végétal régulier
Tableau 2 : et suffisamment dense pour éviter le sol nu.
Exemple de résultats de mesure
de digestibilité (sur poulet)
MS MAT MG AMEn CUD N
Fourrage sec
(%) (% en sec) (% en sec) (Kcal /kg MS) (%)
Ortie 91,65 17,27 2,79 1059 58,27
Fétuque 94,13 25,06 2,51 1364 82,10
Ray grass 93,82 27,53 3,14 1282 79,90
Luzerne 87,47 24,95 ND 1834 73,91
MS : matière sèche, MAT : matière azotée totale, MG : matière grasse, AMEn : énergie métabolisable à bilan azoté nul, CUDN : coefficient d’utilisation digestive apparent de l’azote,
ND : non déterminé
d’après Juin et al., 2015
Tableau 3 :
Tableau des régimes essais à faible taux de protéine
comparés à leur essai témoin respectif contemporain
Essaia Quantité de protéines consommées
MAT (%)
provenant de l’aliment (g/poulet)
SOURCES
De Vries M., R. Kwakkel, A. Kijlstra, 2006. Juin H., Bordeaux C., Feuillet D., Roinsard
NJAS Wageningen Journal of Life Sciences, A., 2015. Valeur nutritionnelle de sources de
(54), pp 27-222 protéines pour l’alimentation des volailles en
production biologique, 11ème JRA-FG, Tours,
Fuller, H.L., 1962. Restricted feeding of pullets.
pp 529-533
1. The value of pasture and self-selection of
dietary components. Poultry Science, (41), pp Kijlstra A., 2004. In M.Hovi et al. Enhancing
1729–1736. Animal Health Security and Food Safety in
Organic Livestock Production. Proceedings of
Germain K., M. Niang Baye, H. Juin, C.
the 3rd SAFO Workshop, Poland, p 83-90
Jondreville, S. Jurjanz, 2011. Impact de
l‘ingestion de sol et de végétaux par le poulet Van der Meulen J., Kwakernaak C., Kan C.
de chair sur la valorisation énergétique de la A., 2008, J. Anim. Physiol. Anim. Nutr., (92),
ration, 9ème JRA, Tours, pp 275-279 pp 426-431
Horsted K., J.E. Hermansen, H. Ranvig, Wood, G.M., Smith, R.T., Henderson, D.C.,
2007. Crop content in nutrient-restricted versus 1963. A crop analysis technique for studying
non-restricted organic laying hens with access the food habits and preferences of chickens on
to different forage vegetations, British Poultry range. Poultry Science, (42), pp 304–309.
Science (48.2), pp. 177—184
Ce chapitre s’inspire des résultats d’enquêtes conduits en 2013 chez 28 éleveurs en FAF dans
le cadre du projet AVIALIM Bio (document de synthèse des enquêtes téléchargeable sur http://
www.paysdelaloire.chambagri.fr/).
Nettoyage et triage
Pour abaisser l’humidité, rendre le séchage par
refroidissement et ventilation plus efficace, limiter
l’échauffement et les contaminations, le nettoyage et le tri
des matières premières sont des opérations importantes Ventilation et refroidissement :
avant stockage. Le pré-nettoyeur est un équipement Les équipements de ventilation doivent être performants
indispensable pour éliminer le plus gros des déchets, pour garantir un refroidissement rapide des céréales (pas de
garantir la propreté des matières premières et limiter l’action tuyau de drainage). La ventilation pourra être réalisée avec
des insectes ravageurs. des gaines perforées ou un faux-fond perforé au niveau de
la cellule. Dans ce dernier cas, il est possible d’utiliser une vis
Le séparateur-trieur est un outil recommandé pour bien racleuse qui permet la vidange sans intervention manuelle.
connaître les proportions des différentes matières premières
constituant un mélange. Il permet ainsi de mieux valoriser Les outils de contrôle (humidimètre et sondes de
les mélanges céréales-oléo protéagineux. température) sont indispensables pour gérer les différents
paliers de ventilation et ainsi garantir une bonne maîtrise de
la conservation. L’objectif est de descendre la température
de environ 30 °C (à la récolte) à 5°C dans l’idéal pour
une conservation optimale. L’opération de ventilation-
refroidissement doit donc être conduite par paliers successifs :
un premier cycle à la récolte pour abaisser la température
du grain aux environs de 20 °C. Une seconde ventilation
GAEC URSULE
insectes
25
Insectes
20
15
à l’automne lorsque l’air ambiant est entre 8 et 10 °C
de façon à amener la masse du grain à environ 12 °C. 10
Cette seconde phase doit se faire avant décembre pour 5
Zone Moisissures
de bonne et germination
éviter une trop grosse différence de température entre le conservation Germination
0
grain et l’air ambiant qui pourrait entraîner des phénomènes
de condensation et de moisissures (développement avec 0 10 15 20 25
Humidité du grain °C
hygrométrie supérieure à 65-70 %). Une ventilation hivernale
permet de refroidir la masse de grains à 5 °C environ ce Germination = baisse du pouvoir germinatif
qui assure sa stabilité ultérieure.La ventilation ne doit être Extrait du guide pratique ITCF « stockage et conservation des grains à la ferme »
réalisée que lorsque les conditions extérieures permettent
de faire progresser le séchage (ventilation plus efficace la
nuit ou le matin lorsque l’air est frais).
Exemple de mélangeuse
Exemple
horizontale
de mélangeuse horizontale
Exemple de mélangeuse
Exemple
verticale
de mélangeuse verticale
Exemple de châssis de pesage avec broyeur et mélangeuse horizontale
Céréale
FAMILLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Céréale
FAMILLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
TYPE DE MATIERE PREMIERE. . . . . . . Energétique TYPE DE MATIERE PREMIERE. . . . . . . Energétique
MS % 87,3 MS % 86,8
MAT % 9,6 MAT % 10,5
Composition CB % 2,3 Composition CB % 2,2
élémentaire MG % 1,4 élémentaire MG % 1,5
Cendres % 1,9 Cendres % 1,6
EB Kcal/kg 3760 EB Kcal/kg 3780
Sources : Sources :
Synthèses variétés ITAB, Tables INRA, 2002, Ravindran et al, 2006 Tables INRA, 2002, Ravindran et al, 2006
Co-produit de céréale
FAMILLE . . . . . . . . . . . . . . . . . Céréale
FAMILLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
TYPE DE MATIERE PREMIERE. . . . . . . Energétique TYPE DE MATIERE PREMIERE. . . . . . . Energétique
MS % 87,1 MS % 86,4
MAT % 14,8 MAT % 8,1
Composition CB % 9,2 Composition CB % 2,2
élémentaire MG % 3,4 élémentaire MG % 3,7
Cendres % 5,0 Cendres % 1,2
EB Kcal/kg 3930 EB Kcal/kg 3860
Sources : Sources :
Tables INRA, 2002 ; SAUVEUR, 1989 Tables INRA, 2002 ; RAVINDRAN et Al, 2006
EMAn coq Kcal/Kg 2750 2888 n=1 EMAn coq Kcal/Kg 2490
EMAn Poulet Kcal/Kg 2690 2859 n=1 EMAn Poulet Kcal/Kg 2430
Disp. P. % 26 - - Disp. P. % 23
CUD N coq % - 80 n=1 CUD N coq % -
CUD N poulet % - 87 n=1 CUD N poulet % -
LYS dig g/kg 12,8 - - LYS dig g/kg 15,6
THR dig g/kg 6,1 - - THR dig g/kg 8,4
MET dig g/kg 1,5 - - MET dig g/kg 1,6
Sources : Sources :
Tables INRA, 2002 ; RAVINDRAN et Al, 2006
Tables INRA, 2002 ; LEMME et Al., 2004
Références agronomiques
Références agronomiques
Fiche technique ITAB "La culture de la féverole en AB"
Fiche technique ITAB "Le pois protéagineux en AB"
Valeurs nutritionnelles Féverole à fleurs Données AB Valeurs nutritionnelles Lupin blanc Données AB
colorées (Tables) (Juin et al, 2015) (Tables) (Juin et al, 2015)
EMAn coq Kcal/Kg 2450 2783 n=1 EMAn coq Kcal/Kg 2290 2746 n=1
EMAn Poulet Kcal/Kg 2400 2849 n=1 EMAn Poulet Kcal/Kg - 2887 n=1
Disp. P. % 23 - - Disp. P. % 24 - -
CUD N coq % - 79 n=1 CUD N coq % - 78 n=1
CUD N poulet % - 83 n=1 CUD N poulet % - 95 n=1
LYS dig g/kg 15,0 - - LYS dig g/kg 15,4 - -
THR dig g/kg 8,0 - - THR dig g/kg 11,9 - -
MET dig g/kg 1,5 - - MET dig g/kg 2,5 - -
Sources :
Tables INRA, 2002 ; RAVINDRAN et Al, 2006
Sources :
Tables INRA, 2002 ; RAVINDRAN et Al, 2006
Références agronomiques
Fiche technique ITAB "La culture de la féverole en AB"
Oléo-Protéagineux (graine)
FAMILLE . . . . . . . . . . Oléagineux (tourteaux)
FAMILLE . . . . . . . . . . . . . . . .
TYPE DE MATIERE PREMIERE. . . . . . . Energétique TYPE DE MATIERE PREMIERE. . . . . . . Energétique
.................................................et protéique .................................................et protéique
Valeurs nutritionnelles Graine de soja Données AB Valeurs nutritionnelles Tourteau de soja Données AB
extrudée (Tables) (Juin et al, 2015) 46 (Tables) (Juin et al, 2015)
EMAn coq Kcal/Kg 3450 3510 n=1 EMAn coq Kcal/Kg 2250 2898 n=3
EMAn Poulet Kcal/Kg 3350 3495 n=1 EMAn Poulet Kcal/Kg 2210 2694 n=3
Disp. P. % 20 - - Disp. P. % 22 - -
CUD N coq % - 83 n=1 CUD N coq % - 85 n=3
CUD N poulet % - 86 n=1 CUD N poulet % - 84 n=3
LYS dig g/kg 19,0 - - LYS dig g/kg 24,2 - -
THR dig g/kg 11,8 - - THR dig g/kg 15,1 - -
MET dig g/kg 4,5 - - MET dig g/kg 5,6 - -
Sources : Sources :
Tables INRA, 2002 ; INRA et CVB in NOVUS, 1994 AFZ, 2013 ; RAVINDRAN et Al, 2006 ; CVB in NOVUS, 1994
Références agronomiques Références agronomiques
Guide de culture soja bio (CETIOM et ITAB) Guide de culture soja bio (CETIOM et ITAB)
Oléagineux (tourteaux)
FAMILLE . . . . . . . . . . . . . . . . Oléagineux (tourteaux)
FAMILLE . . . . . . . . . . . . . . . .
TYPE DE MATIERE PREMIERE. . . . . . . Energétique TYPE DE MATIERE PREMIERE. . . . . . . Energétique
.................................................et protéique .................................................et protéique
EMAn coq Kcal/Kg 2500 2495 n=1 EMAn coq Kcal/Kg 1350 2371 n=4
EMAn Poulet Kcal/Kg 2420 2417 n=1 EMAn Poulet Kcal/Kg 1320 2183 n=4
Disp. P. % 25 - - Disp. P. % 17 - -
CUD N coq % - 68 n=1 CUD N coq % - 77 n=4
CUD N poulet % - 76 n=1 CUD N poulet % - 79 n=4
LYS dig g/kg 13,4 - - LYS dig g/kg 8,3 - -
THR dig g/kg 12,0 - - THR dig g/kg 8,7 - -
MET dig g/kg 5,5 - - MET dig g/kg 5,9 - -
Oléagineux (tourteaux)
FAMILLE . . . . . . . . . . . . . . . . Oléagineux (tourteaux)
FAMILLE . . . . . . . . . . . . . . . .
TYPE DE MATIERE PREMIERE. . . . . . . Energétique TYPE DE MATIERE PREMIERE. . . . . . . Energétique
.................................................et protéique .................................................et protéique
EMAn coq Kcal/Kg - 1922 n=1 EMAn coq Kcal/Kg 2580 3339
EMAn Poulet Kcal/Kg - 2142 n=1 EMAn Poulet Kcal/Kg 2130 2582
Disp. P. % - - - Disp. P. % 60 -
CUD N coq % 85 - 90 % 83 n=1 CUD N coq % - 91
CUD N poulet % - 80 n=1 CUD N poulet % - 87
LYS dig g/kg - - - LYS dig g/kg 6,8 -
THR dig g/kg - - - THR dig g/kg 10,7 -
MET dig g/kg - - - MET dig g/kg 10,5 -
Sources : Sources :
Tables INRA, 2002 Tables INRA, 2002 ; AFZ, 2013 ; CVB in NOVUS, 1994
Références agronomiques
Guide de culture tournesol bio (CETIOM/ITAB)
Oléagineux (tourteaux)
FAMILLE . . . . . . . . . . . . . . . . Autres
FAMILLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
TYPE DE MATIERE PREMIERE. . . . . . . Energétique TYPE DE MATIERE PREMIERE. . . . . . . . . . . Protéique
.................................................et protéique
EMAn coq Kcal/Kg - 2580 EMAn coq Kcal/Kg 2970 3204 n=2
EMAn Poulet Kcal/Kg - 2130 EMAn Poulet Kcal/Kg - 2633 n=2
Disp. P. % - 60 Disp. P. % 80 - -
CUD N coq % - - CUD N coq % - 73 n=2
CUD N poulet % - - CUD N poulet % - 67 n=2
LYS dig g/kg - 8,5 LYS dig g/kg 26,8 17,9 n=1
THR dig g/kg - 8,4 THR dig g/kg 17,9 17,5 n=1
MET dig g/kg - 5,9 MET dig g/kg 8,6 5,7 n=1
Sources : Sources :
AFZ, 2013 ; AVIALIM BIO, 2013 ; RAVINDRAN et Al, 2006 AFZ, 2013 ; AVIALIM BIO, 2013 ; RAVINDRAN et Al, 2006
Références agronomiques Références agronomiques
Fiche technique ITAB "Cultiver du colza d'hiver en AB" Guide de culture tournesol bio (CETIOM/ITAB)
(Mise à jour prévue pour 2016)
Autres
FAMILLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Autres
FAMILLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
TYPE DE MATIERE PREMIERE. . . . . . . . . . . Protéique TYPE DE MATIERE PREMIERE. . . . . . . . . . . Protéique
Autres
FAMILLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
TYPE DE MATIERE PREMIERE. . . . . . . . . . . Protéique
Caractéristiques chimiques
MS % 92,3
MAT % 77,6
Composition CB % 0,8
élémentaire MG % 0,9
Cendres % 2,6
EB Kcal/kg 4900
Ca g/kg 2,9
P g/kg 4
Mg g/kg 0,5
Minéraux
K g/kg 5,5
Na g/kg 0,1
Cl g/kg 2,9
Valeurs nutritionnelles
EMAn coq Kcal/Kg 3770
EMAn Poulet Kcal/Kg -
Disp. P. % 40
CUD N coq % -
CUD N poulet % -
LYS dig g/kg 9,8
THR dig g/kg 19,2
MET dig g/kg 14,3
Recommandations d'incorporation
Poulet
% 5
Démarrage
Taux maximal Poulet >28
% 5
d'incorporation jours
Poule
% 5
pondeuse
Sources :
Tables INRA, 2002; CVB in NOVUS, 1994
MONALIM BIO
« Recherche expérimentale de solutions techniques
pour le passage à une alimentation 100% bio en
élevage biologique de monogastriques »
Financement : Conseil Régional des Pays de la Loire.
Chef de projet : Chambre Régionale d’Agriculture des Pays de la Loire (Célia Bordeaux).
Partenaires : Chambres d’agriculture de Loire Atlantique, Mayenne, Sarthe, Vendée ; INRA
Magneraud et INRA Rouillé, Lusignan, ITAB, Lycée Nature, Lycée des Sicaudières, BODIN,
Mercier, Biodirect, Loire Viande Bio.
AviBio
« Des systèmes durables pour dynamiser l’AVIculture
BIOlogique »
Financement : CASDAR.
Chef de file : ITAVI (Isabelle Bouvarel).
Partenaires : ITAVI, ACTA, ITAB, Arvalis, INRA, ESA, Chambres Régionales d’Agriculture
de Bretagne et des Pays de la Loire, Chambre d’agriculture de la Drôme, SYNALAF, CNPO.
ICOPP
« Improved contribution of local feed to support 100%
organic feed supply to pigs and poultry »
Chef de file : Aarhus University (Klaus Horsted).
Coordination en France : ITAB (Antoine Roinsard).
Partenaires UE : MTT, Organic Research Center, FIBL, Wageningen UR, BOKU, FAI, SLU…
Partenaires Fr (volailles) : INRA du Magneraud
http://www.organicresearchcentre.com/icopp/
AviAlimBio
« Proposer des solutions et outils techniques pour
accompagner le passage à une alimentation 100 % Bio
en élevage avicole biologique »
Financement : CASDAR.
Chef de file : Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire (Célia Bordeaux)
Partenaires : APCA, Chambres d’agriculture (CA) de Sarthe, CA Vendée, CA Drôme, CA
Gers, FNAB, CAB, ITAB, INRA, ITAVI, Lycée Nature, Lycée des Sicaudières, Ets BODIN,
Alts Mercier, Sud-Ouest Aliment, Valsoleil/Cizeron, CEZ Bergerie de Rambouillet, Coop de
France, Synalaf.