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Quelle est la différence entre les deux textes de 1981 et 2003?
Le décret de 2003 est essentiellement appliqué sur des faits de destructions liées à
l’utilité publique; tandis que l’arrêté de 1981 s’exprime même pour les simples
destructions faites par les individus et acteurs autres que l’Etat. Cela est signifié dans
l’article 3 de l’arrêté de 1981 qui dispose que les tarifs d’indemnisations ne sont pas
applicables seulement en cas de destruction pour cause d’utilité publique, mais aussi
pour toute autre cause de destruction.
Par ailleurs, en dehors des tarifs indiqués, l’évaluateur de la commission d’expertise a le
pouvoir d’apprécier sur le terrain la réalité des dommages et de fixer un montant
correspondant au préjudice réel causé au propriétaire. En fait, les indemnisations sont
accordées par l’Etat et par les tiers.
Qu’est-ce qui justifie autant de plaintes des populations sur les indemnisations ?
Voyez-vous, pour épuiser toutes les voies de recours ci-dessus énumérées, cela prend
du temps. Lorsque nous faisons les évaluations, à la fin le rapport est soumis au préfet.
Les sous-commissions mettent leurs travaux en commun pour le rapport final, et ce
dernier est alors envoyé au ministre des domaines, du cadastre et des affaires foncières
(Mindcaf) pour une analyse.
L’étape suivante c’est la primature pour s’achever à la présidence de la république pour
autorisation. Lorsque le décret d’indemnisation est rendu public, il faudra encore attendre
les disponibilités financières. Maintenant, quand on paie, on laisse encore la latitude aux
victimes d’introduire des requêtes.
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Il peut aussi arriver que des erreurs se glissent dans la confection du rapport final, on
devra revenir corriger. C’est bien ce qui peut entraîner des plaintes et parfois des retards
dans le bouclage du processus.
Quelle est la procédure d’indemnisation des destructions faites pour cause d’utilité
publique ?
Il est nécessaire de comprendre que l’indemnisation sur un terrain déclaré d’utilité
publique concerne les terrains titrés et ceux non titrés. Si vous avez un hectare de
cultures, et vous avez un titre foncier, une bananeraie d’un hectare avec une densité de
1111 pieds d’écartements de 3×3 mètres. Dans ce cas, il y’a non seulement le terrain à
indemniser mais il y’ aussi des cultures.
Pour ce cas, interviennent deux sous-commissions. Le cadastre pour le titre foncier et le
l’agriculture pour les cultures.
Au niveau de la sous-commission agriculture, nous regardons le plant, sa valeur, son âge
et on fixe les montants.
Pour celui qui ne dispose pas de titre foncier, seule la sous-commission agriculture
intervient pour faire la même évaluation.
La différence apparaitra dans les enveloppes d’indemnisation simplement pour celui qui a
un titre foncier, il aura l’indemnisation du terrain puis celle des cultures, alors que l’autre
n’aura que celle des cultures tout simplement.
Que faire quand c’est le voisin qui empiète sur le terrain ou détruit les cultures d’à
côté ?
Dans ce cas, il y’a deux voies également. Soit on saisit l’autorité administrative le sous-
préfet ;
Soit on saisit la justice. Ici, c’est l’auteur des dégâts qui doit payer. Le délégué de
l’agriculture fait son expertise en s’appuyant sur la loi n°58. Mais, l’évaluateur à la latitude
de fixer un tarif par rapport au préjudice causé.
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