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Les soins obstétricaux

Les soins obstétricaux englobent tous les soins apportés aux femmes
pendant la grossesse, l’accouchement et le post-partum, ainsi que les soins
aux nouveau-nés. Ils visent à prévenir les problèmes de santé pendant la
grossesse, à détecter des états anormaux, à apporter l’assistance médicale
en cas de besoin et à mettre en place des mesures d’urgences si celle-ci fait
défaut.

La surveillance prénatale
La surveillance prénatale de la grossesse normale s'inscrit dans une
démarche de dépistage et de prévention de complications maternelles ou
foetales. Les dispositions réglementaires et recommandations professionnelles
ont pour but d'assurer un accès universel à un suivi de qualité. La surveillance
de la grossesse est un élément déterminant de la périnatalité. La grossesse n’est
pas en soit une pathologie. Les consultations prénatales doivent être avant tout
un lieu de dépistage, d’information, de prévention et d’accompagnement
vigilant. Des pathologies générales peuvent cependant préexister ou survenir,
ainsi que des pathologies obstétricales. De nombreux intervenants collaborent, il
est nécessaire de veiller à la cohérence du suivi et à la continuité des soins.
 Le suivi de la grossesse normale est mené par une sage-femme, un médecin
généraliste ou un gynécologue-obstétricien. Si une anomalie ou des facteurs de
risque sont diagnostiqués, il est nécessaire si besoin d’orienter la patiente vers
une prise en charge adaptée.
 Le rythme des surveillances est fixé par l'OMS à une consultation par Trimestre
au minimum chez les femmes ne présentant aucune maladie ou antécédent
pathologique connu, alors que pour toutes les autres ainsi que pour celles
présentant une grossesse à risque connue ou diagnostiqué lors de la surveillance
prénatale, le rythme devient plus serré à raison d'une consultation par mois,
voire plus.
 Objectifs de la surveillance prénatale
o Dépistage et prise en charge d’éventuelles pathologies : hypertension
artérielle, anémie, paludisme, syphilis, infection urinaire, infection par le
HIV, malnutrition, carence en vitamines et micronutriments, etc.
o Dépistage et prise en charge de complications obstétricales : cicatrice
utérine, présentation anormale, rupture prématurée des membranes,
grossesse multiple, métrorragies, etc.
o Prévention systématique du tétanos maternel et néonatal, d'une anémie,
de la transmission materno-fœtale du HIV, du paludisme en zone
endémique, etc.
o Élaboration du plan d’accouchement, conseil, préparation à
l’accouchement.

 La 1ér consultation avant 15 semaines d’aménorrhée il faut demander:


Un bilan standard
Sérologique
ECBU
Frottis
Certificat de grossesse
échographie de datation

Puis une consultation par mois à partir du 4ieme mois jusqu’à terme
Durant toute la grossesse. Il y a 3 échographies obligatoires :
1 ER ECHO : avant 15 semaines appelées écho de datation.
2EME ECHO : de 21-24 semaines appelé écho morphologique.
3EME ECHO : à terme appelé écho de bien être fœtal.
1. L’accueil de la parturiente

But: Facilité et soulager le malaise de la peur de la parturiente


Rôle de la sage femme:
 Crée un climat fait de chaleur et de sécurité.
 S’efforcer à chaque admission de comprendre l’état d’esprit de la femme.
 Le premier contacte doit être agréable et d’allure convenable
professionnellement avec des paroles Rassurantes inspirant confiance à la
femme et aux compagnons.

2. L’INTERROGATOIRE:
Il s’établit selon :
L’AGE: Un facteur important et de pronostique bien connue de 19 à 35 ans ;
Les femmes très jeunes ont des accidents particuliers (prématurité) ; Après 35
ans les risques augmentent vite liée souvent à la pathologie générale (HTA-
ANEMIE…)
LA SITUATION SOCIALE: mariée ; mère célibataire …………
LE NIVEAU INTELLECTUEL ET PROFESSIONNEL
LES ANTECEDENTS :
 personnel : enfance -maladies.
 Chirurgicaux : interventions -accident… (date et âge).
 familiaux: Notion de diabète- HTA- obésité (mère-père).
 Gynécologique: le nombre et le type d’avortement ; curetage.
 physiologique: âge de ménarche-durée de règle -régularité du cycle -âge
de mariage.
 Pathologique: intervention –stérilité –contraception.
 Obstétricaux: doivent être bien détaillé-nombre de grossesse de parité et
Anomalie d’accouchement.

PERCEPTION PAR LA MERE DES MOUVEMENTS FŒTAUX.


PLAINTES: douleurs pelviennes, contractions, fièvre, symptômes urinaires,
saignements, écoulement vaginal anormal, etc

3. OBSERVATION :

L’observation est un élément primordial dans la surveillance prénatale, elle


comporte l’élément suivant :
 L’état général de la femme.
 Présence de varices.
 Œdèmes au membre inferieurs, ou une obésité.
 L’état psychologique.

4. EXAMEN GENERAL :
Matériel indispensable pour une consultation prénatale :
■ Toise et pèse-personne.
■ Mètre ruban.
■ Appareil pour la prise de la tension artérielle.
■ Stéthoscope d'accoucheur ou appareil à effet Doppler.
■ Quelques spéculums.
■ Doigtiers.
■ Matériel pour réalisation du frottis vaginal : spatules d’Ayre, lames, fixateur
ou matériel pour prélèvements en phase liquide.
■ Tubes stériles + écouvillons pour prélèvements bactériologiques.
■ Verres à urines + bandelettes pour recherche de sucre, d’albumine, de nitrites
(Clinistix®, Albustix®, N. Labstix®,Nephur test).
L’examen comporte :
o le poids, la taille et la morphologie générale ;
o la tension artérielle et une auscultation cardio pulmonaire :
La prise de la tension artérielle sera minutieuse, par méthode auscultatoire, en
position couchée puis assise, aux deux bras. Elle est très volontiers basse, entre
10/6 et 13/8. L’hypertension chez la femme enceinte est définie par un
maximum de 140 mmHg au plus, ou une augmentation deplus de 30 mmHg par
rapport à la tension artérielle systolique avant la grossesse et une minimale de 90
mmHg au plus ou une augmentation de 15 mmHg au plus. La pratique du roll-
over test permet de sensibiliser la méthode. Elle consiste à prendre la tension
artérielle, en décubitus latéral gauche toutes les 5 minutes deux à trois fois, puis
à la remesurer après que la malade est sur le dos. Une évolution de la tension
diastolique doit faire craindre une toxémie. Ce test n'est valable qu'effectué entre
la 28 e et la 32 semaine.

o l'état des membres inférieurs (recherche de varices) ; œdèmes des


membres inférieurs prenant le godet mais aussi à la face et aux doigts
(signe de la bague) ;
o la recherche de sucre et d'albumine dans les urines.
o état de conscience.
o signes d'anémie cutanéomuqueuse : examen de la conjonctive.
o vergetures de l'abdomen, des cuisses, des seins ;
o lésions de grattage pouvant faire évoquer un prurit et une cholestase
hépatique ;
o fatigue plus ou moins importante.
5. EXAMEN OBSTETRICAL:

 Hauteur utérine et périmètre ombilical

Semaines Mois de Hauteur de Variations


d'aménorrhée grossesse grossesse physiologique
19 4 16 ± 1 cm
22 4 mois et demi 18 ombilics ± 1 cm
24 5 20 ± 1,5 cm
28 6 24 ± 1,5 cm
33 7 28 ± 2 cm
37 8 30 ± 2 cm
41 9 32 ± 2 cm

 Battement du cœur fœtal (doppler ou stéthoscope) : Bruits cardiaques


fœtaux Ils seront écoutés à l'oreille ou avec un appareil à effet Doppler. Ils
seront chronométrés, leur fréquence normale se situant entre 120 et 160
battements par minute avec accélération lors des mouvements actifs.
 Toucher vaginal : Étude du col L'examen au spéculum n'est nécessaire
qu'au cas où la patiente signale des pertes vaginales, sanglantes ou
liquidiennes, ou un prurit. Le toucher vaginal est un temps essentiel,
permettant de dépister les premiers signes d'une béance cervico-isthmique
ou une menace d'accouchement prématuré.
 Palpation abdominale Elle évalue la quantité de liquide amniotique et le
poids fœtal à partir du 6 e mois. Elle repère la présentation sommet ou
siège.
6. EXAMENS COMPLEMENTAIRES:

On surveillera tous les mois :


 le sucre et l'albumine dans les urines ;
 la sérologie de la rubéole et ou de la toxoplasmose si la femme a une
sérologie négative.
 Les agglutinines irrégulières si la femme est Rhésus négatif ; on fera cette
recherche entre 26 et 28 SA également chez toute femme enceinte Rhésus
positif n'ayant jamais été transfusée.
 Protéinurie.
 Voir le bilan sérologique.
 Voir le bilan standard.
 ERCF+ECHO vient compléter le bilan obstétrical.
Toute anomalie clinique ou biologique entraînera une conduite appropriée.
7. TENUE DU DOSSIER PRENATAL :
.
L'ouverture du dossier médical partagé :
Le médecin ou la sage-femme peuvent, à l'occasion de la grossesse, proposer à
la femme l'ouverture d'un dossier informatisé dit dossier médical partagé
(DMP). Il contient les informations personnelles de santé nécessaires au suivi de
la patiente : antécédents médicaux, chirurgicaux, obstétricaux ; comptes rendus
hospitaliers et de radiologie, analyses de laboratoire (groupe sanguin,
sérologies…), données vaccinales.
Avec l'accord de la femme, les professionnels de santé qui la suivent peuvent
accéder à ce dossier et y ajouter des documents comme les échographies, les
résultats des examens sanguins ou urinaires et partager ainsi les informations
utiles à la coordination des soins. Il est très pratique pour la surveillance de la
grossesse, du fait de la multiplicité des intervenants : médecin généraliste,
gynécologue, sage-femme, anesthésiste, etc.
Ce dossier est uniquement accessible aux professionnels autorisés par la
patiente. La femme est libre de refuser d'ouvrir un tel dossier ou s'opposer à ce
que certaines informations y figurent. Enfin elle peut à tout moment consulter
son dossier, en demander une copie, voire demander sa suppression.

Surveillance du travail

1. Le dossier d’admission :

Dans le cadre d'une hospitalisation, vous devez vous présenter au bureau


0des admissions de l'établissement pour constituer votre dossier. Ce
dossier comporte des informations relatives à votre identité et à votre
couverture sociale. Ces informations sont confidentielles.
Comportant :
o Pièce d’identité.
o Livret de famille.
o Carnet de santé
o Les examens complémentaires.
o Demande d’admission signée et avec cachet du service .
o Billet de salle.
L’importance de dossier d’admission :
 enseignement et recherche ;
 extraction des informations nécessaires à l'analyse médico-
économique de l'activité, notamment à la médicalisation du système
d'information et à ses contrôles de qualité
 rôle juridique important dans le cas d’une recherche de
responsabilité.

2. EXAMEN DE LA GESTANTE :

 Interrogatoire
 Observation
 Examen général
 Examen obstétrical
 Inspection abdominale : ovoïde-longitudinal- cicatrice….
 Mensuration: HU
 La palpation:
 tonicité-position-MAF
 l’auscultation : BCF-souffrance-MAF : Le foyer auscultatoire des BCF
varie selon l’âge de la grossesse : Jusqu’à 6 mois il se situe dans la région
sous ombilicale médiane et para médiane ; Après 6 mois le foyer est du
coté du dos du fœtus donc dans la région sous ombilicale latérale
 Le toucher vaginal(TV) :
On notera :
o ■ la hauteur de la présentation, sollicitant ou non le col ;
o ■ l'existence d'un segment inférieur tôt formé, mince ;
o ■ la topographie du col, médian ou postérieur, long ou court,
ferme ou au contraire entrouvert Pour l'évaluation numérique de
ces paramètres, il est très utile d'utiliser le score de Bishop.
 Liquide amniotique: couleur –quantité- qualité- odeur.
 Présentation : céphalique (sommet) –siège-transverse-oblique.
 Etat des membranes: Rompue-intacte-plate- bombante.
 Bosse sérosanguine.

Surveillance maternelle et fœtale

1. Le partogramme :

Définition:
Le partogramme est un outil de surveillance du bien-être maternel et fœtal
pendant la phase active du travail et d’aide à la décision en cas d'anomalies. Il
est conçu pour pouvoir être utilisé quel que soit le niveau de soins.
Son élément central est un graphique sur lequel est notée la progression de la
dilatation du col, appréciée par le toucher vaginal. Les éléments de surveillance
sont notés sur le diagramme horaire à chaque fois qu’ils sont contrôlés :
Indicateurs maternels :
• Signes vitaux (pouls, pression artérielle, température)
• Heure de rupture spontanée ou artificielle des membranes
• Contractions utérines (nombre par 10 minutes et durée)
• Mictions
• Médicaments administrés (oxytocine, antibiotiques, etc.)
Indicateurs fœtaux :
• Rythme cardiaque fœtal
• Liquide amniotique (couleur, odeur et quantité)
• Descente du fœtus, modelage de la tête.

2. ERCF enregistrement du rythme cardiaque fœtal :

La surveillance du (RCF) et son enregistrement sont des éléments très


importants de la Surveillance de la grossesse et du travail. Basé sur des ultra-
sons il est sans danger pour le fœtus, il permet de détecter d’éventuelles
anomalies du rythme cardiaque fœtal. L’objectif est d’évaluer le bien-être du
fœtus au cours du travail ; détecter une souffrance fœtale aiguë nécessitant une
prise en charge spécialisée et rapide pour éviter la survenue de séquelles graves
ou d’évolution fatale.
Cet examen est pratiqué chaque fois que nécessaire pour la surveillance de la
grossesse (après 25 SA) et tout au long du travail.
En cas d’anomalie, un 2ème examen peut être réalisé et/ou entraîner un acte
obstétrical
 Principe d’analyse
Le monitoring fœtal consiste en deux analyses simultanées : celle des
contractions du muscle Utérin et celle du rythme cardiaque du fœtus
1/ Les contractions utérines
L’analyse de la fréquence des contractions permet d’anticiper le risque d’un
accouchement Prématuré, Cette analyse se base sur celle du tonus utérin de base
(c'est-à-dire la pression qui règne dans l'utérus entre deux contractions) et sur
l'étude de l'intensité, la fréquence et la durée de celles-ci. Ces anomalies ont des
conséquences à la fois maternelle et fœtal. Elles doivent être détectées pour que
l'accouchement n'ait pas de conséquences dramatiques pour la mère ou l'enfant.
 Etu
de de l’enregistrement des CU ou tocogramme
• Tonus de base (TB)
Pression qui règne dans l’utérus entre 2 CU, Varie entre 5 et 10 mm Hg de 3 cm
de dilation à la phase d’expulsion, les valeurs maxima étant respectivement de
10 et 18 mm Hg.
• Intensité de la CU
Varie entre :
- 35 mm Hg ± 12 à 3 - 4 cm de dilatation
- et 48 mm Hg ± 16 à dilatation complète (maxi 80).
Elle s’élève en décubitus latéral gauche de 10 mm Hg.
L’intensité vraie est la différence entre l’intensité totale et celle du TB (70 mm
Hg maxi).
L’inefficacité des CU peut dépendre d’une insuffisance d’intensité ou d’une
élévation du TB.
• Durée des CU
Elle est exprimée en secondes, variant de 60 à 120 (80 en moyenne) en cours de
dilatation pour diminuer en phase d’expulsion (70 sec).
• Fréquence des CU Appréciée sur une période de 10 minutes : de 3 à 5 par 10
min pendant la dilatation.
• Activité utérine
Produit de l’intensité vraie par la fréquence sur 10 minutes, ce qui donne des
valeurs de 100 à 150 Unités Montévidéo au cours du travail.

2/ Le rythme cardiaque fœtal


L’étude du rythme cardiaque fœtal se base sur quatre critères :
Le rythme de base (qui doit être : compris entre 120 et 160 battements
cardiaques par minute, sa variabilité, ses accélérations, et la présence éventuelle
de ralentissement.
Les anomalies détectées peuvent être de différentes natures. Elles peuvent
concerner le rythme cardiaque, ses oscillations ou une altération de sa
périodicité. Nous ne parlerons que des anomalies rythmiques car ce sont les plus
simples à analyser.

Préparation à l’accouchement

 Les soins d’hygiène :


Douche :
Pour détendre la future maman ou s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un faux
travail, une douche avant d’aller à la maternité peut être une technique
efficace.
Bien souvent, lors d’une première grossesse, les futures mamans sont angoissées
à l’idée de ne pas reconnaître le début du travail.
Surtout qu’en fin de grossesse, certaines contractions, appelées «contractions de
Braxton Hicks », peuvent induire en erreur.
Une douche ou un bain chaud peuvent aider à calmer ces fausses
contractions et à détendre en affirmant un faux travail.
Si les contractions sont régulières et rapprochées, entre 5 à 30 minutes et
durant 30 à 45 secondes, le travail a commencé !
Une douche permettra de détendre et rafraichir avant de partir à la
maternité.
Si la patiente a perdu les eaux, prendre une douche plutôt qu’un bain.
Fiche technique de la douche
La douche : sécurité et autonomie :
Le matériel est le même que pour toute toilette : on rajoutera une serviette
pour le sol ou un tapis de bain pour éviter les dérapages incontrôlés.
Rappelons l’importance de sauvegarder et promouvoir l’autonomie de la
personne soignée en sollicitant sa participation.
Avant le soin: préparez l’environnement : une chaise si le patient risque
de ne pas bien tenir debout, un chariot pour le linge… Le risque majeur de
la douche est la chute.
Technique :
La parturiente une fois dévêtue, réchauffez-la avec le jet de douche
préalablement réglé à la température qui lui convient.
Comme pour une toilette « normale » commencez par le visage puis les
bras, le torse puis le dos : ainsi la personne n’a pas à se mobiliser.
En évitant les mobilisations dans la douche, on limite le risque de chute et
la fatigue ; On gagne aussi du temps.
Changez de gants et nettoyez les jambes, les pieds. Rincez le gant et lavez
les parties intimes.
Rincez la parturiente avec la paume de douche.
séchez le haut du corps et les jambes : mettez-lui les vêtements du haut
pour éviter que la parturiente ait froid ainsi que pour le respect de la
pudeur.
Les vêtements du bas sont mis de manière à être ajustés lorsque la
patiente se lèvera : essuyez les parties intimes, et remontez les sous-
vêtements et pantalons.
Le soin se poursuit comme pour toute autre toilette (se coiffer, …)
Ce soin nécessite une organisation et un esprit pratique : pour la sécurité
des personnes et l’optimisation des règles d’hygiène

Toilette vulvaire :
La toilette vulvaire est un soin d'hygiène et de confort.
C’est un soin de propreté qui s'effectue dans le respect des règles et des
principes d'hygiène. Le soignant veillera à respecter la pudeur ; le respect des
règles « standard » impose le port de gants.
Indications obstétricales :
 Avant l'accouchement et pendant le travail : juste avant le toucher vaginal
en post-partum immédiat, deux heures après l'accouchement pendant 48
heures
 sur prescription médicale : indications spécifiques (épisiotomie,
déchirures, lésions pathologiques)
Indications gynécologiques :
 En post-op : pendant 48 heures pour une intervention sur l'utérus, pendant
10 jours pour une intervention sur la vulve
 sur prescription médicale : métrorragie, infections génitales, sutures,
lames...
Réaliser :
En salle d'accouchement, au bloc opératoire, au lit de la patiente
BUT :
 Assurer l'hygiène et le confort de la patiente
 exercer une surveillance locale de la vulve et du périnée
 dépister les complications : infections par exemple
Fiche technique :
Le matériel :
o Une boîte de gants vinyle non stériles
o un paquet de compresses non stériles
o du savon liquide neutre sauf prescription médicale
o un antiseptique ou éosine selon prescription
o un flacon vide individuel par patiente
o un plateau pour déposer les compresses
o un haricot à usage unique pour les déchets
o une alése à usage unique (protection de la literie)
o un slip extensible
o un paquet de pansements vulvaires
o un rouleau de papier essuie-tout
o un vaporisateur de détergent désinfectant
o un bassin de lit propre
o un sachet poubelle
o d'une solution hydro alcoolique (Sha)
Technique :
Toilette génitale hygiénique
 Installer la patiente confortablement sur le bassin de lit.
 Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer un traitement
hygiénique des mains par frictions avec une solution hydro-alcoolique :
hygiène des mains.
 S'installer à gauche de la patiente si l'on est droitier et à droite si l'on est
gaucher.
 Mettre les gants non stériles.
 Savonner en commençant par la cuisse la plus éloignée, remonter vers
l'abdomen, passer sur le pubis puis finir en descendant sur la cuisse la plus
proche.
 Savonner ensuite les organes de l'extérieur vers l'intérieur et de haut en
bas, sans retour afin d'éviter une dissémination de germes anaux au niveau
.du vagin. Insister au niveau des plis.
 Rincer en procédant de la même façon.
 Essuyer en tamponnant, sans frotter.
 Jeter les gants.
 Enlever le bassin et réinstaller la patiente sur son lit propre et sec ou sur
une alèse sèche.
Toilette génitale antiseptique
 Installer la patiente confortablement sur le bassin de lit.
 Effectuer un lavage antiseptique des mains ou effectuer un traitement
hygiénique des mains par frictions avec une solution hydro-alcoolique :
hygiène des mains.
 Mettre les gants stériles.
 Effectuer la toilette génitale antiseptique avec les compresses stériles
imbibées d'antiseptique en allant d'avant en arrière et utiliser une
compresse par passage:
 1ère compresse : pubis droit, pli inguinal droit.
 2ème compresse : pubis gauche, pli inguinal gauche.
 3ème compresse : grande lèvre droite.
 4ème compresse : grande lèvre gauche.
 5ème compresse : petite lèvre droite.
 6ème compresse : petite lèvre gauche.
 7ème compresse : méat urinaire.
 8ème compresse : laisser une compresse sur le méat urinaire
 Jeter les gants.
 Effectuer un lavage simple des mains ou effectuer un traitement
hygiénique des mains par frictions avec une solution hydro-alcoolique :
hygiène des mains.
 Enlever le bassin et réinstaller la patiente sur son lit propre et sec ou sur
une alèse sèche.
 Soins spéciaux:
Dépilation :
Obligatoire fut un temps, le rasage du pubis avant l'accouchement ne s'impose
plus selon l’Organisation mondiale de la santé, sauf en cas de césarienne ou
d’épisiotomie. Pour un accouchement par voie basse, vous n’êtes donc pas
obligée d'épiler intégralement votre maillot mais sachez que la sage-femme
pourra toutefois raser les zones qui gênent.
Indications :
Ce geste s’applique à la préparation en début d’accouchement, et avant tous les
gestes en cours d’accouchement.
L’« ébarbage » au ciseau est préférable au rasage qui doit être limité dans ses
Indications et dans son étendue.

Matériel :

o Bassin
o gants non stériles à usage unique
o ciseaux pour l’ébarbage (stérile)
o tondeuse avec une lame jetable (de préférence au rasoir à usage unique)
o compresses non stériles
o haricot
o savon antiseptique
o eau du réseau dans une cupule.
Technique :

o Installer la femme sur le bassin,


o Faire un lavage simple des mains,
o Mettre les gants,
o Appliquer le savon antiseptique sur la vulve avec les compresses,
o Ebarber ou raser de haut en bas chaque lèvre,
o Rincer avec l’eau de la cupule,
o Oter le bassin, réinstaller la femme,
o Mettre à nettoyer le bassin, et le haricot,
o Jeter la lame jetable ou le rasoir, s’il a été utilisé, dans le conteneur,
o Jeter les compresses dans les sacs de déchets à risques,
o Enlever et jeter les gants
o Faire un lavage simple des mains
Sondage :
La sonde urinaire est un tuyau en latex ou en silicone qui est introduit par
l’urètre ; le canal par lequel on urine et permet l’évacuation du liquide dans un
sac collecteur stérile .elle a plusieurs utilités pour les futures mamans au
moment de l’accouchement et en principe, sa pose n’est pas douloureuse.
Pendant la naissance, une sonde urinaire peut parfois être posée afin de
faciliter le passage du bébé au moment des derniers poussés en effet, la sonde
va permettre de vider la vessie, et donc de laisser plus de place puisqu’elle
appuiera moins sur le canal pelvi –génital

Lavement évacuateur
Définition :
Instillation d’un liquide dans le rectum et/ou le côlon sigmoïde dans le but de
provoquer l’évacuation des selles.
Matériel :
o Solution hydro alcoolique pour les mains
o Gants non stériles
o Sonde rectale si nécessaire
o Lavement (prêt à l'emploi, le réchauffer à température corporelle)
o Lubrifiant hydrosoluble sur une compresse
o Matériel de protection de lit 
o Si nécessaire bassin 
o Matériel pour la petite toilette
o Cellulose.

Déroulement du soin :
o Purger le système et clamper la tubulure
o Au besoin, prévoir un antalgique sur prescription médicale.
o Préserver le plus possible l’intimité du la patiente.
o Protéger le lit et installer confortablement la patiente en décubitus dorsal.
o Se frictionner les mains avec la solution hydro-alcoolique
o Positionner  la patiente sur le côté gauche ensuite Lubrifier la sonde
rectale ou la canule ou l'embout du lavement avec un lubrifiant
hydrosoluble. A noter que pour certaines préparations l’embout doit être
retiré avant usage.
o Introduire doucement la sonde rectale ou la canule ou l’embout du
lavement de 7 cm, en direction de l’ombilic puis horizontalement.
Demander au patient de signaler toute douleur et l’aider à se détendre.
o Si utilisation d’une solution prête à l’emploi avec irrigateur dé clamper la
tubulure et amorcer l'injection du liquide à basse pression (30 à 50 cm de
hauteur) et augmenter progressivement.
o Garder la position en décubitus dorsal prévoir le bassin.
o S’inquiéter de la tolérance du patient, au besoin arrêter l’instillation un
instant.
o A la fin de l’instillation, et avant que la poche ne soit totalement vide,
clamper la tubulure du lavement.
o Oter délicatement la sonde rectale ou la canule ou l’embout du lavement
et demander a la patiente de contracter le sphincter anal pour garder le
lavement pendant au moins 10 minutes et lui conseiller de rester allongé
sans faire d’efforts.
o Demander s’il est possible qu’il se tourne sur le coté droit : le changement
de position favorise la circulation du liquide dans le sigmoïde.
o Après l’évacuation, effectuer une petite toilette et réinstaller la patiente si
nécessaire pour favoriser un temps de repos.
o Se frictionner les mains avec la solution hydro-alcoolique

Préparation de la salle de naissance :

Préparation du Matériel pour l’accouchement et réanimation :


La préparation de la salle de naissance est indispensable et doit être réalisée
avec précision. Après la naissance et les premiers soins, le bébé sera mis au
chaud. Une vérification du chariot de réanimation (éventuelle intubation,
aspiration bronchique fonctionnelle, O2) est systématique.
Matériels nécessaires :
o source de lumière
o source d’oxygène
o source d’eau propre
o une table d’accouchement
o un monitoring pour ERCF
o un scope.
o un bureau, chaises et paravent
o un escabeau à 2 marches
o un tabouret réglable à hauteur variable
o une lampe d'examen
o Seringue électrique
o table de réanimation, table chauffante
o pèse bébé
o chariot
Matériel pour l’accouchement :
o 2 pinces de Kocher pour clamper le cordon ombilical
o une paire de ciseau pour couper le cordon ombilical
o Doigtiers gants stériles
o champs, compresses stériles et bandes
o Instruments pour épisiotomie et suture :
o une paire de ciseau d’épisiotomie
 - valve vaginale
 porte aiguille
 compresses et gans stériles
 fils de suture résorbable
o Boite d’instruments pour vérification du col :
 valve vaginale, spéculum, pince à disséquer, pince de Duval, pince de
Pozzi, 2 longuettes, porte aiguille long)
Matériel pour I ‘extraction instrumentale :
o des forceps (Tarnier, Suzor )
o spatules de Thierry ou ventouses obstétricale
o Petit matériel :
o un stéthoscope obstétrical de Pinard
o haricots ,plateaux
o Bistouris Seringues et aiguilles stériles, fils de suture
o - perfuseurs, épicrânienne , cathéters , tubulures et prolongateurs
sondes urinaire, poche collecteur
o savon et solution antiseptique(alcool chirurgicale, alcool iodé …)
o doigtiers ,gants stériles et propre
o compresses stérile, sparadrap
o mètre ruban ,Pinces de Barr
o Stéthoscope , tensiomètre et Thermomètre
o Dextrotix , labstex
o Ciseaux stériles
o Ecouvillons et tubes stériles pour divers prélèvements
o Vit K1 ou gouttes buvables (maintenu au frigo)
o Gouttes oculaires
o Divers solutés et produits types adrénaline, bicarbonates, NaCl …
o flacons de perfusion sérums physiologique
o produits anesthésique local type Xylocaïne
o Methergin , Ocytocine, Antibiotiques , Spasefon …
- Veiller à l'entretien et à la conservation du matériel.
Matériel de réanimation pour le bébé (voir réanimation de nouveau-né)
Les plateaux de réanimation seront prêts et vérifiés avant chaque naissance afin
de disposer de tout le matériel nécessaire pour une éventuelle réanimation

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