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N° 032 du 4e trimestre 2019 Une publication trimestrielle de l’Ordre National des Ingénieurs de Génie Civil
Directeur de publication
Kizito NGOA
Rédaction
André Bosco CHEUOUA
Julienne MANGA
Alfred M. FORGWEI
TCHOUPLAOU
Réalisation
DIGIWORKS
Une partie de la délégation des Ingénieurs Camerounais à BATIMAT 2019
Infos
Actualités ..............................................................................................................
● Un Grand Dialogue National a été organisé par le Gouvernement du 30 septembre au 04 octobre 2019 à Yaoundé. Il visait principalement à trouver des solutions pour ramener
la paix dans les régions anglophones et de l’Extrême-Nord et renforcer la cohésion sociale du Cameroun.
Parmi les commissions mises sur pied, figurait celle de la reconstruction et du développement des zones touchées par la crise, et ses recommandations ont été les suivantes :
- La reprise des projets qui ont été suspendus au cours des trois dernières années tels que les routes Babadjou-Bamenda ; Loum-Tombel-Kumba et Mundemba-Akwa ;
- La réhabilitation des installations et des infrastructures détruites ou rendues obsolètes du fait de leur inutilisation en raison de la crise en particulier dans les secteurs de
l’éducation, de la santé, des transports, de l’eau et des communications ;
- La reconstruction des infrastructures économiques prioritaires pour soutenir ou relancer les systèmes et entreprises de production (CDC, PAMOL, UNDVA, SEMRY, SODECO-
TON).
● Dans la suite de la version 2008, le FEICOM a renouvelé sa Certification ISO 9001 (version 2015) qui est une norme qui établit les exigences relatives à un système de mana-
gement de la qualité. Elle aide les entreprises et organismes à gagner en efficacité et à accroître la satisfaction de leurs clients.
● La Banque Africaine de Développement a accordé un prêt de 12 milliards de FCFA pour le financement partiel du projet d’aménagement de la Ring Road (RN11).
● Le Fonds koweitien pour le développement économique arabe (FKDEA) et le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement (FADD) ont accordé au Cameroun des prêts de 8,6 et
7 milliards de FCFA pour la construction de la route Olama-Kribi, tronçon Bingambo-Grand Zambi.
● Une commission spéciale pour les contrats de partenariat pour le projet d’autoroute Yaoundé-Douala (phase 2) a été mise en place par le MINTP.
● Le Groupe SOMAF a été retenu pour les travaux de construction de l’immeuble devant abriter le centre des archives de la Chambre des Comptes de la Cour Suprême. D’un coût
de 8.393.432.075 FCFA, ces travaux devraient durer 36 mois.
● Le groupe RAZEL a été retenu pour le projet de construction d’un pont sur le fleuve Logone avec ses voies de raccordement entre Yagoua (Cameroun) et Bongor (Tchad). D’un
montant de 35 milliards FCFA, les travaux devraient durer 36 mois.
● Un contrat de bail emphytéotique relatif à la construction de deux hôtels sous l’enseigne HYATT REGENCY à Yaoundé et Kribi a été signé début septembre 2019 entre le
Ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires Foncières et un promoteur du nom de Patrick SHEY de la société GLENVIEW. Concernant l’hôtel projeté à Yaoundé sur le site
actuel de Central Hôtel, on parle d’un hôtel haut standing R+31 (!) comprenant 300 chambres, des salles de banquet dont une de 1.200 places, pour un coût estimé de 90
milliards de FCFA.
● Une procédure de résiliation est en cours pour le marché de la pénétrante Est de Douala attribué au groupement WIETC / CRCC14, après que les usagers aient connu pendant
plusieurs semaines de forts désagréments allant jusqu’à 5 heures d’attente pour l’entrée et la sortie de la ville de Douala. Pour se défendre, le groupement a fait savoir que
l’avance de démarrage d’un montant de 5 milliards de FCFA n’avait été payée qu’à hauteur de 700 millions de FCFA près de 8 mois après le démarrage des travaux.
● Le contrat passé en 2015 avec le Groupe italien PICCINI pour la construction du complexe sportif d’Olembe dans la banlieue de Yaoundé a été résilié en raison « de graves
défaillances de l’entreprise et de la violation de dispositions règlementaires et contractuelles ». En rappel, ce projet devait au départ être financé à hauteur de 138 milliards FCFA
par la Banque italienne INTESA SANPAOLO et en lançant le projet il était prévu que PICCINI remonte non loin du site des travaux une usine de préfabrication utilisée auparavant
en Guinée Equatoriale.
● L’entreprise canadienne MAGIL Construction a été chargée de reprendre en urgence à la fois les travaux de la Pénétrante Est de Douala et ceux du stade d’Olembe à Yaoundé
et serait déjà à pied d’œuvre.
● Le contrat de construction de la section n°2 de la route Ntui-Yoko-Lena, passé avec l’entreprise portugaise ELEVOLUTION ENGENHARIA SA, a été résilié pour défaillance avérée.
● Depuis juillet 2019, la Ville de Douala (Littoral) dispose d’un Plan de mobilité urbaine soutenable (PMUS). Ce plan stratégique, estimé à 333 milliards pour une période 10
ans, a été conçu pour répondre aux besoins de mobilité des personnes et des marchandises, et rendre ainsi la ville plus attractive et compétitive.
● Le 23 août dernier, à la suite de fortes pluies, le célèbre Pont Mizao aussi appelé « Pont jaune » à Maroua (Région de l’Extrême-Nord), s’est effondré, causant d’énormes
problèmes de mobilité entre les deux parties de la ville.
● Un affaissement de la chaussée entre Bafang et Bandja (Région de l’Ouest), survenu le 16 octobre 2019, perturbe la circulation des bus et camions gros porteurs sur la RN5
(Douala-Bafoussam).
● La circulation sur l’axe Sangmélima-Djoum (Région du Sud) a été rompue durant deux jours, suite à l’emportement par les eaux d’une buse métallique sur le cours d’eau
Woo II.
● La 11e édition des journées africaines de géotechnique s’est tenue à Niamey (NIGER) sous le thème « géotechnique et efficience économique des stratégies de développement
durable des pays d’Afrique intertropicale ».
● GUINEE EQUATORIALE - Après plusieurs jours sans électricité, les 800.000 habitants de la capitale économique BATA, ont passé plus de trois semaines en septembre sans
alimentation en eau potable.
● Attendus depuis le mois de septembre 2016, à la suite du décret réorganisant l’Ecole Nationale Supérieure des Travaux Publics de Yaoundé (ENSTP), les nouveaux dirigeants
ont été nommés par décret présidentiel le 14 octobre 2019. Et c’est le Professeur George ELAMBO NKENG qui a été reconduit au poste de Directeur.
● Alors même que des textes visant la transformation de la Faculté de Génie Industriel de Douala (FGI) en école polytechnique sont en cours d’examen, un nouveau Doyen en
la personne du Professeur Adolphe MUTENGUE, vient d’y être nommé.
● Jean YANGO est le tout premier Directeur de la SEDO (Société d’Etudes de Douala), le tout nouveau bureau d’études créé par la Communauté Urbaine de Douala et qui a pour
principales missions l’appui à la planification et à la gestion du territoire, l’accompagnement à la conception des projets et études opérationnelles.
Tolérances dimensionnelles
dans la construction
Exécution des ouvrages - Produits et composants
1. vestibule (entranceway) 5. couloir (corridor) (Yves COUASNET, Le Moniteur, 250 pages, 2015)
Une tolérance dimensionnelle est la marge d’erreur accep-
2. tambour (tambour) 6. dégagement (passage) table par rapport à une dimension normalisée. Négliger les
3. porche (porch) 7. enfilade (enfilade) tolérances de fabrication ou de mise en œuvre des produits a
des conséquences sur le coût de la construction. Les défauts
4. antichambre (anteroom) 8. pièce de service (utility room) engendrés font l’objet de conflits sur la qualité et l’aspect des
ouvrages exécutés, d’expertises ou de refus de réception des
ouvrages. Des surcoûts résultent alors de la reprise ou de la
réfection des ouvrages non adaptés. Ce mémento a pour ob-
FOCUS
Forum Africain des Infrastructures
jectif de fournir dans un document unique les valeurs indis-
pensables des tolérances que doivent respecter les matériaux,
les composants et les ouvrages achevés.
Yaoundé, la Capitale du Cameroun a été choisie pour abriter la 12e édition du Forum Africain des Infrastruc-
Véritable aide-mémoire permettant de construire et de ré-
tures (FAI 2019). Le thème retenu cette année était : « Les Infrastructures de transport, catalyseur de l’émergence ceptionner des ouvrages conformes aux normes, cette édition
régionale ». comporte :
Avec plus de 400 participants venus des 5 continents, le FAI 2019 a été un grand moment de réflexions et - une introduction qui définit les tolérances de dimension,
d’échanges de bonnes pratiques et d’expériences autour de la problématique du développement des trans- d’aplomb, de niveau et de planéité des ouvrages et explique
ports, premier levier de la croissance économique et du développement des Etats Africains. Le Maroc était le leur importance dans le processus d’une construction ;
pays à l’honneur. - un panorama exhaustif des tolérances présentées sous forme
De l’ensemble des échanges issus des conférences plénières et sessions d’innovation, il est ressorti : de fiches pratiques, chacune faisant l’objet d’une illustration
et classées en deux parties : la première regroupant les
● que les infrastructures de transport constituent un déterminant de la croissance inclusive et un levier pour
tolérances d’exécution des ouvrages par corps d’état, de la
l’émergence d’un pays, traduisant ainsi la maxime selon laquelle « la route du développement passe par le conception à la réception ; la seconde traitant des tolérances
développement de la route » ; des produits et composants du bâtiment, utiles à leur récep-
● que le Forum Africain des Infrastructures ambitionne depuis son lancement en 2008, de renforcer la coopé- tion sur le chantier.
ration Sud-Sud pour le développement harmonieux des infrastructures en Afrique ; Ce mémento s’adresse particulièrement : aux architectes, res-
● que malgré les efforts déployés ces dernières années par les pays africains pour résorber l’important déficit ponsables de bureaux d’études, ingénieurs et conducteurs de
des infrastructures de transport, il reste encore un long chemin à parcourir ; travaux qui assurent le suivi des chantiers ; aux maîtres d’ou-
vrage publics ou privés et entreprises appelés à réceptionner
● que les expériences des pays comme le Maroc en matière de développement des infrastructures de trans- les travaux ; aux contrôleurs techniques pour vérifier la confor-
port pourraient inspirer d’autres pays africains à l’instar du Cameroun ; mité aux normes et règles de l’art et aux experts appelés à
● que l’optimisation de la planification, de la programmation et des financements des besoins en infrastruc- analyser et donner un avis en cas de litige lors d’une réception
tures routières couplée à l’émergence d’un tissu de PME, constituent des défis majeurs pour le développe- ou de non-conformité à un marché de travaux.
ment des infrastructures de qualité et à moindre coût ;
● que les questions d’infrastructures devraient bénéficier d’une plus grande volonté politique et être portées Dixit .............................
à un très haut niveau pour orienter de façon exceptionnelle des financements massifs vers ce secteur ;
« Il faut accélérer la construction des infrastructures de
● que le développement d’une ingénierie financière et le renforcement des capacités de négociation des transport. Je suis ici au Cameroun, on ne s’en rend peut-
experts nationaux sont nécessaires pour une meilleure structuration des infrastructures qui nécessitent une être pas compte, mais il n’y a aucune voie qui le relie au
préparation optimale avant leur mise en œuvre ; Congo ».
● que toutefois, les infrastructures ne sont pas une fin en soi…elles devraient être accompagnées par des Denis SASSOU NGUESSO,
projets connexes notamment dans le domaine agropastoral. Président de la République du CONGO