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Mémoire original
Résumé
Objectifs. – La mauvaise observance fréquemment constatée chez les adolescents séropositifs est-elle due à la dynamique adolescente,
à l’impact du vécu du VIH ou à un manque d’information sur la maladie et le traitement ?
Méthodes. – Vingt-neuf adolescents séropositifs pour le VIH suivis dans notre service ont répondu à un questionnaire. Les entretiens ont
été menés sur une période de quatre mois par la psychologue et l’infirmière de recherche.
Résultats. – Soixante-dix-neuf pour cent n’avaient pas pris leur traitement au moins une fois, pendant l’adolescence (dont un tiers depuis
plus d’un mois). Pourtant trois quarts des adolescents connaissaient les conséquences d’arrêt de traitement et la majorité était bien informée
sur la maladie. Malgré le sentiment de solitude ou de dépression ressentie pour 55 % d’entre eux, les adolescents considéraient en majorité
avoir une vie agréable arguant leur normalité malgré la maladie. Une normalité qu’ils payaient surtout du silence du secret du VIH avec
l’entourage.
Conclusion. – La dépendance au traitement a un impact lourd sur le vécu et les choix délibérés d’arrêts de traitement de l’adolescent
séropositif pour le VIH. Ils sont l’expression de son désir d’autonomie et doivent être pris en compte dans la prise en charge médicale.
© 2002 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Tous droits réservés.
Summary
Is poor treatment observance frequently observed in HIV positive adolescent population, due to the adolescent developmental process,
their experience of living with HIV, or lack of information on the disease or treatment?
Methods. – We interviewed the 29 HIV positive adolescents followed up in one pediatric reference center. Confidential interviews were
performed according to a standard questionnaire by psychologist and research nurse.
Results. – Seventy-nine percent had stopped at least once a time their treatment who was the major barrier to their sense of freedom
behind their adolescence (one-third of them decided to stop it more than one month), although 75% knew the potential consequences and
had a good information about their seeks. Fifty-five percent expressed feelings of loneliness or depression, yet 75% consider they had a
pleasant life because they had a normal life. In fact, the secret and silence about HIV were the price for this normality.
* Auteur correspondant.
Adresses e-mail : nadine.trocme@trs.ap-hop-paris.fr (N. Trocmé), genevieve.vaudre@trs.ap-hop-paris.fr (G. Vaudre).
Conclusion. – Being dependent upon a treatment is a major constraint on the lives of HIV positive adolescents. Although they are fully
informed, the deliberate interruption of treatment could attest of their expressed need for autonomy and medical prescription have to be
careful with this problem.
© 2002 Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS. All rights reserved.
Keywords: Anti-HIV agents; Therapeutic use; Patient compliance; Adolescence; Risk factors; Child
Grâce aux avancées thérapeutiques et l’utilisation depuis influence sur un tel comportement. Nous avons retenu trois
1996 de nouvelles molécules comme les inhibiteurs de hypothèses : la mauvaise observance aux traitements anti-
protéase [1], les enfants contaminés par le VIH représentent rétroviraux constatée, était-elle due à un manque d’infor-
aujourd’hui une population d’adolescents de plus en plus mation sur la maladie et/ou le traitement, à l’impact du vécu
importante. du VIH et/ou à la dynamique adolescente avec la notion de
La régularité absolue du traitement reste un enjeu majeur prise de risque et du désir d’autonomie qui la caractérisent.
qui peut être vécu difficilement à l’adolescence. Ce pro-
blème d’observance est retrouvé chez la plupart des adoles-
cents atteints de maladies chroniques comme l’attestent 1. Patients et méthodes
nombre d’études. Certains auteurs élargissent leurs conclu-
sions concernant la mauvaise observance chez l’adolescent Un questionnaire rendu anonyme et détaillé (121 ques-
atteint de maladie chronique à « toute autre forme de soins : tions) a été rempli au cours d’un entretien confidentiel, dont
traitement d’acné, contraception, surveillance d’une sco- la durée pouvait dépasser une heure. Les participants à cette
liose… » souvent ressentie comme « une menace à leur étude ont été sollicités à l’occasion d’une consultation, avec
autonomie » [2]. D’autres auteurs mettent en exergue cer- l’accord de leur(s) parent(s) ou adulte(s) responsables. Les
tains comportements pathologiques, le déni de la maladie, critères d’inclusion étaient d’être suivi régulièrement dans
les ruptures, les conflits « pouvant renforcer la non- un même centre pédiatrique spécialisé, d’être âgé d’au
observance » [3]. D’autres paramètres, comme la durée du moins 13 ans révolus et être censé connaître le diagnostic de
traitement, ou le nombre de médicaments dans des maladies la séropositivité. Pour évaluer la prise de conscience des
comme l’asthme [4] ou la tuberculose [5], peuvent égale- adolescents par rapport au problème de la lipodystrophie,
ment entraver la bonne prise des traitements. Les études nous leur avions demandé, à l’aide d’un schéma corporel
concernant les adolescents contaminés par le VIH, mettent utilisé habituellement pour la douleur, de hachurer par des
également l’accent sur cet aspect des ruptures sociales et couleurs différentes les parties du corps qu’ils aimaient ou
psychologiques [6]. La plupart d’entre elles font état de non.
difficultés d’observance concernant les adolescents infectés Il a été décidé que les entretiens seraient menés par deux
par voie sexuelle ou par injection : certains avancent la personnes ayant une pratique différente : la psychologue
consommation d’alcool ou de substances comme responsa- abordant le vécu et les difficultés psychologiques des
ble de la non-observance [7], d’autres le nombre important adolescents et la technicienne d’études cliniques menant les
de médicaments à prendre quotidiennement [8]. Mais consultations d’observance dans l’unité, évaluant la faisa-
comme le note une équipe de chercheurs américains [9], il bilité et surtout la qualité de prise des traitements. Les
semble que « l’adhésion thérapeutique varie selon la voie de réponses retenues pour cette enquête étaient celles qui
contamination ». revenaient le plus régulièrement et de façon répétitive et qui
La spécificité de notre étude tient à ce fait particulier nous semblaient de ce fait avoir un sens particulier.
qu’elle concernait précisément une population peu étudiée
puisqu’elle avait été essentiellement infectée par contami-
nation maternofœtale et suivie dans le même service depuis 2. Résultats
la petite enfance. Cela nous a permis d’évaluer certains
éléments de la mauvaise observance, avant et après l’ado- Sur la période de l’enquête qui a duré quatre mois
lescence. Cette étude purement descriptive, n’avait pas pour (novembre 2000 à février 2001), 29 adolescents sur les 31
ambition de comprendre les mécanismes complexes et suivis ont accepté l’entretien, un l’a refusé prétextant avoir
multiples de mauvaise observance dans la population ado- déjà trop parlé de la maladie, pour l’autre la mère était
lescente séropositive pour le VIH, mais de comprendre réticente à ce que le diagnostic de séropositivité soit
comment le vécu de la séropositivité pouvait avoir une clairement évoqué avec sa fille âgée de 15 ans.
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par la forme galénique évoquée ci-dessus. Les prises à avaient parfois été violentes, allant de l’absence de réaction
l’école se faisaient le plus souvent en cachette, la famille ne [7], à l’étonnement [7], aux pleurs [9] voire au choc ou à la
souhaitant pas en informer l’école. panique [6]. À la question « Qu’est-ce qui vous dérange le
À l’adolescence, 19 sur 29 considéraient ne pas avoir de plus dans le fait d’être séropositif ? », la première des
difficultés de prise ni avoir besoin d’aide pour prendre leur réponses était d’avoir à prendre tous les jours des médica-
traitement (25 sur 29). Dix-huit sur 29 ne signalaient pas ments (15 sur 29), parce qu’il était le révélateur de la
d’effets secondaires, 11 adolescents rapportaient des problè- maladie et une contrainte de chaque jour. Les autres
mes digestifs mineurs ou une certaine fatigabilité. Bien que réponses étaient le poids du secret comme ne pas pouvoir en
10 % des adolescents suivis aient présenté des signes parler, mais aussi pouvoir le « refiler » et l’impossibilité
cliniques de lipodystrophie, ils ne reliaient pas ce problème pour eux de songer à fonder une famille ou à avoir des
à un effet secondaire du traitement. À la question : enfants, en fait « ne pas être normal », « comme les autres ».
« Considères-tu que le sida est une maladie comme les Pensaient-ils souvent au virus ? Cinq ont dit « jamais »,
autres ? », l’un d’entre eux a même répondu : « il y a une deux « tous les jours », les autres « de temps en temps »
maladie plus grave que le sida, c’est la lipodystrophie ». Un voire « exceptionnellement », à l’occasion d’émissions de
des problèmes le plus souvent évoqués était celui du goût télévision, ou en prenant leur traitement. S’agissait-il pour
(10 sur 29) et la molécule le plus souvent citée était le eux d’une maladie comme les autres ? les réponses ont été
Viraceptt avant sa forme pelliculée, puis les effets secon- partagées. Certains disaient « Il y a une maladie plus grave
daires [9], les horaires de prise [9], le caractère contraignant comme la vache folle, parce que ça, on en meurt... »,
du traitement [8], évoquant pour ces deux derniers problè- d’autres « ça ne se guérit pas », « ça ne se voit pas », « on
mes leur besoin d’autonomie. D’autres contraintes liées au peut en mourir mais même les autres maladies on peut en
traitement étaient également exprimées, comme ne pas mourir, le cancer par exemple… ». Physiquement les ado-
pouvoir faire le ramadan pour certains et la crainte du regard lescents disaient ne pas se sentir malades (28 sur 29), en
et des questions sur leur traitement par les copains. revanche le mal-être psychologique était souvent cité. En
À l’adolescence les difficultés d’observance persistaient : effet, le poids du secret de la maladie faisait que le plus
23 sur 29 disaient ne pas avoir pris ou avoir oublié au moins souvent ils n’en parlaient jamais aux autres (16 sur 29) d’où
une fois leur traitement, dont 15 volontairement. Ces un sentiment de solitude et d’état dépressif exprimé par la
ruptures de traitement n’étaient pas liées aux formes galé- majorité d’entre eux (19 sur 29). Le plus souvent (21 sur
niques comme cela avait été souvent le cas dans la petite 29), ils estimaient malgré tout leur vie actuelle agréable,
enfance, mais plutôt aux moments de liberté que l’adoles- argumentant leur normalité en disant « j’ai des copains, je
cent voulait s’octroyer, neuf sur 29 étaient dans ce cas. Le suis comme les autres ». Huit ont dit avoir plutôt une vie
ressenti de ces adolescents était alors pour sept d’entre eux difficile essentiellement par rapport aux autres, aux copains
un sentiment de soulagement et de bien être. Leur ressenti parce qu’eux se sentaient différents. La moitié d’entre eux
général par rapport au traitement était une certaine « désil- avaient des hésitations à se projeter dans l’avenir et disaient
lusion » car il ne répondait pas à leur attente. En effet si 27 « plus tard, je voudrais être… mais d’ici là on verra... ».
adolescents sur 29 savaient à quoi sert le traitement en
disant « il sert à endormir le virus, à l’affaiblir », 12 ont dit
attendre qu’il « les guérissent », en sachant que cela n’était
pas possible et cinq « rien du tout ». Quand il y avait eu arrêt 3. Discussion
ou oubli du traitement, la culpabilité était importante, 24 sur
29 ont dit juste y repenser dans l’après-coup mais 15 ont dit En ce qui concerne l’impact émotionnel l’entretien a
se sentir coupables. parfois suscité beaucoup d’émotions tant la question du
secret de la contamination est essentielle. Malgré cela, la
2.6.2. Vécu de la maladie majorité des adolescents ont dit l’avoir vécu de façon
Vingt-trois adolescents sur 29 se souvenaient du moment positive dans la mesure où ils pouvaient pour la première
où ils avaient appris leur séropositivité : pour la moitié fois, faire le point sur la maladie. Par ailleurs, pour que
d’entre eux après l’âge de dix ans. Cette annonce leur avait l’entretien ait lieu dans un climat de confiance, il avait été
été faite le plus souvent par le médecin (15 sur 29) et/ou la précisé à l’adolescent qu’aucun renseignement le concer-
famille. Certains l’avaient découverte seuls en lisant les nant ne serait divulgué à son médecin et qu’un retour de
notices de médicaments ou en regardant des émissions à la l’enquête serait fait de façon globale à tous les participants
télévision. La majorité (21 sur 29) savaient également (et à leur famille) s’ils le souhaitaient, ce qui a été réalisé en
comment ils avaient été contaminés. Le moment de l’an- fin d’étude. En reprenant chacune de nos trois hypothèses
nonce était un moment important, d’une part parce que la retenues comme point de départ de notre étude nous avons
majorité s’en souvenait et que, d’autre part, les réactions maintenant certains éléments de réponses.
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3.1. Informations sur le traitement et la maladie montrait déjà l’enquête menée en 1997 [15,16]. À l’adoles-
cence si le problème du goût reste évoqué, il y a de façon
L’information sur la maladie et le traitement était en générale, peu de problèmes de prise. Les effets secondaires
général très bon et ce n’était donc pas par manque de ne sont pas, contrairement à ce qui est observé chez l’adulte,
connaissance qu’avaient eu lieu les dérapages qui s’étaient une cause fréquente de la mauvaise observance. En effet,
traduits par la non-observance thérapeutique. Les adoles- l’étude de l’observance au sein de la cohorte adulte
cents disaient d’ailleurs ne pas avoir besoin d’aide pour la APROCO a montré que ceux-ci constituaient la première
prise des traitements. Par cette étude, nous avons vu que la cause d’arrêt des traitements [17]. Dans notre étude, les
problématique de l’observance ne se situe pas qu’au niveau lipodystrophies n’étaient pas identifiées par les adolescents
du savoir mais aussi au niveau du pouvoir et du vouloir [11]. comme liées au traitement même si elles étaient parfois
Chez l’adolescent les décisions thérapeutiques sont trop repérées, l’adolescent considérant plutôt ces modifications
souvent vécues comme « une soumission passive » et nom- corporelles comme étant liées à l’adolescence.
breux sont ceux qui disent ne pas avoir eu le choix lors de Pour l’adolescent les préoccupations sont donc tout
l’initiation du traitement. Il n’y a alors pas d’explication autres. Quand il va mal, c’est contre son traitement qu’il
causale de l’action, on prend des traitements souvent sans y s’en prend d’où les choix délibérés d’arrêt des médicaments.
croire et sans désir [12]. Cette place leur donne peu Le problème de la non-observance est chez lui quelque
l’occasion de se positionner en tant que « sujet » face aux chose de déterminé. Chez l’adolescent le rejet de la maladie
décisions thérapeutiques, générant parfois une certaine pas- se focalise sur les médicaments qui deviennent « ce qui
sivité dans le suivi de la maladie. Nous avons vu le nombre dérange le plus dans la séropositivité ». En effet, ces
important d’adolescents restant à l’écart de la connaissance derniers sont non seulement la preuve de la maladie, mais ils
de leur charge virale ou de leur CD4 comme si le discours empêchent l’adolescent de faire « comme les autres », ils
médical d’adulte ne semblait pas les concerner. sont une astreinte de chaque jour.
Le propre de la dynamique adolescente ne se situe-t-il Malgré la qualité de leur information sur la maladie et
pas avant tout dans l’émergence d’un désir propre qui se l’intérêt du traitement, beaucoup dédramatisaient la maladie
confronte alors au désir de l’adulte pour lui [13]. Désir du et aucun d’entre eux ne disait se sentir malade. Leurs
parent, désir du médecin avec parfois pour l’adolescent la attentes vis-à-vis du traitement étaient modestes voire
sensation d’être exclu du discours qu’il entend de lui. M. inexistantes. Certains n’avaient pas conscience de leur non
exprime bien comment il ressent le discours adulte en observance : ainsi ce garçon qui disait prendre son traite-
restant totalement à l’écart de ce discours là : « ils disent ment régulièrement ajoutait « que des fois il ne le prenait
que ça fait dormir le virus.. je viens parce qu’ils me disent pas plusieurs fois par mois ».
de venir ».
3.4. La spécificité de la mauvaise observance
3.2. Impact du vécu du VIH sur la mauvaise observance chez l’adolescent séropositif se situe au carrefour de deux
problématiques identitaires qui se conjuguent :
L’adolescent se sent dépendant du traitement parce qu’il
le vécu du VIH et l’adolescence
l’empêche de sortir du quotidien et de goûter à la liberté à
laquelle il aspire, mais aussi il est ce qu’il doit cacher pour 3.4.1. La non-observance comme prise de risque
que le secret de la séropositivité soit gardé. La plupart des
Les adolescents savent qu’en ne prenant pas leur médi-
adolescents interrogés évoquaient le fait de se cacher des
cament, ils prennent un risque considérable, celui de la
autres. Se protéger soi mais aussi sa famille restait une
maladie. Celle-ci est totalement imbriquée dans leur his-
préoccupation de tous les instants. Avoir des copains
toire, dont on ne parle jamais dans leur famille. Ceux qui
« même si ce n’est pas toujours facile avec eux », c’est la
arrêtent leur traitement sont informés sur les conséquences
preuve qu’ils vivent normalement en faisant comme les
possibles d’un tel passage à l’acte et pourtant dans un
autres, craignant toujours l’exclusion du groupe [14]. Ainsi
premier temps, c’est surtout une sensation de liberté qui est
ils racontaient qu’ils enlevaient les étiquettes des boîtes de
décrite. C’est ainsi que la décision d’arrêter le traitement est
médicaments, ou les mettaient dans un « plastique noir »
souvent prise au moment où l’adolescent veut se sentir bien,
pour éviter le regard d’un copain mais aussi d’un frère ou
libéré, aspirant à son autonomie [18,19]. Connaissant les
d’un oncle, vivant sous leur propre toit, mais non informé.
conséquences d’un tel acte, c’est dans l’après–coup qu’un
3.3. La dynamique adolescente renvoie à la dynamique sentiment de culpabilité émerge pour certains d’entre eux et
de l’observance qui est différente selon les âges de la vie l’arrêt est la plupart du temps temporaire. Plusieurs nous ont
raconté comment ils attendaient le verdict médical après
Cette étude a montré que les causes de mauvaise obser- l’arrêt, les limites en quelque sorte que le pédiatre mettrait
vance dans la petite enfance étaient essentiellement liées au à leur transgression, avec parfois une déception : le médecin
problème de la forme galénique des médicaments, comme le n’avait pas remarqué.
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