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Tassement des fondations à partir des essais de laboratoire

Chapter · February 2009

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Ali BOUAFIA
Saad Dahlab University
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Ali BOUAFIA
Département de Génie Civil
Faculté des sciences de l’ingénieur
Université Saâd Dahleb de Blida

CALCUL PRATIQUE DES FONDATIONS


ET DES SOUTENEMENTS

OFFICE DES PUBLICATIONS UNIVERSITAIRES


1, Place centrale de Ben-Aknoun (Alger)

I
Ouvrages au même auteur:

- Mécanique des sols appliquée-Problèmes résolus, éditions OPU,


ISBN 9961.0.0464.7, année 2000, 367 pages.
- Introduction au calcul des fondations, éditions SAB Alger,
ISBN 9947.0.0090.0, année 2003, 144 pages.
- Mécanique des sols- Principe de base et exercices résolus,
éditions EL-Maârifa Alger, ISBN 9961.48.114.3, Année 2004,
257 pages.
- Conception et calcul des ouvrages géotechniques, éditions SAB
Alger, année 2009, 367 pages.
- Essais in-situ dans les projets de fondations, éditions OPU
ISBN 9961.0.0692.5, année 2004, 305 pages.

Photo de couverture:

Haut à gauche:Réalisation d’un mur de soutènement-poids, renforcé par


des ancrages vissés. La technique adoptée SSS (Soil Screw System)
consiste à renforcer le talus par des ancrages hélicoïdaux vissés par une
machine rotative, à placer le maillage des armatures (treillis soudés) et
le fixer aux ancrages, et enfin construire le parement du mur par béton
projeté.Ce système de soutènement est caractérisé par un mode
opératoire rapide et facile, ce qui explique son large champ d’utilisation.
Haut à droite: Installation d’un pieu métallique foré instrumenté dans
un massif de sable humide au site expérimental du Rheu (Rennes,
France).
Haut au centre : Station d’essais du LCPC (Laboratoire Central des
Ponts & Chaussées) à Nantes pour le chargement d’un mur de
soutènement cantilever. Vue du mur au cours du remblaiement par
couches de sable.
Bas à droite : Réalisation d’une fondation en radier dans le chantier de
l’hotel Four Seasons en 1999 à San Francisco(états unis).Le radier a une
épaisseur variant de 1.2 à 2.4 m et se trouve à 21 m en sous-sol, ce qui a
nécessité un système de blindages sur les trois faces de l’excavation, afin
de renforcer les murs en parois moulés réalisées au préalable pour le
soutènement de la fouille.La photo illustre la phase finale de dépôt des
armatures du radier avant le coulage du béton.

II
SOMMAIRE

AVANT-PROPOS IV

1. INTRODUCTION AU CALCUL DES FONDATIONS


ET DES SOUTENEMENTS 1

2. CAPACITÉ PORTANTE DES FONDATIONS


A PARTIR DES ESSAIS DE LABORATOIRE 25

3. CAPACITÉ PORTANTE DES FONDATIONS


A PARTIR DES ESSAIS SUR PLACE 57

4. TASSEMENT DES FONDATIONS A PARTIR


DES ESSAIS DE LABORATOIRE 75

5. TASSEMENT DES FONDATIONS A PARTIR


DES ESSAIS SUR PLACE 103

6. CAPACITE PORTANTE DES PIEUX ISOLES 121

7. TASSEMENT DES PIEUX ISOLES 143

8. COMPORTEMENT D’UN PIEU ISOLE SOUS


FORCES LATERALES 163

9. EFFET DU GROUPE SUR LES PIEUX 183

10. STABILITÉ DES MURS DE SOUTENEMENT 195

11. STABILITÉ DES RIDEAUX DE PALPLANCHES 229

III
AVANT-PROPOS

En moins d’un siècle, la mécanique des sols a connu un développement


révolutionnaire en matière de caractérisation expérimentale du sol ainsi
que des méthodes de calcul des ouvrages géotechniques. Faisant partie du
génie géotechnique, cette jeune discipline enseignée aux élèves
ingénieurs impliqués dans leur future carrière à des projets de
construction, est une science appliquée qui a pour objectifs d’étudier le
comportement du sol et ses propriétés, et l’analyse des ouvrages en
interaction avec le sol.
Le sol supporte les fondations d’ouvrages, sert comme matériau de
construction tel que dans les barrages à noyau de terre et les remblais
routiers, contient des ouvrages souterrains tels que les tunnels, reçoit des
matériaux à stocker tels que les déchets industriels, et enfin sert à extraire
des minéraux et d’autres ressources de production de l’énergie et des
matériaux.
A l’heure actuelle, en dépit de l’épanouissement de cette discipline en
matière de développements théoriques et expérimentaux, certains
phénomènes souvent rencontrés en pratique sont encore mal connus et ne
peuvent être aisément analysés. En outre, certains aspects particuliers de
l’interaction sol/ouvrage et dont la théorie n’en tient pas compte par souci
de simplicité ne sont connus que vaguement.
En fait, le calcul des ouvrages géotechniques n’est pas une opération
automatique et nécessite souvent l’expérience ainsi que le sens du
jugement.
La formation d’ingénieurs en géotechnique doit viser à développer le
sens du jugement et l’art de décider, et ce parallèlement à un
enseignement des méthodes modernes de la mécanique des sols.
Un autre aspect marquant de la pratique géotechnique est la diversité
des méthodes et théories, et la large gamme d’approches expérimentales
pour caractériser le comportement du matériau sol, ce qui rend perplexe
un jeune ingénieur confronté à l’analyse des ouvrages.
La mécanique des sols est basée sur l’analyse expérimentale des
propriétés du sol et du comportement des ouvrages. Il va sans dire que
l’enseignement de la mécanique des sols aux futurs ingénieurs requiert le
recours à l’étude des cas rencontrés dans la pratique des projets. Le choix
des exercices et applications doit justement répondre à cette nécessité.
IV
Cet livre s’inscrit dans ce cadre et se propose de présenter, à travers
des exercices résolus, l’étude du comportement des fondations
superficielles et profondes, et des murs de soutènement.
Fruit de plusieurs années d’enseignement de la mécanique des sols et
des fondations au département de génie civil de l’université de Blida, ce
recueil d’exercices organisé en onze chapitres, traite de l’application des
méthodes modernes de l’analyse de la capacité portante, des déformations
des fondations et de la stabilité des murs de soutènement.
Chaque chapitre commence par un bref rappel des notions et des
méthodes de calcul, expose l’énoncé des exercices et renvoie aux
solutions détaillées en fin du chapitre. Le rappel du cours résume en fait
des notions exposées en détails dans les références 1 à 4. Il va de soi que
l’acquisition de ces références permet d’avoir un ensemble didactique
complet traitant de l’analyse du comportement des fondations et des
soutènements. En outre, des références bibliographiques issues de la
littérature géotechnique mondiale y ont été incluses en fin de chaque
chapitre, invitant à approfondir les connaissances dans un thème donné.
Le premier chapitre expose les principes généraux de calcul des
fondations et des soutènements, en définissant la terminologie et les
concepts utilisés.
Les chapitres 2 et 3 se proposent d’étudier la capacité portante des
fondations superficielles à l’aide des paramètres de résistance de
cisaillement déterminés aux essais de laboratoire, ou à l’aide des
méthodes empiriques et semi-empiriques basées sur les essais in-situ.
On analyse aux chapitres 4 et 5 le tassement des fondations
superficielles à travers les essais de laboratoire ou in-situ. Ces derniers
permettent l’utilisation des méthodes modernes de nature semi-
empirique.
Le calcul de la capacité portante des pieux est présenté au chapitre 6, à
la base des essais in-situ, conformément à la tendance actuelle des
méthodes de calcul.
L’analyse du tassement des pieux sous charges axiales est souvent
exigée dans les projets importants ou dans des conditions particulières de
comportement des fondations sur pieux (sol de résistance médiocre,…)
où il est nécessaire d’étudier l’ensemble de la courbe de chargement du
pieu, c’est à dire la relation charge-tassement par le biais de méthodes
numériques. Une telle analyse sera abordée au chapitre 7.
Dans certaines configurations sol/pieu telles qu’en cas de poussées
latérales d’un sol mou sous le remblai d’accès à un pont, des pressions du
V
vent sur un ouvrage élancé fondé sur pieux, ou des chocs latéraux dus aux
manœuvres d’accostage des bateaux sur les quais sur pieux, il importe
d’analyser la résistance latérale du sol et d’estimer les déplacements
latéraux sous charges latérales, ce qui est présenté au chapitre 8.
Le comportement d’un pieu au sein d’un groupe est différent de celui
du même pieu isolé. Cet effet de groupe se traduit en général par une
amplification des déplacements et une réduction de la capacité portante
du pieu au sein du groupe par rapport au pieu isolé. Il s’agit d’un
phénomène assez complexe encore en stade de recherche, et les méthodes
d’analyse sont assez rares. Le chapitre 9 se propose de présenter l’étude
du comportement d’un pieu au sein d’un groupe, à travers les méthodes
pratiques disponibles.
La détermination des pressions limites de poussée et de butée, ainsi
que l’analyse de la stabilité des murs rigides de soutènement sont
présentées au chapitre 10. En outre, le dimensionnement des rideaux de
palplanches, à travers les méthodes analytiques simplifiées, est présenté
au chapitre 11.
La majorité des exercices traités dans cet ouvrage sont issus de projets
réels de fondations, ce qui permet de concrétiser une diversité de
concepts et méthodes exposés dans un cours de mécanique des sols.
Dans certains passages de ce livre, des méthodes de calcul des
fondations sur pieux, ou de l’analyse de stabilité des murs de
soutènement nécessitent le recours à des programmes sur ordinateur. Une
copie de certains programmes mentionnés peut être obtenue sur simple
demande, en contactant l’auteur à l’adresse ci-après.
L’auteur estime qu’un tel ouvrage contribue modestement à
l’introduction aux ingénieurs d’une discipline clé dans la conception et
l’analyse des ouvrages de construction.

Alger, le 14 Janvier 2005

Ali BOUAFIA
Université de Blida\Département de Génie Civil
B.P : 270 R.P. Blida 09000 Blida, Algérie.
e-mail : bouafia1@yahoo.fr

VI
Figure 24. La photo en haut illustre le procédé de consolidation par
aspiration, inventé par l’ingénieur français Louis Ménard, et utilisé pour
consolider par préchargement les sols mous saturés de faible
perméabilité. Comme le schématise la photo d’en bas, le procédé consiste
en l’installation des tubes de transmission pour l’aspiration horizontale
et verticale ainsi que des tranchées périphériques. Une membrane
étanche est placée sur la surface du sol ainsi que sur la tranchée.
L’aspiration de l’air et le pompage de l’eau déclenchent une
consolidation isotrope accélérée en un temps relativement court, ce qui
présente un grand avantage par rapport au procédé traditionnel de
consolidation par préchargement par un remblai.
(Source : Ménard soltraitement, Nozay France)
74
CHAPITRE 4. TASSEMENT DES FONDATIONS A
PARTIR DES ESSAIS DE
LABORATOIRE

4.1. SYMBOLES ET NOTATIONS

s: Tassement du sol en un point donné (mm),


si: Tassement instantané (mm),
sic: Tassement instantané au centre de la fondation (mm),
sib: Tassement instantané au bord de la fondation (mm),
sc: Tassement final dû à la consolidation primaire (mm),
sf: Tassement final dû à la consolidation secondaire ou fluage (mm),
sm: Tassement moyen d’une fondation souple (mm),
soed: Tassement oedométrique en fin de consolidation primaire (mm)
q: Pression verticale appliquée à la base de la fondation (kPa),
E: Module d’Young du sol (MPa),
: Coefficient de Poisson du sol,
: Coefficient de correction du tassement oedométrique,
’: Coefficient d’élasticité
B: Largeur de la fondation (m),
L: Longueur de la fondation (m),
D: Fiche ou ancrage de la fondation dans le sol (m),
R: Rayon de la fondation circulaire (m),
PH: Coefficient du tassement d’une fondation souple,
PHm: Coefficient du tassement d’une fondation rigide,
I: Coefficient du tassement d’une fondation rectangulaire dans un
massif semi-infini,
Iw: Coefficient de tassement d’une fondation circulaire dans un
massif d’épaisseur finie,
H: Epaisseur de la couche du sol (m),
A: Coefficient de la pression interstitielle ou de Skempton,
Cf: Indice de fluage,
C: Indice de compression secondaire,
t100% : Temps de fin de consolidation primaire.

75
4.2. RAPPELS

4.2.1. DIFFERENTS ASPECTS DU TASSEMENT

Le tassement en un point donné du sol sous la fondation est en général


la résultante de trois composantes:

s = si +sc +sf

La valeur du tassement dépend de la rigidité relative sol/fondation.


Cette dernière est proportionnelle au rapport du module d’Young du
matériau de la fondation à celui du sol. Si la rigidité est élevée, la
fondation est dite rigide, le tassement de ce dernier est alors uniforme et
la pression transmise au sol n’est pas uniforme. Par contre, si la rigidité
relative est faible, la fondation est dite flexible, le tassement n’est pas
uniforme et la fondation subit une déflection. La pression transmise à la
surface est uniforme.

4.2.2. CALCUL DU TASSEMENT INSTANTANE

Le calcul du tassement instantané se base en général sur les méthodes


d'élasticité appliquée aux massifs. Le tassement d'une fondation
rectangulaire sous une pression verticale uniforme en surface d’un massif
élastique semi-infini se calcule par la formule de Giroud (1968) comme
suit:

2(1   2 )
sic  B. q. I
E
I est le facteur d'influence de la pression et dépend de l’élancement
horizontal de la fondation, =L/B. Pour une fondation souple I est donné
par :

1  1  2 1
I  Is  Ln(   2  1)  Ln( )
  
et pour une fondation rigide, le tassement est approximativement égal au
tassement moyen de la même fondation considérée comme souple sous
une charge uniforme (Giroud, 1968), et le facteur d’influence est:
76
1   3  ( 2  1) 3 / 2
I  Is 
3

Dans le cas d'un sol ayant une épaisseur H surmontant un substratum


indéformable, Giroud(1971) et Meyerhof & Ueshita(1968) ont montré
que le tassement sic pour une fondation souple est tel que:

2qB
sic  PH
E
et pour une fondation rigide, il est égal en première approximation au
tassement moyen sm de la même fondation considérée comme flexible:

qB
sic  PHM
E
PH et PHM sont des facteurs d'influence du tassement dépendant de L/B,
H/B et , et donnés par les tableaux 22 et 23 en annexe de ce chapitre.
Le tassement au centre est approximativement le double de celui au
bord pour une fondation souple, et égal à celui du bord pour une
fondation rigide.
En cas où une fondation rectangulaire est à une fiche D par rapport à la
surface, le tassement doit être corrigé par le facteur  pour tenir compte
de l’effet réducteur de l’élancement D/B sur le tassement. On utilise pour
le cas d’une semelle rectangulaire flexible l’abaque de Fox illustrée à la
figure 25. Il est aussi possible de tenir approximativement compte de
l’effet de la fiche sur les tassements en remplaçant dans les formules de
tassement la pression appliquée q par q-v0. v0 est la contrainte
verticale initiale à la profondeur D.
Dans le cas d'une fondation circulaire souple de rayon R, posée à la
surface d'un massif élastique semi-infini (H=), Ahlvin& Ulery(1962)
ont montré que le tassement d'un point se trouvant sur l'axe de symétrie
verticale de la fondation est donné, en posant  =Z/R, par:

2qR(1   2 ) 
sic  ( 2  1   )(1  )
E 2(1   ) 2  1

77
Figure 25. Abaque de Fox pour la correction du tassement d’une semelle
rectangulaire flexible.

Pour une fondation rigide sous une charge uniforme, le tassement est
approximativement égal au tassement moyen de la même fondation
supposée souple et uniformément chargée:

 .qR(1   2 )
sic 
2E
Il est à noter que l’expression précédente donne exactement le
tassement en cas d’une force concentrée Q= q..R2 (Giroud,1972).

78
Si le massif est constitué d'une couche d'épaisseur H posée sur un
substratum, Milovitch(1970) a montré que le tassement d'un point de la
surface, distant de r de l'axe vertical d'une fondation souple est donné
par :
2qR
sic  Iw
E
Au delà d'une distance r 2.4xR de l'axe vertical de la fondation, le
tassement en surface est pratiquement nul, ceci pour toutes les valeurs de
.
Il est à rappeler que pour une épaisseur du massif H plus grande que 6
fois le rayon de la fondation, le massif est considéré comme infiniment
épais.
Si la fondation est rigide, le tassement instantané en surface est donné
selon Poulos (1968), pour une force concentrée Q= q..R2, comme suit:
qR
sic  
E
Iw et  sont donnés respectivement par les tableaux 24,25 et 26 en
annexe.
Les fondations étudiées ci-dessus correspondent aux cas de souplesse
parfaite ou de rigidité infinie. Dans la réalité, il se peut que la rigidité soit
située entre ces deux cas. On caractérise alors le système sol/fondation
par une rigidité relative K. Pour une semelle continue de largeur B, et de
hauteur h, posée en surface d’un sol homogène infiniment épais et
chargée uniformément, la rigidité relative est donnée par :

1 1   s E p 2.h 3
2

K ( ) ( )
6 1   2p E s B
p et Ep sont les caractéristiques élastiques du matériau de la fondation.
Pour les fondations en béton armé, on peut prendre p =0.15 et Ep =32000
MPa. s et Es sont celles du sol.
Pour une semelle circulaire de rayon R, et de hauteur h, posée en
surface d’un sol homogène infiniment épais et chargée uniformément, la
rigidité relative est donnée par :

79
Ep h 3
K  (1   s )
2
( )
Es R
La fondation peut être considérée comme souple si K  0.01, et rigide si
K > 10.
La connaissance du module d’Young caractéristique du sol permet en
principe d’évaluer la rigidité relative et de s’orienter par la suite vers la
méthode convenable de calcul des tassements.
Les formules d’élasticité permettent le calcul du tassement instantané,
mais exigent la connaissance du module d’Young E du sol. Il existe des
corrélations empiriques qui permettent de déduire E à partir des essais
in-situ, ou à partir de certaines caractéristiques mécaniques telles que la
cohésion non drainée de l’argile saturée.
En pratique, pour les sols fins doués de consolidation, le calcul du
tassement instantané ne se fait pas directement, mais il est estimé comme
une fraction du tassement calculé à partir de l’essai oedométrique,
conformément aux règles de Burland qui sont utilisées en pratique pour
estimer le tassement total d’une argile en fonction de son tassement
oedométrique soed (tassement sans déformations latérales). Pour une argile
molle normalement consolidée, on peut prendre:

si = 10%.soed
sc = soed
s = 110%.soed

Pour une argile surconsolidée, les tassements sont estimés comme suit:

si = (50-60)%.soed
sc = (50-40)%.soed
s = soed

4.2.3. CALCUL DU TASSEMENT DE CONSOLIDATION


PRIMAIRE

Le calcul du tassement de consolidation primaire se base en général sur


les résultats de l'essai de compressibilité oedométrique. La méthode
d'intégration du tassement par tranches est souvent utilisée. Son
principal avantage est qu'elle permet de faire une analyse non linéaire du
tassement en fonction des contraintes. Le tassement calculé correspond à
80
la fin de consolidation primaire et le raisonnement doit se faire par
conséquent en contraintes effectives. La référence des profondeurs
correspond à la base de la fondation (voir figure 26). La méthodologie
est comme suit:
 Découper le sol en N tranches suffisamment minces telles que la
contrainte effective v' varie linéairement au sein de la tranche. Ainsi
la valeur de la contrainte au milieu de la tranche sera la valeur
moyenne représentative de v' dans toute la tranche. Le découpage
continue jusqu'à ce que v' devient négligeable dans un massif
semi-infini, ou jusqu'à la base du sol étudié dans le cas d'un sol
d'épaisseur finie,
 Calculer v au milieu de la tranche i à l'aide des méthodes
d'élasticité. La référence 9 regroupe les différentes méthodes
d’élasticité pour le calcul des contraintes,
 Calculer la contrainte effective v' = v0' + v,
 Calculer le tassement sc(i) de la tranche i sous v'(i),

Le calcul du tassement diffère selon que v' est supérieure ou


inférieure à c'. Dans le cas où v' > c':

Hi  
sc (i )  (Cs . Log c '  Cc . Log v ' )
1  e0 (i )  v 0'  c'
En cas où v' < c' :

Hi 
sc (i )  (Cs . Log v ' )
1  e0 (i )  v 0'
Notons qu’en cas d’un essai correctement fait, la présence éventuelle
du point représentant v0 sur la partie vierge de la courbe oedométrique
(donc v0 > c), correspond à un sol récent en train de se consolider sous
son poids propre, ce qui exige l’utilisation d’une technique de
renforcement de ce sol.
 Calculer la tassement oedométrique total: scoed =sc(1) + ....... + sc(N).

81
Figure 26. Schéma de découpage du sol en des tranches

Le tassement calculé est dit oedométrique car il correspond à des


déformations horizontales nulles du sol. Ce cas se rencontre dans les
fondations de dimensions très grandes devant l’épaisseur de la couche du
sol argileux, tel qu’un radier fondé sur une couche argileuse mince
surmontant un substratum, ou une semelle continue ayant B/H très grand
(voir figure 27). Par contre, si le rapport B/H est faible, les
déformations latérales sont non négligeables et influencent considér-
ablement le tassement des fondations. Dans ce cas, le tassement
oedométrique ainsi calculé, est à corriger par la méthode de Bjerrum &
Skempton, pour tenir compte de l’influence des déformations latérales,
comme suit :

sc = . scoed =[’.(1-A) + A].scoed

A est le coefficient de pression interstitielle (coefficient de Skempton), à


mesurer à partir d'un essai triaxial non drainé avec mesure de pression
interstitielle ((essai UU+u).

82
Figure 27. Influence du rapport B/H sur le tassement d’une fondation

Le coefficient ’ est déduit de la théorie d'élasticité selon la géométrie


de la fondation et l'épaisseur de la couche du sol. Les valeurs de ’ sont
regroupées au tableau 27.
En absence de mesure du coefficient A, Skempton recommande les
marges suivantes pour les matériaux argileux, dans le tableau 28.

Tableau 27. Valeurs du coefficient ’

H/B 0.0 0.25 0.50 1.0 2.0 4.0 10.0 


Fondation ’=1.0 0.67 0.50 0.38 0.30 0.28 0.26 0.25
circulaire
Fondation ’=1.0 0.74 0.53 0.37 0.26 0.20 0.14 0.00
continue

Il à noter que selon le règlement français fascicule 62, en cas d’un sol
argileux formé de couches de compressibilités différentes, la correction
du tassement oedométrique sk de la couche k se fait par le coefficient

83
Tableau 28.Marges recommandées du coefficient A de Skempton

Sol Marge de A
Argile molle A > 1.00
Argile normalement consolidée 0.50-1.00
Argile surconsolidée 0.25-0.50
Argile sableuse fortement 0.00-0.25
surconsolidée

correspondant, soit µk, et le tassement total sera :

s =  µk.sk

En outre, ce même règlement recommande que la solution de fondation


superficielle est à exclure en cas où le facteur µ est supérieur à 1, ce qui
correspond en fait à une argile molle très sensible. Il y’a lieu d’améliorer
les propriétés de ce sol par les différentes techniques de renforcement du
sol.

4.2.4. CALCUL DU TASSEMENT DE CONSOLIDATION


SECONDAIRE OU DE FLUAGE

La figure 28 illustre l'évolution des états d'un sol fin en cours de


consolidation. L'état initial est représenté par le point A (e 0, v0'). L'état
final de consolidation primaire est repéré par le point B(ec, c'). Le point
C(e(t), c'), variable dans le temps, représente l'évolution de l'indice des
vides au cours du fluage. Le passage du point A au point C donne un
indice des vides e tel que:
e = e0 -Cs.Log(c'/v0') - Cf.Log (t /t100%) pour t >> t100%

Cf est l'indice de fluage. C'est la pente de la partie de la courbe e-Log(t),


tendant généralement vers une droite pour t >> t100%. Ce paramètre
s'obtient à partir de l'essai odométrique de fluage au laboratoire.

84
Figure 28. Schématisation de la consolidation secondaire

La méthode de Baghery & Magnan(1981) est recommandée pour


estimer le tassement du fluage. Cette méthode suppose que le tassement
est unidimensionnel (pas de déformations horizontales) et que les
consolidations primaire et secondaire sont séparées. Le tassement de
fluage est évalué comme suit:

sf(t) = H0.max(f1(t), f2(t))

Cf
f 1 (t )  Log (t )
4.(1  e0 )

5.C f 3.C f
f 2 (t )  Log (t )  Log (t 99% )
2.(1  e0 ) 2.(1  e0 )

H0 est la distance de drainage. Le temps t est compté du début de


chargement du massif (en minutes). t99% est, selon les auteurs de la
méthode, le temps de fin de consolidation primaire.

85
4.3. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. S. Amar (1977) Prévision de tassement et constatations, Comptes


rendus du 5e Congrès du sud-est asiatique de Mécanique des Sols et
des Travaux de Fondations, Bangkok, 2-4 juillet 1977.
2. Ministère de l'équipement, du logement et des transports (1993) Règles
techniques de conception et de calcul des fondations des ouvrages de
génie civi", C.C.T.G, fascicule 62- titre V, 182 pages, Paris.
3. Tomlinson,M.J (1996) Foundation design and construction, éditions
Longman Scientific & Technical, UK, 834 pages.
4.Frank, R(1991)Quelques développements récents sur le
comportement des fondations superficielles, Rapport présenté au 10e
Congrès Européen de Mécanique des Sols, Florence, mai 1991, Volume
I, pp1003-1029.
5.Poulos, H.G. & Davis,E.H (1973) Elastic Solutions for Soil and
Rock Mechanics, Series in Soil Engineering, John Wileys & Sons
editors, 405 pages.
6.Giroud, J.P et Tran-Vo-Nhiem (1972) Tables pour le calcul des
fondations, 3 tomes, éditions Dunod, Paris.
7. Bowles, J.E (1997) Foundation analysis & design, éditions Mc. Graw
Hill inc., 5e édition, 1002 pages.
8. Philiponnant, G & Hubert, B (1998) Fondations et ouvrages en terre,
Editions Eyrolles, Paris, 547 pages.
9. Bouafia, A (2004) Mécanique des sols- principes de base et problèmes
résolus, éditions El-Maârifa Alger, ISBN 9961.48.114.3, 257 pages.

86
ANNEXE : Tableaux des facteurs d’influence

Tableau 22.Valeurs de PH (= L/B et  =2H/B)

Cas =0.3
 =1 1.5 2 2.5 3 5 10 
0.0 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000
0.2 0.037 0.037 0.037 0.037 0.037 0.037 0.037 0.037
0.4 0.076 0.076 0.076 0.076 0.076 0.076 0.076 0.076
0.6 0.121 0.119 0.118 0.118 0.118 0.117 0.117 0.117
0.8 0.163 0.161 0.160 0.160 0.160 0.159 0.159 0.159
1.0 0.202 0.200 0.199 0.198 0.197 0.196 0.196 0.195
1.2 0.236 0.239 0.239 0.238 0.237 0.237 0.236 0.234
1.4 0.266 0.274 0.274 0.273 0.272 0.271 0.270 0.267
2.0 0.328 0.350 0.364 0.364 0.362 0.360 0.360 0.356
3.0 0.384 0.432 0.456 0.463 0.468 0.465 0.463 0.462
4.0 0.416 0.478 0.511 0.532 0.542 0.551 0.545 0.544
5.0 0.435 0.505 0.550 0.575 0.590 0.615 0.610 0.605
10 0.470 0.562 0.620 0.670 0.700 0.780 0.810 0.804
20 0.490 0.590 0.660 0.715 0.760 0.870 0.980 1.005
 0.511 0.618 0.697 0.760 0.812 0.957 1.158 

Cas =0.5
 =1 1.5 2 2.5 3 5 10 
0.0 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000
0.2 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000
0.4 0.015 0.011 0.009 0.009 0.009 0.009 0.009 0.009
0.6 0.039 0.030 0.029 0.028 0.027 0.025 0.025 0.025
0.8 0.070 0.058 0.054 0.054 0.049 0.047 0.047 0.047
1.0 0.106 0.092 0.084 0.080 0.077 0.074 0.074 0.072
1.2 0.138 0.126 0.116 0.110 0.106 0.102 0.100 0.098
1.4 0.166 0.157 0.146 0.139 0.135 0.128 0.126 0.123
2.0 0.228 0.234 0.228 0.220 0.212 0.198 0.194 0.190
3.0 0.286 0.313 0.320 0.318 0.314 0.296 0.284 0.274
4.0 0.320 0.356 0.376 0.384 0.384 0.370 0.350 0.342
5.0 0.340 0.385 0.415 0.430 0.435 0.430 0.405 0.395
10 0.380 0.450 0.500 0.540 0.560 0.620 0.600 0.556
20 0.400 0.480 0.535 0.585 0.615 0.705 0.780 0.721
 0.421 0.509 0.575 0.626 0.669 0.789 0.954 

87
Tableau 23.Valeurs de PHM ( = L/B et  =H/B)

Cas =0.3
 =1 1.5 2 2.5 3 5 10 
0.0 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000
0.1 0.075 0.075 0.075 0.075 0.075 0.075 0.075 0.073
0.4 0.271 0.278 0.280 0.282 0.283 0.286 0.287 0.284
0.6 0.376 0.391 0.399 0.403 0.406 0.412 0.416 0.413
0.8 0.457 0.485 0.498 0.506 0.511 0.521 0.529 0.525
1.0 0.519 0.561 0.581 0.592 0.601 0.616 0.628 0.624
1.2 0.567 0.621 0.650 0.665 0.676 0.697 0.713 0.711
1.4 0.604 0.671 0.706 0.727 0.740 0.768 0.788 0.791
2.0 0.678 0.772 0.828 0.862 0.886 0.930 0.964 0.982
3.0 0.741 0.862 0.939 0.992 1.031 1.108 1.164 1.206
4.0 0.770 0.909 1.001 1.066 1.115 1.221 1.301 1.370
5.0 0.785 0.935 1.040 1.110 1.165 1.295 1.400 1.498
10 0.830 0.980 1.110 1.200 1.280 1.470 1.650 1.894
20 0.840 1.010 1.145 1.260 1.340 1.585 1.870 2.293
 0.861 1.045 1.183 1.296 1.390 1.662 2.044 

Cas =0.5
 =1 1.5 2 2.5 3 5 10 
0.0 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 0.000
0.2 0.046 0.040 0.037 0.035 0.034 0.031 0.028 0.026
0.4 0.133 0.123 0.117 0.113 0.110 0.104 0.098 0.090
0.6 0.219 0.211 0.204 0.200 0.196 0.189 0.182 0.167
0.8 0.293 0.293 0.288 0.283 0.280 0.272 0.265 0.248
1.0 0.354 0.363 0.362 0.359 0.356 0.350 0.344 0.320
1.2 0.402 0.422 0.426 0.426 0.424 0.418 0.412 0.386
1.4 0.441 0.471 0.481 0.485 0.485 0.481 0.475 0.449
2.0 0.518 0.576 0.604 0.618 0.624 0.632 0.630 0.597
3.0 0.586 0.671 0.722 0.753 0.773 0.803 0.814 0.778
4.0 0.622 0.724 0.789 0.834 0.864 0.918 0.945 0.914
5.0 0.645 0.755 0.830 0.885 0.925 1.000 1.045 1.021
10 0.675 0.805 0.890 0.960 1.015 1.140 1.265 1.346
20 0.690 0.830 0.935 1.015 1.075 1.250 1.455 1.674
 0.710 0.861 0.975 1.068 1.145 1.370 1.685 

88
Tableau 24. Valeurs de Iw d’une fondation circulaire flexible  = 0.3

r/R 0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 10


0.5 0.397 0.392 0.379 0.351 0.301 0.173
H/2R 1.0 0.613 0.604 0.578 0.531 0.456 0.305
2.0 0.757 0.745 0.717 0.665 0.584 0.423
3.0 0.803 0.793 0.764 0.711 0.629 0.469

Tableau 25. Valeurs de Iw d’une fondation circulaire flexible  = 0.45

r/R 0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 10


0.5 0.278 0.275 0.268 0.249 0.212 0.109
H/2R 1.0 0.488 0.482 0.461 0.422 0.361 0.229
2.0 0.632 0.626 0.601 0.557 0.488 0.347
3.0 0.680 0.673 0.649 0.604 0.535 0.393

Tableau 26.Valeurs de  d’une fondation circulaire rigide

H/R 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 2.5 5


(  =0.2) 0.16 0.32 0.44 0.56 0.67 1.07 1.29 1.5
(=0.5) 0.03 0.08 0.17 0.26 0.34 0.71 0.93 1.2

89
4.4. APPLICATIONS

Problème 1. Tassement des semelles filantes d’un bâtiment dans un


sol argileux

On se propose de calculer le tassement de consolidation des fondations


du problème 2 du chapitre 2.
1) Calculer les contraintes verticales effectives au début et après
consolidation, aux points appartenant à l'axe vertical central de la
fondation, aux profondeurs de 1.50, 4.50, 7.50 et 10.50 m à partir de la
base de la fondation.
2) Calculer le tassement oedométrique total au centre de la fondation en
appliquant la méthode des tranches. Prendre si besoin est s= 26.0 kN/m3

Problème 2. Tassement des fondations d’un hangar portuaire

Un Hangar portuaire repose sur des semelles continues fondées sur le


sol illustré à la figure 29.
1) Calculer les contraintes effectives avant et après consolidation du sol
en des points appartenant à l’axe central de la fondation. On suggère de
découper le sol en trois tranches : - couche d’argile sableuse
- tranche de limon épaisse de 2 m
- tranche de limon épaisse de 1 m.
3) Calculer le tassement oedométrique du sol sous la fondation. Prendre
s= 26 kN/m3.

Problème 3. Tassement des fondations d’un établissement scolaire

Un établissement scolaire est constitué de blocs reposant sur des


semelles isolées de 2x3 m, ancrées à 1m de profondeur dans une couche
d'argile saturée de grande épaisseur caractérisée par s= 27 kN/m3, d=14
kN/m3, Cs=0.025, Cc=0.10. La contrainte de préconsolidation est de 100
kPa sur les 11 premiers mètres du terrain naturel. Au delà, le terrain est

90
normalement consolidé. La pression transmise par la semelle est de 200
kPa.
1) Calculer v=f(Z) au points se trouvant sur l'axe de la semelle pour
Z= 0, 2, 4, ....16 m. La cote Z est comptée à partir de la base de la
semelle.
2) Calculer v' en fin de consolidation, pour les profondeurs précédentes.
3) Calculer le tassement oedométrique de ce sol sous l'ouvrage.

Figure 29. Tassement de consolidation sous une semelle continue

Problème 4. Tassement des fondations d’une base résidentielle à


Hassi-Messaoud

Reprendre le problème 4 du chapitre 2. On suppose dans les calculs du


tassement que la semelle est posée en surface.
1) Quelle est la nature du tassement de l’ouvrage ?
2) Estimer le tassement de l'ouvrage selon que la fondation est rigide ou
flexible, pour les cas suivants:
- semelle carrée de 1.5 m de coté et une fiche de 1.5 m,
- semelle continue ayant B= 1m, L=5 m et D= 2 m.
3) Quelles sont vos conclusions du point de vue dimensionnement en
comparant les tassements de ces deux fondations ?
91
Problème 5. Tassement des fondations des hangars à Sidi-Arcine

Reprendre le problème 5 du chapitre 2.


1) Calculer v’ en fin de consolidation pour les points de l’axe central
vertical de la fondation, aux profondeurs : 1, 2, 3 et 4 m sous la
fondation.
2) Calculer le tassement oedométrique de cette fondation ainsi que le
tassement réel, sachant que le coefficient de pression interstitielle est de
0.30. Prendre =0.25.

Problème 6. Tassement du radier d’un réservoir dans l’argile

Un réservoir de stockage d’hydrocarbures repose sur un radier de 15 m


de diamètre, fiché à 1.0 m par rapport à la surface d’un sol constitué
d’une argile limoneuse grise. Les caractéristiques géotechniques
moyennes du site sont comme suit :
Cc =0.11, Cs =0.08, d = 14 kN/m3 et s = 27 kN/m3. Une nappe
phréatique a été détectée à 10.0 m par rapport à la base du radier.
Considérer le sol sec au dessus de la nappe phréatique. Sur les 15
premiers mètres par rapport à la surface, le terrain est normalement
consolidé et c= 290 kPa au-delà. L’ensemble des charges et surcharges
est réduit à une pression verticale de 125 kPa à la base du radier.
1) Calculer le tassement oedométrique du sol au centre du radier, en
utilisant la méthode des tranches. Considérer des tranches équidistantes
de 7.0 m d’épaisseur.
2) En déduire le tassement réel de consolidation, sachant que le facteur
=0.25 et le coefficient de pression interstitielle est de 0.5.
3) Le tassement admissible a été fixé à 15 cm. Conclusions ?

Problème 7. Tassement par fluage d’une argile de Oued-El-Harrach

Un échantillon d’argile organique plastique grise extraite de Oued-El-


Harrach (Alger a été sujet à un essai oedométrique de fluage. Le drainage
s’effectue sur les deux faces de l’échantillon. La hauteur initiale de
l’échantillon est de 19.37 mm et ses caractéristiques physiques sont
92
comme suit: Sr=94.9%, Teneur en matière organique TMO=4%,
d=11.7kN/m3 et s =27kN/m3.La pression appliquée est de 230 kPa
pendant 8 jours. Le tableau 29 regroupe les tassements mesurés.
L’analyse de l’essai oedométrique par paliers a permis de déduire les
grandeurs suivantes: c=219 kPa, Cs=0.0127, Cc=0.487 et Cv=2.2x10-4
cm2/s.
1) Tracer la courbe du tassement en fonction du logarithme décimal du
temps.
2)Les derniers points s’alignent en général le long d’une droite dont on
demande de déterminer sa pente. En déduire l’indice de fluage Cf et
l’indice de consolidation secondaire C.
3)On suppose que cet échantillon est représentatif d’une couche d’argile
homogène épaisse de 3m, reposant sur une couche de galets perméable
et supportant une pression de 230 kPa provenant d’une ouvrage industriel
de grande étendue. Calculer le tassement final de consolidation primaire
ainsi que le tassement total après 30.50 et 100 ans de la construction de
l’ouvrage. Conclusions ?

Tableau 29. Résultats des mesures de l’essai de fluage


T(min) 0.25 0.5 1 2 5 10 20 40
s(x103mm) 1505 1528 1568 1610 1697 1770 1840 1895
T(min) 80 160 420 1440 1890 2880 3300
s(x103mm) 1930 1965 2005 2045 2060 2070 2080
T(mn) 4320 4740 8640 9090 10080 10530 11520
s(x103mm) 2085 2090 2100 2105 2108 2109 2110

93

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