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La ficelle de Guy de Maupassant : Première partie.

Test de compréhension
Répondez aux questions par une réponse courte ou assez courte en restant attaché au texte. Faites attention aux consignes.
La ficelle : première partie

Sur toutes les routes autour de Goderville, les paysans et leurs femmes s'en venaient vers le bourg, car c'était jour de marché.
Les mâles allaient, à pas tranquilles, tout le corps en avant à chaque mouvement de leurs longues jambes torses, déformées par les rudes
travaux, par la pesée sur la charrue qui fait en même temps monter l'épaule gauche et dévier la taille, par le fauchage des blés qui fait
écarter les genoux pour prendre un aplomb solide, par toutes les besognes lentes et pénibles de la campagne. Leur blouse bleue, empesée,
brillante, comme vernie, ornée au col et aux poignets d'un petit dessin de fil blanc, gonflée autour de leur torse osseux, se mblait un ballon
prêt à s'envoler, d'où sortait une tête, deux bras et deux pieds.
Les uns tiraient au bout d'une corde une vache, un veau. Et leurs femmes, derrière l'animal, lui fouettaient les reins d'une
branche encore garnie de feuilles, pour hâter sa marche. Elles portaient au bras de larges paniers d'où sortaient des têtes d e poulets par-ci,
des têtes de canards par-là. Et elles marchaient d'un pas plus court et plus vif que leurs hommes, la taille sèche, droite et drapée dans un
petit châle étriqué, épinglé sur leur poitrine plate, la tête enveloppée d'un linge blanc collé sur les cheveux et surmontée d'un bonnet.
Puis un char à bancs passait, au trot saccadé d'un bidet, secouant étrangement deux hommes assis côte à côte et une femme
dans le fond du véhicule, dont elle tenait le bord pour atténuer les durs cahots.
Sur la place de Goderville, c'était une foule, une cohue d'humains et de bêtes mélangés. Les cornes des bœufs, les hauts
chapeaux à longs poils des paysans riches et les coiffes des paysannes émergeaient à la surface de l'assemblée. Et les voix criardes, aiguës,
glapissantes, formaient une clameur continue et sauvage que dominait parfois un grand éclat poussé par la robuste poitrine d'un
campagnard en gaieté, ou le long meuglement d'une vache attachée au mur d'une maison. Tout cela sentait l'étable, le lait et le fumier, le
foin et la sueur, dégageait cette saveur aigre, affreuse, humaine et bestiale, particulière aux gens des champs.

1) Qui est l'auteur de cette nouvelle ? 15) « Sur la place de Goderville, c'était une foule, une
cohue d'humains et de bêtes mélangés. Les cornes des
2) À quel genre littéraire appartient cette œuvre ? bœufs, les hauts chapeaux à longs poils des paysans
riches et les coiffes des paysannes émergeaient à la
3) Qui raconte ? surface de l'assemblée. » Dans cette phrase : -le
narrateur décrit ce qu'il voit, -le narrateur décrit ce qu'il
4) De quel type de narrateur s'agit-il : Un narrateur- entend, -le narrateur décrit ce qu'il sent ?
personnage ou un narrateur extérieur ?
16) « Et les voix criardes, aiguës, glapissantes, formaient
5) Dans ce passage : La narration prédomine sur la une clameur continue et sauvage que dominait parfois
description ou la description prédomine sur la narration ? un grand éclat poussé par la robuste poitrine d'un
campagnard en gaieté, ou le long meuglement d'une
6) Quelle est la place de ce passage par rapport aux autres vache attachée au mur d'une maison. » Dans cette
parties de l'œuvre ? phrase : -le narrateur décrit ce qu'il voit, -le narrateur
décrit ce qu'il entend, -le narrateur décrit ce qu'il sent ?
7) Quel est le point de vue du narrateur dans ce passage ?
-Le point de vue omniscient, -Le point de vue externe, - 17) « Tout cela sentait l'étable, le lait et le fumier, le foin et
Le point de vue interne. Recopiez la bonne réponse. la sueur, dégageait cette saveur aigre, affreuse,
humaine et bestiale, particulière aux gens des champs.
8) Dans quel bourg se situe l'action ? » Dans cette phrase : -le narrateur décrit ce qu'il voit, -
le narrateur décrit ce qu'il entend, -le narrateur décrit
9) Pour quelle raison la place du village était-elle animée ce qu'il sent ?
ce jour-là ?
18) Relevez dans le premier paragraphe sept mots (7)
10) Sur quel milieu social nous renseigne le texte ? appartenant au champ lexical du corps humain.

11) Par quel mot le narrateur désigne-t-il les hommes dans 19) Quels sont les trois sens qui ont permis au narrateur de
le 1er paragraphe ? (assimile les paysans à des bêtes) décrire le marché de Goderville ? (Choisir dans la liste :
L'ouïe, le toucher, la vue, l'odorat, le goût)
12) La description des paysans est-elle valorisante ou
dévalorisante ? 20) D'après le narrateur, la déformation du corps des
paysans est-elle due : à la nature de la région, à la
13) Qu'est ce qui est le plus décrit chez les paysans : leur nature du travail exécuté, à la pauvreté des habitants ?
aspect physique ou leur aspect moral ?

14) Quel est le temps (des verbes) dominant dans ce passage ? Pour le corrigé consultez la page des questionnaires et
QCM interactifs

Mohammed Bouchriha. Lycée Ibn Sina. Marrakech. E-mail : bouchrihamed@gmail.com Page 1


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