Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
¶ 7-0354
L’adolescence est une période de vulnérabilité sur le plan psychologique et biologique pour la dépression,
dont la prévalence est estimée à environ 5 %. La dépression de l’adolescent est marquée par l’existence de
formes familiales, un risque important de rechute à l’âge adulte, un risque suicidaire et des risques
évolutifs vers d’autres pathologies mentales, en particulier les troubles bipolaires. Les données
épidémiologiques récentes sont présentées et commentées. Cette pathologie à fort retentissement
scolaire et social est notoirement sous-diagnostiquée en raison de la variabilité des présentations cliniques
et de leur méconnaissance par les praticiens. Les facteurs de risque incluent des facteurs sociaux et
économiques, des influences génétiques et le fonctionnement psychique du sujet, en particulier les
remaniements conflictuels qui marquent l’adolescence. Les prises en charge font une place
prépondérante aux psychothérapies même si les traitements médicamenteux ont également une place
importante. Les risques de suicides doivent toujours être évalués.
© 2009 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
chez les garçons et les facteurs de risques en sont le chômage, visibles vont le contraindre à renoncer et à perdre la bisexualité
les redoublements, les conduites addictives, la vie dans une potentielle. Ces transformations rendent possible l’acte sexuel,
famille monoparentale ou recomposée. En France, on estime l’inceste fantasmé pendant l’enfance devient potentiellement
que le rapport TS/suicide serait proche de 22 pour les garçons réalisable. La réactivation œdipienne que cela implique va
et de 160 pour les filles [6]. nécessiter une mise à distance des objets œdipiens par le
En ce qui concerne les idées suicidaires (IS) elles sont un déplacement de son désir sur d’autres objets. Cette recherche,
symptôme fréquent d’état dépressif majeur (EDM). Une enquête souvent avide, d’une dimension objectale renouvelée va per-
américaine révélait en 1991 que 26 % des garçons et 41 % des mettre de s’ouvrir aux sollicitations externes et d’acquérir son
filles de 15 à 19 ans en avait eu dans les 12 derniers mois [9], identité propre et définitive. Ce travail psychique s’accompagne
ces chiffres sont proches de ceux observés en France, ce qui de pulsions parfois agressives qui peuvent générer une culpabi-
donne un rapport TS/IS de 4. La moitié des adolescents suici- lité importante, rendant nécessaire la mise en place d’un
dants ont eu des idées suicidaires dans l’année précédant leur système défensif nouveau et parfois mal maîtrisé. En particulier,
acte. cela entraîne un remaniement entre investissement narcissique
et investissements objectaux. Le sujet devant mettre à distance
les images parentales pour gérer ses pulsions agressives et
rompre avec l’enfance, il va se produire un surinvestissement
“ Points importants
narcissique et un désinvestissement objectal qui peuvent
entraîner un repli sur lui-même dans une oscillation entre idée
de grandeur et sentiment de vide. Les mécanismes psychopa-
thologiques décrits sont proches de ceux de la dépression,
• Les dépressions à l’adolescence sont fréquentes, on
autour de la question du deuil, et l’adolescent peut donc
admet une prévalence de 5 %. ressentir des affects dépressifs d’intensité variable pouvant
• Les tentatives de suicides sont majoritairement le fait générer une véritable dépression.
des filles (phlébotomie ou intoxication médicamenteuse
volontaire), alors que les suicides réussis sont le fait des Formes cliniques des dépressions
garçons et correspondent à des actes plus violents de l’adolescent
(défenestration, pendaison).
• Un ou des antécédents de tentative de suicide sont un Les aspects cliniques et diagnostiques de la dépression chez
l’adolescent prennent donc en compte ces aspects psychopa-
facteur de risque de récidive majeur.
thologiques en décrivant, à côté d’une forme proche de celle de
• Les tentatives de suicide et les suicides ne sont pas
l’adulte, des formes cliniques spécifiques à l’adolescence qui
superposables à la dépression. nécessitent des prises en charge psychothérapeutiques ou
médicales. L’existence d’une forme adulte et de formes spécifi-
ques font l’objet d’une polémique. Certains auteurs ne prennent
pas en compte les dépressions masquées ou les équivalents
■ Aspects cliniques dépressifs. Dans les formes masquées, les plaintes somatiques
occupent souvent le devant de la scène (particulièrement les
et psychopathologiques céphalées, les troubles digestifs, ou des préoccupations corporel-
les qui peuvent aller jusqu’à la dysmorphophobie) ou les
Le diagnostic de dépression à l’adolescence n’est pas facile à équivalents dépressifs. Dans les équivalents dépressifs, on ne
poser en raison des réticences naturelles à s’exprimer durant retrouve pas les signes classiques de la dépression, mais unique-
cette période de la vie et aussi en raison des formes cliniques ment des troubles des conduites dont la fonction serait défen-
très variables que l’on retrouve. On peut estimer que 70 % des sive vis-à-vis des affects dépressifs. Nous présentons ici les
dépressions dans l’enfance et l’adolescence sont mal ou pas formes cliniques représentant un large consensus en France
diagnostiquées [10]. pour la dépression de l’adolescent.
Les critères classiques du Diagnostic and Statistical Manual of
Mental Disorders (DSM IV), de l’Association américaine de Menace dépressive
psychiatrie [11] ou de la Classification internationale des Il s’agit d’une forme typiquement en rapport avec une
maladies mentales (CIM 10e version, OMS [12]) s’appliquent à problématique adolescente. En effet, Braconnier [13] évoque
l’adolescence, mais sont rarement retrouvés totalement au l’existence d’un conflit entre, d’une part, la séparation d’avec les
premier abord et les signes d’appels sont souvent trompeurs. objets parentaux et, d’autre part, la liaison nouvelle avec un
objet sexuel. Le Moi du sujet adolescent est alors en danger et
Liens entre adolescence et dépression. perçoit un sentiment de débordement. Cela conduit à une
sensation d’impuissance et de renoncement. Le risque dépressif
Difficulté diagnostique spécifique est alors patent. La symptomatologie est en rapport puisque l’on
La problématique clinique essentielle est en rapport avec la retrouve :
psychopathologie du processus d’adolescence et ses liens • l’apparition rapidement progressive d’une terreur, d’être
naturels avec la dépression. En effet, la puberté fait vivre à envahi par la tristesse, les idées suicidaires et le désespoir ;
l’adolescent des changements majeurs dans son corps qui vont • une symptomatologie neurovégétative floride en rapport avec
aboutir à une nouvelle identité corporelle et psychique qui l’anxiété (palpitation, trouble digestif, dyspnée...) ;
constitue une rupture brutale avec l’enfance. L’appropriation de • des insomnies d’endormissement ;
cette nouvelle identité par le sujet, ainsi que sa reconnaissance • une irritabilité ;
par l’environnement constituent l’enjeu central de l’adoles- • des idées d’indignité et d’autoaccusation.
cence. La vulnérabilité à la pathologie dépressive que retrouvent On considère classiquement que des troubles névrotiques
les travaux épidémiologiques durant cette période est en lien dans l’enfance sont un facteur qui favorise l’émergence d’une
avec le travail psychique de deuil et le sentiment de perte qui telle symptomatologie. L’évolution n’est pas nécessairement
mobilisent l’adolescent. Celui-ci fait schématiquement face à dépressive, mais elle impose une prise en charge psychiatrique
une triple perte. ambulatoire.
On observe une perte de la quiétude corporelle infantile que va
interrompre la poussée pubertaire qui modifie le corps et
Dépression d’infériorité
réactive la pulsion sexuelle assoupie durant la période de Décrite par Ferrari et Braconnier [14] elle est favorisée par la
latence. Les modifications entraînent naturellement une perte de fragilité de l’identité et de l’estime de soi des adolescents. On
la stabilité de l’image corporelle. Si l’enfant a un sentiment observe alors une dévalorisation esthétique ou intellectuelle,
d’omnipotence, les caractères sexuels secondaires apparus et une timidité excessive, des préoccupations corporelles pouvant
© 2019 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 02/10/2019 par UNIVERSITE VICTOR SEGALEN BORDEAUX (14200). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.
États dépressifs à l’adolescence ¶ 7-0354
© 2019 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 02/10/2019 par UNIVERSITE VICTOR SEGALEN BORDEAUX (14200). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.
États dépressifs à l’adolescence ¶ 7-0354
seul IRS (les autres augmentaient le risque ou les données ne [3] Garrison CZ, Waller JL, Cuffe SP, McKeown RE, Addy CL,
permettaient pas de conclure). Dès lors, l’Agence française de Jackson KL. Incidence of major depressive disorder and dysthymia in
sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) rendait un avis young adolescents. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 1997;36:
similaire, confirmé récemment (2008), qui consistait à promou- 458-65.
voir les psychothérapies pour le traitement de la dépression et [4] Mouren-Siméoni MC, Klein RG. Les dépressions chez l’enfant et
à déconseiller les IRS, à l’exception de la fluoxétine lorsque l’adolescent : faits et questions. Paris: Expansion Scientifique
cela est indispensable (http://agmed.sante.gouv.fr/htm/10/ Française; 1997.
indpoint.htm). L’efficacité des produits n’est pas en cause, seul est [5] Haut Comité de Santé Publique. La souffrance psychique des adoles-
mis en avant le risque suicidaire qui, nous le savons, fait partie de cents et des jeunes adultes. Paris: La Documentation Française; 2000.
la symptomatologie dépressive, particulièrement à l’adolescence. [6] Choquet M. Suicide et adolescence : acquis épidémiologique. Paris:
INSERM; 2000.
[7] Andrews JA. Suicidal attempts among older adolescents: prevalence
Place des psychothérapies and co-occurrence with psychiatric disorder. J Am Acad Child Adolesc
Psychiatry 1992;31:655-62.
La prise en charge psychothérapeutique est essentielle, y
[8] Choquet M, Iksil B. Jeunes en insertion : enquête CFI-PAQUE (dispo-
compris lorsqu’il y a une prescription médicamenteuse. On sait,
sitif 16-25 ans). Rapport de recherche. Paris: Direction Générale de la
en effet, que l’association psychothérapie et médicament est
Santé; 1994.
plus efficace que la prise de médicament seule. Les prises en
[9] Kandel D, Raveis VH, Davies M. Suicidal ideation in adolescence:
charge de ce type peuvent prendre plusieurs formes. depression, substance use, and other risk factors. J Youth Adolesc 1991;
Les psychothérapies d’inspiration psychanalytique sont les 20:289-310.
plus utilisées en France. Elles sont fondées sur la relation [10] National Institute of Mental Health. Blue print for change: research on
médecin-malade, l’écoute et utilisent le travail sur le transfert, child and adolescent mental health. Bethesda: National Institute of
c’est-à-dire le processus par lequel les désirs inconscients du Mental Health; 2001.
patient concernant les objets psychiques extérieurs viennent se [11] American Psychiatric Association. Diagnostic and Statistical manual
répéter sur la personne du thérapeute. Ces techniques de prise of Mental disorders (DSM-IV). Washington, DC: American Psychiatric
en charge sont très spécialisées et souvent très efficaces même Association; 1994.
si leur évaluation est difficile. [12] World Health Organisation. International classification of diseases.
Une autre technique du champ psychanalytique est utilisée Geneva: World Health Organisation; 1994.
chez l’adolescent, le psychodrame psychanalytique individuel [13] Braconnier A. L’angoisse, ses transformations, son traitement à l’ado-
théorisé en France, entre autres, par S. Lebovici et R. Diatkine. lescence. Ann Psychiatrie 1987;2:199-201.
Les adolescents bénéficient également de thérapie à médiation [14] Ferrari P, Braconnier A. La dépression d’infériorité chez l’adolescent.
corporelle qui vont de la relaxation aux techniques d’expression Rev Neuropsychiatr Infant 1976;24:319-23.
ou de médiation physique par le sport, en particulier. [15] Roberts E, Lewinsohn PM, Seeley JR. Symptoms of DSM III-R Major
Les thérapies comportementales, dites aussi cognitivocom- depression in adolescence: evidence from an epidemiological survey.
portementales, font l’objet d’une abondante littérature anglo- J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 1995;34:1608-17.
saxonne. Ces techniques sont fondées sur l’existence chez le [16] Goodman SH, Schwab-Stone M, Lahey BB, Shaffer D, Jensen PS.
sujet de schémas comportementaux implicites perturbés dans la Major depression and dysthymia in children and adolescents: discrimi-
dépression que le thérapeute va rééduquer. Il s’agit de dévelop- nant validity and differential consequences in a community sample.
per l’autocontrôle et de limiter la culpabilité, de positiver les J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 2000;39:761-70.
procédures d’autoévaluation, d’améliorer les capacités d’interac- [17] Joyce PR.Age of onset in bipolar affective disorder and misdiagnosis as
tions sociales et de restructurer les schémas comportementaux. schizophrenia. Psychol Med 1994;14:145-9.
Les thérapies de groupes fonctionnent très efficacement chez [18] Rao U, Ryan ND, Birmaher B, Dahl RA, Williamson DE, Kaufman J,
l’adolescent, en particulier par l’effet de partage des questionne- et al. Unipolar depression in adolescents: clinical outcome in
ments et des difficultés, mais aussi par la possibilité d’évoquer adulthood. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 1995;34:566-78.
ses difficultés par l’intermédiaire des autres participants. [19] Geller B, Luby J. Child and adolescent bipolar disorder: a review of the
Enfin, les thérapies familiales, quand elles sont possibles, sont past 10 years. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 1997;36:
souvent utiles dans de nombreux cas et pas uniquement en cas 1168-76.
de conflits familiaux patents. [20] Angold A, Costello EJ. Depressive comorbidity in children and
adolescents: empirical, theoretical and methodological issues. Am
J Psychiatry 1993;150:1779-91.
[21] Kovacs M, Gatsonis C, Paulauskas SL, Richards C. A controlled family
history study of chilhood-onset depressive disorder. Arch Gen
“ Point important [22]
Psychiatry 1997;54:613-23.
Rey JM. Comorbidity between disruptive disorders and depression in
referred adolescents. Aust N Z J Psychiatry 1994;26:106-13.
La prise en charge d’une dépression à l’adolescence est [23] Benett DS. Depression among children with chronic medical problems.
avant tout psychothérapeutique. En cas d’inefficacité de la J Pediatr Psychol 1994;19:149-69.
psychothérapie conduite convenablement, on peut [24] Williamson DE, Ryan ND, Birmaher B. A case control family history
envisager un traitement médicamenteux. Les study of depression in adolescents. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry
recommandations françaises et européennes conduisent à 1995;34:1596-607.
proposer un inhibiteur de la recapture de la sérotonine, [25] Weissman MM, Warner V, Wickramaratne P, Moreau D, Olfson M.
principalement la fluoxétine. Offspring of depressed parents: 10 years later. Arch Gen Psychiatry
1997;54:932-40.
[26] Harrington R, Fudge H, Rutter ML, Bredenkamp D, Groothues C,
Pridham J. Child and adult depression: a test of continuities with data
.
■ Références [27]
from a family study. Br J Psychiatry 1993;162:627-33.
McCauley E, Myers K, Mitchell J, Calderon R, Schloredt K, Treder R.
[1] Murray C, Lopez A. Evidence based health policy: lessons from the Depression in young people, initial presentation and clinical course.
global burden of disease study. Science 1996;274:740-3. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 1993;32:714-22.
[2] Birmaher B, Ryan ND, Williamson DE, Brent DA, Kaufman J. [28] Kaminski KM, Garber J. Depressive spectrum disorders in high-risk
Childhood and adolescent depression: a review of the past 10 years, adolescents: episode duration and predictor of time to recovery. J Am
part I. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 1996;35:1427-39. Acad Child Adolesc Psychiatry 2002;41:410-8.
© 2019 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 02/10/2019 par UNIVERSITE VICTOR SEGALEN BORDEAUX (14200). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.
États dépressifs à l’adolescence ¶ 7-0354
[29] Williamson DE, Birmaher B, Axelson DA, Ryan ND, Dahl RA. First [35] Keller MB, Ryan ND, Strober M, Klein RG, Kutcher SP, Birmaher B,
episode of depression in children at low and high familial risk for et al. Efficacy of paroxetine in the treatment of major depression: a
depression. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 2004;43:291-7. randomized controlled trial. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 2001;
[30] Hoffmann JP, Baldwin SA, Cerbone FG. Onset of major depressive 40:762-72.
disorder among adolescents. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry [36] McClellan JM, Werry JS. Evidence-based treatment in child and ado-
2003;42:217-24. lescent psychiatry: an inventory. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry
[31] Rao U, Hammen C, Daley SE. Continuity of depression during the 2003;42:1388-400.
transition to adulthood: a 5 years longitudinal study of young women. [37] Braconnier A, Le Coent R, Cohen D, DEROXADO Study Group.
J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 1999;38:908-15. Paroxetine versus clomipramine in adolescents with severe major
[32] Harrington R, Fudge H, Rutter M, Pickles A, Hill J. Adult outcomes of depression. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 2003;42:22-9.
childhood and adolescent depression. Arch Gen Psychiatry 1990;47: [38] Ramchandani P. A question of balance. Nature 2004;430:401-2.
465-73. [39] Jick H, Kaye JA, Jick SS. Antidepressants and the risk of suicidal
[33] SouranderA, Helstelä L, HaavistoA, Bergroth L. Suicidal thoughts and behaviours. JAMA 2004;292:338-43.
attempts among adolescents: a longitudinal 8-years follow-up study. [40] Whittington CJ, Kendall T, Fonagy P, Cottrel D, Cotgrove A,
J Affect Disord 2001;63:59-66. Boddington E. Selective serotonin reuptake inhibitors in childhood
[34] Everett A. Pharmacologic treatment of adolescent depression. Curr depression: systematic review of published versus unpublished data.
Opin Pediatr 2002;14:213-8. Lancet 2004;363:1341-5.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Bonnot O. États dépressifs à l’adolescence. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Traité de Médecine Akos,
7-0354, 2009.
1 autoévaluation
Cliquez ici
© 2019 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 02/10/2019 par UNIVERSITE VICTOR SEGALEN BORDEAUX (14200). Il est interdit et illégal de diffuser ce document.