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Fréquence de la dépression chez les enfants

d'âge scolaire durant la pandémie covid-19


Bouhlel H, Brahim T, Guedria A, Gaddour N Poster N°: 23
Consultations de pédopsychiatrie, CHU Fattouma Bourguiba Monastir

Introduction
La pandémie COVID -19 a été à l’origine Objectif : étudier la fréquence de la
d’une éclosion des troubles mentaux dans
la population générale et particulièrement dépression dans un échantillon
la population pédiatrique. En effet nous d’élèves de 5ème année de base
assistons à une augmentation des dans la ville de Monastir durant la
nombres de consultation. Les troubles
émotionnelles se trouvent au-devant de la pandémie du COVID-19.
liste.

Matériel et méthode Résultats


❖ Type de l’étude : transversale ✓ La moyenne d’âge : 10,16 ± 0,61 ans
descriptive. [9 -14 ans]
❖ Période : 9 novembre 2020 au 30 Juin ✓ Sexe ratio (M/F) : 0,96
2021.
❖ Population : un échantillon de 400 Fréquence de la dépression selon le
élèves scolarisés dans 7 écoles de la score CDI (Cut off = 19)= 7%
ville de Monastir choisis au hasard.
❖ Outils : Child Depression Inventory
(CDI) dans sa version Tunisienne.

Résultats 4%
Conduites suicidaires
3%
projets suicidaires
Idées suicidaires 1%
11%
48%
45%

pas de Filles Garçons


conduites
88% CDI- CDI+
Discussion
Selon les données mondiales 1 enfant sur 5 aurait traversé une période de dépression avant
l’âge de 18 ans. Actuellement la situation sanitaire suite au Covid-19 a généré un sentiment de
peur et de stress [1]. Notre étude a trouvé une fréquence de 7% de dépression chez les enfants.
Selon la revue de littérature de Tsitsika et al., l’infection par le COVID-19 chez les enfants est
associée à des taux élevé de dépression et d’anxiété [2].Debnath et al., ont trouvé dans une
population de plus de 40 000 patients (adolescents et adultes), 3,2% de dépression, 3.8% de
troubles de sommeil et 0,2% d’idéation suicidaire [3]. L’enquête menée aux États-Unis (n = 137)
a révélé que 40,1 % des parents ont déclaré avoir observé des signes de détresse chez leurs
enfants [4]. Pour autant, certains chercheurs rappellent que le confinement a pu apporter des
bienfaits aux enfants et aux familles :une diminution des pressions scolaires et sociales ou
encore une réduction des conflits entre pairs [5] . Le lien entre COVID-19 et dépression peut
être d’ordre neurobiologique, vu l’action directe du virus au niveau cérébrale, ou
environnementale (confinement, stress, incertitude, etc.) [6].

Conclusion
Nous avons trouvé une fréquence inquiétante de dépression chez notre population. S’agit-il de
l’effet de la pandémie ? ou s’agit-il d’un problème plus chronique de notre société ?
[1] T. Franic, K. Dodig-Curkovic Covid-19, Child and Adolescent Mental Health-Croatian (in) experience Ir J Psychol Med (2020).
[2]Psychosocial consequences of COVID -19 in children, adolescents and young adults: a systematic review.
[3]https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2666354620300612?via%3Dihub
[4] Z. Rosen, S. Weinberger-Litman, C. Rosenzweig, D. Rosmarin, P. Muennig, E. Carmody, et al. Anxiety and distress among the first community quarantined in the US due to
COVID-Psychological implications for the unfolding crisis PsyArXiv (2020)
[5] H. Bruining, M. Bartels, T. Polderman, A. Popma COVID-19 and child and adolescent psychiatry: an unexpected blessing for part of our population? Eur Child Adolesc
Psychiatry
[6] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7111850

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