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Les nombreuses défaillances que présentent l’organe juridictionnel ont poussé les citoyens à s’en
détourner au profit d’une d’une justice alternative pour résoudre les difficultés qu’ils rencontrent. Il
s’agit des modes alternatifs de résolues conflits qui peuvent être définies comme des modes volontaires
et non juridictionnels de résolution des conflits. Ils sont alternatifs à la justice étatique et constitue une
voie parallèle à celle ci, une autre possibilité de de trouver solutions aux litiges. Parmis cette diversité
nous retenons l’arbitrage . C’est un mode alternatif de résolution des conflits dans lequel un tiers choisi
par les parties, l’arbitre , intervient pour prendre des décisions qui les engagent .
Article 3 de L’AUA : L’arbitrage peut être fondé sur une convention, article 3-1 : cette convention prend
la forme d’une clause compromissoire ou d’un compromis d’arbitrage.
B- Liberté des parties dans la procédure d'arbitrage ( Article 14 de l'Acte uniforme relatif au droit de
l'arbitrage)
A- Au niveau des effets de la décision ( autorité de la chose jugée dès le prononcé de la sentence
arbitrale )
Problème de droit : Quel est le rôle du juge étatique dans l'arbitrage OHADA ?
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Exemple de sujets
A - l'intervention du juge étatique dans la Constitution du tribunal arbitral et pendant l'instance
arbitrale
Article 6 alinéa 3 “
article 13
NB: Le même plan pourrait être adopter en cas de sujet suivant : la compétence du juge étatique en
matière d'arbitrage.
《 Lorsqu'un différend faisant l'objet d'une procédure arbitrale en vertu d'une convention d'arbitrage
est porté devant une juridiction étatique, celle-ci doit, si l'une des parties en fait la demande, se déclarer
incompétente.
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Exemple de sujets
Si le tribunal arbitral n'est pas encore saisi ou si aucune demande d'arbitrage n'a été formulée, la
juridiction étatique doit également se déclarer incompétente à moins que la convention d'arbitrage ne
soit manifestement nulle ou manifestement inapplicable à
l'espèce. Dans ce cas, la juridiction étatique compétente statue sur sa compétence en dernier ressort
dans un délai maximum de quinze (15) jours. Sa décision ne peut faire l'objet que d'un pourvoi en
cassation devant la Cour Commune de Justice et d' Arbitrage dans les conditions prévues par son
règlement de procédure.
En tout état de cause, la juridiction étatique ne peut relever d'office son incompétence.
Toutefois, l'existence d'une convention d'arbitrage ne fait pas obstacle à ce qu'à la demande d'une
partie, une juridiction étatique, en cas d'urgence reconnue et motivée,
ordonne des mesures provisoires ou conservatoires dès lors que ces mesures n'impliquent pas un
examen du différend au fond pour lequel seul le tribunal arbitral est compétent 》.
Probleme de droit : Quelle est la compétence des juridictions étatiques en matière arbitrale ?
II- Les exceptions au principe de l'exclusion de la compétence des juridictions étatiques en matière
arbitrale
Contrôle de connaissances
L’arbitrage est un mode alternatif de résolution des conflits dans lequel un tiers choisi par les parties,
l’arbitre, intervient pour prendre des décisions qui les engagent.
La médiation est un mode alternatif de résolution des conflits basé sur l’intervention d’un tiers neutre, le
médiateur, dont le rôle est de rapprocher les parties en conflit, avec leur consentement, et de les aider à
trouver une solution satisfaisante et équitable sans jamais les obliger en rien. Ainsi, les parties résolvent
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Exemple de sujets
elles-mêmes leur différend en parvenant à un accord, avec le concours d’un tiers indépendant auquel
elles se sont adressées.
- Distinction :
- dans l'arbitrage, l'arbitre intervient pour prendre des décisions ( sentences) qui engagent les parties.
- alors que dans la médiation, le médiateur rapproche les parties avec leur consentement et les aides à
trouver solution. Le médiateur ne prend pas de décision qui engage obligatoirement les parties.
- A la différence de l’arbitre, le médiateur ne tranche pas le litige au sens de lui trouver une solution
judiciaire, il ne juge pas. Son rôle est d’aider les parties à trouver un accord, une solution elles-mêmes
- L'arbitrage OHADA est régi par l'Acte uniforme relatif au droit de l'arbitrage.
L’Arbitrage OHADA est celui qui est régi par l’AU/DA. Il ne s’agit pas nécessairement d’une forme
d’arbitrage institutionnel.
L’arbitrage CCJA, quant à lui, est celui qui fonctionne dans le cadre du centre permanent d’arbitrage qui
fonctionne au sein de la CCJA. Celle-ci administre l’arbitrage et, à la différence des autres Centres
d’Arbitrage, a des pouvoirs juridictionnels. Comme tout centre permanent d’arbitrage, la CCJA dispose
d’un Règlement d’Arbitrage.
Il convient de noter que cet arbitrage n’est pas régi par l’AU/DA. Il se distingue aussi par son champ
spatial. En effet, il résulte des termes de l’article 21 du Traité OHADA que cet arbitrage n’est ouvert que
dans le cas de litiges dont l’une des parties, au moins, a soit son domicile soit sa résidence habituelle
dans un Etat partie à l’OHADA ; ou encore de litiges nés de contrats dont l’exécution se déroule, ou est
prévue pour se dérouler, intégralement ou partiellement, sur le territoire d’un Etat partie. Cette
limitation spatiale de l’arbitrage CCJA se comprend aisément car il est encadré, administré, par la CCJA et
doit, donc, être circonscrit dans le champ de compétence territoriale de ladite Cour.
Une autre originalité du système d’arbitrage institutionnel de la CCJA et qu’il se fonde sur une
convention internationale, le Traité constitutif de l’OHADA.
Finalement, le système d’arbitrage de la CCJA est totalement autonome et international.
Les effets de la convention d’arbitrage se manifestent à l’égard des trois acteurs de l’arbitrage : les
parties, le juge étatique et l’arbitre.
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Exemple de sujets
Le principe est que lorsqu’une convention d’arbitrage a été conclue par des parties et qu’un litige
survient, la convention doit sortir ses effets tant à l’égard des parties que des arbitres.
En ce qui concerne les parties, l’effet de la convention d’arbitrage est qu’elles doivent soumettre le
différend né aux arbitres. Le législateur OHADA a d’ailleurs permis l’efficacité de la convention
d’arbitrage lorsqu’une des parties bloque la procédure de constitution du Tribunal
arbitral. Effectivement, l’article 5 de l’Acte uniforme dispose que : « si une partie ne nomme pas un
arbitre dans un délai de trente jours à compter de la réception d'une demande à cette fin émanant de
l'autre partie, la nomination est effectuée, sur la demande d'une partie, par le juge compétent dans
l'Etat-partie ».
Pour ce qui est des arbitres, l’effet de la convention d’arbitrage est de permettre à ceux-ci d’avoir
un pouvoir juridictionnel quant au litige qui est survenu.
Enfin, à l’égard des juridictions étatiques, la convention d’arbitrage a pour effet de s’imposer à leur
égard. En conséquence, les juridictions étatiques se retrouvent incompétentes pour trancher le
différend né entre les parties.
Cela étant, il existe certaines limites et exception à l’incompétence des juridictions étatiques. Celles-ci
sont reprises à l’article 13 de l’Acte uniforme relatif au droit de l’arbitrage.
L’Acte uniforme dispose que lorsqu'un litige, dont un Tribunal arbitral est saisi en vertu d'une convention
arbitrale, est porté devant une juridiction étatique, celle-ci doit, si l'une des parties en fait la
demande, se déclarer incompétente.
Si le Tribunal arbitral n'est pas encore saisi, la juridiction étatique doit également se déclarer
incompétente à moins que la convention d'arbitrage ne soit manifestement nulle.
En tout état de cause, la juridiction étatique ne peut relever d'office son incompétence. Cela signifie
que si une partie ne fait pas la demande et ne soulève pas l’incompétence du juge étatique, il faut en
déduire que les parties renoncent à l’arbitrage.
Toutefois, l'existence d'une convention d'arbitrage ne fait pas obstacle à ce qu'à la demande d'une
partie, une juridiction, en cas d'urgence reconnue et motivée ou lorsque la mesure devra s'exécuter dans
un Etat non partie à l'OHADA , ordonne des mesures provisoires ou conservatoires, dès lors que ces
mesures n'impliquent pas un examen du litige au fond, pour lequel seul le Tribunal arbitral est
compétent.
NB : la réponse est là même lorsqu'on demande quelle est l'efficacité de la convention d'arbitrage.
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Exemple de sujets
La clause compromisoire est une clause que les parties insèrent dans le contrat et qui a pour but de
préciser qu’en cas de difficultés nées de l’exécution du contrat, les parties renonceront à leur droit de
saisir le juge au profit d’un arbitre ou d’un tribunal arbitral.
Le compromis d’arbitrage est en quelque sorte une convention d’arbitrage. En effet, lorsque les parties
n’ont pu insérer dans leur contrat une clause compromissoire, elles peuvent recourir à l’arbitrage dès la
survenance d’une contestation née de l’exécution du dudit contrat. NB : le plan est le même que si on
donne le sujet suivant : les effets de la convention d'arbitrage.
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Exemple de sujets
Sujet : l’arbitrages OHADA et l’arbitrage CCJA
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