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Une classification est nécessaire pour poser un diagnostic, cliniquement

les maladies parodontales sont des processus pathologiques affectant


les tissus de soutiens de la dent ou le parodonte qui comprend : la
gencive, le cément, le desmodonte et l’os alvéolaire.

Ces processus pathologiques peuvent atteindre :

- le parodonte superficiel (la gencive) en réalisant : une gingivite qui


correspond à une inflammation cliniquement décelable de la gencive.

- le parodonte profond (cément, desmodonte, os alvéolaire) en


réalisant : une parodontite qui correspond à une perte de la masse
osseuse alvéolaire et aboutissant en absence de traitement à la perte
des dents.

Les maladies parodontales comprennent donc :

- les maladies gingivales ou gingivopathies : qui n’évoluent pas


forcément vers les parodontites et qui sont réversibles après
traitement contrairement aux parodontites, elles peuvent survenir
d’emblée ou faire suite à un ou plusieurs épisodes de gingivites.

Le signe clinique et pathognomonique de la lésion élémentaire est la


perte d’attache.

- les maladies parodontales nécrotiques, tel que : la gingivite ulcéro-


nécrotique aigue ou la parodontite ulcéro-nécrotique aigue.

Remarque :
Les abcès parodontaux font l’objet d’une description séparée ainsi que
les lésions endoparodontales.

/ Les maladies gingivales :

Il y à des maladies gingivales induites par la plaque dentaire, et des


lésions gingivales non induites par la plaque, la maladie correspond à
une association de lésions, et la lésion correspond à un processus
pathologique élémentaire ayant une expression clinique.

Les maladies gingivales induites par la plaque :

- la gingivite chronique habituelle : elle existe sous deux formes.

* sans facteurs locaux aggravant.

* avec facteurs locaux aggravant.

Ces facteurs sont :

- les facteurs anatomiques.

- les facteurs iatrogènes.

- les facteurs radiculaires.

- mylolyse et anomalie cémentaire.

Les maladies gingivales associées à un facteur systémique :

- la gingivite pubertaire.
- la gingivite menstruelle.

- la gingivite gravédique (pendant la grossesse).

- granulome pyogénique ou psoeudo-tumeur de la grossesse.

- la gingivite associée au diabète.

- la gingivite associée à une leucémie.

Les maladies gingivales associées à la prise de médicaments :

- l’accroissement gingival.

- les gingivites médicamenteuses.

Les maladies gingivales associées au mal nutrition :

- la gingivite associée à une carence en acide ascorbique (vit D) au


niveau de l’os.

En dehors de la classification étiopathogénique classique (maladies


induites ou non par la plaque)

3 types de critères peuvent être retenues en vue d’une description des


maladies gingivales.

Critères histologiques à traduction clinique :

- la gingivite desquamative.

- la gingivite ulcéreuse.
- la gingivite ulcéro-nécrotique.

- la gingivite hyperplasique.

- la gingivite hémorragique.

Critères associées à l’inflammation :

- aigue : tel que la gingivite desquamative aigue.

- chronique.

Critères topographiques :

- marginale.

- attachée.

- papillaire. La gingivite.

- localisée.

- généralisée.

Un système croisé entre les différents critères permet de préciser le


diagnostic.

Exemples :

- la gingivite ulcéreuse hormonale localisée : gingivite menstruelle.

- la gingivite médicamenteuse hyperplasique : gingivite liée aux


cyclosporines.
- la gingivite traumatique aigue : gingivite associée à une supra clusie.

- la gingivite desquamative aigue généralisée.

Seule la gingivite ulcéro-nécrotique possède un cadre nosologique


suffisamment précis pour échapper à un excès de précision dans
l’énoncé du diagnostic, et fait l’objet d’une classification séparée.

Les maladies gingivales non induites par la plaque bactérienne :

Comme toutes les muqueuses, la cavité buccale peut être le siège de


nombreuses dermatoses dont les plus rencontrées sont : la candidose,
l’herpès, et le lichen, le plus souvent après un stade précoce où siège
les lésions élémentaires fugaces, ces lésions révèlent un aspect
desquamatif :

Celles d’origine bactérienne spécifique :

- les lésions associées à la Neisseria gonorrhéa.

- les lésions associées au tréponème pallidum.

- les lésions associées à certaines lésions de streptocoques.

Celles d’origine virale :

- les infections dues au virus d’herpès.

- la gingivo-stomatite herpétique de primo-infection en cas de Sida.

- herpès buccal récurant.


- l’infection type varicelle zona.

Celles d’origine fongique :

- l’infection au candida albécans (candidose gingivale généralisée).

- l’érythème gingival bordant.

- l’histoplasmose.

Celles d’origine génétique :

- la fibromatose gingivale héréditaire qui est la gingivite hyperplasique


familiale.

Celles dues à des troubles systémiques :

- les troubles cutanio-muqueux tel que le lichen plan, le pemphigus.

Celles d’origine allergique :

Ou dues à des matériaux dentaires tel que le mercure, le nickel, les


différentes résines, les dentifrices, les bains de bouche, les schwingum,
les aditifs alimentaires : gingivites allergiques.

Celles d’origine traumatique :

Elles peuvent être d’origine hyatrogènique ou accidentelle : chimique,


physique, thermique.

Les maladies parodontales :


On distingue les parodontites chroniques, les parodontites agressives,
et les parodontites associées à des maladies systémiques.

Le terme réfractaire c’est-à-dire ne répondant pas au traitement peut


être précisé lors d’un diagnostic mais ne correspondant pas à une
entité clinique.

Exemple : la parodontite chronique modérée généralisée réfractaire.

La parodontite agressive sévère localisée réfractaire.

La parodontite chronique :

La perte d’attache et l’alvéolyse sont progressives, elles sont soit


localisées, soit généralisées, elle existe en deux formes :

La parodontite chronique localisée :

Moins de 30 % de sites atteints.

Si elle est légère on aura une perte d’attache comprise entre 1 et 2 mm


en moyenne.

Si elle est modérée la perte d’attache sera comprise entre 3 et 4 mm en


moyenne.

Si elle est sévère la perte d’attache sera de 5 mm.

La parodontite chronique généralisée :

Plus de 30 % de sites atteints.

Si elle est légère : la perte d’attache est de 1 à 2 mm.


Si elle est modérée : la perte d’attache est de 3 à 4 mm.

Si elle est sévère : la perte d’attache est de plus de 5 mm.

La parodontite agressive :

La perte d’attache est l’alvéolyse sont très rapides, il existe


habituellement une incidence familiale, elles peuvent être localisées et
généralisées.

La parodontite agressive localisée :

Elle débute le plus souvent autour de l’âge pubertaire, elle peut être :

Légère : 1 à 2 mm.

Modérée : 3 à 4 mm.

Sévère : plus de 5 mm.

La parodontite agressive généralisée :

Elle affecte généralement les sujets avant l’âge de 30 ans.

Dans ce type de parodontite agressive on peut inclure :

- la parodontite juvénile : localisée et généralisée.

- la parodontite pré pubertaire : P. pubertaire et P. à progression


rapide.
La parodontite de l’adulte échappe à cette classification, elle n’est pas
agressive elle évolue avec l’âge.

Les parodontites associées à des maladies générales :

- la parodontite associée à une maladie hématologique : la neutropénie


acquise, P. leucémique.

- la parodontite associée à une maladie génétique : neutropénie


cyclique familiale, le syndrome de Downs, le syndrome du papillon
lefeuvre.

- l’hypophosphatasie.

Les pathologies parodontales nécrotiques :

- la gingivite ulcéro-nécrotique.

- la parodontite ulcéro-nécrotique.

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