Union-Discipline-Travail Institut Universitaire d’Abidjan

THEME : LE MINI-TRIAL

-Kouassi ahozi yao

romaric
-Fanny Tenin Fanta
Malon
- Gnene gbezelirou
carole
NOM DU PROFESSEUR
-koffi loriane Magne
BROU JUSTIN
-Akpohou Diaby

-Gouredou josé
Patrick
-Alain wadana
-Cherifou kadidja
-Guei monka junior
-Kouassi Affoue
Annick
-Mah Debanou
-Dosso Bintou
Madina
-Mah Detty
-Ouongnion jani sylva
-Konan Ashley
-Kipre hachley
-Koné Abdoul-aziz

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION.....................................................................................................................................1

I-LES CARACTERISTIQUES DU MINI-TRIAL...........................................................2

A- DISTINCTION MINI-TRIAL ET NOTIONS VOISINES (arbitrage, conciliation,

mediation)……………………………………………………………………………...2
B- LES CARATERES SPECIFIQUES DU MINI-TRIAL……………………………….2

II-LE DEROULEMENT DE LA PROCEDURE MINI-TRIAL……………..3

A- L’INTRODUCTION DE LA DEMANDE…………………………………………….3
B- PROCEDURE DE MINI-TRIAL………………………………………………………4


CONCLUSION.........................................................................................................................................5

INTRODUCTION


Peu connu du public ivoirien, « le mini-trial » connait depuis quelques années, un certain succès
aux États-Unis. Cette procédure est une forme particulière de conciliation qui s'inscrit dans ce
qu'on a pu nommer les « modes alternatifs de résolution des conflits internationaux », parmi
lesquelles figurent l'arbitrage, la conciliation et la médiation.
Cette procedure, originaire des ÉtatsUnis où elle a prouvé son efficacité, n’est utilisé que depuis
une dizaine d’années en Europe.
En Côte d'Ivoire, le recours à ce mode se fait par la cour d'abitrage de Côte d'Ivoire ( CACI ) qui
la définit comme une recherche de solution concertée, par un comité à un litige opposant des
parties en vue d'une résolution amiable de celui-ci.
En d’autres termes, le mini-trial consiste à remettre le sort d’un différend entre les mains des
représentants de haut niveau de chacune des parties, après que ceux ci eurent été éclairés par
les échanges de documents et d’observations inhérents à la phase judiciaire.
Le terme mini-trial ne saurait être traduit par “mini-procès” car en réalité, il ne désigne pas une
procedure juridictionnelle, mais une solution amiable de résolution de litiges.
Ce sujet suscite en nous un intérêt certain, car il nous permettra de comprendre l'idée
essentielle qui justifie le recours au mini-trial.
Au vue de tout ce qui précède, la question qui se pose est la suivante : comment recourir au
mini-trial?
Répondre à cette question nous emmènera a voir dans un développement argumenté et
illustré d’idées cohérentes, les caractéristiques du mini-trial ( I ) et le déroulement de la
procédure ( II )

I – LES CARACTÉRISTIQUES DU MINI-TRIAL

Afin de mieux cerner cette partie nous distinguerons le mini trial d’autres notions voisines ( A )
ensuite nous analyserons ces caractére spécifiques ( B )


A- DISTINCTION MINI-TRIAL ET NOTIONS VOISINE ( arbitrage , conciliation,
médiation )

Le “mini-trial” se distingue de l’arbitrage. Dans la procedure arbitrale, chaque partie développe
son argumentation devant des arbitres qui sont investis du pouvoir de trancher les litiges. Dans
le mini-trial, les conseils des parties plaident devant les représentants des parties elles mêmes,
qui ne sont, bien entendu, investis d’aucune mission juridictionnelle. Mais ils se sont engagés à
rechercherune solution transactionnelle.
Sans doute, les représentants des parties s’adjoignent quelquefois un conseiller neutre, celui-ci
n’impose aucune solution aux parties. Il est chargé d’assurer au déroulement de la procedure,
et de donner aux parties, si celles-ci le lui demandent, un avis sur les péripéties procedurals ou
sur le fond du litige.
Il serait cependant imprudent d’identifier, en raison de la présence d’un conseiller neutre, le
mini-trial aux procedures traditionnelles de conciliation ou de médiation.
Sans doute le mini trial constitue une forme particulière de conciliation.
Toutefois, le conseiller neutre, n’est pas appelé sauf exception, à donner un avis ou à
contribuer de manière active au rapprochement des parties. Le professeur Oppetit a souligné,
au contraire, le rôle particulièrement actif du conciliateur ou du médiateur dans certains
domaines de leurs interventions, et même les affinities que leur mission peut presenter avec
celle d’un arbitre.
Le conseiller neutre s’apparente s’apparente donc, à certains égards, moins à un conciliateur
ou à un médiateur qu’à un observateur.
A travers cette distinction , se dessine l’objet même du mini-trial : permettre que se déploie
dans son intensité, le combat judiciaire, avant que ne s’engagent des conversations entre le
parties, en vue d’une transaction.
Distinction etant faite, nous nous tournerons vers les caracteres specifiques que renferme le
mini-trial.



B- LES CARACTERES SPECIFIQUES DU MINI-TRIAL


La Cour d’arbitrage de Côte d’Ivoire ( CACI ), dans son règlement sur le mini trial en son article 3
n’aborde que la confidentialité comme caractére spécifique du mini trial , toutefois dans le
cheminement du mini trial , d’autres caractères aparaissent, il s’agit entre autre du caractère :

Volontaire des parties ; c’est à dire que celles ci doivent convenir expressément de tenter un
règlement par un mini-trial. La convention à cet effet est habituellement écrite.
Privé ; cest à dire malgré son nom le mini-trial est une procédure non judiciaire à caractère
expéditif généralement utilisée dans le contexte commercial. Un groupe composé d’un cadre
supérieur de chacune des parties et d’un tiers impartial, choisi de façon conjointe par les
parties, entend les observations de chaque partie.
Informel; il n’existe pas de règle fixe de procedure ou d’administration de la preuve qui
gouverne le mini-trial. Les parties conviennent plutôt d’un calendrier d’audience et d’une série
de règles sur la communication, la preuve et les témoins.
Ces règles sont fixées dans la convention de mini-trial.
Assisté; À la suite de la présentation de chaque partie, le président impartial du groupe
recommande une solution sans caractère obligatoire. Fondée sur cette recommandation, les
représentants des parties du groupe et leurs conseillers choisis, cherchent alors à négocier un
règlement. Le tiers impartial peut être invité à titre d’animateur pendant ces négociations.
Consensuel; En général, il n’existe pas d’obligation de régler le différend pendant le mini-trial,
et l’avis du tiers impartial n’a pas caractère obligatoire. Le règlement revêt plutôt un caractère
consensuel. Toutefois, les parties ont le droit de structurer le processus autrement
Informatif; Bien qu’il n’y avait pas de garantie de règlement, la préparation et l’exécution d’un
mini-trial permettent aux parties de mieux comprendre leur propre dossier, ainsi que la
position de leur adversaire, ce qui est très utile si les parties se rendent ensuite devant le juge.
Revenant à la confidentialité, il faut dire que le mini-trial a un caractère confidential que toute
personnes y participant à titre quelconque est tenue de respecter.
Quid du déroulement de la Procedure de mini-trial ?



II- LE DÉROULEMENT DE LA PROCÉDURE DU MINI-TRIAL

Le déroulement de la procédure du mini-trial se fait en deux parties , en premier lieu nous
avons l’introduction de la demande ( A ) et en second lieu, nous avons la procédure ( B )


A- L’INTRODUCTION DE LA DEMANDE

En Côte d’Ivoire la partie qui désire recourir au mini-trial le fait via la cour d’abitrage de Côte
d’Ivoire ( CACI ). Elle en adresse la demande au secretariat général de celle-ci en autant
d’exemplaires qu’il y a de partie adverse, de membres du comité de mini-trial, de membres du
comité technique plus un pour le secretariat général de la CACI.
Lorsque le secretariat général de la CACI est saisi par une partie en vertu d’une clause de mini-
trial stipulée au contrat objet du différend, il notifie aussitôt la demande à l’autre partie et
l’informe de la mise en œuvre du mini-trial.
Il lui transmet le present règlement et lui assigne, à compter de la notification, un délai de dix
(10 ) jours pour faire part de ses observations.

Dès que la demande est enregistrée le secrétaire general informe aussitôt l’autre partie et lui
propose la mise en œuvre du mini-trial. Il lui transmet le present règlement et lui assigne, à
compter de la notification, un délai de dix ( 10 ) jours pour répondre à la proposition.
Dans un délai de dix jours à compter de la date de réception de la demande de mini-trial, le
défendeur transmet sa réponse au secretariat général de la CACI, en autant d’exemplaires qu’il
y a de parties adverses, de membres du comité de mini-trial, des membres du comité technique
plus un pour le secretariat général de la CACI. Dès réception de cette réponse, le secrétaire
général invite les parties à la réunion en vue de la désignation du président du comité mini-trial.
A l’expiration du délai prévu ainsi que du délai prorogé, le secretariat général de la CACI met en
œuvre le mini-trial conformément au règlement de la CACI, chaque acte devant être notifié à la
partie défaillante.
Si le défenseur ne répond pas dans le délai visé ou s’il décline la proposition, le Secrétaire
general informe le demandeur et clôt le dossier.
En ce qui concerne le comité mini-trial , il comprend le président du comité de mini-trial et deux
assesseurs.
L’assesseur est le responsable de haut niveau, désigné par chacun des chefs d’entreprise,
parties au litige, ayant au nom et pour le compte de ceux ci pour mission de parvenir à un
accord concernant le différend et ce, sous la direction d’un tiers, président du comité de mini-
trial, ce dernier est choisi sur la liste des personnes agrees auprès de la CACI. Si Les
circonstances l’exigent, ils peuvent être choisis en dehors de cette liste.
Le comité de mini-trial a pour mission, de recherché une solution négociée et d’amener les
parties à y souscrire en vue de mettre fin au différend qui les oppose. Il tente de réaliser cet
accord par le biais d’une concertation entre le président du comité et ses assesseurs.
Quid de la procédure de mini-trial ?



B- PROCEDURE DE MINI-TRIAL

Le secrétaire général de la CACI transmet le dossier au comité de mini-trial lorsqu’il a été
constitué et lorsque la provision pour frais de mini-trial prescrite a été payée.
Dès la réception du dossier, le comité de mini-trial convoque les parties et leurs conseils à une
réunion qui doit être tenue dans le délai de 5 jours.
Au cours de cette réunion, un calendrier prévisionnel de la procédure de mini-trial est élaboré
par le comité en accord avec les parties et les demandes sur lesquelles le comité doit se
prononcer énumérées.
Ce calendrier devra préciser les mesures d’instruction éventuelles, ainsi que la date de
l’audience à laquelle les débats seront declarés clos. Cette date, sauf demande des parties, ne
peut pas être fixé au delà de trois ( 03 ) mois après la remise du dossier au comité de mini-trial.
Le comité de mini-trial après audition des parties, fixe les dispositions qui lui paraissent
appropriées pour la conduite de la procédure.
Après avoir consulté ses assesseurs, le président du comité de mini-trial peut demander aux
parties de produire des explications et pieces complémentaires.

Le président du comité de mini-trial fixe, après avoir consulté ses assesseurs, le jour, l’heure et
le lieu d’une réunion en présence des parties.
Le président du comité de mini-trial préside la réunion et donne aux parties la possibilité
d’exposer leur position.
Les audiences ne sont pas publiques. Sauf accord du comité de mini-trial et des parties, elles ne
sont pas ouvertes aux personnes étrangères à la procédure.
Les parties comparaissent en personne, par représentants dûment mandaté ou conseil.
Après la réunion, le président du comité de mini-trial se concerte avec ses assesseurs en vue de
dégager un accord. Le président du comité de mini-trial dispose à cet égard de la compétence la
plus large pour entreprendre ce qui, selon lui, devrait raisonnablement permettre d’aboutir à
un accord. A cette Fin, il peut notamment se concerter avec chacun des assesseurs séparément.





CONCLUSION

Au terme de notre analyse, il va s'en dire que le mini-trial offre bon nombre d'avantages parmi
lesquels nous pouvons citer entre autre ; le caractère moins coûteux, moins long et expéditif de
la procédure à contrario d'un procès.
La procédure cause en outre, moins d'interruption des relations commerciales entre les parties
si celles-ci désirent préserver leurs relations commerciales car le règlement du conflit est entre
leurs mains.
De plus grâce à l'audience, chacune des parties peut entendre la position de l'autre et
examinées ses points forts et points faibles respectifs.
Le degré de préparation requis pour le mini-trial sera très utile dans les procédures
subséquentes notamment en cas de procès, si le mini-trial échoue.
Toutefois bien moins que ses nombreux avantages, le mini-trial admet quelques revêts. Et
parmi ses inconvénients, il y a les efforts et les dépenses faites qui peuvent s'avéré être
inutilement perdu si les parties avaient pu réglé leur conflit par la négociation et/ou la
médiation.
Enfin en cas d'échec, le temps consacré au mini-trial aura retardé le règlement, qui aurait pu
être atteint par le biais d'un jugement, comme l'arbitrage ou le procès.