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METHODOLOGIE DU CAS PRATIQUE

Remarques:

C'est un exercice avant tout pratique. L'étudiant doit en quelque sorte se mettre à la place d'un
consultant juridique auquel est soumis un cas concret comportant un certain nombre de problèmes
juridiques. L'étudiant ne doit donc pas réciter ses connaissances mais les utiliser pour résoudre le
cas pratique.

Si un cas pratique est le plus souvent agrémenté de questions, il se peut aussi qu'il se conclut par
une question du type « qu'en pensez-vous »? Il ne faut pas oublier de répondre à la fin du cas
pratique à la question posée.

La consultation est un type de cas pratique. Les questions posées dans une consultation peuvent être
délibérément imprécises. Il est vrai que le client qui consulte un avocat se contente le plus souvent
de lui demander ce qu'il en pense. Il en résulte que l'étudiant doit envisager lui-même toutes les
hypothèses possibles et déterminer les problèmes juridiques. Dans un cas pratique, les questions
sont généralement formulées avec précision.

Méthode de travail pour analyser le cas pratique:

Il faut lire au moins deux fois le sujet et y repérer les points les plus importants.

Il faut toujours remarquer dans un litige les parties de manière précise et bien identifier les
demandes, bien les formuler ainsi que bien identifier la partie qui consulte.

Étapes méthodologiques du cas pratique:

« La présentation du cas pratique est beaucoup moins formaliste que celle de la dissertation ou du
commentaire de décision »1.

« S'il s'agit d'un cas pratique avec plusieurs problèmes juridiques, il y aura donc autant de parties
que de problèmes juridiques sans se soucier d'un quelconque équilibre entre les parties. Il peut être
envisageable de procéder à certains regroupements thématiques »2.
En effet à la différence de la dissertation, il importe peu de respecter un équilibre entre les parties du
cas pratique ou de la consultation. Certains problèmes juridiques peuvent nécessiter des
développements plus longs que les autres problèmes juridiques.

I. L'introduction

 Le rappel des faits en introduction, qui doivent si besoin être résumés.

Lorsqu'il y a plusieurs problèmes juridiques: « L'introduction doit rappeler assez brièvement les
faits de manière ordonnée (il n'est pas utile de recopier le texte de la consultation...) afin d'identifier
les différents problèmes juridiques »3.

II. Les différentes parties

1 Voir le livret de la séance de TD n° 1, dans la rubrique « Conseils de méthode ».


2 Voir le livret de la séance de TD n° 1, dans la rubrique « Conseils de méthode ».
3 Voir le livret de la séance de TD n° 1, dans la rubrique « Conseils de méthode ».
Pour chaque partie correspondant à chaque problème juridique, il faut trouver les éléments suivants
dans l'ordre:

 La qualification juridique des faits

L'étudiant doit qualifier juridiquement les faits, c'est-à-dire les traduire dans le vocabulaire
juridique. Il faut donc traduire en termes de droit les mots et les concepts utilisés dans le cas
pratique ou la consultation. Il faut « classer les faits, soit chronologiquement, soit de manière
thématique afin de procéder à leur qualification juridique ».4

 La présentation du ou des problèmes juridiques que soulèvent ces faits

Il faut déterminer le problème de droit qui se pose et le formuler en des termes juridiques. Il faut
donc traduire le problème concret dégagé des faits de l'espèce en problème général de droit formulé
de manière abstraite.

 Le rappel du droit applicable (textes, jurisprudence)

Le cas pratique repose sur l'exposé d'une situation de fait et implique la recherche des règles
applicables au problème posé.
Concernant la jurisprudence, il faut se demander quelle est la position de la jurisprudence. Existe-t-
elle? Est-elle récente? Est-elle ancienne? Est-elle unitaire? Est-elle divergente? Le même cas de
figure que celui envisagé dans le cas pratique a-t-il fait l'objet d'un ou plusieurs arrêts? A défaut
existe-t-il des arrêts latéraux qui concernent de situations juridiques voisines? Il faudra toujours
citer les références de ces arrêts.

 La présentation de la ou des solutions

« Il peut arriver que la solution soit incertaine. Deux hypothèses peuvent alors être envisagées: soit
une solution est vraisemblable, on écarte les autres en les énonçant et en justifiant leur exclusion;
soit plusieurs solutions sont possibles et on développe chaque argumentation en évaluant les
chances de réussite de chacune »5.

N'oubliez pas que l'intérêt pour le correcteur est de faire réfléchir le candidat. Il ne faut donc pas
oublier que le plus important est le raisonnement logique qui vous permet de défendre une solution.

 La justification (sous la forme d'une argumentation juridique)

La ou les solutions proposées doivent toujours être expliquées, motivées et étayées par les règles de
droit, la jurisprudence. « Il est bien évident que chaque solution doit être argumentée. Une
affirmation sans justification n'a aucune valeur ».6 Évitez donc toute solution insuffisamment
justifiée. Ne craignez pas d'énoncer ce qui vous semble être des règles élémentaires pour le
correcteur. Cette justification doit permettre d'apprécier votre capacité d'argumentation.

4 Voir le livret de la séance de TD n° 1, dans la rubrique « Conseils de méthode ».


5 Voir le livret de la séance de TD n° 1, dans la rubrique « Conseils de méthode ».
6 Voir le livret de la séance de TD n° 1, dans la rubrique « Conseils de méthode ».

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