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ETEC NIAMEY

Audit comptable et financier

Par : Sidikou GADE


EXPERT-COMPTABLE DIPLÔMÉ
COMMISSAIRE AUX COMPTES

Master CCA I 2017- 2018


Introduction

Sommaire

 Tour de table
 Les objectifs du cours
 Son déroulement
Tour de table
 Présentation des étudiants

 Nom, prénom
 Formation (commerce, fac, autres…)
 Expérience
 audit

 Autres

 Centres d’intérêts / Passions


 Attentes particulières pour le cours
L’environnement professionnel

LE CADRE GÉNÉRAL DE L’AUDIT


 Le besoin de l’audit
 La déontologie
BESOIN D’AUDIT

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Le besoin de l’audit
 L’élaboration et la présentation de l’information comptable et financière d’une entité relèvent d’un
ensemble de critères techniques précis et de processus internes à la structure concernée. D’où un
besoin de validation de son contenu et de sa présentation, que l’on appelle le « besoin d’audit ».

 Le destinataire de l’information financière est systématiquement désigné, dans le langage des


auditeurs, par l’appellation générale de « lecteur des comptes ».

 Il s’agit d’un sujet de droit théorique, distinct de l’entité


concernée par l’information en question (tel qu’un associé, un
salarié, le comité d’entreprise, un client, un fournisseur, un
créancier…), qui, agissant en bon père de famille, est appelé à
exercer, au vu des documents publiés, son jugement personnel.

 Il est supposé connaître, mais pas dans le détail, le caractère


conventionnel des règles d’établissement et de présentation de
comptes annuels, l’existence d’un référentiel applicable, de
principes fondamentaux et de normes comptables.
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Le besoin de l’audit (suite)
 Il n’est ni en position ni en mesure de s’assurer personnellement que les
documents qui lui sont soumis reflètent dans tous leurs aspects le
patrimoine, la situation financière et le résultat des opérations.

 Il n’est, ni particulièrement expérimenté ni spécialement armé pour apprécier,


par exemple, la concordance avec la comptabilité de chiffres mentionnés dans
les documents délivrés, ni ce qu’est la notion de « sincérité » applicable à de
tels documents.

 Chacun de ses destinataires examine l’information financière et comptable


publiée, à son niveau et à son échelle. Il le fait dans un état d’esprit et avec des
préoccupations qui lui sont propres, marqués par la position qui est la sienne
vis-à-vis de l’entreprise. Il privilégie les aspects qui lui semblent les plus
pertinents : performances, potentiel, dividendes et valeur , structure
financière, pérennité, maintien de l’emploi, …

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Le besoin de l’audit (suite)
 Le besoin d’une approche professionnelle et indépendante de
vérification de l’information financière prenant en considération le
« besoin du lecteur des comptes » est donc nécessaire.

Prendre en compte le besoin du lecteur des comptes, c’est


s’assurer que l’information financière est purgée de toute
erreur, anomalie, irrégularité ou omission dont la nature ou
le niveau pourrait fausser le jugement.

 Le besoin d’audit est inhérent à l’établissement et à la diffusion


de l’information financière. Il est ressenti en interne, en termes
de maîtrise des opérations et de leur traduction. Il n’en est que
plus évident à l’extérieur de l’entreprise, pour des raisons de
crédibilité et de confiance, notamment.

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Besoin de l’audit (suite)
 Enjeu
 Droit à l’information financière  n’est plus réservé qu’aux
dirigeants ou associés des entreprises.

 Actionnaires, analystes financiers, tiers, banquiers d ’affaires,


salariés, administrations publiques, investisseurs potentiels,
autorités de régulation...  attendent la production d’une
information pouvant servir de base à leurs décisions.

IL EST DONC ESSENTIEL, SOUS PEINE DE PREJUDICE MAJEURS,


QUE L’INFORMATION PUBLIEE SOIT FIABLE.

9
DEFINITIONS ET PRESENTATION DE
L’AUDIT

10
Définitions de l’audit

1- DEFINITION GENERALE

Audit vient du latin "audire" qui signifie "écouter" ; le verbe anglais "to audit" est traduit
par "vérifier, surveiller, inspecter". Les organisations économiques ont toujours été
contraintes à se faire contrôler. D’une manière générale, l’audit consiste en un examen mené
par un professionnel indépendant sur la manière dont est exercée une activité, et sur les
informations élaborées par les responsables, par rapport à des critères d’appréciation relatifs
à cette activité.

L’audit financier est sans conteste, l’aspect de l’audit le plus connu et le plus ancien.
L’activité d’audit s’est ensuite étendue à tous les aspects du fonctionnement de l’entreprise :
audit social, audit juridique, audit industriel etc…

11
Définitions de l’audit

1- DEFINITION GENERALE

a) L’audit est un examen professionnel

L’audit est un processus d’examen critique dont le caractère professionnel se manifeste par :

La compétence du professionnel découlant d’une formation et d’une expérience pertinente ;

L’utilisation d’une méthodologie, de techniques et d’outils pour conduire l’examen.

b) L’audit porte sur des informations

La notion d’informations est conçue de façon extensive. L’audit porte sur :

 Des informations analytiques ou synthétiques ;


 Des informations historiques ou prévisionnelles ;
 Des informations internes ou externes à l’entité émettrice ;
 Des informations quantitatives, qualitatives ou techniques etc.

12
Définitions de l’audit

1- DEFINITION GENERALE

c) L’expression d’une opinion responsable et indépendante

L’opinion formulée par l’auditeur est une opinion responsable car elle l’engage de façon personnelle.
Elle peut être complétée par la formulation de recommandations.

d) La référence à des critères de qualité

L’expression d’une opinion implique toujours la référence à des critères de

qualité :

 La régularité, qui est la conformité à des règles, procédures et principes qui peuvent être internes
ou externes à l’entité émettrice de l’information

(on parle aussi d’audit de conformité). Ex règles comptables, droit fiscal, droit social, etc.

 La sincérité (ou fidélité) avec laquelle les faits sont traduits dans l’information. C’est l’objectivité et
la bonne foi dans l’application des règles et procédures.

13
Définitions de l’audit

1- DEFINITION GENERALE

L’efficacité : il s’agit d’un ensemble de critères qui sont eux-mêmes susceptibles de se


combiner avec les critères de régularité et de sincérité. Ils sont généralement décomposés en
trois (03) éléments (parfois désignés sous l’expression "les trois E")

 Economie : dans l’acquisition des ressources humaines et matérielles mises en


œuvre dans un projet ;

 Efficacité : mesure dans laquelle les buts visés ou les effets recherchés ont été
atteints ;

 Efficience : rapport entre les biens ou services produits d’une part et les ressources
utilisées pour les produire d’autre part.

L’accroissement de l’utilité de l’information

Le principal apport de l’audit est la crédibilité et la sécurité que l’on peut attacher à
l’information auditée.
14
Définitions de l’audit

2- DEFINITION DE L’AUDIT FINANCIER

a)Définitions institutionnelles

Selon les publications des diverses organisations professionnelles, on peut

retenir :

En France, selon l’Ordre des Experts-Comptables (OEC) : L’audit financier est un "examen auquel
procède un professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la
régularité et la sincérité du bilan du compte de résultat et des informations annexes aux comptes
annuels d’une entreprise".

Selon la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) : un audit consiste à
examiner, par sondages les éléments probants justifiant les données contenues dans les comptes. Il
consiste également à apprécier les principes comptables suivis et les estimations significatives
retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier leur présentation d’ensemble.

Au plan international, dans les normes de l’IFAC : "L’audit (financier) a pour objectif de
permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les états financiers ont été établis,
dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable défini."

15
Définitions de l’audit

2- DEFINITION DE L’AUDIT FINANCIER

b) Audit financier légal et audit financier contractuel

Dans le contexte français, l’audit financier externe se concrétise dans deux situations distinctes :

 L’audit financier externe contractuel, réalisé à la demande d’une entité, pour des fins qui sont
définies dans le contrat avec l’auditeur.

 Le commissariat aux comptes (parfois dénommé audit financier légal), prescrit par la loi sur les
sociétés, qui est constitué de deux éléments distincts :

 Une mission d’audit financier externe ;

 Un ensemble d’obligations spécifiques mises à la charge du commissaire aux comptes par des
dispositions légales et réglementaires (aboutissant à l’élaboration d’un rapport spécial).

16
Définitions de l’audit

2- DEFINITION DE L’AUDIT FINANCIER

c)Audit interne et audit externe

Les entreprises de taille significative ont souvent cherché à renforcer leur propre dispositif
de contrôle en créant en leur sein un service d’audit interne. Celui-ci est rattaché à la
direction générale afin de conserver son indépendance par rapport aux autres services.

Son rôle est de définir, de diffuser et de veiller à l’application correcte des procédures de
contrôle interne au sein de l’entreprise. L’auditeur interne est un cadre faisant partie du
personnel de l’entreprise, par opposition à l’auditeur externe (légal ou contractuel) qui est
mandaté par les organes, mais indépendant et non salarié de l’entreprise.

Aussi les diverses recommandations professionnelles prévoient-elles une coordination entre


les travaux réalisés par les auditeurs internes et ceux des auditeurs externes.

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Définitions de l’audit

3- DISTINCTION DE L’AUDIT AVEC LES DISCIPLINES VOISINES

a) Audit et expertise comptable

L’Expert-comptable ayant généralement par ailleurs la qualité de commissaire aux comptes, peut se voir
confier par une entreprise une mission d’établissement ou d’examen des comptes annuels. Trios types
de mission peuvent être confiés à l’expert-comptable : présentation, examen (limité) et audit des
comptes annuels. Il doit respecter des règles professionnelles et fournir une attestation à la fin de ses
travaux pour les deux premiers types de missions.

La mission de présentation constitue une simple mise en forme des états financiers. La mission
d’examen comporte, en outre, des contrôles généraux de cohérence des comptes établis, la troisième est
une mission complète d’audit.

Une entreprise peut avoir un expert-comptable pour l’assister à élaborer ses états financiers et un
commissaire aux comptes (qui peut être un autre expert-comptable) pour effectuer l’audit de ses
comptes.

18
Définitions de l’audit

3- DISTINCTION DE L’AUDIT AVEC LES DISCIPLINES VOISINES

b) Audit et contrôle de gestion

Le contrôle de gestion a pour but d’apprécier les résultats en fonction des objectifs qui ont été fixés et
de s’assurer que les ressources sont utilisées de manière efficace et efficiente en vue de la réalisation
des objectifs de l’entreprise.

Les responsabilités des services de contrôle de gestion se définissent comme

suit :

Contribuer à la conception de la structure et du système d’information de gestion de l’entreprise ;

Faire fonctionner correctement le système d’information ;

S’assurer de l’efficience (c'est-à-dire de la productivité) des fonctions de l’entreprise, apprécier leur


efficacité par rapport aux objectifs ;

19
Définitions de l’audit

3- DISTINCTION DE L’AUDIT AVEC LES DISCIPLINES VOISINES

b) Audit et contrôle de gestion (suite)

Définir des règles, critères de gestion et mesures des performances en utilisant comme outils : les
budgets, les tableaux de bord, et d’’autres outils d’aide à la décision.

Le contrôle de gestion et l’audit interne sont complémentaires. La validité des contrôles de


performances repose sur la sincérité et la fiabilité des divers systèmes d’information (comptabilités,
budgets, statistiques). Le contrôle de gestion ne saurait fonctionner sans un minimum de garantie quant
à la qualité des informations qui lui sont transmises, ce qui est du domaine de l’audit. Le contrôle de
gestion en tant qu’élément de l’environnement du contrôle interne sera examiné par l’auditeur.

Le contrôle de gestion examinera pour l’audit interne (comme pour tout service) la validité de ses
budgets et la comparaison avec ses réalisations.

20
Définitions de l’audit

3- DISTINCTION DE L’AUDIT AVEC LES DISCIPLINES VOISINES

c) Audit de gestion

C’est l’audit probablement le plus connu du grand public compte tenu des révélations qui le
concluent. L’audit de la gestion a pour objectif soit d’apporter les preuves d’une fraude,
d’une malversation ou d’un gâchis, soit de porter un jugement critique sur une opération de
gestion ou les performances d’une personne ou d’un groupe de personnes.

21
Définitions

 Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC)

• « Une mission d’audit des comptes à pour objectif de permettre à


l’auditeur externe de formuler une opinion exprimant si ces comptes
sont établis, dans leurs aspects significatifs conformément au
référentiel comptable qui leur est applicable ».

 Groupement ATH

 L’audit est l’examen auquel procède un professionnel compétent et


indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la
régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes annuels d’une
entreprise.

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Caractéristiques communes aux
définitions
 L’auditeur financier n’appartient pas à l‘entité dont les comptes sont
examinés : il doit être par essence Indépendant de l’entreprise contrôlée.
On ne doit pas être juge et partie

 L’audit financier a pour objet la validation de comptes ou états


financiers établis par l’entité qui en fait l’objet.

 L’auditeur financier apprécie la qualité des comptes par rapport à un


référentiel déterminé.

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Caractéristiques communes aux
définitions
 L’auditeur financier fait connaître son opinion dans un rapport écrit.
L’opinion exprimée doit être motivée. L’auditeur ne livre pas une
impression ni un sentiment pouvant dépendre de son humeur du moment :
il doit exprimer l’intime conviction acquise, au terme d’une démarche
structurée, par un professionnel compétent.

 L’auditeur financier porte un jugement sur les états financiers en délivrant


une assurance positive : La formule « donne une image fidèle » ou
« présente sincèrement sous tous les aspects significatifs » engage bien
davantage que le simple constat d’absences d’anomalies qui donnerait une
assurance négative sur la fiabilité des comptes.

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Contenu de l'audit : objectif

OBJECTIF DE L'AUDIT

EXPRESSION D'UNE OPINION DE L'AUDITEUR


VISANT LES ETATS FINANCIERS ETABLIS DANS
TOUS LEURS ASPECTS SIGNIFICATIFS

Au moyen d'un audit


Conformes à un
réalisé selon des
référentiel comptable
principes
identifié
généralement admis

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Contenu de l'audit : perception actuelle

AUDIT EXTERNE

GOUVERNEMEN Référentiel comptable


T D’ENTREPRISE
UTILISATEURS :

- INVESTISSEURS,
- CRÉANCIERS,
Prise en compte des INFORMATIONS - ADMINISTRATIONS,
risques que des
FINANCIERES - PERSONNEL,
anomalies - ASSOCIÉS, ACTIONNAIRES,
significatives
Direction et PUBLIÉES OU
personnel de MEMBRE
proviennent de
l’entité COMMUNIQUÉES
fraudes ou de non
respect de toute la
réglementation
applicable à l’entité Émission
d'un rapport - « Donnent une image
AUDITEUR d'opinion fidèle »
- « Réguliers »
Respect des normes - "présentent sincèrement,
de comportement et AUDITEUR dans tous leurs aspects
significatifs"
du référentiel d'audit

26
ENVIRONNEMENT PROFESSIONNEL

27
L’audit au sein de la communauté financière
 Fonction

Émettre une
opinion sur La fonction de l’audit financier est d’apporter
aux états financiers, établis et publiés par ceux
l’information
qui en ont la charge, un regard extérieur
financière et une assurance indépendante qui renforcent
leur crédibilité résultant des caractéristiques
Suivantes : professionnel extérieur,
Compétent qui émet un jugement
indépendant sur les comptes

Actionnaires, analystes financiers, tiers, banquiers d ’affaires, salariés,


administrations publiques, investisseurs potentiels, autorités de régulation...

28
L’audit au sein de la communauté
financière
 La fonction d’auditeur externe est centrale.
• Pour les actionnaires qui souhaitent avoir une vision claire de leur
investissement et de l ’évolution de leur patrimoine.
• Pour les acquéreurs potentiels qui souhaitent s’engager en connaissance de
causes (objectivité des états financiers et transparence de la société).
• Pour les analystes financiers : l’information financière est pour eux une
donnée de base dont ils ne peuvent se passer
• Pour les tiers qui souhaitent apprécier la solvabilité de leurs clients ou la
surface financière de leurs fournisseurs

29
L’audit au sein de la communauté financière

Les acteurs

Auditeurs Externes

Professionnel IFAC

ONECCA – CPPC Normes d’audit


CNC – OHADA… internationales
L’audit au sein de la communauté
financière
Cartographie comptable

PCG – OHADA
Normes internationales IAS/IFRS
Normes US GAAP

Les règles du PCG – OHADA Les normes IAS/IFRS


continuent de s’appliquer aux s’appliquent aux comptes
comptes individuels consolidés depuis le
1er janvier 2005 (sociétés APE)
L’audit au sein de la communauté
financière
 IFAC et IAASB : normes professionnelles internationales
 CNCC : conformité des normes françaises par rapport aux
normes internationales de l’IFAC et le « Référentiel
normatif et déontologique » Publication juillet 2003,
septembre 2005 et les 3 mises à jour (n° 3 de juin 2007)
 Zone OHADA le Règlement 01/2017/CM/OHADA visant à
harminiser les pratiques des professionnels de la
comptabilité et de l’audit dans l’espace OHADA
Date de prise d’effet le 1er Janvier 2018

32
L’audit au sein de la communauté
financière
Environnement juridique

OHADA Cours d’appel


Loi Breton (2006) Tribunal de commerce
Loi de Sécurité Financière (2003) AMF
Sarbones-Oxley (2002) COB
Combined code BRVM
CIMA
Les missions (1/3)

Auditeur

Mission d’expression
d’opinion Autres missions

Travaux menés par un professionnel Missions très variées : conseil,


conformément à un référentiel professionnel évaluation, externalisation, acquisition ...
en vue d’exprimer une opinion sur la fiabilité
des informations financières au regard d’un
référentiel comptable

Cadre légal Cadre contractuel

« CAC » « Ponctuelles »
Les missions (2/3)

CAC Missions non CAC


« Channel 1 » « Channel 2 »

Audit d’acquisitions
Introduction en bourse (lettre de fin de travaux, lettre Passage aux normes IFRS
de confort) Audits de cession
Acompte sur dividendes Introductions en bourse (conseil)
Réduction de capital Mise en place de tableaux de bords
Transformation de société Accompagnement de changement d’organisation
Fusions, dissolutions …
Attestations

Emission d’un rapport normé

35
Les missions (3/3)

36
I F A C : les commissions et groupes de travail
Commission Formation
13 membres

Commission Éthique
12 membres

Commission Comptabilité de gestion


9 membres

Commission Audit – IAASB (ex IAPC)


14 membres

Commission Secteur public


12 membres

Groupes de travail (Working parties)


PME, Money laundering, Restaurer la confiance.

Conformité aux règles


37
Structure des normes internationales d'audit (IFAC)
ISAs Responsabilités
200-299

ISAs Planification des travaux


300-399

ISAs Contrôle interne


400-499 Thèmes
abordés
ISAs
500-599 Obtention des éléments probants dans ce
cours sauf
exceptions
ISAs Utilisation des travaux d’autres
600-699 professionnels (éventuellement)

ISAs Conclusions de l’audit et rapports


700-799

ISAs Domaines spécialisés et services


800-930 connexes (non abordés)

38
Le cadre conceptuel de l’IFAC
 Pour chaque grande famille d’interventions (en colonne), le schéma général des
interventions que présente le cadre conceptuel indique :

 sur la première ligne, la nature « technique » de


l’intervention,
 sur la ligne suivante, l’assurance (la force de
conviction liée à la nature de l’intervention et à la
puissance des moyens qui lui correspond), plus ou
moins forte selon la puissance des outils qui
correspondent à la nature de la mission, et les
conditions de mise en œuvre de ces outils que
permet la mission considérée,
 en dernière ligne, la formulation de l’assurance
quand elle est favorable, c’est-à-dire la rédaction
préconisée pour que ce qui est dit soit adapté au
niveau plus ou moins élevé d’assurance que la
mission permet d’atteindre.
39
le cadre conceptuel - contenu
Services connexes

Nature du Examen Procédures


Audit Compilation
service limité convenues

Niveau
d’assurance Assurance Assurance
Pas d'assurance Pas d'assurance
donnée par raisonnable modérée
l'auditeur
Assurance
Assurance
négative sur
positive sur la
la (les)
Rapport (les) assertions Constats
assertions Identification
(conclusion retenues sous- découlant des
retenues des
fournie) tendant procédures
sous-tendant informations
l'établissement mises en œuvre
l'établisseme compilées
des états
nt des états
financiers
financiers

40
le cadre conceptuel - Niveau d'assurance (2/2)
Assurance élevée
(mais non absolue)
d'absence
AUDIT d'anomalies
significatives

Assurance modérée
EXAMEN d'absence
LIMITE d'anomalies
significatives

Aucune assurance
PROCEDURE
exprimée
CONVENUE (rapport sur les faits
relevés)

41
CODE DE DEONTOLOGIE DES
PROFESSIONNELS COMPTABLES DE L’IFAC

Principes d’éthique

42
Principes d’éthique
 (a) Intégrité - Être droit et honnête dans l'ensemble de ses
relations professionnelles et relations d’affaires.
 (b) Objectivité – ne laisser ni parti pris, ni conflit d’intérêts,
ni influence inopportune de tiers l’emporter sur son
jugement professionnel.
 (c) Comportement professionnel - se conformer aux lois et
réglementations applicables et éviter tout acte susceptible
de jeter le discrédit sur la profession

43
Principes d’éthique

 (d) Compétence et diligence professionnelles - maintenir ses


connaissances et sa compétence professionnelles au niveau
requis pour faire que son client ou son employeur
bénéficient de services professionnels de qualité intégrant
les derniers développements de la pratique professionnelle,
de la législation et des techniques et agir avec diligence et
en conformité avec
les normes techniques et professionnelles en vigueur

44
Principes d’éthique
 (e) Confidentialité - respecter le caractère confidentiel des
informations recueillies dans le cadre de ses relations
professionnelles et relations d’affaire et en conséquence, ne
divulguer aucune de ces informations à des tiers sans
autorisation spécifique appropriée, à moins d’avoir un droit
ou une obligation légale ou professionnelle de le faire, ni
utiliser ces informations pour le bénéfice personnel du
professionnel comptable ou d’un tiers.

45
CODE DE DEONTOLOGIE DES
PROFESSIONNELS COMPTABLES DE L’IFAC

Menaces et mesures de sauvegarde

46
Menaces et mesures de
sauvegarde

Menaces

47
Menaces
Des menaces sont susceptibles d’être créées par un large éventail de
relations et de circonstances. Lorsqu’une relation ou une circonstance
crée une menace, celle-ci pourrait compromettre, ou pourrait être perçue
comme compromettant le respect des principes fondamentaux par le
professionnel comptable.
Une circonstance ou une relation donnée peut donner lieu à plus d’une
menace et une menace peut affecter le respect de plus d’un principe
fondamental. Les menaces relèvent de l’une ou de plusieurs des catégories
suivantes :

48
Menaces (suite)
a) Liées à l'intérêt personnel - la menace que des intérêts
financiers ou d’autres intérêts puissent influencer de
manière inappropriée le jugement ou le comportement du
professionnel comptable ;

49
Menaces (suite)
(b) d'auto-révision– la menace qu’un professionnel
comptable n’évalue pas de façon appropriée les résultats d’un
jugement porté antérieurement ou d’un service fourni
précédemment par ce professionnel comptable ou par une
autre personne de son cabinet ou de son employeur et sur
lesquels il s’appuiera pour former son jugement dans le cadre
de la fourniture d’un service ultérieur;

50
Menaces (suite)
c) Liées à la représentation – la menace qu’un professionnel
comptable défende la position d’un client ou d’un employeur
au point que l’objectivité du professionnel comptable soit
compromise ;

d) Liées à la familiarité – la menace que compte tenu de liens


anciens ou étroits avec un client ou un employeur, le
professionnel comptable soit trop bienveillant à l'égard des
intérêts ou des travaux de ce client ou de cet employeur;

51
Menaces
e) d’intimidation – la menace que le professionnel comptable
soit dissuadé d'agir avec objectivité, du fait de pressions,
réelles ou perçues, notamment de tentatives en vue d’exercer
une influence inappropriée sur le professionnel comptable.

52
Menaces et mesures de
sauvegarde

Les mesures de sauvegardes

53
Les mesures de sauvegarde
Les mesures de sauvegarde sont des actions ou toute autre
mesure qui peuvent éliminer ces menaces ou les réduire à un
niveau acceptable. Elles se répartissent en deux grandes
catégories:
(a) Les mesures de sauvegarde mises en place par la
profession, la législation ou la réglementation ;

(b) Les mesures de sauvegarde prévues dans l'environnement


de travail.

54
Les mesures de sauvegarde
Les mesures de sauvegarde mises en place par la profession,
la législation ou la réglementation
comprennent :
 La formation théorique et pratique et l'expérience
préalables à l'accès à la profession.
 Les obligations de formation professionnelle continue.
 Les règles de gouvernance.
 Les normes professionnelles.

55
Les mesures de sauvegarde (suite)
 Les procédures de supervision et de discipline de la
profession ou des organismes de réglementation.

 Les revues externes par un tiers légalement habilité des


rapports, déclarations,

 communications ou informations produites par un


professionnel comptable.

56
Les mesures de sauvegarde (suite)
Certaines mesures de sauvegarde peuvent accroître la
probabilité de déceler ou de prévenir les comportements
contraires à la déontologie. De telles mesures de sauvegarde,
qui peuvent être mises en place par la profession comptable,
la législation, la réglementation ou l'employeur,
comprennent :

57
Les mesures de sauvegarde (suite)
 Des processus d’alerte professionnelle efficaces et connus,
mis en place par l'employeur, la profession ou un
régulateur, qui permettent aux collègues, aux employeurs
et aux membres du public de déclarer ou d'attirer
l'attention sur des comportements non professionnels ou
contraires à la déontologie.
 Une obligation explicite de faire part des manquements
aux règles de déontologie.

58
Démarche générale
d’audit

59
Le savoir-faire

Sommaire

 La démarche d’audit
 Objectif recherché

 Chronologie des travaux

 Le contrôle interne
 Objectifs et enjeux pour le CAC

 Les caractéristiques

 Rappel comptables

 Les normes de travail


61
Rappels comptables

Les états financiers (1/3)

Les états financiers sont composés de 4 éléments :

 Bilan

 Compte de résultat

TAFIRE

 état annexé

Ces éléments sont INDISSOCIABLES .


Rappels comptables

Les états financiers (2/3)

 L ’articulation du compte de résultat et du bilan (compta. en « partie


double »)

L ’entreprise consomme une ressource (charge de l ’exercice inscrite au compte de


résultat)
Qu ’elle doit régler à son fournisseur (dette fournisseur comptabilisée au bilan)

 Exemple :

L ’entreprise reçoit une facture correspondant à sa consommation d ’électricité du


semestre :

Compte de résultat 606 Électricité 100


Bilan 401EDF
100
Rappels comptables

Les états financiers (3/3)

Compte résultat
N
Produits d'exploitation
Charges d'explotation 100
Résultat d'exploitation
Produits financiers
Charges financières
Résultat financier
Bilan
RESULTAT COURANT AVANT IMPOTS
ACTIF = EMPLOIS PASSIF = RESSOURCES
Produits exceptionnels N N
Charges exceptionnelles Brut Amort & Prov Net
Actif Immobilisé Capitaux propres
Résultat exceptionnel
- Immo incorporelles - Capital
Impôt sur les bénéfices - Immos corporelles - Réserve légale
Participation des salariés - Immos financières - Autres réserves
- Report à nouveau
RESULTAT NET -100
- Résultat -100

PRC

Actif circulant Dettes


Stocks Emprunts et dettes fin
Créances clients Emprunts et dettes diverses
Autres créances Dettes fournisseurs 100
Trésorerie Dettes fiscales et sociales

Comptes de régul Comptes de régul


TOTAL TOTAL
Rappels comptables

Les documents de base (1/3)


Pièce
justificative

Journal

Grand livre

Balance Balance
auxiliaire générale

Bilan Compte Annexe


de résultat
Rappels comptables

Les documents de base (2/3)

Pièce  Document interne/document externe


justificative  Document à valeur juridique (facture, contrat…)
 Calcul formalisé agrémenté de documents à valeur juridique (provision pour
congés à payer…)

Journal  Achats, Ventes, OD, Banques...


 Comptabilisation par ordre chronologique
 Comptabilisation de l ’intégralité de l ’écriture (mouvements affectant le
patrimoine)

Grand livre
Déversement du journal qui se fait périodiquement,
Comptabilisation par numéro de compte comptable
Rappels comptables

Les documents de base (3/3)

Balance
générale
 Synthèse du grand livre à un moment précis
 Récapitulatif des soldes du grand livre par numéro de compte comptable

Balance
auxiliaire

 Comptabilité auxiliaire : détail des comptes (clients , fournisseurs …)


 Total balance auxiliaire = total du compte concerné de la balance générale
68
Les normes de travail

L’intérêt d’une normalisation

 Moyen de limiter notre responsabilité


► Documentation et justification de l ’opinion

 Démarche structurée
► Gage de fiabilité, d ’exhaustivité et de qualité

 Facilite le transfert des connaissances


► D ’un membre de l ’équipe à un autre

► D ’une année sur l ’autre

69
Les normes de travail

L'auditeur ne pouvant procéder à un contrôle exhaustif de toutes les opérations


réalisées par l'entreprise et de leur traduction comptable, il doit donc mettre en
œuvre, en fonction des normes de la profession et du cabinet, des moyens de
contrôle qui lui permettent à la foi de :
 motiver son opinion, c'est-à-dire obtenir :
 des informations probantes nécessaires pour démontrer que les
données fournies sont régulières et sincères ;
 des éléments de compréhension de la situation financière et du
résultat,
 obtenir la meilleure efficacité des moyens mis en œuvre, c'est-à-dire choisir
les moyens de contrôle (ou la combinaison de moyens) qui permet d'obtenir,
pour chaque objectif, le meilleur rapport entre les coûts de contrôle, les
risques décelés et le niveau de confiance obtenu.
L ’auditeur a une obligation de moyens, et non de résultat, et dès lors
qu ’il a mis en œuvre toutes ses diligences, sa responsabilité ne pourra
être mise en cause.

70
Les normes de travail

Normes concernant l ’organisation des travaux

 Orientation et planification de la mission

 Délégation et supervision : la délégation et la supervision doivent être


formalisées. Par exemple :
 Délégation => répartition des travaux entre les intervenants, =>
programme de travail, cross-indexé avec les travaux,
 Supervision => note de revue cross-indexée avec les papiers de
travail, =>
signature par le responsable des papiers de travail visés.

 Documentation des travaux :


Elle est le garant de la réalisation des diligences de l ’auditeur.
Elle permet de mettre hors de cause la responsabilité de l ’auditeur qui
n ’a qu' ’une obligation de moyens (et non de résultat).
=> prendre copie de certaines pièces est essentiel !
71
Les normes de travail

Normes concernant la nature des travaux

 Appréciation du contrôle interne

 Obtention des éléments probants


► Contrôle sur pièce

► Contrôle de vraisemblance

► Examen analytique

► Observation physique

► Confirmation directe

72
73
La démarche d’audit: analyse d’ensemble

L’objectif d’audit:

Formuler une opinion motivée sur

 la régularité

 la sincérité

 l ’image fidèle

des états financiers.

 Cette opinion est exprimée dans un rapport général destiné aux


actionnaires et au public en général
La démarche d’audit: analyse d’ensemble
(Source: extraits de Lefebvre Comptable)
• Régularité : Il s'agit d'être « conforme aux règles et procédures en vigueur » ou, en
son absence, aux principes généralement admis.
• Sincérité : Il s'agit « de traduire la connaissance que les responsables de
l'établissement des comptes ont de la réalité et de l'importance relative des événements
enregistrés ». La sincérité est donc celle des dirigeants, naturellement considérés
comme les plus aptes à apprécier l'ensemble des activités et opérations de l'entreprise.
[…]
• Le caractère objectif de la notion de sincérité a été affirmé par la COB : « la sincérité
résultera de l'évaluation correcte des valeurs comptables, ainsi que d'une appréciation
raisonnable des risques et des dépréciations de la part des dirigeants » […]
• À notre avis, il en résulte une notion de « sincérité objective », selon laquelle sont
sincères des documents financiers tels que les établirait un professionnel, indépendant,
de bonne foi, placé devant les problèmes techniques et l'interprétation qui s'y attache.
• Pratiquement les comptes sincères résultent d'une parfaite connaissance :
 des règles et de leur application,
 de la situation de l'entreprise,
 de la perception extérieure des comptes ainsi présentés afin que le contenu ne
soit pas perçu de manière déformée.
La démarche d’audit: analyse d’ensemble
(Source: extraits de Lefebvre Comptable)
• Image fidèle (traduction de « true and fair view ») :
[…] Il résulte, à notre avis, que l'image fidèle constitue le principe à respecter lorsque la
règle n'existe pas ou lorsque la règle est insuffisante pour traduire la réalité. En d'autres
termes, la notion d'image fidèle ne jouerait que lorsque :
 il n'existe pas de règle fixée par la communauté financière pour résoudre tel
problème, la loi ou les organismes compétents n'ayant pas défini le bon usage en la
matière (on pourrait même dire le « fair play ») ;
 il existe plusieurs règles applicables, par exemple plusieurs méthodes d'évaluation ;
un choix est donc nécessaire ;
 la règle existe mais son application stricte serait trompeuse (cas exceptionnel ).
[
…] L'image fidèle est indissociable de l'annexe.

=> Limites : pas d ’unicité d ’image fidèle (principes et conventions comptables nationaux,
existence de plusieurs référentiels et multiplicité des interprétations possibles au sein d ’un
même référentiel.
La démarche d’audit: analyse d’ensemble

L’objectif d’audit (suite):

Les opérations comptabilisées doivent alors :


E être Exhaustives

P être prise en compte dans la bonne Période

I être Imputées au bon compte

C Concerner l’entreprise

E être Évaluées correctement

R être Réelles

I être suffisamment explicitées (Information en annexe)


Assertions
 Existence : Un actif ou une dette existe à une date donnée

 Exhaustivité ou intégralité : L’ensemble des actifs, des dettes, des


transactions ou des événements ont été enregistrés et tous les faits
importants ont été mentionnés
 Evaluation ou valeur : Enregistrement d’un actif ou d’une dette à sa valeur
d’inventaire

 Rattachement : Transaction ou événement se rapportant à l’entité et qui


s’est produit au cours de la période

 Mesure (exactitude) : Une opération ou un événement est enregistré à sa


valeur de transaction
 Présentation et informations données (dont classement,
compréhensibilité, exactitude et valeur) : Une information est présentée,
classée et décrite selon le référentiel comptable applicable

 Droits et obligations ou réalité : Un actif ou une dette se rapporte à l’entité


à une date donnée
78
Catégories d’assertions ISA 500
 Assertions relatives aux opérations et évènements:
Réalité, Exhaustivité, Exactitude, Rattachement, Classement
 Assertions relatives aux soldes des comptes à la fin de la
période (Actif et Passif) : Existence, Droits et Obligations,
Exhaustivité, évaluation et imputation
 Assertions relatives à la présentation des états
financiers et aux informations données : Réalité, Droits
et Obligations, Exhaustivité, Classement et Intelligibité,
Exactitude et évaluation

79
La démarche d’audit: analyse d’ensemble

La principale contrainte

 Impossibilité d ’une vérification exhaustive

 Approche par les risques

 Approche « systèmes » et « procédures »

 « …Un audit consiste à examiner, par sondage, les éléments probants…* »


La démarche d’audit: analyse d’ensemble

Schéma général

Approche

Expression
de l’opinion

Étude et évaluation Travaux de fin


du contrôle interne de mission

Contrôle des
comptes
La démarche d’audit: analyse d’ensemble

Chronologie

Conception de
la mission
Situation Formulation de
intermédiaire* l’opinion
Juin

Intervention Synthèse et
Avril
intérimaire bouclage

Décembre Février

Intervention Intervention
préfinale finale
La démarche d’audit: analyse des différentes phases

Préparation de la mission

Lettre de mission

 Définition précise du périmètre de la mission, de son


déroulement, des travaux à réaliser, des conditions de travail, des
responsabilités respectives de l ’auditeur et de la direction de
l ’entreprise,

 Proposition budgétaire,

 Accord du client sur les termes de l ’intervention.

83
La démarche d’audit: analyse des différentes phases

Conception de la mission

Plan de mission et Mémorandum d ’approche

 Contexte d’intervention

Présentation de la société

 Identification des risques

 Définition de l’approche d ’audit

 Organisation de la mission

84
La démarche d’audit: analyse des différentes phases

Intérim (1/2)

Évaluation du contrôle interne

 Incidence de l'évaluation du contrôle interne sur la revue des comptes au final

Contrôle interne

Insuffisant

Fiable

ALLEGE CONTROLE DES COMPTES ETENDU

85
La démarche d’audit: analyse des différentes phases

Intérim (2/2)

Analyse des événements significatifs pouvant avoir une incidence sur les comptes et
définis au moment de l ’approche

Application d ’une nouvelle réglementation, changement de méthode

Évolution du périmètre de consolidation

Plan social

Exploitation des conclusions de cette phase intérimaire

Déclinaison sur la phase de contrôle final des comptes

Recommandation au client

Élément de formation de l ’opinion


La démarche d’audit: analyse des différentes phases

Pré final

Anticiper

Revue des conséquences des options

Suivi des constations de l’intérim

Préparation de certains travaux (circularisations, inventaire…)

Réalisation de certains travaux (immobilisations…)

Adapter

Contrôle de certaines opérations ponctuelles et exceptionnelles

Audit de certains postes peu sensibles


La démarche d’audit: analyse des différentes phases

Assistance aux inventaires physiques

Validation du poste « stocks »

 Appréciation des procédures d ’inventaire

Sondages sur les comptages

Recueil d ’éléments d ’approbation sur la valorisation

Vérification de la séparation des exercices

Déclinaison sur le contrôle des comptes au final


La démarche d’audit: analyse des différentes phases

Final (1/2)
Entreprise à auditer

Approche

Intérim

Pré-Final

Final

Rapport Général

Information disponible Information traitée

L ’approche, l ’intérim et le pré-final ont pour vocation de limiter les travaux de contrôle
des comptes au final en digérant en amont la masse d ’information disponible
La démarche d’audit: analyse des différentes phases

Final (2/2)

Travaux de validation des comptes

 Contrôles directs, exploitation des demandes de confirmation

 Revue analytique finale

 Revue des évènements postérieurs

Synthèse et présentation des conclusions


La démarche d’audit: analyse des différentes phases

travaux de fin de mission

 Contrôle de l’information financière

 Comptes,
 Annexe,
 Rapport de gestion,

 Vérifications spécifiques

Prise de participations,
Salaires des personnes les mieux rémunérées,
Conventions réglementées,
Données prévisionnelles,
...

 Émission des rapports


La démarche d’audit: synthèse

 Comprendre / Apprendre

 Anticiper

 Chercher / Réfléchir
Méthodologie de l’audit

93
94
Acceptation de la mission
APPRECIATION DE LA POSSIBILITE
D’EFFECTUER LA MISSION

SITUATION DE
L’ENTREPRISE

CONTRAINTES
DU CABINET RESPECT
DES REGLES
DEONTOLOGIQUES
DISPONIBILITE COMPETENCES
DU PERSONNEL TECHNIQUES
? ?

DELAIS
?
RISQUES
ACCEPTABLES
95
?
Termes et conditions de la mission :
NOUVELLE Examen de l’opportunité Conséquences
MISSION par l’auditeur légales éventuelles
OU

STOP et
Information si
NON obligation
JUSTIFIFATION
contractuelle :
VALABLE
- Conseil
d’administration
Modification de la - ou actionnaires
mission (Niveau Des motifs de sa
d’assurance moins décision
élevé) OUI

NOUVELLE LETTRE DE
MISSION
RAPPORT
ADAPTE

96
Etablissement de la lettre de mission
 Définition

 la lettre de mission est la lettre confirmant les termes et conditions de la mission.

 L’existence d’une lettre de mission est impérative lorsque l’auditeur intervient dans un
cadre contractuel, puisqu’elle permet de définir conventionnellement les engagements
passés entre l’auditeur et son client (qui peut être soit l’entreprise auditée, soit un
prescripteur).
 Lorsque l’auditeur intervient dans un cadre légal, on pourrait s’interroger a priori sur
l’utilité de la lette de mission, dans la mesure ou la mission et les rapports à émettre
sont définis par les textes légaux et réglementaires, et les diligences à réaliser par les
normes de la compagnie nationale des commissaires aux comptes.
 La lettre de mission n’en présente pourtant pas moins une utilité pas moins une utilité
indiscutable dans le cadre de l’audit légal : les modalités pratiques de mise en œuvre
des diligences et l’intervention, les modes de communication des conditions avec les
entreprises en dehors des rapports légaux peuvent varier. Ainsi, même dans le domaine
strictement réglementé de l’audit légal, la lettre de mission est une pratique courante et
un vecteur de communication entre le commissaire au comptes et l’entreprise. Elle
clarifie également en tant que de besoin la question des honoraires pour l’exercice en
cours.

97
Etablissement de la lettre de mission
 Contenu

 Le contenu diffère selon la lettre de mission est établie dans le cadre de l’audit
contractuel ou légal.
 Dans le cadre de l’audit contractuel le contenu de la lettre de mission, revêt une
importance toute particulière puisqu’il fixe les engagements et obligations de
l’auditeur. Elle doit notamment définir :
 le contexte légal de la mission
 les objectifs poursuivis par sa réalisation
 la nature et l’étendue des diligences mises en œuvre ;
 le niveau de garantie attendu de la mission
 le mode de restitution des travaux de l’entreprise
 le calendrier prévisionnel de réalisation
 le budget prévisionnel de réalisation (budget forfaitaire, ferme ou révisable, ou
travail en régie).

98
Etablissement de la lettre de mission
 Contenu

 Dans le cadre de l’audit légal, le contenu de la lettre de mission est déterminé par la norme « Termes
et conditions de la mission » , qui précise : « la forme et le contenu de la lettre de mission peut varier
d’un entité à l’autre , mais elle mentionne en général :
 l’objectif de l’audit des comptes
 la responsabilité de la direction concernant la préparation et la présentation des comptes
 l’étendue des travaux en faisant référence aux normes de la profession
 le risque de non détection d’une anomalie significative du fait même du recours aux sondages et
autres limites inhérents à l’audit, ainsi qu’aux limites inhérentes à tout système comptable et de
contrôle interne
 la nécessité de l’accès sans restriction à tout document comptable, pièces justificatives ou autre
information demandé dans le cadre de la mission
 la forme que prendra la communication des résultats de la mission à la direction ou aux
organes compétents de l’entité
 le rappel des informations et documents que l’entité doit communiquer ou mettre à la
disposition de l’auditeur externe dans le cadre de ses vérifications spécifiques (par exemple : le
rapport de gestion, la communication préalable des informations adressées aux actionnaires,
etc.) ;
 dans les entités qui y sont soumises, la communication des conventions réglementées dans les
délais prévus.
99
Etablissement de la lettre de mission
 Contenu

 La lettre de mission peut également inclure :

 Des dispositions relatives à la planification de la mission;

 Le souhait de recevoir une confirmation écrite de la part de la direction


concernant les déclarations qui lui ont été faites en rapport avec la mission
(lettre d’affirmation);

 La demande de confirmation des termes et conditions de la mission en


accusant réception de la lettre ;

 La description des autres communications écrites que l’auditeur externe se


propose de faire à l’entité (par exemple : recommandations sur le
fonctionnement des procédures.);

 Le budget d’honoraires et les conditions de la facturation.

100
101
INTRODUCTION

 L’audit financier ne peut être mis en œuvre auprès d’une entreprise ou d’un groupe d’une
manière efficace et pertinent, qu’après une adaptation aux spécificités et particularités de
l’entreprise contrôlée. Il en résulte la nécessité d’acquérir une connaissance et une
compréhension réelle de l’activité de l’entreprise et de son environnement général, ainsi
que des spécificités de son organisation.

 De la prise de connaissance de l’entreprise contrôlée, qui permet d’opérer un premier


recensement des risques existant a priori, découle le plan d’organisation général de la
mission de contrôle et la définition des techniques d’audit particulières à mettre en
œuvre.

 La connaissance générale de l’entité est un élément important de la planification. Grâce à


cette connaissance, l’auditeur externe est plus à même d’identifier les faits, opérations et
pratiques susceptibles d’avoir une incidence significative sur les comptes

102
103
1.1. Activité et environnement de l’entreprise

 L’activité de l’entreprise auditée détermine largement les zones de risques potentiel et par
voie de conséquence, l’orientation générale des travaux d’audit : les comptes que
l’auditeur certifie ne font en effet que traduire les opérations et la situation de l’entreprise
dans leur dimension comptable et financière.

 La prise de connaissance de l’activité et de l’environnement de l’entreprise est menée sous


divers aspects.

104
1.1.1. Domaine d’activité

 Nature de l’activité :

 Les activités exercées par les entreprises soumises à l’audit financier présentent des profils très
différents : activités de production, activité de négoce, prestations de services , activités
immobilières, activités bancaires activités d’assurances, activités associatives.

 Certaines activités, bien que relevant de la même catégorie, peuvent présenter des
caractéristiques différentes selon la durée du cycle d’activité :

 Certaines activités présentent une saisonnalité marquée :


tourisme,

 d’autres ne sont quasiment pas sensibles aux variations


saisonnières : santé, consommation).

 Certaines activités ont un cycle de quelques jours, d’autres


sont exercées dans le cadre de contrats à long terme et ont
cycle de réalisation d’une durée supérieure à un exercice.

105
1.1.1. Domaine d’activité

 Nature du marché :

 La connaissance de la nature du marché dans lequel l’entreprise évolue, où prévoit d’évoluer, est fondamentale pour
orienter les travaux de contrôle.

 L’auditeur a besoin de :

 connaissance sectorielle du marché : marché en développement, en récession ou


stable.

 place de l’entreprise au sein de ce marché, sur son évolution récente par rapport à
la concurrence,

 les perspectives prévisibles ,

 études sectorielles permettant de prendre connaissance du marché global et de


situer l’entreprise à l’intérieur de celui-ci,

 activités faisant l’objet d’une réglementation spécifique,

 réglementation et recommandations issues des autorités de tutelle en charge de


leur contrôle : établissements bancaires, activités d’assurances .

106
1.1.1. Domaine d’activité

 Nature du marché (suite) :

 Il est indispensable à l’auditeur de connaître ces contraintes, qui sont porteuses par définition du risque
latent que constitue l’éventualité de leur violation.
 Certaines activités obéissent à des régimes particuliers, notamment dans le domaine fiscal. Ces régimes
peuvent notamment consister en un régime de taxation ou d’exonération particulier. Il peut s’agir
d’impôts particuliers ou d’un régime de faveur en matière de provisions. L’existence de ces règles
fiscales spécifiques entraîne de la part de l’auditeur la mise en œuvre de vérifications adaptées.
 Risques potentiels :

 positionnement difficile;
 vente à très faible taux de marge;
 pertes à terme ;
 démarrage d’une activité nouvelle entraînant des coûts spécifiques
sans contrepartie immédiate pour lesquels des options comptables
importantes devront être prises (étalement des charges sur
plusieurs exercices ou constatation immédiate);
 obligations spécifiques.
107
1.1.2. caractéristiques de l’entreprise

 Typologie de la clientèle : situation financière des clients, implantation géographique,


nature et étendue des liens avec l’entreprise

 Taille de l’entreprise : la dimension de l’entreprise contrôlée est un élément important


pour l’orientation de l’audit.

 Non seulement, la taille est directement corrélée au niveau des seuils de signification, mais elle induit a priori des
systèmes d’organisation différents ayant un impact direct sur la qualité des procédures de contrôle interne. Ainsi ,
une entreprise de très petite taille pourra t-elle difficilement assurer une séparation des fonctions totalement
satisfaisante

 Moyens de production : de la nature des activités de l’entreprise découle directement


les moyens de production nécessaires pour mener à bien cette activité.

 Une activité industrielle lourde entraîne des investissements importants et, en conséquence, nécessite des fonds
permanents élevés. Une entreprise traitant des opérations multiples et répétitifs utilise nécessairement des
moyens informatiques importants ; la qualité des systèmes informatiques constituera vraisemblablement un
point clé du dispositif de contrôle interne.

108
1.1.2. caractéristiques de l’entreprise

 Situation financière de l’entreprise : solidité financière et mode de financement de


ses activités.

 Une surface financière insuffisante de l’entreprise auditée conduit l’auditeur à se poser régulièrement la question
de la continuité de l’exploitation. En outre, une confrontation régulière de l’entreprise à des difficultés de
trésorerie peut entraîner des comportements visant à une présentation flatteuse des comptes en fin d’exercice.

 Recours à l’épargne publique et nature de l’actionnariat : la manière dont


l’entreprise a recours au marché financier et la nature de son actionnariat sont à prendre
en considération du fait de l’impact de ces caractéristiques sur l’étendue de ses
obligations d’informations financière.

 Le recours à l’épargne publique, ou la présence au tour de table d’institutionnels, entraîne une obligation de
communication plus régulière et plus développée vis-à-vis du public et des actionnaires. Par ailleurs, la société
peut être fortement incitée par le marché financier ou par son actionnariat à pratiquer une politique d’affichage
de résultats et de distribution de dividendes qui ont des incidences sur les options d’arrêté comptables.

109
1.1.2. caractéristiques de l’entreprise

 Situation sociale de l’entreprise et engagements sociaux : la situation de l’entreprise


contrôlée en termes d’engagements sociaux susceptibles d’entraîner des conséquences au
plan financier doit être examinée. Il peut s’agir d’engagements de plusieurs sortes :

 engagements résultant de régimes collectifs applicables au secteur d’activité (engagements


découlant de la convention collective applicable) ;

 engagements provenant d’accords spécifiques avec certaines catégories de personnel ou avec


l’ensemble du personnel, portant sur des compléments de rémunération ;

 engagements liés à l’octroi d’aides particulières :

110
1.2. Organisation de l’entreprise

 Une même activité peut être exercée selon des méthodes et des processus très différents,
dépendant du mode d’organisation choisi par l’entreprise. Au-delà de la connaissance de
l’activité de l’entreprise, la conception de la mission nécessite une première évaluation du
risque de non maîtrise propre à l’organisation contrôlée.

 Cette première évaluation porte sur les principaux systèmes comptables et de contrôle
interne existant dans l’entreprise. Elle doit être suffisante à l’auditeur pour lui permettre
de définir les principaux axes d’audit dans son plan de mission.

111
1.2. Organisation de l’entreprise

 Organisation générale de l’entreprise

 Le nombre d’implantation et de sites de production est une donnée importante pour


l’organisation de l’audit car il démultiplie d’autant le nombre de lieux possibles de survenance
d’événements à enregistrer.

 Le mode d’organisation est extrêmement variable d’une entreprise à l’autre, quel que soit le
nombre de sites implantés.

 L’organisation peut être fortement centralisée, l’information


de base remontant au plus haut niveau pour y être traitée.
 ou l’organisation peut être très décentralisée, l’information
financière étant transmise au niveau central sous une forme
pré agrégée, ce qui entraîne généralement une reconstitution
plus difficile de la piste d’audit.
 Le mode d’organisation choisie par l’entreprise aura donc une incidence directe sur l’organisation
même de l’audit.

112
1.2. Organisation de l’entreprise

 Niveau de contrôle interne

 Le dispositif de contrôle interne adopté peut être éminemment variable d’une entité à l’autre.

 Une entreprise de petite taille aura parfois des difficultés à mette en


place, en pratique, des procédures de contrôle interne totalement
satisfaisantes.

 Dans les sociétés plus importantes, la conception des dirigeants aura


une influence déterminante sur la nature des procédures. Ainsi, dans
les entreprises soucieuses de la fiabilité des procédures, un service
d’audit interne pourra être mis en place : en fonction de la mission
et de la qualité du service, l’auditeur pourra décider de prendre en
compte les travaux réalisés par les auditeurs interne dans
l’organisation de son audit.
 Le niveau de contrôle interne, tel qu’il aura été perçu par l’auditeur en début de mission, sera pris en
compte lors de la définition du programme d’audit.

113
1.2. Organisation de l’entreprise

 Degré d’informatisation

 Le degré d’information est susceptible de varier d’une manière considérable en fonction de la taille et de l’activité de
l’entreprise auditée.

 Il peut arriver que le mécanisme d’intervention des applications informatiques


dans le processus des états financiers soit totalement transparent pour
l’utilisateur et ne justifie pas de contrôles particuliers de la part de l’auditeur. Il
s’agit le plus souvent dans ce cas, de l’utilisation de simples progiciels comptables
assurant uniquement l’automatisation de la procédure d’établissement des états
financiers.

 Ou plus fréquemment, l’entreprise dispose d’applications informatiques traitant


non seulement des données comptables, mais également des informations de
gestion, qui sont ensuite traduites en comptabilité. De la qualité et l’exhaustivité
du traitement de ces informations de gestion découlent directement la sincérité
des informations financières contrôlées. En conséquence, l’auditeur doit
procéder, dans le cadre de ses contrôles, à des vérifications portant à la fois sur les
risques de perturbation de l’activité de l’entreprise liée à des pannes
informatiques et sur la fiabilité des applications et des traitements informatisés.

114
1.2. Organisation de l’entreprise

 Principes comptables

 L’auditeur financier doit appréhender les principes comptables majeurs


retenus par l’entreprise, en vue de vérifier leur bien fondé (adéquation à un
référentiel comptable couramment admis et aux spécificités de
l’entreprise) et d’apprécier leur niveau de prudence.

 A titre d’exemple , le fait de porter à l’actif les frais de


recherche ou l’utilisation des possibilités offertes d’étalement
de certaines charges , impliquent le respect de conditions
réglementaires strictes nécessitant une vigilance accrue de
l’auditeur.

115
1.2. Organisation de l’entreprise

 Délai de production des états financiers


 Les délais de production des états financiers auxquels est astreinte l’entreprise, ou qui sont
souhaités par la direction générale sont importants à connaître non seulement pour la
planification de l’intervention mais également pour la définition de techniques de révisions
adaptées au traitement de la mission.

 Par exemple, les demandes de confirmation auprès de tiers seront organisées sur des soldes
antérieurs à la clôture de l’exercice si les délais d’arrêté sont trop courts pour permettre d’obtenir
et d’exploiter des réponses sur les soldes de fin d’exercice.

 Politique de couverture des risques


 L’entreprise contrôlée a pu mettre en œuvre une politique de couverture de certains risques,
notamment en recourant à des couvertures d’assurance.

 Il peut s’agir par exemple d’assurances crédits destinés à se prémunir contre l’insolvabilité de
certains clients, d’assurances contre les domaines entraînés par un incendie ou la pollution.

116
117
2.1 Informations sur les enjeux propres du secteur

 Bases de données sectorielles : la technique utilisée par l’auditeur pour se procurer des
informations sur le secteur dans lequel intervient l’entreprise auditée consiste à
consulter diverses bases de données existantes en vue de se procurer les études
disponibles.

 Il peut s’agir de bases de données gérées par les organismes professionnels du secteur

 Il peut également s’agir de bases de données constituées par des observateurs


externes du secteur.

 Guides sectoriels : l’auditeur aura également recours, le cas échéant aux guides
sectoriels publiés.

118
2.2. Informations sur l’entreprise contrôlée

 Entretiens avec les principaux responsables de l’entreprise

 Sur la base d’un organigramme et à partir d’un premier entretien avec la


direction générale, l’auditeur s’emploie à obtenir un rendez-vous avec les
responsables des fonctions et cycles clés de l’entreprise qu’il a identifiés. Ces
entretiens ont pour objectif l’obtention d’une première description du
positionnement de l’entreprise et sa stratégie, de son organisation interne et
de ses moyens humains, matériels et informatiques.

 Visites des locaux

 La visite des différents sites de production et administratifs permet à


l’auditeur d’avoir une première vision de l’organisation industrielle de
l’entreprise et à appréhender la qualité apparente de l’organisation de ses
services. La visite des locaux est également un excellent indicateur de
l’ambiance qui règne au sein de l’entreprise.

119
2.2. Informations sur l’entreprise contrôlée

 Connaissance spécifique de l’environnement informatique

 La mesure du niveau de dépendance de l’entreprise et la nécessité de recourir pour la


réalisation des travaux, à des spécialistes informatiques, doivent être appréhendés au
travers d’une prise de connaissance spécifiques. Celle –ce recouvre :
 Le recensement des matériels et des applications ;
 La compréhension générale de l’architecture des systèmes ;
 La compréhension générale de l’étendue des contrôles informatisés.
 Examen analytique des comptes

 L’auditeur procède à une prise de connaissance des données chiffrées de l’entreprise


contrôlée sur la base des comptes précédents ou des comptes intermédiaires. Cette
prise de connaissance permet d’appréhender les ordres de grandeur significatifs. Elle
permet également d’appréhender les ratios significatifs internes à l’entreprise et de les
comparer à ceux habituellement rencontrés dans le même secteur d’activité. Elle met
en évidence les fluctuations observées d’une période à l’autre, les écarts avec les
prévisions budgétaires ainsi que les grandes tendances d’évolution de la formation du
résultat et des postes bilanciels.

120
2.2. Informations sur l’entreprise contrôlée

 Examen des principaux documents juridiques


 La prise de connaissance générale de l’entreprise comprend l’examen des
documents régissant la vie juridique de l’entreprise contrôlée. Il s’agit à la
fois de documents contractuels liant l’entreprise à ses principaux clients et
fournisseurs, de la documentation liée à la vie juridique de l’entreprise
(statuts, procès-verbaux des dernières années de conseil et d’assemblée
générale), des documents régissant les relations avec son personnel
(convention collective applicable, contrat d’intéressement, accord particulier
de retraite…).
 Entretien avec les précédents auditeurs externes
 L’auditeur externe prend contact, le cas échéant, avec ses prédécesseurs. Il
obtient communication, si possible, de leur dossier de travail, dans le cadre
des relations confraternelles d’usage.
 L’auditeur externe non renouvelé ou démissionnaire n’est pas tenu au secret
professionnel vis-à-vis de son prédécesseur

121
2.2. Informations sur l’entreprise contrôlée

 Formalisation des travaux de prise de connaissance

 Les travaux de prise de connaissance relatifs à l’entreprise contrôlée donnent


lieu à constitution de dossiers permanents. Ceux-ci constituent la base des
données récurrentes, régulièrement mises à jour, permettant aux équipes de
conserver « en mémoire »la connaissance générale de l’entreprise et du
secteur. La constitution de dossiers permanents fait partie des normes d’audit
relatives à la documentation des travaux

 Cette norme recommande de classer au sein de dossiers séparés


appelés « dossiers permanents » les informations utilisables pendant toute la
durée du mandat des commissaires aux comptes.

 Questionnaire de prise de connaissance

 Afin de veiller à l’exhaustivité de la prise de connaissance, certains cabinets


utilisent des questionnaires de prise de connaissance couvrant l’ensemble des
cycles d’activité des entreprises et adaptés aux différents secteurs d’activité.

122
123
 Une fois collectés les éléments indispensables de connaissance et de compréhension de
l’entreprise, l’auditeur financier :

 identifie les risques significatifs ;

 finalise l’approche des risques par l’élaboration d’un plan de mission et d’une lettre de mission.

124
3.1. Identification des risques significatifs

 Recensement des risques

 L’auditeur revoit les informations collectées en vue de rechercher les principaux risques
inhérents et de non maîtrise pouvant être identifiés à ce stade de sa démarche. Pour mettre
en œuvre cette lecture transversale, l’auditeur financier peut s’appuyer en tant que besoin
sur :

 un questionnaire d’évaluation des risques, destinés à faciliter l’identification des


risques inhérents ;

 un questionnaire d’évaluation préliminaire des risques de non maîtrise


(questionnaire de revu synoptique du contrôle interne), permettant à l’auditeur de
vérifier l’existence des principaux verrous de contrôle interne usuellement présents
dans les entreprise.

 le questionnaire de revue synoptique du contrôle interne permet à l’auditeur d’avoir


une vue d’ensemble des principales procédures en vigueur dans l’entreprise et de
réaliser une première approche du risque de non maîtrise. Etant d’une mise en
œuvre relativement rapide, il peut constituer une solution efficace pour satisfaire à
l’obligation d’avoir une vue d’ensemble di contrôle interne de l’entreprise auditée
dès la première année d’intervention.

 L’aboutissement de cette démarche est le recensement par l’auditeur des risques


possibles susceptibles d’affecter les états financiers audités.

125
3.1. Identification des risques significatifs : différentes natures de risques

Définition

possibilité que le solde d'un


compte ou qu'une catégorie de
Risque transactions comporte des erreurs
inhérent significatives…(1), nonobstant les
contrôles internes existants.

(1) Isolée ou cumulée à des erreurs dans d’autres


soldes ou catégories de transactions

126
3.1. Identification des risques significatifs : différentes natures de risques

 Risque inhérent d’origine économique


 nature des opérations
 secteur d'activité
 activités exercées
 volume et fréquence des opérations
 politiques
 situation de l'entreprise

 Risque inhérent d’origine réglementaire


 principes comptables
 règles fiscales
 règles juridiques
 règles économiques, environnementales…

127
Évaluation du risque inhérent : jugement de l'auditeur selon les facteurs

Facteurs du risque inhérent au niveau


Facteurs du risque inhérent au niveau
des soldes des comptes et des
des états financiers
catégories de transactions

Intégrité de la direction Ajustements N-1 basés sur les


estimations
Inexpérience des dirigeants
Complexité des opérations
Pressions inhabituelles
exercées sur les dirigeants Degré de jugement intervenant
dans la détermination des soldes
Nature de l'activité de l'entité
Vulnérabilité des actifs faciles à
Facteurs influençant le secteur détourner
dans lequel opère l'entité
L'enregistrement d'opérations
Secteur d’activités inhabituelles et complexes

128
Évaluation du risque inhérent : jugement de l'auditeur selon les facteurs

 Profil économique de l'entreprise = diagnostique du risque


inhérent
 connaissance de l'entreprise
 examen analytique
 analyse critique
 diagnostic du risque inhérent réglementaire

129
3.1. Identification des risques significatifs : différentes natures de risques

Définition

C’est le risque qu'une erreur


significative dans un solde de compte
ou dans une catégorie de transactions,
Risque lié ... (1) , ne soit ni prévenue ou
au contrôle détectée, et corrigée en temps voulu
par les systèmes comptables et de
contrôle interne

(1) Isolée ou cumulée à des erreurs dans d’autres


soldes ou catégories de transactions

130
3.1. Identification des risques significatifs : différentes natures de risques : risques liés
au contrôle

 Concerne
 la maîtrise des opérations
 la maîtrise des comptes

 est fonction
 des procédures et du contrôle interne
 de l'environnement de contrôle

131
3.1. Identification des risques significatifs : différentes natures de risques : risques de non détection

Définition

risque que les contrôles substantifs


mis en oeuvre par l'auditeur ne
Risque de parviennent pas à détecter une erreur
non dans un solde de compte ou dans une
détection catégorie de transactions qui, …(1),
serait significative

(1) Isolée ou cumulée à des erreurs dans d’autres


soldes ou catégories de transactions

132
3.1. Identification des risques significatifs : différentes natures de risques : risques de non
détection

Définition

risque que les contrôles substantifs


mis en oeuvre par l'auditeur ne
Risque de parviennent pas à détecter une erreur
non dans un solde de compte ou dans une
détection catégorie de transactions qui, …(1),
serait significative

(1) Isolée ou cumulée à des erreurs dans d’autres


soldes ou catégories de transactions

133
3.1. Identification des risques significatifs : différentes natures de risques : risques d’audit

RISQUES D'AUDIT

Risque Risque lié


inhérent au contrôle

Risque de non
détection

PROGRAMME DE TRAVAIL ETENDUE DES


TRAVAUX

134
3.1. Identification des risques significatifs : Illustration de la relation entre les
composantes du risque d'audit

Le risque de non détection est inversement proportionnel au cumul


des risques inhérents et des risques liés au contrôle.

L’objectif de l’auditeur est de ramener le risque d’audit à un niveau


suffisamment faible pour être acceptable. Il applique pour ce faire un
modèle de gestion du risque d’audit.

135
3.1. Identification des risques significatifs : Modèle de gestion du risque
d’audit

Risque d’audit = Risque inhérent x Risque lié au contrôle x Risque de non


détection

Risque d’audit = Risque d’erreurs significatives x Risque de non détection

136
3.1. Identification des risques significatifs : Illustration de la relation entre les
composantes du risque d'audit

Évaluation de l'auditeur du risque lié au contrôle


:
Élevé Moyen Faible
ÉVALUATION PAR
L’AUDITEUR DU Élevé Minimum Plus faible Moyen
RISQUE
INHÉRENT
Moyen Plus faible Moyen Plus élevé

Faible Moyen Plus élevé Maximum

Les zones vertes dans ce tableau correspondent au risque de non


détection.

137
Audit Risk Model
Audit Inherent Control Detection
Risk Risk Risk Risk

AR = IR x CR x DR
Reliability of
AR = CRA x DR Substantive
Tests

High .05 = 1.0 x .05 95%


Moderate .05 = .50 x .10 90%
Low .05 = .20 x .25 75%
Minimal .05 = .10 x .50 50%
“Risk reduction factors” are attributable to a) lower inherent risk and b) credit from an
effective internal control environment (maximum credit when controls are tested
beyond a walk-through)

138
3.1. Identification des risques significatifs

 Prise en compte du caractère significatif : La nécessité de distinguer


l’essentiel de l’accessoire conduit à formaliser, à ce stade de la mission , les
différents seuils de signification qu’il entend utiliser dans le courant de sa
mission :
 seuil d’investigation, en deçà duquel l’auditeur décide de ne pas mettre en
œuvre de diligence particulière ; certaines transactions, d'un montant très
faible, ne nécessitent pas de faire l'objet d'un contrôle, l'impact sur les
comptes d'une erreur ou d'un cumul d'erreur n'étant pas susceptible
d'affecter les comptes de manière significative,
 seuil de remontée en synthèse, en deçà duquel les points d’audit ne seront
pas remontés dans le tableau d’impact ;

139
3.1. Identification des risques significatifs

 seuil de signification proprement dit ou seuil de certification, au delà duquel


l’auditeur devra tirer la conséquence de son opinion des points d’audits constatés. La
présence dans les comptes annuels d'erreurs de faible montant ne fait pas obstacle à la
certification pure et simple de ces comptes. Il n'en est pas de même si le montant de l'erreur
croît. Le seuil de certification correspond au montant au-delà duquel une erreur entraîne
l'émission d'une réserve ou d'un refus de certifier. Seule la détermination de ce dernier seuil
est à notre avis impérative en toutes circonstances, le seul d’investigation et de remontée en
synthèse ne représentant d’intérêt, d’une manière générale, que dans les structures d’une
certaine importance.
 En s’appuyant sur les seuils qu’il a déterminés, l’auditeur financier évalue l’importance
relative des risques possibles qu’il a identifié : en fonction de son analyse, il en déduit la
nécessité, soit d’alléger, soit de renforcer soit de maintenir le niveau de diligences standards.

 Ainsi la faille détectée dans le suivi d’un stock de fournitures de


bureau méritera sans doute pas de mise en œuvre de diligences
particulières si les montants en cause représentent un montant
parfaitement négligeable dans les comptes de l’entité auditée. Sauf cas
particulier, l’auditeur se bornera à faire état de l’insuffisance relevée au
responsable approprié sans tirer de conséquences particulières sur
l’orientation de sa mission.

140
3.1. Identification des risques significatifs

 La définition de ces seuils permet à l'auditeur, en début de mission de


mieux apprécier les systèmes et comptes susceptibles de contenir des
erreurs significatives et en fin de mission d'apprécier si les anomalies qu'il
a décelées doivent être corrigées sur l'exercice pour lui permettre
d'émettre une opinion sans réserve.
 L'appréciation du seuil de certification s'opère de façon différente selon
que l'anomalie détectée a pour conséquence :
 de modifier de façon significative un important critère
d'appréciation des comptes de l'entreprise,
 de modifier une ou plusieurs rubriques des comptes annuels qui ne
constituent pas un important critère d'appréciation des comptes,
 de modifier des rubriques des comptes de façon telle que des seuils
sont franchis (perte de la moitié des capitaux propres) ou d'inverser
une tendance (bénéfice/perte, augmentation de chiffre
d'affaire/diminution).

141
3.1. Identification des risques significatifs

 La détermination du seuil ou des seuils de signification relève du jugement


professionnel. L'appréciation du caractère significatif d'une inexactitude relève du
jugement professionnel de l'auditeur qui doit apprécier non seulement le
montant, mais aussi la nature des inexactitudes relevées. Il s'agit, en effet, d'une
appréciation subjective qui ne saurait être ramenée à une dimension
exclusivement quantitative : toutefois, l'utilisation d'un critère quantitatif rend
plus incontestable la conclusion, c'est-à-dire l'émission de l'opinion.
 L'auditeur doit aussi être attentif aux inexactitudes portant sur des montants
relativement peu élevés, mais qui pourraient avoir une incidence significative sur
l'information financière.
 L’auditeur externe identifie des critères pertinents à partir desquels, par
application de taux ou d’autres modalités de calcul, il détermine le seuil ou les
seuils de signification. Ces critères peuvent être, par exemple :
 le résultat courant ;
 le résultat net ;
 le chiffre d’affaires ;
 les capitaux propres, ou
 l’endettement net
142
3.1. Identification des risques significatifs

 Prise en compte du caractère significatif (suite)

 Le choix de ces critères dépend notamment :

 de la structure des comptes de l’entité ;

 de la présence dans les comptes d’éléments auxquels certains


utilisateurs se fondant sur les comptes sont susceptibles d’être
particulièrement attentifs ;

 du secteur d’activité de l’entité ;

 de la structure de l’actionnariat de l’entité ou de son


financement ;

 de leur variabilité dans le temps.

143
3.1. Identification des risques significatifs

 Prise en compte du caractère significatif (suite)

 Pour apprécier si des seuils de signification d’un montant moins élevé que le seuil de
signification retenu au niveau des comptes pris dans leur ensemble sont nécessaires
pour certaines catégories d’opérations, certains soldes comptables ou certaines
informations fournies dans l’annexe, l’auditeur externe prend notamment en compte :

 les informations sensibles des comptes en fonction du secteur


d’activité de l’entité ;

 l’existence de règles comptables ou de textes légaux ou


réglementaires spécifiques à l’entité ou à son secteur, ou

 la réalisation d’opérations particulières au cours de l’exercice.

144
EX : Seuil de matérialité
 Seuil de signification préliminaire :
 Point de départ : 5% du résultat courant avant impôt

 Autres critères possibles si RCAI non pertinent

 0,5% à 1% du chiffre d’affaires


 1% à 2% de la marge brute
 1% à 5% des capitaux propres
 Très faible pourcentage du total de l’actif
 Erreur tolérable :
 Point de départ : 50% du SSP

 Seuil de remontée des ajustements :


 1% à 5% du SSP

145
Seuil de matérialité – autres
éléments ayant influence
 Opérations entre parties liées
 Rémunérations des dirigeants ou de la Gouvernance
 Capitaux propres proches de la moitié du capital
 Information sectorielle notamment en R&D
 Eléments auxquels les dirigeants portent une attention particulière

146
Lien entre seuil de signification et opinion sur les comptes

 Lorsque le total des inexactitudes non corrigées que l'auditeur a constatées,


réellement, ou par extrapolation d'erreurs, est proche du seuil de signification
qu'il a fixé, l'auditeur doit considérer si les inexactitudes non détectées, ajoutées
aux inexactitudes constatées, ne risquent pas de dépasser son seuil de
signification. Ainsi, lorsque les inexactitudes non corrigées qu'il a constatées se
rapprochent de son seuil de signification, l'auditeur doit envisager de réduire ce
risque en mettant en œuvre des procédures d'audit supplémentaires ou en
demandant aux dirigeants de corriger les inexactitudes constatées.
 Pour apprécier si les comptes annuels donnent une image fidèle (ou "sont
présentés sincèrement"), l'auditeur doit prendre en considération des
inexactitudes non corrigées, y compris celles portant sur des estimations.
 Si la somme des inexactitudes non corrigées dépasse l'importance relative finale
appréciée au niveau de l'information financière, l'auditeur doit, après avoir, le cas
échéant, réalisé des travaux complémentaires, demander aux dirigeants de
corriger l'inexactitude significative et, en cas de refus, émettre une opinion avec
réserve ou une opinion défavorable.

147
Finalisation de l’approche par les risques

 Les travaux de finalisation de la phase de prise de


connaissance et d’approche par les risques comprennent

 l’élaboration d’un plan de mission;

 la rédaction d’un programme de travail.

148
Elaboration du plan de mission

 Définition

► Le plan de mission est un document synthétique formalisant l’orientation


et la planification de la mission et définissant l’approche générale des travaux
en fonction de la connaissance des activités de l’entité et des zones de risques
identifiés et fixant les seuils de signification.

► Le plan de mission est un document essentiel dans l’élaboration de la


démarche d’audit. Il a pour fonction, a partir d’une synthèse de la prise de
connaissance de l’entreprise contrôlée et de ses particularités de
formaliser la stratégie générale de l’audit sur l’exercice et, dans le cas
du commissariat aux comptes, d’anticiper la stratégie applicable sur
la durée restante du mandat.

► Il doit définir les orientations et l’étendue des contrôles par cycles de manière
synthétique et motivés, en se fondant sur le modèle de gestion du risque
d’audit.

149
Elaboration du plan de mission

 Objectifs

 L’objectif poursuivi par la formalisation de la stratégie


d’audit à travers le plan de mission est double :

 synthétiser l’approche des risques dans un document unique et


en déduire l’approche d’audit retenue, ce document étant un
vecteur de communication au sein de l’équipe d’audit ;

 démonter si nécessaire auprès des tiers le caractère adapté des


procédures d’audit mises en œuvre en justifiant d’une
articulation entre la mesure des risques et les travaux prévus.

150
Elaboration du plan de mission

Contenu
 Il n’y a pas de structure imposé pour le plan de mission. Il importe néanmoins que son
contenu s’inscrive dans la logique de l’approche par les risques.

 une définition de la mission : il s’agit de rappeler le contexte dans lequel prend


place l’audit financier : audit légal ou contractuel, audit légal avec ou sans co-
commissaire, audit portant sur des comptes individuels ou consolidés, etc. Sont
également rappelées à ce stade les attentes de la société contrôlée.

 une présentation de l’entreprise : le plan de la mission doit rappeler dans les


grandes lignes l’activité de l’entreprise, ses métiers et stratégie, les principales
données chiffrées qui la caractérisent , les données de base sur son organisation , les
contraintes spécifiques qu’elle connaît en termes légaux ou réglementaires ;

 une synthèse de l’approche des risques : cette composante peut prendre par exemple
la forme d’une synthèse restituant l’essentiel de l’examen analytique d’ensemble
effectué lors de la mise en place de la mission , accompagnée d’un tableau
récapitulant l’évaluation globale des risques par cycle. Le ou les seuils de
signification définis pour la mission peuvent également être rappelés à ce stade du
plan de mission.

151
Elaboration du plan de mission
 Contenu (suite)

 Les orientations données à la mission : cette composante est essentielle ;


elle a pour objectif de définir les principales orientations données à la
mission en réponse à l’approche par les risques et de fixer les objectifs
d’audit. Seront d’une part, définis les points caractéristiques de l’approche,
au regard des risques identifiés et, d’autres part, précisés, en tant que de
besoin, les compétences et les temps nécessaires à la mise en œuvre de
diligences appropriées .

 la détermination du budget : la présentation du plan de mission inclut une


détermination du budget nécessaire à l’accomplissement de la mission.

 la planification de la mission : en règle générale, le plan de mission


désigne nommément les principaux intervenants de l’équipe d’audit. Il
définit la nature des intervenants qui seront mises en œuvre (intérim,
assistance à l’inventaire physique, pré final, final, comptes semestriels…) et
rappelle le cas échéant, les principaux modalités à respecter (dates clés,
ventilation du budget par phase d’intervention, nature et format des
documents qui seront présentés à l’entreprise , etc.

152
Programme de travail : mise en œuvre du plan d'audit : ISA 300

Formalisation d'un document sur les procédures d'audit

Étendue des
procédures
Instructions aux d’audit
collaborateurs
(pour contrôle de
la bonne exécution
du travail) Précision des objectifs
d’audit pour chaque
rubrique

Budget
d’heures

153
Programme de travail : mise en œuvre du plan d'audit : ISA 300

L'auditeur apprécie :
 l'évaluation spécifique des risques inhérents et des risques liés au
contrôle,
 le niveau d'assurance devant être fourni par des contrôles substantifs.

L'auditeur prend en considération:


 le calendrier des tests de procédures et des contrôles substantifs,
 la coordination de toute aide que l'entité a prévu d'apporter,
 la disponibilité des collaborateurs et la participation d'autres auditeurs
ou experts.

154
Programme de travail : mise en œuvre du plan d'audit : ISA 300

Afin de réduire le risque d'audit à un niveau faible acceptable, l'auditeur doit


déterminer des réponses globales aux risques identifiés au niveau des états
financiers, et doit élaborer et exécuter des procédures d'audit additionnelles pour
réduire le risque au niveau de l'assertion.
L'objectif est de fournir un lien clair entre la nature, le calendrier et l'étendue des
procédures d'audit additionnelles et l'évaluation du risque :
 Nature
 La nature des procédures d'audit additionnelles fait référence à leur objectif
(tests de procédures ou contrôles substantifs) et leur type, c'est-à-dire,
l'inspection, l'observation, la demande d'informations, la confirmation, la
vérification arithmétique, la vérification du mécanisme, ou les procédures
analytiques.
 La sélection de l'auditeur des procédures d'audit est basée sur l'évaluation du
risque. Plus l'évaluation du risque faite par l'auditeur est élevée, plus les
éléments probants recherchés par l'auditeur au moyen des contrôles substantifs
doivent être fiables et pertinents.

155
Programme de travail : mise en œuvre du plan d'audit : ISA 300

 Calendrier
 Le calendrier fait référence au moment où les procédures d'audit sont exécutées
ou à la période ou date sur lesquelles les éléments probants portent.
 L'auditeur peut exécuter des tests de procédures ou des contrôles substantifs à
une date intermédiaire ou à la fin de la période.
Plus le risque d'anomalie significative est élevé, plus il est probable que
l'auditeur décide qu'il est plus efficace d'exécuter des contrôles substantifs
proches de ou à la fin de la période, plutôt qu'à une date avancée, ou d'exécuter
des procédures d'audit non annoncées ou à des moments imprévisibles.
Par contre, exécuter des procédures d'audit avant la fin de la période peut aider
l'auditeur à identifier des éléments significatifs très tôt dans l'audit et donc à les
résoudre avec l'assistance de la direction ou à développer une approche d'audit
efficace pour aborder de tels éléments. Si l'auditeur exécute des tests de
procédures ou des contrôles substantifs avant la fin de la période, l'auditeur
envisage des éléments probants additionnels requis pour le reste de la période.

156
Programme de travail : mise en œuvre du plan d'audit : ISA 300

 Etendue
 L'étendue inclut le volume d'une procédure d'audit spécifique à exécuter.
L'étendue d'une procédure d'audit est déterminée par le jugement de l'auditeur
après considération du caractère significatif, de l'appréciation du risque et du
niveau d'assurance que l'auditeur veut obtenir.
 L'utilisation de techniques d'audit assistées par ordinateurs peut permettre
davantage de tests extensifs d'opérations électroniques et de dossiers
comptables.
 Des conclusions valables peuvent normalement être tirées en utilisant des
approches d'échantillonnage.

157
Programme de travail : mise en œuvre du plan d'audit : ISA 300

 Le degré de détail requis dans la rédaction du programme est fonction de


l'expérience de l'intervenant, de sa connaissance du secteur et de la société
contrôlée.
 Il doit être présenté sous une forme permettant à la personne qui le réalise :
 d'indiquer, au fur et à mesure, les références des feuilles de travail qui
justifient la réalisation du programme ;
 d'apposer son visa en face de chaque point, au fur et à mesure que les
travaux sont terminés.
 Ces précautions permettent :
 à celui qui réalise le travail de connaître, à tout moment, le travail
restant à effectuer,
 à celui qui assure la supervision de visualiser rapidement l'état
d'avancement des travaux et, en fin de mission, l'exhaustivité de ces
derniers.
 Il est souhaitable, après avoir choisi les contrôles à réaliser, de leur attribuer un
ordre prioritaire de réalisation en fonction de l'enchaînement préférentiel des
contrôles et de leur impact possible.
158
159
Le contrôle interne - Plan

 Présentation du contrôle interne


 Les objectifs de la formation au CI
 Processus comptables
 Les enjeux pour l’entreprise
 Les enjeux pour le commissaire aux comptes

 Les caractéristiques du contrôle interne

 Synthèse
Introducton
 L’auditeur externe doit obtenir une compréhension de l'entité et de son
environnement (ISA 315) , y compris de son contrôle interne, suffisante
pour identifier et évaluer les risques d'une anomalie significative dans
les états financiers en raison de fraude ou d'erreur, et suffisante pour
concevoir et exécuter d'autres procédures d'audit.
 Ce qui suit est une vue d'ensemble des obligations de cette norme :
 procédures d'évaluation des risques et des sources d'informations sur l'entité et son
environnement, y compris de son contrôle interne ;

 la compréhension de l'entité et de son environnement, y compris de son contrôle interne ;

 l'évaluation des risques d'une anomalie significative ;

 communiquer avec les personnes chargées du gouvernement d'entreprise et la direction ;

 documentation.

161
Définition
Le contrôle interne est le processus conçu et effectué par les personnes
chargées du gouvernement d'entreprise, par la direction, et par d'autres
membres du personnel pour fournir une assurance raisonnable au sujet de
l'accomplissement des objectifs de l'entité en ce qui concerne la fiabilité de
l'information financière, l'efficacité et l'efficience des activités et la conformité
avec des lois et des réglementations applicables.

162
INTRODUCTION
La définition du contrôle interne selon le COSO
Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le Conseil
d’administration, les dirigeants et le personnel d’une organisation, destinée à
fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs suivants :
• la réalisation et l’optimisation des opérations,
• la fiabilité des informations financières,
• la conformité aux lois et réglementations en vigueur.

un ensemble mis en qui procure que les


de œuvre par une objectifs
processus des assurance fixés par la
personnes raisonnable DG sont
atteints

163
INTRODUCTION
Le contrôle interne est axé sur la réalisation
d’objectifs
OBJECTIFS DU COSO

CONFORMITE AUX
INFORMATIONS LOIS ET
OPERATIONS FINANCIERES REGLEMENTS

164
COSO : Evolutions récentes
New v Old

Internal Control Environment Internal Control Environment

Objective Setting

Event Identification

Risk Assessment Risk Assessment

Risk Response

Control Activities Control Activities

Information & Communication Information & Communication

Monitoring Monitoring

2004 1992
165
STRUCTURE D’ENSEMBLE DU COSO
 Objectifs
◦ Objectifs stratégiques
◦ Objectifs opérationnels
◦ Objectifs de reporting
◦ Objectifs de conformité

 Eléments du dispositif
◦ Environnement interne
◦ Fixation des objectifs
◦ Identification des événements
◦ Evaluation des risques
◦ Traitement des risques
◦ Activités de contrôle
◦ Information et communication
◦ Pilotage

 Découpage fonctionnel
◦ Filiale
◦ Business unit (centre de responsabilité)
◦ Division
◦ Divers niveaux fonctionnels de l’entité

Le découpage fonctionnel correspond aux différents niveaux de déclinaison possibles du contrôle interne 166
Contrôle interne : vision élargie

Evaluation des facteurs internes Le "tone at the top” : la culture de


et externes qui impactent la contrôle au sein de l'entreprise
performance de l'entreprise

 Code d'éthique
 Gestion de Risques Stratégiques
 Règles et procédures documentées
 Gestion de Risques Opérationnels
Environnement de  Culture d'Entreprise
 Evaluation de risques par l'Audit
Interne
Contrôle
Évaluation des Risques

Cinq composantes
Activités de Contrôle Règles et procédures permettant
que les actions de gestion des
risques établies par le
Information et
Unité B
management sont appliquées en
Communication temps réel
Activité 1

 Delegation de pouvoir
Pilotage  Approbation
Activité 2

 Process et systèmes communs


 Séparation des fonctions
 Réconciliations de comptes
 Contrôles des Systèmes d'Information

Processus visant à s'assurer que le


Contrôle Interne est adéquatement
conçu, appliqué efficacement et
Trois Objectifs adapté à l'organisation

Processus qui assure que les


 Analyses par le Management
informations pertinentes sont
identifiées et communiquées en  Disclosure Committee
temps voulu  Missions d'Audits Interne
Diagramme basé sur le
 Notes de la Direction référentiel COSO
 Règles et procédures
 Formation
 Code d'éthique
167
Le contrôle interne : processus comptables

 Processus comptables au cœur du contrôle interne comptable et financier


 Ils constituent un ensemble homogène d’activités permettant de transformer des opérations
économiques en informations comptables et financières
 Ils incluent un système de production comptable, d’arrêté des comptes et des actions de
communication.

Langage / Règles du jeu Obligations légales et


comptables réglementaires

Informations économiques communiquées ne passant pas par la mécanique comptable

financière communiquée au
Communiqués

Information comptable et
Mécanique de production
Mécanique comptable et

Arrêté des comptes


base de données

Rapport annuel
économiques
Opérations

comptable

marché
Internet

Discours, interview

Réunions d’analystes
financiers

Pilotage Communication
Les enjeux pour l’entreprise

La protection et De garantir la qualité de l’information


la sauvegarde du patrimoine

Le contrôle
interne
permet...

L’amélioration Le respect des instructions


des performances de la Direction

C’est l’ensemble des sécurités qui contribuent à la


maîtrise de l’entreprise
Les enjeux pour l’auditeur externe

 L’évaluation du contrôle interne permet :

 d’apprécier le niveau de contrôle exercé par la direction


de l’entreprise et sa maîtrise des risques
 d ’identifier les risques d ’audit de l ’entreprise et
concevoir une approche d’audit efficiente
 Risque inhérent,
 Risque de non contrôle,
 Risque de non détection
 d ’adapter le planning et les travaux en conséquence
Les enjeux pour l’auditeur externe

Justification de l ’examen du contrôle interne

Types de données Place du contrôle interne

Répétitives

Ponctuelles

Exceptionnelles

Contrôle interne
Examen des comptes
Les enjeux pour l’auditeur externe

Incidence de l’évaluation sur les travaux d’audit

Contrôle interne

Insuffisant

Fiable

ALLEGE CONTROLE DES COMPTES ETENDU


Les enjeux pour l’auditeur externe


Les limites rencontrées par l’auditeur

► Les contrôles ne sont pas toujours bien acceptés par le personnel


► Le contrôle interne n ’empêche pas les fraudes ou les erreurs
► L ’information est parfois difficile à obtenir
► Un outil souvent inadapté aux PME
Les caractéristiques du contrôle interne

Le système de contrôle interne s ’entend au-delà des domaines


directement liés au système comptable et est caractérisé par :

► L’évaluation des risques


► L’environnement de contrôle
► Le système d’organisation
► Le système d’information
► Le système de contrôle
Les caractéristiques du contrôle interne
L’évaluation des risques

Toute entreprise est confrontée à un ensemble de risques externes et


internes qui doivent être évalués, pris en compte et maîtrisés par le
contrôle interne.
Les caractéristiques du contrôle interne
L’évaluation des risques

 L'auditeur doit obtenir une compréhension du processus de l'entité pour


identifier des risques pertinents liés aux activités au niveau des assertions
relatives à l'information financière et décider des actions pour gérer ces risques,
et les résultats de ceux-ci.
 L'auditeur doit obtenir une compréhension pertinente par rapport à l'information
financière du système d'information (SI), incluant les processus opérationnels,
et les domaines suivants :
 les opérations courantes de l'entité, dont la traduction est significative dans les
états financiers ;
 les procédures, tant celles du système d'information intégré que celles des
systèmes « manuels », par lesquelles ces opérations sont initiées, enregistrées,
traitées et rapportées dans les états financiers ;
 les enregistrements comptables, aussi bien électroniques que manuels,
incrémentant l'information, et les comptes dans les états financiers, en matière
d'initialisation, d'enregistrement, de traitement et de rapport des opérations ;
Les caractéristiques du contrôle interne
L’évaluation des risques

 la façon dont le système d'information prend en compte des événements et des


conditions, autres que les opérations courantes, qui sont significatives pour les
états financiers ;
 le processus de reporting de l'information financière utilisé pour préparer les
états financiers de l'entité, y compris les estimations comptables et les
informations significatives.
 En obtenant cette compréhension, l'auditeur prend en considération les
procédures utilisées pour transférer l'information des systèmes de traitement
des opérations vers le grand-livre ou vers les systèmes d'information financière.
 L'auditeur doit comprendre la façon dont l'entité communique les rôles et
responsabilités en matière d'information financière et les éléments significatifs
concernant l'information financière.
Les caractéristiques du contrôle interne
L’environnement du contrôle

 Sensibilisation de l’entreprise à la notion de contrôle interne


► Attitude de la direction générale
► Organisation humaine
► Définition de cellules ou de principes de contrôle

 Qualité et fréquence des contrôles effectués par la sociétés

L’environnement de contrôle constitue le fondement


de tous les autres éléments du contrôle interne
Les caractéristiques du contrôle interne
L’environnement du contrôle

L'auditeur doit obtenir une compréhension de l'environnement de contrôle interne.


L'environnement de contrôle interne inclut les fonctions de gouvernement d'entreprise et de direction
ainsi que le comportement, la prise de conscience, et les actes des personnes chargées du
gouvernement d'entreprise et de la direction, en matière de contrôle interne de l'entité et de son
importance dans l'entité.
La responsabilité principale de la prévention et de la détection de la fraude et de l'erreur repose à la
fois sur les personnes chargées du gouvernement d'entreprise et de la direction d'une entité.
En évaluant la conception de l'environnement de contrôle interne de l'entité, l'auditeur prend en
considération les éléments suivants ainsi que la manière dont ils ont été incorporés aux procédés de
l'entité :
a) communication et renforcement de l'intégrité et des valeurs éthiques ;
b) engagement à la compétence ;
c) la participation des personnes chargées du gouvernement ;
d) philosophie de la direction et style de gestion ;
e) structure d'organisation ;
f) attribution d'autorité et de responsabilité ;
g) politiques et pratiques de ressources humaines.
Les caractéristiques du contrôle interne
Système d’organisation : le principe de séparation des fonctions

Le système d’organisation permet de définir les pouvoirs et les


responsabilités de chacun et d’assurer la séparation des tâches et des
fonctions

Objectif : Assurer le contrôle réciproque de l'exécution des tâches

OPERATIONNELLES

(service commercial, achats,


production, publicité, ...)

ENREGISTREMENT
(comptabilité générale, analytique,
contrôle budgétaire, ...)

PROTECTION ET CONSERVATION

(caisse, magasin, entretien, ...)


Les caractéristiques du contrôle interne
Le système d’information

L’information doit être pertinente, recueillie et diffusée sous une forme et


dans des délais qui permettent à chacun d’assumer ses responsabilités.
Les caractéristiques du contrôle interne
Le système de contrôle

 En obtenant une compréhension des activités de contrôle interne, l'observation


première de l'auditeur consiste à déterminer si, et comment, une activité de contrôle
interne spécifique, individuellement ou en combinaison avec d'autres, empêche ou
détecte et corrige des anomalies significatives dans certaines catégories d'opérations,
des soldes des comptes ou des informations fournies.
 L'auditeur doit obtenir une compréhension de la façon dont l'entité a répondu aux
risques résultant de l'utilisation d'un système d'information intégré (SII).
 Les contrôles internes généraux des SII qui maintiennent l'intégrité de l'information et
la sécurité des données incluent généralement des contrôles sur :
 le centre des données et réseaux d'opérations ;
 l'acquisition, le changement et l'entretien des systèmes d'exploitation ;
 sécurité d'accès ;
 l'acquisition, le développement, et l'entretien du système d'application.
Les caractéristiques du contrôle interne
Le système de contrôle

Surveillance des contrôles internes


 L'auditeur doit obtenir une compréhension des principaux types d'actions que l'entité
utilise pour suivre l'établissement de l'information financière, y compris ceux
concernant les activités de contrôle correspondant à l'audit, et sur la manière dont
l'entité entame des actions correctrices.
 Le suivi des contrôles permet d'évaluer la performance du contrôle interne et de statuer
sur son efficacité. Il implique d'évaluer à temps la conception et le fonctionnement des
contrôles internes et de prendre les actions correctrices nécessaires, modifiées par
rapport aux changements des circonstances.
Les caractéristiques du contrôle interne
Le système de contrôle

Les activités de contrôle sont menées à tous les niveaux hiérarchiques et fonctionnels
de la structure et comprennent des actions aussi variées que :
• approuver et autoriser,
• rapprocher et vérifier,
• apprécier les performances opérationnelles, la sécurité des actifs ou la
séparation des fonctions.

Elles reposent sur un ensemble de moyens :


• existence de moyens mécaniques ou électroniques de traitements
• pré numérotation et contrôle des séquences
• contrôle des totaux
• Rapprochements
• documentation des contrôles
• classement des documents…
Les caractéristiques du contrôle interne
Le système de contrôle

Des opérations de contrôle doivent permettre de s’assurer que les mesures


nécessaires sont prises en vue de maîtriser les risques susceptibles d’affecter la
réalisation des objectifs de l’entreprise
En synthèse …

 Les normes Audit Risk Model rappellent aux auditeurs la nécessité d’exercer
leur jugement quant à l’évaluation des risques pour décider quelles procédures
d’audit mettre en œuvre.

 L’approche par les risques est mise en avant pour :

►Comprendre l’environnement de contrôle

►Apprécier le risque d’anomalie au niveau des Etats Financiers

Objectif

s’appuyer sur le contrôle interne de l’entreprise pour limiter de risque


d’audit et mettre en place une approche d’audit efficace et limiter les
contrôles substantifs.
En synthèse …

 Dans la détermination des risques, l'auditeur peut identifier les procédures


qui sont susceptibles d'empêcher, de détecter ou de corriger des anomalies
significatives. Généralement, l'auditeur obtient une compréhension des
procédures de contrôles et les relie aux assertions dans les processus et
systèmes dans lesquels ils existent.
 Inversement, quelques activités de contrôle interne peuvent avoir un effet
spécifique sur une assertion individuelle incorporée dans une catégorie
particulière d'opérations ou de soldes des comptes.
Méthode d’analyse du contrôle interne

La méthode repose sur :

► Une approche par cycle


► Une prise en compte de l’environnement informatique et de son incidence
sur la démarche d’audit
► Une description des procédures et des tests de validation

 …Et aboutit à la rédaction d’une synthèse et l’émission de recommandations


Démarche d’évaluation du contrôle interne

DESCRIPTION DU SYSTEME OBJECTIF

TESTS DE CONFORMITE
(compréhension du système)

Forces Evaluation de la conception du système

TESTS DE PERMANENCE
(application des points forts)

Points forts Points forts


appliqués non appliqués

FAIBLESSES

FORCES EVALUATION DEFINITIVE DU


CONTROLE INTERNE

IMPACT SUR LE CONTRÔLE


RECOMMANDATIONS
DES COMPTES
Démarche d’évaluation du contrôle interne
Evaluation de la conception du système

 Tous les cycles sont « passés au crible » des objectifs d ’audit :

► Exhaustivité des enregistrements


► Réalité des enregistrements
► Exactitude des enregistrements
• Période
• Montant
• Imputation
► Correcte évaluation
► Correctement présentés dans les comptes annuels par fonction
Méthode d’analyse du contrôle interne

 L ’approche par cycle

1er temps Identification des cycles significatifs

2ème temps Décomposition des cycles par fonction


Méthode d’analyse du contrôle interne

1er temps Identification des cycles significatifs


Tous les points forts de contrôle interne sur lesquels
l’auditeur se repose pour son opinion doivent être testés
chaque année

 Un cycle est un ensemble de transactions qui aboutit à un enregistrement


comptable

 Exemples :
► Ventes - Clients
► Achats - Fournisseurs
► Immobilisations
► Trésorerie – Financement
Méthode d’analyse du contrôle interne

2ème temps Décomposition des cycles par fonction

 Exemple : le cycle Achats - Fournisseurs

Demande d ’achat

Commande

Réception

Comptabilisation

Décaissement
Méthode d’analyse du contrôle interne

 Prise en compte du système informatique

Evaluation du contrôle interne de la « fonction


1er temps
informatique »

Evaluation d’un système ou d’une application :


2ème temps préparation et saisie des données, exploitation,
maintien du chemin de révision
Démarche d’évaluation du contrôle interne
Description des procédures

Deux possibilités :

 la description narrative : le memorandum

 la description graphique : le flow chart


Démarche d’évaluation du contrôle interne
Description des procédures

 Le flow chart

 Objectif : Représenter graphiquement les flux de traitement des données afin


d'identifier les éventuels risques de non respect des principes de séparation des
fonctions ainsi que les manquements ou disfonctionnement dans les circuits de
diffusion et de circulation de l’information

 Conseils d ’utilisation :
► Utilisation d'une table de symboles standards
► Utiliser les termes précis de l'entreprise
► Faire des renvois en annexe
► Présentation horizontale du flux des traitements
Diagrammes – exemple (1)

Création d'une facture Facture


en trois exemplaires

Un exemplaire classé
Facture
définitivement par
ordre alphabétique,
les autres envoyés dans
des services
A

Report d'une
information, d'un
document sur un
fichier

197
Diagrammes - exemples (2)
Classement simultané BE
FACTURE
d'un BE et d'une facture
par ordre numérique
N

A réception d'une facture,


Facture
la comptabilité en vérifie
les calculs et appose son
visa, puis la classe en
attente d'enregistrement
Contrôle
calculs

198
Démarche d’évaluation du contrôle interne
Test de conformité

 Objectif :
S ’assurer que la description (narrative ou graphique) est conforme à la
réalité

 Modalité pratique :
Test unique consistant à suivre le cheminement de l ’information tout
au long de l ’application de la procédure (« test de cheminement »)
Démarche d’évaluation du contrôle interne
Test de permanence

 Objectif : S'assurer que les points de contrôle (points forts théoriques)


ont fonctionné de façon permanente

 Modalités pratiques : Tests réalisés par sondages


► Contrôles de prévention
► Contrôles de détection
Démarche d’évaluation du contrôle interne
Test de permanence

 Les contrôles de prévention empêchent les erreurs de se produire

 Les principales caractéristiques sont :


► Fonctionnement lors du traitement des opérations
► Couverture d ’une opération individuelle
► Matérialisé par des visas ou signatures
► Force probante faible
Démarche d’évaluation du contrôle interne
Test de permanence

 Les contrôles de détection permettent d ’identifier et de corriger des erreurs qui


se sont produites malgré les contrôles de prévention

 Les principales caractéristiques sont :


► Fonctionnement après le traitement des opérations
► Couverture de multiples opérations
► Matérialisés par des états et des rapprochements
► Force probante forte pour l ’auditeur
Démarche d’évaluation du contrôle interne
Rédaction des recommandations

Quels sont les objectifs des recommandations ?

 Améliorer la fiabilité des comptes

 Donner une valeur ajoutée à l ’audit

 Démontrer notre compréhension du métier du client


Démarche d’évaluation du contrôle interne
Rédaction des recommandations

 1. Description des faits

 2. Risques encourus

 3. Recommandations

 4. Commentaires de la société
Démarche d’évaluation du contrôle interne
Rédaction des recommandations

Exemple de recommandation pour le cycle Immobilisations

Faits : Il n'existe pas de procédure permettant d'identifier régulièrement les mises


au rebut et d'être sûr que la comptabilité est informée

Risques : Risque de non comptabilisation des sorties d'immobilisations


► incidence résultat si valeur résiduelle positive
► incidence taxe professionnelle dans les autres cas

Recommandation : Créer un bordereau de mise au rebut

Commentaires de la société : D ’accord avec la recommandation


Démarche d’évaluation du contrôle interne
Documentation de l’évaluation du contrôle interne
 La documentation figure…
► …dans le DPG (Dossier Permanent Général)
► Organigramme par fonction
► Pouvoirs de signature

► … dans le DAG (Dossier Annuel Général)


► Évaluation des risques inhérents
► Évaluation globale des risques par cycle
► Approche retenue

► …dans le DPC (Dossier Permanent par Cycle)...


► Présentation du cycle et description des procédures
► Évaluation des risques par phase (Points forts, points faibles,…)
► Synthèse de la revue des procédures

► …dans le DAC (Dossier Annuel par Cycle)


► Tests de permanence (Feuilles de travail)
Démarche d’évaluation du contrôle interne
Formalisation des conclusions

 Contenu :
► Formalisation des conclusions
► Recommandations formulées auprès du client

 Incidence : SO WHAT ?
► Adaptation de l’approche pour la revue des comptes au final
► Suivi des points à effectuer
► Tests complémentaires à effectuer
208
Introduction
 L'auditeur doit réunir des éléments probants suffisants et adéquats pour
parvenir à des conclusions raisonnables sur lesquelles se fonde son
opinion.
 Les adjectifs « suffisants » et « adéquats » sont indissociables et s'appliquent aux
éléments probants obtenus à l'issue des tests de procédures et des contrôles substantifs.
Le caractère suffisant se rapporte à la quantité d'éléments probants, et le caractère
adéquat à leur qualité et à leur pertinence, appliqués à une assertion particulière et à leur
validité

 Les éléments probants sont obtenus à partir d'une combinaison adéquate de tests
de procédures et de contrôles substantifs. Dans certaines circonstances, les
éléments probants peuvent provenir exclusivement des contrôles substantifs.
 Les « éléments probants » désignent les informations obtenues par l'auditeur pour
aboutir à des conclusions sur lesquelles son opinion est fondée.

209
Introduction

 Les « tests de procédures » désignent les tests permettant d'obtenir des


éléments probants sur l'efficacité de la conception et du fonctionnement des
systèmes comptables et du contrôle interne.
 Les « contrôles substantifs » désignent les procédures visant à obtenir des
éléments probants afin de détecter des anomalies significatives dans les états
financiers. Ils sont de deux types:

 contrôle portant sur le détail des opérations et des soldes


;
 procédures analytiques.

210
Éléments probant suffisants et adéquats
Le jugement de l'auditeur dépend notamment:

 son évaluation de la nature et du niveau du risque inhérent ;


 la nature des systèmes comptables et de contrôle interne et l'évaluation du
risque lié au contrôle ;
 le caractère significatif de l'élément examiné ;
 l'expérience acquise lors des audits précédents ;
 les résultats des procédures d'audit, y compris les fraudes et les erreurs
éventuellement décelées;
 l'origine et la fiabilité des informations disponibles.

211
Éléments probants des systèmes Comptables et de contrôle interne

Lors de l'obtention d'éléments probants à partir de tests de procédures,


l'auditeur doit déterminer si ces éléments sont suffisants et adéquats
pour étayer son évaluation du niveau de risque lié au contrôle.
L'auditeur réunit les éléments probants démontrant que :

Les systèmes sont conçus de Les systèmes existent et ont


manière à prévenir et/ou fonctionné de manière
détecter et corriger des satisfaisante pendant toute
anomalies significatives la période concernée

212
Eléments probants et contrôles
substantifs
 Lors de l'obtention d'éléments probants à partir de contrôles substantifs, l'auditeur doit
déterminer si les éléments résultant de ces contrôles et des tests de procédures sont suffisants
et adéquats pour étayer les assertions sous-tendant l'établissement des états financiers.
 La fiabilité des éléments probants dépend de leur origine (interne ou externe) et de leur nature
(visuelle, documentaire ou verbale). Bien que la fiabilité des éléments probants varie en
fonction des circonstances, les principes généraux suivants permettent néanmoins de l'évaluer :

 les éléments probants d'origine externe sont plus fiables que ceux
d'origine interne;
 les éléments probants d'origine interne sont plus fiables lorsque les
systèmes comptables et le contrôle interne sont efficaces;
 les éléments probants obtenus directement par l'auditeur sont plus
fiables que ceux fournis par l'entité;
 les éléments probants sous forme de documents et de déclarations
écrites sont plus fiables que les déclarations verbales.

213
Eléments probants et contrôles substantifs

 Les éléments probants sont plus convaincants lorsque les éléments


provenant de différentes sources ou de nature différente se corroborent.
Dans ce cas, l'auditeur peut parvenir à un niveau de confiance global plus
élevé qu'à partir d'éléments pris isolément.
 A l'inverse, lorsque les éléments probants provenant d'une source ne se
corroborent pas avec ceux d'une autre source, l'auditeur déterminera les
procédures additionnelles nécessaires pour remédier à cette incohérence.
 L'auditeur tiendra compte du rapport entre les coûts liés à l'obtention
d'éléments probants et l'utilité des informations ainsi obtenues.
Néanmoins, la question de la difficulté et des coûts engagés ne constituent
pas en eux-mêmes une raison valable pouvant justifier l'omission d'une
procédure jugée nécessaire.

214
Procédures d'obtention des éléments probants

Observation
Inspection Demande
d'information
et confirmation

Choix des procédures

Calculs Procédures analytiques

215
Assistance à l’inventaire
physique
ISA 501

216
INTRODUCTION

 Obligations en matière d’inventaire

 L’établissement d’un inventaire physique annuel est prévu par


les art 17 et 42 du Droit Comptable de l’OHADA.

 L’inventaire extra comptable doit comporter les deux aspects


suivants :
 La liste complète des marchandises, matières premières, produits finis, encours et
autres éléments composant les stocks,
 L’évaluation de chacun de ces éléments.

 Norme professionnelle ISA 500 « Caractère probant des éléments collectés »

217
Types d’inventaires

 DEUX TYPES D’INVENTAIRES PHYSIQUES


► INVENTAIRE ANNUEL

► INVENTAIRES TOURNANTS

NECESSITE D'UNE ORGANISATION RIGOUREUSE :

► PROCEDURE ECRITE

► SYSTEMES D ’INFORMATION FIABLES

218
Objectifs d’audit

 Pour s’assurer de l’existence des stocks, de leur non-obsolescence et de leur


non-vétusté, et dès lors que les stocks sont significatifs, l’auditeur doit assister à
la prise d’inventaire physique.

 Cette assistance à l’inventaire physique va lui permettre :

 De s’assurer physiquement de l’existence des stocks et de leur état,

 D’observer les procédures de comptage mises en œuvre par l’entreprise,

 De collecter des éléments probants pour démontrer la fiabilité de ces


procédures et donc de la prise d’inventaire.

219
Préparation de l’inventaire
 Pour satisfaire à la nécessité d'un inventaire annuel, la direction est
appelée à définir des procédures pour la prise d'inventaire physique des
stocks. Cet inventaire sert de base à la préparation des comptes ou
permet de vérifier la fiabilité du système d'inventaire permanent.
 La procédure d’inventaire doit prévoir a minima :
 Planning détaillé et intervenants
 Arrêt de l'activité (ou procédure d'exception)
 Techniques de comptage
 Maîtrise de l'exhaustivité
 Maîtrise du cut off
 Contrôle des comptages (double comptage systématique
ou par exception)

220
Assistance à l’inventaire
 Lorsque le stock revêt une importance significative, l’auditeur externe
réunit des éléments probants suffisants et appropriés sur son existence et
sur son état, en assistant à la prise d'inventaire physique, sauf dans le cas
où ceci est irréalisable.
 L'observation de la prise d'inventaire permet à l’auditeur externe d'examiner les
stocks, de s'assurer du respect des procédures définies par la direction pour
l'enregistrement et le contrôle des résultats des comptages et de vérifier la
fiabilité de ces procédures.
 Lorsque l'observation de la prise d'inventaire physique est irréalisable,
par exemple en raison de la nature et du lieu de cet inventaire, l’auditeur
externe détermine s'il peut mettre en œuvre des procédures alternatives
fournissant des éléments probants suffisants et appropriés sur l'existence
du stock et sur son état lui permettant de ne pas avoir à formuler une
opinion avec réserve pour limitation dans l'étendue des travaux d'audit.

221
Assistance à l’inventaire
 Lorsque l’auditeur externe planifie d'assister à la prise d'inventaire physique ou
de recourir à des procédures alternatives, il prend en compte dans son
programme de travail :
 la nature des systèmes comptables et de contrôle interne
relatifs à l'inventaire ;
 le risque inhérent, le risque lié au contrôle et le risque de
non détection, ainsi que le caractère significatif des stocks
;
 l'évaluation des procédures mises en place et des
instructions communiquées pour la réalisation de
l'inventaire ;
 les dates prévues pour la prise d'inventaire ;
 le lieu où se déroule l'inventaire.
 Il s'interroge par ailleurs sur la nécessité éventuelle de la présence d'un expert.

222
Assistance à l’inventaire
 Lorsque la prise d'inventaire physique à laquelle assiste l’auditeur externe est le
seul moyen de recenser les quantités en stock, ou lorsque l'entité gère un système
d'inventaire permanent et que l’auditeur externe assiste à un ou plusieurs
comptages en cours d'année, il observe dans les deux cas les procédures de
comptage et effectue des contrôles par sondages.
 Si l'entité procède à une évaluation de la quantité en stock par estimation, par
exemple pour évaluer le volume d'un tas de minerai, l’auditeur externe apprécie,
de la même façon, le caractère raisonnable de l'estimation ainsi faite.
 Lorsque les stocks sont répartis sur plusieurs sites, l’auditeur externe détermine
les lieux où sa présence à l'inventaire physique est nécessaire, en tenant compte
du caractère significatif du stock sur chaque site et de l'évaluation du risque
inhérent et du risque lié au contrôle dans les différents sites.

223
Assistance à l’inventaire
 L’auditeur externe prend connaissance des instructions de la direction relatives à
:
 (a) l'application des procédures de contrôle, par exemple,
la collecte des fiches de comptage utilisées, la
comptabilisation des fiches non utilisées ainsi que les
procédures de comptage et de vérification,
 (b) l'identification de l'état d'avancement des travaux en
cours, des articles à rotation lente, obsolètes ou
endommagés, et des stocks, propriété de tiers et détenus
par l'entité, par exemple en dépôt ou en consignation, et
 (c) la définition de procédures appropriées concernant les
mouvements de stocks entre les différents sites ainsi que
la réception et la livraison de stocks avant et après la date
d'inventaire.

224
Assistance à l’inventaire
 Afin de s'assurer que les procédures définies par la direction sont correctement
appliquées, l’auditeur externe observe les procédures suivies par les employés et
effectue des comptages par sondages.
 Ces comptages lui permettent de tester l'exhaustivité et l'exactitude des relevés
de comptage en suivant la trace des articles sélectionnés à partir de ces relevés
dans le listing d'inventaire, et en procédant à des contrôles inverses pour des
articles sélectionnés à partir du listing d'inventaire en les pointant avec les
relevés de comptage.
 Le juge de l'opportunité de conserver la copie de ces relevés pour l’auditeur
externe ,les comparaisons et des contrôles ultérieurs.
 L’auditeur externe examine également les procédures de césure, notamment les
mouvements de stocks juste avant, pendant et après la prise d'inventaire, afin de
pouvoir vérifier ultérieurement la comptabilisation de ces mouvements dans la
bonne période

225
Assistance à l’inventaire
 Pour des raisons pratiques, la prise d'inventaire physique peut être réalisée à une
date autre que celle de la clôture. En général, cette pratique n'est acceptable par
l’auditeur externe que lorsque le risque lié au contrôle n'est pas évalué à un
niveau élevé. Dans ce cas, l’auditeur externe détermine, au moyen de procédures
appropriées, si les mouvements de stocks intervenus entre la date de l'inventaire
et celle de fin d'exercice sont correctement enregistrés.
 Lorsque l'entité utilise un système d'inventaire permanent qui permet de
déterminer les quantités en stock en fin d'exercice, l’auditeur externe apprécie si,
à l'issue des vérifications complémentaires, les causes des écarts significatifs
entre les comptages physiques et les quantités apparaissant sur les fiches de
stock sont expliquées et si les fiches ont été rectifiées en conséquence.
 L’auditeur externe vérifie les états finaux d'inventaire pour déterminer si ceux-ci
reflètent correctement les comptages effectués.

226
Assistance à l’inventaire
 Lorsque les stocks sont sous la surveillance et le contrôle d'un tiers, l’auditeur
externe obtient en général une confirmation directe de ce dernier quant aux quantités
et à l'état des stocks détenus pour le compte de l'entité.

 Il considère également, selon le caractère significatif des stocks en cause :

 l'intégrité et l'indépendance du tiers concerné ;


 la nécessité de sa présence, ou de celle d'un autre professionnel,
aux opérations de prise d'inventaire physique ;
 la nécessité d'obtenir un rapport d'un autre professionnel sur
l'adéquation des systèmes comptable et de contrôle interne du
tiers concerné pour s'assurer que l'inventaire est exhaustif et
que les stocks sont correctement sauvegardés ;
 la nécessité d'examiner la documentation relative aux stocks
détenus par des tiers, notamment les récépissés de mise en
entrepôt, ou l'obtention d'une confirmation d'autres tiers à qui
ces stocks ont été donnés en gage.

227
Pendant l’inventaire physique
► Visiter les lieux de stockage

► Apprécier le respect des procédures

► Exhaustivité des comptages

► Compréhension par le personnel des travaux effectués

► Arrêt des mouvements

► Effectuer des contrôles de comptage par sondage

► Relever les stocks obsolètes ou à rotation lente

► Relever les éléments relatifs à la séparation des exercices


► Ne pas oublier de prendre copie des éléments probants

228
Pendant l’inventaire physique
 Contrôle des comptages :

► Attention : Contrôler n’est pas faire l ’inventaire

► Relever toutes les informations permettant une exploitation


ultérieure :
• n° de référence
• lieu
• n° étiquette
• description
• stade d'avancement pour les en-cours
• unité de mesure
• quantité comptée société
• quantité comptée par le cabinet
• observations…

229
Pendant l’inventaire physique
 Contrôle de l’exhaustivité :

► Omission de certaines références


RISQUE :
► Possibilité de prise en compte par la société de
quantités non présentes en stock

► Présence d’une (et une seule) étiquette par stock


► Vérification des séquences numériques des étiquettes
et feuilles de comptage
• utilisées
• annulées
• non utilisées

230
Pendant l’inventaire physique
 Contrôle de cut off :

RELEVER LES NUMEROS AVANT ET APRES INVENTAIRE DES :

• bons de livraison

• bons d'expédition

• bons de transfert inter-dépôt…

POUR EXPLOITATION ULTERIEURE

231
Après l’inventaire physique
Ne pas attendre pour rédiger le mémo de synthèse !
 Rappel des objectifs poursuivis
 Présentation des données chiffrées (nature et montant des stocks par
grande catégorie avec comparatif par rapport à la période précédente)
 Récapitulatif des travaux effectués
 Points notés (indexés avec les travaux)

 Conclusion

232
Après l’inventaire physique
Certains travaux de l’intervention finale sont la suite logique et
indispensable des travaux réalisés lors de l’assistance à l’inventaire
physique.

► ANALYSE DU LISTING DE STOCK FINAL


•Validation de l’égalité quantité comptée / quantité en stock

► ANALYSE DU TRAITEMENT DES ECARTS D ’INVENTAIRE RELEVES


LORS DES COMPTAGES

233
Conclusion
Autres conseils
 L'inventaire physique ne concerne pas que les stocks :
• Immobilisations corporelles
• Effets, Espèces , etc.…
 Vos papiers seront exploites ultérieurement par vous-même ou d'autres personnes
donc

► Nécessité de clarté et de précision


► S’assurer qu’un lien pourra être fait avec les documents d’inventaire disponibles
au moment de l ’audit
► Papiers inexploitables = impossibilité de conclure

 Opportunités de mission pour le cabinet

234
Confirmation de soldes
ISA 505

235
Définition et objectifs
 Confirmation directe = circularisation = technique consistant à
demander aux tiers la confirmation directe d’opérations réalisées
par la société ou pour son compte afin de :

 Procéder à des recoupements avec la comptabilité,

 Mettre en évidence des passifs latents non


comptabilisés ou des actifs fictifs,

 Confirmer une opinion sur des opérations


difficilement contrôlables (prestations de service
par exemple).

236
Lien entre la procédure de confirmations externes et l'évaluation par
l'auditeur du risque inhérent et du risque lié au contrôle

 L'ISA-400 précise que la nature et le volume des éléments probants qui est
obtenu par l'exécution des contrôles de validation varient en fonction de
l'évaluation du risque inhérent et du risque lié au contrôle interne, et
que même une évaluation de ces risques à un niveau faible ne peut
éliminer la nécessité de procéder à des contrôles de validation. Ces
contrôles de validation pourraient inclure des demandes de confirmation
externe pour des assertions spécifiques contenues dans les états financiers.
 D'après le paragraphe n° 47 de l'ISA-400, plus le niveau de risque inhérent et du
risque lié au contrôle interne est élevé, plus il est nécessaire pour l'auditeur de
recourir à des contrôles de validation pour obtenir plus d'éléments probants, ou
d'autres éléments corroboratifs pour justifier d'une assertion sous-tendant
l'établissement des états financiers. Dans ces situations, le recours aux
confirmations externes est généralement un moyen approprié pour recueillir
des éléments probants suffisants et adéquats.

237
Lien entre la procédure de confirmations externes et l'évaluation par
l'auditeur du risque inhérent et du risque lié au contrôle
 Plus l'appréciation du niveau du risque inhérent et du risque lié au contrôle
interne est faible, moins il est nécessaire pour l'auditeur de recourir à des
contrôles de validation pour obtenir plus d'éléments probants, ou d'autres
éléments corroboratifs pour justifier d'une assertion sous-tendant
l'établissement des états financiers.
 Des transactions non récurrentes ou complexes peuvent avoir pour conséquence
des niveaux de risque inhérent et de risque lié au contrôle interne élevés. Lorsque
l'entité a conclu une transaction de cette nature, et que le risque inhérent et le
risque lié au contrôle interne sont évalués à un niveau élevé, l'auditeur considère
la nécessité de confirmer les termes de la transaction avec le tiers concerné, en
complément de son examen de la documentation détenue en interne par l'entité.

238
Démarche de confirmation externe
Choix de la Date

Choix des comptes à confirmer (en tenant compte des risques d'audit identifiés)

Incidences sur Non Accord Oui


de la Direction
l'opinion
Préparation des
demandes

Envoi direct des demandes


Relance

Non Réponse
du Tiers

Procédures Oui
alternatives
Dépouillement et
traitement des
réponses

Synthèse et
conclusion

239
Caractère obligatoire
 D'une manière générale, il apparaît que la procédure de confirmation devra être
mise en œuvre de façon systématique pour les rubriques suivantes :

 Clients,

 Fournisseurs,

 Banques,

 Avocats.

 La non mise en œuvre d'une procédure de confirmation ne saurait être


qu'exceptionnelle en raison notamment des spécificités du client ou des
conditions d'intervention.

240
Caractère obligatoire
 Dans tous les cas, l'omission de la procédure de confirmation pour ces
rubriques devra obtenir l'accord préalable de l'associé responsable du dossier.

 L'omission devra, en outre, être motivée dans le dossier et se trouver


compensée par la mise en œuvre de procédures de substitution.

 En cas d'impossibilité de mise en œuvre de ces procédures, l'auditeur devra


apprécier s'il se trouve dans un cas de limitation des diligences et en tirer les
conséquences dans la formulation de son opinion.

241
Pouvoir à l’égard des tiers

 L’auditeur externe est habilité à recueillir des informations auprès des


tiers ayant réalisé des opérations pour le compte de l'entité qu'il contrôle
(mandataires de la personne morale, banquiers, notaires, société de
bourse) mais sans avoir accès de plein droit aux documents utiles au bon
exercice de la mission.

 Ces tiers ne peuvent opposer le secret professionnel à l’auditeur externe


pour empêcher l'exercice de son pouvoir d'investigation.

 l’auditeur externe ne peut interroger directement les clients et les


fournisseurs. Cependant, il a le pouvoir d'interroger ces tiers par
l'intermédiaire de la société qu'il contrôle.

242
Planification de la confirmation

 a) Contrôle des balances utilisées

 La sélection ne doit être faite qu'à partir de balances contrôlées :

 Travaux à effectuer sur la balance clients à la date de confirmation :

 pointage des comptes individuels avec la balance,

 pointage de la balance avec les comptes individuels,

 vérification de l'addition de la balance,

 rapprochement du total avec le compte collectif,

 contrôle de la balance par ancienneté des créances

243
Planification de la confirmation (suite)

 b) Obtention de l'accord du client

 Le réviseur doit obtenir l'accord du client sur la liste des tiers pour lesquels
il souhaite mettre en œuvre la procédure de confirmation avant d'engager la
phase de préparation des lettres de demande.

 S'il n'obtient pas cet accord et si la mise en œuvre de cette procédure


apparaît indispensable, le paragraphe du rapport général relatif à l'étendue
de la mission devra indiquer que cette procédure n'a pas pu être utilisée.

244
Planification de la confirmation (suite)

 c) Forme des lettres de confirmation : Distinction des circularisations


"ouvertes" et "fermées":

 La demande "ouverte" consiste à interroger les tiers pour


obtenir des relevés, soldes ou informations qui seront
rapprochés par l'auditeur aux informations obtenues de la
société contrôlée. Ces demandes ne précisent que la nature de
l'information recherchée et non pas son montant ou sa valeur.

 La demande "fermée" indique la nature et le montant relatif


aux informations devant être confirmées par les tiers.
 La forme "ouverte" est réservée aux banques, fournisseurs, avocats, greffe du Tribunal
de Commerce.

 La forme fermée est destinée aux clients et autres débiteurs.

245
Planification de la confirmation (suite)
 d) Date de confirmation
 La date de confirmation est généralement la date de clôture des comptes. Il peut être dérogé à ce principe en
fonction de l'appréciation de la qualité du dispositif de contrôle interne. Quand il est procédé à une demande
de confirmation à une date différente de celle de clôture des comptes (principalement confirmation des
comptes clients), le réviseur procède à un rapprochement du solde du compte à la date de confirmation, avec
le solde du compte à la date de clôture des comptes.
 Ce rapprochement se présente généralement comme suit (cas des comptes clients) :

Solde à la date de confirmation.


+ Ventes réalisées entre la date de confirmation et la date de clôture des
comptes.
- Règlements clients entre la date de confirmation et la date d'arrêté des
comptes.
+ Divers (régularisation notamment).
__________________________________________________
= Solde à la date d'arrêté des comptes
 Les mouvements intervenus entre la date de confirmation et la date de clôture doivent faire l'objet de
sondages appropriés car la certification des comptes ne porte pas sur les comptes à date de la confirmation,
mais à la date de clôture des comptes.

246
Planification de la confirmation (suite)

 e) Modalités matérielles

 Concernant la demande de confirmation :


 la demande de confirmation est établie sur du papier à entête de l'entreprise
auditée

 la demande de confirmation doit être signé par un représentant de l'entreprise


habilité

 la demande de confirmation doit mentionner que les réponses doivent être


adressées directement au cabinet

 la demande de confirmation doit mentionner les coordonnées de l'associé ou du


responsable de mission destinataire de la réponse ainsi qu'avoir pour référence le
code dossier.

247
Planification de la confirmation (suite)

 e) Modalités matérielles

 Concernant la mise sous enveloppe et l'expédition :


 Une copie de toutes les lettres de demande et des relevés doit être annexée dans le
dossier de travail.
 La concordance du solde sur les demandes avec les formules de réponse et les
relevés doit être vérifiée.
 Une enveloppes timbrée mentionnant l'adresse du cabinet doit être joint à la
demande.
 Les enveloppes d'envoi doivent mentionner l'adresse du cabinet.
 Les enveloppes sont fermées et postées par le réviseur après vérification de leur
contenu.

248
Procédure de relance

 En cas d'absence de réponse, une relance doit être réalisée 15 jours après les
envois. La relance est constituée par l'envoi d'une copie de l'original de la
confirmation estampillée de la mention « rappel ».

249
Exploitation de la demande
 Chaque élément de la réponse est confronté avec les comptes
et informations disponibles au sein de l'entreprise. En ce qui
concerne les montants, ceux-ci peuvent faire l'objet d'un
accord direct, d'un rapprochement ou d'un désaccord.
 Les rapprochements sont effectués soit :
 par le réviseur par examen des pièces justificatives,
 par les services de l'entreprise vérifiée ; dans ce cas, le réviseur devra vérifier
soigneusement l'exactitude des travaux non réalisés par lui ainsi que la validité des
explications fournies par l'entreprise.

 Les commentaires émanant du tiers devront, en outre, faire


l'objet d'une attention particulière afin de s'assurer qu'ils ne
remettent pas en cause le solde confirmé ni les autres postes
du bilan et compte du résultat liés à celui-ci.

250
Procédures alternatives
 Lorsque la technique de confirmation est inopérante compte tenu des
particularités du secteur d'activité de la Société (sous couvert d'une
justification écrite dans le dossier général) ou lorsque les demandes
de confirmation n'ont pas donné lieu à des réponses, ont donné lieu à
des réponses inexploitables, font état d'un désaccord, le réviseur
procède, en fonction de la sélection qu'il a effectuée, à la mise en
œuvre de contrôles de substitution.
 Les contrôles de substitution seront élaborés en fonction des objectifs
d'audit poursuivis :
 matérialité : analyse du solde justifiée par les factures et les bons de livraison
émargés par le client (lien avec le poste stocks) ;
 correcte évaluation : analyse de l'apurement postérieur du solde de clôture en liaison
avec les postes de trésorerie ;
 séparation des exercices : s'assurer du correct rattachement des produits à l'exercice
comptable correspondant par validation des bons de livraison émargés par le client
(contrôle des postes clients, chiffre d'affaires, stocks).

251
Procédure alternative à une confirmation
En cas d'absence de réponse à
une confirmation positive

 Débiteur

 Encaissements ultérieurs
 Factures de ventes et documents d'expédition
 Justifications et autorisations des avoirs et des OD

Si pas de procédure alternative,


l'élément est considéré comme
une erreur

252
Synthèse des résultats

 A l'issue de l'exploitation des demandes de confirmation et de la réalisation


des contrôles de substitution, il est nécessaire d'élaborer une synthèse des
résultats obtenus mettant en évidence la conclusion de l'auditeur, celles-ci
ne peuvent être valablement tirées que si la couverture est suffisante
compte tenu du risque propre au poste contrôlé.

253
Procédures de confirmation par cycles
 Clients : confirmation des comptes clients
 Les critères de sélection sont les suivants :
 soldes supérieurs à un seuil prédéfini.
 mouvements et opérations importants.
 soldes anciens.
 tirage systématique pour les soldes moins importants ou tables de nombres au
hasard.
 soldes créditeurs.
 soldes nuls
 Il peut être utile d'examiner les confirmations antérieures afin d'ajuster la sélection en
fonction des commentaires éventuels contenus dans les réponses.
 Il est également nécessaire de confirmer pour les clients sélectionnés les effets à
recevoir ainsi que les effets escomptés non échus.

254
Procédures de confirmation par cycles
(suite)
 Fournisseurs : confirmation des comptes fournisseurs

 Idem que pour les clients

 Stocks : confirmation des stocks en consignation ou en dépôt

 Dans le cas où des entreprises détiennent des stocks chez des tiers (en consignation ou en
dépôt), l'auditeur peut juger nécessaire de se faire confirmer leur existence, leur
appartenance, leur quantité et/ou leur qualité par ce dernier.

 Immobilisations corporelles : confirmation au cadastre

 Certaines vérifications relatives aux immobilisations impliquent la confirmation des


caractéristiques de terrains et d'immeubles. Ces demandes doivent être adressées au cadastre
de la commune.

255
Procédures de confirmation par cycles
(suite)
 Trésorerie : confirmation des comptes banque
 Les confirmations bancaires sont effectuées à la date de clôture. L'objectif de ces
confirmations est autant d'obtenir des informations utiles à l'audit de l'entité que
d'obtenir la confirmation des soldes bancaires proprement dits.
 En dehors de la confirmation des soldes, les principales informations demandées
concernent :
 les effets remis à l'encaissement,
 les effets remis à l'escompte et non échus,
 le relevé des titres en dépôt,
 le montant des crédits de toute nature accordés et utilisés et les conditions
d'utilisation,
 les engagements souscrits par la banque au profit de l'entreprise,
 les garanties constituées par l'entreprise en faveur de la banque,
 le nom des personnes habilitées à faire fonctionner les comptes.

256
Procédures de confirmation par cycles
(suite)
 Les soldes confirmés sont confrontés avec les montants qui figurent sur
les rapprochements bancaires.
 Chaque information est contrôlée avec les informations obtenues de
l'entreprise.
 Il est important que sur les confirmations figurent les traces de
l'exploitation de chacune des informations communiquées par la
banque.
 Il ne faut pas oublier de faire signer les lettres de demande par une
personne habilitée à faire fonctionner les comptes bancaires.

257
Procédures de confirmation par cycles
(suite)
 Provisions pour risques et charges : confirmation
aux avocats
 Les demandes faites aux avocats ont pour but de confirmer l'existence ou
l'absence de procès en cours ou éventuels qui pourraient engager l'entreprise à
payer des dommages et intérêts. La confirmation permettra de vérifier soit les
montants éventuellement provisionnés ou à provisionner, soit les informations
sur les engagements hors bilan et passifs éventuels.
 La demande de confirmation aux avocats est essentielle dans l'appréhension et
l'évaluation des risques.
 La demande permet également de s'assurer que les honoraires des avocats ont été
correctement provisionnés ; par ailleurs le montant des honoraires peut donner
des indications sur l'importance des affaires en cours.

258
Procédures de confirmation par cycles
(suite)
 Provisions pour risques et charges : confirmation
aux avocats
 Les demandes seront adressées le plus tard possible dans le cadre des délais de
mission de façon à obtenir des informations postérieures à la clôture. A cet effet,
la demande devra préciser que l'information doit être donnée tant à la clôture qu'à
la date à laquelle la réponse est fournie.

 Certains avocats considèrent que leur profession n'est pas dégagée du secret
professionnel vis-à-vis des commissaires aux comptes et estiment, en
conséquence, être dans l'impossibilité de fournir une réponse directe à nos
demandes. Il leur est alors demandé d'adresser leur réponse à la société qui a eu
recours à leurs services.

259
Procédures de confirmation par cycles
(suite)
 Provisions pour risques et charges : confirmation
aux courtiers et compagnies d'assurances
 Ces confirmations permettent d'identifier la "couverture d'assurance" de l'entité.
 Cet aspect rejoint celui particulièrement sensible de l'évaluation du risque d'audit
de l'assurance ou de la non assurance de certains risques peut dépendre la
pérennité de l'entité ou sa situation financière en cas de sinistre ou litige.
 Cette confirmation permet aussi d'obtenir un état des sinistres en cours et de
l'étendue de leur prise en charge par l'assureur, et un état des dettes ou créances
envers celui-ci.

 Autres créances et autres dettes : confirmation aux


syndics
 Les demandes faites aux syndics ont pour but de vérifier la possibilité de
recouvrement de la ou des créances concernées. Il est souvent utile de s'assurer
que les créances privilégiées ont bien été admises comme telles.

260
Procédures de confirmation par cycles
(suite)
 Engagements hors bilan : confirmation à la conservation des hypothèques
 Les informations obtenues permettent de s'assurer que l'entreprise est toujours propriétaire
des biens désignés jusqu'à la date de la réponse du conservateur et si ces biens sont grevés ou
non d'hypothèque et si oui au bénéfice de quelle personne.
 Engagements hors bilan : confirmation auprès du greffe du tribunal de commerce
 Les demandes auprès du Greffe du Tribunal de Commerce ont pour but de vérifier l'existence
ou l'absence d'inscription de privilèges, de nantissement de matériel, de titres, de fonds de
commerce et en matière de crédit bail.
 Les informations obtenues facilitent le contrôle des engagements hors bilan.
 Les demandes sont faites sur papier libre. Il est possible également dans certains Greffes
d'obtenir, à partir d'un abonnement souscrit pour certaines sociétés, un envoi systématique
de toutes les inscriptions nouvelles les concernant.
 Engagements hors bilan : confirmation de contrat de crédit bail
 Ces confirmations permettent d'obtenir des informations relatives aux loyers payés au titre de
crédit-bail, aux actifs en faisant l'objet et aux engagements hors bilan à mentionner en
annexe au bilan (y compris les conditions de rachat).

261
Limites de la confirmation des comptes à
recevoir
 La procédure de confirmation directe est un moyen satisfaisant.
Toutefois, elle ne peut être valablement mise en œuvre :

 Que si les tiers « circularisés » sont représentatifs des


opérations effectuées par l’entreprise

 Que si les tiers répondent à la demande de


confirmation, et en respectant les délais,

 Que si l’auditeur s’attache à exploiter valablement ces


réponses,

 Que si sa signification est mise clairement en évidence.

262
Revue analytique
ISA 520

263
Introduction
La revue analytique fait partie des diverses techniques dont dispose l’
l’auditeur externe pour mener à bien sa mission.

Les normes d’IFAC considèrent qu’il s’agit d’un des travaux principaux à
mettre en œuvre dans le cadre des :
 missions d’audit
 examens limités.

La norme ISA 520 « Analytical procedures » (NEP 520) définit aussi les
diligences de l’auditeur externe dans le cadre d’une revue analytique.

 §520-2 « L'auditeur doit appliquer des procédures analytiques dans les


phases de planification et d'examen général de l'audit»

 Cf référentiel d’audit CAS: §3 référentiel d’audit / obtention des


éléments probants

264
Introduction

La norme ISA 520-3 précise que


« les «procédures analytiques» désignent l'analyse des tendances et des
ratios significatifs, comprenant l'examen des variations et des examens
de cohérence avec d'autres informations pertinentes»

Il s’agit donc d’un ensemble de procédures consistant à :

 faire des comparaisons entre les données comptes annuels et des


données antérieures, postérieures et prévisionnelles de l’entreprise

 analyser les fluctuations

 étudier les éléments inhabituels résultant de ces comparaisons.

265
1. Techniques générales : Types d’analyses à mettre en œuvre

Une revue analytique comprend généralement :

- une analyse des variations au bilan entre :


a) la clôture certifiée ou auditée précédente
b) la clôture actuellement auditée

- une analyse de la formation du résultat,


=> en comparaison avec la formation du résultat sur la
même période de l’exercice précédent
=> avec le résultat budgété de l’exercice

- un détail des postes les plus significatifs,

- l’analyse de la variation de ratios entre postes de bilan et de résultat

- des analyses entre données financières et données non financières.

266
1. Techniques générales : Recherche
d’explications

 Les analyses portent sur des variations significatives ou inhabituelles


mises en évidence par l’auditeur.

 Une première explication des variations peut être obtenue à travers


l’observation des détails de compte (grand livre).

 Elles sont ensuite expliquées, au cours d’un entretien, par les


interlocuteurs de la direction financière de la société.
Ceux-ci doivent être en mesure de justifier leurs réponses : il ne faut pas
se contenter d’explications orales.

267
1. Techniques générales : Recherche
d’explications

L’auditeur doit veiller à conserver son esprit critique devant les


explications de la direction financière, notamment en obtenant d’autres
éléments sous-jacents pour documenter sa revue analytique

Le §17 de la norme ISA 520 précise à ce titre:

« Lorsque des procédures analytiques identifient des variations


importantes ou des rapports qui sont incohérents avec d'autres
informations correspondantes, ou qui s'écartent des montants
prévisibles, l'auditeur devra investiguer et obtenir des explications et
des éléments corroborant satisfaisants »

268
1. Techniques générales : Conseils

La revue analytique doit s’effectuer à deux niveaux :

- de manière globale sur l’ensemble de la société

- cycle d’audit par cycle d’audit.

Il est important d’intégrer des éléments de revue analytique spécifiques


à chaque cycle revu dans chaque mémo de section.

Le responsable de mission n’a pas le monopole de la revue analytique.

269
2. Paramètres influant sur la revue analytique :
destinataires de l’information analytique

La revue analytique d’une société intéresse de nombreux intervenants :

- l’auditeur externe lui-même


afin de déterminer son approche
afin d’identifier des évolutions ou des corrélations
inhabituelles

- le réviseur des comptes consolidés dans lesquels la société est intégrée


afin de déceler des risques au niveau du groupe

- le management de la société
afin d’avoir une lecture claire et une vision globale,
apportées par un tiers, de l’activité et du
patrimoine de la société

- les acquéreurs potentiels


afin de connaître dans le détail la structure financière de
la société.

270
2. Paramètres influant sur la revue analytique : destinataires de l’information analytique

Ainsi la revue analytique pourra être orientée de la manière suivante :

- pour l’auditeur externe lui-même


 revue du « contenu » de chaque poste du bilan et du résultat (à intégrer en mémo
d’approche), en lien avec une revue de l’activité

 revue, lors de l’intervention finale, des variations significatives, dans un souci de


cohérence d’ensemble des comptes

- pour le réviseur des comptes consolidés dans lesquels la société est intégrée
 les instructions de consolidation indiquent le niveau de détail de revue analytique
demandé

 le plus souvent, il est demandé un détail des postes et variations les plus significatifs

- pour les acquéreurs potentiels


 détail très précis du contenu de chaque poste, y compris les postes peu significatifs,
sur plusieurs exercices

 détail très précis des variations, sur plusieurs exercices.

271
2. Paramètres influant sur la revue analytique : organisation de la société

Les procédures analytiques peuvent être plus efficaces lorsqu’elles sont


appliquées :
 aux informations comptables et financières de certaines divisions ou
secteurs d’activité d’une entité,
 aux comptes de sous-groupes d’une entité diversifiée.

Il convient donc d’orienter sa revue analytique en fonction de


l’organisation de la société et du niveau le plus précis d’analyse
disponible.

Toutefois, une revue analytique globale reste toujours pertinente et


intéressante.

272
2. Paramètres influant sur la revue analytique : activités de la société

La revue analytique du résultat porte généralement sur la présentation


type du plan comptable général.

Néanmoins, dans le cas d’activités industrielles, en raison des notions de


coût de production des produits vendus, la revue analytique doit porter
sur :
 un détail analytique des coûts unitaires
 un compte de résultat « analytique » mettant en évidence les notions
de marge brute, de frais hors production, etc.

273
2. Paramètres influant sur la revue analytique : saisonnalité de l’activité

Pour le résultat, les analyses doivent porter sur des périodes de même
durée, étant donné que l’on compare des flux dans le temps.

En principe, les comparaisons portent sur la même période d’un exercice à


l’autre.

Cependant, la saisonnalité ou l’absence de saisonnalité peuvent entraîner


d’autres types de comparaison :
- comparaison des flux du 1er trimestre N aux flux du 2ème trimestre N
- comparaison du 1er trimestre N aux flux de l’exercice N-1 divisés par 4
- etc.

274
Conclusion
 La revue analytique est un outil d’audit qui, s’il est bien utilisé, permet :
 d’orienter l’approche de la mission
ISA 520-8: L'auditeur doit appliquer des procédures analytiques

lors de la phase de planification afin de mieux appréhender les
activités de l'entité et d'identifier les domaines présentant un
risque potentiel
 de déceler des risques, des faits significatifs
 d’assurer une revue de cohérence des états financiers en fonction de la
connaissance de l’activité.

 Elle doit être adaptée :


- à l’activité et à l’organisation de la société
- au niveau d’analyse que la société est en mesure de fournir.

Tous les participants de la mission doivent, dans leurs mémos de


section, introduire des éléments de revue analytique.

275
Contrôle par
recoupements internes

276
Objectifs
 L’examen des documents, pièces justificatives et déclarations de
l’entreprise permet à l’auditeur de s’assurer notamment que :

 Les enregistrements comptables sont appuyés de pièces justificatives


conférant un caractère probant à la comptabilité,

 L’entreprise respecte les obligations légales ou réglementaires (tenue


des livres légaux, établissement des déclarations sociales et fiscales),

 Les risques potentiels sont correctement provisionnés.

277
Limite de cette approche
 Il s’agit d’un contrôle de cohérence dont la qualité varie selon la force probante des pièces qui
sont rapprochés :

 Le rapprochement des soldes comptables avec les factures en


provenance de fournisseurs offre une force probante plus
importante que le rapprochement avec les pièces créées par
l’entreprise et adressées aux tiers (mais celles-ci portent la
marque du tiers, comme les effets acceptés, la force probante
est plus importante);

 Le rapprochement des soldes bancaires avec les relevés offre


une force probante plus importante que le rapprochement
formel des soldes comptables avec les déclarations sociales ou
fiscales (TVA, salaires, charges sociales…).

278
Exemples
Le contrôle des immobilisations
 Il faut tout d'abord vérifier les acquisitions : rechercher les pièces justificatives, s'assurer
de la nature de l'immobilisation, s'assurer de la justesse de la valeur d'actif en fonction
des règles comptables et fiscales.
 Il faut aussi contrôler les cessions, c'est-à-dire rechercher le règlement des ventes
 d'immobilisations, obtenir les raisons de la mise au rebut, s'assurer du traitement fiscal
correct de la cession...

279
Exemples
Contrôle des créances
 On procède par sondages. On sélectionne les plus gros clients, et on s'assure du
dénouement de la créance sur le nouvel exercice.
 Pour les acomptes sur salaires, il faut s'assurer de l'existence du salarié dans l'entreprise,
puis obtenir les justificatifs des avances.
 Quant aux créances fiscales, il faut vérifier le régime de déduction de la T.V.A. et la
rapprocher de la déclaration suivant la clôture.
 Toute créance doit être justifiée dans sa nature et son montant. Toute dépréciation doit
être également justifiée, mais on doit surtout rechercher s'il n'y a pas lieu d'en pratiquer.

Valeurs mobilières
 Il faut apporter la justification des actifs existants, par confirmation extérieure. En ce qui
concerne la moins-value latente, il y a lieu de prévoir une provision pour dépréciation.

280
Exemples
Disponibilités
 Il faut obtenir l'analyse des comptes par banque et les rapprochements à la clôture de
l'exercice, vérifier que les rapprochements ne font pas apparaître d'éléments significatifs
non comptabilisés par la société.

 Si oui, vérifier qu'ils ont été provisionnés, vérifier encore les rapprochements de banque
(solde dans les livres, solde sur confirmation, justification et apurement des montants en
rapprochements).

 Il faut aussi rapprocher les autres montants figurant sur les confirmations des comptes
concernés, contrôler le classement à long et court terme dans l'annexe, et passer en revue
les relevés postérieurs à la clôture et constater qu'il n'y a pas d'impayés ou de charges
financières significatives qui pourraient concerner l'exercice.

281
Exemples
Capitaux propres

 Il faut justifier des soldes par décisions des associés. L’ auditeur externe doit veiller au bon respect de
l'égalité des associés.

Provisions pour risques et charges


 Il faut justifier la provision, et l'on sait qu'une provision doit être précisée quant à son montant et quant à sa nature.

 Il faut d'autre part que le montant de la perte ou de la charge soit susceptible d'être évalué avec une approximation
suffisante.

 Une provision ne peut être admise en déduction des résultats d'un exercice, que si des circonstances particulières
donnent un caractère hautement probable à la réalisation ultérieure des événements qui sont susceptibles
d'entraîner pour l'entreprise, la perte ou la charge envisagée.

 On ne saurait donc déduire des provisions fondées sur des risques purement éventuels .

 En outre, sur le plan fiscal, nous savons que les provisions qui ont un caractère forfaitaire ne sont pas déductibles et
doivent être réintégrées.

282
Exemples
Les dettes financières
 Pour les dettes financières, il faut les justifier en les rapprochant des éléments extérieurs à l'entreprise.

 Il faut, de plus, veiller au bon rattachement des charges financières à l'exercice.

Fournisseurs et comptes rattachés

 Il faut procéder à une demande de confirmation directe, obtenir la balance des fournisseurs et la rapprocher de la
balance générale et du bilan.

 Il faut vérifier que les soldes débiteurs sont à l'actif.

 Ensuite, on dépouillera les réponses à la confirmation pour les désaccords et les non réponses, et l'on vérifiera avec
les bons de livraison et les factures le bien-fondé des dettes.

 Il est nécessaire d'obtenir le listing des livraisons avant la clôture, vérifier qu'il est arrêté au dernier bon relevé le
jour de l'inventaire, et contrôler que toutes les livraisons en instance de facturation sont provisionnées (la fiabilité
de ce listing a été démontrée par l'appréciation du contrôle interne).

 Pour les services, il faut passer en revue les factures, et vérifier si elles ne concernent pas l'exercice et s'assurer que
les factures à recevoir sont provisionnées T.T.C.
.

283
Exemples
Dettes fiscales et sociales
 Il faut obtenir les analyses de comptes et rapprocher ces analyses de la balance, puis vérifier
les éléments constitutifs des soldes avec les pièces justificatives.

LE CONTROLE DU COMPTE DE RESULTAT

 Il faut procéder à l'examen analytique du compte de résultat, obtenir des explications sur
les variations les plus significatives par rapport à l'année précédente, par rapport au chiffre
d'affaires.

 Dans cette analyse, on doit porter une grande attention à la marge. On sait, en effet, que
dans certaines sociétés (les sociétés non commerciales), la marge ne peut évoluer que de
quelques points.
 Une marge en grande progression signifierait un gain de productivité, pouvant s'analyser
notamment par des investissements en machines, que l'on doit retrouver au niveau des
immobilisations.
 Une marge en baisse signifierait une perte de productivité, pouvant s'expliquer notamment
par l'augmentation des charges, comme le carburant...
 Il est à noter que dans l'analyse des comptes du compte de résultat, tous les comptes qui
sont en relation directe avec des mouvements de bilan seront contrôlés en même temps
que les comptes de bilan (provisions, amortissements...).

284
Exemples
 Rapprochement entre les différents documents de synthèse (cohérence),

 Rapprochement entre les charges de personnel inscrites en comptabilité et les


déclarations fiscales et sociales (telles que déclarations annuelles des données
sociales, bordereaux de cotisations, déclarations de taxes basées sur les salaires :
taxe d’apprentissage, taxes sur salaires…)

 Rapprochement entre les comptes TVA en comptabilité (et les bases) et les
déclarations mensuelles de TVA

 Rapprochement bancaire

 Rapprochement entre les comptes de bilan (clients/fournisseurs), les comptes de


charges et de produits, et les factures…

285
286
Les travaux de fin de mission : objectifs

 S’assurer :

 que tous les travaux de révision et toutes les vérifications spécifiques ont
été accomplis;
 tous les documents de la société devant être revus ont été examinés;
 les dossiers de travail sont correctement documentés et organisés;
 les DP sont à jour;
 la lettre d’affirmation a été obtenue;

pour émettre le rapport général concrétisant l’opinion finale du


cabinet.

L’opinion est gérée depuis l’approche


jusqu’aux travaux de fin de mission

287
Les travaux de fin de mission : les éléments subséquents

 Objectifs

 Identifier les événements postérieurs significatifs pouvant avoir


une incidence sur les comptes jusqu’à la date d’émission du
rapport.
 Tirer les conséquences sur l’opinion

 Comment ?

 entretiens avec les dirigeants


 revue des PV du Conseil d’Administration, Assemblée des
actionnaires
 revue d ’une situation intermédiaire, reporting, budget actualisé

288
Les travaux de fin de mission : les principaux travaux

 Lever les derniers suspens


 Tirer les conséquences sur l’opinion
 Vérifier l'apurement des notes de revue
 Rapprocher les comptes définitifs des comptes audités, mettre à jour les
feuilles maîtresses
 Préparer les questionnaires et les faire signer par l'associé avant
l'émission des rapports : contrôle de l'annexe, vérifications spécifiques,
suivi de mission, …
 Relever les points d'audit nécessitant un suivi spécifique en n+1
 Faire la synthèse des temps passés

289
Les travaux de fin de mission : le timing

C.A.
FIN D'EXERCICE Av.31/03 ou 30/04 A.G.

30 jours au au moins
moins 15
15
30 jours jours
31/12 (en théorie)
(en théorie)
jours 30/06

Fin des
travaux
et
Travaux de contrôle Date du
rapport

Evénements postérieurs pour le commissaire


aux comptes

290
Les travaux de fin de mission : les différentes contributions

INTERIM FINAL

TRAVAUX DE FIN
DE MISSION

APPROCHE PREFINAL

291
Synthèse des travaux et évaluation
NORME
 L'auditeur doit revoir et évaluer
les conclusions tirées des éléments probants réunis

Il détermine si les états financiers


respectent un référentiel Il détermine si les états financiers
comptable identifié reconnu
respectent les obligations légales

Le rapport d'audit doit clairement exprimer, par écrit, l'opinion de


l'auditeur sur les états financiers pris dans leur ensemble

292
Éléments essentiels du rapport d'audit (1/2)

 Un intitulé
 Le destinataire
 Un § de présentation ou d'introduction
 L'identification des états financiers objets de l'audit
 Le rappel des responsabilités respectives de la direction de
l'entité et de l'auditeur
 Un § portant sur l'étendue de l'audit
 Un § d'opinion exprimant l'avis de l'auditeur sur les états
financiers
 La date du rapport
 L'adresse de l'auditeur
 La signature de l'auditeur

293
Intitulé approprié

Il peut être utile d'utiliser dans l'intitulé l'expression "auditeur indépendant"

Pour distinguer de :

Cadre de Conseil Autres non


l'entité d'administration indépendants

294
Paragraphe de présentation ou d'introduction (1/2)

Le rapport doit identifier les états financiers

Il doit rappeler

Que les états financiers Que l'auditeur est tenu


relèvent de la responsabilité de d'exprimer une opinion
la direction de l'entité

295
Paragraphe de présentation ou d'introduction (2/2)

Exemple de formulation

"Nous avons audité le bilan ci-joint (1) de la société ABC


au 31 décembre 200X, ainsi que le compte de résultats et
l'état des mouvements de trésorerie pour l'exercice clos à
cette date. Ces états financiers relèvent de la
responsabilité de la direction de la société. Notre
responsabilité consiste à exprimer une opinion sur ces
états financiers sur la base de notre audit"

(1) Des numéros de page peuvent être utilisés comme référence

296
Paragraphe sur l'étendue de l'audit (1/4)

Le rapport doit préciser l'étendue des diligences et confirmer que


l'audit a été réalisé selon les ISAs ou les normes d'audit nationales
applicables

297
Paragraphe sur l'étendue de l'audit (2/4)

Le rapport d'audit doit contenir une déclaration confirmant que l'audit a


été planifié et exécuté en vue d'obtenir une assurance raisonnable que les
états financiers ne comportent pas d'anomalies significatives

298
Paragraphe sur l'étendue de l'audit (3/4)

Le rapport d'audit doit préciser que l'audit a comporté :

l'examen, par sondages, des éléments justifiant les


données contenues dans les états financiers

l'appréciation des principes comptables suivis pour


l'établissement des états financiers

l'appréciation des estimations significatives retenues par


la direction pour l'établissement des états financiers

l'appréciation de leur présentation d'ensemble

299
Paragraphe sur l'étendue de l'audit (4/4)

Exemple

"Nous avons effectué notre audit selon les Normes Internationales


d'Audit (ou les normes ou pratiques nationales applicables). Ces
normes requièrent que l'audit soit planifié et réalisé en vue d'obtenir
l'assurance raisonnable que les états financiers ne comportent pas
d'anomalies significatives. Un audit consiste à examiner, par
sondages, les éléments justifiant les données contenues dans les
états financiers. Un audit consiste également à apprécier les principes
comptables suivis et les estimations significatives retenues par la
direction ainsi que la présentation des états financiers pris dans leur
ensemble. Nous estimons que notre audit constitue une base
raisonnable à l'expression de notre opinion"

300
Paragraphe opinion (1/2)

Le rapport d'audit doit exprimer


l'opinion de l'auditeur sur l'image
fidèle selon l'expression :

OU "présentent sincèrement,
"donnent une image
dans tous leurs aspects
fidèle"
significatifs,

301
Paragraphe opinion (2/2)

Exemple

"A notre avis, les états financiers donnent une image fidèle (ou "
présentent sincèrement, dans tous leurs aspects significatifs ") de la
situation financière de la société au 31 décembre 200X, ainsi que du
résultat de ses opérations et des mouvements de trésorerie pour
l'exercice clos à cette date, conformément à ... (1) (et en conformité
avec ... (2) )"

(1) Indiquer les IASs ou les normes nationales applicables.

(2) Indiquer la réglementation ou les lois applicables.

302
Difficultés d'identification du pays d'origine

Si difficultés de déterminer le pays auquel les


principes se rapportent

Le pays doit être nommément cité dans le rapport

Exemple: "conformément aux principes


comptables généralement reconnus dans le
pays A…"

303
La date du rapport
FIN D ’EXERCICE Signature ou
approbation par
la direction

31/12

Fin des travaux


Travaux et
d'audit date du rapport

Événements postérieurs
dont doit tenir compte l'auditeur

304
La ou les signature(s) du rapport

LE RAPPORT EST SIGNE

Exercice en société
exercice individuel :
signature du titulaire

Du nom Du nom
du cabinet OU de l'auditeur

305
Rapport modifié

Un rapport d'audit est dit modifié si :

sans incidence sur l'opinion de l'auditeur


incidence sur
opinion

Paragraphe Opinion Impossibilité Opinion


d'observation avec d'exprimer défavorable
réserve une opinion

306
Rapport modifié : autres situations
que sans réserve
Désaccord Limitation Incertitude

Opinion Opinion
de l’auditeur de l’auditeur

Réserve Observation

R a p p o r t d'audit
Refus de certifier

307
Rapport modifié : observation
Paragraphe d'observation - exemple incertitude (4/4)

"Sans remettre en cause l'opinion exprimée ci-dessus, nous attirons


l'attention sur la Note X des états financiers. La société a accusé
une perte nette de XXX pour l'exercice clos au 31 décembre 200X
(1) et, à cette date, le passif exigible était supérieur de XXX à l'actif
circulant et le passif total supérieur de XXX au total de l'actif. Ces
facteurs, ainsi que les autres éléments présentés dans la Note X,
font peser un doute important sur la continuité d'exploitation de la
société."

308
Présentation et
organisation des dossiers
310
Dossiers et documents de travail

 Les dossiers de travail

 Les « papiers » de travail

 L’indexation ou référencement

 Feuille maîtresse

 Mémo de synthèse par cycle

311
LesDP dossiers de travail
 Dossier Permanent

 Regroupe l’ensemble des caractéristiques


essentielles permanentes de l’entreprise
 Dossier Synthèse
DS
 Contrôles spécifiques, bouclages et synthèse,
documents d’information financière, rapports,
gestion de l’opinion / budget
DC  Dossier de Contrôle

 Principaux cycles, groupes de comptes

DG  Dossier Général

 Engagements du cabinet, budget, Planification de la


mission, Examens analytiques, Organisation et suivi
des contrôles

312
Les papiers
ESSENTIEL CAR :
de travail
Les travaux d’audit sont divisés dans le temps et entre
différents intervenants

L’utilisateur ultime est rarement le rédacteur


initial

313
Dossiers et documents de travail

Les papiers de travail : mentions


obligatoires
Nom de la société

Exercice contrôlé

Initiales de la personne qui effectue le contrôle

Date du contrôle

Objet du « Papier de travail » (Titre Parlant)

Source d’information

314
L’indexation ou Référencement :
Que toute personne devant consulter le dossier puisse :

objectifs Voir les travaux effectués par section

Retrouver facilement les « papiers » de travail

S’assurer de l’exhaustivité des travaux

315
L’indexation ou Référencement : (suite)
Le point de départ obligé pour
l’indexation
Les documents de synthèse : bilan et compte de résultat
(TAFIRE éventuellement).
Ces documents faisant l’objet (avec l’état annexé) de la
certification se trouvent de fait constituer le sommaire du dossier
de contrôle.

La logique du contrôle, et donc de l’indexation, veut


que l’on parte toujours du général vers le particulier

316
Le principe de l’indexation croisée
Index de la feuille de travail
BILAN Feuille maîtresse
DSA 31 DSA 31 A Renvoi aux documents
d’ordre inférieur

A 100
A 100
A
A 200
A 200
A

A 300
A 300
A
DSA 31

Renvoi au document d’ordre supérieur A

317
Feuille maîtresse
 Décomposition par sous rubrique
 Recoupement avec les comptes annuels
 Référencement avec les feuilles de travail
 Approche chiffrée des évolutions

318
Exemple de Feuille maitresse
Société : X
Exercice : 31/12/01
Index :
Fait par : M.R
Le : 24-avr

Immobilisations corporelles (K€)

x
x
# #  # #  
Valeurs brutes Amortissements VNC

N° Reprises/
Libellé 31.12.00 Acquisitions Cessions 31.12.01 31.12.00 Dotations 31.12.01 31.12.00 31.12.01 Variation
compte cessions

Agenc, aménag constructions 33 0 0 33 3 4 7 29 26 -4


DSA DSA DSA
Machines outils 4 4 1 1 1 3 3 0
Equipements industriels 5 5 1 1 1 4 4 0
Mat indus et info 44 14 23 35 22 16 5 25 22 10 -12
Appareils de mesure 78 11 5 84 14 15 2 24 64 60 -4
Outillage industriel 0 0 0 0 0 0 0 0
Total compte 24 131 25 28 128 38 33 7 51 93 77 -16
DSA DSA DSA

Installation générale, agenc, aménag 377 15 9 383 62 60 75 315 308 -7


Matériel de bureau 6 11 17 2 2 13 4 4 0
Matériel de bureau info 88 84 172 13 33 117 75 55 -20
Mobilier de bureau 34 34 6 5 5 28 29 1

Total compte 505 110 9 606 83 100 0 210 422 396 -26
DSA DSA DSA

Immobilisations en cours 0 0 0 0 0 0
DSA DSA DSA
Total immos corporelles 669 135 767 125 137 268 544 499 -45
DSA DSA DSA

OK Balance Générale 31/12/01
x

OK Rapport général 31/12/00


# Pointé au fichier des immobilisations

319
Présentation
Travail effectué des conclusions
 Affirmation du respect du programme de travail

 Ou ajouts et retraits motivés

 Mode opératoire suivi

 Si non précisé dans le programme

 Ou si mise en œuvre différente du programme

 Résultat des contrôles

 Contrôles satisfaisants

 Ou ajustements / reclassements

 Suggestions et recommandations

320
Note
 Revuede synthèse
analytique par
des postes du cycle cycle
 Observations sur les méthodes utilisées
 Résumé des ajustements
 Le cas échéant : zones d’incertitude subsistant
 Classement : dossier de contrôle – en tête du cycle

321
Structure du DP
 A - Identification de la société

 B - Description de la mission

 C - Historique de la mission

 D - Systèmes et procédures

 E - Comptable et financier

 F - Vie juridique

 G - Fiscal et social

 H & I - Actes, contrats, conventions

 K - Plaquettes

322
Documentation de l’évaluation
du contrôle interne au DP
 Présentation générale du cycle
 Diagramme d’évaluation
Synthèse (points forts, points faibles par
objectif d’audit)
 Approche retenue
 Copies des programmes

 Diagramme
Autres éléments
 Narratif (le cas échéant)

 Test de conformité

323
Equipe d’audit : rôle des membres

324
L’équipe de contrôle (rappels)
 Les niveaux correspondent essentiellement à des niveaux d’expérience
différents :
 L’assistant découvre le métier et les clients. Ses travaux sont
organisés par le reste de l’équipe qui lui donne des directives,
répond à ses questions, l’aide à résoudre des difficultés et
contrôle son travail. Le contrôle est une pratique courante qui
touche tout le monde au sein de l’équipe (même l’associé). Le
but n’en est pas de sanctionner mais c’est une norme de travail
qui assure une couverture du risque professionnel (nul n’est à
l’abri d’une erreur).
 Le responsable de mission (RM) organise la mission sur le
terrain. Il est présent pendant toute la mission. C’est le
principal (pas le seul) interlocuteur des assistants auxquels il
doit consacrer environ 20% de son temps (formation,
explications,...). Il a été auparavant assistant lui-même et
maîtrise donc toutes les techniques d’audit mises en œuvre.

325
L’équipe de contrôle (rappels)
 Le directeur de mission ou le fondé de pouvoir (DM /FDP) : Il
oriente la mission et participe activement aux travaux qui nécessitent le
plus de connaissances théoriques (il peut mettre un problème en
perspective en le comparant à d’autres cas rencontrés auparavant. Il est
présent 1 ou 2 jours par semaine (plus sur certains dossiers). Il consacre
plus de la moitié de son temps au reste de l’équipe (formation et
supervision). Il est l’interlocuteur privilégié du client et représente
l’associé qui est plus ou moins présent sur les dossiers (cela dépend de la
taille et des risques du dossier et de l’expérience du DM ou FDP).

 L’Associé : engage le cabinet, représente le cabinet auprès des clients,


développe les missions, anime l'équipe

 Auditeurs informatiques

 Juristes et fiscalistes

326

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