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Conclusion 

les réseaux sociaux numériques sont bien davantage que des substituts ou des
simulacres de la scène publique. Ils représentent un nouveau modèle d’espace public
à interface médiatique, où on fait grosso modo ce que l’on fait ailleurs. Par bien des
aspects, les réseaux sociaux numériques ressemblent aux lieux publics des transports
en commun, aux cafés, aux parcs publics, aux galeries commerçantes, aux plaines de
jeux, aux salles de concerts, aux cours de récréation.

Pour les jeunes, ces espaces numériques jouent un rôle important dans
l’apprentissage de la vie sociale. Ils leur permettent « d’apprendre à communiquer
entre eux, à mettre en application les codes, règles et lois qui régissent la vie
publique. On y apprend à manier les différents niveaux de langage, à se conforter à
des prescrits de groupe, à jauger les réactions suscitées chez les interlocuteurs. On y
apprend à vivre en société, tout simplement ». Les réseaux numériques ont
également « une autre fonction sociale : ils permettent aux usagers de consacrer ou
légitimer leurs actes et leurs opinions, de les faire attester par les membres. Qu’elles
possèdent une infrastructure basée sur un média ou non, les sphères publiques
jouent des rôles assez similaires dans nos vies quotidiennes ».

Une interaction en ligne ne doit pas, selon le sociologue Antonio Casilli, remplacer la
sociabilité « face-à-face », autrement dit directe et traditionnelle. Le lien social
virtuel serait donc la seulement et uniquement pour complémenter un lien social
réel et non le remplacer.

En somme, si l’internet est utilisé à mauvais escient, il peut vite devenir pénalisant
voir problématique

Les dernières années ont vu l’émergence de plateformes numériques qui se


positionnent sur le lien social au sens large, c’est à dire qui se considèrent comme
contribuant aux sociabilités de proximité et au renforcement de la convivialité, mais
également au développement de formes de solidarité et d’entraide, combinant ainsi
approche sociale et utilitaire

Le cas de la civilité est plus complexe. La civilité ou savoir-vivre désigne un ensemble


de règles de vie en communauté telles que le respect d'autrui, la politesse ou la
courtoisie. D’après Norbert Elias (écrivain et sociologue allemand), la civilité
correspond notamment à une codification des règles concernant l’usage du corps,
l’expression des émotions et des désirs.
Quelle ambiguïté quand on pense aux réseaux sociaux : non seulement les règles de
politesse ne semblent pas particulièrement respectées, mais le corps à tendance à «
s’extérioriser », et le plus problématique est l’utilisation de certains réseaux
précisément pour l’expression de ses désirs plus ou moins assumés (Meetic) ou de
comportements haineux que la portée et l’anonymat de ces media rendent possibles
… Les réseaux sociaux, outils d’incivilité potentiels ? Le « poke » de Facebook, ou «
accolade virtuelle », paraît bien faible au regard de certains excès.

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