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MEMBRE DE L'EOTA
MEMBER OF EOTA
Le présent agrément technique européen 8+(4+60+32) pages incluant 3 annexes (0, 1, 2) faisant
contient partie intégrante du document.
This European Technical Approval 8+(4+60+32) pages including 3 annexes ( 0, 1, 2) which
contains form an integral part of the document.
1 - Le présent Agrément Technique Européen est délivré par le SETRA conformément aux dispositions
suivantes :
- Directive 89/106/CEE du Conseil, du 21 décembre 1988, relative au rapprochement des dispositions
législatives, réglementaires et administratives des Etats Membres concernant les produits de
1 2
construction , modifiée par la Directive du Conseil 93/68/CEE et le Règlement (EC) N° 1882/2003 du
3
Parlement Européen et du Conseil ;
4
- Décret no 92-647 du 8 juillet 1992 concernant l’aptitude à l’usage des produits de construction;
- Règles Communes de Procédure relatives à la demande, la préparation et la délivrance d’Agréments
5
Techniques Européens, définies dans l’Annexe de la Décision de la Commission 94/23/CE ;
- ETAG 013 : Guide d’Agrément Technique Européen pour les procédés de précontrainte par post-
tension.
2 - Le SETRA est habilité à vérifier si les dispositions du présent Agrément Technique Européen sont
respectées. Cette vérification peut s’effectuer dans la (les) usine(s) de production. Néanmoins, la
responsabilité quant à la conformité des produits par rapport à l’Agrément Technique Européen et leur
aptitude à l’usage prévu relève du Détenteur de cet Agrément Technique Européen.
3 - Le présent Agrément Technique Européen ne doit pas être transmis à des producteurs ou leurs
agents autres que celui figurant en page 0 ainsi qu’à des usines de production autres que celle
mentionnée en page 0 du présent Agrément Technique Européen.
1
4 - Le présent Agrément Technique Européen peut être retiré par le SETRA conformément à l’Article 5
de la Directive du Conseil 89/106/CEE.
5 - Seule est autorisée la reproduction intégrale du présent Agrément Technique Européen, y compris
transmission par voie électronique. Cependant, une reproduction partielle peut être admise moyennant
accord écrit du SETRA. Dans ce cas, la reproduction partielle doit être désignée comme telle. Les textes
et dessins de brochures publicitaires ne doivent pas être en contradiction avec l’Agrément Technique
Européen, ni s’y référer de manière abusive.
6 - Le présent Agrément Technique Européen est délivré par l’Organisme d’Agrément dans sa langue
officielle. C’est le document diffusé au sein de l’EOTA. Toute traduction dans une autre langue doit être
désignée comme telle.
1
Journal Officiel des Communautés Européennes No L 40 du 11.2.1989, p. 12
2
Journal Officiel des Communautés Européennes No L 220 du 30.8.1993, p. 1
3
Journal Officiel de l’Union Européenne No L 284,30.10.2003, p. 1
4
Journal Officiel de la République Française du 14 juillet 1992
5
Journal Officiel des Communautés Européennes No L 17 du 20.1.1994, p. 34
Le Système VSL Dalle (1 à 4 torons), défini dans l’Annexe 2, plutôt destiné aux pièces minces du
bâtiment ou dalles de ponts est utilisé avec les torons spécifiés ci-dessus qu’ils soient clairs pour le
système avec injection ou graissés et gainés individuellement pour le système sans injection :
- des conduits pour le système avec injection : la gaine ronde ou plate en feuillard d’acier, la gaine ronde
ou plate VSL PT-PLUS®,
- des ancrages :
- actifs ou passifs type S 6-1 (1 toron), type S 6-1 PLUS (1 toron) et type S 6-4 (4 torons),
- passifs noyés type SF 6-1 (1 toron) et type SF 6-1 PLUS (1 toron),
- par adhérence: type H pour le système avec injection appliquée en précontrainte intérieure
uniquement,
- des produits d’injection pour le système avec injection : à base de ciment hydraulique,
conformément à l’EN 447.
Les produits bénéficiant d’un ATE pourront être également employés.
Le procédé de précontrainte VSL peut être utilisé dans des ouvrages dont le matériau constitutif n’est
pas discriminatoire. Il peut s’agir d’ouvrages en béton, maçonnerie, acier, fonte, bois ou combinaison de
plusieurs matériaux.
Les câbles du procédé de précontrainte VSL ainsi constitués peuvent prétendre aux catégories d’usage:
- internes adhérents pour les structures en béton ou composites,
- internes non adhérents pour les structures en béton ou composites,
- externes dont le tracé est situé hors de la section transversale de l’ouvrage ou d’une partie
d’ouvrage, mais à l’intérieur de son enveloppe.
(Les câbles pour tirants enterrés, les câbles externes dont le tracé est situé hors de l’enveloppe de
l’ouvrage ou de la partie d’ouvrage, ainsi que les haubans ne sont pas visés par cet ATE.)
Les tableaux des chapitres 1.4 et 3.4 des annexes 1 et 2 fixent les usages pour chacun des ancrages
agréés.
Les indications données sur la durée de vie de référence d’un produit ne peuvent être interprétées
comme une garantie accordée par le fabricant (ou l’organisme d’agrément). Elles ne doivent être
considérées que comme un moyen de choisir les composants et les matériaux appropriés, en fonction de
la durée de vie de référence prévue des ouvrages, et qui soit raisonnable du point de vue économique.
Des informations plus détaillées relatives à des spécifications confidentielles (ex. : matériaux, traitements,
état de surface, dimensions, tolérances, méthodes de fabrication et procédures de contrôle) figurent dans
le Dossier Technique d’évaluation du procédé pour le présent Agrément Technique Européen qui est
déposé auprès de l’Organisme d’Agrément. Ces informations quand nécessaires sont également
transmises à l’Organisme de Certification chargé de l’Attestation de la Conformité.
Les exigences essentielles 1 (résistance mécanique et stabilité) et 3 (hygiène, santé et environnement)
de l’annexe I de la Directive Produits de Construction sont remplies. Pour le procédé de précontrainte, les
autres exigences sont sans objet.
Seules les caractéristiques du produit relatives aux exigences essentielles 1 et 3 sont vérifiées. Il est à
noter, que suivant leur nature, certaines structures ou parties de structures précontraintes peuvent avoir à
satisfaire d’autres exigences essentielles comme la sécurité en cas d’incendie.
Cette disposition est rappelée dans les chapitres 5 "Injection et cachetage" des annexes 1 et 2.
3.2 - Responsabilités
6
Journal Officiel des Communautés Européennes No L 201/112 du 03.7.1998
Le Producteur du Procédé tient à jour une liste de tous les Fabricants de Composants.
Une copie de cette liste est fournie à l’Organisme de Certification. Une copie est également mise à la
disposition de l’Organisme d’Agrément.
Le Producteur du Procédé est le responsable unique de la fabrication et de la qualité des composants
qu’il fabrique ou fait fabriquer.
Au moins une fois par an, chaque Fabricant de Composant est audité par le Producteur du Procédé.
Chaque rapport d’audit est mis à la disposition de l’Organisme de Certification.
Ce rapport comprend les éléments suivants :
- identification du Fabricant de Composant;
- date de l’audit du Fabricant de Composant;
- relevé des résultats et des chiffres du CPU, depuis le dernier audit;
- liste des réclamations déposées;
- évaluation du Fabricant de Composant concernant le CPU;
- remarques spécifiques, s’il y a lieu;
- déclaration claire et unique selon laquelle les exigences de l’ATE sont remplies;
- nom et fonction du signataire;
- date de signature;
- signature.
Au moins une fois par an, des échantillons sont prélevées par le Producteur du Procédé, sur au moins un
chantier de construction. Une série d’essais sur une armature de précontrainte individuelle est effectuée
avec ces échantillons par le Producteur du Procédé, conformément à l’Annexe 0 (annexe E.3 de
l’ETAG 013).
Une série d’essais sur une armature de précontrainte individuelle est effectuée avec des composants
provenant tous du même chantier. Les résultats de ces séries d’essais sont mis à la disposition de
l’Organisme de Certification.
Ce rapport comprend les éléments suivants :
- identification du chantier sur lequel les composants ont été prélevés;
- date du prélèvement;
- identification des composants (ex. têtes d’ancrage, clavettes, toron...);
- lieu et date des essais ;
- relevé des résultats dont rapport d’essai, conformément à l’annexe E.3 de l’ETAG 013;
- remarques spécifiques, s’il y a lieu;
- nom et fonction du signataire;
- date de signature;
- signature.
Le Producteur du Procédé met à disposition pendant au moins 10 ans, tous les relevés de résultats utiles
concernant l’ATE, ainsi que les rapports d’audit sur les Fabricants de Composants.
Le système de CPU, conforme à EN ISO 9001 : 2000 et prescrit dans la Dossier Technique du procédé,
est reconnu comme satisfaisant aux exigences de la directive relatives au CPU.
Des parties du CPU peuvent être déléguées à un laboratoire d’essais indépendant. Le Producteur du
Procédé reste cependant entièrement responsable de tous les résultats du CPU.
Tous les essais sont effectués conformément aux procédures écrites, à l’aide d’appareils de mesure
étalonnés adaptés. Tous les résultats sont consignés d’une manière cohérente et systématique.
Le programme d’essais prescrit relatif au procédé (voir Annexe 0) est conforme à l’Annexe E.1 de l’ETAG
013 où figurent les fréquences minimales des essais à effectuer.
3.2.1.2.5 – Réclamations
La documentation relative au procédé prévoit la sauvegarde de toutes les réclamations concernant le
procédé.
Le Producteur du Procédé est inspecté au moins une fois par an. Son Contrôle de la Production en Usine
est vérifié conformément à l’annexe E.2, des échantillons sont prélevés pour des essais indépendants.
Chaque Fabricant de Composant est inspecté au moins une fois au cours de la période de validité de
l’ATE, c'est-à-dire au moins une fois tous les cinq ans.
L’Organisme de Certification met à disposition du SETRA, sur demande, les résultats de la certification du
produit et de la surveillance continue.
Dans le cas de sérieuses non conformités affectant des aspects essentiels des performances du
procédé de précontrainte et qui ne sont pas corrigées dans le délai imparti, l’Organisme de Certification
retire le certificat de conformité et informe immédiatement le SETRA de sa décision.
3.3 - Marquage CE
Le marquage CE est conforme à la Directive relative aux Produits de Construction et au document guide
CE D : "Le marquage CE selon la directive produits de construction" (Document CE/OEAT 04/645).
Sur le bon de livraison, joint aux composants du procédé de précontrainte, outre les informations
nécessaires à la traçabilité, figure le marquage de conformité CE, constitué du symbole CE et des
mentions suivantes :
1. Nom ou marque d’identification du Producteur du Procédé.
2. Deux derniers chiffres de l’année au cours de laquelle le marquage est apposé.
3. Numéro du certificat de conformité.
4. Numéro de l’ATE.
5. Voir informations sur l’ATE No ETA-06/0006
6. Catégorie(s) d’utilisation.
7. Numéro de l’Organisme de Certification.
Toutes les autres informations sont clairement distinctes du marquage CE et des mentions qui
l’accompagnent.
4.2 – Installation
La qualité d’une structure précontrainte réside dans sa bonne conception mais également dans la qualité
de sa réalisation. Concernant la précontrainte, bien évidemment l’utilisation appropriée du procédé, la
qualité des composants et la qualité de l’installation du procédé conditionnent l’aptitude à l’usage prévu et
la durée de vie escomptée.
Des informations de base sont données dans les Annexes 1 et 2 de l’ATE. Ces informations bien
qu’indispensables pour comprendre l’usage du produit ne sont pas suffisantes pour procéder à son
installation, c’est pourquoi le procédé de précontrainte est prévu être installé par une Entreprise
Spécialisée de Précontrainte.
Bien que du domaine réglementé par les dispositions nationales des Etats membres de l’UE, il est
opportun de rappeler que la qualification des Entreprises Spécialisées de Précontrainte couvre leur
aptitude (moyens matériels spécialisés et personnels qualifiés) à tout d’abord concevoir les parties
précontraintes des ouvrages, ensuite préparer les composants et travaux associés, installer le procédé (y
compris la mise en tension des câbles avec les équipements appropriés) et réaliser les injections de
protection.
Ces deux dernières tâches sont réalisées avec des équipements satisfaisant aux exigences attachées
aux mesures précises de certaines grandeurs physiques.
Les tâches d’études et d’installations peuvent être prolongées, dans certaines circonstances, par la
surveillance et l’ajustement (si nécessaire) du procédé installé.
5 - Recommandations
5.1 - Recommandation pour l’emballage, le transport et le stockage
Les protections temporaires, les emballages, les conditions de transport et de stockage des composants
du procédé de précontrainte VSL par post-tension sont prévus pour qu’ils soient disponibles pour
installation sur le chantier sans altération de leur aptitude à l’usage.
Les détails des dispositions à adopter relatives aux conduits, aux armatures, aux ancrages et aux
produits de protection sont définis au chapitre 7 de l’ETAG 013 et dans la Dossier Technique VSL
(associé à l’Agrément Technique Européen).
5.2 - Installation
L’ensemble des équipements utilisés pour l’installation du procédé fait l’objet d’opérations de
maintenance périodiques et de réparation quand nécessaire.
Les systèmes de mesure des équipements de mise en tension (pression ou force, déplacement et / ou
mouvement) qui participent à la vérification des grandeurs des actions appliquées aux structures font
l’objet d’étalonnages conformément au chapitre 7 de l’ETAG 013, aux dispositions nationales et aux
pratiques prescrites dans la Documentation Technique VSL (associée à l’Agrément Technique
Européen).
Annexe 0
APPLICATION DE L’ATE
Le Producteur du Procédé garantit que tous les composants du procédé de précontrainte et les
composants individuels pour lesquels l’ATE a été émis, sont conformes aux spécifications précisées dans
l’ATE. Pour les composants les plus importants, le tableau ci-après récapitule les procédures minimales
qui sont exécutées.
1 2 3 4 5 6
4
Composant Elément Essai / Traçabilité Fréquence Documen-
Contrôle minimale tation
Composants de la zone d’ancrage
7 6 9 1,6
Plaque d’ancrage Matériau Vérification Partielle 100 % "2.2"
9
Dimensions Contrôle 3% Oui
5
détaillées < 2 éléments
9
Inspection Vérification 100 % Non
3
visuelle
7 9 2
Tête d’ancrage, Matériau Vérification Totale 100 % "3.1"
Coupleur 9
Dimensions Contrôle 5% Oui
5
détaillées 2 éléments
9
Inspection Vérification 100 % Non
3
visuelle
7 9 2
Clavettes, Matériau Vérification Tous composants 100 % "3.1"
Douille Traitement, Contrôle 0,5 %
9
Oui
dureté < 2 éléments
9
Dimensions Contrôle 5% Oui
5
détaillées < 2 éléments
9
Inspection Vérification 100 % Non
3
visuelle
Composants de la zone courante
7 2 2
Conduit Matériau Vérification "CE" 100 % "CE"
Inspection Vérification 100 % Non
3
visuelle
7 2
Toron Matériau Vérification Certification 100 % "CE"
Diamètre Contrôle nationale jusqu’au Chaque bobine Non
2
marquage "CE"
Inspection Vérification Chaque bobine Non
3
visuelle
7 2
Composants du Ciment Vérification Tous composants 100 % "CE"
produit d’injection Adjuvants, Vérification Vrac 100 % "CE"
2
définis par EN 447 additifs…7
7 8
Monotoron Matériau Vérification Certification 100 % "CE"
nationale jusqu’au
2
marquage "CE"
7 2
Tubes en plastique Matériau Vérification Tous composants 100 % "CE"
7 8
Conduits en Matériau Vérification Tous composants 100 % "CE"
plastique
Tous les échantillons sont prélevés de manière aléatoire et sont clairement identifiés.
Les détails concernant les procédures d’échantillonnage, y compris les méthodes d’enregistrement et
d’essai, font l’objet d’un accord entre l’Organisme d’Agrément et le Producteur du Procédé, dans le cadre
du programme d’essais prescrit. Les méthodes d’échantillonnage et d’essai normalisées sont pratiquées.
D’une manière générale, tous les résultats sont consignés dans les rapports d’essais de manière à
permettre la comparaison directe avec les données des spécifications figurant dans l’ATE ou dans la
documentation complémentaire.
1
"2.2" : rapport d’essai type "2.2" conforme à l’ EN 10 204 (s’applique uniquement aux simples
plaques d’ancrage en acier).
2
"3.1" : certificat d’inspection type "3.1" conforme à l’ EN 10 204.
Si les critères de délivrance du marquage "CE" n’existent pas, le programme d’essais prescrit prévoit les
mesures appropriées, uniquement jusqu’au moment où la spécification technique harmonisée sera
disponible.
3
Les inspections visuelles portent par exemple sur les dimensions principales, les essais de
calibrage, la convenance des marquages ou étiquettes, l’adéquation des performances, l’état de surface,
la présence de bavures ou de défauts, l’absence d’aspérités, la corrosion, le revêtement, etc., comme
indiqué dans le programme d’essais prescrit.
4
Totale : traçabilité totale de chaque composant jusqu’à l’origine de la matière première.
Partielle : traçabilité de chaque livraison de composants jusqu’à une étape donnée de leur
élaboration.
5
Les dimensions détaillées sont celles de tous les angles et grandeurs conformément aux
spécifications du programme d’essais prescrit.
6
Uniquement si l’unité de transfert est une plaque d’acier de construction oxycoupée. En cas
contraire, des procédures appropriées sont appliquées.
7
Les contrôles sur les matériaux sont indiqués pour information uniquement, puisqu’ils ne sont pas
prévus dans le «Programme d’essais prescrit».
8
Lorsque les critères de délivrance du marquage "CE" n’existent pas, le programme d’essais
prescrit prévoit les mesures appropriées. Le certificat se base sur les essais spécifiques, effectués sur le
lot de fabrication à partir duquel la production a été réalisée, afin de confirmer les propriétés spécifiées ; il
est préparé par un service du fournisseur, indépendant du service de production.
9
Procédure conforme aux Spécifications du Contrôle Final de VSL.
Note: D’une façon générale, tous les essais, contrôles, etc. visent à vérifier que les informations
contenues dans les plans de fabrication et éventuelles spécifications associées sont effectivement
appliquées aux composants.
"Essais d’audit"
1 2 3 4
Composant Elément Essai / Contrôle Echantillon -
quantité de com-
posants par visite
Tête d’ancrage, Matériau conforme aux spécifications Contrôle, vérification 1
Coupleur
Dimensions détaillées Contrôle
10
Inspection visuelle Vérification
Clavettes, Douille Matériau conforme aux spécifications Contrôle, vérification 2
Traitement Contrôle 2
Dimensions détaillées Contrôle 1
Dimensions principales, dureté de Contrôle 5
surface
10
Inspection visuelle Vérification 5
Essai sur une Essai sur une armature de Essai 1 série
armature de précontrainte unique, conformément
précontrainte unique à l’annexe E.3
Essai au tube incliné Essai au tube incliné, défini au Essai 1 essai
11
paragraphe C.4.3.3.2.1
Tous les échantillons sont sélectionnés de manière aléatoire et sont clairement identifiés.
Les détails concernant les procédures d’échantillonnage, y compris les méthodes d’enregistrement et
d’essai, font l’objet d’un accord entre l’Organisme d’Agrément et le Producteur du Procédé, dans le cadre
du programme d’essais prescrit. Les méthodes d’échantillonnage et d’essai normalisées sont pratiquées.
D’une manière générale, tous les résultats sont consignés dans les rapports d’essais de manière à
permettre la comparaison directe avec les données des spécifications figurant dans l’ATE ou dans la
documentation complémentaire.
10
Les inspections visuelles portent entre autre sur les dimensions principales, les essais de calibrage,
le choix correct des marquages ou étiquettes, l’adéquation des performances, l’état de surface, la
présence de bavures ou de défauts, l’absence d’aspérité, la corrosion, le revêtement, etc.
11
Appliqué au coulis spécial tel que décrit dans le paragraphe C.4.3 de l’ETAG013 ainsi que dans cet
ATE.
FICHE TECHNIQUE
DU
1. DEFINITION DU SYSTEME
1.1. PRINCIPE DU SYSTEME VSL MULTITORON 4
1.2. CARACTERISTIQUES DES UNITES 5
1.3. LES ANCRAGES 6
1.3.1. PRESENTATION DES ANCRAGES
1.3.2. LISTE DES ANCRAGES AGREES
1.4. USAGES, OPTIONS ET POSSIBILITES 7
1.4.1. USAGES ET OPTIONS DES UNITES DU SYSTEME VSL MULTITORON
1.4.2. POSSIBILITES DU SYSTEME VSL MULTITORON
2. ARMATURES ET CONDUITS
2.1. ARMATURES UTILISEES 9
2.2. CONDUITS 9
2.2.1. TYPES ET DIMENSIONS DES CONDUITS UTILISABLES
2.2.2. CONDUITS METALLIQUES
2.2.3. CONDUITS EN MATIERE PLASTIQUE
2.2.4. ACCESSOIRES POUR REPRISES, EVENTS ET PURGES
2.2.5. RACCORDEMENT AVEC LES TROMPETTES
2.3. TRACES DES CABLES 11
2.3.1. PARTIES DROITES A MENAGER AU VOISINAGE DES ANCRAGES
2.3.2. RAYONS DE COURBURE
2.3.3. ESPACEMENT DES SUPPORTS ET TOLERANCES
2.3.4. LONGUEUR DE COUPE DES ARMATURES
2.4. INSTALLATION DES CONDUITS ET DES ARMARURES 13
2.5. PROTECTION TEMPORAIRE ET LUBRIFICATION 13
2.6. ELEMENTS DE CALCUL 13
2.6.1. FROTTEMENTS
2.6.2. BASE D’EVALUATION DES ALLONGEMENTS
2.6.3. RECUL DES ANCRAGES ACTIFS
3. ANCRAGES
3.1. DESCRIPTION DES PIECES D’ANCRAGE 16
3.1.1. ANCRAGES ACTIFS ET PASSIFS
3.1.2. COUPLEURS
3.1.3. PRESENTATION ET CONDITIONNEMENT DES ANCRAGES
3.2. ORGANISATION DE LA QUALITE 17
3.3. MISE EN ŒUVRE DES DIFFERENTS ANCRAGES 17
3.3.1. ANCRAGES ACTIFS TYPES "E", "CS", "GC", "NC" et "NC-U"
3.3.2. ANCRAGES PASSIFS TYPES "E", "CS", "GC", "NC" et "NC-U"
3.3.3. ANCRAGE PAR ADHERENCE TYPE "H"
3.3.4. COUPLEUR FIXE TYPE "K"
3.3.5. COUPLEUR MOBILE TYPE "V"
3.4. ARRANGEMENT DES ANCRAGES 19
3.5. CONDITIONS GEOMETRIQUES ET MECANIQUES D’EMPLOI 19
3.5.1. DEGAGEMENT DERRIERE LES ANCRAGES DE MISE EN TENSION
3.5.2. ENROBAGE LATERAL ET ENTRAXE DES ANCRAGES
3.6. ARMATURE DE LA ZONE LOCALE D’ANCRAGE 21
4. MISE EN TENSION
4.1. MATERIEL POUR LA MISE EN TENSION 23
4.1.1. VERINS DE MISE EN TENSION
4.1.2. CENTRALES HYDRAULIQUES
4.1.3. INSTRUMENTS ET SYSTEMES DE MESURE
4.2. PROCEDURE DE MISE EN TENSION ET CONTROLE 23
4.2.1. MESURE DES EFFORTS
4.2.2. MESURE DES ALLONGEMENTS
5. INJECTION ET CACHETAGE
5.1. GENERALITES 25
5.2. PRODUITS D’INJECTION 25
5.2.1. PRODUITS POUR CABLES ADHERENTS
5.2.2. PRODUITS POUR CABLES NON ADHERENTS
5.3. MATERIEL D’INJECTION 25
5.4. PROCEDURE D’INJECTION ET CONTROLE 26
5.5. CACHETAGE 26
6. DESSINS DE PRINCIPE 27
CHAPITRE 1
1. DEFINITION DU SYSTEME
DEFINITION DU SYSTEME
Le câble ou unité du Système VSL Multitoron est composé d'un faisceau de torons en acier à haute résistance
appelé "armature" et des ancrages s'y rapportant.
L'armature est logée dans un conduit qui peut être une gaine, un tube etc. Le vide ainsi créé peut être ou non
rempli par un produit injecté de liaison à la structure et/ou de protection contre la corrosion.
Les torons qui constituent l’armature sont ceux définis dans le projet de norme pr EN 10138-3 : "Armatures de
précontrainte - Partie 3 : Torons". Il s’agit des torons 7 fils de diamètres nominaux 15.2 et 15.7 mm (fpk =
2 2
1 860 N/mm ou fpk = 1 770 N/mm ).
Tant que l’EN 10138 n’existe pas, les torons 7 fils employés seront conformes aux règlementations nationales.
Le système VSL Multitoron accepte les torons clairs et les monotorons graissés gainés.
En faisant varier le diamètre des torons et leur nombre (le cas échéant, leur résistance caractéristique spécifiée)
il est possible d'obtenir par câble ou unité une valeur de la résistance caractéristique à la traction variant de 260
à 15 345 kN.
Tous les torons d'un câble sont mis simultanément en tension, mais chacun se trouve bloqué individuellement
dans un trou tronconique de l’ancrage au moyen de clavettes.
L’ancrage est assuré par coincement lors du mouvement retour du toron provoqué par le relâchement de la
pression dans le vérin.
Le choix des unités de précontrainte, dicté par la force nécessaire, conduit pour un diamètre de toron et une
résistance caractéristique spécifiée à un nombre de torons à disposer. Conjointement le choix du type des
ancrages associés au câble dépend de la fonction qu’ils doivent remplir et de l’application de l’unité.
La dénomination des unités de précontrainte s'exprime en faisant référence au type et au nombre de torons
constituant l’unité. L’appellation commerciale VSL est explicitée ci-après.
L’appellation des unités 6-1… 6-55 ou 6S-1… 6S-55 signifie :
le premier chiffre indique le diamètre des torons,
6 = 6 × 1/10" = T15.2 15.2 mm
6S = 6 × 1/10" S = T15.7 15.7 mm (S pour super).
les chiffres suivants indiquent le nombre de torons constituant l’unité.
Pour être plus complète, la dénomination des unités commence par les noms des ancrages aux extrémités.
Ainsi on peut avoir :
Câble VSL E-E 6S-12 L = 50.000 (1)
Les fonctions et appellations des ancrages sont définies ci-après. Le câble a une longueur du 50.000 m et est
tendu à une (1) extrémité.
A partir des caractéristiques des torons définis dans le projet de norme pr EN 10138-3 : "Armatures de
précontrainte - Partie 3 : Torons", les valeurs des sections des armatures Ap, des forces caractéristiques
spécifiées Fp0.1k et Fpk, des forces maxi sous ancrage à la mise en tension recommandées par l’ EN 1992-1-1 :
2
Pmax = min {k1.Ap.fpk; k2.Ap.fp0.1k}, avec k1 = 0.8, k2 = 0.9, fpk = 1860 N/mm , fp0.1k = 0.88 fpk, des unités de
précontrainte VSL sont :
Durant la mise en tension, conformément et dans les conditions de l’EN 1992-1-1, une force de précontrainte
supérieure est admise qui peut atteindre une force maximale Pmax = k3.Ap.fp0.1k avec k3 = 0.95.
Le système peut évidemment être employé avec des torons de résistance caractéristique spécifiée à la traction
2
inférieure à celle proposée dans le tableau comme les torons avec fpk = 1770 N/mm . Les dispositions avec les
torons dont la résistance caractéristique est fpk = 1 860 N/mm² s’appliquent aussi pour des torons avec
fpk < 1 860 N/mm².
Le projet de norme pr EN 10138-3 fixe comme suit les autres caractéristiques utiles des torons de précontrainte
constitutifs des unités VSL :
- Allongement à rupture : 3,5 %
- Relaxation à 0.70 fpk à 1000 heures : 2,5 %
- Relaxation à 0.80 fpk à 1000 heures : 4,5 %
2 6
- Résistance à la fatigue (0.70 fpk; 190 N/mm ) : 2x10 cycles
- Coefficient D de traction déviée : 28 %
2
- Module d’élasticité Ep : 195 000 N/mm
Bien que les modules d’élasticité de l’armature ou faisceau de torons et du toron (unique) soient quelque peu
différents, VSL recommande de prendre pour les justifications du câble la valeur mesurée du toron,
communiquée lors de sa fourniture.
Les monotorons graissés gainés ont les mêmes caractéristiques mécaniques que celles des torons clairs ci-
dessus.
Les ancrages du Système VSL Multitoron peuvent selon leur fonction et appellation commerciale se classer
ainsi :
Le câble de deuxième phase, côté coupleur, est ancré par des douilles serties sur les torons engagés dans les
logements précités.
Les deux câbles couplés sont des unités ayant le même nombre de torons et la force dans le câble de seconde
phase n’est pas supérieure à la force dans le câble de première phase.
L'accouplement est isolé du béton par un capot.
Les ancrages agréés permettant de créer toutes unités de précontrainte intermédiaires sont répertoriés dans le
tableau ci-après :
ANCRAGE par
Fonction Actifs Passifs Coupleur
Adhérence
CABLE
Appellation
Unité E CS GC NC NC-U E CS GC NC NC-U H K V
Commerciale
1T15.2 / 1T15.7 6-1/6S-1
2 2
3 3
4 4
7 7
12 12
15 15
19 19
22 22
27 27
31 31
37 37
43 43
55 55
La mise en tension des armatures aux ancrages du système ne s’opère qu’au moyen des vérins VSL de mise
en tension qui sont présentés au chapitre 4.
Bien entendu, tous ces usages et toutes ces options supposent les choix et combinaisons adéquates de tous
les éléments constituant les câbles comme indiqué dans cet ATE :
- pour les torons voir le paragraphe 2.1 "Armatures utilisées",
- pour les conduits voir le paragraphe 2.2 "Conduits",
- pour les ancrages voir le paragraphe 3.4 "Arrangement des ancrages",
- pour les injections voir le paragraphe 5.2 "Produits d’injection".
- Recalage.
A la mise en charge de l’ancrage, lors du relâchement de la pression dans le vérin, à cause de la forme
des clavettes, il se produit un recul simultané des torons entraînant l’enfoncement ou rentrée des clavettes
d’une cote constante. Il en résulte une perte d’allongement et un abaissement de la tension à l’extrémité du
câble.
Il est toutefois possible d’ajuster la tension à la valeur voulue en utilisant une chaise de surtension
permettant d’appuyer le vérin non plus sur la tête d’ancrage mais sur la plaque d’ancrage. Dans ce cas, la
mise en tension ayant été effectuée dans les conditions habituelles et les clavettes ayant été définitivement
bloquées, on procède à la reprise de tension en reculant la tête d’ancrage de la cote souhaitée, (la rentrée
de clavettes ou autre), et au calage de cette dernière au moyen d’une cale en deux parties d’épaisseur
souhaitée (Voir le paragraphe 2.6.3).
- Détension.
La détension d’un câble ancré par une tête d’ancrage de type E ou CS est possible à l’aide d’un outillage
monté sur le vérin de mise en tension pour autant que (1) les surlongueurs nécessaires de torons aient été
conservées, et que (2) le câble soit sans injection ou avec une injection souple ou le câble indépendant de
la structure. Les surlongueurs doivent dépasser les longueurs spécifiées dans le chapitre 6.
De ce qui précède, deux zones apparaissent distinctes, la zone libre et la zone d’ancrage. Elles sont présentées
en détail dans les chapitres suivants intitulés "Armatures et conduits" et "Ancrages".
CHAPITRE
2. D 2
ARMATURES ET CONDUITS
Les torons en acier à haute résistance constituant l’armature sont nommés Y1860S7 – No 1.1366 et sont
définis dans le projet de norme pr EN 10138-3 : "Armatures de précontrainte – Partie 3 : Torons".
Occasionnellement il peut s’agir des torons nommés Y1770S7 – No 1.1365.
Les principales caractéristiques sont rappelées au paragraphe 1.2.
Les monotorons ( graissés gainés) sont utilisés comme câbles non adhérents intérieurs ou extérieurs au béton
ou à tout autre matériau. Ils sont conformes à l’ Annexe C.1 de l’ ETAG 013 qui spécifie les exigences, les
méthodes de vérification et les critères d’acceptation de la graisse et de la gaine.
2.2 CONDUITS
Le Système VSL Multitoron peut utiliser plusieurs types de conduits définis dans ce paragraphe. Le choix du
type de conduit dépend des particularités du projet, de la destination réservée à l’ouvrage et des options
retenues pour les unités de précontrainte.
Suivant les applications, différents types de conduits peuvent être utilisés. D’une façon générale, les conduits
utilisés doivent être mécaniquement résistants, présenter une continuité de forme, assurer une continuité
d’étanchéité et éventuellement une continuité d’isolation électrique sur toute leur longueur, convenir aux
exigences d’adhérence du projet et ne causer aucune agression chimique.
Sans prétendre être exhaustif, les conduits suivants utilisés fréquemment, peuvent être cités comme ayant fait
leurs preuves dans les usages et applications avec les options citées :
Les conduits des armatures de précontrainte du Système VSL Multitoron, essentiellement de section circulaire,
doivent présenter un diamètre intérieur suffisant pour permettre l’installation aisée des armatures et assurer un
remplissage correct lors de l’injection du produit de protection.
A cette fin, VSL recommande que le diamètre intérieur du conduit Øint 1,8 p , où Ap est la section nominale
des armatures constituant l’unité. Cette relation convient pour le cas de l’enfilage des armatures par poussage
toron par toron dans des conduits installés avant bétonnage. Dans le cas de câbles préfabriqués, il est loisible
d’adopter le conduit de diamètre inférieur. D’autre part, dans les calculs il convient de considérer l’écart (nommé
excentricité) existant entre le centre du conduit et le centre de gravité de la section des torons.
Les dimensions courantes des conduits recommandés et les valeurs des excentricités correspondantes sont
données au chapitre 6.
Les conduits, suivant leurs types et leurs aptitudes, peuvent se présenter soit en couronnes soit en tronçons
droits.
Les armatures sont le plus souvent (solution "STANDARD") isolées du béton par des gaines nervurées en
feuillard d’acier. Selon la norme EN 523, elles sont soit normales ( Catégorie 1) ou "enroulables", soit lourdes
( Catégorie 2) ou "semi rigides cintrables à la main", leurs caractéristiques sont définies dans la norme.
Les raccordements entre couronnes ou tronçons sont réalisés par vissage d’un manchon sur les deux
extrémités à raccorder. L’étanchéité aux joints est réalisée par du ruban adhésif ou par des manchons thermo
rétractables.
Dans certaines applications (nucléaires, offshores… par exemple) les armatures sont logées dans des tubes en
acier. Les tubes, soudés ou sans soudure, minces (conformes aux normes EN) cintrables sur machine sont les
plus employés. Les raccordements entre tronçons sont réalisés couramment par tulipage d’un extrémité et
emboîtement sur l’autre. L’étanchéité est réalisée par soudure, manchons thermo rétractables ou ruban adhésif.
• En cas d’exigences élevées quant à la protection contre la corrosion et la résistance à la fatigue des
câbles, il est recommandé d’utiliser la gaine nervurée en matière plastique VSL PT-PLUS . Elle ne s’emploie
qu’intérieure au béton avec injection rigide et elle assure l’adhérence entre les armatures et la structure
soumise à un environnement particulièrement agressif ou à de fortes sollicitations de fatigue. La gaine VSL PT-
PLUS est conforme à l’ ETAG 013. Les raccords entre tronçons de gaine sont réalisés par soudage bout à
bout au miroir ou au moyen de manchons qui assurent l’étanchéité et l’isolation électrique. Ce conduit peut être
employé avec tous les ancrages E, CS, GC, NC, NC-U, H, K et V. Utilisé en association avec les ancrages CS il
permet de réaliser des unités strictement étanches nommées CS "PLUS" et des unités isolées électriquement
nommées CS "SUPER". Ces applications imposent la présence de demi coquilles rigides entre la gaine et ses
supports à tous les points hauts du tracé afin d’éviter tout risque de perforation lors de la mise en tension des
câbles.
Afin de bien choisir les options de connexions des gaines PT-Plus de VSL, le tableau ci-après doit être
appliqué :
Taille des gaines (1) Rayon de courbure (2) Type de connexion
Øint / Øext [m] prescrite
Soudage bout à bout ou
23/25 to 100/106 3 Fpk ^ R (3) manchon
Pour le dimensionnement, conformément à l’EN 1992 lorsque les propriétés d’adhérence relative entre les
armatures de béton armé et les câbles de précontrainte ont de l’importance, on peut admettre que les câbles
dans des gaines PT-Plus en plastique ont une longueur de scellement 50% plus grande que les câbles dans
des gaines nervurées en métal.
Version du 4 Mai 2012
Annexe 1 de l’Agrément Technique Européen No ETA-06/0006 11
• Des gaines ou tubes courants en polyéthylène ou polypropylène peuvent être aussi utilisés. Les
raccordements et l’étanchéité entre couronnes ou tronçons sont réalisés soit par soudage bout à bout soit au
moyen de manchons électro soudables ou autres. Les conduits en matière plastique conformes à l’ETAG 013
et/ou à l’ EN correspondante sont exigés. Avec des raccords appropriés ils peuvent être employés dans le cas
des câbles étanches et isolés électriquement.
Dans les applications de précontrainte intérieure au béton pour des ouvrages constitués d’éléments
préfabriqués, la continuité des conduits, quelque soit le type, est assuré aux droits des joints par un raccord
liant un jeu de bagues insérées en extrémité des conduits des éléments en contact. Ces accessoires en matière
plastique assurent l’étanchéité.
La réalisation de la protection permanente par injection suppose la possibilité de pouvoir intervenir tout le long
du tracé du câble afin de parfaire le remplissage et d’évacuer l’air, l’eau … pouvant séjourner dans les conduits.
A cette fin des accessoires pour reprises, évents et purges sont installés sur les conduits. Il s’agit
essentiellement de coquilles ou colliers fixés sur des perçages dans le conduit et raccordés à des gaines ou
tubes avec bouchons débouchant sur un parement accessible. Les options suivantes sont disponibles :
Accessoire de Accessoire de
Conduit
raccordement au conduit reprise, évent ou purge
Gaine en feuillard d’acier Coquille plastique ligaturée et étanchée Gaine plastique
Tube en acier Piquage soudé Tube acier ou gaine plastique
Gaine VSL PT-PLUS Collier spécifique "clipé" Gaine plastique
Gaine ou tube plastique Collier électrosoudable ou piquage soudé Gaine plastique
La distribution des points de reprises, évents et purges le long du câble est le résultat d’une étude particulière
fonction du tracé et de la procédure d’injection.
Les torons, circulant dans leur conduit, doivent à proximité des ancrages s’épanouir légèrement pour passer
dans les trous correspondants de la tête d’ancrage. Cet élargissement du conduit de forme tronconique est
appelé trompette et fait parti de l’ancrage.
Les trompettes liées aux plaques d’ancrages fixées au coffrage sont de diamètres appropriés, suffisamment
longues et aménagées en extrémité pour que le conduit de la zone courante s’y raccorde et s’aligne.
L’étanchéité entre le conduit et la trompette est réalisée soit au moyen d’une bande adhésive, d’un manchon
thermo rétractable, d’un manchon prévu comme accessoire du conduit (coupleur pour gaine VSL PT-PLUS par
ex.).
Les tracés des câbles ne sont pas inhérents au Système VSL Multitoron, mais dépendent du projet et des
solutions retenues.
Afin que les armatures ne présentent pas une déviation trop importante par rapport à la normale à la surface
d’appui de la tête d’ancrage, il est recommandé de prévoir un tronçon rectiligne derrière l’ancrage. Cette
longueur droite varie comme la taille des unités de précontrainte. On retient pour longueur droite Lmin incluant
plaque et trompette :
pour Fpk < 2 MN Lmin = 0,8 m
pour 2 MN ^ Fpk ^ 7 MN Lmin = 1,0 m
pour Fpk > 7 MN Lmin = 1,5 m
Afin que les conduits et armatures puissent être aisément installés et soient ménagés, pour que les valeurs des
pertes par frottement soient respectées et que les actions aux déviations soient acceptables, il est recommandé
de limiter les rayons courbure des câbles.
Pour la précontrainte intérieure au béton, dans les cas courants de déviation, VSL recommande de vérifier
R a 100 Øint , où R : rayon de courbure et Øint = Diamètre intérieur. Cette règle est appropriée pour les gaines
en feuillard d’acier de Catégorie 2, (voir paragraphe 2.2.2).
Pour les gaines en feuillard d’acier de Catégorie 1, la gaine VSL PT-PLUS, (voir paragraphe 2.2.3) et les tubes
métalliques lisses, R a 3 Fpk ,où R est exprimé en m et Fpk en MN.
Dans des cas plus singuliers, avec l’emploi de tubes en acier, le rayon de courbure peut être sensiblement
réduit : R a 20 Øint, où Øint = Diamètre intérieur. Dans ces conditions particulières, des vérifications de
résistance locale du béton et des contraintes dans les torons sont à produire.
Si elles existent, des prescriptions nationales peuvent prendre le pas sur les recommandations ci-dessus.
La partie cintrée d’un câble en forme de U avec un rayon serré qui constitue les extrémités inaccessibles des
deux tronçons rectilignes que l’on appelle aussi "ancrage loop" (mais qui n’est pas considérée comme étant un
ancrage dans l’ETAG 013) doit respecter les critères suivants :
- le conduit dans la boucle est soit lisse, soit ondulée, le son diamètre doit être celui immédiatement
supérieur au diamètre employé dans les longueurs droites pour faciliter les connexions (l’un pénétrant dans
l’autre) ,
- le rayon de courbure de la boucle R a max {0.6 Fpk ; 0.6 m}, où R est exprimé en mètre et Fpk en
MN,
- le câble est mis en tension simultanément aux deux extrémités,
- le câble est soumis principalement à une charge statique (et n’est soumis à aucune charge de fatigue
significative).
Pour la précontrainte extérieure au béton, dans le cas de tube en polyéthylène de qualité et d’épaisseur apte à
l’emploi en câbles extérieurs tels que défini dans l’Annexe C.2 de l’ ETAG 013, les valeurs suivantes doivent
être respectées :
Si la réalisation des courbes gauches est relativement facile avec les conduits façonnables à la main, les
supports réglés assurant le gabarit, pour les conduits cintrables sur machine, ces courbes doivent être
décomposées en arcs de cercle plans qui sont façonnés successivement. Le projeteur doit en tenir compte
lorsqu’il défini le tracé du câble.
Les cotes sous conduit figurent sur les plans de câblage tous les mètres environ si le rayon de courbure est
grand, et cinquante centimètres si le rayon de courbure est petit, pour permettre la mise en place des conduits
avec la précision demandée.
En fonction du type de conduit, de ses dimensions, les dispositifs de fixation sont suffisamment robustes et
rapprochés pour que les conduits avec les armatures ne puissent subir des déplacements ou des déformations
excédant les tolérances admises. On recommande un espacement des supports de 10 à 12 fois le diamètre de
la gaine.
Les tolérances sur la position des câbles dans les pièces en béton doivent vérifier les prescriptions du projet de
norme pr ENV 13670-1.
D’autre part, en toute circonstance, dans chaque direction, lorsqu’un câble présente ou risque de présenter une
déviation au voisinage d’une paroi conduisant à une poussée au vide, un écart par rapport au plan de câblage
dans cette direction n’est toléré que dans la mesure où sont disposées les armatures passives d’équilibre de la
zone.
L’ancrage étant fixe par rapport à la pièce à précontraindre, son encombrement est limité à son volume propre.
La longueur de l’armature est strictement la longueur de la pièce précontrainte entre ancrages augmentée de la
ou des surlongueurs traversant le ou les vérins de mise en tension.
Les surlongueurs sont définies sur un dessin au chapitre 6.
Selon l’importance et la situation du chantier, la place disponible et le calendrier des travaux, une des solutions
suivantes est adoptée (par commodité et pour pouvoir évoquer toutes les possibilités d’installation seul le cas
d’une précontrainte intérieure d’un ouvrage neuf en béton est évoqué) :
- câbles façonnés (armatures et conduits) en usine et livrés à pied d’œuvre sur le chantier pour la pose dans le
ferraillage passif ;
- armatures façonnées dans un atelier forain à proximité du chantier tractées avant ou après bétonnage dans
les conduits posés dans le ferraillage passif ;
- armatures constituées par enfilage toron par toron avant ou après bétonnage dans les conduits posés dans le
ferraillage passif.
2.6.1 FROTTEMENTS
Le frottement des armatures dans leurs conduits, gênant leur déplacement lors de la mise en tension, entraîne
une perte de tension par frottement tout le long du tracé du câble à partir de l’ancrage actif intéressé.
En considérant la formule des pertes par frottement : f po (x) = f po (0) . e - µ ( + k x ) exprimant la tension
dans un câble à l’abscisse x en fonction de la tension à l’ancrage actif intéressé (situé en x = 0),
où µ est le coefficient de frottement (en courbe) entre les armatures et leur gaine avec la somme des
déviations angulaires du câble sur la distance x et avec k la déviation angulaire parasite (par unité de longueur)
affectant le tracé du câble,
il est recommandé d’adopter les valeurs numériques de µ et k prescrites dans l’ENV 1992-1-1 qui peuvent se
résumer comme suit :
Le calcul des allongements pour la mise en tension suppose connue la courbe des tensions dans l’armature le
long du câble juste avant le blocage de l’ancrage, soit fpo (x).
L’allongement mesurable à la mise en tension à l’arrière du vérin pour l’ancrage actif considéré où x = 0 peut
s’écrire :
o f po ( x ) La f po ( x ) La fb ( x )
l = dx + dx + dx + g'
-L v Ep o Ep o Eb
En simplifiant et en définissant : fpo,m, contrainte moyenne sur la longueur d’armature intéressée, on obtient :
fpo, o fpo, m
l = Lv + La + g'
Ep Ep
Sur le chantier, lors de la mise en tension, l’allongement n’est compté qu’après que l’armature ait été raidie
dans son conduit.
Note : ka : pertes par frottement dans les ancrages sont données dans le paragraphe 4.2.1.
Il sera tenu compte d’une rentrée de clavettes de 6 millimètres, qui est constante pour toutes les unités et
applicable à tous les ancrages utilisant tout type de clavettes.
Lorsqu’un ajustement doit être fait, l’insertion d’une cale entre la tête d’ancrage et sa plaque d’appui permet de
compenser le mouvement de la clavette correspondant à l’épaisseur de la calle.
Dans ce cas, l’effort de re-tension ne doit pas dépasser Pmax qui est la force maximale autorisée lors de la mise
en tension de l’unité. Si donc à la première mise en tension Po,o < Pmax, la compensation de la rentrée des
clavettes peut être totale. Si par contre, à la première mise en tension Po,o = Pmax, on doit prendre en compte
une rentrée de clavettes non compensée de 1 à 2 mm.
La cale est du même matériau que la plaque E et le diamètre de son trou est le même que celui spécifié pour
les plaques E ou CS ( fonction de de la tête d’ancrage utilisée).
CHAPITRE 3
ANCRAGES
3. ANCRAGES
Les ancrages du Système VSL Multitoron font appel à des éléments standards qui peuvent se classer comme
suit :
- Têtes d’ancrage,
Les têtes d’ancrage de base existent selon deux modèles :
- le modèle E, associé à la plaque E, GC, NC ou NC-U débitée dans une barre en acier selon la norme EN
10083-2.
- le modèle CS, associé à la plaque CS, débitée dans une barre en acier pour trempe et revenu selon la
norme EN 10083-1et usinée ou forgée pour être d’épaisseur variable.
Les trous tronconiques sont usinés sur une machine transfert et sont l’objet d’un contrôle exhaustif.
- Clavettes,
Les clavettes sont décolletées dans un acier allié pour cémentation selon la norme EN 10084, fendues en brins,
puis traitées. Elles sont disponibles selon deux types :
les types W6N et W6S à deux brins indépendants.
Les clavettes existent donc selon deux types adaptés aux diamètres des torons, ainsi il existe les clavettes 6N
pour les torons 0.6" ou T15.2 et les clavettes 6S pour les torons 0.6"S ou T15.7. Les clavettes S ou super se
différencient des clavettes N ou normales par la présence sur la face plane, restant apparente, d’une rainure de
décolletage. Elles sont toutes l’objet d’un contrôle exhaustif.
Les clavettes des Systèmes VSL Multitoron et VSL Dalle (Annexe 2) sont identiques.
- Capots de protection,
Afin de permettre l’injection de protection permanente et d’éventuellement participer à la protection de
l’ancrage, il existe trois modèles de capots fixés à la plaque :
- le capot provisoire destiné à contenir le produit injecté pour la protection permanente de la zone. Après
cure, il est récupéré pour être réemployé. Il ne peut s’agir que de produit de protection rigide et l’about ou
la niche doit être ensuite cacheté.
- le capot permanent métallique, contenant la tête d’ancrage et le produit de protection, qui est laissé en
place après l’injection.
- le capot permanent plastique, contenant la tête d’ancrage et le produit de protection, qui est laissé en
place après l’injection. Ce capot est destiné surtout aux câbles étanches et isolés électriquement.
Les capots permanents s’imposent, bien évidemment, dans le cas de l’injection de produit de protection souple.
Version du 4 Mai 2012
Annexe 1 de l’Agrément Technique Européen No ETA-06/0006 17
Moyennant quelques précautions contre la corrosion des parties métalliques, les capots permanents peuvent
être laissés apparents. D’autre part, les capots permanents peuvent être employés également comme capots
provisoires.
3.1.2 COUPLEURS
Les coupleurs font appel pour le câble de deuxième phase ( coupleur fixe) ou pour les deux câbles ( coupleur
mobile) à des composants d'ancrages, prenant appui sur une tête d'ancrage aménagée permettant la
connexion.
Il s'agit de douilles de compression, constituées d'une frette en fil d'acier dur enroulé en hélice, et d'un manchon
décolleté en acier. La frette est montée sur le toron, puis le manchon est serti sur l'ensemble.
Sachant que la mise en place des torons n’intervient de façon quasi générale qu’après bétonnage, la livraison
des ancrages sur le chantier s’articule en :
(le cas le plus fréquent d’une précontrainte intérieure au béton d’un ouvrage neuf est seul évoqué)
1. Livraison des plaques d’ancrage ainsi que des conduits pour mise en place dans le ferraillage passif et
fixation des plaques au coffrage. Ces pièces d’ancrage sont livrées identifiées sur palettes ou en vrac.
Après bétonnage et cure du béton,
2. Livraison des têtes d’ancrage et clavettes ainsi que des torons pour enfilage de ces derniers, pose des
têtes d’ancrage, tension et injection de protection permanente des câbles. Ces composants d’ancrages
sont livrés identifiés, emballés et protégés (il en est de même pour les torons).
La fabrication des ancrages du procédé de précontrainte et tout particulièrement ceux du Système VSL
Multitoron est conduite conformément aux spécifications, aux procédures de production et de contrôle définies
dans le présent ATE et documents associés.
Les procédures de contrôle des Fabricants des Composants d’ancrage comme celles des Entreprises
Spécialisées de Précontrainte permettent d’assurer la traçabilité des produits jusqu’à leur distribution sur
chantier. Il est rappelé que les bases de l’évaluation de ces procédures et la surveillance de leur application
sont définies dans le chapitre 8 et son Annexe E de l’ETAG 013.
Il est rappelé qu’avant installation, la conformité de tous les composants livrés par identification et inspection
visuelle de leur état doit être assurée par le Chargé de Mise en Précontrainte.
La mise en œuvre des unités VSL doit être confiée à un personnel compétent. Il doit être fait appel à
l’encadrement technique de l’Entreprise Spécialisée de Précontrainte ou à un Chargé de Mise en Précontrainte
agréé par elle.
La mise en place des ancrages selon les modèles s’articule comme suit (par commodité seul le cas le plus
fréquent d’une précontrainte intérieure au béton d’un ouvrage neuf est évoqué) :
Les plaques d’ancrage et trompettes sont fixées au coffrage et raccordées aux conduits alignés lors de leur
pose en général pendant la réalisation du ferraillage passif puis donc incorporées à l’ouvrage ou élément
d’ouvrage lors du bétonnage.
On notera pour les plaques E la possibilité de venir prendre appui sur un parement en béton déjà réalisé en
interposant un joint imputrescible de faible épaisseur aux dimensions de la plaque ou sur une surface
métallique.
Par contre les plaques CS, GC, NC et NC-U ne peuvent être qu’insérées dans un bloc en béton coulé autour
d’elles.
Les trous d’injection suivant les modèles et ouvrages à réaliser débouchent sur la face de la plaque ou peuvent
être raccordés pour déboucher sur d’autres parements de l’ouvrage.
Les têtes d’ancrage et clavettes sont placées immédiatement avant la mise en tension ce qui leur évite toute
salissure.
Les ancrages utilisés avec les monotorons (graissés et gainés) comportent un joint entre la tête d’ancrage et les
gaines individuelles pour obturer la longueur courante injectée au coulis à la surface de la plaque d’ancrage et
pour confiner le cachetage de protection à la graisse (par exemple avec un disque de néoprène ou une
manchette en matière plastique).
Au départ, les monotorons sont légèrement mis en tension pour réduire le mou. Ensuite la longueur courante
est injectée avec un coulis pour remplir les vides entre les différents monotorons et la gaine. Pour cela, il faut
cacheter la gaine à ses deux extrémités au niveau des plaques d’ancrage en utilisant un coffrage temporaire qui
maintient en place les monotorons et assure l’étanchéité. Une fois que le coulis a atteint une résistance
suffisante (fcm(t) a 20/25 N/mm²), les monotorons sont tendus à leur force finale.
Les ancrages équipés de bagues isolantes (à intercaler entre la tête et la plaque) et de capots isolants en
matière plastique permettent la constitution d’unités isolées électriquement comme en particulier les unités type
CS "SUPER". Les ancrages E équipés de la trompette CS peuvent également être isolés électriquement.
Pour les pertes de force dans les ancrages lors de la mise en tension, voir le paragraphe 4.2.1 : Mesure des
efforts.
La mise en place de ces ancrages s’effectue comme indiqué dans le paragraphe 3.3.1. La tête d’ancrage une
fois posée, avant la mise en tension à l’autre extrémité, les clavettes sont pré-bloquées au moyen d’un chasse
clavettes. L’ancrage reste accessible pendant la mise en tension afin d’être observé. Ces ancrages permettent
aussi la constitution d’unités isolées électriquement.
Le fonctionnement de l'ancrage repose essentiellement sur l'adhérence des torons épanouis dans le béton sur
une longueur droite augmentée de l'ancrage par courbure des fils en bout de toron.
A leur sortie de la gaine, les torons sont déviés à travers une bague vers deux grilles pour positionnement et
maintien.
L'ensemble de l'ancrage est solidement fixé au ferraillage passif.
Après montage du tube d'injection, l'étanchéité entre la gaine et les torons est assurée par un bourrage de
résine au droit de la bague.
Le bon fonctionnement de l'ancrage impose un dégraissage des torons sur la longueur de scellement et un
bétonnage soigné au droit de celle-ci avec un béton dont le diamètre des agrégats est de 30 mm maximum.
Lorsqu'un ouvrage doit être exécuté en plusieurs phases, notamment lorsqu'il n'est pas possible de réaliser en
une seule fois l'échafaudage et le coffrage, il peut être intéressant de tendre et ancrer certains câbles sur une
fraction de leur longueur et ensuite de les prolonger en utilisant un coupleur.
L'ouvrage terminé, le coupleur se trouve ou non enrobé dans le béton.
La mise en oeuvre du coupleur s'articule pour la partie active comme définie dans le paragraphe 3.3.1 pour les
ancrages actifs types "E", "CS" ou "GC", la tête d'ancrage posée étant la tête "K" garnie de logements pour
accouplement en périphérie.
Pour la partie passive de l'accouplement, la mise en place intervient avant le bétonnage de la zone, les torons
sortant de la gaine sont déviés à travers une bague vers la tête "K". Ils sont garnis de douilles serties et passés
dans les logements réservés. Un cerclage les maintient en position et un capot (en tôle ou en plastique) isole le
coupleur du béton permettant la transmission de l'effort de précontrainte à travers le joint.
Un évent au sommet du capot permet un remplissage soigné lors de l'injection.
Pour l’utilisation électriquement isolée, en plus des spécifications décrites dans la partie 3.3.1, le coupleur K
demande l’installation d’une plaque de distribution des efforts entre la tête du coupleur et la plaque isolante.
Lorsqu’un câble doit être décomposé en plusieurs longueurs, la tête K décrite dans la partie 3.3.4 est utilisée
comme coupleur mobile de deux longueurs dans un capot. La taille du capot est définie pour permettre les
mouvements non gênés de la tête du coupleur durant la mise en tension.
Un évent au sommet du capot permet un remplissage soigné lors de l'injection.
En considérant les usages définis dans le paragraphe 1.4.1, les ancrages sont constitués comme défini dans le
tableau ci-dessous :
Utilisations
Intérieur, adhérent
Intérieur, adhérent
conduit métallique
conduit plastique
matériaux divers
(extérieur) pour
électriquement
Extérieur, non
Composants
Intérieur, non
cryogéniques
Avec tension
remplaçable
Applications
Ancrages
Extérieur,
adhérent
adhérent
adhérent
ajustable
étanche
Isolé
E Plaque E E E E E E E E E E
Tête E E E E E E E E E CS
Trompette E E E E E E E E E CS(1)
Capot T(2) T(2) PM(3) PM(3) PM(3) PM(3) PM(4) PM(4) PM(3) PP
CS Plaque CS CS CS CS CS CS CS CS CS
Tête CS CS CS CS CS CS CS CS CS
Trompette CS CS CS CS CS CS CS CS CS(1)
Capot T(2) T(2) PP(3) PP(3) PP(3) PP(4) PP(4) PP PP
GC Plaque GC GC GC GC GC GC GC GC GC
Tête E E E E E E E E E
Trompette GC GC GC GC GC GC GC GC GC
Capot T(2) T(2) PM(3) PM(3) PM(3) PM(4) PM(4) PM(4) PM(3)
NC Plaque NC NC NC NC NC NC NC NC
Tête E E E E E E E E
Capot T(2) T(2) PM(3) PM(3) PM(3) PM(4) PM(4) PM(3)
H H H H
K Plaque (5) (5) (5) (5) (5) (5) (5) (5)
Tête coupleur K K K K K K K K
Trompette (5) (5) (5) (5) (5) (5) (5) (5)
Protection M(6) M(6) M(6) M(6) M(6) M(6) M(6) P(7)
V Tête coupleur V V V V V V V
Protection M(6) M(6) M(6) M(6) M(6) M(6) M(6)
Notes : 1 : plus joint isolant entre la tête ou le coupleur et la plaque d’ancrage,
2 : capot provisoire T (pour temporaire), les capots Permanents (P) peuvent être employés,
3 : capot Permanent Métallique (PM) ou Permanent Plastique (PP),
4 : capot Permanent Métallique (PM) ou Permanent Plastique (PP), des capots spéciaux protégeant le
les surlongueurs des torons peuvent être employés,
5 : voir les plaques d’ancrage et trompettes E, CS ou GC pour le câble de première phase,
6 : capot Métallique (M), les capots Plastique (P) peuvent être employés,
7 : capot en Plastique (P)
Pour la mise en place et mise en œuvre des ancrages, certaines dispositions constructives doivent être
vérifiées.
Pour permettre une mise en place aisée des vérins et faciliter les opérations de mise en tension, un espace
libre doit être réservé derrière l’ancrage.
Ces dimensions sont données sur le dessin, "Dégagements autour des vérins de mise en tension" du chapitre
6.
Lors de l’utilisation d’équipements de détension ou de surtension, ces dimensions doivent être augmentées.
L’introduction des forces de précontrainte dans les structures se présente, dans les zones d’ancrage, sous la
forme de forces concentrées appliquées sur les plaques. Les valeurs élevées des contraintes rencontrées sous
les plaques d’ancrage imposent certaines dispositions constructives. Pour les structures en béton :
- Les ancrages doivent être disposés à une distance suffisante de la paroi la plus proche et respecter un
entraxe entre eux précisés ci-après.
- Une armature de la zone locale d’ancrage doit être disposée au droit des plaques; cette zone locale
(environnant l’ancrage) est définie dans le paragraphe 3.6.
- Le béton, au voisinage des plaques, doit être particulièrement homogène et présenter au moment de la mise
en tension une résistance suffisante.
- Une zone générale (environnant la zone locale) doit être étudiée par le projeteur et aménagée en avant des
plaques d’ancrage dans la structure réduisant les forces concentrées et les distribuant en régime de contraintes
réparties sur la section de la pièce, conformément aux règles de calculs.
Comme énoncé ci avant, et en considérant une force de précontrainte maximale P(t, x) au moment de la mise en
tension (t = 0) à l’ancrage, appelée donc P(0,0) Pmax, pour les plaques d’ancrages normales et
P(0,0) max = Pmax, sont définis :
Force dans le câble, à l’ancrage coté béton, avant réalisation de l’ancrage.
b’0
b0
bo et b’o sont les distances entre l’axe de l’ancrage et les bords du bloc d’essai.
L’armature de la zone locale d’ancrage requise pour prévenir la rupture et les éclatements des zones d’ancrage
est définie dans un prisme rectangulaire de béton dit premier prisme de régularisation situé immédiatement
derrière l’ancrage. La section de transfert du prisme associé à chaque ancrage est un rectangle dit d’impact.
Le rectangle d’impact a le même centre et les mêmes axes de symétrie que la plaque d’ancrage (2 axes de
symétrie).
Le rectangle d’impact de dimensions X x X’ a la même surface que le bloc d’essai soit A = 4 x bo b’o et le même
aspect géométrique (une variation de -15% est autorisée dans une direction).
Xmin,rect = 0.85 x 2 b0 ; X’ min,rect = 0.85 x 2 b’0
Xmin et X’min prenant en compte les dimensions de l’armature de frettage locale sont donnés dans les tableaux
du chapitre 6, et
(1)
X Xmin or X’ X’min
(2)
et X x X’ = A = 4 x b0 b’0
Il est à noter que l’application de Xmin peut impliquer une adaptation de l’armature de la zone locale de l’ancrage
qui respecte les Eurocodes et le règles nationales applicables, voir le paragraphe 3.6.
Règles de distance du centre de l’ancrage au bord :
Les rectangles d’impact associés aux ancrages disposés dans une même section ne doivent pas se
chevaucher.
En plus, ils doivent s’inscrirent dans le béton. Tenant compte de la croûte de béton prescrite, les distances aux
bords dans les deux directions sont :
X X'
+ croûte 10 mm et + croûte 10 mm
2 2
Note : 10 mm est la croûte de béton retenue dans les blocs d’essai (excepté pour les blocs des ancrages H
réalisés avec une croûte de 25 mm).
(1) (2)
Pour la distance entre ancrages, se référer aux équations et
Le tableau ci-dessous donne un aperçu des différents ancrages et des résistances minimales du béton au
moment de la mise en tension pour lesquelles les espacements des ancrages et les armatures des zones
locales des ancrages son détaillés dans cet ATE, chapitre 6.
2
Type f cm(t) [N/mm ] à la mise en tension
E 23/28 28/35 32/40 36/45 43/53
CS 28/35
GC 25/30 28/35 32/40 36/45 40/50
NC / NC-U 53/64
H 28/35
Les espacements des ancrages et les armatures des zones locales des ancrages sont donnés au chapitre 6
(voir tableaux)
Les valeurs de fcm(t) données dans le tableau ci-dessus sont les valeurs minimales de la résistance du béton au
moment de la mise en tension à la valeur maximale 0.8 x Ap x fpk. Sur le chantier, la résistance moyenne du
béton mesurée sur cylindre / cube doit être supérieure ou égale à fcm(t) lors de la mise en tension.
Cependant, il est possible de ne tendre le câble que partiellement. Dans le cas d’une mise en tension à 50%,
les résistances fcm(t) peuvent être ramenées aux environs des 2/3 des valeurs indiquées pour une mise en
tension totale.
D’une façon générale, pour les cas singuliers (ex. lors de l’emploi de matériaux autres que le béton) le projeteur
appliquera les Eurocodes concernés avec Pdesign 1.1 Fpk pour définir les zones d’ancrage et de déviation (il
pourra utilement se rapprocher de l’organisation VSL qui le conseillera au regard de l’expérience et des
développements).
Comme dit précédemment, une armature de la zone locale d’ancrage doit être disposée conformément au
3
chapitre 6. Conformément à l’ETAG 013, cela suppose la présence d’un renforcement global de 50 kg/m dans
la structure.
Pour les ancrages type E, CS, GC, NC et NC-U, cette armature est répartie entre une frette hélicoïdale et un jeu
de cadres associé. La frette de forme hélicoïdale définie dans les dessins du chapitre 6 présente un pas
suffisamment grand pour permettre un bétonnage correct de la zone.
Il est recommandé de le disposer tel qu’il est prévu dans l’agrément lorsque les conditions d’enrobage et de
résistance sont minimums.
Comme prévu dans cet ATE, les armatures des zones locales d’ancrage spécifiées dans cet ATE confirmées
par les essais de transfert de charge, peuvent être modifiées pour un projet particulier si elles vérifient les règles
nationales, bénéficient de l’approbation des autorités locales et du Détenteur de l’ATE garantissant des
performances équivalentes.
Dans le cas de groupement d’ancrages, lorsque les jeux de cadres s’intègrent mal au ferraillage de l’about il est
loisible de les combiner aux autres armatures. La combinaison doit conserver les sections d’acier dédiées dans
toutes les directions. En cas d’arrangement singulier au voisinage des plaques, il est également possible de
remplacer la frette hélicoïdale par une combinaison d’armatures équivalente en section dans toutes les
directions et disposée à la même profondeur par rapport à la plaque.
Dans tous les cas, l’armature de la zone locale d’ancrage doit être complétée par une armature de la zone
générale d’ancrage dimensionnée par le projeteur selon les règles usuelles de calcul.
De même, dans tous les cas, il appartient à l'entreprise en charge du bétonnage de s'assurer que la densité et
l’arrangement du ferraillage dans la zone d’ancrage permet un bétonnage correct et homogène de la zone.
Comme tous les autres types d’ancrage, l’ancrage VSL type H nécessite une armature de la zone locale
d’ancrage répartie entre une frette hélicoïdale et un jeu de cadres associé. Cette armature est définie dans le
dessin du chapitre 6.
CHAPITRE 4
4. MISE EN TENSION
MISE EN TENSION
Le matériel VSL pour la mise en tension des câbles, se compose essentiellement de vérins de mise en tension,
de centrales hydrauliques communément appelées pompes et des instruments ou systèmes de mesure
associés.
Le dessin du chapitre 6 précise les dégagements à aménager autour des ancrages et abouts des pièces
précontraintes pour permettre une mise en œuvre aisée.
Le matériel de mise en tension VSL, pour permettre la mise en œuvre de toutes les particularités et options,
comprend des accessoires modulaires et compatibles; aussi existe-t-il pour les vérins une gamme étendue
d’outillage que VSL préconise.
Par exemple, il s’agit de chaise de tension, chaise de surtension, chaise de détension, etc.
Les centrales VSL sont des ensembles de composants hydrauliques comprenant : pompes, distributeurs,
ajutages et valves de sécurité. Les pompes sont généralement mues par des moteurs électriques.
Les centrales sont dimensionnées pour des vitesses normales de mise en tension et comportent des sécurités
tarées suivant les applications.
Les instruments ou systèmes de mesure VSL en force et allongement permettent avec précision de contrôler
l’opération de mise en tension et de rapporter les résultats obtenus.
Avant de procéder à la mise en tension des câbles, un certain nombre de conditions doivent être réunies et tout
particulièrement :
- les consignes de sécurité doivent être connues,
- les objectifs de force avec les valeurs correspondantes d’allongement ainsi que les tolérances doivent être
connus du Chargé de la Mise en Précontrainte qui aura appliqué à ces valeurs les éventuels ajustements
nécessaires pour tenir compte des paramètres propres au matériel et ancrages,
- la conduite à tenir en cas de valeur hors tolérance ou d’incident doit être connue,
- l’ordre de mise en tension des câbles de précontrainte doit être défini,
- le matériel de mise en tension (y compris les instruments de mesure) doit être conforme aux indications du
présent ATE,
- la résistance exigée du béton (ou autre matériau constitutif) de la structure et de la zone d’ancrage pour la
mise en tension doit être vérifiée,
- les états de chargement et d’appui de la structure associés à la phase de mise en tension doivent être vérifiés,
- les surlongueurs des torons pour la mise en tension doivent être propres.
Il n’est pas inutile de rappeler qu’au cours de la mise en tension, il est strictement interdit de se tenir derrière le
vérin ou dans son voisinage immédiat. Les mêmes précautions doivent être prises derrières les ancrages
extérieurs fixes.
L’une des caractéristiques du système VSL réside dans son processus de blocage des clavettes. Les clavettes
restant constamment en contact avec les torons au cours de la mise en tension, l’opération de blocage n’exige
aucun dispositif accessoire.
La mesure de la force dans le câble transformée en mesure de la pression dans le vérin est généralement
l’objectif assigné.
La pression régnant dans la chambre du vérin est indiquée par le manomètre installé sur la pompe avec
contrôle éventuel sur le vérin. Les manomètres utilisés (classe 1), réétalonnés régulièrement à la balance ont
une précision garantie de 1% de leur pression maximale. Celle-ci étant en général de 600 bars, ils assurent
donc une précision de 6 bars sur toute l’échelle du manomètre.
Pour obtenir l’effort efficient sur la structure, l’effort résultant de l’indication du manomètre est à corriger des
pertes à l’intérieur du vérin et de celles dues au frottement des torons dans l’ancrage.
Les pertes dans les vérins sont des données intrinsèques des matériels. Bien qu’elles comportent un terme
indépendant de la pression et un terme sensiblement proportionnel à celle-ci, sous la pression maximale
atteinte à la fin de la mise en tension, les pertes à l’intérieur des vérins s’expriment seulement
proportionnellement et varient de 1 à 3 %.
Les pertes dans les ancrages actifs E, CS, NC, NC-U ou K nommées ka sont dues au frottement des torons
déviés sur les parois des pièces constitutives, suivant les ancrages elles varient de 1 à 2 %.
Pour les ancrages actifs GC elles varient de 2 à 3%.
La mesure de l’allongement du câble est généralement une mesure de contrôle renseignant sur son
comportement lors de sa mise en tension.
Pour la mesure des allongements, un index est fixé sur les armatures après une prétension destinée à les raidir.
Lors de la mise en tension, les allongements sont déduits des mesures du déplacement de l’index. Comme le
début des déplacements combine la mise en place des armatures dans leur conduit et leur allongement
proprement dit, l’allongement lors des premiers déplacements est obtenu de l’extrapolation des allongements
purs ultérieurs.
Les différentes relations pression allongement notées au cours des mises en tension des câbles sont
consignées dans les fiches de mise en tension qui sont disponibles.
Le paragraphe 2.6.2 fait état des bases d’évaluation des allongements au cours de la mise en tension.
CHAPITRE
5. INJECTION 5
ET CACHETAGE
INJECTION ET CACHETAGE
5.1 GENERALITES
Les natures et compositions des produits d’injection pour la protection permanente des armatures et ancrages
et pour leur liaison éventuelle à la structure ne sont pas inhérentes au procédé de précontrainte, mais
dépendent du projet et de la destination dévolue à l’ouvrage.
Il ne peut s’agir que de produits ne présentant pas de menace pour l’hygiène, la santé et l’environnement.
Outre les clauses spécifiques relatives aux substances dangereuses figurant dans l’Agrément Technique
Européen, il peut exister d’autres exigences, applicables aux produits visés par son domaine d’application (par
exemple, la législation européenne transposée et les dispositions législatives, réglementaires et administratives
nationales). Conformément aux dispositions de la Directive Produits de Construction de l’UE, ces exigences
doivent également être remplies dans tous les cas où elles s’appliquent.
Les produits utilisés pour la protection permanente des armatures de précontrainte et ancrages mis en œuvre
par injection peuvent se classer en :
Quand la liaison de l’armature à la structure est souhaitée, les produits ou coulis pour injection adhérente sont à
base de ciment hydraulique.
Il peut s’agir de coulis courants définis par la norme EN 447 ou de coulis spéciaux faisant appel à des adjuvants
améliorant les performances. Dans certaines régions de l’UE, des conditions climatiques défavorables ou autres
imposent l’emploi de coulis spéciaux conformes à l’ ETAG 013.
La terminaison de l’enveloppe des armatures aux droits des ancrages peut être réalisée au moyen de capots
mécaniques étanches provisoires ou permanents.
Le cachetage n’est strictement nécessaire que lors de l’emploi de capots provisoires (récupérés ou non). Si les
capots permanents sont laissés apparents, les parties métalliques devront recevoir une protection contre la
corrosion, voir le paragraphe 3.1.1.
Quand la liaison de l’armature à la structure n’est pas souhaitée, pour pouvoir par exemple intervenir à nouveau
sur l’armature, les produits pour injection non adhérente sont comme suit :
- à base de graisse définie dans l’Annexe C.4.1 de l’ETAG 013,
- à base de cire définie dans l’Annexe C.4.2 de l’ETAG 013.
Dans ce cas, l'obturation de l’enveloppe des armatures aux droits des ancrages est toujours réalisée au moyen
de capots mécaniques étanches permanents. Le cachetage n’est pas strictement nécessaire, voir ci dessus et
le paragraphe 3.1.1.
Les produits pour injection adhérente ou non adhérente bénéficiant d’un Agrément Technique Européen
pourront être également employés dans le respect des usages prescrits.
Pour les coulis d’injection à base de ciment, le matériel d’injection VSL se compose essentiellement de
malaxeurs et de pompes intégrés dans un seul appareil permettant la préparation du coulis et l’exécution de
Version du 4 Mai 2012
Annexe 1 de l’Agrément Technique Européen No ETA-06/0006 26
l’injection. Ils permettent de doser avec précision les composants du coulis et d’obtenir un mélange parfaitement
homogène. La pompe dont ils sont équipés est conçue pour une injection continue à une vitesse de progression
du coulis du même ordre de grandeur quelles que soient les unités.
Pour les injections des câbles, des capots provisoires obturant les ancrages sont mis en place jusqu’au
durcissement du coulis.
Pour certaines applications, ce matériel est complété par des pompes à vide permettant de dépressuriser
l’intérieur des conduits facilitant ainsi la progression du produit d’injection.
Pour les produits souples tels que la graisse ou la cire pétrolière, le matériel d’injection VSL se compose de
fondoirs ou réchauffeurs, d’agitateurs et de pompes. Suivant les applications, ces composants sont soit
intégrés, soit distribués sur le chantier selon les modalités de la mise en œuvre.
Avant de procéder à l’injection de protection permanente des câbles, un certain nombre de conditions doivent
être réunies et tout particulièrement :
- le produit d’injection doit être conforme aux termes du présent ATE et de l’ ETAG 013.
- le matériel d’injection doit être conforme aux indications du présent ATE,
- l’étanchéité des enveloppes des armatures et ancrages (conduits, raccords, piquages et capots) doit être
vérifiée,
- les conditions climatiques et la température de la structure doivent satisfaire les conditions d’emploi du produit
d’injection.
Les principaux contrôles en cours d’injection consistent en la vérification du bon remplissage du conduit au
moyen des piquages purges et évents disposés tout le long du tracé et en la vérification que le produit évacué
aux évents ou purges de sortie possède les propriétés requises.
Les procédures d’injection et de contrôle sont conformes à l’ EN 446.
En première approche, les quantités de produit d’injection par longueur unitaire de câble s’obtiendront par :
[(section intérieure du conduit – section de l’armature)×(Longueur unitaire)]×(1 + ) où est tel que :
0.10 0.20 pour tenir compte des pertes sur chantier, de la forme du conduit et d'éventuelles nervures.
Les diverses phases et paramètres de l’injection des câbles sont consignés dans les fiches d’injection qui sont
disponibles.
5.5 CACHETAGE
La continuité de la protection contre toutes les agressions doit être assurée tout le long du câble jusque et y
compris les ancrages.
Les dispositions de protection de cette zone singulière souvent située en extrémité d’ouvrage et soumise aux
agressions extérieures qui sont arrêtées lors de la conception doivent être efficaces.
Se reporter au paragraphe "Capots de protection" dans le paragraphe 3.1.1. "Ancrages actifs et passifs" et au
dessin correspondant du chapitre 6.
Le cachetage en béton de la zone avec traitement du joint de reprise et armatures de couture est la solution la
plus couramment adoptée. Il peut être complété avantageusement par un revêtement étanche prévenant tout
risque d’infiltration des liquides pouvant ruisseler sur la paroi.
Les capots permanents métalliques (si protégés par galvanisation, peinture…) ou plastiques peuvent être
laissés apparents.
CHAPITRE 6
DESSINS DE PRINCIPE
(dimensions en mm)
Titre Page
ANCRAGES TYPE E
Catégories d’utilisations 32
Dimensions @ 43/53 33
Dimensions @ 36/45 & 32/40 34
Dimensions @ 23/28 & 28/35 35
ANCRAGES TYPE CS
Catégories d’utilisations 41
Dimensions 42
Frettes et armatures complémentaires @ 28/35 43
ANCRAGES TYPE GC
Catégories d’utilisations 44
Dimensions 45
Frettes et armatures complémentaires @ 40/50 46
Frettes et armatures complémentaires @ 36/45 47
Frettes et armatures complémentaires @ 32/40 48
Frettes et armatures complémentaires @ 28/35 49
Frettes et armatures complémentaires @ 25/30 50
COUPLEURS TYPE K
Catégories d’utilisations 56
Dimensions 57
CONDUITS 60
CLAVETTES
DOUILLES DE COMPRESSION
Manchon
Frette CF6
Frette CF6N
Douille sertie
E 6-1 à E 6-55
6-7 à 6-37
Unité D
6-3 106
6-4 111
6-7 118
6-12 134
6-15 145
6-19 155
6-22 162
6-27 173
6-31 183
6-37 200
6-43 210
6-55 225
Unité D
6-7 112
6-12 113
6-19 114
6-22 115
6-27 140
6-31 150
6-37 160
ANCRAGES TYPE E
PRINCIPES DES APPLICATIONS
Ancrage incorporé dans une construction Ancrage rapporté sur une construction
béton béton
Ancrage incorporé dans une construction Ancrage rapporté sur une construction
en maçonnerie métallique
DIMENSIONS
J
Unité A ØC ØD E F G ØH ØI (1) K
6-1 65 18 53 50 155 15 25 21/25 78 Ø5
6-2 95 50 90 50 205 15 50 21/25 115 Ø5
6-3 120 56 95 50 210 20 55 21/25 135 M12
6-4 130 65 110 55 215 25 60 21/25 150 M12
6-7 160 84 135 60 315 25 72 28/32 190 M12
6-12 210 118 170 75 495 35 92 28/32 240 M16
6-15 240 143 190 85 580 40 97 28/32 275 M16
6-19 270 150 200 95 635 45 107 28/32 280 M16
6-22 290 172 220 100 740 50 122 28/32 300 M16
6-27 320 185 240 110 685 55 132 28/32 330 M16
6-31 340 192 260 120 750 60 142 28/32 360 M16
6-37 375 215 280 135 895 65 155 28/32 435 M16
6-43 410 248 300 145 1020 70 165 28/32 490 M20
6-55 450 255 340 160 1030 80 185 28/32 540 M20
Dimensions en [mm]
(1)
J entraxe des trous de fixation de la plaque au coffrage
DIMENSIONS
J
Unité A ØC ØD E F G ØH ØI (1) K
6-1 70 18 53 50 155 15 25 21/25 79 Ø5
6-2 100 50 90 50 205 15 50 21/25 122 Ø5
6-3 125 56 95 50 210 20 55 21/25 135 M12
6-4 145 65 110 55 215 25 60 21/25 150 M12
6-7 175 84 135 60 315 25 72 28/32 210 M12
6-12 230 118 170 75 495 35 92 28/32 265 M16
6-15 265 143 190 85 580 40 97 28/32 275 M16
6-19 290 150 200 95 635 45 107 28/32 280 M16
6-22 320 172 220 100 740 50 122 28/32 300 M16
6-27 350 185 240 110 685 55 132 28/32 330 M16
6-31 370 192 260 120 750 60 142 28/32 360 M16
6-37 410 215 280 135 900 70 155 28/32 435 M16
6-43 450 248 300 145 1025 75 165 28/32 490 M20
6-55 500 255 340 160 1040 90 185 28/32 540 M20
Dimensions en [mm]
(1)
J entraxe des trous de fixation de la plaque au coffrage
DIMENSIONS
J
Unit A ØC ØD E F G ØH ØI (1) K
6-1 75 18 53 50 150 10 25 21/25 86 Ø5
6-2 110 50 90 50 200 10 50 21/25 136 Ø5
6-3 135 56 95 50 205 15 55 21/25 135 M12
6-4 160 65 110 55 210 20 60 21/25 150 M12
6-7 205 84 135 60 320 30 72 28/32 210 M12
6-12 270 118 170 75 500 40 92 28/32 265 M16
6-15 305 143 190 85 585 45 97 28/32 275 M16
6-19 340 150 200 95 640 50 107 28/32 280 M16
6-22 370 172 220 100 745 55 122 28/32 300 M16
6-27 410 185 240 110 690 60 132 28/32 330 M16
6-31 435 192 260 120 755 65 142 28/32 360 M16
6-37 480 215 280 135 905 75 155 28/32 435 M16
6-43 520 248 300 145 1030 80 165 28/32 490 M20
6-55 580 255 340 160 1045 95 185 28/32 540 M20
Dimensions en [mm]
(1)
J entraxe des trous de fixation de la plaque au coffrage
2
Frettage pour béton avec fcm(t) = 43/53 N/mm lors de la mise en tension
Dimensions en [mm]
2
Frettage pour béton avec fcm(t) = 36/45 N/mm lors de la mise en tension
Dimensions en [mm]
2
Frettage pour béton avec fcm(t) = 32/40 N/mm lors de la mise en tension
Dimensions en [mm]
2
Frettage pour béton avec fcm(t) = 28/35 N/mm lors de la mise en tension
Dimensions en [mm]
2
Frettage pour béton avec fcm(t) = 23/28 N/mm lors de la mise en tension
Dimensions en [mm]
ANCRAGES TYPE CS
- Unité STANDARD
ANCRAGES TYPE CS
DIMENSIONS
Dimensions en [mm]
(1)
pour STANDARD
(2)
pour PLUS ou SUPER
(3)
J entraxe des trous de fixation de la plaque au coffrage
2
Frettage pour béton avec fcm(t) = 28/35 N/mm lors de la mise en tension
Dimensions en [mm]
ANCRAGES TYPE GC
- Unité STANDARD
- Unité PLUS
ANCRAGES TYPE GC
DIMENSIONS
(1)
Unité A B ØC ØD E F ØH J K
(2)
6-3 130 120 50 95 50 120 50 140 M12
(2)
6-4 140 120 60 110 55 120 60 154 M12
(2)
6-7 180 135 76 135 60 135 76 210 M12
(2)
6-12 230 220 92 170 75 220 92 264 M16
(2)
6-15 260 240 113 190 85 240 113 316 M16
6-19 290 150 131 200 95 450 112 354 M16
6-22 320 150 153 220 100 640 112 400 M16
6-27 350 170 164 240 110 620 127 430 M16
6-31 375 170 173 260 120 580 143 470 M16
6-37 410 170 196 280 135 770 142 524 M16
Dimensions en [mm]
(1)
J entraxe des trous de fixation de la plaque au coffrage
(2)
Ces unités non pas de trompettes
2
Frettage pour béton avec fcm(t) = 40/50 N/mm lors de la mise en tension
Dimensions en [mm]
2
Frettage pour béton avec fcm(t) = 36/45 N/mm lors de la mise en tension
Dimensions en [mm]
2
Frettage pour béton avec fcm(t) = 32/40 N/mm lors de la mise en tension
Dimensions en [mm]
2
Frettage pour béton avec fcm(t) = 28/35 N/mm lors de la mise en tension
Dimensions en [mm]
2
Frettage pour béton avec fcm(t) = 25/30 N/mm lors de la mise en tension
Dimensions en [mm]
DIMENSIONS
(1)
Type Unité A B G ØD E ØH J K
NC 6-55 420 510 520 340 160 183 452 M16
NC-U 6-55 420 510 520 360 200 223 452 M16
Dimensions en [mm]
(1)
J entraxe des trous de fixation de la plaque au coffrage
2
Frettage pour béton avec fcm(t) = 53/64 N/mm lors de la mise en tension
Dimensions en [mm]
DIMENSIONS ET FRETTES
2
Frettage pour béton avec fcm(t) = 28/35 N/mm lors de la mise en tension
(1) (1)
A B A B
Unité C D D1 ØE ØF ØG ØH
Arrangement 1 Arrangement 2
6-1 90 90 1 - - - - - 950 - - - 16/20
6-3 290 90 3 - - - - - 950 - - 64 21/25
6-4 390 90 4 210 190 4 - - 950 - - 70 28/32
6-7 450 90 4 230 210 5 155 1300 1150 200 16 83 28/32
430 230 8 - - - 1300
6-12 155 1150 230 16 114 28/32
- - - 390 330 12 -
6-15 450 230 9 370 370 9 155 1300 1150 300 16 130 28/32
6-19 570 230 10 470 390 16 155 1300 1150 300 16 140 28/32
690 230 12 - - - 1600 1450
6-22 155 350 16 146 28/32
- - - 490 470 20 1400 1250
690 260 17 - - - 1650 1500
6-27 155 350 16 171 28/32
- - - 530 510 20 1600 1450
810 260 14 - - - 1900 1750
6-31 165 400 20 171 28/32
- - - 570 510 20 1700 1550
1050 370 18 - - - 2550 2400
6-37 175 400 20 178 28/32
- - - 690 510 24 2000 1850
ANCRAGES TYPE H
ARRANGEMENT ET DIMENSIONS MINIMUM DES BLOCS D’ANCRAGE EN BETON
COUPLEURS TYPE K
COUPLEURS TYPE K
DIMENSIONS
Unité ØC ØD B F G ØH E
6-3 76 150 160 430 200 62 118
6-4 83 160 160 440 210 67 118
6-7 95 190 160 560 310 77 128
6-12 121 240 160 660 400 97 128
6-15 133 270 160 770 510 102 128
6-19 146 280 160 770 510 112 128
6-22 159 310 160 910 610 122 128
6-27 168 350 180 980 655 132 150
6-31 178 360 180 970 625 142 150
6-37 203 400 200 1200 830 155 168
Dimensions en [mm]
COUPLEURS TYPE V
DIMENSIONS
Unité ∅C ∅D B F1 F2 G1 G2 ∅H E
6-3 76 150 210 210 200 60 70 60 118
6-4 83 160 220 220 210 60 70 65 118
6-7 95 190 220 320 310 80 90 75 128
6-12 121 240 220 420 410 80 90 95 128
6-15 133 270 220 530 520 80 90 100 128
6-19 146 280 220 530 520 80 90 110 128
6-22 159 310 220 630 620 120 130 120 128
6-27 168 350 240 690 670 110 130 130 150
6-31 178 360 240 660 640 130 150 140 150
6-37 203 400 260 870 850 130 150 153 168
Dimensions en [mm]
Notes: (1) Si une niche plus profonde (>B) est nécessaire, le dégagement minimum latéral E
s’applique en lieu et place de la dimension A de la niche.
(2) Les dimensions D, G ainsi que le poids du vérin ZPE 1350 dépendent de la
configuration du vérin.
CONDUITS
(1) Øext des nervures hélicoïdales. Pour des câbles longs ou avec de fortes déviations, utiliser le diamètre
immédiatement supérieur. Les gaines nervurées en feuillard d’acier de diamètre supérieur à 130mm respectent les
prescriptions de la norme EN 523 pour les mêmes épaisseurs de feuillard.
(2) Øext de gaine.
(3) Valeurs selon norms EN 10255, En 10216-1, EN 10217-1, EN 10219-2 et EN 10305-3. Ces valeurs ne sont
données que pour information. Les caractéristiques des gaines peuvent varier en fonction du projet.
(4) Selon la norme EN 12201, matière PE 80. Ces valeurs ne sont données que pour information. Les caractéristiques
des gaines peuvent varier en fonction du projet
FICHE TECHNIQUE
DU
SOMMAIRE
Titre Page
1. DEFINITION DU SYSTEME
1.1. PRINCIPE DU SYSTEME VSL DALLE 4
1.2. CARACTERISTIQUES DES UNITES 5
1.3. LES ANCRAGES 5
1.3.1. PRESENTATION DES ANCRAGES
1.3.2. LISTE DES ANCRAGES AGREES
1.4. USAGES, OPTIONS ET POSSIBILITES, 6
1.4.1. USAGES ET OPTIONS DES UNITES DU SYSTEME VSL DALLE
1.4.2. POSSIBILITES DU SYSTEME VSL DALLE
2. ARMATURES ET CONDUITS
2.1. ARMATURES UTILISEES 8
2.2. SUJETIONS DU SYSTEME SANS INJECTION 8
2.3. CONDUITS DU SYSTEME AVEC INJECTION 8
2.3.1. TYPES ET DIMENSIONS DES CONDUITS UTILISABLES
2.3.2. CONDUITS METALLIQUES
2.3.3. CONDUITS EN MATIERE PLASTIQUE
2.3.4. ACCESSOIRES, POUR REPRISES, EVENTS ET PURGES
2.3.5. RACCORDEMENT AVEC LES MANCHETTES
2.4. TRACE DES CABLES 9
2.4.1. PARTIES DROITES A MENAGER AU VOISINAGE DES ANCRAGES
2.4.2. RAYONS DE COURBURE
2.4.3. ESPACEMENT DES SUPPORTS ET TOLERANCES
2.3.4. LONGUEUR DE COUPE DES ARMATURES
2.5. INSTALLATION DES CONDUITS ET ARMATURES 11
2.6. PROTECTION TEMPORAIRE ET LUBRIFICATION 11
2.7. ELEMENTS DE CALCUL 11
2.7.1. FROTTEMENTS
2.7.2. BASE D’EVALUATION DES ALLONGEMENTS
2.7.3. RECUL DES ANCRAGES ACTIFS
3. ANCRAGES
3.1. DESCRIPTION DES PIECES D’ANCRAGE 13
3.1.1. ANCRAGES ACTIFS ET PASSIFS
3.1.2. PRESENTATION ET CONDITIONNEMENT DES ANCRAGES
3.2. ORGANISATION DE LA QUALITE 14
3.3. INSTALLATION DES DIFFERENTS ANCRAGES 14
3.3.1. ANCRAGES ACTIFS TYPES "S 6-1", "S 6-1 PLUS" ET "S 6-4"
3.3.2. ANCRAGES PASSIFS TYPES " S 6-1", "S 6-1 PLUS" ET "S 6-4"
3.3.3. ANCRAGES NOYES TYPE " SF 6-1" et "SF 6-1 PLUS"
3.3.4. ANCRAGES PAR ADHERENCE TYPE "H 6-(1 à 4)"
3.4. ARRANGEMENT DES ANCRAGES 15
3.5. CONDITIONS GEOMETRIQUES ET MECANIQUES D’EMPLOI 15
3.5.1. DEGAGEMENT DERRIERE LES ANCRAGES
3.5.2. ENROBAGE LATERAL ET ENTRAXE DES ANCRAGES
3.6. ARMATURE DE LA ZONE LOCALE D’ANCRAGE 17
4. MISE EN TENSION
4.1. MATERIEL POUR LA MISE EN TENSION 18
4.1.1. VERINS DE MISE EN TENSION
4.1.2. CENTRALES HYDRAULIQUES
4.1.3. INSTRUMENTS ET SYSTEMES DE MESURE
4.2. PROCEDURE DE MISE EN TENSION ET CONTROLE 19
4.2.1. MESURE DES EFFORTS
5. INJECTION ET CACHETAGE
5.1. INJECTION 20
5.1.1. SYSTEME SANS INJECTION
5.1.2. SYSTEME AVEC INJECTION
5.2 CACHETAGE 21
6. DESSINS DE PRINCIPE 22
CHAPITRE 1
DEFINITION DU SYSTEME
DEFINITION DU SYSTEME
Le câble ou unité du Système VSL Dalle est composé d'un ou plusieurs torons en acier à haute résistance
appelé "armature" et des ancrages s'y rapportant.
Dans ce système, le câble peut être l’unité elle même mais aussi l’assemblage de plusieurs unités (en général
d’un toron) juxtaposées.
Le Système considère deux sous systèmes (nommés systèmes dans la suite du texte par commodité) dits :
- "sans injection" utilisant des monotorons individuellement graissés et gainés disposés directement
dans le béton. La protection souple des armatures les rend indépendantes de la structure.
Dans la suite du texte, les monotorons (graissés gainés) seront seuls évoqués, voir paragraphe 2.1.
- "avec injection" type injection rigide utilisant des torons clairs. Dans ce cas les armatures sont logées
dans un conduit qui est une gaine cylindrique ou plate. Le vide ainsi créé est rempli par un produit
injecté, conforme à l’ EN 447 ou à l’ Annexe C4 de l’ ETAG 013, de liaison à la structure et de protection
contre la corrosion.
Les torons qui constituent l’armature sont ceux définis dans le projet de norme pr EN 10138-3 : "Armatures de
précontrainte - Partie 3 : Torons". Il s’agit des torons 7 fils de diamètres nominaux 15.2 et 15.7 mm
2 2
(fpk = 1 860 N/mm ou fpk = 1 770 N/mm ) qui sont identiques à ceux utilisés avec le Système VSL Multitoron.
Tant que l’ EN 10138 n’existe pas, les torons 7 fils employés seront conformes aux règlementations nationales.
En faisant varier le diamètre des torons et leur nombre (le cas échéant, leur résistance caractéristique spécifiée)
il est possible d'obtenir par câble ou unité une valeur de la résistance caractéristique à la traction variant de 260
à 1 116 kN.
Chaque toron, d'un câble ou unité est mis individuellement en tension et se trouve bloqué dans un trou
tronconique de l’ancrage au moyen de clavettes.
L’ancrage est assuré par coincement lors du mouvement retour du toron provoqué par le relâchement de la
pression dans le vérin.
Le choix des unités de précontrainte, dicté par la force nécessaire, conduit pour un diamètre de toron et une
résistance caractéristique spécifiée à un nombre de torons à disposer selon un espacement recommandé.
Conjointement le choix du type des ancrages associés au câble dépend de la fonction qu’ils doivent remplir et
de l’application de l’unité.
Le système est limité aux unités de 1 à 4 torons car il s’agit d’unités appropriées pour les dalles et plaques
fréquentes.
La dénomination des unités de précontrainte s'exprime en faisant référence au type et au nombre de torons
constituant l’unité. L’appellation commerciale VSL est explicitée ci-après.
Les unités sont nommées 6-1… 6-4 ou 6S-1… 6S-4 signifie :
le premier chiffre indique le diamètre des torons,
6 = 6 × 1/10" = T15.2 15.2 mm
6S = 6 × 1/10" S = T15.7 15.7 mm (S pour super).
les chiffres suivants indiquent le nombre de torons constituant l’unité.
Pour être plus complète, la dénomination des unités commence par les noms des ancrages aux extrémités.
Ainsi on peut avoir :
Câble VSL S-S 6S-4 L = 50.000 (2)
Câble VSL 4(S-S 6S-1) L = 50.000 (2) [Unité composée de 4 torons individuels juxtaposés côte à côte]
Les fonctions et appellations des ancrages sont définies ci-après. Les câbles ont une longueur du 50.000 m et
sont tendus aux deux extrémités.
Le Système VSL Dalle compte des unités de 1 et 4 torons. Les câbles intermédiaires de 2 et 3 torons sont de
préférence constitués en juxtaposant plusieurs unités de 1 toron.
La force de précontrainte appliquée peut être bien entendu finement ajustée à la force de précontrainte requise
en retenant l’espacement approprié entre unités.
A partir des caractéristiques des torons définis dans le projet de norme pr EN 10138-3 : "Armatures de
précontrainte - Partie 3 : Torons", les valeurs des sections des armatures Ap, des forces caractéristiques
spécifiées Fp0.1k et Fpk, des forces maxi sous ancrage à la mise en tension recommandées par l’ EC2 : Pmax =
2
min {k1.Ap.fpk; k2.Ap.fp0.1k}, avec k1 = 0.8, k2 = 0.9, fpk = 1860 N/mm , fp0.1k = 0.88 fpk, des unités de
précontrainte VSL sont :
Le système peut évidemment être employé avec des torons de résistance caractéristique spécifiée à la traction
2
inférieure à celle proposée dans le tableau comme les torons avec fpk = 1770 N/mm . Les dispositions des
câbles avec des torons ayant une force fpk = 1 860 N/mm² s’appliquent aussi avec les torons dont
fpk < 1 860 N/mm².
Le projet de norme pr EN 10138-3 fixe comme suit les autres caractéristiques utiles des torons de précontrainte
constitutifs des unités VSL :
- Allongement à rupture : 3,5 %
- Relaxation à 0.70 fpk à 1000 heures : 2,5 %
- Relaxation à 0.80 fpk à 1000 heures : 4,5 %
2 6
- Résistance à la fatigue (0.70 fpk; 190 N/mm ) : 2x10 cycles
- Coefficient D de traction déviée : 28 %
2
- Module d’élasticité Ep : 195 000 N/mm
Les torons sont mis en tension individuellement aussi, le module d’élasticité du toron mesuré et communiqué
lors de sa fourniture est à prendre en compte pour les justifications du câble.
Les propriétés mécaniques des monotorons sont identiques à celles des torons clairs données ci-dessus.
Les ancrages du Système VSL Dalle sont tous (excepté les ancrages par adhérence type H) disponibles selon
les deux systèmes sans injection ou avec injection. Ils peuvent selon leur fonction et leur appellation
commerciale se classer en :
Ancrages actifs types "S 6-1", "S 6-1 PLUS" et "S 6-4"
Il s'agit des organes destinés à ancrer les armatures à l'extrémité par laquelle s'effectue la mise en tension
toron par toron.
Ils sont constitués d'un corps d’ancrage monobloc percé de trous tronconiques [1 ou 4] dans lesquels les torons
sont ancrés par coincement au moyen de clavettes. Ces ancrages existent dans les systèmes sans et avec
injection.
La continuité de la protection et l’étanchéité entre la gaine et le corps d’ancrage sont assurées par un manchon
ou une manchette en matière plastique. Dans le cas du S 6-1 PLUS, une protection en matière plastique couvre
les faces externes de l’ancrage dans la continuité de la gaine plastique.
Dans le cas sans injection, un bouchon obture obligatoirement le logement des clavettes après son remplissage
de produit de protection (identique ou compatible avec celui des monotorons graissés et gainés) par injection à
la pompe.
Les ancrages S 6-1 et S 6-1 PLUS peuvent également être utilisés comme ancrage intermédiaire disposés au
droit d’un joint de construction (arrêt et reprise de bétonnage). Le toron, traversant alors l’ancrage intermédiaire,
est continue entre les ancrages d’extrémité. En première phase, le toron est tendu à l’ancrage intermédiaire au
joint de construction. Puis, quand la dalle est totalement réalisée, le toron est finalement tendu à l’extrémité qui
rend l’ancrage intermédiaire (en place) inopérant. Le mors restant de la clavette sur la partie libre du toron est
acceptable. Une déviation angulaire du toron avant ou après l’ancrage intermédiaire doit cependant être évité.
Ancrages passifs types "S 6-1", "S 6-1 PLUS" et "S 6-4"
Il s'agit des organes assurant le blocage des armatures à une extrémité sur laquelle on n'exerce pas d'effort de
traction au moyen du vérin. Ces ancrages existent dans les systèmes sans et avec injection.
N'entrent dans cette catégorie que les ancrages qui demeurent accessibles au moment des mises en tension.
Les ancrages de type S 6-1 ou S 6-1 PLUS, qui ont les clavettes prébloquées et qui sont contrôlables au
moment des mises en tension sont utilisés pour la fonction.
La protection de ces ancrages passifs est identique à celle des ancrages actifs.
Il s'agit des organes incorporés au béton de l’ouvrage. Ne sont considérés comme ancrages noyés que les
ancrages faisant appel à la butée directe sur le béton pour bloquer l’extrémité des armatures.
Dans les systèmes sans et avec injection, les ancrages de type SF 6-1 ou SF 6-1 PLUS qui sont montés sur
les armatures avant leur pose sont utilisés pour la fonction. Leurs clavettes sont bloquées dans les corps
d’ancrage S 6-1 ou S 6-1 PLUS et maintenues au moyen de rondelles et ressorts appuyés sur des bouchons
vissés en extrémité qui les assurent mécaniquement contre tout mouvement de recul. Les ancrages SF 6-1 et
SF 6-1 PLUS reçoivent la même protection que les ancrages actifs.
Il s'agit d'ancrages faisant appel en tout ou en partie à l'adhérence pour assurer la fixité de l'extrémité des
armatures par rapport au béton. Ces ancrages sont strictement ceux du Système VSL Multitoron objet de
l’ Annexe1.
Ces ancrages ne sont utilisés que dans le système avec injection (rigide).
Les ancrages agréés permettant de créer toutes unités de précontrainte intermédiaires sont répertoriés dans le
tableau ci-après :
Ancrages
Par
Système Fonctions Actifs Passifs Noyés
Câbles Adhérence
Appellation
Unité S S PLUS S S PLUS S S PLUS
sans commerciale
injection 1T15.2 / 1T15.7 6-1 / 6S-1
4T15.2 / 4T15.7 6-4 / 6S-4
Appellation
Unité Si Si PLUS Si Si PLUS Si Si PLUS H
avec commerciale
injection 1T15.2 / 1T15.7 6-1 / 6S-1
4T15.2 / 4T15.7 6-4 / 6S-4
La mise en tension des armatures aux ancrages ne s’opère qu’au moyen des vérins VSL de mise en tension. Ils
sont présentés au chapitre 4.
Les unités du Système VSL Dalle sont, exclusivement intérieures au béton, elles peuvent être soit :
- sans injection c’est à dire avec des monotorons graissés et gainés, non adhérents (non liés) à la
structure, soit
- avec injection c’est à dire avec des torons "clairs" disposés dans un conduit avec injection permanente
rigide, adhérents (liés) à la structure.
Il peut s’agir d’unités pouvant être
remplaçables pour autant qu’il n’y ait pas de liaison rigide avec la structure,
prévues strictement étanches,
Si 6-1 PLUS
S 6-1 PLUS
H 6-1 à 6-4
SFi 6-1
SF 6-1
Si 6-1
Si 6-4
S 6-1
S 6-4
Ancrages
Usages
Bien entendu, tous ces usages et toutes ces options supposent les choix et combinaisons adéquates de tous
les éléments constituant les câbles comme indiqué dans cet ATE :
- pour les torons voir le paragraphe 2.1 "Armatures utilisées",
- pour les conduits voir le paragraphe 2.2 et 2.3
- pour les ancrages voir le paragraphe 3.4 "Arrangement des ancrages",
- pour les injections voir le paragraphe 5.1 "Injection".
De ce qui précède, deux zones apparaissent distinctes, la zone libre et la zone d’ancrage. Elles sont présentées
en détail dans les chapitres suivants intitulés "Armatures et conduits" et "Ancrages".
CHAPITRE 2
2 ARMATURES ET CONDUITS
ARMATURES ET CONDUITS
Les torons en acier à haute résistance constituant l’armature sont nommés Y1860S7 – No 1.1366 et sont
définis dans le projet de norme pr EN 10138-3 : "Armatures de précontrainte - Torons". Occasionnellement il
peut s’agir des torons nommés Y1770S7 - No1.1365.
Les principales caractéristiques sont rappelées au paragraphe 1.2.
Pour ce qui est des monotorons (graissés et gainés) utilisés dans le système sans injection, ils sont conformes
à l’annexe C.1 de l’ETAG 013 qui précise les exigences, méthodes de vérification et critères d’acceptation de la
graisse et de la gaine.
Si bien évidemment les monotorons graissés et gainés ne nécessitent aucun conduit, en revanche, les câbles
constitués par la juxtaposition côte à côte de plusieurs monotorons requièrent leur assemblage au moyen de
gabarits régulièrement espacés assurant leurs positions respectives à plat dans le groupe.
Le raccordement de la gaine du monotoron avec le corps d’ancrage est réalisé au moyen d’un manchon à une
entrée pour le S 6-1 et le S 6-1 PLUS ou d’une manchette à 4 entrées pour le S 6-4. Ces raccordements sont
en matière plastique et assurent l’étanchéité avec la gaine.
Le Système VSL Dalle peut utiliser plusieurs types de conduits définis dans ce paragraphe. Le choix du type de
conduit dépend des particularités du projet, de la destination réservée à l’ouvrage et des options retenues pour
les unités de précontrainte.
Bien que le Système VSL Dalle autorise l’emploi de conduits ronds, les applications visées dans les dalles et
plaques font davantage appel aux conduits plats présentés ci-après. Pour les conduits ronds consulter
l’ Annexe 1 du présent ATE.
Suivant les applications, différents types de conduits peuvent être utilisés. D’une façon générale, les conduits
utilisés doivent être mécaniquement résistants, présenter une continuité de forme, assurer une continuité
d’étanchéité sur toute leur longueur, convenir aux exigences d’adhérence du projet et ne causer aucune
agression chimique.
Sans prétendre être exhaustif, les conduits suivants utilisés fréquemment, peuvent être cités comme ayant fait
leurs preuves dans les usages et applications citées :
Les dimensions courantes des conduits sont données sur le dessin "Conduits" du chapitre 6.
Les armatures sont le plus souvent isolées du béton par des gaines rondes ou plates nervurées en feuillard
d’acier. Bien que non couvertes par la norme EN 523, les gaines plates du fait de leurs formes et dimensions,
peuvent être qualifiées de normales (Catégorie 1). Leurs caractéristiques sont voisines de celles des gaines
rondes définies par la norme.
Les raccordements entre couronnes ou tronçons sont réalisés au moyen d’un manchon sur les deux extrémités
à raccorder. L’étanchéité aux joints est réalisée par du ruban adhésif ou par des manchons thermo rétractables.
En cas d’exigences élevées quant à la protection contre la corrosion et la résistance à la fatigue des câbles, il
est recommandé d’utiliser la gaine ronde ou plate nervurée en matière plastique VSL PT-PLUS . Elle assure
une parfaite adhérence entre les armatures et la structure soumise à un environnement particulièrement
agressif ou à de fortes sollicitations de fatigue. Les raccords entre tronçons de gaine sont réalisés au moyen de
manchons particuliers qui assurent l’étanchéité. La gaine VSL PT-PLUS est conforme à l’ ETAG 013.
La gaine nervurée en matière plastique VSL PT-PLUS avec ses raccords appropriés est employée également
dans le cas de câbles strictement étanches et/ou isolés électriquement. Cette application impose la présence
de demi coquilles rigides entre la gaine et ses supports à tous les points hauts du tracé afin d’éviter tout risque
de perforation lors de la mise en tension du câble.
Pour le dimensionnement conformément à l’EN-1992 lorsque les propriétés d’adhérence relative entre les
armatures de béton armé et les armatures de précontrainte ont de l’importance, on peut admettre que les
câbles dans des gaines PT-PLUS en plastique ont une longueur de scellement 50% plus grande que les câbles
dans des gaines nervurées en métal.
La réalisation de la protection permanente par injection suppose la possibilité de pouvoir intervenir tout le long
du tracé du câble afin de parfaire le remplissage et d’évacuer l’air, l’eau … pouvant séjourner dans les conduits.
A cette fin des accessoires pour reprises, évents et purges sont installés sur les conduits. Il s’agit
essentiellement de coquilles ou colliers fixés sur des perçages dans le conduit et raccordés à des gaines avec
bouchons débouchant en surface ou en sousface de dalle.
Accessoire de Accessoire de
Conduit
raccordement au conduit reprise, évent ou purge
Gaine en feuillard d’acier Coquille plastique ligaturée et étanchée Gaine plastique
Gaine VSL PT-PLUS Collier spécifique "clipé" Gaine plastique
La distribution des points de reprises, évents et purges le long du câble est le résultat d’une étude particulière
fonction du tracé.
Les torons, circulant dans leur conduit, doivent à proximité des ancrages S 6-4 s’épanouir légèrement pour
passer dans les trous correspondants du corps d’ancrage. Cet élargissement du conduit de forme "oblongue
variable" est appelé manchette et fait partie de l’ancrage.
Les manchettes liées aux formes et fixées au coffrage sont de dimensions appropriées, suffisamment longues
et aménagées en extrémité pour que le conduit courant s’y raccorde et s’aligne.
L’étanchéité entre le conduit et la manchette est réalisée soit au moyen d’une bande adhésive, d’un manchon
thermo rétractable ou soit d’un manchon prévu comme accessoire de la gaine VSL PT-PLUS .
Le tracé des câbles n’est pas inhérent au Système VSL Dalle, mais dépend du projet et de la solution retenue.
Afin que les armatures ne présentent pas une déviation trop importante par rapport à la normale à la surface
d’appui de l’ancrage, il est recommandé de prévoir un tronçon rectiligne derrière l’ancrage. Dans les deux
systèmes, sans injection et avec injection, qu’il s’agisse de manchon individuel ou de manchette collective,
leur longueur suffit comme longueur droite de raccordement à ménager au voisinage de l’ancrage.
Les cotes sous câbles ou conduits figurent sur les plans de câblage tous les mètres environ si le rayon de
courbure est grand, et cinquante centimètres si le rayon de courbure est petit, pour permettre la mise en place
des câbles (ou conduits) avec la précision demandée.
Les supports des câbles (ou conduits) sont disposés conformément à l’étude qui fixe également l’ordre de pose
des câbles (ou conduits) afin qu’ils soient posés sans "tricotage" dans le cas de dalles avec précontrainte dans
les deux directions.
Les dispositifs de fixation sont suffisamment robustes et rapprochés pour que les câbles (ou conduits) ne
puissent subir des déplacement ou des déformations excédant les tolérances admises.
Les tolérances sur la position des câbles dans les pièces en béton doivent vérifier les prescriptions de la norme
ENV 13670-1.
D’autre part, dans chaque direction, lorsqu’un câble présente ou risque de présenter une déviation au voisinage
d’une paroi conduisant à une poussée au vide, un écart par rapport au plan de câblage dans cette direction
n’est toléré que dans la mesure où sont disposées les armatures passives d’équilibre de la zone. L’attention doit
être portée sur les poussées au vide dues aux singularités de structure comme les trémies par exemple.
Le système VSL Dalle autorise la technique d’installation des câbles selon la méthode dite du "tracé libre" ou
"freie Spanngliedlage" définie ci-après.
- Dans les dalles dont l’épaisseur n’excède pas 450 mm, les câbles peuvent être installés selon la méthode du
"tracé libre".
- Les câbles installés selon la méthode du "tracé libre" ne nécessitent qu’un nombre limité de supports, en
général aux points hauts et bas du tracé, mais respectant les limitations d’espacement des supports suivantes.
- L’espacement maximum des supports des câbles est :
- 1.5 m entre la fixation du câble à la nappe supérieure d’armatures passives et l’ancrage voisin,
- 3.0 m entre la fixation du câble à la nappe inférieure d’armatures passives et l’ancrage voisin ou la
fixation voisine à la nappe supérieure d’armatures passives.
Aux points hauts et bas des tracés des câbles, ceux ci sont fixés respectivement aux nappes supérieures et
inférieures en deux endroits voisins distants de 0.3 à 1.0 m. Les fixations assurent un solide maintien des
câbles sans dommage pour les gaines. Les nappes d’armatures passives sont fixées conformément aux règles
applicables.
L’ancrage étant fixe par rapport à la pièce à précontraindre, son encombrement est limité à son volume propre.
La longueur de l’armature est strictement la longueur de la pièce précontrainte entre ancrages augmentée de la
ou des surlongueurs traversant le ou les vérins de mise en tension.
Les surlongueurs sont définies sur le dessin "Dégagements autour des vérins de mise en tension" du
chapitre 6.
Selon l’importance et la situation du chantier, la place disponible et le calendrier des travaux, une des solutions
suivantes est adoptée :
- Système sans injection :
- câbles façonnés en usine et livrés à pied d’œuvre sur le chantier pour la pose dans le ferraillage
passif.
- câbles façonnés dans un atelier forain sur le chantier, prêts pour la pose dans le ferraillage passif.
Dans le système avec injection, le huilage ou graissage des armatures, au moyen exclusivement de
substances non dangereuses, se fait :
- dans un but de protection temporaire contre la corrosion de la sortie de l’usine jusqu’à la protection
permanente (injection de l’unité),
- dans un but de lubrification : le frottement des armatures huilées ou graissées dans les conduits métalliques
lors des mises en tension est plus faible.
Dans ce même but, d’autres produits réduisant les frottements pour autant qu’ils ne soient pas reconnus
substances dangereuses, qu’ils puissent être évacués et qu’ils soient inertes devant la protection permanente
(et l’éventuelle liaison rigide à la structure) peuvent être utilisés.
Il convient de savoir que
"Outre les clauses spécifiques relatives aux substances dangereuses figurant dans l’Agrément Technique
Européen, il peut exister d’autres exigences, applicables aux produits visés par son domaine d’application (par
exemple, la législation européenne transposée et les dispositions législatives, réglementaires et administratives
nationales). Conformément aux dispositions de la Directive Produits de Construction de l’UE, ces exigences
doivent également être remplies dans tous les cas où elles s’appliquent."
2.7.1 FROTTEMENTS
Le frottement des armatures dans leurs conduits, gênant leur déplacement lors de la mise en tension, entraîne
une perte de tension par frottement tout le long du tracé du câble à partir de l’ancrage actif intéressé.
En considérant la formule des pertes par frottement : f po (x) = f po (0) . e - µ ( + k x ) exprimant la tension
dans un câble à l’abscisse x en fonction de la tension à l’ancrage actif intéressé (situé en x = 0),
où µ est le coefficient de frottement (en courbe) entre les armatures et leur gaine avec la somme des
déviations angulaires du câble sur la distance x et avec k la déviation angulaire parasite (par unité de longueur)
affectant le tracé du câble,
il est recommandé d’adopter les valeurs numériques de µ et k prescrites dans l’ Eurocode 2 (ENV 1992-1-1 et
ENV 1992-1-5) qui peuvent se résumer comme suit :
CHAPITRE 3
ANCRAGES
3 ANCRAGES
Les ancrages du Système VSL Dalle font appel à des éléments standards qui peuvent se classer comme suit :
Pour ces ancrages, la tête et la plaque d’ancrage se combinent pour former une seule pièce appelée corps
d’ancrage.
Les clavettes utilisées par le Sytème VSL Dalle et le Système VSL Multitoron sont communes (voir Annexe 1).
Les ancrages sont constitués de :
- Ancrage S 6-1
Le corps d’ancrage est moulé et coulé en fonte à graphite sphéroïdal selon la norme EN 1563 dans laquelle est
réalisé le trou tronconique qui est l’objet d’un contrôle exhaustif.
Le manchon en matière plastique est vissé sur le corps d’ancrage.
Dans le cas sans injection, le bouchon d’extrémité est en matière plastique ou métallique.
Dans le cas avec injection, un capot provisoire ou permanent assure l’étanchéité de l’enveloppe en extrémité
de l’ancrage pour permettre l’injection.
- Ancrage S 6-4
Le corps d’ancrage est moulé et coulé en fonte à graphite sphéroïdal selon la norme EN 1563 dans laquelle
sont réalisés les 4 trous tronconiques contrôlés unitairement.
L’ancrage est singulier par le fait que la manchette en matière plastique, insérée dans le béton, reçoit dans une
forme appropriée le corps d’ancrage simplement appuyé.
Dans le cas sans injection, un capot permanent rempli de graisse obture l’extrémité de l’ancrage.
Dans le cas avec injection, un capot provisoire ou permanent assure l’étanchéité de l’enveloppe en extrémité
de l’ancrage pour permettre l’injection.
Sachant que la mise en place des torons n’intervient qu’avant bétonnage, la livraison des ancrages sur le
chantier s’articule en : (seul le cas de la précontrainte intérieure dans de nouvelles structures est mis en
évidence ci-après)
1. Livraison des ancrages S 6-1, S 6-1 PLUS ou des manchettes S 6-4, des conduits, des accessoires
pour mise en place dans le ferraillage passif et des torons pour enfilage. Les pièces d’ancrage sont
fixées au coffrage. Les corps d’ancrage sont livrés identifiés, emballés et protégés.
Après bétonnage et cure du béton,
2. Livraison des clavettes (éventuellement des corps d’ancrage S 6-4), mise en tension, coupe des
surlongueurs et injection pour protection permanente des câbles et ancrages. Ces composants
d’ancrage sont livrés identifiés, emballés et protégés.
La fabrication des ancrages du Procédé de précontrainte et tout particulièrement ceux du Système VSL Dalle
est conduite conformément aux spécifications, aux procédures de production et de contrôle définies dans le
présent ATE et documents associés.
Les procédures de contrôle du Fabricant des composants d’ancrage comme celles de l’Entreprise Spécialisée
de Précontrainte permettent d’assurer la traçabilité des produits jusqu’à leur distribution sur chantier. Il est
rappelé que les bases de l’évaluation de ces procédures et la surveillance de leur application sont définies dans
le Chapitre 8 et son Annexe E de l’ETAG 013.
Il est rappelé qu’avant installation, la conformité de tous les composants livrés par identification et inspection
visuelle de leur état doit être assurée par le Chargé de Mise en Précontrainte.
La mise en œuvre des unités VSL doit être confiée à un personnel compétent. Il doit être fait appel à
l’encadrement technique de l’Entreprise Spécialisée de Précontrainte ou à un Chargé de Mise en Précontrainte
agréé par elle.
3.3.1 ANCRAGES ACTIFS TYPES "S 6-1", "S 6-1 PLUS" ET "S 6-4"
Les corps d’ancrage S 6-1 et S 6-1 PLUS et les manchettes S 6-4 sont fixés au coffrage et raccordés aux
monotorons ou aux conduits alignés lors de leur pose, en général pendant la réalisation du ferraillage passif,
puis donc incorporés à l’ouvrage ou élément d’ouvrage lors du bétonnage.
Selon le système, sans ou avec injection, les manchons ou les manchettes sont appropriées.
Pour les détails de connexion entre les ancrages et les gaines se référer au paragraphe 2.2 : "Sujétions du
système sans injection" et 2.3 : "Conduits du système avec injection".
Les corps d’ancrage S 6-4, venant prendre appui sur une forme de la manchette contre un béton déjà réalisé, et
les clavettes sont placés immédiatement avant la mise en tension ce qui leur évite toute salissure.
Pour les pertes de force dans les ancrages lors de la mise en tension, voir le paragraphe 4.2.1 : Mesure des
efforts.
3.3.2 ANCRAGES PASSIFS TYPES "S 6-1", "S 6-1 PLUS" ET "S 6-4"
La mise en place de ces ancrages s’effectue comme indiqué dans le paragraphe 3.3.1. Le corps d’ancrage une
fois posé, avant la mise en tension à l’autre extrémité, les clavettes sont pré-bloquées au moyen d’un chasse
clavettes. L’ancrage reste accessible pendant la mise en tension afin d’être observé.
Dans les systèmes sans et avec injection, les ancrages SF6-1, SF 6-1 PLUS sont montés sur les torons, puis
les clavettes sont pré-bloquées et assurées et enfin les conduits sont raccordés aux manchons. Les ancrages
ainsi assemblés sont ensuite positionnés et insérés dans le ferraillage passif.
Ces ancrages réservés au système avec injection sont strictement identiques à ceux du système multitoron de
l’Annexe 1.
En considérant les usages définis dans le paragraphe 1.4.1, les ancrages sont constitués comme défini dans le
tableau ci-dessous :
Utilisation
plastique, avec
câble intérieur,
câble intérieur,
câble intérieur,
électriquement
Composant
câble étanche
avec injection
sans injection
remplaçable
câble isolé
métallique,
Ancrage
injection
conduit
conduit
câble
S & Si 6-1 Corps S S S S S
S & Si 6-1 PLUS Corps S PLUS S PLUS S PLUS S PLUS S PLUS
SF & SFi 6-1 Corps S S S S
SF & SFi 6-1 PLUS Corps S PLUS S PLUS S PLUS S PLUS S PLUS
S & Si 6-4 Corps S S S S S S (1)
Trompette Si Si S S S Si S Si
Capot S S S S S SP (2)
Pour la mise en place et la mise en œuvre des ancrages, certaines dispositions constructives doivent être
vérifiées.
Pour permettre une mise en place aisée des vérins et faciliter les opérations de mise en tension, un espace
libre doit être réservé derrière l’ancrage.
Ces dimensions sont données sur le dessin "Dégagements autour des vérins de mise en tension" du chapitre 6.
L’introduction des forces de précontrainte dans les structures se présente, dans les zones d’ancrage, sous la
forme de forces concentrées appliquées sur les corps d’ancrage. Les valeurs élevées des contraintes
rencontrées sous les ancrages imposent certaines dispositions constructives :
- Les ancrages doivent être disposés à une distance suffisante de la paroi la plus proche et respecter un
entraxe entre eux précisés ci-après.
- Le béton, au voisinage des ancrages, doit être particulièrement homogène et présenter au moment de la mise
en tension une résistance suffisante.
- Une zone de diffusion doit être étudiée et aménagée en avant des ancrages dans la structure réduisant les
forces concentrées en régime de contraintes réparties sur la section de la pièce, conformément aux règles de
calculs.
Comme énoncé ci avant, et en considérant une force de précontrainte maximale P(t, x) au moment de la mise en
tension (t = 0) à l’ancrage (x = 0) appelée donc P(0,0) Pmax, pour P(0,0) max = Pmax sont définis :
b’0
b0
bo et b’o sont les distances entre l’axe de l’ancrage et les bords du bloc d’essai. Ces valeurs sont données dans
les tableaux ci-après.
L’armature de la zone locale d’ancrage requise pour prévenir la rupture et les éclatements de la zone d’ancrage
est définie dans un prisme rectangulaire du béton dit premier prisme de régularisation situé immédiatement
derrière l’ancrage. La section du prisme associé à chaque ancrage est un rectangle dit d’impact.
Le rectangle d’impact a le même centre et les mêmes axes de symétrie que la plaque d’ancrage (2 axes de
symétrie).
Le rectangle d’impact de dimensions X x X’ a la même surface que le bloc d’essai soit A = 4 x bo b’o et le même
aspect géométrique.
Xmin,rect = 0.85 x 2 b0 ; X’ min,rect = 0.85 x 2 b’0
Xmin et X’min prenant en compte les dimensions de l’armature de frettage sont donnés dans les tableaux ci-
après, et
(1)
X Xmin ou X’ X’min
(2)
et X x X’ = A = 4 x b0 b’0
Il est à noter que l’application de Xmin peut impliquer une adaptation de l’armature de la zone locale d’ancrage
qui respecte les Eurocodes et les règles nationales applicables, voir le paragraphe 3.6.
Règles de distance du centre de l’ancrage au bord :
Les rectangles d’impact associés aux ancrages disposés dans une même section ne doivent pas se
chevaucher.
En plus, ils doivent s’inscrirent dans le béton. Tenant compte de la croûte de béton prescrite, les distances aux
bords dans les deux directions sont :
X X'
+ croûte 10 mm et + croûte 10 mm
2 2
Note : 10 mm est la croûte de béton retenue dans les blocs d’essai
(1) (2)
Pour la distance entre ancrages, se référer aux équations et
2 2 2
Pour f cm(t) 16/20 N/mm 16/20 N/mm 16/20 N/mm
Ancrages S 6-1 S 6-1 PLUS S 6-4
u | u’ mm (3) 105 75 122 94 280 115
2b0 | 2b’0 mm (4) 180 120 180 140 400 220
Xmin | X’min mm 155 100 155 120 340 185
Lors de la mise en tension des câbles, le béton derrière les ancrages doit avoir atteint une résistance suffisante
ce qui conduit à dire qu’il n’est pas procédé à des mises en tension à 100% de P(o,o) max = Pmax si fcm(t) < 16/20
2
N/mm , quelle que soit la disposition de l’ancrage dans la pièce en béton.
Il est possible toutefois de tendre partiellement l’armature.
Par exemple, dans le cas d’une mise en tension à 50 % de la valeur maxi à l’origine, les résistances
caractéristiques fcm(t) peuvent être ramenées aux environs des 2/3 des valeurs indiquées ci avant pour la mise
en tension totale.
Il est rappelé que pour les ancrages faisant appel à l’adhérence seule, c'est-à-dire pour les ancrages de type H,
2
la résistance du béton dans la zone, lors de la mise en tension, devra vérifier : fcm(t) 28/35 N/mm .
Une armature de la zone locale d’ancrage est requise dû à l’application de la force de précontrainte concentrée.
Dans tous les cas, la zone générale d’ancrage doit comporter une armature d’équilibre général dimensionnée
selon les règles usuelles de calcul (voir les exemples dans les dessins "Armatures complémentaires d’about et
frettes" du chapitre 6).
Comme prévu dans cet ATE, les armatures des zones locales d’ancrage spécifiées dans cet ATE confirmées
par les essais de transfer de charge, peuvent être modifiées pour un projet particulier si elles vérifient les règles
nationales, bénéficient de l’approbation des autorités locales et du Détenteur de l’ATE garantissant des
performances équivalentes.
CHAPITRE 4
4 MISE
MISE ENENTENSION
TENSION
Le matériel VSL pour la mise en tension, se compose essentiellement de vérins de mise en tension, de
centrales hydrauliques communément appelées pompes et des instruments ou systèmes de mesure associés.
Les torons sont tendus individuellement au moyen de vérins VSL de mise en tension. Ces vérins existent selon
deux types :
- un vérin double effet avec piston à trou central,
- deux vérins double effet, avec pistons pleins, disposés de part et d’autre du toron. Il permet la mise en tension
des ancrages intermédiaires.
Ils permettent de tendre le toron en une ou plusieurs étapes et le cas échéant de le détendre. Leurs principales
caractéristiques sont définies ci après.
Le dessin du chapitre 6 précise les dégagements à aménager autour des ancrages et abouts des pièces
précontraintes pour permettre une mise en œuvre aisée.
Les centrales VSL sont des ensembles de composants hydrauliques comprenant : pompes, distributeurs,
ajutages, valves de sécurité… Les pompes sont généralement mues par des moteurs électriques.
Les centrales sont dimensionnées pour des vitesses normales de mise en tension et comportent des sécurités
tarées suivant les applications.
Les instruments ou systèmes de mesure VSL en force et allongement permettent avec précision de contrôler
l’opération de mise en tension et de rapporter les résultats obtenus.
Avant de procéder à la mise en tension des câbles, un certain nombre de conditions doivent être réunies et tout
particulièrement :
- les consignes de sécurité doivent être connues,
- les objectifs de force avec les valeurs correspondantes d’allongement ainsi que les tolérances doivent être
connus du chargé de la mise en précontrainte qui aura appliqué à ces valeurs les éventuels ajustements
nécessaires pour tenir compte des paramètres propres au matériel,
- l’ordre de mise en tension des câbles de précontrainte doit être défini. L’ordre de mise en tension des torons
dans les câbles avec des ancrages S 6-4, doit être connu.
- le matériel de mise en tension (y compris les instruments de mesure) doit être conforme aux indications du
présent ATE,
- la résistance exigée du béton de la structure et de la zone d’ancrage pour la mise en tension doit être vérifiée,
- les états de chargement et d’appui de la structure associés à la phase de mise en tension doivent être vérifiés,
- les surlongueurs des torons pour la mise en tension doivent être propres.
Il n’est pas inutile de rappeler qu’au cours de la mise en tension, il est strictement interdit de se tenir derrière le
vérin ou dans son voisinage immédiat. Les mêmes précautions doivent être prises derrières les ancrages
extérieurs fixes accessibles.
Bien que le système VSL ne nécessite aucun dispositif accessoire de blocage, avec certains vérins les
clavettes peuvent être poussées afin de réduire le recul d’ancrage et son influence sur la force (fonction de
l’abscisse) dans les torons.
La mesure de la force dans le câble transformée en mesure de la pression dans le vérin est généralement
l’objectif assigné.
La pression régnant dans la chambre du vérin est indiquée au manomètre installé sur la pompe avec contrôle
éventuel sur le vérin. Les manomètres utilisés (classe 1), réétalonnés régulièrement à la balance ont une
précision garantie de 1% de leur pression maximale. Celle-ci étant en général de 490 bars, ils assurent donc
une précision de 5 bar sur toute l’échelle du manomètre.
Pour obtenir l’effort efficient sur la structure, l’effort résultant de l’indication du manomètre est à corriger des
pertes à l’intérieur du vérin et de celles dues au frottement des torons dans l’ancrage.
Les pertes dans les vérins sont des données intrinsèques des matériels. Bien qu’elles comportent un terme
indépendant de la pression et un terme sensiblement proportionnel à celle-ci, sous la pression maximale
atteinte à la fin de la mise en tension, les pertes à l’intérieur des vérins s’expriment seulement
proportionnellement et ont pour valeurs :
- vérin DKP 6 : 3.5 %
- vérin ZPE 23 FJ : 1.5 %
Les pertes dans les ancrages, nommées ka,sont dues au frottement des torons déviés sur les parois des pièces
constitutives, suivant les ancrages elles ont pour valeurs :
- ancrage S 6-1 : 0à1%
- ancrage S 6-4 : 0 à 1 % pour les deux torons centraux, 2 % pour les deux torons de rive.
La mesure de l’allongement du câble est généralement une mesure de contrôle renseignant sur son
comportement.
Pour la mesure des allongements, un index est fixé sur les armatures. Lors de la mise en tension, les
allongements sont déduits des mesures du déplacement de l’index. Comme le début des déplacements
combine la mise en place des armatures dans leur conduit et leur allongement proprement dit, l’allongement
lors des premiers déplacements est obtenu de l’extrapolation des allongements purs ultérieurs.
Dans les conduits cylindriques ou plats pour un toron seul, cet effet peut être généralement négligé.
Les différentes relations pression allongement notées au cours des mises en tension des câbles sont
consignées dans les fiches de mise en tension qui sont disponibles.
Le paragraphe 2.7.2 fait état des bases d’évaluation des allongements au cours de la mise en tension.
5 CHAPITRE
INJECTION 5
ET CACHETAGE
INJECTION ET CACHETAGE
5.1 INJECTION
Le monotoron (graissé et gainé), protégé d’origine par la graisse ne nécessite évidemment aucune autre
disposition.
Les corps d’ancrage S 6-1, S 6-1 PLUS et S 6-4, après mise en tension et recépage des torons sont remplis de
graisse (identique ou compatible avec celle du monotoron conforme à l’ETAG 013) par injection au moyen
d’une pompe. Après remplissage, un capot vient obturer l’extrémité des torons et les logements des clavettes.
- Généralités :
Les natures et compositions des produits d’injection pour la protection permanente des armatures et ancrages
et pour leur liaison à la structure ne sont pas inhérentes au procédé de précontrainte, mais dépendent du projet
et de la destination dévolue à l’ouvrage.
Il ne peut s’agir que de produits ne présentant pas de menace pour l’hygiène, la santé et l’environnement.
Outre les clauses spécifiques relatives aux substances dangereuses figurant dans l’Agrément Technique
Européen, il peut exister d’autres exigences, applicables aux produits visés par son domaine d’application (par
exemple, la législation européenne transposée et les dispositions législatives, réglementaires et administratives
nationales). Conformément aux dispositions de la Directive Produits de Construction de l’UE, ces exigences
doivent également être remplies dans tous les cas où elles s’appliquent.
Les produits utilisés pour la protection permanente des armatures de précontrainte et ancrages mis en œuvre
par injection peuvent être définis comme suit :
Les coulis d'injection à base de ciment hydraulique sont les plus couramment employés. Il peut s’agir de
coulis courants définis par la norme EN 447 ou de coulis spéciaux faisant appel à des adjuvants améliorant les
performances. Dans certaines régions de l’UE, des conditions climatiques défavorables imposent l’emploi de
coulis spéciaux conformes à l’ETAG 013.
Les produits d’injection bénéficiant d’un Agrément Technique Européen peuvent être également
employés dans le respect des usages prescrits.
La terminaison de l’enveloppe des armatures aux droits des ancrages est réalisée le temps de l’injection au
moyen de capots mécaniques étanches provisoires ou de façon définitive au moyen de capots permanents.
- Matériel d’injection :
Le matériel d’injection est adapté aux produits à injecter.
Pour les coulis d’injection à base de ciment, le matériel d’injection VSL se compose essentiellement de
malaxeurs et de pompes intégrés dans un seul appareil permettant la préparation du coulis et l’exécution de
l’injection. Ils permettent de doser avec précision les composants du coulis et d’obtenir un mélange parfaitement
homogène. La pompe dont ils sont équipés est conçue pour une injection continue à une vitesse de progression
du coulis adaptée.
- Procédures d’injection :
Avant de procéder à l’injection de protection permanente des câbles, un certain nombre de conditions doivent
être réunies et tout particulièrement :
- le produit d’injection doit être conforme aux termes du présent ATE et de l’ETAG 013.
- le matériel d’injection doit être conforme aux indications du présent ATE,
- l’étanchéité des enveloppes des armatures et ancrages (conduits, raccords, piquages et capots) doit être
vérifiée,
- les conditions climatiques et la température de la structure doivent satisfaire les conditions d’emploi du produit
d’injection.
Les principaux contrôles en cours d’injection consistent en la vérification du bon remplissage du conduit au
moyen des piquages purges et évents disposés tout le long du tracé et en la vérification que le produit évacué
aux évents ou purges de sortie possède les mêmes propriétés qu’à l’entrée.
Les procédures d’injection et de contrôle sont conformes à l’EN 446.
En première approche, les quantités de produit d’injection par longueur unitaire de câble s’obtiendront par :
[(section intérieure du conduit – section de l’armature) × (Longueur unitaire)] × (1 + ) où est tel que :
0.05 0.10 pour tenir compte des pertes sur chantier, de la forme du conduit et d'éventuelles nervures.
Les diverses phases et paramètres de l’injection des câbles sont consignés dans les fiches d’injection qui sont
disponibles.
5.2 CACHETAGE
La continuité de la protection contre toutes les agressions doit être assurée tout le long du câble y compris les
ancrages.
Les dispositions de protection de cette zone singulière située en extrémité de dalle et souvent protégée des
agressions extérieures se borne souvent dans ce cas le plus fréquent au bétonnage des niches. Dans les cas
d’abouts agressés par les intempéries par exemple il peut être nécessaire de disposer des protections
complémentaires (capot permanent ou film étanche).
CHAPITRE 6
DESSINS DE PRINCIPE
(dimensions en mm)
Titre Page
ANCRAGES
Ancrages type S 6-1 et Si 6-1
Principes des systèmes "sans injection" et "avec injection" 23
Dimensions 24
CONDUITS 32
Note: l’ancrage S 6-1 peut être utilisé comme ancrage intermédiaire, fixe ou comme ancrage
noyé, nommé SF 6-1
Note: le même corps d’ancrage est utilisé pour le SFi 6-1 PLUS
Note: l’ancrage S 6-1 PLUS peut être utilisé comme ancrage intermédiaire, fixe ou comme
ancrage noyé, nommé SF 6-1 PLUS
ANCRAGE S 6-1
2
Reinforcement steel fyk ≥500 N/mm
ANCRAGE S 6-4
DEGAGEMENTS NECESSAIRES
Vérin DKP-6
Vérin ZPE-23FJ
CONDUITS
Gaine
nervurée en Gaine Gaine ∅ ext. gaine
∅ Toron
feuillard VSL PT-PLUS® VSL PT-PLUS® Min / Max
d’acier
a int. 72 72 ∅a int. 23 0.6’’ 18 / 20
a ext. - 76 ∅a ext. 25
A 75 86 ∅A 31
b int. 18 21
b ext. - 25
B 21 35