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Chapitre 3 LES RESSOURCES D’UN CHANTIER NAVAL

3.1 Les ressources en produits bruts


Afin de créer un chantier de construction ou de réparation navale, il est indispensable de
réaliser que rien n’est possible si les matières nécessaires aux travaux ne sont pas
disponibles sur place, soit qu’elles y sont fabriquées, soit qu’elles sont amenées de régions
voisines, soit qu’elles sont importées.
Les matières et produits dont il est absolument indispensable de pouvoir disposer de manière
régulière. Ce sont essentiellement :
– les tôles marines et les profilés en acier, né́cessaires à la r´éalisation et à la
réparation des coques et superstructures et les barres nécessaires aux travaux de mécanique,
– les moyens d’assemblage : électrodes pour soudure à̀ l’arc, baguettes pour soudure
au chalumeau, rivets, boulons, visserie, clouterie ,
– les peintures et vernis,
– les bois,
– les verres à vitre, trempés ou feuilletés,
– les fils et câbles électriques.
Dans le cas des chantiers de réparation :
– les organes de roulement et de transmission : roulement à̀ billes, rouleaux et aiguilles,
paliers, ébauches en bronze, etc.,
– les métaux nécessaires aux réparations mécaniques : barres en acier et en laiton,
– les pièces de rechange pour les principaux appareillages du bord tant mécaniques
qu’électriques.

Aucune contrainte administrative, fiscale, bancaire ou légale, ne doit perturber le pro-


cessus d’approvisionnement de ces composants.

3.2 Les équipements en outillage


Généralement ces équipements sont nécessaires dès la création du chantier naval ; lorsque
la décision de réaliser le chantier est prise, elle comprend la prise en charge de ces
équipements. Par contre, après plusieurs années d’existence du chantier, la modernisation ou
l’accroissement de ces équipements peut présenter des difficultés.
L’ampleur ou la nature des outillages dépend de la taille des navires et du chantier, ainsi
que de la nature des navires à̀ construire ou à̀ réparer.
L’outillage nécessaire à un chantier naval est vaste et diversifié. La liste n’est pas limitative et
on peut citer par exemple:
– les appareils de mesure et de traçage, pour tous les corps de métiers,
– les outillages de coupe (forage, poinçonnage, tournage, alésage, fraisage, meulage,
etc.) pour les métaux, le bois, les matières plastiques,
– les outillages de montage (clés, pinces, vérins, etc.),
– les outillages d’assemblage (postes à̀ souder à̀ l’arc, chalumeaux, marteaux à river,
clés de tous genres, lampes à̀ souder, etc.),
– les outillages de décapage (sableuses, grenailleuses, décapage au chalumeau, etc.),
– les outillages de peinturage,
– les outillages de tuyauteurs, électriciens, calorifugeurs, menuisiers, etc.,
– les outillages spécifiques à certains travaux (tarage des injecteurs de moteur diesel,
démontage de turbo-soufflantes, arrache-roulements, séchage et imprégnation de
machines électriques).

3.3 Les ressources souhaitables en main d’œuvre


La condition essentielle est la qualification suffisamment élevé de la main d’œuvre dans le
cas de chantiers appelés à̀ travailler en libre concurrence ; la productivité élevée requise
conduit généralement à devoir utiliser une faible quantité de personnel peu qualifié et une
forte proportion de personnel spécialisé ou très qualifié. Cela est principalement dû au fait
qu’actuellement les tâches les plus lourdes et plus répétitives sont effectuées par des
machines. Le pilotage de ces machines requiert un personnel spécialisé et les tâches
manuelles restantes sont effectuées par du personnel qualifié (exemple soudeurs brevetés).
D’un chantier à l’autre et selon le type de travail à réalisé, o n rencontre les qualifications
suivantes :
 Très qualifiés :
– les dessinateurs et traceurs,
– les techniciens en soudage,
– les aléseurs,
– les mécaniciens-metteurs au point,
– les électroniciens,
– les chaudronniers à̀ chaud.
 Qualifiés :
– les chaudronniers-cintreurs,
– les soudeurs à̀ l’arc « toutes positions »
– les tuyauteurs,
– les électriciens d’entretien,
– les menuisiers,
– les tourneurs et les ajusteurs,
– les mécaniciens, les frigoristes,
– les monteurs en chaudronnerie.
 Spécialisés :
– les riveurs,
– les soudeurs à̀ l’arc « plancher »,
– les pontoniers et grutiers,
– les électriciens de montage,
– les calorifugeurs,
– les charpentiers,
– les peintres, chapistes, carreleurs, poseurs de tapis,
– les opérateurs des bancs d’oxycoupage, des bancs de forage,
– les tôliers,
– les forgerons.
 Ordinaires :
– les manoeuvres,
– les opérateurs de sableuses, de grenailleuses,
– les aides-monteurs en chaudronnerie.
Les chantiers qui fabiquent par leurs propres moyens les grands équipements méca- niques,
il faut y ajouter les nombreux métiers spécialisés correspondants. Il faut entrevoir que
même si un chantier est implanté dans une région où l’approvisionnement en outillage ne
pose aucun problème particulier, il faut encore qu’il existe dans le chantier du personnel
capable de choisir et commander l’outillage adéquat.

Quelques exemples de chantiers navals

Chantier naval de Flensburg en Allemagne

Chantier naval de Saint-Nazaire en France

Chantier naval de Beez en Belgique


Chantier naval d’Helzinki en Finlande

Chantier naval SESTAO – VIZCAYA en Espagne

Chantier naval Saint-Nazaire (France)


Disposition en T - Mitsubishi - site de Koyagi - Japon

Disposition en U - Sanoyas - site de Mizushima - Japon

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