Vous êtes sur la page 1sur 17

Organes de normalisation

Plan international :

 IASB – International Accounting Standard Board

o Élaborer et publier les normes comptables internationales pour la


présentation des états financiers (IAS/IFRS).

o Promouvoir leur utilisation au niveau international.

o Publier les interprétations développées par l’IFRIC (International Financial


Reporting Standards Interpretations Committee).

 FASB – Financial Accounting Standard Board

o Élaborer les normes comptables et de reporting du secteur privé aux USA


(US GAAP).

Plan européen :

 Commission Européenne

o Directive du 26 juin 2013 (remplacement de la 4e directive sur les comptes


annuels du 25 juillet 1978 et de la 7e directive sur les comptes consolidés).

  Application depuis 1er janvier 2016

o Règlements

 Du 19/02/2002 introduisant les IFRS

 EFRAG : European Financial Reporting Advisory Group

o Apporter une contribution proactive aux travaux de l’IASB.

o Donner un avis sur l’adoption des normes de l’IASB en Europe.

 L’ARC (Accounting Regulatory Committee)

o Organe à vocation politique


o Associe tous les membres de l’UE et rend des avis sur l’adoption des normes
et interprétations des IFRS sur base des avis de l’EFRAG.

 Accountancy Europe : Ex-fédération européenne des experts-comptables FEE)

o Organisme de représentation de la profession comptable (en France CNCC et


OEC).

o Donner un avis sur l’adoption des normes de l’IASB en Europe.

Plan national :

 ANC – Autorité des normes comptables

 Elle établit sous forme de règlements les prescriptions comptables générales et


sectorielles que doivent respecter les personnes physiques ou morales soumises à
l'obligation légale d'établir des documents comptables conformes aux normes de la
comptabilité privée ;

 Elle donne un avis sur toute disposition législative ou règlementaire contenant des
mesures de nature comptable applicables aux personnes visées au 1°, élaborée par les
autorités nationales ;

 Elle émet, de sa propre initiative ou à la demande du ministre chargé de l'économie, des


avis et prises de position dans le cadre de la procédure d'élaboration des normes comptables
internationales ;

 Elle veille à la coordination et à la synthèse des travaux théoriques et méthodologiques


conduits en matière comptable ; elle propose toute mesure dans ces domaines, notamment
sous forme d'études et de recommandations.

 OEC (Ordre Experts-comptables)


o Publie des avis et recommandations qui viennent alimenter la doctrine
comptable.

 CNCC (Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes)


o La commission des études comptables répond aux question comptables et
relative à l’information financière posées par les CAC.
Cadre conceptuel de l’IASB

Objectif des états financiers est de fournir une information sur la situation financière, la
performance, et les variations de la situation financière d’une entreprise, qui soit utile à un
large éventail d’utilisateurs pour prendre des décisions économiques.

 Comptabilité d’engagement
o Transactions et évènements enregistrés lorsqu’ils se produisent.

 Continuité d’exploitation
o L’entreprise est censée poursuivre ses activités dans un avenir prévisible.

Caractéristiques qualitatives :

 Intelligibilité
o L’information fournie dans les états financiers doit être compréhensible
immédiatement par les utilisateurs.

 Pertinence
o Une information pertinente influence les décisions économiques des
utilisateurs
o La pertinence est liée au principe de l’importance relative.

 Fiabilité, pour être fiable l’information doit respecter 5 caractéristiques :

o Image fidèle : L’information doit présenter une image fidèle des transactions
et autres évènements affectant l’entreprise.

o Prééminence de la substance sur la forme : Transactions comptabilisées


conformément à leur réalité économique.
o Neutralité : Information présentée sans parti pris.

o Prudence : Prise en compte d’un degré de précaution dans l’exercice des


jugements.

o Exhaustivité

 Comparabilité

Cadre comptable Français

PCG énonce des principes.

Objectif de la comptabilité est de donner une image fidèle :

 Du patrimoine
 De la situation financière
 Et du résultat de l’entité à la date de clôture.

Principes comptables :
Actif : Élément identifiable du patrimoine ayant une valeur économique positive pour
l’entité. Élément générant une ressource que l’entité contrôle du fait d’évènements passés
et dont elle attend des avantages économiques futurs.

Passif : Élément du patrimoine ayant une valeur économique négative pour l’entité.
Obligation de l’entité à l’égard d’un tiers. Provoquera une sortie de ressources au bénéfice
de ce tiers sans contrepartie équivalente attendue de celui-ci.

Expert-comptable : celui qui fait profession habituelle de réviser et d’apprécier les


comptabilités des entreprises et organismes auxquels il n’est pas lié par un contrat de
travail. Il est également habilité à attester la régularité et la sincérité des bilans et des
comptes de résultats.
Expert-comptable tient la comptabilité et présente les comptes. Il défend les intérêts du
client qu’il conseille.
Commissaire au compte contrôle les comptes. Il est également chargé de la prévention des
risques. L’auditeur intervient dans l’intérêt des parties prenantes de toutes les entités et
s’interdit de donner tout conseil stratégique. La séparation des fonctions garantit la stabilité
et l’objectivité des opérations de contrôle.

Missions d’audit

Audit : Examen mené par un professionnel indépendant en vue de donner, sur l’objet
examiné, une opinion / un avis sur la concordance de cet objet avec le référentiel.
Méthodologie d’audit

Prise de connaissance  Évaluation CI  Examen compte financier  opinion et rapport

Étape 3 : Examen compte financier :

Pour contrôler les comptes, auditeur va chercher à valider les assertions d’audit :

Assertion d’audit : critères dont la réalisation conditionne la régularité, la sincérité et


l'image fidèle des comptes

Exhaustivité (Completenesse) : Toutes les transactions et évènements qui se sont produits


et qui auraient dû être enregistrés l'ont bien été.

Exactitude (Accuracy) : Les transactions enregistrées sont arithmétiquement correctes.

Valorisation (Valuation) : Les éléments financiers sont correctement évalués.

Existence (Existence)/Occurrence : Les actifs et les passifs existent à la date de clôture. Les
transactions enregistrées au compte de résultat correspondent à des évènements
économiques qui se sont produits pendant la période.

Séparation des exercices (Cutoff) : Les transactions ont été enregistrées dans la bonne
période.

Droits et Obligations (Rights & Obligations) : Les actifs et les passifs de l'entreprise
correspondent respectivement aux droits et obligations de l'entreprise à la date de clôture.

Présentation et information (Presentation & disclosure) : Les états financiers sont


correctement présentés (y compris l'information en annexe).

Contrôle interne (CI) :
Contrôle interne : Ensemble des politiques et procédures mis en œuvre par la direction
d’une entité en vue d’assurer, dans la mesure du possible, la gestion rigoureuse et efficace
de ses activités. Destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des
objectifs suivants :

o La réalisation et l'optimisation des opérations ;


o La fiabilité des informations financières ;
o La conformité aux lois et réglementations en vigueur

1. Environnement de contrôle

Ø Les dirigeants donnent le ton à l'organisation, en favorisant la sensibilisation du


personnel au besoin de contrôle.
Ø Constitue le fondement de tous les autres éléments du contrôle interne, en
imposant discipline et organisation.

2. Évaluation des risques

Ø Fixer des objectifs est une étape clef dans la conduite des affaires est une condition
préalable à l'évaluation des risques.

3. Activités de contrôle

Ø Application des normes et procédures qui contribuent à garantir la mise en œuvre


des orientations du management.
Ø Elles comprennent :
o Approbations, autorisations, vérifications, rapprochements, appréciations des
performances opérationnelles, sécurité des actifs, séparations des fonctions.

4. Information et communication
Ø L'information pertinente doit être identifiée, recueillie et diffusée sous une forme et
dans des délais qui permettent à chacun d'assumer ses responsabilités.
Ø Flux ascendants, descendants et transverse qui permettent au management de
transmettre des instructions et au personnel de comprendre l'importance de ses
responsabilités et de remonter les informations importantes.

5. Pilotage

Ø Évaluation dans le temps des performances qualitatives des systèmes de contrôle


interne.
Ø Combinaison d'évaluation périodique et d'un système de pilotage permanent,
permettant de s'assurer que le système de contrôle interne conserve toute son
efficacité.
Ø Les faiblesses de contrôle interne doivent être portées à l'attention de la hiérarchie,
les plus graves devant être signalées à la direction générale et au Conseil
d'Administration.

Cadre d’exercice de la profession :

Conditions d’exercice de la profession d’expert-comptable :

Ø Jouir de ses droits civils ;


Ø N’avoir subi aucune condamnation criminelle ou correctionnelle
Ø Être titulaire du diplôme français d’expertise comptable (ou être diplômé d’un État
membre de l’Union européenne ou d’un autre État en ayant exercé par ailleurs la
profession).
Ø Présenter les garanties de moralité jugées nécessaires par le conseil de l’Ordre.

H3C : Haut Conseil du Commissariat aux Comptes


Normes d’exercice professionnel (NEP) : définissent les principes fondamentaux et les
procédures essentielles que le CAC doit appliquer.

CRCC : compagnies régionales des commissaires aux comptes


CNCC : compagnie nationale des commissaires aux comptes

Normes d’exercice professionnel (NEP) : définissent les principes fondamentaux et les


procédures essentielles que le CAC doit appliquer.

Durée de la mission de CAC :


Risques majeurs liés au défaut de nomination : Emprisonnement de deux ans et d’une
amende de 30 000€ le fait, pour tout dirigeant de personne ou de l’entité tenue d’avoir un
Commissaire aux comptes, de ne pas en provoquer la désignation ou de ne pas le convoquer
à toute Assemblée Générale.

Loi PACTE : Création de seuils différents pour les petits groupes de sociétés. Le
commissaire aux comptes est obligatoire dans les groupes de sociétés qui dépassent les
seuils précités.

Obligatoires dans les filiales qui dépassent deux des trois seuils suivants :

 CA > 4 M€ HT ; Total bilan > 2 M€ ; Effectif > 25

Le commissaire aux comptes cesse d'être obligatoire lorsque les seuils ne sont plus atteints
au cours des deux exercices qui précèdent l'expiration de son mandat.
Code de déontologie

Principes fondamentaux de comportement

Ø Intégrité

Ø Impartialité

Ø Indépendance

o Liens personnels : Ascendant et descendant au premier degré ; Les


collatéraux au premier degré ; Les conjoints, les personnes liées par un pacte
civil de solidarité, ou les concubins.

o Liens financiers : L'acquisition ou la détention, directe ou indirecte, d'actions


ou de tous autres titres donnants ou pouvant donner accès, directement ou
indirectement, au capital ou aux droits de vote de la personne ou entité dont
les comptes sont certifiés.

o Liens professionnels : Il existe un lien professionnel entre deux personnes


lorsqu'elles sont liées par un contrat de travail ou une relation d'affaires qui
n'est pas une opération courante conclue à des conditions habituelles de
marché.

o Exercice en réseau : commissaire aux comptes doit pouvoir justifier qu’il


appartient ou non à un réseau national ou international, qui n’a pas pour
activité exclusive le contrôle légal des comptes et dont les membres ont un
intérêt économique commun et qu’il a procédé à l’analyse de la situation.

Ø Conflit d’intérêts

o Le terme « erreur » : inexactitude involontaire dans les comptes, y compris


l’omission d’un chiffre ou d’une information.

o Le terme « fraude » : acte intentionnel commis par un ou plusieurs dirigeants,


personnes constituant le gouvernement d’entreprise, employés ou tiers,
impliquant des manœuvres dolosives dans l’objectif d’obtenir un avantage
indu ou illégal.

Ø Compétence

Ø Confraternité : se garder de tous actes ou propos déloyaux à l’égard d’un confrère ou


susceptibles de ternir l’image de la profession et à s’efforcer de résoudre à l’amiable
leurs différends professionnels.

Ø Discrétion

o Secret professionnel :

 Étendue :

 Les faits confiés

 Les faits connus au cours de l’exercice

 Limites :

 Irrégularités / inexactitudes relevées au cours de leur mission


et signalées en assemblée

 Dans le cadre de la procédure d’alerte auprès du président du


TC

 A l’égard de l’AMF dans le cadre des contrôles et enquêtes

 Les CAC de la personne morale consolidante et ceux des


personnes consolidés (applicable pour les comptes combinés
également)

 Lors des contrôles et inspections qualités

 Lutte contre blanchiment (NEP 9605)

 A l’égard des membres de la Cour des Comptes

Devoir de conseil de l’expert-comptable

Ø Obligation d’information
Ø Devoir d’alerte
Ø Attitude active
Ø Refus de complaisance
Conscience professionnelle : donner à chaque question examinée tout le soin et le temps
qu’elle nécessite, de manière à acquérir une certitude suffisante avant de faire toute
proposition.

Responsabilités civile, pénale, professionnelle

Civile
Les CAC sont responsables, tant à l’égard de la personne ou de l’entité que des tiers, des
conséquences dommageables des fautes et négligences par eux commises dans l’exercice de
leurs fonctions.

Rappel 3 éléments à réunir pour engager la resp civile. :

Ø Faute
Ø Préjudice
Ø Lien de causalité

Pénale

Ø Non-respect des règles d’incompatibilité


Ø Délivrer des informations mensongères sur la situation de la personne morale
Ø Non-respect de son obligation de révélation
Ø Exercice illégal de la profession
Ø Violation du secret professionnel (1 an d’emprisonnement et 15 000 euros
d’amende)

Disciplinaire

Ø Infraction aux NEP, au code de déontologie, à la norme de bon exercice


Ø Tout fait contraire à la probité, l’honneur ou à l’indépendance (même hors mandat)

Sanctions :

CAC/ Personnes Physiques : Les sanctions sont plafonnées à 250K€.


Pour les collaborateurs de cabinet, seules les infractions liées à l’indépendance sont
sanctionnées, tout en étant plafonnées à 50K€.

CAC/ Personnes Morales : Les sanctions sont plafonnées à 1 million d’euros ou la moyenne
annuelle des honoraires facturés au titre de l’exercice durant lequel le manquement a été
commis et des deux exercices précédant celui-ci.
Pour les entreprises : Les sanctions du dirigeant de PME existent uniquement en cas de délit
d’entrave aux procédures de contrôle du H3C.

Mission d’auditeur :
Évaluation des risques

Risque d’audit : possibilité pour l’auditeur de formuler une opinion inappropriée eu égard
aux circonstances : par exemple, formuler une opinion sans réserve alors que les comptes
présentent une anomalie significative.

Anomalie significative : Information comptable ou financière inexacte, insuffisante ou


omise, en raison d'erreurs ou de fraude, d'une importance telle que, seule ou cumulée avec
d'autres, elle peut influencer le jugement de l'utilisateur d'une information comptable ou
financière.
Risque inhérent : Risque que des anomalies significatives se produisent compte tenu des
activités de l'entreprises, de son environnement, de la nature de ses comptes ou de ses
transactions.

Facteurs de risques inhérents :

Ø Nature des produits

Ø Conjoncture, situation financière

Ø Pratiques comptables et financières

Ø Systèmes d'information

Risque de non-contrôle (lié au contrôle) : Risque de non-contrôle c.-à-d. qu'il n'y ait pas de
contrôle interne ou que celui-ci ne soit pas suffisamment efficient pour déceler des
anomalies / irrégularités importantes :

Ø Changement de système d'information


Ø Réduction de l'effectif
Ø Manque de ségrégation des tâches
Ø Supervision insuffisante

Risque de non-détection : Risque que les procédures d'audit mises en œuvre par l'auditeur
ne lui permettent pas de détecter à temps des erreurs ou anomalies significatives

Ø Procédure d'audit non efficace


Ø Mauvaise exécution d'une procédure
Ø Examen non exhaustif des preuves existantes
 Risque sur lequel l’auditeur peut agir directement

Risque Inhérent x Risque lié au contrôle interne x risque de non-détection = Risque d’audit

L’auditeur se fixe un risque d’audit acceptable : il ne lui reste plus qu’à évaluer chacune
des composantes.

Il doit exister une relation inversement proportionnelle entre le degré combiné du risque
inhérent et du risque lié au contrôle interne et celui du risque de non-détection fixé par
l’auditeur.

Seuil de signification : Montant au-delà duquel les décisions économiques ou le jugement


fondé sur les comptes sont susceptibles d’être influencés.

Seuil de matérialité : Degré d’information que l’auditeur doit obtenir pour atteindre un
certain niveau de confiance lié au fait que les états financiers ne contiennent pas d’erreurs
importantes.

Opinion
Rapport Général

 Certification sans réserve


 Certification avec réserve
 Refus de certifier
Rapport Spécial

 Rapport spécial sur les conventions règlementées


 Rapport général sur les comptes annuels
 Rapport du commissaire aux comptes établi en application des articles L. 225-235 et
L. 226-10-1 du code de commerce sur le rapport du président

Conventions Libres
Les conventions courantes sont également appelées conventions libres, car elles ne sont
soumises à aucune procédure particulière.
On appelle convention courante toutes les conventions passées avec la société qui porte sur
des opérations courantes et qui sont conclues à des conditions normales, c’est-à-dire les
conventions que la société passe habituellement dans le cadre de son activité.

Conventions interdites
Les conventions interdites sont clairement identifiées et visées par une interdiction de
conclusion.
Ainsi, il est interdit aux personnes mentionnées dans le paragraphe 1 :

 De contracter des emprunts sous n’importe quelle forme auprès de la société ;


 De se faire consentir par elle un découvert, en compte courant ou autrement ;
 De se faire cautionner ou avaliser par elle leurs engagements envers les tiers

Conventions règlementées
Les conventions réglementées sont toutes les conventions qui ne sont pas qualifiées de
courantes et qui ne sont pas interdites par la loi.
Pour les SA, les SE et les SCA, une information et une autorisation préalable du conseil est
nécessaire, ainsi qu’une information du commissaire aux comptes. Ensuite, le commissaire
aux comptes établit un rapport spécial et une validation de l’assemblée générale à posteriori
est effectuée ;
Pour les SARL : Information du commissaire aux comptes, rédaction d’un rapport spécial par
le gérant ou le commissaire aux comptes s’il en existe un, approbation par l’assemblée
générale annuelle. Une procédure ultra simplifiée est prévue pour les EURL.
Pour les SAS : Les mêmes obligations que pour les SA s’appliquent, sauf en ce qui concerne
l’autorisation préalable, mais les statuts peuvent en prévoir une. Pour les SASU, une
procédure ultra simplifiée est prévue (comme pour l’EURL).

Vous aimerez peut-être aussi