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3 : LA DEMARCHE DE L’AUDIT
Dans cette démarche, il existe trois (3) étapes :
- La prise de connaissance générale de l’entité
- L’évaluation du contrôle interne
- Le contrôle (validation) des comptes
I. LA PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE DE L’ENTREPRISE.
1. Objectif
C’est de permettre à l’auditeur d’acquérir une connaissance suffisante de l’entité et du
fonctionnement de celle-ci. Pendant cette phase de planification, l’auditeur détermine
l’approche d’audit qu’il va retenir à partir de l’évaluation des risques qui lui paraissent attachés
au contexte de l’entité. Ainsi, l’auditeur formalise le plan d’audit.
Le dossier permanent dans lequel l’auditeur stocke toutes les informations concernant la
connaissance générale de l’entité.
Le dossier d’exercice : il comprend le dossier annuel (ou dossier de travail), le dossier de
correspondance et le dossier de synthèse.
Le dossier d’exercice :
le dossier de travail (détail de travaux effectué, découpage retenu pour l’évaluation du contrôle
interne et l’examen des comptes, les commentaires, les notes rapides, les conclusions)
le dossier de correspondance (toutes les correspondance échangée avec l’entité auditée)
le dossier de synthèse (le rapport, les états financiers, le budget, le plan d’audit)
Risque d’audit = Risque inhérent x Risque de non contrôle x Risque de non détection.
En effet, l’auditeur se fixe d’abord un risque d’audit acceptable. Dans ces conditions, il va
évaluer chacun des composantes du risque d’audit. Il existe souvent une corrélation entre le
risque inhérent et le risque de non contrôle.
Risques liés au contrôle
Risques inhérent
Exemple :
Si l’auditeur estime que le risque inhérent et le risque de non contrôle sont élevés et que le
risque de non détection acceptable doit être minimum ou faible de façon à obtenir un niveau de
risque d’audit acceptable et compatible avec l’importance significative de l’information.
Lorsque le risque inhérent et le risque de non contrôle sont faibles, l’auditeur peut accepter
un risque de non détection maximum ou plus élevé pour avoir un niveau de risque d’audit bas
et acceptable.
Aspect comptable : Les aspects comptables du contrôle interne regroupent toutes les
procédures ou particularités qui, dans l'organisation de l'entreprise, favorisent l'établissement
des comptes sincères et réguliers.
- favoriser la qualité des travaux journaliers de comptabilisation ;
- garantir l'intangibilité des enregistrements comptables et des pièces justificatives.
- protéger et sauvegarder le patrimoine de l’entité.
Exemple 1 : Une procédure de relance des clients (aspect administratif du contrôle interne),
Avant la procédure de relance, nous mettons en évidence l'existence de clients douteux par la
comptabilité qui fait ressortir la nécessité d’une dépréciation. Ainsi cet aspect contribue à la
sincérité des comptes clients.
Pour l’auditeur chargé de se prononcer sur la fiabilité des comptes, l'assurance que les
dispositifs administratifs du contrôle interne sont efficaces présente un double intérêt :
• C’est une garantie du bon suivi des engagements et, dans cette mesure, une garantie de
dispositifs d'alerte immédiats.
• C’est un élément de recoupement: les statistiques, les données budgétaires, les études de prix
de revient, les résultats du contrôle de qualité viennent étayer la fiabilité qui peut s'attacher à
certaines informations comptables.
3.1. Principe
L’appréciation du contrôle interne est une nécessité pour l’auditeur. En effet, le
nombre important d’opérations répétitives traitées par l’entité rend impossible la vérification
de tous les éléments constitutifs des comptes annuels. Dans ces conditions, l’auditeur va
rechercher dans les systèmes mis en place par l’entité pour traiter des informations
significatives, les contrôles effectifs sur lesquels il doit s’appuyer pour limiter ces travaux ou
contrôles
3.2. Objectifs recherchés par l’auditeur
Dans cette phase, l’objectif principal de l’auditeur est de s’assurer que pour les flux
d’information significative, le contrôle interne de l’entité dispose de tous les moyens de
contrôle :
Description - Fonction
du système - Intervenant
- Supports
- Contrôle clé
Vérification de
l’existence Test de conformité
d’un système
de contrôle
interne
Evaluation
préliminaire du
contrôle interne
FIABLE NON
FIABLE
Vérification de
l’application du s.c.i :
Test de permanence
Evaluation
définitive du C.I :
Programme de
contrôle
3.3.2. Commentaires
Choix des fonctions
Lors de l’analyse préliminaire de l’entité, l’auditeur sélectionne en fonction de la
valeur relative des éléments traités et des risques potentiels les informations financières
significatives en distinguant des données répétitives, des données ponctuelles et des données
exceptionnelles basées essentiellement sur le jugement de l’entité. Signalons que
l’appréciation du contrôle interne porte sur les données répétitives sans toutefois ignorer les
données qui génèrent les informations de base utilisées pour les informations ponctuelles et
exceptionnelles.
Description du système
Avant de pouvoir juger du système de contrôle interne, il est indispensable que
l’auditeur comprenne son fonctionnement, pour cela, l’auditeur peut utiliser :
- Les procédures écrites de l’entité (manuel de procédure)
- Les entretiens avec le personnel concerné
- Les dossiers des auditeurs précédents
En effet, Deux techniques de base peuvent être utilisées par l'auditeur pour saisir un dispositif
de contrôle interne : le mémorandum et le diagramme de circulation des documents (DCD).
Le mémorandum :
Une première approche possible du contrôle interne est la description narrative, à laquelle on
donne traditionnellement le nom de mémorandum. L'auditeur fait la synthèse écrite des
entretiens qu'il a avec les responsables intéressés et des documents qu'il a pu réunir.
Pour se faire décrire les procédures, l'auditeur pourra se servir d'un questionnaire dit "ouvert".
Ce questionnaire se caractérise par le fait qu'une réponse par "oui" ou "non" est impossible.
Chaque question implique un développement et nécessite donc une compréhension du système.
L'utilisation de ce questionnaire est généralement très efficace pour préparer l'interview avec
les responsables et pour vérifier, après coup, qu'aucun point n'a été omis.
Exemple 2 :
Un DCD indique que la personne doit rapprocher le bon de commande de la facture et qu'ils
sont archivés ensemble après en avoir la concordance. L'auditeur vérifiera l'existence d'un
dossier où ces deux documents figurent ensemble.
L'importance quantitative qu'il convient de donner à ces tests dérive de leur objectif. Il s'agit de
vérifier que la procédure en cause existe et non qu'elle est bien appliquée. Accessoirement, ces
tests pourront permettre à l'auditeur de détecter éventuellement des procédures dont il n'aurait
pas connaissance. Il en résulte que l'inspection physique des documents sera plus limitée.
Exemples 1:
A la réponse à la question suivante du questionnaire de contrôle interne :
"Est-ce que les ventes à crédit peuvent être faites à des clients non solvables ?"
il a été répondu : "non parce qu'il existe un fichier des limites autorisées par client."
L'auditeur testera :
• que les factures émises ne dépassent jamais les limites autorisées ;
• que le fichier des limites autorisées a bien été mis à jour périodiquement.
Exemples 2:
A la question :
" des marchandises peuvent-elles être livrée sans factures ?"
il a été répondu "non parce que :
• la séparation des tâches est réalisée entre livraison, facturation et encaissement;
• la protection physique des marchandises est satisfaisante ;
• C'est le bon de livraison prénuméroté qui sert de pièces de base de la facturation ; par ailleurs
un contrôle vise à s'assurer que tous les bons de livraison ont bien été transmis"
L'auditeur testera :
• qu'il n'y a pas de rupture de séquence dans les bons de livraison;
• qu'un même nombre de bons de livraison et de factures a été émis ;
• qu'aucun bon de livraison non numéroté n'a existé (c'est-à-dire qu'à toute sortie de stock
correspond un bon de livraison numéroté).
Fiable ?
OUI NON
Réalisation du contrôle
Cas : la faiblesse et ses conséquences ne peuvent pas être corrigées par l’entité, mais leur
incidence peut être cernée par un travail plus étendu de l’auditeur.
Exemple
La société saisi mal ses litiges avec ses clients, l’auditeur étendre le nombre de demande
de confirmation directe aux clients (la circularisation a pour objet de découvrir le risque
d’exhaustivité du solde compte)
Cas : La faiblesse et ses conséquences ne peuvent pas être corrigées avant la fin de
l’exercice, l’auditeur peut savoir en avance qu’il ne sera pas en mesure de certifier les comptes
sans réserve et que tout travail sur les ventes et les postes qui s’y rattachent (client, trésorerie)
est inutile, il peut donc aviser la direction.
Exemple
L’absence totale de saisie de bordereaux d’expédition ne permet pas de s’assurer que
toutes les ventes sont facturées.
Remarque
En rédigeant le programme de contrôle des comptes, l’auditeur doit regrouper les
contrôles non pas dans l’ordre du plan comptable, mais en fonction des inter-relations qui
existent entre les comptes.
Exemple
Le programme de vérification des emprunts doit couvrir en même temps le long terme,
le court terme, les intérêts passés en charges, les intérêts payés d’avance et le restant à payer.
N.B : Quel que soit le moment où le programme de contrôle des comptes est préparé, sa mise
en œuvre doit être précédée d’un examen analytique approfondi du projet des comptes annuels.
Après l'examen des comptes, l'auditeur achève sa mission par la rédaction d'un rapport dans
lequel il va émettre son opinion sur les états financiers de l'entité auditée en ayant trois (3)
options :
• certifier les comptes sans réserves ;
• certifier les comptes avec réserves ;
• refuser de certifier les comptes.