Ecole Nationale Polytechnique

GHSE-GRI

« Modélisation, Optimisation et simulation des

phénomènes dangereux»

TP N°1 : Simulation des effets de radiation

thermique d’un feu de nappe par PHAST

Dirigé par : Mr.Kertous

Réalisé par : BENRABAH Hadjer

Introduction
La simulation est un outil qui permet d’étudier les résultats d’un phénomène dangereux sans que ce
dernier se produise sur des éléments réels.

Dans ce TP nous allons utiliser le logiciel PHAST pour simuler les effets de radiation thermique d’un
feu de nappe et leurs dispersion et écoulements dans l’air, pour 3 conditions météorologiques
différentes 1.5F, 1.5D, et 5D ; par la méthode STANDALONS, pour un réservoir de toluène formant
une nappe.

Conditions mé té orologiques
Toutes les simulations sont effectuées pour la classe de stabilité atmosphérique D, qui représente les
conditions neutres existent lorsque la vitesse de la masse d’air en mouvement (vitesse du vent) est
supérieur ou égale à la vitesse du nuage et pour une vitesse de vent égale à 5m/s.

Remarque : Les résultats sont donnés pour un feu ouvert, c’est à dire sans tenir compte de la
présence des parois et en supposant l’absence de toute intervention.

Dé roulement gé né ral du TP
- Injecter les données de produit.
- Déterminer 4 niveaux de radiation thermique 3,5,8 et 32kw/m 2.
- Choisir de scenario de feu de nappe et introduire le diamètre de la nappe.
- Exécuter l’opération de simulation pour les trois conditions de météo 1.5F, 1.5D et 5D.
- Extraire le rapport et le graphe de niveau de radiation par apport à la distance, et les
contours des niveaux de radiations 3, 5, 8, et 32 kw/m 2 pour la condition de météo 5D
- Déterminer le niveau de radiation thermique

Ré sultats et commentaires

Simulation 1 : Au niveau de sol

Matière : Toluène

Diamètre de nappe : 12m

Elévation par rapport au sol : 0m

 Figure 1: Le flux radiatif en fonction de la Distance Cible/front de flamme pour 5D

Commentaires : le flux radiatif le plus élevé, d’une valeur de 48,5 kw/m 2, est émis du point source de
la fuite et il restera constant sur une distance de 5.9 m après il commence à diminuer pout tendre
vers 0 kw/m2 à une distance de 40m

Figure 2: Les contours des flux radiatifs pour 5D

Commentaires: à partir de la figure 1, plus on s’éloigne plus le flux radiatif diminue ce qui explique le
fait que plus le flux radiatif est faible plus son périmètre est grand et vice versa.

L’intensité des effets de l’incendie s’apprécie en flux thermique. Le flux thermique présente un
danger pour l’homme et les structures. Nous identifions 4 zones :
 Zone 1 : les limites d’un flux radiatif de 32kw/m 2, avec un diamètre de 16m

Zone 2 : les limites d’un flux radiatif de 8kw/m 2, avec un diamètre de 40m

Zone 3 : les limites d’un flux radiatif de 5kw/m 2, avec un diamètre de 59m

Zone 4 : les limites d’un flux radiatif de 3kw/m 2, avec un diamètre de 60m

Rapport extrait de PHAST

Niveaux de radiations (kw/m2) : Hauteur de 20.6368 m

Vitesse du vent : 5m/s 3 ;5 ;8 ;32 flamme
Conditions météorologique : stabilité Angle de flamme 27.78 °
atmosphérique D Durée maximale d’exposition :
Température atmosphérique 9.85 C° 20 s Pouvoir émissif 48.415
Humidité relative : 0.7 kw/m2
Flux radiatif solaire : 0.5 kw/m2 Débit de 8.0976 kg/s
Fraction radiative générale : combustion
0.4 Fraction radiative 0.131468

Distance cible Facteur de vue Flux radiatif Facteur de létalité

30,2041m 0,133332 6,45528 kw/m2 0,00824112
Modèle de Mudan Modèle shokri
Pouvoir émissif Flux radiatif à 30m Pouvoir émissif Flux radiatif à 30m
48,4 4,4 46,2 4,29

Le modèle mathématique le plus proche aux résultats du PHAST est le modèle de Mudan. Où les
valeurs des pouvoirs émissifs sont presque égales ( 48.4 kw/m2).

Cependant, une grande différence dans la quantité de flux radiatif, 6.4 kw/m2 contre 4.4 kw/m2 pour
une distance cible de 30m, due au fait que les modèles mathématique ne prennent pas en
considération d’effet du vent

Simulation 2 : Au niveau d’une hauteur de 2m

Matière : Toluène

Diamètre de nappe : 10m

Elévation par rapport au sol : 2m

 Figure 3:Le flux radiatif en fonction de la Distance Cible/front de flamme pour un niveau de hauteur de 2m et pour 5D

Commentaires: le pouvoir émissif attient son sommet à une distance de 10m de la source de fuite et
les effets des radiations thermiques tendent vers zéro à partir d’une distance de 150m.

Figure 4:Les contours des flux radiatifs pour un niveau de hauteur de 2m et pour 5D

Rapport extrait de PHAST

Niveaux de radiations (kw/m2) : Hauteur de 18.1825

3 ;5 ;8 ;32 flamme m
Vitesse du vent : 5m/s Angle de flamme 51.4767 °
Conditions météorologique : stabilité
atmosphérique D Durée maximale d’exposition :
Température atmosphérique 9.85 C° 20 s Pouvoir émissif 56.126
Humidité relative : 0.7 kw/m2
Flux radiatif solaire : 0.5 kw/m2 Débit de 5.62422
Fraction radiative générale : combustion kg/s
0.4 Fraction radiative 0.160004
 Distance cible Facteur de vue Flux radiatif Facteur de létalité
12,2449 0,291999 16,3887 27,841
Modèle de Mudan Modèle shokri
Pouvoir émissif Flux radiatif à 30m Pouvoir émissif Flux radiatif à 30m
56,14 25.82 48 21.3

Le modèle mathématique le plus proche aux résultats du PHAST est le modèle de Mudan. Où les
valeurs des pouvoirs émissifs sont presque égales ( 56.1 kw/m2).

Cependant, une grande différence dans la quantité de flux radiatif, 16.3 kw/m2 contre 25.82 kw/m2
pour une distance cible de 12m, due au fait que les modèles mathématique ne prennent pas en
considération d’effet du vent

Conclusion
 Les conditions météorologiques et la vitesse du vent sont des paramètres très influents, il est
indispensable de les prendre en considération lors de toute étude en matière des catastrophes et
des risques majeurs.
 Plus le niveau de nappe est inférieur au niveau de la source plus l’étendu des radiations
thermique est plus vaste
 Nous identifions 4 zones :

 La quantité 32 kW/m² de flux radiatif est largement supérieure au seuil de 20 kW/m², le seuil de
tenue du béton pendant plusieurs heures et correspondant au seuil des dégâts très graves sur les
structures béton, et mortel pour les êtres vivants. Ce seuil permet de déterminer une zone Z1 dans
laquelle la présence humaine et les immeubles sont interdits.
 Le seuil de 8 kW/m2 correspond au seuil de dégâts graves sur les structures, au seuil d’effets létaux
significatifs délimitant la zone de dangers très graves pour la vie humaine et de mettre en place une
information optimum du personnel intervenant dans cette zone sur le risque incendie et la
conduite à tenir en cas d’accident. Ce seuil permet de déterminer une zone Z2 dans laquelle il
convient de limiter toute présence humaine. Aucun poste fixe ne peut être tenu dans cette zone.
 Le seuil de 5 kW/m2 correspond à la destruction des vitres des bâtiments. Il engendre rapidement
une douleur chez l’homme (en quelques secondes). Il permet donc de déterminer une zone Z3 dans
laquelle il convient impérativement de limiter l’implantation de constructions ou d’ouvrages
concernant notamment les tiers.
 Le seuil de 3 kW/m2 correspond aux flux thermiques pouvant encore générer des effets graves sur
l’homme, et détermine la zone Z4 : Brûlures au premier degré au bout d’environ une minute,
douleurs en une vingtaine de secondes et le seuil minimum létal pour une exposition de 2 minutes.

Dans la zone Z4 définie par ce seuil, même en cas d’exposition prolongée, les bâtiments ne subiraient
pas de dommages. Il est donc possible d’autoriser des constructions dans cette zone, à l’exception
des établissements recevant du public.