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Université René Descartes - Paris V

UFR Biomédicale

Habilitation à Diriger des Recherches

Mouillage et adhésion aux


interfaces liquide–solide et
cellules–surfaces

Présenté par : Ahmed Hamraoui

le 5 Juillet 2005

Jury

Anne-Marie Cazabat Université Paris 6 – Collège de France Présidente


Jean-Marc di Meglio Université Paris 7
Gérard Louis Université Paris 5
Michel Nardin ICSI Mulhouse
Elie Raphael Collège de France
TABLE DES MATIÈRES

1. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

partie I Dynamique du mouillage 6

2. Montée capillaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.1 Liquides simples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2 Solutions analytiques approchées de l’équation de Lucas-
Washburn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2.1 Viscosité négligeable . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.2.2 Gravité négligeable . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.3 Instabilités dans la montée capillaire . . . . . . . . . . . 13

3. Instabilités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3.1 Mouillage des solutions de surfactants . . . . . . . . . . 17

partie II Interactions des neurones avec des surfaces modifiées 23

4. Surfaces modifiées pour stimuler la régénération axonale . 24


4.1 Stratégies expérimentales pour stimuler la croissance
axonale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4.1.1 Interactions des neurones avec les surfaces mo-
difiées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
4.2 Résultats et discussion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

partie III Autres activités de recherches 33


4.3 A l’université de Cergy-Pontoise . . . . . . . . . . . . . . 34
4.3.1 Film de Langmuir-Blodgett . . . . . . . . . . . . . 34
Table des matières 3

5. Au CRMM Université de Mons-Hainaut (Bélgique) . . . . . . . . . 35


5.1 Dynamique du mouillage et recherche et développement pour
l’industrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

6. Industrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
6.1 Travaux de recherches pour l’industrie . . . . . . . . . . 38
6.1.1 Unilever (Hollande) : Mouillabilité des poudres en
fonction de la viscosité et de la température du liquide. 38
6.1.2 Glaverbel (Belgique) : Traitement du verre, mouillage
du verre, dépôt de couches d’argenture sur verre. . . . 38
6.1.3 Libeltex (Belgique) : Mouillage des fibres, et des
tissus textiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
6.1.4 Société Nationale des Poudres et Explosifs(SNPE) :
Diffusion des solvants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

7. Au CRMC2 - CNRS Luminy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43


7.1 Mouillage dans les métaux liquides . . . . . . . . . . . . 43

Références . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

Curriculum Vitæ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
1. INTRODUCTION

Ce manuscrit regroupe mes activités de recherches depuis 1996, date de


soutenance de mon Doctorat. Dans ma thèse, j’ai étudié le mouillage par l’ad-
sorption. Le sujet était la mise en évidence d’une transition de pré-mouillage,
par l’étude des isothermes d’adsorption de la 2,5diméthylpyridine (2,5DMP)
sur la silice en solutions concentrées. L’étude de la variation de l’adsorption de
la 2,5DMP, le long de la courbe de coexistence en fonction de la température,
a montré une divergence discontinue de l’adsorption à une température voi-
sine de 46˚C. Ce résultat est très important du fait qu’il indique que la tran-
sition est du premier ordre et que cette dernière est certainement précédée
par une transition de pré-mouillage. Ceci justifiait d’entreprendre l’étude de
la transition de pré-mouillage.
Durant mes séjours à l’étranger, à l’université de Lund-Suède et à l’uni-
versité de Mons-Belgique, j’ai étudié la dynamique de mouillage par montée
capillaire, sur substrat rigide ou deformable. Au Collège de France, dans
l’équipe du professeur Anne-Marie Cazabat, j’ai étudié les instabilités dans
le mouillage des solutions de surfactants. En plus des sujets fondamentaux
étudiés, une expérience très enrichissante, avec l’industrie, m’a permis de
valoriser mon expérience en recherche.
Actuellement, j’ai choisi une reconversion thématique vers le domaine des
neurosciences. La tache est difficile car il faut apprendre à manipuler des
systèmes vivants au lieu de gouttes liquides, apprendre un autre langage et
1. Introduction 5

communiquer avec les neuro-biologistes. Ces efforts n’ont pas étaient vains,
car les premiers résultats sont prometteurs et véhiculent un lot de questions
qui nous ouvrent d’autres perspectives de recherches.
Première partie

DYNAMIQUE DU MOUILLAGE
2. MONTÉE CAPILLAIRE

2.1 Liquides simples

L’ascension capillaire des liquides simples comme l’eau ou l’éthanol ainsi


que leurs mélanges a été étudiée par acquisition rapide d’images. Afin de
fournir une interprétation adéquate des résultats expérimentaux, une cor-
rection (équation 2.1) a été introduite dans l’équation classique de Lucas-
Washburn(LW) [1, 2] (équation 2.2 avec θ = 0) en termes d’angle de contact
dynamique [3]. Cette correction est analysée en relation avec la friction du
liquide sur le substrat [4]. L’équation 2.2 décrit la variation en fonction du
temps de la hauteur de la colonne du liquide dans le capillaire, tandis que
l’équation 2.1 est issue l’expression de la force motrice responsable du mou-
vement de la ligne triple (ligne de contact des trois phases : solide, liquide et
gaz).

dh(t)
γcos(θ) = γ − β (2.1)
dt
dh(t)
2πrγcos(θ) = πr2 ρgh(t) + 8πηh(t) (2.2)
dt
En remplaçant γcos(θ) (équation 2.1) par son expression dans l’équation
2.2 on obtient l’équation de LW modifiée (équation 2.3) qui tient compte de
la friction du liquide sur le solide, avec β le coefficient de friction.
2. Montée capillaire 8

µ ¶
dh(t) dh(t)
2πr γ − β = πr2 ρgh(t) + 8πηh(t) (2.3)
dt dt
Les termes intervenant dans ces équations sont explicités dans le tableau
ci-dessous.

ρ, η, γ Densité, viscosité, tension de surface du liquide.


r et g Rayon du capillaire et Accélération de la pesanteur
h(t) et θ(t) Respectivement hauteur du liquide à l’instant t et angle de
contact dynamique

Le dispositif expérimental constitué d’un éclairage par stroboscope et


d’une caméra permet d’enregistrer la montée capillaire. L’analyse des images
permet de mesurer la hauteur de la colonne liquide à chaque instant. Un
exemple de résultat est illustré dans la figure 2-1.

Figure 2-1 : Hauteur de l’eau dans un capillaire sec (a) et dans un capillaire
prémouillé (b) de rayon 0.3 mm. La ligne bleu est la prévision selon
l’équation classique de Lucas-Washburn (Equation 2.2 avec θ = 0),
tandis que la courbe continue rouge est issue de l’équation modifiée
(équations 2.2) pour un capillaire sec β=0.45 et pour un capillaire
prémouillé β=0.2.

Nous avons obtenu un excellent accord entre les résultats expérimentaux


et l’équation de LW modifiée pour un coefficient de friction β = 0.45 sur une
2. Montée capillaire 9

0,020

0,015
hauteur en m

Equation classique de LW

0,010 Expérience

Equation modifiée

0,005

0,000

0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6

temps en s

Figure 2-2 : Hauteur de l’ethanol dans un capillaire sec de rayon 0.3 mm. La
ligne bleu est la prévision selon l’équation classique de Washburn
(Equation 2.2 avec θ = 0), tandis que la courbe continue rouge est
issue de l’équation modifiée (équations 2.2) pour β=0.04.

surface sec du capillaire tandis que dans un capillaire prémouillé β = 0.2


(figure 2-1b). Il est clair que la nature des interactions solide-liquide (Etat de
surface) a une influence significative sur la vitesse de l’ascension du liquide.
Nous avons trouvé que l’expression du carré de l’angle de contact dynamique
varie linéairement avec la vitesse, et que la pente de cette droite est égale au
coefficient de friction (figure 2-3). En effet de l’équation 2.1 on obtient :

β
cos(θ) = 1 − Ca
η

avec Ca = γη U (t) le nombre capillaire. Pour des angles faible on obtient :

β
θ2 = 2 Ca
η
2. Montée capillaire 10

L’expression de β est obtenu à partir de la vitesse de l’étalement d’un liquide

Figure 2-3 : Nombre capillaire en fonction du carré de l’angle de contact dyna-


mique.

sur un substrat rigide et est donnée par la théorie de la cinétique moléculaire


[5, 6] (équation 2.4). Les notations précédentes gardant leurs significations, il
s’ensuit :

· ¸
∂h(t) κs0 λ~ γ (cosθ0 − cosθ(t))
U (t) = = 4π sinh (2.4)
∂t ηv 2nkT
où θ0 est l’angle de contact à l’équilibre, dans notre cas θ0 = 0. κs0 est la
constante de vitesse d’adsorption, n et λ sont le nombre de sites d’adsorption
par unité d’aire et la distance moyenne entre deux sites d’adsorption respec-
tivement (λ ≈ n−1/2 ≈ 1 nm). kT est l’énergie thermique, ~ est la constante
de Planck et v le volume moléculaire du fluide.
Si la force capillaire (force motrice) est faible devant l’énergie thermique,
l’expression de la vitesse devient :
· ¸
κs0 λ3 ~ kT v
U (t) = 2π γ(1 − cosθ(t)) ⇒ γcosθ(t) = γ − η U (t)
kT ηv 2πλ3 κs0 ~
2. Montée capillaire 11

nous obtenons, en la comparant avec l’équation 2.1, l’expression de β :

kT v
β= η
2πλ3 κs0 ~

il est clair, à partir de cette expression, que β est un paramètre moléculaire.


Le tableau 2-1 présente un résumé des valeurs de κs0 déduites de celles de
β ; ces valeurs sont dans les mêmes ordre de grandeurs que celles présentées
par T. Blake [6].

Tension
de surface
Liquide Solide (mN m−1 ) β κs0 (s−1 )
Eau Tube prémouillé 72 0.2 1.58 1010
Eau Tube sec 72 0.45 7.04 109
Ethanol Tube sec 22 0.04 7.92 1010
Eau-Ethanol (7% en poids) Tube sec 50.37 0.14 6.79 1010
Tableau 2-1 : Valeurs du coefficient de friction β et de la constante de vitesse
d’adsorption κs0 .

2.2 Solutions analytiques approchées de l’équation


de Lucas-Washburn

2.2.1 Viscosité négligeable

En négligeant la contribution de la force de viscosité dans l’équation mo-


difiée (équation 2.3) il est possible de résoudre analytiquement l’équation
2.2 [7] on obtient ainsi :
µ ¶
γcos(θ0 )
h(t) = he + (h(0) − he )exp − t (2.5)
β1 he
2. Montée capillaire 12

2γcos(θ0 )
où θ0 et he = ρgr
sont respectivement angle de contact et hauteur à
l’équilibre.
Le terme β1 est un coefficient de ralentissement qui englobe tous les ef-
fets responsables de l’écart entre les résultats expérimentaux et la solution
analytique.

Figure 2-4 : Comparaison entre la solution analytique et le résultat expérimental


obtenu en mesurant l’ascencion capillaire de l’ethanol dans un tube
en verre de rayon 0.3 mm

Expérimentalement nous avons montré que la solution analytique décrit


de façon satisfaisante les résultats expérimentaux (figure 2-4) obtenus dans
les conditions où l’on peut négliger la contribution de la viscosité (éthanol,
eau, . . .) [7].

2.2.2 Gravité négligeable

Aux temps courts, pour les liquides visqueux, la quantité de liquide dans
le capillaire n’est pas importante. On peut donc négliger la contribution de
la gravité. On trouve à partir de l’équation 2.2 [7] :

1 h p i
h(t) = −rβ + r2 β 2 + 8η (rβh(0) + 2ηh2 (0) + rγcos(θ0 )t)

2. Montée capillaire 13

Pour β = 0 on retrouve la formule de Washburn [2], qui décrit un comporte-



ment linaéaire en t, de l’invasion d’un milieu poreux par un liquide.

2.3 Instabilités dans la montée capillaire

Une autre partie de cette étude concerne l’ascension capillaire des solu-
tions de surfactants le C18 OE84 . Dans cette dernière nous avons observé une
forme d’instabilité révélée par le dépassement par le ménisque de la hauteur
d’équilibre (figure 2-5) calculée à partir des mesures de tension de surface des
solutions de surfactants (figure 2-6. Les caractéristiques principales de cette
instabilité sont :
– aux temps courts (début de l’ascension) la solution de surfactant et
l’eau ont la même vitesse (figure 2-5).

5,5

5,0
eau

4,5

4,0 0,03 cmc

200 cmc
3,5
hauteur en cm

3,0

2,5

2,0

1,5

1,0

0,5

0,0

0 2 4 6 8 10 12

temps en s

Figure 2-5 : Ascension capillaire d’une solution de surfactant le C18 OE84 , dans
un tube en verre de rayon 0.3 mm, prémouillé par l’eau

– à la cmc, la durée de l’état métastable est très longue. Plus on s’éloigne


de la cmc (au dessus ou en dessous) plus cette durée diminue.
2. Montée capillaire 14

– pour toutes les concentrations à l’exception de la cmc, les ménisques


relaxent vers leurs hauteurs d’équilibres respectives. Les tensions de
surfaces correspondantes à ces hauteurs comparées à celles mesurées par
la méthode du cylindre de Wilhelmy (figure 2-6) montrent un parfait
accord, et indiquent que l’angle de recule du ménisque est voisin de
zéro. Churaev et al. ont fait la même observation dans des expériences
de mouillage par des solutions de surfactants dans des capillaires

Figure 2-6 : Tension de surface du C18 OE84 dans l’eau calculée à partir de :
(•)la hauteur d’équilibre, (•)la hauteur métastable (tube prémouillé)
(◦)mesure de tension de surface (cylindre de Wilhelmy) et (N)la
hauteur métastable (tube sec) pour un tube de rayon 0.3 mm

Ces observations de métastabilités peuvent être expliquées par une réduction


(hors équilibre) de l’excès de surfactant à l’interface liquide–vapeur. Le trans-
port des molécules de surfactants vers cette surface dépend des paramètres
tels que la concentration et/ou le coefficient de diffusion (taille et masse
moléculaires). La concentration dans le capillaire peut être diminuée de façon
significative quand le surfactant s’adsorbe sur les parois du capillaire. Pour
rendre compte de cet effet nous avons mesuré par ellipsométrie l’adsorption
du C18 OE84 sur la silice hydrophile (figure 2-7 [8]).
2. Montée capillaire 15

Concentration du C18OE84 en unité cmc

Adsorption en mg/m²

Concentration du C18OE84 en % en poids


Figure 2-7 : Isotherme d’adsorption par ellipsométrie du C18 E84 sur silice hydro-
phile

A des concentrations élevées les changements dans la hauteur du liquide


se font de façon continue, tandis que pour des concentrations intermédiaires
(en dessous et près de la cmc) ou faibles, le comportement du ménisque est
plus complexe : un arrêt brusque à une hauteur correspondant à une certaine
valeur de la tension superficielle est observé (figures 2-5 et 2-6).
A partir de l’isotherme des tensions de surface (figure 2-6) nous pouvons
estimer la concentration de l’interface liquide-vapeur dans le tube. Ainsi pour
une concentration de départ égale à 0.9 cmc nous obtenons une concentrations
effective du surfactant n’excédant pas 0.07 cmc. On en déduit qu’en même
temps de la progression du liquide dans le tube un gradient de concentration
s’établit entre le bas et le haut du tube. En bas du tube la concentration
volumique est proche de celle de départ, et la concentration à l’interface
liquide–solide est proche de celle de l’équilibre, tandis que vers le haut du
tube la concentration est nettement inférieur. Près de la cmc la fraction
molaire adsorbée est grande et le gradient de concentration s’établit sur une
2. Montée capillaire 16

distance plus large. Ceci peut expliquer que pour des concentrations très
proche de la cmc la durée de metastabilité est assez longue.
D’autre part la durée de metastabilité relativement courte pour des concen-
trations faibles ou élevées par rapport à la cmc, peut provenir du fait que
l’adsorption est insignifiante pour les faibles concentrations. Pour les concen-
trations fortes l’appauvrissement du volume en molécule du C18 OE84 est
négligeable. Dans les deux cas il est probable que le gradient en concentration
s’établit sur une distance plus courte à partir de l’interface liquide-vapeur.
3. INSTABILITÉS

3.1 Mouillage des solutions de surfactants

J’ai étudié les instabilité observées lors de l’étalement de gouttes de so-


lutions de surfactants (C12 E10 et C12 E4 ). Pour ce faire nous avons réalisé
des expériences sur des substrats pré-mouillés par le solvant l’éthyléne-glycol
(EG). La spécificité de notre approche expérimentale est l’utilisation d’un
solvant polaire, comme l’EG, au lieu de l’eau. Un choix approprié de la taille
des gouttes nous permet de nous affranchir des conséquences du caractère
hygroscopique de ce solvant.
Le solvant (EG) mouille la silice, ou les plaquettes de silicium oxydées,
plus facilement que l’eau grace à la valeur de sa tension superficielle qui est
inférieure à celle de l’eau à savoir 48 mN m−1 pour l’EG contre 72,8 mN m−1
pour l’eau. Déposé sur ces plaquettes l’EG produit des films assez stables
qui serviront par la suite comme substrats pour l’étalement de gouttes [9].
D’autre part, en raison de la grande viscosité de l’EG par rapport à l’eau
(0.016 Po pour l’EG, contre 10−3 Po pour l’eau), un équipement d’enregis-
trement ultra-rapide n’est pas nécessaire.
Mon travail expérimental sur les instabilités fait suite à une première série
d’expériences réalisées sur du silicium hydrophile et sous humidité relative
contrôlée [10, 11] pour différentes concentrations de surfactants.
Dans une deuxième série [9], les substrats ont été pré-mouillés par un film
3. Instabilités 18

de solvant avant le dépôt de la goutte. La concentration de la solution a été


fixée à la cmc (Concentration Micellaire Critique) et le rôle de l’épaisseur du
film du solvant variant, de 30 à 250 nm, a été examiné. L’analyse des données
est faite en référence au premier modèle proposé par S. Troian [12] qui rend
compte des principaux processus physiques entrant en jeu. Ce modèle est
facile à utiliser pour les analyses de résultats expérimentaux :
– Les profils observés sur des films du solvants d’épaisseur 100 nm ou
plus, avec un minimum au bord de la goutte, s’accordent bien avec
l’état de base (état non perturbé) prévu par le modèle [12].
– Des doigts plats apparaissent en amont du minimum, c’est-à-dire sur
le côté de la goutte (figure 3-1). Plus le film est épais, plus le minimum
est profond. Sur les films d’EG les plus épais, 200 nm et plus, la région
creuse au bord de la goutte devient très raide.
– La longueur du film arbitrairement prise des bouts des doigts au bord
principal et l’augmentation du rayon externe Rext (t) varient de façon

acceptable comme t . L’ajustement du rayon externe Rext (t) est sen-
sible à la valeur initiale R0 du rayon de la goutte. Une procédure d’adap-
tation prudente a été nécessaire pour obtenir les valeurs appropriées de
l’exposant [9].
– Pour des films d’EG plus minces, 60 nm et moins, la situation est moins
claire (figure 3-2). On ne peut voir aucun minimum dans l’épaisseur,
bien que le bord principal soit bien défini. Le rayon extérieur varie

comme t, de même que la longueur du film. Les doigts sont plats,
avec quelques petits embranchements à leurs bases .
– Bien qu’aucune étude systématique de la structure des doigts d’insta-
bilité n’ait été faite, quelques tendances pourraient être relevées :

a) La largeur des doigts ne subit pas de changements significatifs


3. Instabilités 19

Figure 3-1 : Goutte de C12 E10 à la concentration cmc en étalement sur un film de
solvant d’épaisseur 100 nm. Le schéma en dessous représente le pro-
fil de la zone entière de l’étalement de la goutte avec ses différentes
parties : La goutte jouant le rôle de réservoir, les doigts, la zone
creuse, le film de surfactant qui se propage devant les doigts.

Figure 3-2 : Goutte de C12 E10 à la concentration cmc en étalement sur un film
de solvant d’épaisseur (A) 30 nm, (B) 60 nm. Au bout des doigts,
aucun minimum dans l’épaisseur du film n’est observé.

pour les épaisseurs du film entre 30 et 250 nm

b) Les branchements se produisent à la base des doigts et diminuent


quand l’épaisseur du film augmente, tandis que la densité des
3. Instabilités 20

doigts augmente.

Pour la troisième partie [13] de cette étude, deux substrats sont utilisés :
le premier portant un film de solvant d’épaisseur 60 nm, le deuxième un
film épais de 120 nm. Le solvant est toujours l’éthylèneglycol. Nous avons
fait varier la concentration du C12 E10 entre 0,1 cmc et le surfactant pur.
Quelques expériences ont été réalisées aussi avec le C12 E4 .
Pour des concentrations du C12 E10 inférieures à 1,5 cmc, nous avons un
maximum de branchements autour de 0,5 cmc (figure 3-3) et une diminution
raide de la longueur et de la largeur des doigts autour de 1,5 cmc. A ce mo-
ment, une partie creuse commence à apparaı̂tre au bout des doigts analogue
à celle sur la figure 3-1. En-dessous de la cmc, la goutte principale s’étend

Figure 3-3 : Goutte de C12 E10 à la concentration 0,25 cmc en étalement sur un
film de solvant d’épaisseur 60 nm.

et alimente les doigts. Par suite leurs bases, s’épaississent et s’élargissent, ce


qui produit à son tour l’embranchement. Aucune frontière entre la goutte et
les doigts ne peut être discernée (voir la figure 3-3).
Au dessus de la cmc les doigts grandissent au bord de la goutte, avec un
angle de contact visible aux temps courts. Le flux venant de la goutte est
faible, ainsi les doigts ne s’épaississent pas ou ne s’élargissent pas à la base.
3. Instabilités 21

Par conséquent ils ne se fendent pas significativement.


Pour des gouttes plus concentrées, les doigts disparaissent progressive-
ment et la partie creuse du profil atteint en fin de compte le substrat nu. Ce
processus est d’autant plus rapide que le film du solvant est plus épais.
Bien que les descriptions qualitatives soient abondantes une analyse quan-
titative n’est pas très évidente. Cependant les résultats suivants peuvent être
notés :

– Le taux de croissance B du rayon externe, avec Rext (t) = R(0) + B t,
présente un maximum pour une concentration autour 0,5 cmc pour des
solutions C12 E10 , c’est-à-dire, pour la même valeur que sur des substrats
sans film de solvant.
– Le taux B, est prévu varier comme la racine de l’épaisseur b du film du
solvant. Il est plus grand pour 120 nm que pour 60 nm et le rapport
B(60nm)

B(120nm)
≈ 2, est en bon accord avec le modèle de S. Troian [12].
– La longueur des doigts a tendance à diminuer avec l’augmentation de
la concentration en surfactant. Plus précisément, sur le film mince (60
nm), le bout des doigts atteint pratiquement le bord principal pour les
faibles concentrations. Ce bord du film est déformé pour des concen-
trations inférieures à 0,5 cmc, alors que les doigts deviennent beaucoup
plus court pour des concentrations supérieures à 1,5 cmc.
– Les doigts sont plus courts sur le film épais (120 nm), où la déformation
est visible seulement à 0,1 cmc.
– La largeur des doigts diminue en augmentant la concentration, parti-
culièrement au-dessus de la cmc. L’influence de l’épaisseur du film n’est
pas très importante au bout des doigts, mais ils ont tendance à être
plus minces sur des films plus minces.
– Mais l’effet le plus saisissant est le degré de branchement des doigts :
3. Instabilités 22

pour le C12 E10 il est maximal à 0,5 cmc, et il diminue lorsque la concen-
tration augmente. Le degree de branchement est plus important sur des
films plus minces.
– Ces observations suggèrent qu’un grand gradient de tension superficiel
et une faible mobilité interfacial de surfactant (parce que la molécule
est grande, comme le C12 E10 , ou parce que le film est mince), sont
favorable à l’embranchement.
Deuxième partie

INTERACTIONS DES NEURONES AVEC


DES SURFACES MODIFIÉES
4. SURFACES MODIFIÉES POUR STIMULER LA
RÉGÉNÉRATION AXONALE

Introduction

Le système nerveux est classé en deux parties : le système nerveux cen-


tral (SNC) et le système nerveux périphérique (SNP). Le SNC qui inclue le
cerveau, la moelle épinière, le nerf optique, les systèmes olfactif et auditif,
conduit et interprète les signaux aussi bien qu’il produit des stimulations
vers le SNP. Le SNP est constitué des nerfs de la boı̂te crânienne, des nerfs
du visage et des nerfs qui partent de la moelle épinière ces nerfs recueillent
l’information ou diffusent les ordres.
Les neurones du SNC en se connectant les uns aux autres forment des
réseaux qui sont la fonction neurale fondamentale. Ces réseaux sont formés
principalement pendant le développement des neurones qui déploient des ex-
tensions pour atteindre les cibles synaptiques. Sur le bord principal de ces
prolongements se trouvent les cônes de croissances qui identifient et tra-
duisent une combinaison de signaux chimiques et physiques en trajectoires
spécifiques vers une population de cellules cibles. Les extensions neuronales
se ramifient, s’embranchent et forment des synapses avec d’autres neurones
ce qui constitue un réseau. Il a été montré qu’un grand nombre de molécules
régissant la construction des réseaux sont présentes dans le SNC, y com-
pris les molécules de signalisation attachées aux membranes, telles que les
4. Surfaces modifiées pour stimuler la régénération axonale 25

sémaphorines (chimiorépulsion) [14], les nétrines (chimioattraction) [15, 16]


et les neurotrophines [17, 18]. Les protéines fibreuses [19] et les corps cellu-
laires forment des pores de tailles nano et micrométriques, qui constituent
des indices physiques et dirigent la croissance des neurites [20–23]. En outre,
ces indices chimiques et physiques sont distribués de façons hétérogènes dans
l’espace extracellulaire suivant des chemins qui changent dans le temps.
Dans le système nerveux périphérique, après une altération d’un nerf, la
régénération axonale semble guidée physiquement. Ainsi les axones reforment
leurs voies, bifurquent aux points de branchement originaux et forment des
jonctions neuromusculaire sur les mêmes fibres qu’ils innervaient à l’ori-
gine [24]. Par contre dans le SNC mature (adulte), les lésions ou les patholo-
gies qui détruisent la continuité des axones ont des conséquences dévastatrices
et produisent des déficits fonctionnels durables. Les progrès récents dans la
biologie moléculaire et cellulaire montrent que le SNC mature est activement
inhibiteur à la recroissance axonale [25, 26]. Plusieurs molécules inhibitrices
empêchent la régénération axonale dans le SNC. On trouve ces molécules,
telles que la protéine NI35/250, dans les régions myélinisées du SNC et dans
la cicatrice gliale qui se forme suite à une lésion. A titre d’exemple, il a
été montré que la protéine NI35/250 restreint l’allongement axonale après
une lésion de la moelle épinière [27–29]. D’une manière similaire la glyco-
protéine associée à la myéline inhibe fortement la croissance des neurites
in vitro [26, 30, 31] contrairement au cas in vivo où un développement des
axones a été observé [32–35]. Par incorporation dans des biomatériaux d’in-
dices physiques similaires à ceux qui guident la re-croissance dans le SNP,
Borkenhagen et al. [36] et Zhao et al. [37] ont montré qu’il est possible de gui-
der dans la moelle épinière la croissance des axones pendant leur régénération.
Cependant, l’hypothèse selon laquelle la myéline inhibe la croissance axonale
4. Surfaces modifiées pour stimuler la régénération axonale 26

semble complexe, et ne permet pas d’obtenir une interprétation concluante


de l’échec de la régénération axonale dans le SNC mature.
D’autres part, les études dans des systèmes comportant des gradients
de facteurs solubles comme le calcium, les neurotransmetteurs ou des fac-
teurs neurotrophic, ont montré leurs impacts sur la croissance des neurites et
l’évidence que des indices moléculaires peuvent diriger leur croissance [38–41].
Par contre la contribution des indices physiques à ces processus est encore
moins bien connue.
Finalement, les études basées sur l’influence d’un seul paramètre tel que
le greffage des neurones [32, 42–44], la neutralisations des inhibiteurs de la
croissance axonale [26, 30, 31, 45–49], ou l’influence d’un champs électrique
[50–56], ont montré qu’il est difficile d’assurer la régénération structurale et
la reconstruction des voies de communications nerveuses et, par conséquent,
le retour des fonctions aux parties endommagés du SNC.
Jusqu’à présent, les études de la relation entre les indices physiques et
la croissance axonale ont été réalisées sur des systèmes présentant soit une
homogénéité (à l’échelle de la dimension d’une cellule) dans la structuration
physique de la surface [57–63] soit des gradients d’énergie d’adhésion [64,65].
Par ailleurs, ces études ont été menées en présence du facteur de croissance
NGF (Nerve Growth Factor).

4.1 Stratégies expérimentales pour stimuler la


croissance axonale

4.1.1 Interactions des neurones avec les surfaces modifiées.

Nous avons étudié la stimulation, sans NGF, de la croissance axonale sur


des surfaces qui combinent une nano-structuration physique à laquelle sont
4. Surfaces modifiées pour stimuler la régénération axonale 27

associés des gradients locaux de l’énergie d’adhésion.

Système étudié et préparation de la surface

Les substrats utilisés sont des lamelles de verre dont la surface est mo-
difiée par chimisorption de l’amino-silane N[3-(trimethyl-silyl)propyl]ethylen-
diamine : C8 H22 N2 O3 Si (EDA pour Ethyl-Di-Amine : figure 4-1(a)) [66]. La

NH2

NH

Si

OCH3 OCH OCH3


3
(a) (b)
Figure 4-1 : (a)schéma de la molécule N[3-(trimethyl-silyl)propyl]ethylen-
diamine : C8 H22 N2 O3 Si (EDA pour Ethyl-Di-Amine) (b) image
AFM en mode tapping d’une lamelle recouverte d’EDA avec un
temps d’incubation de 24h

surface est nettoyée par un dégraissage dans deux bains successifs de chloro-
forme agités par ultrasons pendant 20 minutes. Le substrat est ensuite placé
dans un mélange d’eau oxygénée et d’acide sulfurique dans un rapport 3/7
volume à volume, puis rincé à l’eau distillée et séché sous flux d’azote.
La silanisation est réalisée par immersion de la surface propre, pendant
24h, dans une solution composée de 94% de méthanol, 0.5% d’acide acétique,
3.5% d’eau et 2% d’EDA. Les surfaces sont par la suite rincées au méthanol,
4. Surfaces modifiées pour stimuler la régénération axonale 28

puis séchées sous un flux d’azote. Elles peuvent être ensuite stockées et asep-
tisées dans le méthanol.

Culture des cellules

Les cellules de la lignée PC12 [67] que nous cultivons sont issues d’une
tumeur de glande médullo-surrénale de rat mâle. Le milieu de culture utilisé
est le DMEM (Dubelcco’s Modified Eagle Medium), complété par 5% de
sérum de veau fetal, 10% de sérum de cheval, 1% acides aminés non essentiels
et 1% d’antibiotiques streptavidine et ampiciline.
Les cellules sont cultivées dans des boites de Pétri dont le fond a été
enduit de poly-L-lysine et placées dans une étuve à 37˚C enrichie à 5% de
CO2 . Les PC12 adhérantes à la poly-L-lysine, se multiplient en monocouche
jusqu’à ce qu’une inhibition de contact freine la division cellulaire. Il leur faut
pour cela 3 à 4 jours. A ce stade, on compte environ 108 cellules par boites de
15 cm de diamètre. Elles sont alors rincées et soumises à l’action de 2 m` de
l’enzyme trypsine qui coupe les liaisons entre les cellules et la poly-L-lysine.
Pour les expériences d’adhésion, les cellules sont ensemencées à 1.25 × 106
cellules/m` et cultivées sur une lamelle de verre-EDA. L’adhésion sur des
surfaces de poly-L-lysine servent de contrôle.

4.2 Résultats et discussion

La figure 4-2 représente deux photographies de réseaux non guidés de neu-


rites formées après 5 jours de culture de PC12 sur des surfaces verre-EDA et
sans NGF. Il est évident que la présence à la fois de la nano-rugosité et des
gradients locaux de l’énergie d’adhésion ont un effet significatif sur la genèse
des neurites et probablement sur leur vitesse de croissance. Il y a certaine-
ment plusieurs interprétations potentielles sur les effets de la ”coopération”
4. Surfaces modifiées pour stimuler la régénération axonale 29

Figure 4-2 : Réseaux de neurites formés par des PC12 cultivées sans NGF sur
verre-EDA pendant 5 jours. L’agrandissement est de 20×. Une cel-
lule PC12 étalée à un diamètre moyen de 10µm

entre la topographie de la surface et les gradients d’énergie d’adhésion sur la


stimulation de la croissance des neurites.
4. Surfaces modifiées pour stimuler la régénération axonale 30

L’avancée d’une neurite est assurée par une prolongation cyclique de fi-
lopodes et les ondulations des lamellipodes (figure 4-3).
Une neurite avance quand un filopode, au lieu de se rétracter, s’accroche
au substrat et étire le cône de croissance. Objectivement la croissance n’in-
tervient que si le substrat le permet et s’il y a réorganisation de l’actine du
cytosquelette. Il est connu que les protéines Rho-GTPases interviennent dans
cette réorganisation [68, 69] ainsi que dans la différenciation des neurones.

Lamellipode

Filopode

Cone de croissance

Figure 4-3 : Voies de signalisation faisant intervenir les GTPases-Rho dans la


régulation de la mobilité du cône de croissance.

L’une des explications potentielles est que la structure des surfaces verre-
EDA induit l’activation des voies de signalisation faisant intervenir les Rho-
GTPases dans la régulation de la mobilité du cône de croissance. Les pro-
4. Surfaces modifiées pour stimuler la régénération axonale 31

cessus d’activation sont maintenant bien identifiés (figure 4-3). En effet, les
Rho-GTPases sont impliquées dans le contrôle du remodelage du cytosque-
lette actinique, qui intervient dans de nombreux processus tels que la motilité,
la différenciation et la morphogénèse. Les Rho-GTPases sont activées par les
guanine nucleotide exchange factors (Rho-GEFs), qui ont été souvent isolées
comme protéines oncogéniques. Ces voies de signalisation font intervenir une
cascade de réactions chimiques. Les Cdc42 et Rac1 appartiennent à la famille
des protéines Rho et sont sous le contrôle de signaux extracellulaires attrac-
tifs, tandis que RhoA est sous le contrôle de signaux répulsifs. L’association
de ligands extracellulaires et de leurs récepteurs entraı̂ne, via les protéines
de régulation GEF (guanine nucleotide exchange factor ) ou GAP (GTPase-
activating protein), l’activation ou l’inhibition des protéines Rho. L’activation
de la protéine RhoA permet celle de la protéine Rho-kinase, provoquant le
collapsus du cône de croissance, processus qui peut éventuellement aboutir au
phénomène de chimiorépulsion. À l’inverse, l’activation de Cdc42 et de Rac1
via celle de N-WASP (Wiskott-Aldrich syndrome protein) et PAK (serine-
threonine kinase p21-activated kinase) induit la formation de filopodes [70] et
de lamellipodes [71] qui vont autoriser la croissance axonale et le phénomène
d’attraction en réponse à un signal attractif.
Une autre explication possible, mais qui reste à verifier, consiste à sup-
poser que grâce à la surface verre-EDA nous avons stimulé la fabrication du
NGF par la cellule [72], et en quantité suffisante pour qu’il puisse stimuler
les récepteurs NGF et induire la différenciation des PC12.
Une troisième interprétation potentielle repose sur le fait que les filo-
podes envoient des ”salves” de Calcium à la cellules à travers le cône de
croissance [73]. Comme la concentration en ions Ca2+ dépend du type de l’in-
teraction établie entre les filopodes et le substrat, il se peut que la présence
4. Surfaces modifiées pour stimuler la régénération axonale 32

des gradients dans l’énergie d’adhésion provoque des gradients diffusibles des
ions transmis au cône de croissance et par conséquent dans le corps cellulaire.
Il en résulte une croissance des neurites par étirement.
En conclusion, le travail présenté dans ce chapitre montre la pertinence du
contrôle de l’interaction neurones substrats. Ce contrôle passe par la combi-
naison de l’adhésion non spécifique et la rugosité de la surface. Il est probable
que chacun des mécanismes proposés plus haut, pris seul, n’explique pas les
résultats obtenus mais que leur combinaison peut fournir une interprétation
satisfaisante. Cette combinaison reste à démontrer, c’est ce qui constituera
la suite de ce travail.
Troisième partie

AUTRES ACTIVITÉS DE RECHERCHES


34

4.3 A l’université de Cergy-Pontoise

4.3.1 Film de Langmuir-Blodgett

Durant mon poste d’ATER, j’ai rejoint l’équipe du professeur Françoise


Perrot au Laboratoire de Physique des Matériaux et des Surfaces. Le su-
jet de recherche de l’équipe concerne l’élaboration et l’étude des propriétés
physiques d’émulsions bidimensionnelles. Des émulsions à deux dimensions
sont réalisées par étalement à la surface de l’eau (films de Langmuir) d’un
mélange de deux molécules amphiphiles non miscibles entre elles. Nous ob-
tenons donc des domaines de l’un des composés dans une phase continue de
l’autre. On a ainsi l’équivalent bidimensionnel d’une émulsion tridimension-
nelle (eau/huile). Une fois ces émulsions caractérisées, elles sont déposées sur
des substrats solides (mica) par la technique de Langmuir-Blodgett. Les pro-
priétés de mouillage de ces substrats modifiés, sont alors étudiées en mesurant
l’angle de contact de gouttes d’eau. Grâce à la microscopie de fluorescence il
est possible de contrôler les films après transfert sur le substrat, de façon à
bien corréler les propriétés de mouillage et les caractéristiques de l’émulsion.
5. AU CENTRE DE RECHERCHE EN
MODÉLISATION MOLÉCULAIRE (CRMM)
UNIVERSITÉ DE MONS-HAINAUT (BÉLGIQUE)

5.1 Dynamique du mouillage et recherche et développement


pour l’industrie

J’ai rejoint le groupe du professeur J. De Coninck en tant que chercheur


contractuel dans le cadre d’un projet européen Fisrt-Europe1 . Une partie de
mon actvité de recherche portait sur l’étude expérimentale de la dynamique
de mouillage des polymères sur des surfaces caractérisées (plaquettes de Si-
licium et verre greffés) ainsi que sur l’étalement d’un liquide sur substrat
déformable. Ces études ont donné lieu à des collaborations avec l’industrie
(voir paragraphe activité de recherche pour l’industrie).
Une autre partie de mon activité de recherche au CRMM consistait à
étudier l’influence de la longueur de la chaı̂ne des molécules greffées (chi-
misorbées) sur la dynamique de mouillage. Dans ce but nous avons réalisé
des expériences de mouillage sur des surfaces de Silicium, sur lesquels nous
avons greffé des molécules organosilanes de tailles différentes (nombre de car-
bone différent 1-18). Sur la figure 5-1a est représentées le profil de la goutte
déterminé par ellipsométrie.
1
Fisrt-Europe programme de recherche Financé par la Commission Européenne et la
Région Wallonne Belge
5. Au CRMM Université de Mons-Hainaut (Bélgique) 36

Sur la figure 5-1b c’est l’évolution temporelle de la longueur du film de


mouillage qui est représentée, et dont l’évolution vérifie la relation L(t) =

Dt, où D désigne le coefficient de diffusion du PDMS20 (polydiméthylsiloxane
ayant une viscosité de 20 mPa s) en étalement sur une surface modifiée par
mise en incubation pendant 24 heures dans du HMDZ (Hexamethyldisila-
zane). Ceci constitue un excellent moyen de caractérisation de l’interface.
Dans ce travail nous avons relié le coefficient de diffusion de chaque po-
lymère caractérisé par sa tension de surface et sa viscosité à la tension critique
de la surface du solide. Nous avons montré que la dynamique de mouillage du
PDMS20 sur HMDZ24 est contrôlée par la friction du liquide sur la surface
solide.

Figure 5-1 : a) Profil ellipsometrique et b) la longueur du film à la base d’un li-


quide huile silicone PDMS de viscosité égale à 20 mPas en étalement
sur une plaquette de silicium dont la surface est recouverte par du
HMDZ24 , le coefficient de diffusion D = 9.3110−11 m2 s−1 pour cette
interface : PDMS20/HMDZ24 .

J’ai aussi étudié le mouillage à l’interface liquide-liquide (sujet de stage


DEA de Pierre-Henri Guyelle). En associant le travail expérimental et la
modélisation par dynamique moléculaire réalisée par J. De Coninck. Le tra-
vail expérimental consiste à monter un appareillage expérimental fiable pour
5. Au CRMM Université de Mons-Hainaut (Bélgique) 37

mesurer les rayons des gouttes ainsi que l’angle de contact en fonction du
temps.
Dans le cas du mouillage liquide-liquide, en plus des modes de dissipations
de l’énergie dus à la viscosité et à la friction du liquide sur le solide il faut tenir
compte de la dissipation visco-élastique due à la déformation du substrat.
Dans le cadre du projet First-Europe j’ai effectué un séjour de six mois au
laboratoire du professeur P. G. De Gennes dans l’équipe du professeur A. M.
Cazabat et six autres mois au sein du Centre de Recherche et développement
du groupe Glaverbel (multinationale de l’industrie du verre).
6. INDUSTRIE

6.1 Travaux de recherches pour l’industrie

6.1.1 Unilever (Hollande) : Mouillabilité des poudres en fonction de la


viscosité et de la température du liquide.

Afin de résoudre des problèmes rencontrés dans la production des ta-


blettes de lessives, j’ai étudié dans le cadre de ce contrat, l’influence du
transfert thermique sur le mouillage(le liquide et le substrat ne sont pas à la
même température).
(Pour des raisons de confidentialité, je ne peux donner plus de détails sur ce
travail ).

6.1.2 Glaverbel (Belgique) : Traitement du verre, mouillage du verre,


dépôt de couches d’argenture sur verre.

Dans le cadre du programme First-Europe j’ai travaillé au centre de re-


cherche et développement de Galverbel à Jumet (Belgique) et dans l’unité
de production des miroirs à Zeebrugge. Dans ce travail il faillait résoudre un
problème lié à la qualité des miroirs. Ces derniers présentaient une anomalie
appelé voile. L’anomalie se caractérise par l’apparition des zones claires et
sombres, qui sont mises en évidence une fois le miroir est soumis à une lumière
intense (test de qualité). Cette anomalie est attribuée à des différences dans
l’épaisseur de la couche d’argent. Pour comprendre la formation et l’origine
6. Industrie 39

de cette variation d’épaisseur il a fallu reproduir sous microscope la réaction


d’oxydo-réduction de laquelle résulte la formation de la couche d’argent.

Figure 6-1 : a) cristaux en formation dans la solution réductrice et apparition des


zones d’argent épaisses après le passage du front de la solution d’ar-
genture(flèche rouge). b)apparition des zones d’argentures épaisses
(flèches)autour des cristaux de la solution réductrice.

Figure 6-2 : Image de la couche d’argent déposée après filtration de la solution


du réducteur. On remarque que l’épaisseur de la couche est uniforme
c’est à dire que le miroir ne présente aucune anomalie. (La tache
noire du centre, c’est l’endroit du dépôt des deux solutions : argent
et réducteur)

La figure 6-1 représente la formation de sites de nucleations autour des-


quels il y a aura une formation privilégié d’argent. Ces sites représenteront
par la suite dans le produit final (miroir) les endroits avec une couche d’ar-
gent plus épaisse qu’ailleurs. Ces sites de nucleations sont engendrés par des
6. Industrie 40

cristaux présents dans la solutions utilisé par Glaverbel. Après une procédure
de nettoyage approprié des surfaces de verre et la filtration des solutions du
réducteur utilisé un dépôt d’argenture uniforme est obtenu et il ne présente
aucune anomalie. La figure 6-2 montre un dépôt de couche d’argenture d’égale
épaisseur, ce qui signifie que les miroirs ainsi fabriqués ne présenterons aucune
anomalie.

Arjo Wiggins (Belgique) : Fabrication du papier

Caractérisation du papier et optimalisation des performances suivant l’uti-


lisation : écriture à main, impression, papiers pour facturations, . . ..
Dans cette étude (stage DEA Virginie Vanbelle) nous avons tenté de
relier les propriétés de mouillage des fibres constituants le papier et les
propriétés de mouillage de sa surface. Pour ce faire nous avons réalisé des
expériences de cinétique d’imbibition des échantillons de papiers en accro-
chant un échantillon à une balance (tensiomètre), et des expériences de dy-
namique de mouillage en étudiant les relaxations de gouttes d’eau et d’encre
sur la surface du papier.
Nous n’avons pas pu établir une relation directe entre les propriétés de
mouillage de la surface du papier et le mouillage des ses fibres. L’une des
raisons est que les surfaces du papiers subissent des traitements diverses
selon l’utilisation pour laquelle elles sont destinées.
Néanmoins, nous avons pu réaliser une description qualitative des trai-
tements des différents types de papiers en se basant sur les propriétés de
mouillage de leurs surfaces ainsi q’une classification en fonction de la vitesse
d’absorption du liquide.
6. Industrie 41

6.1.3 Libeltex (Belgique) : Mouillage des fibres, et des tissus textiles

J’ai été chargé par le CRMM d’étudier les tissus produit par LibelTex
et de trouver la densité optimale. Il s’agit de tissus poreux utilisés dans les
couches-culottes. J’ai effectué mes investigations en utilisant la balance du
tensiomète pour mesurer la quantité d’eau absorbée par le tissu. L’analyse
des résultats est faite en se basant sur le modèle de Lucas-Washburn mo-
difié [3] pour la montée capillaire. Ceci a permis de montrer l’existence d’un
extremum du rayon effectif correspondant à une densité inférieure à celle
produite à l’époque par LibelTex (figure 6-3).

Figure 6-3 : Rayon moyen en fonction de la densité de tissu

Parc d’Aventures Scientifiques : Exposition sur les matériaux

La région de Mons (Belgique) souhaitait avoir un Parc d’aventures Scien-


tifiques (à l’image de la cité des sciences de la Villette). Notre laboratoire a
été chargé de monter l’exposition sur les matériaux au sein de ce parc. Dans
ce dessein, j’ai contribué de façon très active à la concrétisation de ce pro-
jet : d’une part, d’un point de vue vulgarisation des concepts scientifiques
les plus complexes pour le grand public, et d’autre part soutenir cette vi-
6. Industrie 42

sion simpliste par des expériences visuelles effectuées par les visiteurs ou des
démonstrations exécutées par les animateurs de l’exposition.

6.1.4 Société Nationale des Poudres et Explosifs(SNPE) :


Diffusion des solvants

La SNPE à Pont-de-Buis souhaitait une formulation mathématique des


processus de diffusion des solvants au cours de l’essorage des pâtes de ni-
trocellulose, ainsi que des mesures infrarouge de surface. J’ai participé à ce
travail sous la direction de M. PRIVAT (professeur à l’U.B.O -Faculté des
Sciences de Brest-), et en collaboration avec E. GENTRIC (Ingénieur de re-
cherche à l’U.B.O -Faculté des Sciences de Brest-) et P. TURQ ( Professeur
à Paris 6).
7. AU CENTRE DE RECHERCHE SUR LES
MÉCANISMES DE LA CROISSANCE
CRISTALLINE (CRMC2)

7.1 Mouillage dans les métaux liquides

Le projet consistait à étudier l’influence de la pesanteur (sous vide et


sur terre) sur l’épaisseur de la couche mouillante dans le cas du système
métallique binaire Gallium-Plomb. Le but est d’appliquer ce procédé au
système Cobalt-Cuivre(Co-Cu). L’alliage Co-Cu est l’un des projets sur les
matériaux qui seront expérimentés dans la Station Spatiale Internationale.
Ce projet est financé par l’Agence Spatiale Européenne (ESA), et réalisé
en collaboration avec le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) et son
homologue allemand (DLR).
L’objectif est d’étudier d’abord sur terre et en lévitation magnétique (au
DLR à Cologne) certaines propriétés de ces alliages : Les transitions de phases
et l’évolution microstructurale, d’une part, les propriétés de surface, et les
propriétés de mouillage liquide-liquide d’autre part.
Par ailleurs ces alliages sont d’un grand intérêt pour les applications in-
dustrielles. En effet, cet alliage sera constitué d’une matrice de cuivre avec des
inclusions de cobalt, qui est un matériau magnétique. En plus les propriétés
mécaniques du composite ainsi formé le rendent très facilement intégrable
dans d’autres matériaux.
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The small GTP-binding protein rac regulates growth factor-induced
membrane ruffling, Cell 70, 401 (1992).
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siakowski, H. Thoenen, and Y. Barde, Molecular cloning and expression
of brain-derived neurotrophic factor, Nature 341, 149 (1989).
[73] T. M. Gomez, E. Robles, M. Poo, and N. C. Spitzer, Filopodial calcium
transients promote substrate-dependent growth cone turning, Science
291, 1983 (2001).
Quatrième partie

CURRICULUM VITÆ
51

Ahmed Hamraoui

Né le : 30 Septembre 1963 à Oujda-Maroc


Nationalité : Française
Situation de famille : Marié, 2 enfants
Adresse personnelle : 30, Avenue des bas Chaumiers
91170 Viry Châtillon
Téléphone personnel : 01 69 45 46 35 / 06 26 47 78 35
Adresse professionnelle : Laboratoire de N euro − Physique Cellulaire
Université Paris V - UFR Biomédicale
45 rue des Saints-Pères, 75270 Paris Cedex 06
Téléphone professionnel : 01 42 86 21 30
Fax : 01 42 86 20 85
Email : ahmed.hamraoui@univ-paris5.fr

TITRES UNIVERSITAIRES
1996 : Thèse de doctorat en Physico-Chimie des Interfaces.
Titre de la thèse : Transition de prémouillage et transitions de
couches (layering) à l’interface solide-liquide. Système : silice-
eau-2,5diméthylpyridine.
Mention très honorable et félicitations du jury.
Directrice de thèse : Professeur M. PRIVAT.
Soutenue le 9 janvier 1996 à l’Université de Bretagne Occidentale
Brest.
1991 : D.E.A :”Polymères - Interfaces et Etat Amorphe”, Montpellier
II.
1990 : Maı̂trise de Physique, option physique de l’état solide.
Faculté des Sciences d’Oujda (Maroc).
1989 : Licence de Physique, (Idem).
1988 : DEUG A, (Idem)
52

POSTES OCCUPES
Sept 2003 Maı̂tre de Conférences en 28ème Section à l’Université René
Descartes - Paris 5, UFR Biomédicale.
2002-2003 ATER, 30ème Section, à l’Université Pierre et Marie Curie,
Laboratoire de Physique de la Matière Condensée, Collège
de France (Equipe du professeur A. M. Cazabat).
2001-2002 Chercheur contractuel au Centre de Recherche sur les
Mécanismes de Croissance Cristalline, UPR CNRS 7251,
Luminy Marseille.
1999 -2001 Chercheur contractuel au Centre de Recherche en
Modélisation Moléculaire, Université de Mons-Hainaut, Bel-
gique. (Directeur Professeur J. De Coninck).
1998-1999 Post-doctorant au Physical Chemistry 1, Lund University
Sweden, (Directeur Professeur B. Lindman). Bourse Marie
Curie.
1997-1998 ATER, 28ème Section, à l’Université de Cergy-Pontoise, La-
boratoire de physique des matériaux et surfaces. (Directeur
Professeur F. Perrot).

ACTIVITES D’ENSEIGNEMENTS
Enseignement Niveau Filière Etablissement
TD, TP de Phy- 1ère année PCEM, DEUG Paris 5
sique et cours SV et Master
M1
TD et TP de 1ère année SPI et MIAS Paris 6
Physique
TD et TP de 1ère et 2ème DEUG ST, Cergy-Pontoise
Physique année MIAS et SV

PARTICIPATION A LA FORMATION
DOCTORALE
Encadrements des étudiants en DEA et en Maı̂trise à l’Université de Brest
et de Mons-Hainaut(Belgique).
DEA Chimie Fine à l’université de Brest, encadrements par-
tiels :
– Anne-Marie Méar : Effets moléculaires et influence des phénomènes
critiques sur l’allure d’une isotherme d’adsorption à 10˚C. Systme silice
/ eau - 2,5diméthylpyridine, 1993 (Publication P1 et P10)
53

– Isabelle Mazeas : Diagramme de phases binaire déterminé par DSC.


Influence sur les isothermes d’adsorption, 1998 (Publication P6)
– Pascal Pelerin : Etude méthodologique de l’adsorption à l’interface solide–
liquide par RMN. Système eau 2,5diméthylpyridine, 1998 (Publication
P6)
Stage de Fin d’études (DEA physique) à l’Université de Mons-
Hainaut :
– Jean-Pierre Balland : Dynamique moléculaire : mouillage et surfactants
à l’échelle microscopique, Juin 2000
– Virginie Vanbelle : Caractérisation d’une surface de papier par des tech-
niques de mouillage, Juin 2000
– Pierre-Henri Guyelle : Dynamique d’étalement sur un liquide, Juin
2001
Stage du DEA Physico-Chimie moléculaire de l’Université Paris
XI :
– S. Kartout : Elaboration et caractérisation des surfaces modifiées pour
l’adhésion des neurones. Application au Patch-Clamp, Juin 2004

LISTE DES PUBLICATIONS


P1 Monolayers, critical layers and wetting films in a liquid-liquid-solid sys-
tem undergoing a wetting transition. Experimental study”
M. Privat, M. Amara, A. Hamraoui, H. Sellami and A. M. Méar. Ber.
Bunsenges. Phys. Chem, 98, 620, 1994
P2 ”Layering in a two-component liquid system undergoing a phase separa-
tion”
A. Hamraoui, M. Privat and H. Sellami. J. Chem. Phys., 106, 222,
1997
P3 ”Prewetting transition influenced by layering-like transitions, at a binary
liquid/solid interface”
A. Hamraoui and M. Privat, J. Chem. Phys., 107, 6936, 1997
P4 ”Experimental evidence of pure layering transitions in solid/liquid binary
mixture interface. System : silica/warter-2,5dimethylpyridyne”
H. Sellami, A. Hamraoui, M. Privat and R. Olier, Langmuir, 14 , 2402,
1998
P5 ”Impact of bulk phase transitions and wetting transitions on adsorption
isotherms in binary systems in contact with solid”
A. Hamraoui and M. Privat, J. Colloid Interface Science, 207, 46, 1998
54

P6 ”Surface phase transitions at liquid-mixture/solid interfaces”


I. Mazeas, P. Pelerin, H. Sellami, A. Hamraoui, R. Olier and M. Privat,
Langmuir, 15, 2879, 1999.
P7 ” Interfacial behaviour of whey proteins at air/water and oil/water inter-
faces studied by dynamic drop tensiometry, ellipsometry and spreading.”
T. Nylander, A. Hamraoui and M. Paulsson, Int. J. Science and Food
Technology, 34, 573, 1999
P8 ”Can a dynamic contact angle be understood in terms of friction coeffi-
cient ?”
A. Hamraoui, K. Thuresson, T. Nylander and V. Yaminsky, J. Colloid
Interface Science, 226, 199, 2000.
P9 ”Dynamic Wetting and De-wetting by aqueous solutions containing am-
phiphilic compounds.”
A. Hamraoui, K. Thuresson, T. Nylander, K. Eskilsson and V. Ya-
minsky, Progress in Colloid and Polymer Science, 116, 113, 2000.
P10 ”Critical and wetting transitional adsorption behaviour in a liquid system
against vapour and other walls”
J. P. Huruguen, M. Amara, A. M. Méar, A. Hamraoui, R. Olier and
M. Privat. J. Phys : Condens. Matter, 13, 4939, 2001.
P11 ”Films driven by surface tension gradients”
M. Cachile, M. Schneemilch, A. Hamraoui and A. M. Cazabat, Adv.
Colloid Interface Sci, 96, 59, 2002.
P12 ”Analytical approach for the Lucas-Washburn Equation”
A. Hamraoui and T. Nylander, J. Colloid Interface Science, 250, 415,
2002
P13 ”Fingering phenomena during spreading of surfactant solutions”
A. Hamraoui, M. Cachile, C. Poulard and A. M. Cazabat Colloid and
Surfaces A : Physico-Chemical and Surface Engineering, 250, 215, 2004

COMMUNICATIONS A UN CONGRES
C1 ”From monolayers to critical layers and from layers to films through the
influence on adsorption of a wetting Transition. Experimental study ”.
Affiche.
2nd Liquid Matter Conference Florence, Italy, 18-22 September 1993.
M. Privat, M. Amara, A. Hamraoui and H. Sellami.
C2 ”Monolayers, critical layers, and wetting films in liquid-liquid-solid sys-
tem undergoing a wetting transition. Experimental study ”. Affiche.
55

Discussion meeting of the Bunsengesellschaft für Physikallische Chemie :


Phase Transition at Interfaces. Bad Herrenalb. Germany 22-24 Septem-
ber 1993.
M. Privat, M. Amara, A. Hamraoui and H. Sellami.
C3 ”Adsorption isotherms as experimental tests for nucleation processes of
liquid phases and film at liquid-solid contacts”. Affiche et communication
orale.
14th General Conference. European Physical Society - Condensed Matter
Division. Madrid, Spain, 28-31 March 1994.
M. Privat, M. Amara, A. Hamraoui, H. Sellami, and A. M. Méar.
C4 ”Layering in solid-liquid interface. Consequences on prewetting”. Affiche.
3rd Liquid Matter Conference (European Physical Society). Norwich,
UK, 6-10 July 1996.
A. Hamraoui, H. Sellami and M. Privat
C5 ”Prewetting in a binary liquid system in contact with solid”. Affiche
3rd Liquid Matter Conference (European Physical Society). Norwich,
UK,6-10 July 1996.
A. Hamraoui, and M. Privat
C6 ”Phase equilibria effects on adsorption in environmental systems” Com-
munication orale.
16th European Seminar on applied Thermodynamics - Pont à Mousson,
France, June 19-22, 1997
M. Privat, A.-M. Mear and A. Hamraoui
C7 ” Prewetting transition influenced by layering-like transitions, at a binary
liquid/solid interface”. Communication orale.
25th International Conference on solution Chemistry - Vichy, France,
August 26-31, 1997
A. Hamraoui and M.Privat
C8 ”Monolayers, critical layers and wetting films in a liquid-liquid-solid sys-
tem undergoing a wetting transition. Experimental study ”.Affiche.
25th International Conference on solution Chemistry - Vichy, France,
August 26-31, 1997
A. Hamraoui and M. Privat
C9 ”A novel methodology to study wetting / dewetting by amphiphilic mo-
lecules in a capillary tube” Affiche.
Ninth Annual Surface and Colloid Science Symposium, 22-23 October
1998, Lund, Sweden.
A. Hamraoui, K. Thuresson, A. Fogden, F. Tiberg and T. Nylander
56

C10 ”Wetting and de-wetting phenomena by aqueous solution containing am-


phiphilic compounds and by Simple liquids.” 1st Nordic - Baltic Meeting
on Surface and Colloid Science - Communication orale
August 21-25, 1999 Vilnius, Lithuania
A. Hamraoui, K. Thuresson, T. Nylander and V. Yaminsky
C11 ”Wetting of powders Fundamental and applied research” Affiche
2000 International Fine Particle Institute (IFPRI) annual general mee-
ting 12-13 July 2000 Scheveningen, Den Haag, the Netherlands.
A. Hamraoui
C12 ”Dynamics study of capillary rise.” Communication orale.
2000 International Fine Particle Institute (IFPRI) annual general mee-
ting 12-13 July 2000 Scheveningen, Den Haag, the Netherlands
A. Hamraoui
C13 ”Transition d’états de surface et transition de mouillage. Interface Solide-
Mélange liquide”.
4éme Journées de la Matière Condensée. (Société Française de Physique).
Affiche.
Rennes 31 Août - 2 Septembre 1994.
A. Hamraoui, M. Privat.
C14 ”Transitions de couches (”layering ”) dans un mélange binaire présentant
une séparation de phase liquide-liquide” Affiche
. 5éme Journées de la Matière Condensée. (Société Française de Phy-
sique). Orléans 28-30 Août 1996.
A. Hamraoui, M. Privat et H. Sellami
C15 ”Transitions de prémouillage à l’interface solide-liquide.” Affiche.
5éme Journées de la Matière Condensée. (Société Française de Physique).
Orléans 28-30 Août 1996.
A. Hamraoui, M. Privat.
C16 ”Elaboration et études des propriétés physiques d’émulsions bidimension-
nelles”. Affiche et Communication orale
Journées thématiques de la monocouche à la vésicule : interactions entre
molécules d’intérêt biologique. 27 Mars 1998. Paris - Ministère de l’éducation,
national de la recherche et de la technologie. (Société Française de Bio-
physique)
V. Perrin, S. Cantin, A. Hamraoui, F. Benhabib et F. Perrot.
C17 ”Capillary rise : experimental, numerical and analytical approach”Affiche.
8éme Journées de la Matière Condensée. (Société Française de Physique).
Marseille 27-30 Août 2002.
A. Hamraoui, T. Nylander and K. Thuresson
57

C18 ”Elaboration et caractérisation des surfaces modifiées pour l’adhésion des


neurones et cellules gliales. Application au Patch-Clamp” Affiche.
9éme Journées de la Matière Condensée. (Société Française de Physique).
Nancy 30 Août- 03 Septembre 2004.
S. Kartout, S. Bonneau, A. Hamraoui, A. El-abed, V. Laurent, J. Heu-
vingh, S. Bernard et G. Louis

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