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E.faecalis est l’espèce du genre Enterococcus, la plus fréquemment isolée chez l'homme.
HABITAT
E. faecalis fait partie de la flore digestive de l'homme et des animaux. Il peut, par contamination de
voisinage, coloniser la peau, notamment la région périnéale et le vagin. Comme les entérocoques, cette
espèce peut se rencontrer dans l’environnement : (eaux usées, eau douce, sol), et contaminer les
aliments.
ECHANTILLONS
Les urines, les hémocultures, les pus sont les prélèvements principaux où E.faecalis peut être
retrouvé.
CARACTERES BACTERIOLOGIQUES
-Caractères morphologiques
Coques d'aspect ovoïde en courtes chaînes, immobiles en bouillon et acapsulés.
Gram +.
-Caractères culturaux
Anaérobies facultatifs aérobies tolérants
Culture facile sur géloses au sang de mouton : les colonies sont généralement non
hémolytiques ; une sous-espèce E.faecalis variété zymogenes est -hémolytique. Elles
sont larges (0,5-1mm), opaques, blanchâtres, sans aucun pigment jaune.
Croissance possible dans des conditions hostiles
Pousse à 45°C comme tous les entérocoques.
Des milieux sélectifs contenant des antibiotiques (acide nalidixique et colistine) permettent de
sélectionner les entérocoques d'un échantillon polymicrobien.
-Caractères antigéniques
E. faecalis présente l'antigène du groupe D de Lancefield.
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
* avec des bactéries de genres voisins catalase - ayant une morphologie de cocci en
chaîne : quelques caractères permettent de s'orienter :
Furanes MOB Pigment ADH Mannitol Sorbitol Arabinose Xylose Raffinose Groupe
jaune D
E. faecalis S - - + + + - - - +
E. faecium R - - + + - + - - V
E. gallinarum S + - + + - + + + +
E. casseliflavus nd + + V + V + + V +
E. durans nd - - + - - - - - V
E. hirae nd - - + - - - - V V
E. avium nd - - - + + + - - V
E. raffinosus nd - - - + + + nd + V
MOB : mobilité, ADH hydrolyse de l’arginine
E. faecalis se différencie de la plupart des espèces d’entérocoques par la réduction du tellurite
de potassium
Aminosides : E.faecalis a un bas niveau de résistance aux aminosides comme tous les
streptocoques et entérocoques. C'est une résistance naturelle de bas niveau (CMI < 250 mg/l) par
défaut de passage de la membrane cytoplasmique : la cible des aminosides étant au niveau du
ribosome.
Macrolides et apparentés : Les macrolides sont peu actifs sur les entérocoques. De plus en
plus des souches ayant acquis une résistance à l'éythromycine se rencontrent : phénotype MLSB,
modification de la cible (ribosome) par une méthylase, qui entraîne une résistance aux macrolides et
aux lincosamides. Ce mécanisme est le plus fréquent. Chez les entérocoques, l'efflux qui ne
toucherait que les macrolides peut exister ; ainsi les lincosamides ne peuvent être conseillés devant
une souche érythromycine R.
E.faecalis présente une résistance naturelle aux lincosamides et aux streptogramines A.
Furanes : pour les souches isolées des urines, les furanes peuvent être testées. La sensibilité
aux furanes permet de différencier E. faecalis et E. faecium : E. faecium étant résistant naturellement
aux furanes.