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QU’EST­CE QU’UNE OPÉRATION DE

BANQUE ?
Abstract
Les  opérations  bancaires  sont  limitées  à  la  réception  de  fonds  du  public,  aux  opérations  de  crédit  ainsi  qu’aux
services bancaires de paiement. Les banques peuvent toutefois réaliser des opérations connexes.
Sont  considérés  comme  fonds  reçus  du  public  les  fonds  qu’une  personne  recueille  d’un  tiers,  notamment  sous
forme de dépôts, avec le droit d’en disposer pour son propre compte, mais à charge pour elle de les restituer.
L’économie  de  l’opération  de  crédit  repose  sur  la  remise  de  fonds  à  titre  rémunéré  ou  la  promesse  d’une  telle
remise de fonds.
Les services bancaires de paiement s’entendent des opérations de mise à disposition de la clientèle de moyens
de paiement mais également de celles qui visent à la gestion desdits moyens de paiement.

Opération bancaire – Définition


Les opérations de banque comprennent :

la réception de fonds du public ;
les opérations de crédit ;
ainsi que les services bancaires de paiement.

Telle est la définition donnée par le Code monétaire et financier. Il n’y a que trois opérations de banque.

Opérations connexes aux opérations de banque


Néanmoins,  le  Code  monétaire  et  financier  dispose  également  que  les  établissements  de  crédit  peuvent  aussi
effectuer les opérations connexes à leur activité telles que :
1. Les opérations de change ;
2. Les opérations sur or, métaux précieux et pièces ;
3. Le placement, la souscription, l’achat, la gestion, la garde et la vente de valeurs mobilières et de tout produit
financier ;
4. Le conseil et l’assistance en matière de gestion de patrimoine ;
5.  Le  conseil  et  l’assistance  en  matière  de  gestion  financière,  l’ingénierie  financière  et  d’une  manière  générale
tous  les  services  destinés  à  faciliter  la  création  et  le  développement  des  entreprises,  sous  réserve  des
dispositions législatives relatives à l’exercice illégal de certaines professions ;
6.  Les  opérations  de  location  simple  de  biens  mobiliers  ou  immobiliers  pour  les  établissements  habilités  à
effectuer des opérations de crédit­bail ;
7. Les services de paiement mentionnés au II de l’article L. 314­1 du même code ;
8. L’émission et la gestion de monnaie électronique.

Réception de fonds du public


Le  Code  monétaire  et  financier  précise  que  sont  considérés  comme  fonds  reçus  du  public  les  fonds  qu’une
personne  recueille  d’un  tiers,  notamment  sous  forme  de  dépôts,  avec  le  droit  d’en  disposer  pour  son  propre
compte, mais à charge pour elle de les restituer.
Il convient donc qu’il y ait une remise de fonds par le public, qu’il s’agisse d’espèces, d’un chèque ou en encore
d’un virement.
Lorsque  cette  remise  de  fonds  n’émane  pas  d’un  tiers  mais  d’une  personne  liée  au  réceptionnaire  des  fonds,  il
n’y  a  aucune  justification  à  l’intermédiation  bancaire.  C’est  la  raison  pour  laquelle  le  législateur  prévoit  que  ne
doivent pas être considérés comme des fonds reçus du public :

D’une part les fonds reçus ou laissés en compte par les associés en nom ou les commanditaires d’une société
de personnes, les associés ou actionnaires détenant au moins 5 % du capital social, les administrateurs, les
membres du directoire et du conseil de surveillance ou les gérants ainsi que les fonds provenant de prêts
participatifs ;
D’autre part, les fonds qu’une entreprise reçoit de ses salariés sous réserve que leur montant n’excède pas 10
% de ses capitaux propres. Pour l’appréciation de ce seuil, il n’est pas tenu compte des fonds reçus des
salariés en vertu de dispositions législatives particulières.

Pour  parler  de  réception  de  fonds  du  public  il  faut  également  que  le  dépositaire  puisse  disposer  librement  des
fonds reçus.
Enfin,  il  pèse  sur  la  banque  une  obligation  de  restitution  des  fonds  déposés.  Il  ne  sera  possible  de  parler  de
réception de fonds du public si le déposant n’est pas en mesure d’obtenir de la banque qu’elle lui rembourse son
dépôt.

Opération de crédit
Pour  le  législateur,  constitue  une  opération  de  crédit  tout  acte  par  lequel  une  personne  agissant  à  titre  onéreux
met ou promet de mettre des fonds à la disposition d’une autre personne ou prend, dans l’intérêt de celle­ci, un
engagement  par  signature  tel  qu’un  aval,  un  cautionnement,  ou  une  garantie.  En  outre,  sont  assimilés  à  des
opérations  de  crédit  le  crédit­bail,  et,  de  manière  générale,  toute  opération  de  location  assortie  d’une  option
d’achat.
L’économie  de  l’opération  de  crédit  est  donc  la  remise  de  fonds  à  titre  rémunéré  ou  la  promesse  d’une  telle
remise de fonds.

Services bancaires de paiement


La  description  ne  serait  pas  complète  s’il  n’était  pas  mentionné  que  la  banque  peut  également  réaliser  des
opérations de mise à disposition de la clientèle de moyens de paiement et des opérations de gestion de moyens
de paiement.
Pour  le  Code  monétaire  et  financier,  sont  considérés  comme  moyens  de  paiement  tous  les  instruments  qui
permettent à toute personne de transférer des fonds, quel que soit le support ou le procédé technique utilisé. En
outre, les opérations de mise à disposition de la clientèle ou de gestion de moyens de paiement comprennent les
services bancaires de paiement, les activités d’émission et de gestion de monnaie électronique et des services
de paiement listés dans le Code monétaire et financier.
Toutefois  que  ne  sont  pas  considérées  comme  mise  à  disposition  ou  gestion  de  moyens  de  paiement  les
activités suivantes :
1° La réalisation d’opérations de paiement exécutées au moyen d’un appareil de télécommunication ou d’un autre
dispositif  numérique  ou  informatique,  lorsque  l’opérateur  du  système  de  télécommunication  numérique  ou
informatique  n’agit  pas  en  seule  qualité  d’intermédiaire.  Cette  condition  est  remplie  lorsque  les  biens  ou  les
services  achetés  sont  livrés  et  doivent  être  utilisés  au  moyen  de  cet  appareil  de  télécommunication,  ou  de  ce
dispositif numérique ou informatique ;
2°  Les  opérations  de  paiement  entre  une  entreprise  mère  et  sa  filiale,  ou  entre  filiales  d’une  même  entreprise
mère,  ou  au  sein  d’un  groupe,  sans  qu’aucun  autre  prestataire  de  services  de  paiement  qu’une  entreprise  du
même groupe ne fasse office d’intermédiaire.
Par MAÎTRE THOMAS CANFIN, Docteur  en  droit, Avocat d’affaires associé au Barreau de Nice,
Spécialiste en Droit bancaire et boursier,  Spécialiste  en  Droit  commercial  des  affaires  et  de  la
concurrence.
AUTEUR : THOMAS CANFIN

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