Vous êtes sur la page 1sur 7

L’évaluation des sociétés

 Quand est-ce que on évalue généralement les sociétés :


 Evaluation de la globalité économique de l’entreprise
 Fusion
 Vente d’entreprise
 OPA
 OPE
Dans ce cas l’évaluation couvre, en plus de l’outil productif, le savoir
faire de l’entreprise, sa clientèle potentielle, son image de marque, sa
capacité décisionnelle face aux événements..

 Evaluation d’actions pour les actionnaires minoritaires


 Cession d’action
 Succession
 ISF…
Dans ce cas l’évaluation se limite généralement aux techniques de
calculs financiers sans prise en compte des éléments potentiels

 Evaluation liquidative
 Liquidation
Dans ce cas l’évaluation porte sur l’actif et le passif de l’entreprise au
prix du marché (montant que l’acquéreur serait prêt à débourser).

1
I- Les méthodes d’évaluation basées sur le rendement
Principe : La valorisation d’un actif économique est en rapport avec
le produit qu’il procure à son propriétaire.
 L’évaluation basée sur le chiffre d’affaire : généralement
utilisée par l’administration fiscale pour évaluation des professions
libérales.
 L’évaluation basée sur le résultat
 L’évaluation à partir de l’actualisation des bénéfices futurs
 L’évaluation à partir des capacités d’autofinancement
 L’évaluation à partir de la marge brute d’autofinancement
 L’évaluation à partir du dividende distribué (PER)

II- L’actif net comptable corrigé


L’actif net comptable représente la différence entre l’actif économique
et l’endettement net

Actif net comptable


(situation nette)
Actif économique
Endettement net

2
- IS sur plus-values HE
Actifs hors exploitation

Dettes financières
ANCC
Actifs d’exploitation
Dettes d’exploitation

Plus-values latentes

 Actif net économique :


Actif comptable – (non-valeurs, éléments incorporels en cas de
remplacement par goodwill) + (les plus-values latentes, la fiscalité
latente active)

 Endettement net :
(Dettes à MLT + Ressources de trésorerie à CT) – (Placements
financiers – Disponibles)
 on distingue les provisions à caractère de réserves de celles à
caractère de charges
 on prend en compte les charges fiscales latentes

3
 Postes hors exploitation
 Ces postes seront évalués en valeur marchande et non en valeur
d’usage
 On déduira de l’actif HE comptable l’IS sur plus-values latentes.

II.1 L’analyse poste par poste


A. L’actif

 Les immobilisations incorporelles : les frais d’établissement


(fiscalité active différée due aux amortissements), fonds de commerce
(GW), les frais de recherches et développement (GW)

 Les actifs d’exploitation : ils sont évalués à leur valeur d’usage


(coût d’achat historique – amortissement économique), s’elle est
supérieure à la valeur du marché, on retient plutôt cette dernière.

 Les immobilisations corporelles d’exploitation : elles sont


évaluées à leur valeur du marché (au prix auquel on peut les acheter).

 Les immobilisations acquises en crédit-bail : lorsque la valeur


d’usage du bien est supérieure à la somme des loyers dus et de
l’option d’achat actualisés, la plus-value potentielle est intégrée à
l’évaluation.

4
 Actifs hors exploitation : ils sont évalués à leur valeur marchande
(le prix auquel on peut vendre le bien à tout moment).

 Les immobilisations corporelles hors exploitation : il s’agit des


immobilisations non nécessaire à l’exploitation, elles sont évaluées à
leur valeur marchande, minorées de l’IS latent sur les plus-values.

 Les immobilisations financières : Les titres de participation sont


évalués pour la quote-part de l’évaluation de la société dont on
possède le titre.

 Les écarts de conversion : Les ECA sont en principe compensés


par une provision pour perte de change (sinon, ils font partie de l’actif
fictif). Les ECP (gains latents) sont ajoutés à l’actif net.

 Les valeurs mobilières de placement (TVP): elles seront évaluées


au cours boursier représentatif au moment de l’évaluation, on
calculera l’IS sur les plus-values.

 Les charges à répartir : elles sont considérées comme des non-


valeurs. Il n’y a pas de fiscalité active car elles sont déductibles de
l’exercice de leur constatation.

 Les primes de remboursement : elles représentent des non


valeurs. Un impôt différé actif est à prendre en compte.

5
B. Le passif
 Les subventions d’investissement ont un caractère de réserve. Un
impôt différé passif est à déduire.

 Les provisions réglementées : elles sont considérées comme des


réserves ; par exemple, les PHP seront réintégrées fiscalement au
sixième exercice qui suit sa constitution. Un impôt différé doit donc
être déduit du montant de la PHP.

 Les amortissements dérogatoires : il s’agit de la différence entre


l’amortissement fiscalement déductible et l’amortissement
économique, leur reprise sera donc imposable.

 Les provisions pour risque et charges : on augmente la situation


nette des provisions à caractère de réserve et on la diminue du montant
des risques non provisionnés (risque réel). Ainsi, on tient compte de la
fiscalité différée.

 Dettes : à l’instar du compte client, on tient compte des écarts de


conversion. Le montant des dettes pourra être réajusté en fonction du
réel dû.

6
 Prise en compte de la fiscalité différée
 Les postes de passifs (provision pour hausse des prix,
amortissement dérogatoire, subvention d’investissement) sont destinés
à être repris, donc ils déclenchent une fiscalité différée passive.

 Les postes d’actif fictif amortissable (frais d’établissement, frais de


R&D, charges à répartir, et prime de remboursement) génèrent une
fiscalité différée active.

Vous aimerez peut-être aussi