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Introduction à la comptabilité LICENCE 1

CHAPITRE I : ETUDE DU BILAN

Le patrimoine se définit comme un ensemble de biens et des dettes d’une entreprise. Les
biens et les dettes d’une entreprise sont présentés et classés dans un document sous forme
de tableau appelé : Bilan Le bilan est un document comptable qui décrit la situation
patrimoniale de l’entreprise à un moment donné, et qui détermine le résultat de l’entreprise
pour une période de temps donné. Il s’agit d’un important document d’information juridique
et économique sur l’entreprise.

Le bilan se compose en deux parties : le passif (ou ressource) et l’actif (ou l’emploi des
ressources)

I- Le passif du bilan ou ressource

C’est le côté droit du bilan on classe dans cette partie l’ensemble des ressources réunies
pour financer les activités de l’entreprise. On distingue les ressources internes des ressources
externes 1. Les ressources internes
Il s’agit de celles qui sont générées par l’activité même de l’entreprise. En fait, les
ressources internes sont constituées d’une partie du profit réalisé et conservé dans
l’entreprise sous forme de réserve ou sous forme de report à nouveau positif. 2. Les
ressources externes
Les ressources externes sont essentiellement formées de dettes. Ces dettes sont :
 Vis-à-vis de l’exploitant ou des propriétaires de l’entreprise (actionnaire ou
associés) :c’est le capital. Le capital est en effet une dette de l’entreprise envers son
ou ses propriétaires mais seulement le capital est une dette fictive du fait qu’il
n’hexite pas d’échéance de remboursement du capital
 Vis-à-vis des tiers. A ce niveau on distingue les dettes à long et moyen terme
(DLMT) dont l’échéance de remboursement est supérieure à un an et les dettes à court
terme (DCT) dont l’échéance de remboursement inférieur à un an.
On peut constater que l’essentiel de ressources est constitué de dettes. C’est la raison
pour laquelle les ressources sont classées au passif du bilan selon le critère dit
d’exigibilité croissante : du haut jusqu’au bas du bilan on classe les dettes les moins
exigibles (capital) progressivement aux dettes les plus exigibles (fournisseurs ou
banques)

II- L’actif du bilan ou l’emploi des ressources

Les ressources réunies au passif permettent à l’entreprise d’acquérir les biens qui vont
servir à son exploitation, lesquels biens sont la propriété de l’entreprise. Ces biens sont
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classés à l’actif du bilan selon le critère de liquidité croissante c'est-à-dire la possibilité de


pouvoir transformer un bien en argent liquide.
 l’actif immobilisé représente les investissements de l’entreprise, c’est l’ensemble des
moyens destinés à rester durablement dans l’entreprise, pendant plusieurs cycles de
production.
 l’actif circulant regroupe des moyens non durables, renouvelés à chaque cycle de
production.

ACTIF PASSIF

ACTIF IMMOBILISE CAPITAUX PROPRES


Immobilisations incorporelles Capital
Immobilisations corporelles Réserves
Immobilisations financières Résultat de l’exercice
ACTIF CIRCULANT DETTES FINANCIERES & RESS
Actif circulant HAO ASSIM
Stocks Emprunts

Créances et emplois assimilés Dettes de crédit-bail

TRESORERIE ACTIF PASSIF CIRCULANT


Dettes circulantes HAO
Titres de placement
Banques & CCP Fournisseurs d’exploitation

Caisse Dettes sociales & dettes fiscales


Autres dettes
TRESORERIE PASSIF
Banques et crédit d’escompte
Banques crédits de trésorerie et
découverts
TOTAL ACTIF TOTAL PASSIF

Etant donné que ce sont les ressources au passif qui permettent d’acquérir l’ensemble des
biens classés à l’actif, le bilan sera toujours présenté en équilibre c'est-à-dire qu’on doit
toujours vérifier l’équilibre ACTIF=PASSIF ou EMPLOI=RESSOURCE.
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Néanmoins au terme d’une année d’exploitation cet équilibre ne sera pas automatiquement
vérifié. Le décalage qui va apparaitre entre l’actif traduit le résultat de l’exercice ainsi : si
l’actif est supérieur au passif cela implique un profit et si l’actif est inférieur au passif cela
implique une perte on peut noter : ACTIF –PASSIF = RESULTAT. Le résultat est une
ressource. Il va par conséquent toujours être placé au passif du bilan. Il sera précédé du signe
(–) en cas de perte, de manière à toujours vérifier l’égalité ACTIF = PASSIF

Exercice 1 :
La situation du patrimoine de l’entreprise « COLLECTION LE GENIE » est le suivante :
capital 1000 000, fond commercial 400 000, matériel 3 350 000, marchandise 2 250 000,
client 1 150 000, mobilier 6 200 000, emprunt 6 000 000, banque 5 000 000, caisse 2 900
000, CCP 1 750 000, fournisseur 5 000 000.
Taf :
1) Déterminer le bilan
2) Déterminer la situation nette. Exercice 2 :
Le bilan d’un entreprise au 31/12/2011 est le suivant : terrain 8 000 000, construction 25 000
000, matériel et mobilier de bureau 5 000 000, stock de marchandises 10 000 000, créance
sur les clients 5 000 000, banque 19 500 000, caisse 250 000, capital social 50 000 000, dette
envers les fournisseurs 13 250 000, résultat 9 500 000.
Taf :
1) Dresser le bilan de cette entreprise au 31/12/2011.
Le résultat a été affecté de la manière suivante : 15% en report à nouveau, 35% sous forme
de réserve et le reste distribué par chèque aux actionnaires comme dividende.
2) Déterminer les différents montants et présenter le bilan après affectation du résultat.

Exercice 3:
M .ONDIGUI vous consulte le 21/12/200N au sujet de ses activité, il vous communique les
informations suivantes : matériel de transport 280 000, mobilier et matériel de bureau 77
000, résultat 0 F, immobilisation incorporelle 10 000 000, marchandise : 2 185 500, banque
260 000, caisse 62 000, emprunt 750 000, dette envers l’état 75 000, capital 12 000 000.
Il vous informe que le total des ressources mise en œuvre est de 13 800 000, que l’état des
créances sur les clients et celui des dettes envers les fournisseurs ont étés égarer. Taf :
- Classer ces éléments d’informations en ressources et en emploi
- Retrouver les montants des états égarés
- Dresser le bilan de ce commerce au 01/01/200N+1

Exercice 4 :
Mme NGUELLY décide de créer une entreprise commercial .il dispose de 500 000 en
espèce et son associé Mme OGOLONG apporte 1 500 000 en espèce. Une SARL est fondée
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par ces apports en numéraire. Un ami prête à cette société 3 000 000 FCFA en espèce
remboursable dans deux ans.
Le 01/06 : le gérant de la SARL NGUELLY dépose les 5 000 000 à la SGBC où il s’est fait
ouvrir un compte.
Il fait l’acquisition des diverses immobilisations qu’il règle par chèque bancaire 3 400 000.
Il achète à crédit des marchandises (60 jours de délai) au fournisseur Mbala 500 000. Taf :
présenter la situation patrimoniale au 1er juin.

CORRECTION

Exercice 1
1-

ACTIF BILAN AU 1er /01/N PASSIF


INTITULES MONTANTS INTITULES MONTANTS
Actif Immobilisé Capitaux
Fond commercial 400 000 propres 10 000 000
Matériel 3 350 000 Capital 2 000 000
Mobilier 6 200 000 Reserve
Actif Circulant Dettes 6 000 000
Marchandises 2 250 000 financieres
Client 1 150 000 Emprunt 5 000 000
Trésorerie actif Passif circulant
Banque 5 000 000 Fournisseurs
CCP 1 750 000
Caisse 2 900 000
TOTAL 23 000 000 TOTAL 23 000 000

2- On entend par situation nette (SN), la valeur réelle du patrimoine d’une entreprise. Elle
se détermine de deux manières différentes :
- SN1=total Actif (réel) -Passif exigible (dettes) - SN2=capitaux propres
résultat
Remarque : capitaux propres=capital+réserves report à nouveau.
Application :
SN1= 23 000 000 – (6 000 000 + 5 000 000)=12 000 000 ou
SN2=10 000 000+2 000 000 =12 000 000
Le cas ci-dessus montre une situation patrimoniale bonne. Cette entreprise présente une
capacité d’endettement appréciable. Exercice 2
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1-
ACTIF BILAN AU 31/12/07 PASSIF
Intitulés Montants Intitulés Montants
Actif immobilisé Capitaux propres
Terrain 8 000 000 Capital 50 000 000
Construction 25 000 000 Résultat (profit) 9 500 000
Mat. et Mobilier 5 000 000 Passif circulant
Actif circulant Fournisseurs 13 250 000
Stock Marchandises 10 000 000
Client 5 000 000
Trésorerie actif
Banque 19 500 000
Caisse 250 000

TOTAL 72 750 000 TOTAL 72 750 000

2-
Affection du résultat : report à nouveau 15% = 1 425 000
Réserve 35%=3 325 000
Actionnaires(Dividendes) 4 750 000
ACTIF BILAN après affectation PASSIF
Intitulés Montants Intitulés Montants
Actif immobilisé Capitaux propres
Terrain 8 000 000 Capital 50 000 000
Construction 25 000 000 Report à nouveau 1 425 000
Mat. et Mobilier 5 000 000 Réserves 3 325 000
Actif circulant Passif circulant
Stock Marchandises 10 000 000 Fournisseur 13 250 000
Client 5 000 000
Trésorerie Actif
Banque 14 750 000
Caisse 250 000

TOTAL 68 000 000 TOTAL 68 000


000
Exercice 3 :
1) Classement des ressources et des emplois
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EMPLOI RESSOURCES

Immobilisation incorporelles 10 000 000 Capital 12 000 000

Matériels transport 280 000 Emprunt 750


000 Mat. et Mobilisations 77 000 dette envers f/sseur
?
Stock Marchandises 2 185 500 Dette envers l’Etat 75 000

Clients ?
Banque 260 000
Caisse 62 000

TOTAL 13 800 000 TOTAL 13 800 000

2) Montant des états égarés :


Dette envers fournisseurs = 13 800 000 – (12 000 000 + 750 000 + 75 000) = 975 000
Clients = 13 800 000 – (10 000 000 + 280 000 + 77 000 + 2 185 500 + 260 000 + 62
000) =
935 500

3) Bilan de l’entreprise au 01/01/200N+1


ACTIF BILAN AU 01/01/200N+1 PASSIF
Intitulés Montants Intitulés Montants
Actif immobilisé Capitaux propres
Immobilisation 10 000 000 Capital 12 000 000
incorp 280 000 Dettes financières
Matériels transport 77 000 Emprunt 750 000
Mat. et Mobilisations 2 185 500 Passif circulant
Actif circulant 935 500 dette envers 975 000
Stock Marchandises f/sseur 75 000
Clients 260 000 Dette envers l’Etat
Trésorerie actif 62 000
Banque
Caisse
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TOTAL 13 800 000 TOTAL 13 800 000

Exercice 4 :

Calculs préliminaires :
1) Les ressources
- Capital 500 000 + 1 500 000) = 2 000 000
- Emprunt sur 2 ans 3 000 000
- Fournisseur 500 000
Total 5
500 000 2) Les emplois de ressources
- Immobilisation 3 400 000
- Marchandises 500 000
- Banque (SGBC) (5 000 000 - 3 400 000) = 1 600 000
Total 5
500 000
EMPLOI (ACTIF) SITUATION PATRIMONIALE (BILAN)
RESSOURCES (PASSIF)
Intitulés Montants Intitulés Montants
Immobilisation 3 400 000 Capital 2 000 000
Marchandises 500 000 Emprunt 3 000 000
Banque (SGBC) 1 600 000 Fournisseurs 500 000
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TOTAL 5 500 000 TOTAL 5 500 000

CHAPITRE II : LES COMPTES ET LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE

I- LE COMPTE
Le compte est une entité juridique et économique dans laquelle on isole les opérations que
réalise l’entreprise pour mieux les analyser.
Par convention, dans le cadre de la partie double, le compte doit posséder deux
colonnes :
 une colonne de gauche appelée DEBIT (D)  une colonne de droite appelée
CREDIT (C)

Débit (D) Crédit (C)

Le débit représente les emplois alors que le crédit représente les ressources.
Pour les besoins de la gestion, le comptable est souvent amené à arrêter les comptes. Ce
travail consiste à faire la somme des débits et des crédits et à tirer le solde.
 Lorsque le total des débits est supérieur au total des crédits, on dit que le solde est
débiteur.
 Lorsque le total des crédits est supérieur au total des débits, on dit que le solde est
créditeur.
 Lorsqu’il y a égalité entre débit et crédit, le solde est nul.
Par convention, pour présenter un document équilibré, le solde se place du côté opposé
à sa nature

D Banque C
400 000 800 000 05/5 5
06/ 07/5 5
10/5 250 SD
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600 000 100 000


09/ 1 250 000 1 250 000
000 350 000

Compte client
Débit Crédit
Vente 1 Règlement 1 350
400 000 000
Vente 2 Règlement 2 150
250 000 000
Règlement 3 100 000
Solde débiteur 50 000
650 000 650 000

Compte fournisseur
Débit
Crédit
Règlement 1 500 000 Achat 1 750 000
Règlement 2 350 000 Achat 2 200 000
Solde créditeur 100 000
950 000 950 000
Compte banque
Débit
Crédit
Dépôt 1 500 000 Retrait 1 000 000
Encaissement chèque 500 000 Règlement par chèque 700 000
Avis de virement 500 000 Emission chèques 800 000
2 500 000 2 500 000

II- CATEGORIES ET FONCTIONNEMENT DES COMPTES


On distingue les comptes de patrimoine ou compte de bilan, les comptes de gestion, les
comptes de résultats et les comptes analytique.
1- les comptes de patrimoine ou compte de bilan
Ces comptes se subdivisent en compte de passif et en compte d’actif.
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• les comptes de passif suivent les mouvements d’augmentations et de diminution des


ressources qui sont mise à la disposition de l’entreprise, lesquelles ressources
permettent de financer les biens qui constituent l’actif. Les compte de passif
augmentent au crédit et diminuent au débit.ces comptes sauf cas exceptionnels
présentent toujours des soldes créditeurs. C’est le cas des comptes tels que le capital,
les réserves, le report à nouveau, les emprunts et les dettes assimilés, les fournisseurs
etc.…

• les comptes d’actif permettent les mouvements des biens qui sont la propriété de
l’entreprise.les compte d’actifs augmentent au débit et diminuent au crédit. Sauf cas
exceptionnels, ces comptes présenteront toujours des soldes débiteurs. C’est le cas
des comptes d’immobilisations (terrain, bâtiment, matériel…) ; des comptes de
stocks (matières premières, marchandises, produits finis …) ; des comptes de
créances (clients, débiteur, divers…) ; des compte de trésoreries (banque, caisse …)
2- les comptes de gestion
Les comptes de gestion se subdivisent en compte de « charge » (Classe 6) et en
compte de
« produit » (Classe 7). Le résultat qui se détermine au niveau du bilan par différence
entre l’actif et le passif est également déterminé au niveau des comptes de gestion par
différence entre les produits et les charges. Ainsi : produits – charge = résultat
autrement, si produits et
si
On entend par charge, toute opération qui provoque un appauvrissement de l’entreprise
(Dépenses définitives ou sorties d’argents). C’est le cas des opérations d’achats (règlement
des factures d’eau etc.
…), les comptes de charges fonctionnent comme les comptes d’actifs du bilan : ils
augmentent au débit et diminuent au crédit surtout lors de la détermination du résultat.
On entend par produit toutes opérations qui provoquent un enrichissement de l’entreprise
(recettes ou entrées d’argents). C’est le cas des ventes, des réductions et intérêts financiers
en faveur de l’entreprise, des subventions, etc. les comptes de produit fonctionne come les
comptes de)passif du bilan ; c'est-à-dire qu’ils augmentent au crédit et diminuent au débit
lors de la détermination du résultat.
3- Les comptes de résultats :

En comptabilité générale, le résultat se calcule par étapes successives et par confrontations


des comptes de charge et de produits. (Classe 6 et la classe 7 4- Les comptes analytiques
:
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Ces comptes sont ceux de la comptabilité analytique (Classe 9).

III- LE TRACE DES COMPTES

Exemple : les opérations suivantes sont effectuées dans le compte banque d’une entreprise
au cours du mois de novembre :

Le 05/11 solde initial ……………………………………..550.000fcfa


Le 07/11 dépôt d’espèces…………………………………350.000fcfa
Le 09/11 achat de marchandise contre chèque……………750.000fcfa
Le 10/11 virement en faveur d’un
fournisseur……………500.000fcfa Le 10/11 règlement d’un
client ……………………………600.000fcfa
Taf : présenter le compte banque selon le tracé classique, le tracé en colonnes jumelées et le
tracé en colonnes jumelées avec soldes.

1) Trace Classique ou colonnes séparées


Débit Compte banque Crédit
Date Libellés Montants Date Libellés Montants
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5/11 Solde initial 550 000 9/11 Achat de m/ses 750 000
5/11 Dépôt d’espèces 350 000 10/11 Virement pr 500 000
10/11 Règlement d’un 600 000 f/sseurs 250 000
client Solde débiteur

TOTAL
TOTAL 1 500 000 1 500 000

2) Trace En Colonne Jumelées ou mariéés


Compte banque(52)
Date Libellés Débit Crédit
5/11 Solde initial 550 000
5/11 Dépôt d’espèces 350 000
09/11 Achat 750 000
10/11 marchandises 500 000
10/11 Virement pr 600 000
f/sseurs 250 000
Règlement d’un 1 500 000 1 500 000
client Solde
débiteur
TOTAL

3) Trace En Colonne Jumelées ou mariées Avec Solde


Date Libellés Montants soldes
Débit Crédit Débit Crédit
5/11 Solde initial 550 000 - 550 000 -
5/11 Dépôt d’espèces 350 000 - 900 000 -
09/11 Achat marchandises - 750 000 150 000 -
10/11 Virement pr - 500 000 - 350
10/11 f/sseurs 000
Règlement d’un 600 000 250 000
client Solde 250 000
débiteur 1 500 000 1 500
TOTAL 000
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IV- LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE


Pour toutes opération ou pour un ensemble d’opérations, le respect de l’égalité : débit =
crédit et actif = passif est primordial. Ceci implique que si un compte est débité, un ou
plusieurs autres soient débités du même montant, et inversement si un compte est crédité ,
un ou plusieurs compte doivent être débités du même montant.

Procéder à l’analyse comptable d’une opération, consiste à déterminer pour cette opération la
ressource c'est-à-dire son origine, et son emploi €, c'est-à-dire sa destination.
La notion de flux permet de mieux préciser ce qu’est une ressource et un emploi.les flux
sont des mouvements.ces mouvement peuvent être ceux des biens matériel (flux réels) ; ou
ceux des services (flux des services) ; ou ceux d’argents (flux de monnaies ou flux
financiers), c.-à-d. la contre partie des flux réels et des flux de services.
On distingue par ailleurs, les flux interne des flux externe.
Les flux internes sont des mouvements de biens , de services et de monnaies tels qu’ils se
déroulent à l’intérieur de l’entreprise , en dehors de toute autre partenaires extérieur.les flux
interne n’admettent pas de contre partie , ils sont en sens unique et concerne beaucoup plus
la comptabilité analytique.
Les flux externe mettent en relation l’entreprise avec ses partenaire extérieurs (fournisseur,
clients, banque, personnels, administration …). Les flux externes sont à double sens : toute
opération de l’entreprise avec un partenaire extérieur donne toujours naissance à deux flux
externes de sens contraire mais de même valeur.
Exemple : Achat contre espèce de marchandise 300 000 FCFA. Une telle opération peut être
schématisée
ainsi :
R
Entreprise E Fournisseur
E
R
Flux financier (contre partie) = 300 000
Flux réel
(marchandise) = 300 000

Analyser cette opération revient à préciser dans la comptabilité de l’entreprise et dans celle du
fournisseur. Quelle est la ressource R et quelle est l’emploi de la dite ressource(E). Il s’agit donc de
deux comptabilités distinctes.
Dans l’entreprise : R=caisse et E = stock de marchandise
Dans la comptabilité du fournisseur : R=stock de marchandise et E = caisse.
La ressource précise la provenance des moyens et l’emploi des ressources, l’utilisation qui est
faites des dits moyens.il y a égalité é entre ressources et emploi R=E.
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Une fois que ressources et emploi sont détectées, on remarque qu’il s’agit des comptes qui
doivent être mouvementé ; pour cela, il suffit de se rappeler que ressources = crédit et
emploi = débit. Autrement dit, pour chaque opération, il faut au moins deux comptes
: un compte qui sera débité et un compte qui sera crédité. à partir de l’exemple ci-
dessus, on a :

Dans la comptabilité de l’entreprise


Débit stock marchandises crédit débit caisse crédit
300 000 300 000

Respect de la partie double

Dans la comptabilité du fournisseur


Débit caisse crédit Débit stock marchandises crédit
300 000 300 000
Partie double

Pour un ensemble d’opérations effectuées au cours d’une période donnée, on doit


avoir : Total ressources =total emplois

EXERCICES EXERCICE 1
La société <C.E.A > a réalisé les opérations suivantes avec sa banque la SGBC, au cours du
mois de juillet 2008 :
1er /07 solde initial (débiteur) 1 500 000F
05/07 encaissement divers chèque remis par les clients 250 000F et règlement d’un fournisseur 60
000
10/07 versement d’espèces à la banque 100 000 f, Set chèque émis pour règlement de frais de
transport
50 000 F 12/07
virement d’un client 150 000F
15/07 retrait pour alimenter la caisse 175 000F
20/07 chèque pour achat de marchandise 120 000F
30/07 chèque pour règlement du loyer du mois 80 000 F
TAF : présenter le compte banque selon le tracé en colonnes jumelées.
Exercice 2 :
Introduction à la comptabilité L1

Dans le bilan de fin d’exercice 2010. Le compte client de l’entreprise BOUOSSIE est
débiteur de 6 500 000 f ; cette créance globale se décompose ainsi :
- Entreprise MOUKOURI ……………………………………………débit 1 850 000
- LIBAI …………………………………………………………débit 940 000
- ELVIS…………………………………………………………débit 120 000
- MENDOUGA…………………………………………………..débit 2 530 000
- Etablissement MOUSSA …………………………………débit à calculer
Au cours du mois de janvier 2011, on a enregistré les opérations suivantes :
- Vente à LIBAI 770 000 F, à ELVIS 475 000 F, à MOUSSA 830 000 ;
- Règlements (effectués par chèque) de MOUKOURI 975 000 F, LIBAI 850 000F,
ELVIS 210 000F, MENDOUGA 730 000 TAF :
a) Présenter les comptes individuels des 5 clients considérés ;
b) Présenter le compte unique « clients ».

Exercice 3 :
A- Les différents postes du bilan de l’entreprise MATSING présente ainsi au 1er juillet N :

Capital 9 000 000 f ; marchandise 4 000 000, fournisseur 3 000 000, emprunt à 5 ans 1 000
000, caisse 300 000, banque (solde créditeur) 400 000 ; dépôt de cautionnement versé 200
000 ; états et collectivités publiques (solde débiteur) 300 000 ; matériel 1 100 000 ; bâtiment
6 900 000 F ; client 600 000.
B- Au cours du mois de juillet N, les opérations ci-après ont étés effectuées :
02/07 : achat de crédit de marchandises 220 000
04/07 : remboursement par chèque d’une partie de l’emprunt 250 000
07/07 : règlement en espèce au fournisseur Moussa 30 000. Achat de matériel 200 000 réglé
½ par chèque bancaire ; le reste à crédit.
10/07 : vente de marchandises au comptant par chèque bancaire à MONIQUE, 500 000
11/07 : achat de timbre poste en espèce : 12 000 ; règlement en espèce de la facture
d’électricité :
30 000
31/07 : reçu un chèque bancaire de 90 000 f relatif au loyer d’un local dont nous sommes
propriétaire.
TAF : présenter le bilan au 1er juillet
n. Enregistrer les opérations dans les
comptes Présenter le bilan au
31/07/N.
Introduction à la comptabilité L1

CORRECTION
Exercice 1
Date Montant
Libellé
Débit Crédit
er
1 /07 Solde initial 1 500 000
05/07 Encaissement 251 000
chèque, règlement en 60 000
faveur d’un f/suer
10/07 Versement d’espèce 100 000
Règlement frais de 50 000
transport
12/07 Virement reçu d’un 150 000
client
15/07 Retrait pour la caisse 175 000
20/07 Achat m/ses par 125 000
30/07 chèque Règlement du 80 000
loyer par chèque
Solde débiteur
1 510
000
Total 2 000 000 2000 000

Exercice 2 : a-

Client MOKOURI
Débit
Crédit
1 850 000 975 000
875 000 SD
1 850 000 1 850 000

Client LIBAI
Débit Crédit
940 000 850 000
770 000 860 000 SD
Introduction à la comptabilité L1

1 710 000 1 710 000

Client ELVIS
Débit Crédit
120 000 210 000
475 000 385 000 SD
595 000 595 000

Client MENDOUGA
Débit Crédit
2 530 000 730 000
1 800 000SD
2 530 000 2 530 000

Client MOUSSA
Débit Crédit
1 060 000 1 890 000 SD
830 000
1 890 000 1 890 000

b-
Clients
Débit
Crédit
MOUKOURI 875 000 5 810 000 SD
LIBAI 860 000
ELVIS 385 000
MENDOUGA 1 800 000
MOUSSA 1 890 000
5 810 000 5 810 000

CHAPITRE 3 : L’ORGANISATION COMPTABLE : SYSTEME CLASSIQUE


Il s’agit d4une méthode de travail comptable qui consiste, à partir des documents de base
d’enregistrer les opérations effectuées par une entreprise d’abord dans le journal, de les
reporter ensuite au grand livre, pour enfin établir la balance.
Introduction à la comptabilité L1

Document Journal Grand Balance


de base livre

Travail quotidien Travail périodique

Les documents de base sont constitués des factures, chèques, effets de commerce, etc.
1) Le journal
C’est un document comptable qui permet d’enregistrer au jour le jour et dans l’ordre
chronologique, les diverses opérations qu’effectue l’entreprise. Pour chaque
opération, le journal indique :
- La date,
- Les comptes à débiter et à créditer précédés de leurs numéros, - Les
montants respectifs, - Le libellé.
L’ensemble de ces inscriptions constitue un article du journal ou écriture.
Le journal doit être tenu de façon très soignée, c'est-à-dire sans ratures, ni gommages, ni
surcharges….

Exemple : les établissements C.E.A ont réalisé les opérations suivantes au cours du mois de
Novembre :

 02/11 Retrait de la banque pour alimenter la caisse 450.000f le solde initial à la banque
étant de 500.000f
 07/11 Achat à crédit de marchandises 200.000f
 09/11 Achat d’un mobilier de bureau 150.000f par chèque
 09/11 Règlement d’un client en espèces 275.000f sur une créance de 400.000f
 15/11 Vente de marchandises 650.000f ; à crédit 200.000f ; contre chèque 300.000f et
en espèces 150000f

T.A.F : Enregistrer ces opérations au journal de l’entreprise C.E.A


Introduction à la comptabilité L1

2) Le grand livre Le grand livre est l’ensemble des comptes ouverts dans une entreprise
pris individuellement et présenté sous forme de fiches ou sous forme de feuilles
mobiles ou conçus. Il s’agira très souvent des comptes issus du journal présentés en
«T»
Le grand livre à partir du journal ci –dessus se présente ainsi :

Fournisseur 4011
Débit Crédit
SC 200.000
200000 200.000
200.000
Introduction à la comptabilité L1

Client 4111
Débit Crédit
400 275.000
000 325 000 SD

600000
600000
Banque 52
Débit 4011 Crédit
SC 500000 450.000
150.000
300.000 200 000 SD

800000 800000

Caisse 57
Débit Crédit
SO. 450 000
275000
150 000 875 000 SD
875000 875000

Mobilier de bureau 2444


Débit Crédit
150.000 SD
150000 150.000
150.000
Achat de marchandises 601
Débit Crédit
200000 200.000 SD
200.000 200.000

Vente de marchandises 701


Introduction à la comptabilité L1

Débit Crédit
SC 650.000
650000 650.000
650.000
3) La balance C’est un tableau qui présente tous les comptes du grand livre sans
exception ‘compte soldé mouvement ou pas) c’est un instrument de contrôle destiné
à vérifier que le principe de la partie double a été respecté. La balance permet donc
de vérifier que total débit = total crédit mais aussi que total solde débiteur = total solde
créditeur.
Les balances à quatre colonnes et à six colonnes sont les plus utilisées

Balance A 4 Colonnes

N° ET Somme ou totaux Solde


INTITULE
DES
COMPTES
Débit Crédit Débiteur Créditeur
401
fournisseurs
TD = TC TSD = TSC

TD = total
débit
TC = total
crédit
TSD = total solde débiteur TSC= total solde créditeur
Les comptes sont présentés classe après classe
Balance à 6 Colonnes
N° ET Solde d’ouverture Mouvement de la Solde de clôture
INTITULE période
DES
COMPTES
Débit Crédit Débit Crédit débit Crédit
10 capital

TSOD = TSOC TMD = TMC TSCD = TSCC


Introduction à la comptabilité L1

TSOD : total solde d’ouverture débit TSOC : total solde d’ouverture crédit
TMD : total mouvement débit TMC : total mouvement crédit
TSCD : total solde de clôture débit TSCC : total solde de clôture crédit
NB : dans la colonne des mouvements les totaux débits et crédit doivent être égal aux totaux du
journal Exercice1

Le 01 novembre une entreprise s’est constitué avec les apports suivants : fond déposé en banque
10.000.000 bâtiment 2500.000 matériel 350.000
Le 02/11 retrait de la banque 100.000 et règlement en espèces d’achats de diverses fournitures de
bureau
19800
Le même jour règlement par chèques des dépenses suivantes : agencement et installation du locale
831.000 ; achat de mobiliers de bureaux 88000
03/11 achat à crédit de marchandises à SOCATRANZ (facture n° A-1 de 640.000 et à la maison
DUCAM (facture n° A-2 de 242000
04/11 règlement de la facture n°63 de 35000 d’électricité en espèce
05/11 règlement par chèque en faveur du fournisseur SOCATRANZ pour 105.000 et vente à crédit
pour 121000 de marchandises.

Cette entreprise a opté pour l’inventaire


intermittent TAF :

1) Quelle différence établissez vous entre la facture doit et la facture


d’avoir ?
2) Enregistrez les opérations ci – dessus au journal 3) Présentez le
grand livre de cette entreprise ?
4) Présentez la balance à quatre colonnes

Exercice 2
Une entreprise présente le bilan suivant au début du mois de janvier 2009
Banque 500.000 ; capital 3500.000 ; marchandises 3000000 ; Etat 500.000 ; fournisseur
3.200 000 ; caisse 400.000 ; emprunt 1000 000 ; mobilier 500.000 ; matériel 2500.000 ;
client 300.000

Les opérations suivantes sont effectuées au cours du mois :


- 03/01 ventes de marchandises 250.000 par chèque
Introduction à la comptabilité L1

- 05/01 règlement en espèces des factures d’eau 27000 électricité 65000 et le téléphone
115000
- 11/01 vente en espèces de marchandises 200.000 l’entreprise paye 105.000 de frais de
transport par chèque à la charge du client
- 17/01 achat de marchandises 350.000, transport en rapport avec cet achat 135.000 1/3 de
la facture est réglé par chèque et le reste à crédit. A la même date l’entreprise contracte un
emprunt supplémentaire et reçoit un chèque de 1750.000
- 25/01 règlement en faveur d’un fournisseur 1200.000 par chèque
- 28/01 un client paye en espèce 150.000
Cette entreprise applique un taux de marque brute de 20%
TAF
1) Présentez le bilan de cette entreprise au 01/01 2009

2) Enregistrez au journal les opérations du mois de janvier


3) Présentez le grand livre
4) Présentez la balance à 6 colonnes
5) Présentez le bilan au 31/01/2009

CORRECTION EXO2
1) Bilan

ACTIF BILAN AU 01/01 PASSIF


Intitulés Montants Intitulés Montants
Actif immobilisé Capitaux propres
2441 Matériels 2 500 000 10 Capital 3 500 000
2444 Mobilier 500 000 1302 Résultats -1 000 000
Actif circulant 3 000 000 (perte)
311 Marchandises 300 000 Dettes financières 1 000 000
Trésorerie Actif 400 000 16 Emprunts
521 banques Passif circulant 3 200 000
Caisse 4011 Fournisseur 500 000
44 Etat

TOTAL 7 200 000 TOTAL 7 200 000


Introduction à la comptabilité L1

2) Journal
03/01
Banque chèque n° 250000
v/te de marchandise 250000
o 200.000
Variation stock de marchandisesD 200.000

Stock
marchandise 27 000
03/01 65 000
Fournit. Non stockable eau 115 000
Fourniture Non stockable 150.000
électricité frais de téléphone 207 000
Banque chèque
n°… Caisse 105 000
11/01 105 000
Transport pour compte de tiers 200 000
banque 105 000

d° 200 000
Caisse 105 000
Client
160 000
Vente de m/ses 160 000
Transfert de
chèque
350 000
Variation de stock de m/ses 135 000
Stock de 161 667
m/ses 323 333
Achat de m/ses 17/01
Transport sur achat
485 000
Banque 485 000

Fournisseur 1 750 000


Introduction à la comptabilité L1

521 Stock de m/ses 1 750 000


701 Variation de stock de
6031 m/ses
31 1 200 000
1 200 000
Banque
6051
Emprunt et dettes A
6052 150 000
6281 25/01 150 000
Fournisseur
52 5 297 000 5 297 000
57 Banque
Caisse 28/01
613 Client
52

57
4111

701
781

6031
31

601
611

521
401
31
6031
521

16

4011
521
Introduction à la comptabilité L1

57

4111

Débit 2441 Matériel


3) Grand livre Crédit
S.O 2500 000 2 500 000 S.D

2441 Matériel
Débit Crédit Débit 2441 Matériel
S.O 2500 000 2 500 000 S.D Crédit
S.O 2500 000 2 500 000 S.D

Débit 2441 Matériel Crédit


S.O 2500 000 2 500 000 S.D
Débit 2441 Matériel Crédit
S.O 2500 000 2 500 000 S.D
Débit 2441 Matériel Crédit
S.O 2500 000 2 500 000 S.D
Débit 2441 Matériel Crédit
Débit 2441 Matériel S.O 2500 000 2 500 000 S.D
Crédit Débit 2441 Matériel Crédit
S.O 2500 000 2 500 000 S.D S.O 2500 2 500 000 S.D
000
Débit 2441 Matériel
Crédit S.O 2500 000 2
Débit 2441 Matériel 500 000 S.D
Crédit
S.O 2500 000 2 500 000 S.D Débit 2441 Matériel Crédit
S.O 2500 000 2 500 000 S.D
Introduction à la comptabilité L1

Débit 2441 Matériel Crédit


S.O 2500 000 2 500 000 S.D

Débit 2441 Matériel Crédit


S.O 2500 000 2 500 000 S.D

Débit 2441 Matériel Crédit


S.O 2500 000 2 500 000 S.D

Débit 2441 Matériel Crédit


S.O 2500 000 2 500 000 S.D

Débit 2441 Matériel

Crédit S.O 2500 000 2

500 000 S.D Débit 2441

Matériel Crédit
CENTRE D’EMERGENCE ACADEMIQUE (C.E.A) Introduction à la comptabilité
L1

S.O 2500 000 2 500 000 S.D

ala
nce
Débit 2441 Matériel Crédit à 6
S.O 2500 000 2 500 000 S.D col
on
nes
4) L Débit 2441 Matériel
a Crédit S.O 2500 000 2
b
500 000 S.D
No Intitulés des Soldes de début Mouvement de la Solde de clôture
compte comptes période
s Débiteu Créditeur Débit Crédit Débiteu Créditeur
r r
10 Capital
13 Resultat
16 Emprunt
2441 Materiel de
2444 bureau
31 Mobilier de
4011 bureau
4111 Marchandise
44 Fournisseur
521 Clients
57 Etat
601 Banque
6031 Caisse Achat
6051 de marchandise
6052 Variation de
611 stock
613 F.N.S- Eau
6281 F.N.S Electricité
701 Transport sur
781 Achat Transport
pour le tiers
Frais de téléphone

Il n’ya pas que les abeilles qui rendent visites aux fleurs mais il n’ya que l’abeille qui sait en extraire du sucre
pour en faire du miel Page 28
Introduction à la comptabilité L1

Vente de
marchandise
Transfert de
charges

5) Bilan au 31 janvier 2009


ACTIF BILAN AU 31/01/09
PASSIF

Actif immobilisé Capitaux propres


2441 Matériels 2 500 000 10 Capital 3 500 000
2444 Mobilier 500 000 1302 résultats (perte) -1 117 000
Actif circulant Dettes financières
311 Marchandises 3 000 000 16 Emprunts 2 750 000
411 Clients 255 000 Passif circulants
Trésorerie actif 4011 Fournisseur 2 323 333
521 banques 1 033 333 44 Etat 500 000
571 Caisse 543 000

7 956 333 7 956 333


Introduction à la comptabilité L1

CHAPITRE IV :

L’ANALYSE COMPTABLE DES OPERATIONS D’ACHAT ET DE VENTE

Cette analyse diffère suivant le type d’inventaire pratique par l4entreprise. Le plan
COMPTABLE OHADA préconise la pratique de deux types d4inventaire /
l4inventaire permanent et l4inventaire intermittent.
Dans le système d’inventaire permanent, l’entreprise suit ses stocks au jour le jour ;
c'est-à-dire qu’à tout instant, l’entreprise est à mesure de déterminer les quantités et
les valeurs correspondantes de ses différents stocks.
Dans le système d’inventaire intermittent, l’entreprise ne suit plus ses stocks en
permanence : les achats et les ventes sont effectués sans que l’on ne se préoccupe
des quantités en stock. Ce n’est qu’à la fin de l’exercice que les entrées et les sorties
de stocks sont reconstituées.

I) ANALYSE DES OPERATIONS D’ACHAT


1- CAS DES ENTREPRISES COMMERCIALES : inventaire permanent (I.P)
Deux écritures comptables sont nécessaires :

D’abord l’achat à proprement parlé


Débit : 601 achats de marchandises
Crédit : 52 banque (chèque) ou
57 Caisse (espèces) ou
4011 fournisseurs (achat à crédit)
Ensuite, l’entrée en stock des marchandises achetées évaluées au cout d’achat
Débit : 31 stocks de marchandise
Crédit : 6031 variations de stocks de marchandises

2- INVENTAIRE INTERMITTENT (I.I)

En inventaire intermittent, seule l’écriture d’achat à proprement parlé est concernée. On ne


se préoccupe pas de l’entrée en stock des marchandises achetées.
Exemple : une entreprise achète des marchandises 500 000 F. elle paye ensuite 150 000
F de frais de transport, le tout étant réglé par chèque. TAF : enregistrer cette opération
en IP et en II
Introduction à la comptabilité L1

INVENTAIRE PERMANENT

601 Achats de marchandises 500 000


6011 Transport sur achat 150 000
52 650 000
BANQUE
31 Chèque 650 000
6031 N…o
650 000
Stocks de marchandises
variations de stocks de
marchandises

INVENTAIRE INTERMITTENT

601 Achats de marchandises 500 000


6011 Transport sur achat 150 000

52 Banque 650 000


Chèque
No…

NB : dans le cas d’une entreprise industrielle, l’acquisition des matières premières en


inventaire permanent est constatée de la manière suivante :
Débit : 602 achats de matières et fournitures liées
Crédit : 52 banque (chèque) ou
57 Caisse (espèces) ou
4011 fournisseurs (achat à crédit)

En inventaire intermittent, seul l’achat à proprement parlé tel que ci-dessus est enregistré.

II) LES OPERATION DE VENTE ET DE SORTIES DE STOCKS


Les sorties de stock peuvent prendre la forme de vente (marchandises et produits finis
notemment) ou la forme de prélèvement des matières premières pour les circuits de
fabrication. 1) La facturation
Introduction à la comptabilité L1

En cas de vente de marchandises ou de produits finis, il est généralement établi une


facture. on peut dire que la facture est un document préparé par le vendeur pour faire la
preuve de l’opération conclue avec l’acheteur. On distingue la facture « doit » et la
facture « d’avoir » . - La facture doit
C’est celle qui matérialise la créance du fournisseur sur le client, ou encore la dette du client
envers le fournisseur.

- La facture d’avoir
Elle matérialise la créance du client envers le fournisseur ou la dette du fournisseur vis-
à-vis du client. C’est le cas lors des réduction hors facture (ristournes) qu’accorde le
fournisseur au client, ou lors des réductions financières (escompte) accordées aussi hors
facture , ou lors des retours de marchandises 2) Comptabilisation des ventes
Elle diffère selon le type d’inventaire pratiqué et selon qu’il s’agit d’une entreprise
commerciale ou d’une entreprise industrielle.
- Taux de marque brut et taux de marge
En inventaire permanent, pour déterminer le cout d’achat des marchandises vendues ou
pour déterminer le cout de production des produits finis vendus, on recourt souvent à la
notion de taux de marque brut (TMB) ou taux de marge ™
Le taux de marque brut est le pourcentable de marge brute (MB) par rapport au chiffre
d’affaires ou prix de vente :

Le taux de marge est le pourcentage de la marge brute (M.B) par rapport au cout d’achat.

- Méthode d’évaluation des stocks


Les matières premières, les produits finis et les marchandises n’entrent pas en stocks
nécessairement aux même couts.il apparait très souvent une différenciation dans les prix
d’acquisition ou les couts de production. On doit tenir compte de cette différentiation au
moment de l’évaluation des sorties de stock ou au moment de l’inventaire. Ainsi, au terme
de l’article 44 de l’acte uniforme relatif au droit comptable, le plan OHADA préconise
deux méthodes pour l évaluation des sorties de stock ou à l’inventaire :
• La méthode dite de premier entré, premier sorti (PEPS) ; en anglais first in, first
out (FIFO)
Introduction à la comptabilité L1

•La méthode du cout moyen pondéré d’acquisition ou de production (CMP)


a) Enregistrement des ventes : cas d’une entreprise
commerciale - Inventaire permanent
Deux écritures comptables permettent d’enregistrer les ventes dans ce cas :

D’abord on enrégistre la vente


Débit : 52 Banque (chèque) ou
57 Caisse (espèces) ou
4111 clients (vente à crédit)
Crédit : 701 ventes de marchandises
Ensuite on constate la sortie des stocks des marchandises vendues
Débit : 6031 variations des stocks de marchandises
Crédit :31 stocks de marchandises
Exemple : Une entreprise qui pratique un taux de marge de 25% vend pour 1562 500 de
marchandises, 1.000.000 est payé par chèque, le reste en espèces.
TAF : enregistrer cette opération en LP
1562500 – Ca
= 0.25 1 562 500 = (0.25 + 1) Ca
Ca Ca = 1 562 500/1.25 = 1 250 000f

521 Banque 1 000 000 57 caisses 562 500


701 ventes de marchandises 1 250 000
---------------------------- ------------------------------------
Sortie de stock 6031 variations des stocks de marchandises 1 250 000
31 stocks de marchandises 1 250 000
- Inventaire intermittent
On enregistre la seule écriture de vente et non la sortie de stock.

b) Cas d’une entreprise industrielle


- Inventaire permanent
Sortie de stock de matières premières
Débit : 6032 variations de stock de mat. Et fournit. Liées
Introduction à la comptabilité L1

Crédit : 32 stock Mat et fournit.


Liées Vente de produits finis : 2 écritures comptables
s’imposent :

D’abord la vente elle – même : Débit : 52 banque (chèque) ou


57 caisse (espèce) ou
4111 clients (vente à crédit)
Crédit : 702 ventes produites finis

Exemple : pour la fabrication de 750 unités d’un produit, une industrie prélève de
son stock, la matière première 3500 kg évalué à 250 f le kg. Le cout unitaire de
fabrication est de 2400 F.500 unités de produit sont vendues à crédit pour une
valeur de 1 850 000 F Enregistrer ces opérations en inventaire permanent.

6032 de stock de marchandises 875 000


32 stock de 875 000
marchandises
36 sortie de 1 800 000
736 stock
Stocks de produits finis 1 800 000
variations de stocks de
produits finis
4111 Client 1 850 000
702 Vente de produit 1 850 000
finis Suivant fact No
736 variations de stocks de produits 1 200 000
36 finis 1 200 000
stocks de produits
finis sortie des 500 u deP F vendues

Inventaire intermittent
Seule l’écriture de vente est concernée :
En fin d’exercice, au moment de la détermination de la V.A, il y a lieu de
reconstituer la production totale de la période.
Production de la période = production vendue production stockée+production
immobilisé
Introduction à la comptabilité L1

On passe l’écriture suivante :


Débit 36 stocks de P.F crédit Débit 736 variation
stocks de P.F crédit
S.I annulation du S.I S.I
S.F
S.F

Constatation du S.F

Le compte variation de stock est viré pour solde dans différents comptes de résultat.

III- REDUCTIONS ET LES RETOURS SUR ACHAT OU SUR VENTE

1- les réductions

On distingue la réduction à caractère commercial des réductions à caractère


financier - les réductions à caractère commercial :il s’agit des rabais, des
remises et des ristournes
• les rabais : le fournisseur accorde des rabais aux clients lorsque les marchandises
livrées présentent des défauts de qualité ou lorsque les marchandises ne sont pas
conformes à la commande
• les remises : elles tiennent compte de la qualité de l’acheteur ou de la fidélité à un
même vendeur.
• les ristournes : elles compensent le volume des achats effectués par un client
auprès d’un fournisseur, au cours d’une période donné.
Comptabilisation
L’enregistrement comptable diffère selon que les réductions portent sur une facture « doit »
ou « d’avoir »
.lorsqu’elles portent sur une facture « doit ». les réductions commerciales ne s’enregistrent
pas. Seul le net commercial est enregistré.les réductions commerciales sur facture «
d’avoir » s’enregistre. - Les réductions à caractères financier
Il s’agit essentiellement de l’escompte de règlement que le fournisseur peut accorder aux
clients pour paiement au comptant ou pour règlement anticipé.
L’escompte de règlement s’enregistre dans un un compte de charge chez le fournisseur
(compte 673 escompte accordé) ; et dans un compte de produit chez le client (compte 773
escompte obtenu) 3) Les retours sur achat ou sur vente
Introduction à la comptabilité L1

Pour des raisons liées à un défaut de qualité ou à une livraison tardive, il peut arriver que le
client retourne au fournisseur la totalité ou une partie des marchandises reçues. Pour
matérialiser un retour de marchandises, le fournisseur établit une facture « d’avoir » en
faveur de son client

IV- la prise en compte de la taxe sur la valeur ajoutee (TVA)


La TVA a remplacé la TCA au terme de la loi de finance no 98/009 du 1er juillet 1998
A partir du 1er janvier 1999, la TVA est entrée en vigueur.
1) Le mécanisme de TVA
Le fournisseur lorsqu’il est assujetti, facture la TVA à son client, lequel facture à son tour
la TVA à son client, ainsi de suite. Le processus prend fin au niveau du consommateur final,
destructeur du bien. La TVA facturée en amont par le fournisseur est appelée TVA collectée
ou TVA brute ou TVA facturée
/vente ; au niveau de l’intermédiaire qui acquiert un bien, il s’agira de la TVA déductible ou
TVA récupérable /achat
Au niveau d’un même agent économique, redevable, légal, la différence entre la TVA
collectée et la TVA récupérable /achat donne la TVA due ou TVA à reverser ou TVA à
décaisser au profit de l’Etat.

2) Les taux de la TVA (art 18)


Il existe deux taux
d’imposition :
- Un taux général de 19,25 qui inclus les centimes additionnels communaux
- Un taux spécifique de 0%
• Le taux général s’applique à toutes les opérations et produits soumis à la TVA. De
plus, les centimes additionnels communaux inclus au taux général s’appliquent
également à toutes opérations et même aux importations
• Le taux zero n’est applicable qu’aux exportations et aux opérations assimilées.il
existe une différence entre exonération et imposition au taux zéro. Ceci permet la
détermination du droit à d éduction.
pour convertir un prix toute taxes comprise (TTC) en base imposable : prix hors taxe
(PHT) , on applique :
Introduction à la comptabilité L1

Exercice 1
Le 8/4 une entreprise vend 700 cartons de produits finis 1 427 f/ par pièce. Remise
1,6%, escompte 2.1% pour règlement comptant par chèque. Le cout de production est égale
0,75% du prix de vente brut.
Le 19/04 le client retourne 134 cartons on les reçoit en même temps qu’un avis indiquant
que le client a dû payer 14629f de frais de transport et qu’il demande le remboursement ; le
même jour on lui établit une facture d’avoir pour le tout (valeur des produits retournés +
frais de transport).
Le 25/04 à la suite de ce retour l’entreprise vend 50 cartons de Produits finis retournés à
crédit avec un rabais de 40% sur le prix de vent de normale. TAF
Enregistrez les écritures ci – dessus à la fois dans la comptabilité du fournisseur et dans la
comptabilité du client tva 19%
Exercice 2
Une entreprise a réalisé au cours du mois de mai les opérations suivantes :
- Achat de marchandises 1 250 000 TTC
- Vente de marchandises 5.000.000 HT
- Achat de services 275000 HT
- Acquisition d’immobilisations ouvrant droit à récupération TVA 3.450.000 TTC
TAF
1) Calculer le montant de la tva du mois de mai
2) Enregistrer ces opérations au journal

Exercice 3
Le 15/11/2008 les Ets KAZE ont reçus la facture suivante des industries BOLDO :12
unités de produits finis à raison de 17500 l’unité ; rabais 10% escompte 2% TVA 19.25%.
la facture est réglée le 17/11/2008 par chèque
Introduction à la comptabilité L1

Le 20/11/2008 les Ets KAZE retourne 05 unités de cette marchandise pour défaut de
fabrications.
Le 23/11/2008 ils reçoivent une facture d’avoir des industries BOLDO
TAF
1- Quelles différences faites vous entre la facture doit et la facture d’avoir ? Trois lignes
maximum 2- Enregistrer ces opérations dans la comptabilité du client et dans celle du
fournisseur ?

Corrections

Exercice 2
1) TVA du mois de Janvie (méthode algébrique)

Désignation Montant TTC Montant HTTVA


récupérable facturé
Vente de m/ses 5962500 5000000 - 962500
Achat de m/ses 1250000 1048218 201782
Achat de services 327937.5 275000 52937.5
Acquisition 3450000 2893082 556918
immobilisation Tva due 150862.5

Enregistrement
601 Achat de m/ses 1048218
4452 TVA à récupérer 201782
4011 fournisseur 1250000
4111 Client 5962900
4431 TVA facturé 962500
701 Vente de 5000000
m/ses
6057 Achat de services 275000
4454 TVA 52937.5
4712 récupérable/services 327935.5
Créditeurs divers
244 Mat et Mob 2893082
4451 TVA 556918
4712 récupérable/Immo 3450000
Créditeurs divers
Introduction à la comptabilité L1

CHAPITRE V : LES OPERATIONS DE TRANSPORT


Traitement Comptables Des Frais Accessoires
Il s’agit des charges engagées lors de l’achat des marchandises ou lors de l’achat des
matières premières. On distingue les frais de transport les droits de douanes, les
commissions, l’assurance transport, les frais de manutentions, etc.

Les droits de douanes sont directement intégrés dans le cout d’achat ou d’acquisition.
Les autres frais sont enregistrés dans les comptes suivants :
- 611 transports sur achat
- 6256 assurances transport – achat
- 6321 commission et courtage – achat
- 6323 rémunérations des transitaires
a) Transport assuré par le vendeur
2 cas peuvent se présenter
- Les marchandises franco de port : le vendeur assure la totalité de la charge de
transport la vente s’enregistre normalement, les frais de transport ne sont pas pris en
compte - Le fournisseur facture le transport (en plus des marchandises) à son client

b) Transport réalisé par un tiers


Il peut arriver que le vendeur face appel à une entreprise prestataire de service
de transport.
Le transporteur peut être payé à la livraison par l’acheteur :
Débit 611 transport sur achat
Crédit : 521, 57 ou cas exceptionnel 4712 créditeur divers
Le vendeur peut payer le transporteur et récupérer les frais plu tard chez le
client dans ce cas on enregistre la charge, ensuite on transfert ces frais.
c) Retour de marchandises avec frais de transport.
Lorsque le client retourne des marchandises il peut engager des frais de
transport aà la charge du fournisseur

Exercice1
Le 01/09/2009 WAMBA possède un stock de produit finis de 271 pièces valant
92641400fcfa WAMBA utilise l’inventaire permanent et calcule les couts
moyens avec 2décimal. Pour déterminer le prix de vente unitaire il majore le
cout moyen ede produits finis en stock de 42%
Le 01/09/2009 payement 528000 de frais de transport (chèque) et 660000
d’assurance transport chèque pour expédition du jour
Introduction à la comptabilité L1

Le 01/09/2009 vente de 120 pièces de produits finis remise 1.5% les frais de
transport sont facturés au client, celui-ci règle immédiatement par chèque 30%
du montant de la facture le reste est mis en compte jusqu’au 30/1102009 Le
20/09/2009 achat d’un ordinateur 1.510.000 chèque
Le 06/10/2009 achat par chèque de 140 tonnes de matières première à 295.000
la tonne, remise 2% escompte 1.5%
Le 08/10/2009 sur l’achat du 06/10/10/2009 WAMBA paye 302.000 de frais
de transport chèque et 1.500.000 de frais d’assurance transport (en compte)
Le 21/10/2009 le client retourne 28 pièces sur la vente du 01/09/2009 pour
malfaçon. WAMBA établit le même jour une facture d’avoir pour la valeur des
produits finis a laquelle il
Ajoute 123 200 de remboursement de frais de transport
Les 23/10/2009 ventes de 141 pièces de produits finis au client Momo rabais
2.5% vente à crédit
TAF
A quoi correspond le taux de 42% donné dans le texte ?
Enregistrer au journal l’ensemble des opérations ci-dessus
NB : ne pas tenir compte de la TVA

CHAPITRE VI LES EMBALLAGES COMMERCIAUX

Les marchandises sont généralement livrées emballés aux clients.


1) Typologie d’emballages
Il existe diverses sortes d’emballages :
Certains sont de faible valeur (papier, sac plastifié, carton..) ou sont indissociables des
marchandises qu’ils contiennent ( boîtes de conserve, pot de yaourt, bouteilles en
plastique…) ce sont des emballages perdus qui ne font pas l’objet d’une facturation
particulière.
D’autres sont de valeur plus importante et peuvent être utilisés pour plusieurs livraisons, ce
sont des emballages récupérables. Parmi ces emballages, on distingue ceux qui sont
identifiables, c’est à dire reconnaissables unité par unité (conteneur, bouteille de gaz) et
ceux qui sont non identifiables (bouteilles en verre).
Très souvent, cette deuxième catégorie d’emballages subit des opérations particulières, ils
sont consignés ou rendus, d’où leur impact sur la facture.
Introduction à la comptabilité L1

2) Les achats d’emballages


Pour comptabiliser les achats d emballages, l’entreprise va utiliser les comptes suivants :
243 Matériel d’emballage récupérable et identifiable
608 Achats d’emballages
6081 emballages perdus
6082 emballages récupérables non identifiables
6083 emballages à usage mixte
6089 RRR obtenus (non ventilés)
3) Les prêts d’emballages à titre gratuit et les locations
Les emballages sont livrés avec les marchandises au client sans qu’aucune mention les
concernant ne soit portée sur la facture ; ce dernier devra bien entendu les restituer au
fournisseur.
Il s’agit ici d’un prêt gratuit et sans garantie ; cette situation se produit lorsque le fournisseur
à confiance en son client. Cette opération ne se comptabilise pas, puisqu’elle ne figure pas
sur la facture.
Quant à la location, elle concerne le fournisseur qui loue à son client ou à un autre tiers des
emballages, alors que cette opération ne constitue pas son activité principale. Dans ce cas,
une facture de location est établie et l’opération est comptabilisée.
4) La consignation d’emballages
Le fournisseur porte sur la facture de vente, à titre de consignation, une somme généralement
supérieure à la valeur réelle de l’emballage dans le but d’inciter le client à les rendre.
La consignation, bien qu’elle figure sur la facture est un prêt à usage assorti d’un dépôt de
garantie, elle n’est pas un élément du prix de vente et ne doit pas être soumise à la TVA. a)
Mécanisme de consignation
L’opération de consignation correspond à un prêt à usage. Le montant de la consignation est
destiné à garantir au fournisseur, la restitution des emballages dans le délai. La consignation
qui est le dépôt fait par le client est remboursée lors du retour de l’emballage.
Lors de la consignation, les comptes 419 « clients créditeurs emballages consignés » et 409
« fournisseur débiteur emballages à rendre » sont utilisés avec pour contrepartie respective
les comptes 411 « clients et comptes rattachés » et 401 « fournisseurs et comptes rattachés
» ou des comptes de trésorerie si la facture est payée comptant.
b) Déconsignation des emballages
Lors du retour des emballages plusieurs situations peuvent se présenter.
- le fournisseur reprend les emballages et rembourse le prix exact de consignation, il solde
les comptes particuliers d’emballages ;
Introduction à la comptabilité L1

- le fournisseur reprend les emballages pour un prix inférieur à la consignation (emballages


retournés avec retard, emballages endommagés ou réduction prévue dans le contrat), il
dégage alors un bonis sur reprise soumis à la TVA (compte 7074) et le client constate un
mali sur emballages (compte 6224). Cette différence correspond au prix du service rendu
par le fournisseur.

c) Cas de non restitution


Les emballages consignés peuvent ne pas être restitués, soit parce que le client décide de le
conserver, soit parce que le fournisseur a fixé un délai, quelle qu’en soit la raison, la non
restitution change la nature juridique de l’opération ; le prêt à usage devient une vente.
Applications
Le 20/11/N la société IGC envoie à son client BGF la facture de vente n° 495 comprenant
les éléments suivants : marchandises montant brut 650.000 ; remise 10% ; taux de TVA
10% ; emballages consignés 5 palettes à 50.000.

Le 23/11/N BGF retourne deux palettes et IGC lui adresse la facture d’avoir n° 70 ;
Le 25/11/N BGF retourne deux autres palettes un peu endommagées, IGC décide de les
reprendre à 7.500 chacune, la facture d’avoir n° 76 lui a été adressée.
Le 30/11/N BGF informe IGC qu’elle conserve la cinquième palette, la facture 604 lui a été
adressée.
TAF passez les écritures chez IGC et chez BGF
CHAPITRE VII : LES REGLEMENTS PAR EFFETS DE COMMERCE

Les effets de commerce sont à la fois des instruments de paiement et de crédit. Sous le
vocable effets ou traites, on distingue, la lettre de change et le billet à ordre.
La lettre de change est un document par lequel le tireur donne l’ordre à une personne
appelée tiré de payer une certaine somme à une certaine date à un bénéficiaire qui peut être
le tireur. lui-même ou une tierce personne.
Dans les pays développés, on distingue la lettre de change circulante (LCC) payable au
domicile du tiré et qui tend à disparaître et la lettre de change relevé (LCR) qui peut être
sur papier ou sur support magnétique et qui est traitée par les banques.
Le billet à ordre est un document par lequel le débiteur ou souscripteur s’engage à payer
une certaine somme à une certaine date au profit d’un bénéficiaire.
Introduction à la comptabilité L1

1) L’entreprise et les effets


Tout effet est du point de vue comptable, un effet à recevoir (412) pour le bénéficiaire et
un effet à payer (402) pour le tiré ou le souscripteur.
Le bénéficiaire d’un effet peut l’utiliser de différentes manières :
 avant l’échéance, soit par transmission à un autre créancier (on dit qu’il endosse
l’effet), soit par remise à une banque (on dit qu’il escompte l’effet) qui lui verse de
façon anticipée des fonds sous déduction des intérêts appelés escomptes ;
 à l’échéance, par encaissement direct au domicile du tiré ou du souscripteur, ou par
remise à l’encaissement ; dans ce dernier cas, le bénéficiaire charge son banquier de
lui encaisser les effets en sa possession (seules les commissions bancaires sont payées
ici).
2) La comptabilisation des effets
Les effets sont des instruments de mobilisation de créances ; la créance du fournisseur sur
le client subsiste, mais elle est remplacée par un autre support .
Lors de leur création, les effets sont enregistrés dans les comptes 402 ou 412 selon que l’on
est chez le fournisseur ou le client ; ensuite, ils circulent par endossements comptabilisés
chez le bénéficiaire et l’endossataire. Le bénéficiaire peut endosser l’effet au profit d’un
tiers ou au profit d’une banque.
Avec un tiers, son compte est débité par le crédit de l’effet ; s’il s’agit d’une banque, le
compte 415 (client effet escompté) est débité par le crédit de 412. A la réception, de l’avis
de crédit, le compte 52 (banque) est débité par le crédit de 565 (banque effet escompté). A
l’échéance et au règlement de l’effet, le compte 565 est soldé par le crédit de 415. 3) Les
difficultés de recouvrement des effets
Il peut arriver qu’à l’échéance, le débiteur éprouve quelques difficultés à régler l’effet, il y
a alors incident de paiement. On peut distinguer deux types d’incidents :
 le tiré prévoit l’incident et demande l’annulation de l’effet initial et son remplacement
par un nouvel effet à échéance plus lointaine et d’un montant majoré éventuellement
des intérêts de retard, on dit qu’il y a renouvellement d’effet ;
 le tiré, sans prévenir n’honore pas l’effet qui est présenté soit par le bénéficiaire, soit
par le banquier, soit par l’endossataire. Dans chacun des cas, la solution est différente
:
1- dans le premier cas, le compte effet à recevoir chez le fournisseur et le compte
effet à payer chez le client sont virés respectivement dans les comptes client et
fournisseur ;
2- dans le second cas, la banque se retourne contre celui qui lui a présenté l’effet
à l’escompte en débitant son compte du montant de l’effet et des frais d’impayé ;
Introduction à la comptabilité L1

3- dans le dernier cas, c’est à dire si le bénéficiaire a endossé l’effet au profit d’un
de ses créanciers, ce dernier débite à nouveau la créance matérialisée par l’effet
impayé, il en est de même des endosseurs successifs.

Exemple : le fournisseur ALLOGO envoie à son client BINTALI le facture n°98 à la date
du 15/10/N

Marchandises 1 000 000


Remise 10% 100 000

Net commercial 900 000


TVA 18% 162 000

Net à payer 1 062 000


Le 18/10, ALLOGO envoie à son client BINTALI 2 lettres de change d’égal montant que
ce dernier lui retourne après acceptation. ALLOGO escompte le premier effet dont
l’échéance est fixée 30/11 à la BICIG qui lui renvoie à la date du 22/10 l’avis de crédit
libellé comme suit :
BICIG GENCE OLOUMI AVIS DE CREDIT
Compte n° : Société ALLOGO

Montant brut de votre effet 531 000


Intérêts -12 250
Commissions - 5 000
TVA -3 105

Net à votre crédit 510.645

A l’échéance, l’effet revient impayé, l’avis de débit envoyé par la BICIG porte entre autres
informations, montant à votre débit 545 160 dont 14 160 de frais d’impayé TTC.
L’effet est annulé et BINTALI donne en contrepartie un chèque de 545.160.
Introduction à la comptabilité L1

Le second effet dont l’échéance est fixée au 15/12 est remis à l’encaissement le 13/12 par la
société ALLOGO à BGFIBANK Le 17/12, la banque lui envoie un avis de crédit
comprenant les éléments suivants :
BGFIBANK

AVIS DE CREDIT
Société ALLOGO Compte
n°:
Montant de votre effet 531.000
Commissions - 5.000
TVA sur commission - 900

Net à votre crédit 525.100

Travail à faire : Enregistrer ces opérations chez ALLOGO et chez BINTALI

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