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Le calcul permettant d’établir la densité de porteurs dans les bandes permises s’entend dans des conditions d’équilibre thermodynamique,

c’est-à-dire pour un matériau homogène et une température constante.


En mécanique quantique, on associe une onde à une particule. La fonction caractéristique correspondante s’écrit, dans le cas d’un
modèle unidimensionnel:
x,t  A.eikxt  dans lequel: =2pn est la pulsation, k=2p/l est le vecteur d’onde.

La relation de Planck permet d’associer la pulsation à l’énergie par: Eh  h 


2p
2
p p
Pour une particule libre, son énergie est purement cinétique et vaut: E 1 mv2 On en déduit la vitesse: v m  dE
dp
2 2m
Or, d’après le principe d’incertitude de Heisenberg, on peut écrire: DxDk  1 donc, si k est constant, Dk = 0 et donc Dx est infini.
2
La particule n’est alors pas localisable. Il est donc nécessaire d’associer à la particule non pas une onde monochromatique mais un
« paquet d’ondes » de fréquences très voisines. On dit que le milieu est dispersif. La fonction d’onde s’écrit alors:

x,t  f k  .eikxk t dk f(k) La position de la particule yy*


correspond au maximum de
dans laquelle f(k) est la fonction yy* défini par:
représentée ci contre
d kxk t 0 soit, x0 d t
k0 dk dk x0

La vitesse du paquet d’ondes vaut: v


d x0 d

dt dk
or: E 
d E  1 dE
soit: v dk   dk comme v
dE
dp
il s’en suit: dE  1dE soit,dpdk
dp  dk

En intégrant cette relation on obtient: pdk k Cette relation est connue sous le nom de Relation de De Broglie
p d  2
On peut tirer de tout cela la relation liant l’énergie et le vecteur d’onde. v   k soit d   kdk   kdk  k
m dk m m m 2m
2 2
Comme: E on obtient : E  k Pour les électrons de la bande de conduction on aura
2 2
E  k EC
2m 2m

1
•Généralisation à trois dimensions.

Dans un espace tridimensionnel,un vecteur d’onde peut se décomposer suivant les trois axes: les composantes de base s’écrivent:

kx 2p nx ky  2p ny kz  2p nz avec: n(x), n(y), n(z) nombres entiers positifs, négatifs ou nul
Lx Ly Lz

2  2 2 2
 On peut donc associer 8 vecteurs d’onde à chaque état
L’énergie s’écrit alors: Enx,ny,nz   nx2  ny2  nz2 EC énergétique. On parlera de dégénérescence d’ordre 8 pour
2m Lx Ly Lz 
l’énergie.

•Calcul de la densité des états accessibles aux électrons.


Pour comptabiliser les états offerts à l’électron sur une bande d’énergie comprise entre E et E+dE, il est préférable de se reporter
dans l’espace des vecteurs d’onde. Si nous reportons l’ensemble des points permis pour l’extrémité des vecteurs d’onde k d’origine 0,
ceux-ci forment un réseau périodique suivant les trois dimensions, de périodicité: 2p/lx , 2p/ly , 2p/lz . Compte tenu de la distribution
régulière des points, le nombre d’états possibles est proportionnel au volume.

kz
La figure ci-contre montre une représentation des sites possible
pour les électrons en fonction des valeurs de k. On a noté avec
des couleurs différentes les sites possibles correspondant à des
plans définis par des valeur de ky constantes.
Le nombre d’états possibles peut s’exprimer par la relation:

Nk  Lx  Ly Lz  V 3 Il est donc proportionnel kx


 2p 2p 2p  8p au volume.
Chaque état pouvant accepter
deux électrons de spin
antiparallèle, la densité n 2 NV   4p1
k
k
3
ky
d’électrons s’écrit:

2
__
La probabilité de trouver un électron d’énergie comprise entre E et E+dE s’écrit: d n n(E)* (E)
dE fn
La dualité énergie  vecteur d’onde s’écrit: nEdEnk dVk 

Le volume élémentaire, dans l’espace des vecteurs d’onde est une sphère de rayon k.
2
k
p   1  p  k dk or: k 2 2mE
d’ou; dVk 4p k dk
2
4
Vk  k 3 2
nk  dVk  4 k dk 2 z
3 4p 3 p2 
_
2E  2 m 2 dE
_

  n(E)* f n(E) dE il vient:


1 3

nE dE en reportant dans n  d n


p 2 3 k
EC EC
0
Le coefficient de l’exponentielle étant
_ 2E  2 m 2 dE
k
1 3
_
n  d n   
 
1 toujours grand devant l’unité, on peut écrire: x
EEF p 23
EC EC1exp kT
1
1exp EEF  exp  EEF
kT   ky
dk
kT
En ce qui concerne la borne supérieure de l’intégrale,on peut la prendre égale à l’infini
compte tenu de la fonction exponentielle qui est décroissante. On obtient donc:
_ 12 32 

n  2 2m3 Ecexp EkT
p
 1

p 23
3

kT Ec
 
EF E12 dE 2 2 m 2 exp  EC EF exp EEC E12 dE
kT
 En posant u = (E-Ec)/(kT), on obtient:

_ 212m32kT32
  kT 2   p
1 3 3
 1
CEF

2 m exp  ECEF 12  1/2) vaut 2 (Intégrale d’Euler).
2 2

n exp  E u exp u du 
2

p2 3
kT Ec
p 2 3
kT
En remplaçant  par h
2p
et en réduisant les termes, on obtient: _
 3

 
EF
n  23 2p mkT exp  ECkT
h
2

Ce résultat fait apparaître le produit de deux termes:

f nEcexp  ECkT 
EF qui représente la probabilité de présence sur le niveau Ec


N  23 2p mkT 2
h
3

 qui représente la densité d’états correspondant au niveau Ec

Tout se passe comme si la bande de conduction se ramenait à un seul niveau possédant N états possibles.

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