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N on obstant la perte, sy se devoient-ils reconforter ; car tant que livres dureront, sa bonne
renommée et ses nobles et hauts faits reluiront sur terre1.
REQUIESCANT IN PACE18
Le corps du « bon chevalier » fut transporté en grande pompe jusqu’à
la seigneurie paternelle et éponyme de Lallaing. À en croire Olivier de La
Marche, ce convoi funèbre prit des allures de véritable défilé militaire :
escorté par les hommes de sa compagnie, toutes bannières déployées, le
défunt chevalier parut une dernière fois à la tête de ses troupes : Et fut
le corps emporté en une eglise, et ensevely, et mis sur ung chariot le mieulx et le plus
honnorablement que l’on le peult faire,et l’accompaignerent les nobles hommes de sa
compaignie, et chevauchoient après le corps à cornette desployée, comme s’ilz fussent par
luy conduietz et menez en bataille19.
Après son exposition dans la grande salle du château familial, la dépouille
du chevalier fut inhumée dans la chapelle consacrée à Notre-Dame-de-
Le gisant de Jacques de Lallaing relevé par Dubois- Dernier fragment subsistant du gisant du « bon chevalier », conservé aujourd’hui au Musée
Druelle vers 1845. BM Douai, Fonds Robaut, boîte des Beaux-Arts de Valenciennes (Inv. A.87.2), mais appartenant pourtant aux collections du
19, n° 445. Avec l’aimable autorisation de la Bibliothèque Musée de la Chartreuse (Inv. A.1152). Avec l’aimable autorisation du musée des Beaux-Arts de Valenciennes ©.
Marceline-Desbordes-Valmore de Douai ©.
Qu’est-il advenu des vestiges de ces précieux tombeaux sans abri ? Nous
savons que Parmentier, intendant des domaines du prince d’Arenberg, en
recueillit les débris et les mit à l’abri dans le parc du château, avant 184559.
Cela correspond d’ailleurs à ce qu’observait Brassart en 1847 : Quelques débris
ou vestiges des anciens tombeaux se trouvent encore aujourd’hui dans le jardin dépendant
de l’ancien château, et il serait bien à désirer que l’administration municipale de la ville de
Douai fit auprès de M. le prince d’Arenberg les démarches nécessaires pour en obtenir le
dépôt dans la salle des antiques de notre Musée, où ils viendraient prendre place à côté des
tombeaux de Charles Ier et de Charles II qu’on possède déjà60. Les prières de Brassart
furent entendues et, dès l’année suivante, des démarches furent entreprises
auprès du prince d’Arenberg pour faire entrer les précieux gisants de la famille
de Lallaing dans les collections du musée de Douai61. Mais où exposer ces
pièces imposantes dans un musée où le manque de place posait déjà problème ?
Transporter ces sépulcres hors du parc du château de Lallaing, où ils dormaient
jusque-là, paraissait inopportun lorsque l’on sait que l’exiguïté des espaces du
musée condamnait déjà une partie des objets lapidaires à être « abandonnés
dans le jardin à l’inclémence des saisons »62. La statue sépulcrale de Charles II,
qui en 1833 avait déjà rejoint le musée de Douai, était présentée, faute de
mieux, dans la salle des animaux parmi plusieurs œuvres de Théophile Bra et
quelques moulages antiques63. La commission du musée souhaita remédier à
ce problème en entreprenant alors la transformation des caves du bâtiment
en musée souterrain et prévit dans l’article V de son budget prévisionnel une
somme de 950 F, pour la conversion des caves en crypte pour en former une galerie
supplémentaire du musée contenant les pierres tumulaires et fragments d’architecture64.
Auguste Cahier, chargé d’établir le rapport explicatif de ce budget lista les
objets qui y seraient descendus : Les deux grandes pierres tombales très encombrantes
[…], les deux bornes en grès, l’énorme instrument de torture, qui envahissent une partie
de cette salle,[…] d’autres fragments intéressants qu’on a lieu d’espérer d’obtenir de la
commune de Lalaing, etc. […]65. Jacques de Lallaing, ou du moins les vestiges de
son gisant, aurait quitté l’enfeu de l’église seigneuriale, baignée de la lumière
filtrée par les verrières, pour gagner l’obscurité d’une crypte66 ? La sélection
opérée par la commission le 10 mars 1849 ne semble pas avoir retenu le « bon
chevalier » parmi les « statues mutilées qui auraient gagné à être vues dans
une demi-obscurité »67 ; en effet, en 1851, Auguste Cahier décrivit l’ensemble
des monuments abrités autrefois en l’église Sainte-Aldegonde, dont celui de
Charles II, et réunis pour la première fois, dans la salle des antiquités, avec le
mausolée de Charles Ier qui provenait de l’ancienne abbaye des Prés68.
Dans quel état les actes de vandalisme, puis les rigueurs du climat avaient-ils
laissé notre sculpture, lorsqu’elle entra finalement au musée ? Malheureusement
la face est maintenant complètement mutilée, et il faut dire, avec regrets, que cette mutilation
n’est pas ancienne ; en 1842, la tête était encore entière, et elle a pu être dessinée dans
son intégrité par M. Dubois-Druelle qui l’a donnée dans son Douai pittoresque, […],
constate Auguste Cahier. Une comparaison entre le dessin ci-dessus mentionné
et un cliché plus récent de la tête laisse penser que l’artiste a pu idéaliser
quelque peu les traits du « bon chevalier » ; certes, les cassures, notamment
celles entre la tête et le tronc, ou encore la brisure des jambes semblent soi-
gneusement représentées. Cependant, l’imprécision de certains détails, comme
la chevelure traitée par Dubois-Druelle de manière bien plus simpliste que
les élégantes boucles soigneusement individualisées par le sculpteur, mettent
en relief le caractère subjectif de ce relevé. Il n’est donc pas certain que ces
tristes dégradations soient le résultat du vandalisme révolutionnaire. Quoi
qu’il en soit, le visage sculpté du gisant de Jacques de Lallaing porte doréna-
vant de manière très troublante des stigmates comparables aux blessures qui
furent fatales au « bon chevalier ». Il ne reste de ce tombeau monumental que
le corps estropié du gisant, la tête défigurée et visiblement séparée du corps.
À cette étape de notre propos, on pourrait s’imaginer que c’en était fini du
désastreux périple de ces gisants. Certes, il y eut bien quelques remaniements
effectués à la faveur des agrandissements successifs du musée, mais rien qui
trouble davantage les mânes du bon chevalier. Ainsi la série des gisants de
Lallaing, de même que le reste des collections archéologiques, quitta l’ancienne
salle d’archéologie, qui accueillait dorénavant l’ethnologie, et fut installée dans
l’ancienne galerie de sculpture. Dans cette dernière, aménagée dans l’annexe
érigée entre 1858 et 1863, les gisants de Charles Ier et Charles II, surtout, occu-
paient une place centrale. Les effigies plus anciennes des seigneurs de Lallaing
semblent, elles, avoir été repoussées contre les murs de la salle, comme le
suggèrent quelques clichés réalisés avant la fin de la première guerre mondiale.
Comme en témoignent les photographies d’Augustin Boutique publiées dans Les gisants plus anciens des seigneurs de Lallaing sont relégués
Douai et ses monuments en 1893, les mausolées de Charles Ier et Charles contre les parois de la salle. Cliché vraisemblablement effectué entre
II sont particulièrement mis en valeur dans la muséographie de la nouvelle 1886 et 1918, publié dans la traduction de l’ouvrage de Christian
salle d’archéologie à partir de 1886. Musée de la Chartreuse, photothèque Rauch parue dans le Bulletin des Amis de Douai, t. V, nos 4-10,
Augustin Boutique-Grard, Inv. PH 4392 et PH 4393. 1972-1973.
C’est donc sans sa tête que notre « bon chevalier » s’apprêtait à affronter
les tourments de la seconde guerre mondiale. Les autorités françaises, fortes
de leur expérience, avaient cette fois anticipé le risque sur les collections et le
plan d’évacuation conçu par Jacques Jaujard à partir de 1938 fut mis en œuvre
à Douai dès le début du conflit. Si les collections les plus sensibles furent
évacuées de manière préventive vers les dépôts constitués notamment par les
châteaux du Dézert89 dans la Manche et de l’Orfrasière90 en Indre-et-Loire, il
ne semble pas que ce fût le cas de nos gisants. Le désastre que l’on craignait
pour le musée au moment du déclenchement des hostilités n’intervint que
bien plus tard. Le 11 août 1944, un bombardement allié ravageait l’ancien
musée de Douai, installé alors rue Fortier. L’ensemble Musée-Bibliothèque avait
péri dans les flammes : le second étage abritant plusieurs milliers de spécimens naturalisés
s’écroula en flammes sur le premier étage d’où plus de 20 000 ouvrages de la bibliothèque
municipale tombèrent sur le rez-de-chaussée, anéantissant également la totalité des collec-
tions ethnographiques et archéologiques du Musée91. Bien qu’absent de l’inventaire
des éléments lapidaires retrouvés en 1946, le gisant de Jacques de Lallaing ne
figure pourtant pas non plus sur la liste des dommages de guerre de la section
archéologie, alors que l’ensemble des six autres tombeaux de Lallaing y sont
mentionnés. S’agit-il d’une omission ou doit-on espérer que le « bon cheva-
lier » ressurgisse tôt ou tard de nos réserves ? C’est peu probable, lorsqu’on
considère la relation que fait Jacques Guillouet de la destruction de la statue
de Charles Ier : Le monument de Charles de Lalaing n’avait, en raison de sa masse,
pu qu’être protégé sur place sous un abri de sacs de sable. Certes ceux-ci constituaient une
excellente parade contre les éclats d’obus ou de bombes, mais ils furent inopérants contre
l’incendie […]. Lorsque furent dégagés les sacs de sable, les témoins crurent quelques
instants que le mausolée était intact, mais au contact de l’air, les pierres se pulvérisèrent :
sous la chaleur intense, l’abri s’était comporté comme un véritable four à chaux ! Le gisant
en était réduit en poussière […]92.
une confusion entre notre tête et une statuette en plâtre, que l’on doit au
talent de Louis Potiez et qui date de 185395. On en conclut donc que c’est
parce que la tête a été égarée dans les réserves du musée de Valenciennes
entre les deux guerres qu’elle a été épargnée par les ravages catastrophiques
du bombardement de 1944 !
Lorsqu’on considère l’ensemble des péripéties de cette incontestable épo-
pée, on ne peut que souhaiter que notre « bon chevalier », dernier représentant
de l’ensemble prestigieux que constituaient les tombeaux de Lallaing, véritable
miraculé, réintègre son musée d’origine et retrouve une place méritée dans la
galerie du petit cloître parmi les collections lapidaires exposées, où un exemple
de sculpture funéraire du XVe siècle fait cruellement défaut.
Cyril DERMINEUR,
assistant de conservation
Musée de la Chartreuse de Douai.
NOTES
1. L’auteur du Livre des faits de Jacques de Lalaing propose cette formule de consolation aux proches du « bon chevalier ». On retrouve dans la chronique
de Georges Chastellain peu ou prou la même idée : « Un resconfort y a pour eux, c’est que tant que les livres dureront, sa bonne renommée ne faulra ».
2. Loïs Forster, « Les pas d’armes et emprises d’armes dans la formation chevaleresque au XVe siècle : l’exemple de Jacques de Lalaing », dans
Benjamin Deruelle et Arnaud Guinier (dir.), Cultures et identités combattantes de la guerre de Cent Ans à l’entre-deux-guerres, Guerre et paix 2,
Publications de la Sorbonne, à paraître en 2017.
3. Livre des faits de messire Jacques de Lallaing, chap. CIX. Cette biographie romancée, datée de 1468-1470 et aujourd’hui attribuée à Jean Lefebvre
de Saint-Remy, a longtemps été considérée comme de la plume de Georges Chastellain. Pour cet article j’ai utilisé principalement l’édition de Kervyn
de Lettenhove, Œuvres de Georges Chastellain, Bruxelles, Heussner, 1863-1866, t. 8.
48. Ibid., E 2989/3339, inventaire dressé le 4 frimaire an II (24 nov 1793) et signé par le maire Vilain. Annotation signée par Deregnaucourt, qui
confirme la saisie le 15 frimaire an II (5 décembre 1793. Autre mention d’un inventaire conservé aux archives municipales de Lallaing dans Inventaire
des Archives Municipales de la Ville de Lallaing établi par la société historique de Lallaing, en juin 1996, p. 119 : M/200 - 2 : Pièces afférentes à l’église :
- 1 – 30/11/1792 Inventaire de l’église.
49. Ibid., E 2989/3346 : 4 ventôse an IV, interdiction rappelée aux officiers communaux le 23 février 1796.
50. Ibid., L 10739.
51. Ibid., L 106, F° 181v°.
52. Ibid., L 6999, F° 376.
53. Peut-être s’agit-il de la maison, rue Saint-Nicolas à Douai, des enfants du marquis de Jumelles arrêtés en 1792 ?
54. Ibid., E 2778 / 2574, séance du 27 germinal an II. Cité par BRASSART, « Notices historiques etc. », op. cit., p. 259.
55. Ibid., L 7008, F° 146.
56. Kervyn de lettenhove, op. cit., p. 257.
57. Arch. départ. du Nord, 1 Q 964 : procès-verbal du 7 germinal an VII. Les enchères ont commencé à 2 000 francs, ce qui correspond à l’estimation
du commissaire Albert Bailly. C’est dire si le feu des enchères a pris !
58. Ibid., E 2989/3353.
59. Date à laquelle Dubois-Druelle en publie le relevé. Dubois-Druelle, Douai pittoresque ou Description des monuments et objets que renferment
cette ville et son arrondissement, avec notes historiques d’après les manuscrits, légendes, chroniques, traditions locales et documents divers. Douai,
Douai, 1845, 88 p.
60. Brassart, « Notices historiques.. », art. cit., p. 262.
61. Archives comm. Douai, 2 II 36 : Objets acquis au Musée d’Archéologie et de Peinture depuis le mois de Juillet 1848 : […] 5. Statues des comtes
de Lalaing, fragments sculptés, grande plaque de bronze portant inscription. Donnés par le Prince d’Arenberg par l’entremise de Mr Parmentier, avocat.
[…] Lu dans la séance de la commission générale le 16 novembre 1848. Le secrétaire de la Commission du Musée (Section des Beaux-Arts). Émile
Dupont. L’œuvre est inventorié une première fois dans le registre d’inventaire des Beaux-Arts ouvert en 1882 par E. Delplanque, sous le n° 837, qui
reprend en fait la numérotation du catalogue du musée publié en 1878 : Musée de Douai. Supplément du catalogue des Beaux-Arts, Douai, 1878, p.
43. Mais notre gisant est également inscrit sur le registre d’inventaire de l’archéologie ou vert en 1877 avec le n° A.1152.
62. Fonds documentaire du musée : PV de la Commission générale du musée, Section d’Archéologie et des Beaux-Arts, séance du 27 juillet 1848.
63. Lucien de Rosny, Visite au musée de Douai, précédée d’une visite au jardin botanique de cette ville, Douai, 1833. p. 46.
64. Fonds documentaire du musée : PV de la Commission générale du musée, Section d’Archéologie et des Beaux-Arts, séance du 20 juillet 1848.
65. Ibid. : annexe au PV de la Commission générale du musée, Section d’Archéologie et des Beaux-Arts, séance du 27 juillet 1848.
66. Ibid. : PV de la Commission générale du musée, Section d’Archéologie et des Beaux-Arts, séance du 10 mars 1849.
67. Ibid. : PV de la Commission générale du Musée, Section d’Archéologie et des Beaux-Arts, séance du 26 avril 1849.
68. Auguste Cahier, « Coup d’œil sur quelques parties du Musée de Douai », Mémoires de la Société d’Agriculture, Sciences et Arts de Douai, 1851,
p. 235-237. Seul manque le monument d’Antoine de Lalaing, longtemps demeuré dans le parc du château, finalement acquis avant 1926 par l’un de
ses descendantss et transporté dans le parc du château de Zandbergen.
69. Service de protection des œuvres d’art au service des armées. Sur cette question, voir Christina Kott, « Protéger, confisquer, déplacer. Le
Kunstschutz allemand », Sauve qui veut, Des archéologues et des musées mobilisés : 1914-1918, Musée de Douai et Musée archéologique de Bavay,
2014, p. 83-108. Voir aussi, dans ce même numéro, l’article d’Anne Labourdette.
70. Christian Rauch, Douai Kultur und Kunstgeschischtliche Studien in Nordfrankreich von Chr. Rauch Professor in Giessen, Heidelberg, Korpsver-
lagsbuchhandlung des XIV Reservekorps, 1917. Traduction en français par Anne-Marie Durutte publiée dans les pages du Bulletin des Amis de Douai,
t. V, nos 4-10, 1972-1973.
71. Christina Kott, « Les évacuations de Lille, Douai, et Cambrai à Valenciennes », Sauve qui veut.., op. cit., p. 109-126.
72. Archives comm. Douai, 2 R 288: lettre de la « Commandanture » au maire de Douai du 23 avril 1917.
73. Charenton-le-Pont, Médiathèque de l’architecture et du patrimoine, 80/3/32. Sauve qui veut..., op. cit., cat. D.88, p. 225. Une copie conservée
dans le fonds documentaire du musée.
74. Archives comm. Douai, 2 R 288 : liste dactylographiée contenant 72 items répartis dans 15 caisses. Version manuscrite et incomplète dans le
fonds documentaire du musée.
75. Paul Bellette, Rapport du Conservateur du Musée de Douai pour les années 1914-1915-1916-1917-1918, p. 19 : Le 30 août, 17 caisses conte-
nant 758 pièces d’ethnographie, plus deux caisses contenant, l’une quatre tableaux, l’autre le Trypique de Jean Bellegambe, appartenant à l’Église
Notre-Dame quittaient le Musée pour être transportées à Valenciennes. Arch. comm. Douai, 556 W 112.
76. Ibid., p. 26.
77. Arch. comm. Douai, 2R 288 : Liste des œuvres non susceptibles de reproduction enlevées par les allemands au musée de Douai et Liste des
œuvres disparues pendant la durée de l’évacuation de Septembre Octobre 1918.
78. Fonds documentaire du musée : ordres de transport de Valenciennes à Douai, émis par la Société des chemins de fer du Nord.
79. Fonds documentaire du musée : lettre du comte de Lallaing au conservateur du musée de Douai, Stéphane Leroy, 22 août 1925.
80. Arch. comm. Douai, 2 II 100 : lettre du comte de Lalaing, 27 avril 1926.
81. Ibid., 2 R 314 : lettre de S. Leroy au maire de Douai, 21 juin 1926.
82. Ibid. : lettre du maire de Douai au maire de Valenciennes, 25 juin 1926.
83. Fonds documentaire du musée : PV de la Commission générale du musée, Section d’Ethnologie, séance du 3 juillet 1926.
84. Stéphane Leroy, Maurice Wagon, Catalogue du Musée de Douai (Section d’Archéologie), Douai-Leuven, 1937, n° 133, p. 21 : « Statue sépulcrale
mutilée de Jacques de Lalaing, dit « le bon chevalier » ; pierre blanche. Emportée par les allemands en 1918 ; retrouvée à Valenciennes ; la tête a
disparu […] ». Information aussi confirmée par la mention suivante ajoutée a posteriori sur le registre d’inventaire : « mutilée de nouveau guerre 1914-
1918 – tête manque ».
85. Fonds documentaire du musée : Mémoire forfaitaire des travaux de maçonnerie exécutés pour le compte du Musée de Douai par la Maison A.
Lemoüé, 1933 : « Travaux de transport et de restauration superficielle du gisant de Charles Ier de Lallaing ainsi que de 5 autres gisants».
86. Madeleine Charageat, « Musée de Douai. Remaniements et projets », Bulletin des Musées de France, juin 1934, n° 6, p. 116-117.
87. Stéphane Leroy, Promenade-Guide dans le Musée de Douai, Douai, Syndicat d’initiative, 1934, p. 35.
88. Ce dispositif ne semble pas si éloigné de celui documenté par les clichés d’Augustin Boutique publiés en 1893 : Augustin Boutique, Douai et ses
Monuments,1893, pl. 87 et 88 correspondant aux plaques PH 4392 et PH 4393 conservées à la photothèque Augustin Boutique-Grard. Charageat
cite ainsi parmi ces sculptures « bien choisies » le quatuor formé par la Madeleine d’Anchin provenant de la collection Escallier (Inv. A. 1449), exposée
dès 1862 à proximité des gisants, la Vierge de l’Annonciation achetée en 1876 (Inv. A.2388), la Vierge à l’enfant de Moncheaux, don de M. Foucart
en 1883 (Inv. A.2360) et enfin la sainte Barbe de Waziers.
89. Archives des Musées Nationaux, R 30, Le Dézert, carton n°1.
90. Ibid., L’Orfrasière, carton n°1.
91. Jacques Guillouet, « 1944… », Bulletin des Amis de Douai, t. IX, n° 5, janvier-février-mars 1984, p. 66.
92. Jacques Guillouet, « Dans l’Europe de la Renaissance, Jean Monne, artiste de l’Empereur », Bulletin des Amis de Douai, t. X, n° 5, janvier-fé-
vrier-mars 1987, p. 67.
93. Richesses des anciennes églises de Valenciennes. Exposition au Musée des Beaux-Arts de Valenciennes du 28 novembre 1987 au 28 février
1988, Valenciennes, Société des Amis du Musée de Valenciennes, 1987, n° 25, p. 64.
94. Collections constituées par la Société d’Agriculture, Sciences et Arts de Valenciennes pour la Galerie historique valenciennoise à partir de 1847
et déposées au musée de Valenciennes en 1924.
95. « Galerie Historique Valenciennoise fondée par la Société Impériale d’Agriculture Sciences et Arts. Catalogue. », Revue Agricole Industrielle et
Littéraire, t. X, 1858, n° 59, p. 31 : « Lallaing (Jacques, comte de), dit le Bon Chevalier, né à Valenciennes en 1421, mort en 1453 59. – Statuette en
plâtre par M. Potier, de Douai. (Concours de 1853) » ; Inventaire manuscrit de la collection de la Société d’agriculture dressé en 1922, n° 259. Musée
des Beaux-Arts de Valenciennes, Inv. 2002.1.4