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Chapitre 4
Chapitre 4
RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT
DES ARGILES
Description
1. Introduction
2. Différence fondamentale entre sable argile
3. Comportement en cisaillement direct
4. Comportement triaxial non consolidé non drainé
5. Essai en compression simple et résistance au cisaillement
6. Essai triaxial consolidé non drainé
7. Exploitation des résultats des essais CU
8. Paramètre de la courbe enveloppe, c’ et f’
9. Cheminement des contraintes (stress path)
10. Paramètres de Hvorslev
11. Anisotropie de la résistance
12. Résistance des argiles raides et fissurées
13. Résistance à grande déformation
14. Influence du taux de déformation
1
GCI 730 -RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT
CHAPITRE IV
RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT
DES ARGILES
Introduction
Lorsque nous parlons de comportement des sols, nous faisons toujours distinction entre sable et argile. En résistance
au cisaillement nous devons distinguer complètement entre sable et argile. Voyons un peu quelles sont les différences
fondamentales entre le sable et l’argile.
Différence fondamentale entre sable et argile en relation avec leur comportement mécanique - découle de la
taille des particules.
1. Perméabilité; dimension des particules. C’est peut être le facteur qui influence le plus nos approches en ce qui
concerne la résistance au cisaillement. Sable toujours drainé in situ. Argile le plus souvent non drainé in situ.
Dimension des particules pores.
2. Plasticité : Les particules argileuses sont actives en se sens qu’elles ont une attraction de surface, force
intrinsèque entre les particules, adsorption molécules d’eau. C’est la différence la plus frappante lorsqu’on
considère un échantillon de sable et d’argile. fluage volume des pores.
3. Mémoire des contraintes antérieures. Retient econs. Consolidation plastique.
4. Force capillaire (interstice de dimension capillaire) échantillonnage.
5. Variation des compositions, % < 2µ, minéralogie.
6. φ’sable > φ’ argile
7. Compressibilité dans le temps : fluage, indice des vides souvent plus élevé dans l’argile.
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CHAPITRE IV
RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT
DES ARGILES
Introduction
Argile saturée :
La plupart des problèmes d’argile que nous rencontrons au Québec sont des problèmes d’argile saturée.
- Argile naturelle sous la nappe = saturée
- Argile compacte sous la ligne d’eau ≈ saturée
Une saturation complète facilite le problème car on peut interpréter les essais par contrainte effective si on connaît
ueau. M.S. classique.
Approche.
Nous allons étudier la résistance au cisaillement des argiles de la même façon que pour les sables.
i.e. Nous allons étudier le comportement dans des essais soumis à différentes conditions.
Au fur et à mesure de la revue des ces essais, nous allons introduire et discuter les problèmes, surtout non drainés.
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CHAPITRE IV
RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT
DES ARGILES
Essai de cisaillement direct (histoire des contraintes)
σ1i
Au début de l’essai :
σ3i
stage de consolidation
σ1 = σN τ
σ3 = K0σ1
Pôle φ
θ2 θ1
À la rupture : σ1f
c i τf
rotation des contraintes
principales durant l’essai σ3f σ3f σ
σ3 σ’N σ1
σ1f
On sait que les contraintes effectives à la rupture contrôlent
cette dernière. La rupture se produit dès que le cercle de Mohr
touche à l’enveloppe de rupture en un point.
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CHAPITRE IV
RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT
DES ARGILES
Essai de cisaillement direct (histoire des contraintes)
5
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CHAPITRE IV
RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT
DES ARGILES
Essai de cisaillement direct (histoire des contraintes)
c) Sur le terrain
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CHAPITRE IV
RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT
DES ARGILES
Essai de cisaillement direct (histoire des contraintes)
Surconsolidation 0
e
• Nous mélangeons une argile et de l’eau de façon à 1
avoir une pâte. = argile déposée au fond d’un lac – 3b 3a
aucune histoire de contrainte vierge. 2
• et nous consolidons cette argile même procédure
de consolidation que sur le terrain. 4
0) début de la consolidation
1) consolidation p↑ et e↓
2) consolidation p↑ et e↓ - suite logP (kPa)
3) a et b) je diminue la charge, gonflement faible –
charge maximum Pc - argile garde histoire. Entre 2 et
τ (kPa)
3 l’argile est surconsolidée – Notion de O.C ou N.C.
4
C) Maintenant, je fais un essai à cisaillement direct à
chaque augmentation de P.
2
3a
2) Résistance augmente avec la consolidation
3b
3) Entre 2 et 3, échantillon surconsolidé. Essai peut être σ (kPa)
O.C. ou N.C. dépendant de la consolidation au
σ2−3f σ’p σ2−1f
laboratoire. Si l’échantillon 3 est reconsolidé à une
pression Pv > Pc (N.C.).
• La surconsolidation est relative à une pression σ’v0 : dépôt et σ’vc : essai – consolidation - cisaillement
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CHAPITRE IV
RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT
DES ARGILES
Essai de cisaillement direct (histoire des contraintes)
Surconsolidation
τ (kPa)
• Si σ’p est élevé et si tous les essais sont faits de sorte
que σ’f < σ’p, nous traçons une courbe enveloppe que N.C.
sera O.C. (surconsolidée). Nous ne verrons pas la
partie N.C. (normalement consolidée). Nous aurons O.C.
une cohésion élevée.
• S ne dépend pas de σ’v mais de σ’p.
e
P0
Pression de surconsolidation réelle et apparente – effet de la structure
a) Géologique
Pc = Pmax
plastique. Pc
logP (kPa)
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CHAPITRE IV
RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT
DES ARGILES
Essai triaxial non consolidé non drainé
Nous allons maintenant attaquer les essais triaxiaux où nous pouvons contrôler beaucoup mieux les conditions d’essais et surtout
le drainage.
Contraintes durant l’essai
Nous avons un échantillon d’argile non remanié saturé. On distingue trois phases d’essais.
0 σ’0 = −u0
1) Montage de l’échantillon
u0<0
0
σcell
2) Application de la pression u0 σ’3 = σ’0+σcell
cellulaire (non drainée) + -∆ua
∆ua : pression interstitielle due ∆ua
à l’application de σcell
σd
+
σcell σ’3 = σ’0+σcell
3) Application d’une contrainte u0
+ -∆ua-∆ud
de cisaillement σd.
∆ua
∆ud : pression interstitielle due +
au cisaillement ∆ud
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CHAPITRE IV
RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT
DES ARGILES
Essai triaxial non consolidé non drainé
Examinons la pression interstitielle
Au moment de échantillonnage P0 ?
Au stage 2 - ∆u du au changement de pression de confinement ∆ua = β∆σ3. Où β = f(degré de saturation, rigidité de la structure).
Si le degré de saturation est de 100%, comme l’eau est incompressible, β = 1 (c’est le cas de la plupart des argiles).
Si non complètement saturé, le milieu poreux devient plus compressible que la structure β < 1.
Membrane
0 β 1
σcell 100
Analogie éponge u
Épo
nge
rigid
e Sr %
équilibre
Quelques sols ont des structures assez raides pour prendre une partie de Shist argileux
la pression même à Sr = 100 % et ont a β < 1 0
Dans notre essai β =1 ∆u = β∆σ3 = ∆σcell σ’3 = σ’0 + (σ3cell – ∆ua). Donc σ’3 = σ’0
Quel est σ’0 exactement
** Quelle que soit la pression cellulaire appliquée la pression effective ne change pas.
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CHAPITRE IV
RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT
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Essai triaxial non consolidé non drainé
On peut visualiser assez bien que pendant le cisaillement de la structure argileuse, il y aura tendance à ∆V, comme dans le sable
et donc à la variation de la pression interstitielle. C’est à dire qu’il y’aura des tendances au gonflement ou à la compression.
Skempton :
A = f(Sr, rigidité de la structure, degré de surconsolidation – OCR) rapprochement au densité du sable – tendance à gonfler
ou à comprimer
Af = A à la rupture (pour argile saturée) : caractéristique de l’argile = f (OCR)
Af
1
Ordre de grandeur : ,8
,6
Argile N.C. ou légèrement O.C., de faible sensibilité 0,5 < A < 1 ,4
Argile sensible, N.C. A>= 1 ,2
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RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT
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Essai triaxial non consolidé non drainé
Courbe enveloppe
Supposons une série d’essais sur des spécimens identiques faits à σcell différents.
À la fin du stage 2 juste avant le cisaillement, σ’3 est le même pour tous les échantillons pour β=1 (même OCR).
À la rupture Af est identique pour chaque échantillon car la rigidité de la structure et le degré de surconsolidation sont les
mêmes. Af est le même peut importe la valeur.
τ (kPa)
Argile
φ=0
Cu
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Essai en compression simple
Vu que σcell n’importe peu, c’est autrement plus simple de ne pas confiner l’échantillon.
C’est donc un essai qu’on peut avoir tendance à employer beaucoup parce qu’on n’a pas nécessairement besoin d’un appareil
triaxial.
qu
Cu = qu/2
0
L’échantillon doit cependant répondre à certaines conditions pour pouvoir faire un essai non confiné.
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CHAPITRE IV
RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT
DES ARGILES
Essai en compression simple
Cu = ½ q – enveloppe φu =0
Échantillon rupture lorsque le cercle touche à cette enveloppe (plan de rupture)
En réalité, ce n’est pas cette enveloppe qui contrôle la rupture, mais c’est toujours l’enveloppe effective, car la rupture
est toujours contrôlée par les contraintes effectives.
φu=0
En réalité, on surestime un peu en prenant Su, cependant il y’a d’autres sources Su τff
d’erreurs qui sous-estime Su, comme le remaniement.
σ3 σ1 σ (kPa)
L’essai est très peu employé, lorsqu’on fait de la mécanique des sols de façon
sévère. Donne un indice du remaniement.
Au lieu de compression simple, on fait plutôt des essais consolidés à σ’v0.
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CHAPITRE IV
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Essai triaxial consolidé non drainé
Nous allons maintenant traiter les essais triaxiaux consolidé non drainé.
Contraintes durant l’essai.
Nous avons un échantillon d’argile saturée (Sr = 100%). On distingue trois phases d’essais.
0 σ’0 = −u0
1) Montage de l’échantillon
u0<0
0
σcell
2) a) Application de la pression
cellulaire (fin de consolidation, 0 σ’3 = σcell
équilibre). + -ub
ub
b) Ou sous une contre pression ub.
σd
+
3) Application d’une contrainte σcell σ’3 = σcell
de cisaillement σd. ub -ub-∆ud
∆ud : pression interstitielle due
+
au cisaillement; mesurée et donc ∆ud
σ’3 connue.
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Essai triaxial consolidé non drainé
Pression interstitielle
Stage 1 : u0 < 0
A=f(…., OCR(rapport de surconsolidation)). OCR=σ’p/σ’c (au début du cisaillement). Note : On ne parle pas de rupture, on parle
plutôt de l’état durant le cisaillement.
A=∆ud/(∆σ1-∆σ3)
Af
1
On peut comparer deux états de ,8
consolidation
,6
O.C ou N.C. A=1 ? A=0?
,4
,2
0
1 2 8 Log(OCR)
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CHAPITRE IV
RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT
DES ARGILES
Essai triaxial consolidé non drainé
Coefficient de Henkel
∆u = B(∆σoct+a∆τoct)
Pour triaxial
∆σoct = 1/3(∆σ1+2∆σ3)
∆τoct = √2/3(∆σ1-∆σ3)
A= (1/3 +a √2/3)
A a
1 1,42
0,5 0,36
0 -0,7
Lecture Annexe b-3 dans Holtz et Kovacs 18
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RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT
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Essai triaxial consolidé non drainé
Courbe contrainte déformation typique
∆σd ∆σd
ε ε
∆u ∆u
ε ε
Α Α
Af
Af
ε ε
N.C O.C 19
Voir exemple
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Essai triaxial consolidé non drainé
Courbe enveloppe
τ (kPa)
Cas 1 : Supposons ub = 0
φcu = variation de Cu avec la consolidation contrainte
contrainte
totale
Cu = f(σ’0) ou f(σ’p) N.C ou O.C. effective
Dans le cas présent Af < ou > 1 ?
∆uf < ∆(σ1-σ3) Af < 1
Voir cas particulier où A=1 – argile N.C. sensible
Plus Af est grand, plus la pente de l’enveloppe totale sera
faible par rapport à φ’.
σ’3f σ3f=σ3c σ (kPa)
Cas 2 : ub > 0
En utilisant la contre pression, nous pouvons déplacer les
cercles de contraintes totales autant que nous le voulons vers ∆uf = Α∆(σ1−σ3)
la droite. On voit donc que l’enveloppe totale ne veut rien
dire.
Il est mieux à ce moment de corriger σ3f pour avoir σ3f=σ’3c.
i.e. (-ub).
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CHAPITRE IV
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Essai triaxial consolidé non drainé
Exemple
Exemple 2
σ’3f σ3f σ’1f σ1f σ (kPa)
Si la même argile a été consolidée sous une pression de
consolidation de 210 kPa. Quelle est la pression interstitielle ∆uf = 88 kPa
qui doit être induite à la rupture. Déterminer Af et af ??
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CHAPITRE IV
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DES ARGILES
Exploitation des résultats des essais CU
∆σv0 = 6 kPa/m
∆Cu =0,25x6 = 1,5 kPa/m
Cu σ’v
i.e. Signifie que Cu = f(consolidation)= f(e,w) 22
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CHAPITRE IV
RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT
DES ARGILES
Exploitation des résultats des essais CU
b) O.C. e σ’p
Cu/σ’p = cte
σ’v1
σ’v2
σ’v3
Profondeur (m)
Exemple
Exemple 2
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CHAPITRE IV
RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT
DES ARGILES
Paramètre de la courbe enveloppe, c’ et φ’
c’ et φ’ sont fonction de
1) Type d’argile
2) Histoire des contraintes ou de l’indice des vides.
3) Type d’essai, triaxial, contrainte plane, système de
contrainte compression ou extension.
1) Plage de pressions.
S
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CHAPITRE IV
RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT
DES ARGILES
Exploitation des résultats
σ3c
σ1c 26
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CHAPITRE IV
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DES ARGILES
Normalisation de la résistance au cisaillement non drainée
On s’est aperçu autour des années 1960 que des essais réalisés à
différents σc ont des comportements très similaires pour un même
O.C.R
σ1-σ3
1 σ’c=400kPa
N.C. OCR =1
Cu/σcmax = cte. ε
(σ1-σ3)/σc
l’échantillon 2 à σvm = 400 kPa et ensuite diminué à σvc = 200 kPa
on aurait une résistance plus grande dans les deux cas.
1-2
À noter que O.C.R est le même dans les deux cas = 800/400 =
400/200 = 2
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Normalisation de la résistance au cisaillement non drainée
Ces deux essais pourraient aussi être normalisés.
σ1-σ3
On pourrait donc exprimer (σ1-σ3)/σc comme une fonction de 1 σ’c=400kPa
O.C.R=2
O.C.R.
2 σ’c=200kPa
N.B. Ce concept peut aussi être appliqué pour prédire Cu à
O.C.R=2
partir de σ’c si on a établi le rapport Cu/σc pour une argile
donnée.
ε
En pratique plus facile de relier Cu et σ’p où Cu/σ’p = cte
pour O.C.R. variant entre 1 et 4 ou 5.
O.C.R=4
(σ1-σ3)/σc
Cu/σ’vc 1-2 (O.C.R=2)
1-2 (N.C.)
1 2 3 4 OCR=σ’p/σ’v
Exposer la formule
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CHAPITRE IV
RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT
DES ARGILES
Normalisation de la résistance au cisaillement non drainée
Exemple d’application de la résistance normalisée
Cu/σ’vc =Cu/σ’v0
labo terrain
Analyse de la stabilité d’une fondation ou d’un remblai en
1
non drainé.
0,8
À partir des essais de laboratoire, il est possible de passer à la 0,6
résistance au terrain en tenant compte des contraintes in-situ
0,4
et de l’histoire des contraintes.
0,2
Cette approche est aussi applicable à une construction par
1 2 3 4
stage. Si après la période de consolidation σ’v a augmenté sur OCR=σ’vm/σ’vc=σ’p/σ’v0
le terrain, on peut à partir des mêmes données déterminer
labo terrain
quel est Cu pour cette nouvelle contrainte effective. Cette
approche permet de prédire Cu pour une contrainte effective σ
donnée.
Cu
σ’v0 σ’vm=σ’p
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CHAPITRE IV
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DES ARGILES
Évaluation des contraintes durant l’essai
Courbes vecteurs
0
A=
A=
Représentation générale de ce qui se passe 1
∆u
Rencontre avec l’enveloppe de rupture à grandes A<0
A>0
déformations (état critique).
σ’3 σ (kPa)
Condition N.C. 31
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CHAPITRE IV
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DES ARGILES
Évaluation des contraintes durant l’essai
0
A=
A= φ
(σ1-σ3)f = τmax et σ1/σ3 = tan2(45o + φ/2) 1
A>0 A<0
(σ’1/σ’3)f : la droite à pente maximum passant par l’origine et ∆u
tangent au vecteur.
σ’3 σ (kPa)
Voir différence entre N.C. et O.C.
Condition O.C.
σ’3 σ (kPa)
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CHAPITRE IV
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DES ARGILES
Cheminement des contraintes (stress path)
0
Lig
A=
contraintes sur l’éventuel plan de rupture, mais nous prenons A>0
plutôt le point maximum sur le cercle. A<0
45o 45o
τmax = ½ (σ1-σ3) = q σ’3 p (kPa)
σm = ½ (σ1+σ3) ou (σ1+2σ3)/3 = p
33
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DES ARGILES
Cheminement des contraintes (stress path)
½ (σ1-σ3) = d + ½ (σ1+σ3)tanψ
½ (σ1-σ3) = c.sinφ/tanφ + ½.sinφ.(σ1+σ3)
Pour σ1+σ3 = 0 on a :
d = c.cosφ c = d/cosφ c
et donc c/tanφ
sinφ = tanψ φ = arcsin(tanψ).
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DES ARGILES
Paramètres de Hvorslev
e
Enveloppe de résistance dans un espace p-q
Ces paramètres ne sont pas utilisés en pratique. Il doivent Même indice des
cependant être connus pour aider à comprendre le principe de τ vides à la rupture
la cohésion. φe
ce
σ (kPa)
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CHAPITRE IV
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DES ARGILES
Paramètres de Hvorslev
Hvorslev a essayé de dériver des paramètres de la résistance qui ne seraient que fonction du sol.
Concept de base
Dans un dépôt d’argile, nous avons des particules grossières dans une matrice argileuse.
Sg est la résistance des grains grossiers; Ag est la surface de contact des grains grossiers.
Sc est la résistance des grains argileux; Ac est la surface de contact des particules argileuses.
St et At sont la résistance totale et la surface totale.
Si le sol est complètement granulaire : résistance = f(friction) Sg = contrainte effective x coefficient de proportionnalité = (σ-u)kg.
Si le sol est argileux : Sc = f(contrainte effective, force intrinsèque entre les particules)
Sc = [(σ-u)+(A-R)]kc
(A-R) est la force intrinsèque A = attraction et R = répulsion.
St = (σ-u)tanφe + Bσ’1ekcAc/At
Posons tanψ = BkcAc/At A-R
St = (σ-u)tanφe + σ’1e tanψ
e
σ1e est la contrainte qui sur la courbe vierge de consolidation
correspond à l’indice des vides existant à la rupture = pression
équivalente de consolidation.
ce
En fait les paramètres de Hvorslev
ce : dépend seulement de la teneur en eau ou de e. σ (kPa)
φe est une constante.
Méthode de Gibson
Ce n’est pas facile d’obtenir des essais faits à des pressions effectives Pe Log P
de confinement différentes de rupture à la même teneur en eau.
τ
Gibson a trouvé une façon assez élégante de déterminer ce et φe.
Il suppose d’abord une courbe ce, φe tangent à un cercle de Mohr φe
représentant la rupture où on connaît wf et Pe.
y θ
On sait que pour une argile donnée φe = cte et ce/Pe = cte = tanψ
On a donc une expression y = A+Bx
Sinφe=tanθ/(1-tanθ)
A= (ce./Pe)cosφe/(1-sinφe) et B = sinφe/(1-sinφe)
x= (σ’3f./Pe) et y = (σ1-σ3)f/2Pe A
Argile N.C. τ φe
φe
N.C. à la rupture σ’1f = Pe
En réalité, dans une argile O.C., nous allons avoir quelque chose
entre les deux cas extrêmes.
ce > c’ et φe < φ’
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DES ARGILES
Exemple d’application
Relation entre ce et φe et c’ et φ’
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CHAPITRE IV
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DES ARGILES
Anisotropie de la résistance
Jusqu’à maintenant nous avons considérés le sol comme étant isotrope. Nous
avons considéré par exemple que la résistance mesurée au laboratoire sur un
échantillon vertical était applicable, peu importe la direction des contraintes
appliquées sur le terrain. σ1
En fait, les sols cohérents sont anisotropes du point de vue résistance et surtout Cu σ3
très important.
σ1
σ3
Nous allons considérer deux types d’anisotropies - inhérente au matériau
- reliée au système de contrainte.
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CHAPITRE IV
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DES ARGILES
Anisotropie de la résistance
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DES ARGILES
Anisotropie de la résistance
Anisotropie reliée au système de contrainte
déformation
p
Anisotropie combinée
Cu(Η)/Cu(V)
Ces résultats peuvent être normalisés, comme vue
précédemment, par rapport à σ’vc ou σ’p.
1,0
On exprime souvent l’anisotropie par un rapport Cu(H)/Cu(V). 0,8
Ce rapport semble être relié à l’indice de plasticité pour les
0,6
argiles N.C.
0,4
Note : Principe déjà vue : Cu = f(σc max). I.P
Si. O.C. Cu = f(σ’p) 0,2
0 20 40 60
Si N.C. Cu = f(σ’vc). Et Cu/σ’p ≈ Cu/σ’vc = cte. Argile sensible ou I.P. est faible
La résistance au cisaillement simple DSS est à peu près serait fortement anisotrope
intermédiaire, près de la moyenne
Dans le cas des sables, on admet habituellement que l’angle φ n’est pas anisotrope.
Dans les argiles, on considère habituellement c’ et φ’ isotrope. On s’est aperçu par contre que dans
les argiles cimentées que c’ et φ’ varient avec l’angle du plan de rupture.
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CHAPITRE IV
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DES ARGILES
Anisotropie de la résistance
On sait que la résistance au cisaillement non drainée est loin d’être unique. La façon la plus courante de mesure de Cu dans
l’Est du Canada est le scissomètre in-situ : qu’est ce qu’on mesure ?.
Scissomètre : essai non consolidé non drainé * mais le sol est sous un état de contrainte in-situ (K0) donc consolidé non
drainé.
Résistance mobilisée au sommet et surtout le long du cylindre.
Majeure partie de la résistance mobilisée sur la surface latérale ( ≈85%) si H = 2D
Facteur de correction, µ
Correction Bjerrum – Scissomètre et Cu mobiliser sur le terrain
1
49
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CHAPITRE IV
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DES ARGILES
Résistance des argiles raides et fissurées
Habituellement, on rejette tous les échantillons fissurés, car il est impossible de les
tailler. On peut surestimer Cu de plus de 100%.
Il existe toutefois une relation intéressante proposée par Stroud (1974) qui relie Su,
l’indice de pénétration standard N60 et l’indice de plasticité.
50
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CHAPITRE IV
RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT
DES ARGILES
Résistance à grande déformation
Argile structurée
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CHAPITRE IV
RÉSISTANCE AU CISAILLEMENT
DES ARGILES
Résistance à grande déformation
τ
c d
état quasi plastique. b
En mécanique des milieux continus, on définie ce point par « yield curve ». Il
faut cependant être très prudent dans l’application des principes de plasticité à Courbe d’état
ces argiles. limite
a
Examinons les différents chargements
σc1 σc2 σ
Segment a-b. Sur abscisse consolidation anisotropique.
σc1
Nous avons un yield à σc1. Si nous continuons le chargement σc2, nous σc1
allons déplacer le yield.
σc2
On pourrait faire la même chose n’importe où pour le segment a-b.
∆V/V
Segment b-c. Imaginons un essai CID. Sur ce segment, on a habituellement
un plan de rupture, c’est donc le plan yield. On ne peut pas dans ces cas
déplacer le yield. Ce segment n’est donc pas tout à fait de même nature que b-
a lieu de bifurcation. ∆σ
Plan de rupture
On peut si on veut considérer la courbe c-b-d comme une enveloppe de
rupture et la courbe b-a comme un yield surface.
Ce segment b-a est très important car il délimite la zone structurée et la zone
N.C. Le comportement sera très différent notamment du point de vue
déformation et pression interstitielle.
N.B. On a un déplacement de la courbe d’état limite si σ’p augmente en nature ε 52
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Résistance à grande déformation
1 Enveloppe de
2 Enveloppes de
τ
rupture N.C.
rupture O.C.
i.e. La résistance est due en partie aux liens structuraux et non pas seulement à σ. σ
Plan de rupture, diminution de la résistance jusqu’à équilibre.
On peut donc définir deux enveloppes – pics et grande déformation.
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Résistance à grande déformation
τ
rupture N.C.
rupture O.C.
Dans l’espace et dans le temps (fluage).
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CHAPITRE IV
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DES ARGILES
Résistance à grande déformation
τ
Résistance à grande déformation pour les argiles structurées (faiblement O.C.)
a) Ces argiles structurées O.C. ont des teneurs en eau élevée. Pic est due à OCR et
aussi à la résistance de la squelette argileuse (pic n’est pas du à une densité ε
τ
élevée). Après rupture
b) Cisaillement écrasement de la structure (w a tendance à diminuer). Dilatance
peu être observée à faible σ3.
c) Durant le passage à résiduel : probablement une certaine orientation des
particules. Résiduel
d) C’est la résistance à grande déformation qui est mobilisée à la rupture de talus
sur le terrain. G.d. État d’équilibre
σ
e) Rupture progressive espace et temps = fluage
τ
f) Temps de Pic à grande déformation. Si mouvement ou déformation rapide = ∆u Rupture
positif donc accélération du phénomène rupture rapide. Par
fluage
N.B. Pour les argiles légèrement O.C. (structurées) enveloppe à grande déformation stable
définie plus facilement en CID. Car dans CIU = même état critique.
ε
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Résistance à grande déformation
τ
Résistance à grande déformation pour les argiles très surconsolidées et plastiques
Skempton et Berjum ont publié autour des années 60 plusieurs articles sur les
argiles O.C. et la stabilité des pentes Ceci ressemble un peu à
Il ont introduit un nouveau terme : résistance résiduelle dans les argiles O.C. un sable dense
Essai résiduel : cisaillement jusqu’à grande déformation dans une boîte de
cisaillement. ε
+
a) Ces argiles très O.C. ont des teneurs en eau faible, et montrent des résistances pic
élevées. Après rupture
∆v
b) Ils ont tendance à gonfler pendant la diminution de la résistance (w augmente sur ε
le plan de rupture) -
c) Durant le passage à résiduel : orientation des particules ou des groupes de
particules.
τ
d) État résiduel, équilibre : τ, σ et e état critique. Pic
Skympton a démontré que dans les glissements de terrain dans les argiles O.C.,
c’est cette résistance qui est mobilisée à la rupture. Il a démontré qu’avec le
Résiduel
temps, la résistance sur le plan de rupture tend graduellement vers sa valeur
résiduelle, du à une rupture progressive des pentes.
e) Temps : passage très lent par étape : ε dilatance ∆σ’ résiste
σ
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DES ARGILES
Influence du taux de déformation
Argile certain comportement visqueux = f(temps)
Ex : nous analysons des ouvrages pour une durée de vie de 50 à 100 ans.
Détermination de la résistance dans un essai grandeur 5 mm (6 à 8 h (CAU) à 5 jours (CID)).
Question
1) Résistance mobilisée en laboratoire va pouvoir être mobilisée durant toute la vie de l’ouvrage fluage
2) Est-ce que S mobilisé à un taux de déformation rapide est le même que si la charge est appliquée très lentement?
Examen du fluage :
Fluage drainé et fluage non drainé.
τ
a) Fluage drainé
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Influence du taux de déformation
Si tendance à fluage dans argile structurée génère +∆u -∆σ’ accélère le processus de rupture taux de déformation.
Si tendance à fluage dans une argile raide et O.C. génère –∆u ∆σ’ ralenti le processus
a) Série O.C.
1) Rigidité semblable
2) Cu diminue
3) ∆u semblable
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