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Chapitre I: Structure atomique

Structure atomique

La matière est constituée d’atomes (élément indivisible gardant les mêmes


propriétés physico-chimique).
L’atome, à son tour est constitué de particules élémentaires appelées : l’électron
et le noyau. L’électron a une charge qe = −e = −1, 6.10 −19 C , et une masse
me = 9,1.10 −31 kg .

Le noyau est composé de protons et neutrons. Le proton a une charge q p = +e et

une masse mp = 1,679.10−27 kg . La masse molaire M d’un élément est la masse d’un
nombre d’Avogadro N = 6,02 . 10+23 d’atomes.
M = masse atomique * N

Gravitation des électrons :


Il existe deux théories concernant la gravitation des électrons autour du noyau :
la théorie classique et la théorie quantique.
La théorie classique dit que les électrons gravitent autour du noyau
suivant des orbites stables et occupent des niveaux d’énergie bien
déterminés aux différents nuages électroniques. On dit que l’énergie est
quantifiée.

Exemple (Cas du Silicium Si (Z=14)):


E
Cas du Silicium (Z=14)
Chaque orbite (ou couche)
3ère orbite
E2
ne peut contenir qu’un certain
nombre d’électrons bien déterminé. 2ère orbite
E3
Couche 1 ou K : 2ès au maximum.
1ère orbite
Couche 2 ou L : 8ès au maximum. E1
Couche 3 ou M : 18ès au maximum.

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La théorie quantique affirme que seules certaines orbites sont permises et


sont délocalisées (non stables) et que les électrons occupent des niveaux
d’énergie discrets (non continus), ces niveaux d’énergie sont dégénérés.

E
3d

3s 3p
n =3 : M
2s 2p
n=2:L
1s
n=1:K

En effet, la position d’un électron d’un atome est définie par 4 nombres
quantiques (n, l, m et s).

n : nombre quantique principale, il définit la couche.


n = 1 couche K, n = 2 couche L, n = 3 couche M et ainsi de suite…
Remarque : L’énergie de l’électron est fonction de n.

l : nombre quantique secondaire ou azimutal, c’est un entier qui varie


de 0 à n - 1. Il définit les sous couches s, p, d, f…
l = 0 sous couche s, l = 1 sous couche p, l = 2 sous couche d et l = 3 sous
couche f,
Ce nombre quantique définit la forme et la symétrie des orbites.
Exemple :
Pour n = 2, l = 0 ou l = 1 d’où on a 2 sous couches 2s et 2p.

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m: nombre quantique magnétique, il prend des valeurs comprise entre –


l et +l.
A une valeur de l correspond 2l+1, valeur de m, il détermine l’orientation des
orbitales dans l’espace.

s: nombre quantique de spin, il est définit comme le moment cinétique


(ou angulaire) de l’électron s = -1/2 ou +1/2, (deux sens de rotation de
l’électron sur lui-même).
Exemple :
n = 1, l = 0, m = 0, orbitale 1s.

n = 2, l = 0, m = 0, orbitale 2s.
l =1, m = -1,0 ou 1, 3 orbitales p : 2px, 2py et 2pz.
n = 3, l = 0, m = 0, orbitale 3s.
l =1, m = -1,0 ou 1, 3 orbitales p.
l =2, m = -2,-1,0,1,2, 5 orbitales d.

Remarque :
• Un apport d’énergie (température ou lumière) peut faire passer l’électron
à un niveau d’énergie supérieur (change d’orbite), l’électron est dit excité.
• Si l’électron revient à sa position initiale en restituant son excédent
d’énergie sous forme d’émission de radiation lumineuse appelé photon.

Ei+1 Ei+1

Ei Ei

Electron excité Emission de photon

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I.1 Remplissage des couches:


a. Règle de base: Des règles permettent de définir la configuration
électronique de l’atome et de remplir les cases quantiques représentées par des
carrés et les électrons représentés par des flèches. En effet, les niveaux d’énergie
électronique d’une structure atomique sont peuplés par les électrons par ordre
d’énergie croissant.
b. Principe d’exclusion de Pauli: Dans un atome, deux électrons ne peuvent
avoir des nombres quantiques identiques. Pour n, l, m donnés, on peut avoir au
maximum deux électrons de spin différents (+1/2, -1/2).
c. Règle de Hund: Pour une valeur déterminée du nombre quantique l, les
électrons occupent le nombre maximum de valeur de ‘ m ’, c'est-à-dire le
maximum de cases quantiques.
d. Règle de Klechkowski: Le remplissage des orbitales s’effectue selon les
valeurs de n+l croissant, si deux valeurs de n+l sont égales, le remplissage de la
case ayant la valeur de ‘n’ la plus faible est prioritaire.
Un diagramme permet de retrouver facilement l’ordre de remplissage :

Règle de Klechkowski

Exemple d’application:
Donner la configuration électronique des éléments suivants :
C (Z=6), Na (Z=10) et Fe (Z=26).

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Forme des orbitales atomiques :


Les orbitales atomiques décrivent l’espace où l’électron a une forte probabilité
de se situer.
La forme de ces orbitales est définie à partir du nombre quantique secondaire l.

Pour l = 0, m = 0, on a 1 orbitale atomique s, forme sphérique :

Pour l = 1, m = -1,0,+1, on a 3 orbitales atomique p : px, py, pz :

Pour l = 2, m = -2,-1,0,1,2 on a 5 orbitales d :

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Remarques:
La forme des orbitales atomiques est le résultat mathématique de
l'équation de Schrödinger.
I.2 Classification périodique des éléments:
- Le tableau périodique des éléments (1869) appelé aussi table de Mendeleïev
représente tous les éléments chimiques ordonnés par numéro atomique croissant,
laquelle sous-tend leurs propriétés chimiques. Son invention est généralement
attribuée au chimiste russe Dmitri Mendeleïev.
- Le tableau périodique a connu de nombreux réajustement, en février 2010, sa
forme standard comportait 118 éléments.
- Le tableau comporte 18 colonnes (ou groupes), les alcalins, les
alcalinoterreux,…., les allogènes et les gaz inertes) et 7 lignes (ou périodes).
- Les éléments classés sur la même colonne ont la même configuration
électronique externe :
Exemple :
o Le potassium K (Z=19) : 1s22s22p63s23p64s1 (19 électrons).
o Le sodium Na (Z=11): 1s22s22p63s1 (11 électrons).
- Les éléments classés sur la même période ont le même nombre de couches
occupées.
Exemple :
o L’aluminium Al (Z=13) : 1s22s22p63s23p1 (13 électrons) : 3 couches
occupées.

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o Le silicium Si (Z=14): 1s22s22p63s23p2(14 électrons) : 3 couches


occupées.

Quelques propriétés des éléments chimiques


a. Energie de première ionisation ‘Ea’ :
C’est l’énergie nécessaire pour arracher un électron de valence à un atome isolé
pour le rendre un cation. La réaction d’ionisation s’écrit A = A+ + 1è. Cette
énergie s’exprime en eV ou en joule (J) ou en kJ/mole avec 1 eV = 96, 485
kJ/mol. Cette énergie nécessaire est d’autant plus élevée que l’élément considéré
est à droite dans le tableau périodique.
Dans la même colonne, l’énergie de première ionisation diminue quand Z
augmente.
Dans la même ligne, l’énergie de première ionisation augmente quand Z
augmente.
Exemple :
o Pour le Lithium Li (Z=4) Ea =5,39 eV alors que pour le sodium Na
(Z=11) Ea= 5,14eV.
b. Affinité électronique ∆E :
C’est l’énergie libérée par un atome isolé qui capte un électron, la réaction
associée est :
At + 1é → At −
Exemple : Li + 1é → Li − (+0, 62eV )
Cl + 1é → Cl − (+3, 615eV )

- D’après le tableau il est difficile de tirer des tendances périodiques généralisées


car il existe plusieurs irrégularités.
c. Electronégativité χ :
C’est une grandeur qui caractérise la capacité d’un élément à attirer les électrons
lors de la formation d’une liaison chimique avec un autre élément.
Dans la même colonne, l’électronégativité χ diminue quand Z augmente.

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Dans la même ligne, l’électronégativité χ augmente quand Z augmente.


Exemple :
Pour le fluor F, χ F = 4SI , pour le césium χCs = 0,7SI
• Pour une molécule AB, le caractère ionique en pourcentage est :
2
χ AB = 16 χ A − χ B + 3, 5 χ A − χ B (en %)

Pour le HCl, χ H = 2, 25SI , χCL = 3,16SI , le caractère ionique est 20%.


Exemple d’application :
Classer les éléments chimiques suivants, par ordre croissant, d’énergie de
première ionisation : Mo (Z=42), Fe (Z=26), Zn (Z=30) et Al (Z=13).

I.3. Aspect ondulatoire de la matière :


a. Dualité onde-corpuscule :
La dualité onde-corpuscule du rayonnement s’est imposée comme
caractéristique permettant d’expliquer et d’interpréter les expériences
historiques liées à l’interaction matière rayonnement (Effet photoélectrique,
Effet Compton, corps noir, spectre d’émission,…). Le lien étroit matière
rayonnement a été exploité par De-Broglie.
Cette théorie repose sur l’idée qu’à tout corpuscule peut être associée une
onde.

b. Relation de De-Broglie (1922):


A chaque particule de masse m et de vitesse V, on associe une onde de longueur
d’onde dite : longueur d’onde de Broglie.

λ = h mV , avec h = 6, 62.10 −34 j.s : constante de Planck

Ainsi on peut remarquer que la longueur d’onde est plus grande quand la masse
est plus petite.

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c. Exemple : Ordre de grandeur de la longueur d’onde de De-Broglie


associée à un électron :
on donne: me = 9,1× 10−31 Kg
Ve = 6 × 105 m / s Calculons λ ?
−34
h = 6, 62 × 10 j.s

h 6, 62 × 10−34
AN: λ = = = 0,12 ×108 m = 12 A
m × V 9,1×10 −31 × 6 × 105

I.4. Equations régissant les déplacements des électrons :


a. Equation de Schrödinger ou équation aux valeurs propres :
L’équation de Schrödinger signifie que : dans un atome tout électron peut avoir
un certain nombre d’états énergétiques En et qu’à chacune de ces énergie
correspond une position définie par Ψn : fonction d’onde de paramètres (r,θ,Φ).
Cette équation permet de calculer les valeurs de Ψn.
 h2  h
−  ∆Ψ + V Ψ = E Ψ , avec h = , Ψ est la fonction d'onde
 2m  2π
E est l'énergie, V le potentiel de l'électron.

La probabilité dP de présence de l’électron dans un élément de volume dv est


donnée par :
+∞
dP = Ψ 2 dV → P = ∫ Ψ dV = 1
2

−∞

b. Application : Structure unidimensionnelle :

On considère le cas où le potentiel V est nul entre x = 0 et x = L et infini partout


ailleurs.
On peut écrire pour :

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 −h2 
V = 0,   ∆Ψ = E Ψ et pour V tend vers l'infini Ψ =0
 2m 
Conditions aux limites: (x = 0 et x = L), Ψ ( x = 0) = 0 et Ψ ( x = L) = 0
 2mE 
( )
∆Ψ +  2  Ψ = 0 → ∆Ψ + k 2 Ψ = 0, avec k 2 = 2
 h 
2mE
h
La solution est de la forme Ψ ( x) = A sin kx + B cos kx

Ψ (0) = 0 → B = 0 et Ψ ( L = 0) → k = , n étant un nombre naturel (n=1,2,3...)
L
h 2 k 2 h 2π 2 2
D'ou En = = n
2m 2mL2
h2
Dans le cas générale: En =
8mL 2 ( )
nx 2 + n y 2 + nz 2 → L'énergie est ainsi quantifiée

Pour nx = 1, ny = 1 et nz = 1 : On a une seule énergie.


Pour la même énergie, on a l’état dégénéré suivant :
nx = 2, ny = 1, nz = 1
nx = 1, ny = 2, nz = 1 3 fois dégénéré
nx = 1, ny = 1, nz = 2

I.5. Diagramme énergétique d’un cristal (Structure de bande)

Pour un métal (ou un solide de façon générale), les niveaux électroniques des
atomes sont remplacés par des bandes d’énergies qui gèrent l’ensemble des
électrons du réseau cristallin. Certaines bandes permises peuvent se chevaucher.

Energie Bandes permises

2p

Bandes
2s
interdites

1s

1 at 2 at 3 at

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Chapitre I: Structure atomique

Structure de bande du GaAs

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