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Pour apprécier leur importance relative, les différents échanges entre un pays et le Reste du
monde sont regroupés en sous-ensembles homogènes.
Ces trois comptes sont complétés par un poste d’ajustement intitulé : Erreurs et omissions
nettes.
La balance des paiements française pour l’année 2007 est reproduite dans une présentation
simplifiée, voir tableau 1.
Le compte de capital retranscrit les transferts en capital (et notamment les remises de dettes à
des pays tiers) et les acquisitions d’actifs non financiers (brevets)
Le compte financier regroupe tous les mouvements de capitaux, quelle que soit l’échéance, y
compris les variations des avoirs de réserve détenus par la banque de France.
Aux erreurs et omissions près, les transactions courantes ont pour contrepartie l’ensemble des
flux financiers, ce qui traduit le schéma1.
En 2007, les transactions courantes ont été à l’origine d’une sortie de capitaux de 22,3
milliards d’euros. Les flux financiers, y compris ceux relatifs aux produits dérivés, et le
compte de capital ont induit une entrée de 24,0 milliards d’euros.
Le rapprochement de ces deux chiffres fait apparaître un poste Erreurs et omissions de -1,7
milliards d’euros.
Quatre catégories de transactions sont recensées. Elles concernent les biens, les services, les
revenus et les transferts courants.
a. Les biens :
Cette rubrique regroupe les exportations et les importations de « marchandises générales » (de
très loin la sous rubrique la plus importante) « l’avitaillement » et « le travail à façon et les
réparations ».
Les exportations et les importations sont évaluées par l’administration des douanes à un prix
mesurant leur valeur lors du passage à la frontière française. Il en résulte des statistiques FAB
à l’exportation et CAF à l’importation.
La valeur FAB (franco à bord) des exportations est égale à leur prix au départ de l’usine,
accru du coût d’acheminement de l’usine à la frontière. Les principales composantes de ce
coût sont les frais de transport, d’assurance, de manutention et de stockage auxquels peuvent
éventuellement s’ajouter certaines taxes.
La valeur CAF (coût, assurance, fret) des importations est égale à leur prix au départ de
l’usine étrangère, accru du coût d’acheminement dans le pays exportateur de l’usine au poste
frontière et du coût d’acheminement (air, mer) de la frontière du pays exportateur jusqu’à la
frontière française.
Afin d’harmoniser les deux évaluations, on est amené à calculer des statistiques commerciales
FAB/FAB.
Pour ce faire, les chiffres des importations sont corrigés en baisse de la valeur du coût
d’acheminement de la frontière du pays exportateur à la frontière française.
b. Les services
La balance des paiements française enregistre les transactions sur 17 services différents.
La sous-rubrique la plus importante concerne les dépenses des touristes enregistrées sous la
dénomination Voyages.
c. Les revenus
- La première (rémunération des salariés) recense les revenus des travailleurs frontaliers
ou saisonniers.
- La seconde (revenus des investissements) regroupe les revenus des investissements
directs, des investissements de portefeuille et des autres investissements.
Les transferts courants des administrations publiques recensent les fonds de coopération
internationale. Au sein des autres transferts sont regroupés les envois de fonds des travailleurs
migrants à destination de leur pays d’origine.
2. Le compte de capital :
Ce compte recense les transferts en capital (remises de dettes à des pays en développement,
par exemple) et les acquisitions et cessions d’actifs non financiers constitués pour l’essentiel
de brevets.
3. Le compte financier
Cette rubrique recense les flux associés aux investissements français à l’étranger et aux
investissements étrangers en France. Ces flux concernent essentiellement les achats et les
ventes de biens immobiliers, les créations et les liquidations de succursales d’entreprises, et
les prises de participation au capital de sociétés lorsqu’elles aboutissent à l’ouverture d’un
droit de contrôle sur la gestion (un investissement est considéré comme direct à partir d’une
prise de participation égale à 10% du capital social). Sont également recensés les
Le tableau 3 révèle l’ampleur de ces opérations. En 2007, les non-résidents ont investi en
France 115,4 milliards d’euros. Pendant la même époque les résidents français ont investi à
l’étranger 164,1 milliards d’euros.
Sont regroupés dans cette rubrique les achats et les ventes portant sur des actifs financiers :
actions, obligations, parts d’OPCVM, titres de créances négociables, etc. L’objectif de ces
transactions n’est pas de prendre le contrôle des émetteurs de ces actifs financiers. Ces
opérations sont considérées comme de simples placements.
Cette rubrique rassemble tous les flux financiers qui ne sont ni des investissements directs, ni
des investissements de portefeuille. Ce sont, pour l’essentiel, des prêts et des dépôts. Parmi les
prêts figurent les crédits commerciaux dont les plus importants sont les crédits acheteurs. Ce
sont des crédits accordés par des banques françaises (ou des pools bancaires pouvant inclure
des banques étrangères) à des clients étrangers afin qu’ils paient comptant les exportations
réalisés par les entreprises françaises.
Les transactions recensées portant sur les réserves de change de la Banque de France.
A partir des soldes des différentes rubriques et sous-rubriques, il est possible d’établir
plusieurs balances au niveau des transactions courantes et du compte financier.
Le solde du commerce extérieur, la balance des invisibles, le solde des transactions courantes,
le solde des flux financiers hors avoirs de réserve et le solde à financer sont les résultats les
plus significatifs.
Ce solde est égal à la différence entre la valeur des exportations et celle des importations de
marchandises générales.
Cette balance cumule les soldes des services, des revenus et des transactions courants. Elle
révèle l’importance croissante des services et des transactions immatérielles dans le
commerce international. Bien qu’elle ne soit pas officiellement publiée, elle est un indicateur
important des échanges commerciaux d’un pays avec le Reste du monde.
Le solde des transactions courantes regroupe quatre soldes intermédiaires, ceux des biens, des
services, des revenus et des transferts courants. Il est égal, au signe près et compte tenu des
erreurs et omissions, à la somme des soldes du compte de capital et du compte financier (voir
le schéma 1). Il peut être également calculé en ajoutant au solde du commerce extérieur celui
des invisibles.
Ce solde est égal à la somme de trois soldes intermédiaires, ceux des investissements directs,
des investissements de portefeuille et des autres investissements.
e. Le solde à financer :