Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
La notion de fonds de commerce n’est pas reconnue par toutes les législations. En
effet, elle est parfois inconnue au Pays-Bas ou parfois assimilée à la notion de
l’entreprise tel est le cas de l’Allemagne.
Certains ont définis le fonds de commerce comme le droit à la clientèle autrement dit
le fonds de commerce est égal à la clientèle. Mais ceci n’est pas totalement acceptable
car suivant cette conception, on va éliminer la clientèle des éléments du fonds en plus
la clientèle ne constitue malgré son importance qu’un élément parmi d’autres. La
définition présentée par une partie de la doctrine est la suivante : « le fonds de
commerce est l’ensemble des biens meubles corporels et incorporels qu’un
commerçant affecte à une exploitation commerciale, ensemble comprenant
obligatoirement la clientèle ».
*L’exclusion des immeubles : L’article 189 du Code de Commerce prévoit que « font
partie du fonds de commerce les biens mobiliers affectés à l’exercice d’une activité
commerciale… ». Cela veut dire que les immeubles ne font pas partie des éléments du
fonds de commerce. Si le propriétaire du fonds de commerce est en même temps
propriétaire de l’immeuble du lieu de l’exploitation, cet immeuble ne fait pas partie du
fonds de commerce. L’exclusion concerne les immeubles par nature et par destination.
1
*L’exclusion des dettes et des créances : Les des dettes et créances ainsi que les
immeubles font partie du patrimoine du commerçant et ne sont pas des éléments du
fonds de commerce.
2/Les marchandises : Elles sont destinées à la vente soit en état brut ou après
transformation. Lorsque les marchandises servent d’instrument de fabrication, elles
constituent un outillage. Les marchandises ne peuvent être nanties contrairement au
matériel et à l’outillage, la raison découle du caractère variable du stock qui l’empêche
de constituer une assiette fiable de sûreté. C’est à travers la vente que le commerçant
paie ses dettes.
Selon certains auteurs, la clientèle n’est pas un élément du fonds ; c’est l’essence
même du fonds de commerce. La clientèle n’est pas un élément du patrimoine du
commerçant : le commerçant n’a aucun pouvoir sur la clientèle suivant le principe « la
2
clientèle appartient à celui qui sait la prendre ». En conséquence, la clientèle représente
seulement une valeur patrimoniale. Le commerçant peut défendre son droit à la
clientèle contre les concurrents qui procèdent à des pratiques déloyales et
anticoncurrentielles afin de la fidéliser et de la préserver. La clientèle est un élément
indispensable du fonds sans laquelle le fonds n’existe pas.
La clientèle doit être réelle et certaine ; ceci est obligatoire afin que le commerçant
puisse bénéficier de la propriété commerciale. En effet, la jurisprudence a affirmé que
le commerçant doit avoir sa propre clientèle et que celle-ci doit être autonome pour
bénéficier du fonds de commerce. Par exemple, les commerçants de buffet de gare se
sont vus refusés le renouvellement du bail commercial vu l’absence de clientèle
personnelle et donc d’un fonds de commerce. Aussi, un commerçant exerçant une
activité à l’intérieur d’un supermarché s’est vu refusé le bénéfice de la propriété
commerciale car il devait se conformer à la discipline générale de l’établissement et
qu’il n’a pas d’autre clientèle à part celle du supermarché.
-assurer une stabilité juridique et matérielle qui lui permet de retenir, attirer et de
fidéliser la clientèle,
-il constitue souvent l’élément privilégié qui sert de support à la clientèle. Le pouvoir
attractif de l’emplacement fait du droit au bail un élément primordial du fond du
commerce.
Le bail commercial est régit par la loi du 25/5/1977 relative aux baux commerciaux et
aux relations entre bailleurs et locataires. La durée du bail est fixée librement par les
parties alors que le droit français fixe impérativement neuf années comme durée
minimale. Pour bénéficier du droit de renouvèlement du bail, le locataire doit prouver
l’existence d’un titre locatif (contrat de location), le bail lui-même doit entrer dans le
champ d’application de la loi du 25/5/1977 (location commerciale) et une durée
d’exploitation dans le local loué d’une durée minimale de deux années consécutives.
3
Le caractère d’ordre public de cette loi implique les conséquences suivantes :
*La nullité de la clause qui porte atteinte au droit de renouvèlement. Ce n’est pas tout
le contrat de bail qui est nul; seule la clause concernée est nulle mais le contrat
demeure valable.
La durée de protection est de 20 ans sous des conditions de fond et de forme tel que le
dépôt du brevet à l’INNORPI (l’Institue National de Normalisation et de Propriété
Industrielle). Le brevet confère à son titulaire le monopole d’exploitation de
l’invention protégée, c’est à dire que l’inventeur peut empêcher les tiers d’utiliser ou
de contrefaire l’invention à moins qu’il ne donne son consentement par écrit.
4
Paragraphe3 : L’enseigne
L’enseigne n’est pas nécessairement identique au nom commercial : c’est un nom
visible qui sert à indiquer l’exercice d’une activité commerciale dans tout ou une partie
de l’immeuble sur lequel elle est apposée. Elle identifie le local et non l’entreprise.